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Mercredi 2 juillet 2025, retrouvez Éric Venet (Directeur de la gestion, Montbleu Finance), Cyril Parison (Responsable de la recherche obligataire, SILEX), Etienne Gorgeon (Responsable de l’activité obligataire, Sanso Longchamp AM) et Michel Ruimy (Économiste associé, SPAK) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:13Chaque jour, vous nous suivez en direct à 17h à la télévision via vos box, vous nous suivez en direct également via les réseaux sociaux et notamment LinkedIn
00:21et vous nous retrouvez en rattrapage bien sûr tous les jours également en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:29Au sommaire de cette édition ce soir, un chiffre qui alerte les investisseurs sur la possible dégradation du marché du travail américain.
00:38Le chiffre sera complété par d'autres données qui seront publiées demain mais l'enquête du cabinet ADP qui mesure les créations d'emplois dans le secteur privé chaque mois aux Etats-Unis
00:47a montré des destructions d'emplois dans le secteur privé pour le mois de juin.
00:51C'est une première depuis l'année 2023, moins 33 000 postes au mois de juin dans le secteur privé selon cette enquête d'ADP.
01:01Encore une fois, les marchés surveilleront d'autant plus le chiffre des NFP qui sera publié demain exceptionnellement en raison d'un vendredi férié bien sûr aux Etats-Unis
01:11pour le jour de l'indépendance.
01:13Pauline Grattel vous apportera tous les détails sur ce rapport autour de l'emploi privé aux Etats-Unis.
01:18L'autre sujet du jour, c'est toujours ce sujet qui mêle à la fois les questions budgétaires, les trajectoires de finances publiques et la politique
01:27alors que le Sénat américain a entériné ces dernières heures une dérive historique des déficits américains, disons-le ainsi,
01:36avec un budget qui pourrait alourdir de plus de 3 000 milliards de dollars la dette américaine sur 10 ans.
01:42Les turbulences obligataires du jour viennent du Royaume-Uni.
01:46Trois ans après le choc listreuse, les marchés obligataires s'emballent à nouveau sur des questions budgétaires et des questions politiques
01:53alors que le Premier ministre Keir Starmer n'a pas trouvé la majorité suffisante pour faire passer un programme de 5 milliards de livres d'économie
02:01dans les dépenses sociales. Le Premier ministre Keir Starmer, qui visiblement n'a pas réassuré suffisamment sa ministre des Finances,
02:09la chancelière de l'Échiquet Rachel Reeves, lors d'une séance à l'Assemblée au Parlement britannique,
02:16il n'a pas soutenu à 100% visiblement sa ministre.
02:20Et les marchés ont tout de suite réagi, mettant un prix sur ce risque politique, sur ce risque budgétaire.
02:27Le prix, c'est une hausse de l'ordre de 20 points de base du 10 ans britannique
02:30et c'est une baisse parallèle de la devise britannique de l'ordre de 1% face au dollar.
02:37Budget politique et turbulences obligataires, nous en parlerons bien sûr avec nos invités de la dette marché dans un instant
02:42et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse.
02:43Dans ce contexte, nous évoquerons le cas de l'or, l'or des banques centrales et l'or de la Banque de France, notamment.
02:49La France, à travers son institution monétaire, est un des plus grands détenteurs d'or au monde,
02:55quatrième ou cinquième pays en termes de réserve.
02:57Et c'est l'économiste Michel Rumi que vous pourrez retrouver dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse.
03:13Tendance, mon ami, chaque soir, Pauline Grattel est avec nous et vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
03:18Bonsoir Pauline.
03:19C'est le chiffre surprise du jour, les résultats de l'enquête ADP pour mesurer l'emploi dans le secteur privé en juin aux Etats-Unis.
03:26Oui, à la surprise générale, l'économie américaine a détruit 33 000 emplois en juin
03:30alors que les analystes attendaient près de 100 000 créations de postes dans le secteur privé.
03:35Le chiffre du mois de mai a été revu à la baisse de 8 000 créations.
03:38Un chiffre clé pour Jérôme Powell avant la publication du rapport mensuel de demain
03:42qui pourrait infléchir en cas de dégradation, confirmer la position de la Fed.
03:47Quels sont les mouvements observés aujourd'hui sur les marchés obligataires, Pauline ?
03:51Les rendements américains qui étaient en légère hausse avant la publication de l'enquête ADP
03:55ont reculé juste après avant de finalement rester stable autour de 4,30% pour le 10 ans.
04:01En Europe, le rendement du Bund allemand se tend un petit peu autour de 2,60%.
04:05Sur le marché des échanges, le dollar se stabilise, proche de ses plus bas niveaux depuis quelques années
04:10et l'euro-dollar se traite autour de 1,1750%.
04:13Et puis ce choc sur les marchés obligataires britanniques, alors un laboratoire assez spécifique
04:17mais que l'on suit toujours de près, 3 ans après le choc listreuse,
04:22les obligations britanniques s'effondrent aujourd'hui.
04:25Le 10 ans britannique bondit de 20 points de base,
04:27ce qui est d'ailleurs une hausse de l'ampleur qu'on avait pu observer
04:31au moment du choc du mini-budget en octobre 2022.
04:35Là aussi, ce sont à nouveau les questions budgétaires et politiques
04:37qui expliquent ce mouvement d'aversion pour la dette britannique.
04:43Nous y reviendrons dans un instant.
04:44Sur la partie action, Pauline, on voit une autre ambiance,
04:49disons-le très clairement, avec des indices qui font plus que résister
04:52d'ailleurs aux chiffres du travail américain.
04:55Oui, en Europe, les indices évoluent en ordre dispersé
04:57et pour la plupart sans tendance marquée.
04:59Le stock 600 est à l'équilibre comme le DAX.
05:02Le CAC 40 bondit, lui, de près de 1,5% au cours de la séance
05:05avant que la hausse ne s'essouffle légèrement autour de 0,8%
05:09et il s'établit tout de même au-delà de 7 700 points.
05:12Les valeurs du luxe sont en hausse avec Kering et LVMH
05:15qui gagnent entre 3,5 et 4%.
05:17Et aux Etats-Unis, les indices sont ouverts autour de l'équilibre.
05:20Des indices actions qui semblent accorder beaucoup, beaucoup moins de crédit
05:26désormais aux propos et aux redomontades d'un Donald Trump.
05:30Oui, pardon, il a déclaré hier qu'il n'y aurait pas de nouveaux sursis
05:34pour les droits de douane qui vont bien entrer en application le 9 juillet,
05:37mercredi prochain, donc dans une semaine.
05:40Donald Trump a également menacé le Japon de nouveaux droits de douane
05:42pouvant aller jusqu'à 35%.
05:44Bon, et puis un vote pour l'histoire donc au Sénat américain
05:48pour valider, enteriner la grande et belle loi budgétaire
05:53mais un vote néanmoins de justesse.
05:55Oui, Donald Trump voulait que ce soit réglé avant la fête nationale américaine vendredi.
06:00C'est chose faite.
06:01Le Sénat a donc adopté le vaste projet de loi sur les dépenses publiques
06:05et les baisses d'impôts.
06:06Un projet qui devrait gonfler la dette des Etats-Unis
06:08de 3 300 milliards de dollars d'ici 2034.
06:11Et oui, elle a été adoptée de justesse.
06:13Le vote s'est conclu à égalité de 50 voix contre 50 voix.
06:17Le vice-président J.D. Vance a donné la dernière voix pour
06:19comme le prévoit la Constitution.
06:21Et puis aux Etats-Unis, on a un oeil sur le secteur bancaire aujourd'hui.
06:25Après les stress tests conduits par la réserve fédérale américaine
06:28sur les grandes banques américaines,
06:30ces dernières annoncent leur programme de retour aux actionnaires.
06:33Oui, Wells Fargo, Goldman Sachs et Morgan Stanley
06:35annoncent l'augmentation de leurs dividendes.
06:37Pour Wells Fargo, ce sera pour les actions ordinaires du troisième trimestre
06:40de 12,5%.
06:41Pour Goldman Sachs, ce sera une augmentation de 33%.
06:44Et pour Morgan Stanley, le dividende passera à 1 dollar
06:47à compter du troisième trimestre.
06:49Les titres ont ouvert en hausse.
06:51Quel sera le programme de demain à l'agenda des marchés
06:53pour les investisseurs, Pauline ?
06:54Demain, ce sera une demi-séance à Wall Street
06:56pendant laquelle on prendra connaissance du rapport officiel
06:59sur l'emploi du département du travail américain
07:01pour le mois de juin.
07:02Et c'est exceptionnellement demain jeudi
07:04puisque vendredi est un jour férié aux Etats-Unis.
07:06On regardera également l'ISM service américain de juin
07:09ainsi que le PMI service de la zone euro
07:11aussi pour le mois de juin.
07:12Et la balance commerciale américaine de mai
07:14est également au programme.
07:16Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse
07:18vous retrouvez Pauline Grattel
07:19qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
07:21Trois invités avec nous chaque soir
07:34pour décrypter les mouvements de la planète marché.
07:36Eric Venet est avec nous,
07:37le directeur de la gestion de Montbleu Finance.
07:39Bonsoir Eric.
07:40Bonsoir Égoire.
07:41Étienne Gorgeon nous accompagne,
07:42responsable de la gestion obligataire
07:43chez Sanso Longchamp Asset Management.
07:46Bonsoir Étienne.
07:47Bonsoir Égoire.
07:47Et autre gérant obligataire avec nous,
07:49Cyril Parison, le responsable de la recherche obligataire
07:51de Silex.
07:52Bonsoir Cyril.
07:53Bonsoir Égoire.
07:54C'est un peu le mystigrie obligataire.
07:57Un jour, c'est la courbe japonaise qui part en vrille.
08:02Le marché américain obligataire lui aussi
08:05a connu ses moments de turbulence
08:08au cours des dernières semaines et des derniers mois.
08:10Aujourd'hui, c'est le jour du Royaume-Uni.
08:13Trois ans, un peu moins de trois ans
08:15après le choc du mini-budget britannique,
08:19octobre 2022,
08:20ce moment listreuse
08:21qui avait déjà été une alerte mondiale
08:24pour beaucoup de chancelleries
08:25sur ces questions de trajectoire de finances publiques.
08:28Bon, quel enseignement faut-il en retirer, Cyril ?
08:32Il faut en retirer.
08:34Ce que nous montre la volatilité sur les taux
08:35depuis plus de deux ans,
08:38elle est aujourd'hui dans les chiffres.
08:39C'est-à-dire que c'est très compliqué
08:40de faire baisser les trajectoires d'endettement
08:43dans les grands pays industrialisés.
08:44Alors évidemment, aux États-Unis,
08:46l'accélération de l'endettement fait un petit peu peur,
08:49notamment au niveau de la charge de cette dette.
08:53Je pense qu'on parlera un petit peu d'aujourd'hui
08:55comment il y a un petit peu de disséminer cette dette dans le monde.
08:59Ça commence effectivement sur la partie longue des taux au Japon
09:02un peu accrissé,
09:03puisque la politique, la BOJ est en train d'avoir une politique
09:06de remontée des taux.
09:07Donc ça commence également à coûter cher
09:09sur cette charge de la dette.
09:11Et puis évidemment, en Europe,
09:12on sait que l'Allemagne a un petit peu lancé la course
09:14au réendettement.
09:17Et on sait bien que quelque part,
09:19ça sera difficile pour les autres pays hors Allemagne de suivre.
09:22Alors on peut penser que ce qui a été voté
09:24notamment au sein de l'OTAN
09:25sera très compliqué pour beaucoup de pays
09:27comme l'Italie, la France ou même l'Espagne.
09:29Oui, qui a d'ailleurs préféré de se mettre en dehors de ce programme.
09:32Exactement.
09:33Donc on a une vraie tendance lourde
09:34sur la partie longue des taux
09:36qui fait dire à pas mal d'investisseurs
09:40que cette quantification, elle va se poursuivre.
09:43Et quand on vient un petit peu de lister tous les arguments,
09:45un peu plus, une croissance qui ralentit aux États-Unis
09:48avec moins de création d'emplois
09:50et dans le même temps plus de dette,
09:51on sent bien qu'il y a quand même une volonté,
09:53ce qui n'est pas une volonté publique,
09:56mais en tout cas, il y a une quantification
09:59qui va se poursuivre,
10:00qui a commencé il y a environ six mois,
10:02qui est mieux entamée en Europe qu'aux États-Unis,
10:06puisqu'en Europe, on est déjà sur un 2.10 autour de 75 BP,
10:09aux États-Unis, un petit peu moins,
10:10mais par rapport à tout ce qu'on dit sur ce plateau,
10:12globalement, cette quantification a vocation encore un petit peu...
10:15On est encore à la découverte de ce prix,
10:19de ce prix des déficits, de ce prix du risque
10:22sur des parties longues de courbes obligataires.
10:24Oui, non, parce que les pentes, par le passé,
10:27on pouvait atteindre des 150 BP assez facilement.
10:29Donc la moyenne, on reste très largement en dessous la moyenne
10:33sur les pentes dans les grands pays industrialisés.
10:36mais c'est plus, effectivement, après une volonté,
10:39pour moi, de yield curve control, des acteurs,
10:42on ne peut pas se permettre de financer
10:44tous ces nouveaux programmes
10:45avec les taux qui sont aujourd'hui les nôtres.
10:48Et on parlait du UK tout à l'heure,
10:50mais le UK aussi a un grand plan d'investissement
10:52dans la défense,
10:53qu'on n'arrive pas à gérer 5 milliards de...
10:56D'économie de dépense mentale.
10:57Voilà, les 30 milliards sur la défense,
10:59je ne sais pas l'impact que ça pourrait avoir sur les marchés.
11:02On voit quand même la violence du mouvement,
11:04alors c'est le Royaume-Uni,
11:05c'est un laboratoire.
11:06Il y a un traumatisme qui est peut-être aussi encore dans les mémoires,
11:09je le rappelle, celui d'octobre 22,
11:11mais 20 BP sur le 10 ans britannique,
11:13avec en plus, c'est toujours la triple peine.
11:17Là aussi, c'est un schéma de marché
11:19qu'on n'avait pas l'habitude de voir
11:20pour des économies développées.
11:23On a beaucoup parlé de ce schéma de marché aux Etats-Unis
11:25à l'occasion de Liberation Day,
11:27c'est exactement ce qui se passe aujourd'hui au Royaume-Uni,
11:29c'est-à-dire que tous vos actifs baissent.
11:30Les actifs obligataires voient leur prix baisser,
11:33les taux s'envolent,
11:34la devise baisse de 1% en l'occurrence
11:36pour le sterling contre dollar aujourd'hui
11:39et les actions baissent également.
11:41Nouveau comme schéma, Étienne ?
11:43Oui, il y a beaucoup de sujets dans ce schéma-là,
11:46mais premièrement,
11:48ce qui se passe en Angleterre
11:50est assez symptomatique, évidemment,
11:51comme le disait Cyril,
11:52de ce qui se passe ailleurs,
11:53et je trouve que c'est plutôt les Etats-Unis
11:55qu'il faut regarder,
11:55puisque c'est eux finalement
11:56qui continuent de diriger
11:58l'évolution de tous ces sujets
12:00de taux et de marché
12:01dans le reste du monde.
12:02Et pour moi, il y a trois sujets.
12:04Le premier, c'est l'emploi.
12:05Si l'emploi devait craquer...
12:06Moi, je ne crois pas trop à l'ADP.
12:08C'est-à-dire que quand je regarde les données...
12:09Faux signal.
12:11Disons que ce que j'ai appris
12:13depuis 2022
12:14et cette récession
12:16qu'on nous annonçait en 2023,
12:17c'est que les données dures
12:18à haute fréquence
12:19donnent de bien meilleurs résultats
12:20que toutes les études,
12:22qui sont de plus en plus compliquées,
12:23d'autant plus que
12:24beaucoup de gens ont perdu leur job
12:25à fournir les données
12:26de ces enquêtes.
12:27Donc, les enquêtes,
12:28elles sont toujours très suivies
12:30par les marchés,
12:31mais elles donnent des résultats
12:32qui, moi,
12:32me laissent relativement perplexe.
12:34Excellente chronique
12:35de Robin Rivaton
12:36dans les échos,
12:37je crois, hier,
12:38sur ce sujet.
12:40La déshérence
12:41de la statistique
12:43et la complexité
12:44de faire des statistiques
12:45aujourd'hui,
12:46notamment sur la base
12:47d'enquêtes économiques.
12:49Exactement.
12:49Juste pour citer un chiffre
12:50qui est connu désormais,
12:52c'est que sur l'inflation américaine,
12:53c'est 30% de l'estimation.
12:54C'est ça.
12:55Donc, il y a un tiers,
12:57on ne sait pas trop.
12:58Et sur les enquêtes emploi,
12:59c'est une chute des réponses
13:02depuis le Covid.
13:03On est entre 15 et 20%,
13:04ce qui fait que vous avez
13:05toujours des réactions.
13:06Et en fait,
13:06ce qui est toujours fascinant,
13:07c'est que les marchés
13:08ne réagissent pas encore totalement
13:10à cette nouvelle donne,
13:12dans le sens où si demain,
13:14les NFP sont très bas,
13:16par exemple, très mauvais,
13:17il est fort probable
13:18que les marchés
13:19réagissent très fortement.
13:21Bref.
13:21Donc, emploi américain.
13:22Emploi américain.
13:23Quand on regarde les données dures
13:24à haute fréquence,
13:25on ne voit pas
13:25une augmentation
13:26des licenciements
13:28ni de sujets particuliers
13:31au niveau de l'emploi.
13:33Et les JOLS d'hier
13:34étaient plutôt rassurants.
13:36Et c'est ce que dit ADP.
13:37Ils disent,
13:37les entreprises
13:38qu'on a interrogées,
13:39alors,
13:40n'embauchent plus
13:41et elles ont
13:42une réticence
13:44à remplacer
13:45ceux qui partent.
13:45Voilà où on en est aujourd'hui.
13:47C'est ce qu'on voit.
13:48Et puis,
13:48il y a un point d'interrogation,
13:49c'est sur l'immigration.
13:51Si l'emploi devait céder,
13:53possible non plus,
13:55mais s'il devait vraiment
13:56ralentir trop fortement,
13:58il est très, très probable
13:59que la Fed agisse
14:01sur ce mandat-là
14:03plutôt que l'inflation.
14:04Même si l'inflation
14:04pourrait réapparaître après,
14:06je pense qu'elle va
14:06probablement réagir
14:08sur les taux.
14:08Ça paraît...
14:10Ça serait très surprenant
14:11qu'elle ne fasse pas
14:11dans ce sens-là.
14:12Deuxième sujet,
14:13c'est les taux.
14:14Pourquoi est-ce que les taux remontent ?
14:15De mon point de vue,
14:16il y a trois raisons.
14:17Le premier,
14:18c'est ce fameux taux neutre.
14:19Taux neutre,
14:19c'est le taux d'équilibre
14:20de la croissance américaine.
14:21Quand les taux
14:22de la Réserve fédérale
14:23sont en dessous,
14:24l'économie accélère
14:25et vice-versa.
14:26Moi, ce taux neutre
14:27me semble
14:28substantiellement
14:29sous-évalué.
14:31D'après moi,
14:31il est beaucoup plus haut.
14:32Qu'aux États-Unis ?
14:33Aux États-Unis.
14:35Et du coup,
14:35étant donné que les États-Unis
14:36donnent le ton,
14:37quand ça s'écarte
14:38de 100 points de base
14:38aux États-Unis,
14:39ça s'écarte de 75 points de base
14:40en Europe,
14:41ça s'écarte de 35 points de base
14:42même pour les pays
14:43les plus vertueux
14:44comme l'Australie
14:44qui a à peine 50%
14:45de dettes.
14:47Donc, simplement,
14:48les États-Unis
14:48dirigent tout le reste.
14:49Quand on regarde
14:50ce qui se passe là-bas,
14:51il y a un taux neutre
14:51qui, moi, me paraît
14:52trop bas
14:53par rapport à sa réalité.
14:54Il y a plusieurs facteurs
14:56qui me font dire ça.
14:57Le premier,
14:57c'est le fort rebond
15:00des marchés actions
15:01en V.
15:01On n'est plus dans des U,
15:02on est dans des V.
15:03On voit des choses
15:04qui sont parfois,
15:06de mon point de vue,
15:06avec mon petit historique
15:08de 30 ans presque aberrante.
15:09Vous prenez cette boîte
15:10Metaplanet,
15:10c'est du développement
15:11hôtelier, immobilier
15:13dans l'hôtellerie japonais
15:14qui émet 55,4 milliards
15:17de dollars
15:18pour acheter du Bitcoin
15:19et ça fait 3,4 fois
15:22la mise
15:23depuis le début de l'année.
15:25Pareil,
15:26Circle
15:26qui fait une introduction
15:28je crois le 4 ou le 5 juin,
15:29c'est la plus forte progression
15:30du marché actions
15:31du S&P
15:32depuis sa création.
15:34Et puis,
15:34si j'avais tort
15:35à la limite
15:35sur ces effets
15:36de remontée de bulles
15:38qui arrivent à la surface,
15:39je me dis toujours
15:40qu'avec ce niveau de taux,
15:42l'économie américaine
15:43aurait déjà décéléré
15:44et entre 2 et 3,
15:45elle ne le fait pas.
15:46Donc, le taux neutre
15:46me paraît
15:47beaucoup plus élevé.
15:48Premier facteur.
15:49Deuxième facteur,
15:50il y a un problème
15:50d'acheteurs marginaux.
15:52Donc, il y a les banques
15:53centrales,
15:53on en a parlé,
15:54qui n'achètent plus,
15:54dont le Japon.
15:56Les banques américaines
15:57achètent peu,
15:58voire pas du tout
15:59parce qu'elles sont toujours
16:00avec un stock
16:01de dettes américaines
16:03qui sont en perte.
16:04Les fonds de pension
16:05sont à l'équilibre,
16:06donc l'appétit
16:06est beaucoup moins fort.
16:07Le retail n'achète pas beaucoup.
16:09Donc, il y a un défaut
16:09d'acheteurs marginal.
16:12Et pour finir,
16:13l'obligataire en anglais
16:14s'appelle
16:14« fixed income ».
16:15Donc, « fixed »,
16:16ça veut dire qu'on a
16:17une certaine visibilité
16:18sur les choses.
16:19Et quand vous regardez
16:20la dette américaine,
16:21vous avez un point d'interrogation
16:23à cause des barrières tarifaires
16:26qui sont quand même
16:26censées être substantiellement,
16:28enfin, avoir un impact.
16:30La deuxième chose,
16:30c'est que vous ne pouvez pas
16:31ignorer que le dollar
16:32va plutôt vers le bas.
16:34Donc, vous achetez
16:34une deuxième interrogation.
16:36Et la troisième interrogation,
16:37c'est qu'avec le déficit budgétaire
16:39qu'ils sont probablement
16:40en train de faire,
16:40vous avez une interrogation
16:41sur le crédit
16:42ou la notation,
16:43enfin, la valeur
16:44de la signature américaine.
16:46Ça fait beaucoup
16:46pour des acheteurs
16:47de dettes obligataires.
16:49Nous, on aime bien
16:50avoir de la visibilité.
16:52Et quand vous êtes
16:52acheteurs étrangers,
16:53évidemment, la dette américaine
16:54ne vous fait pas envie.
16:55Et vu que les locaux
16:56sont plutôt en retrait,
16:58et le dernier facteur,
16:59c'est le dollar,
16:59c'est que normalement,
17:00quand le dollar baisse,
17:01parce que les taux baissent,
17:02le dollar baisse
17:04et les taux
17:04ont quand même
17:05plutôt une tendance
17:05à remonter.
17:06Et pour moi,
17:08c'est votre question.
17:11Et tout ça,
17:12c'est quoi ?
17:13Ça résonne
17:14comme des petits signaux
17:15d'alerte
17:16ici et là ?
17:18C'est orange ?
17:18Orange vif ?
17:20Disons que pour moi,
17:21la chose qui est claire,
17:22c'est que si le benchmark
17:23des benchmarks
17:24commence à remonter,
17:25tout va paraître
17:25beaucoup trop cher.
17:26Il y a un moment,
17:26quelque chose
17:27va devoir s'aider.
17:28D'accord.
17:29Et pour l'instant,
17:30on n'est pas encore
17:31dans cette dynamique-là.
17:33Mais si on devait reprendre
17:34cette tendance,
17:37je trouve que la prise de risque
17:41est probablement
17:42beaucoup trop libérée.
17:43Les esprits animaux
17:46sont un peu trop
17:46libres aujourd'hui.
17:48Je me sens.
17:49Bon, vos commentaires,
17:50Eric,
17:50on part des marchés obligataires
17:52parce que ça fait déjà
17:52des années que tout
17:54vient beaucoup plus
17:55qu'avant peut-être
17:56des marchés de taux
17:57et des marchés obligataires.
17:58Il y a à la fois
17:59plus d'enjeux.
17:59Oui, mais je le disais,
18:00il y a deux salles,
18:01deux ambiances.
18:02C'est vrai que les indices
18:03et pas que les actions,
18:05les actifs risqués,
18:05le crédit,
18:07c'est des rebonds en V,
18:08on franchit les obstacles
18:10les uns après les autres,
18:11Libération Day,
18:12la guerre des 12 jours
18:13et on finit le semestre.
18:15Oui, mais le mot
18:16a été dit,
18:17c'est visibilité.
18:19Sauf que la visibilité,
18:21c'est par période courte
18:23et à un moment donné,
18:24on se perçoit
18:24qu'on est dans un schéma
18:26qui valable
18:27une semaine,
18:2715 jours.
18:28On a 90 jours de trèfle,
18:30donc 90 jours
18:30de visibilité.
18:31Oui, voilà.
18:32En fait, là,
18:33aujourd'hui,
18:33pourquoi les marchés remontent ?
18:35Parce qu'on s'est persuadé
18:36que la période
18:37des taxes,
18:39ça va se terminer,
18:40qu'on va finalement
18:41se payer 10% de taxes
18:42et de temps en temps,
18:43il y en a un qui vont
18:43se faire taquiner
18:44en espérant que ce n'est pas moi
18:45et puis globalement,
18:47ça nous laisse une marche
18:48pour aller faire joujou
18:49et puis sachant que les taux
18:52vont relativement
18:53plus se baisser
18:54que remonter
18:55dans un premier temps
18:56taux court.
18:56Ah oui.
18:57Taux court.
18:57Donc, pendant 8 jours,
19:00vous avez une fenêtre
19:01comme ça.
19:02Et puis, à un moment donné,
19:03la visibilité s'arrête
19:04parce que comme votre horizon,
19:06c'était le dernier 15 jours
19:09de ce qu'on allait faire,
19:11point d'interrogation.
19:13Et sur l'obligataire,
19:15vous avez besoin
19:15du temps long, en fait.
19:16C'est-à-dire que moi,
19:17ça fait des mois et des mois
19:19que je ne touche pas
19:19aux obligations
19:20parce que pour moi,
19:21l'obligation,
19:22c'est effectivement,
19:23vous vous mettez là
19:24et vous touchez,
19:24il y a un hall
19:25et puis...
19:26Mais sauf que vous ne pouvez pas.
19:27C'est plus possible.
19:28Trop de volets de ça.
19:29Et en plus,
19:29avec l'insécurité
19:31de l'émetteur
19:33parce que finalement,
19:34on voit bien
19:35que ce qui est sûr aujourd'hui
19:37et demain,
19:38alors je ne dis pas
19:38que les États-Unis
19:39vont faire faible,
19:40mais ce point
19:42que vont exiger
19:43ou ces points supplémentaires
19:45que vont exiger
19:46les prochains achats financiers
19:49pour mettre
19:50de l'emprunt américain,
19:52je ne sais pas.
19:52le quantifier.
19:54Donc, je reste
19:56en mon monétaire
19:56et puis par contre,
19:59dès qu'il y a
19:59une fourchette
20:00de sécurité
20:02pour 15 jours,
20:03hop,
20:03je prends la vague
20:04en fait.
20:05Parce qu'on est tous
20:05comme ça,
20:06il faut qu'on fasse
20:07du rendement.
20:09Sauf que le rendement
20:10sécuritaire,
20:11il n'existe plus
20:12puisque tout baisse
20:14en même temps
20:14et tout mon remonte
20:15qui n'a pas de sécurité.
20:16Donc, vous prenez
20:17ces fenêtres de tir
20:18et c'est pour ça
20:19que vous pouvez regagner
20:21ce que vous avez perdu
20:22en 15 jours
20:22parce que c'est quoi
20:23la valeur refuge
20:23aujourd'hui quand on doit
20:24gérer des portes
20:25parce que le dollar,
20:26on se demande même
20:27si est-ce qu'on n'en est
20:28pas à devoir couvrir
20:29sa poche action
20:31américaine
20:32contre le dollar
20:33ce qui n'est pas du tout
20:34naturel
20:34pour des investisseurs
20:36qui ne sont pas
20:37obligés de le faire.
20:38Alors, c'est ça
20:38qui est intéressant,
20:39c'est qu'il n'y a plus
20:39rien de naturel.
20:41Ce qui était vrai
20:42n'est plus forcément vrai.
20:44Bon,
20:45je crois que
20:46la certité absolue
20:47déjà, ça n'existe pas.
20:48déjà, si vous diversifiez,
20:51si vous allez au bout du bout,
20:56la valeur refuge ultime
20:57que tout le monde
20:58est persuadé d'avoir,
20:59c'est l'or.
21:00Bon, donc,
21:01vous vous dites,
21:01mais sauf que vous ne pouvez
21:02pas agir
21:02à un portefeuille
21:03avec 100% d'or.
21:03Donc, vous vous mettez
21:05une partie
21:06qui vous dit
21:08si jamais
21:08pour la petite queue
21:10de la courbe de Gauss,
21:12ça part en vrille,
21:13vous avez l'or.
21:14Pas les oublies.
21:16Avant, on aurait mis
21:16de l'empreint d'État
21:17américain, c'est clair.
21:19Je ne suis pas spécialiste
21:20obligataire,
21:21je ne veux pas parler
21:21à la place des obligataires.
21:23Je vais reprendre la question,
21:24ne vous inquiétez pas.
21:25Et le reste,
21:26c'est des diversifications
21:28et surtout,
21:29prendre la vague
21:30quand être positionné
21:33et prêt en attente
21:34pour prendre la vague,
21:36pour monter comme ça
21:37progressivement.
21:37Il y a comme ça
21:38que j'aurai du rendement
21:39relativement sécuritaire.
21:40Pour l'instant, ça marche.
21:41Sur les niveaux d'indices
21:42des marchés actions
21:44américains, européens,
21:45comment on justifie ?
21:46Eh bien, il n'y a plus
21:47grand-chose à faire
21:47sur les indices, en fait.
21:49C'est des vagues.
21:50On est revenu
21:51dans le haut des niveaux
21:52de prix et de valorisation
21:53qu'on peut espérer
21:54légitimement.
21:56Non, non, mais...
21:56Je ne marche pas
21:57en termes de valorisation
21:58parce que je ne sais pas.
22:00Je parle en termes
22:01de...
22:02ce qui peut faire monter
22:04le marché, en fait.
22:04Voilà.
22:05Et le marché américain
22:06peut monter encore
22:06quelques jours
22:08sur cette nouvelle-là.
22:09C'est-à-dire que ça y est,
22:10on a voté la loi,
22:11on sait que globalement...
22:13Bonne nouvelle.
22:133 000 milliards
22:14de déficit devant nous.
22:15Oui, mais...
22:16Le marché actions,
22:17il verra ça plus tard.
22:17D'accord.
22:18On verra ça plus tard.
22:18En fait, on a plein d'incidents
22:20qui sont très échelonnés
22:22dans le temps.
22:23Donc, ça ne sert à rien
22:24de se faire mal
22:26en attendant que,
22:27pour l'instant,
22:28les financiers sont contents
22:29parce qu'on a voté le truc
22:32et les taxes,
22:34bon, ça a l'air
22:35de se calmer.
22:36Il n'y a plus
22:37de problèmes géopolitiques
22:38à la minute
22:39où on se parle.
22:39Donc, c'est la baisse
22:40du risque politique
22:41et géopolitique
22:42qui permet aux marchés actions
22:43d'être à ce niveau-là
22:45aujourd'hui.
22:45Cyril, sur la question,
22:49vous la souleviez déjà
22:50tout à l'heure,
22:50qui va acheter
22:51des treasuries demain
22:52parmi la gamme
22:54d'acheteurs naturels
22:56ou potentiels
22:57face au trésor américain
22:59qui va devoir émettre,
23:00réémettre, refinancer,
23:02rallonger aussi
23:03des maturités
23:04après avoir émis
23:06sur du cours
23:07pendant très longtemps.
23:09Comment est-ce qu'on crée
23:10ou recrée
23:11un acheteur marginal
23:12pour ces marchés-là ?
23:14Déjà, il faut que ce soit intéressant
23:15d'un point de vue
23:16risk-reward,
23:17ce qui n'est pas le cas
23:18parce qu'on disait
23:19que les courbes
23:19sont encore relativement plates
23:21par rapport à tous
23:22ces nouveaux risques
23:22qui émergent,
23:23notamment aux États-Unis.
23:25Donc, il faut
23:25utiliser de la quantification.
23:26Quand on sera payé
23:27pour la duration,
23:28on commencera peut-être
23:29à en acheter
23:30et à réestimer
23:31le risque américain.
23:32Mais aujourd'hui,
23:33on n'est plus confortable
23:34avec un 2 ans
23:34qu'un 10 ans
23:35ou encore même un 30 ans.
23:37Ça, c'est le premier point.
23:38Après, ce que veut faire
23:38l'administration américaine,
23:39ça n'a échappé à personne,
23:40c'est que c'est un petit échange
23:43entre amis,
23:45les banques.
23:46Regardez,
23:46on vous fait des stress tests
23:47pas très sévères.
23:49Vous pouvez redistribuer
23:50plus à vos actionnaires.
23:52Tout va bien.
23:53Et puis,
23:54on vous fait une petite réforme
23:55aussi du ratio de levier.
23:57C'est-à-dire que globalement,
23:57vous allez pouvoir
23:58prendre plus d'actifs,
24:00avoir des bilans plus gros.
24:02Donc, gérer plus d'actifs.
24:05Mais si vous pouvez faire
24:06un petit peu du treasury
24:06et peut-être que demain,
24:07d'ailleurs,
24:08on enlèvera totalement
24:09les treasury
24:09de la comptabilisation.
24:11Cet effet de levier-là,
24:12on a juste réduit
24:13le niveau du ratio de levier.
24:15Mais demain,
24:15on peut retirer encore
24:17les treasury
24:17de la comptabilisation
24:18du dénominateur.
24:19Donc ça,
24:19ça sera peut-être
24:20la deuxième étape.
24:21Donc,
24:22les banques peuvent,
24:23dans l'esprit
24:23de l'administration Trump,
24:25dans l'esprit Bessent,
24:26on va dire,
24:27s'assurer des acheteurs
24:29marginaux.
24:30Sauf que,
24:31comme le disait Étienne,
24:32les banques,
24:32elles gèrent un risque
24:33et elles ont déjà
24:35beaucoup augmenté
24:37leur position
24:38sur les treasuryurs américains.
24:39Je regarde une statistique,
24:40elles sont à 6%
24:41de leur actif total,
24:42total bilan.
24:43C'était 1%
24:44avant la grande crise financière.
24:46Donc déjà,
24:47il y a eu
24:47une remobilisation
24:48sur les treasuryurs américains.
24:51Et on sait
24:51que ce n'est pas très bon
24:53non plus
24:53quand il y a
24:54tout un système bancaire
24:55qui détient trop
24:56du risque de son pays.
24:57On a vu des écueils,
24:58notamment en Italie,
24:59quand ça a commencé
25:00un petit peu à secouer.
25:01Ça crée une boucle
25:02pas forcément saine.
25:04Voilà.
25:04Il ne faut pas compter
25:07sur les acteurs étrangers.
25:08On l'a tous vu,
25:09les banques centrales
25:10réduisent,
25:11les grands assureurs,
25:14les grands fonds étrangers
25:15plutôt se relocalisent.
25:16C'est une sorte
25:17de dédolarisation
25:19du système.
25:20Ça,
25:20c'est bien en place,
25:21ça se voit beaucoup
25:22avec l'or,
25:22évidemment aussi,
25:23en substitut.
25:25Donc,
25:25ça doit être
25:25les ménages
25:26qui doivent avoir
25:28un taux d'épargne supérieur
25:29et qui pourraient
25:29acheter des tréjeuries.
25:30Donc,
25:30le grand plan national,
25:32quoi.
25:32C'est soit les corporates,
25:35les corporates
25:35qui n'ont pas trop
25:36d'intérêt
25:36à acheter aujourd'hui
25:37de la dette américaine.
25:38Elles sont meilleures.
25:39On a plutôt envie
25:40d'acheter un Microsoft
25:40qu'un tréjeuri,
25:41clairement,
25:42aujourd'hui,
25:42à 30 ans.
25:44Aucun intérêt.
25:45Les ménages
25:45pourraient avoir un intérêt,
25:46mais sauf que la tech,
25:48en fait,
25:48mobilise tous les inflows.
25:50Donc,
25:50il va falloir trouver
25:52peut-être un avantage fiscal
25:53pour avoir des tréjeuries
25:54pour les ménages.
25:56Grand emprunt national,
25:57quoi.
25:57Exactement.
25:58En dehors de ça,
25:59ça sera compliqué
25:59d'afforber le flux.
26:01Le développement
26:01des stable coins
26:02est vu par certains stratégistes
26:04comme,
26:05effectivement,
26:05une manière,
26:07comme on est sur des valeurs
26:08qui sont pégées
26:09un pour un au-delà,
26:11une manière,
26:12à travers des entreprises privées
26:13qui déploieraient
26:14ces stable coins,
26:15de trouver des acheteurs,
26:17là aussi,
26:17naturels,
26:18une réserve d'acheteurs
26:18qu'on n'a peut-être pas aujourd'hui.
26:20Oui,
26:20tout à fait.
26:20Les entreprises.
26:21De toute façon,
26:21on voit bien que,
26:22globalement,
26:22dans le monde de l'investissement,
26:24on a envie de diversifier
26:25par rapport aux actifs traditionnels,
26:26que ce soit l'or,
26:27que ce soit les monnaies digitales,
26:28que ce soit le crédit aussi,
26:29que ce soit le crédit privé.
26:31Quand on regarde aujourd'hui
26:32un portefeuille
26:34d'un familier office,
26:36aujourd'hui,
26:37comment il est constitué,
26:38comment il était constitué
26:39il y a dix ans,
26:39ça n'a plus rien à voir.
26:40La part des actifs alternatifs
26:43ou des actifs privés
26:44qui ne sont pas traités
26:44sur les marchés,
26:46énormément augmentés.
26:48Etienne,
26:49sur cette question
26:49de qui achètera
26:50des treasuries
26:51dans ce monde
26:52où les déficits américains
26:53filent peut-être à 9 %,
26:54j'en sais rien.
26:55Il y a la partie croissance aussi.
26:57Est-ce que cette loi,
26:58est-ce qu'on attend quelque chose,
26:59un impact substantiel
27:01sur la croissance américaine
27:02ou est-ce que c'est avant tout
27:02du déficit
27:03sans forcément
27:04de croissance
27:05marginalement supérieure ?
27:07Et puis,
27:07l'autre question,
27:10si,
27:10l'autre question
27:10en lien avec
27:11les treasuries
27:11et le dollar,
27:12c'est la succession de Powell.
27:14Est-ce que c'est un sujet
27:15people
27:16qui intéresse
27:17ceux qui suivent
27:18l'actualité
27:19des banques centrales
27:19ou est-ce que c'est un sujet
27:20profond
27:21pour des investisseurs globaux ?
27:23Je vais commencer,
27:24si on prend
27:25la première question,
27:26je vais commencer
27:26par ce qui me paraît
27:27le plus trivial,
27:30c'est les stable coins.
27:32Si on regarde
27:33le sujet des stable coins
27:34et de l'acheteur marginal,
27:36les stable coins,
27:37c'est quand même
27:38pas loin
27:39d'un schéma
27:40un peu à la ponzi.
27:41C'est-à-dire que
27:41vous avez une boîte
27:42qui a une market cap
27:44assez favorable
27:45qui va émettre
27:46des equity
27:47pour acheter
27:48des treasuries
27:49à un volume inférieur
27:51que ce qu'elle émet
27:52en coin.
27:52tout ça,
27:54ça marche bien.
27:54C'est un gage
27:55dans l'assurance.
27:56Tout ça,
27:56ça marche bien.
27:57Le jour où vous avez
27:58des treasuries
27:58qui partent
27:59des taux qui remontent,
28:02tout s'inverse
28:03et je ne suis pas
28:06totalement sûr
28:06que le débouclement
28:07va se faire
28:08de manière sereine.
28:10Pour avoir déjà vu
28:12des sujets
28:12un peu de ce genre
28:13dans le passé,
28:14je ne suis pas totalement
28:14sûr du truc.
28:15Après,
28:16probablement,
28:16beaucoup plus sérieusement,
28:18si la Fed dit
28:19on baisse les taux
28:20parce qu'il y a un problème
28:21sur l'emploi
28:21ou la croissance,
28:22vous allez voir
28:24des acheteurs,
28:24il n'y aura pas
28:25de problème.
28:26La pontification
28:27peut se faire
28:28par les deux parties
28:28de la courbe.
28:29Ça peut être
28:29Bear,
28:30Steepning,
28:30c'est la partie longue
28:31qui monte,
28:32mais ça peut être aussi
28:33dans certains cas
28:34la Fed qui baisse
28:36les taux courts.
28:36Vous voyez,
28:36les retails américains
28:37n'achètent pas
28:38de trésuris.
28:38Le jour où la réserve
28:39fédérale donne le signal,
28:40ils vont tous y aller
28:42et probablement
28:43que même moi
28:43qui étais plutôt
28:45en retrait
28:45par rapport
28:45à la courbe américaine,
28:48je suis totalement absent
28:48à ce qui ne m'est
28:49quasiment jamais arrivé,
28:50on va y aller.
28:51On ne peut pas passer
28:52à côté.
28:53On va tous y aller
28:54et là,
28:55vous allez avoir
28:55un acheteur marginal
28:56assez substantiel.
28:59Et là,
28:59ça fait un peu
29:00transition
29:01sur votre deuxième point.
29:04S'il y avait
29:05un problème
29:05en termes
29:06de crédibilité,
29:08imaginons que Powell
29:10soit vraiment forcé
29:11à baisser ses taux
29:12alors que le marché
29:13n'y croit pas.
29:14Là,
29:14on se retrouve
29:14dans ce que moi
29:15j'appellerais
29:15un conundrum
29:16à l'envers,
29:17c'est-à-dire
29:18que les taux courts
29:19pourraient baisser
29:19et les taux longs
29:20pourraient remonter.
29:21Donc l'inverse
29:21de ce qui s'est passé
29:22en 2005
29:22serait assez catastrophique
29:24et là,
29:25c'est la Fed elle-même
29:26qui serait probablement
29:27obligée d'être
29:27l'acheteur marginal.
29:29Mais ça,
29:29c'est un scénario,
29:30si on y réfléchit
29:32sérieusement,
29:33ce n'est pas un beau scénario.
29:34Non.
29:34C'est quelque chose
29:35qui serait probablement
29:36très perturbant
29:37pour tous les marchés.
29:38Puis le marché
29:38attend des baisses de taux
29:40y compris
29:40avant la fin
29:43du mandat
29:43de Jean-Paul.
29:44Donc on peut imaginer
29:45légitimement
29:45qu'il sera amené
29:46à baisser les taux quand même.
29:47Il sera probablement
29:48amené à baisser les taux.
29:50Après,
29:51la question
29:51de Bowman
29:53et de Waller.
29:55Donc deux membres
29:55du board de la Fed
29:56qui font entendre
29:57une voix un peu
29:57dissidente
29:58jusqu'à présent en tout cas.
30:00Moi,
30:00ce que je pense,
30:01c'est que
30:02la crédibilité,
30:03alors c'est vrai
30:03que la crédibilité,
30:04ça peut s'amenuir
30:06très rapidement.
30:06On met beaucoup de temps
30:07à créer une crédibilité
30:08et il faut parfois
30:10quelques minutes
30:10pour la détruire.
30:12Je pense qu'on n'en est
30:12pas encore à ce niveau-là
30:13parce qu'il y a Bessane
30:14qui n'est pas très loin
30:15et puis Trump comprend
30:16quand même
30:16que c'est quand même
30:18le marché
30:20le plus dangereux
30:21potentiellement
30:22s'il déstabilise
30:23le marché
30:24des trésuries.
30:25Dieu sait
30:26ce qui se passera.
30:28Ça a été une ligne rouge
30:29au moment
30:29de Liberation Day.
30:31Mais je pense
30:32que ça peut être
30:33dans un populisme
30:35qui s'ancre
30:37dans 5,
30:3810 ans,
30:39ça peut être
30:39un vrai sujet.
30:40C'est-à-dire que vous regardez
30:41votre banque centrale
30:41et vous dites
30:42mais ils font absolument
30:42n'importe quoi.
30:43On repousse un peu plus
30:44les limites à chaque fois.
30:45On teste un peu plus
30:46les limites à chaque fois.
30:47Comme on a pu le voir
30:48en Turquie,
30:48comme on a pu le voir
30:49en Russie,
30:50dans des pays
30:51où on n'a pas envie
30:51de voir ça
30:52nous en tant que citoyens.
30:54Donc c'est un vrai sujet
30:55quand même.
30:55Je pense que c'est un vrai sujet
30:57mais je ne pense pas
30:58que le problème
30:59arrivera tout de suite.
31:00Même si c'est l'un des deux,
31:01ce ne sera pas le sujet
31:02demain.
31:02Je pense que le vrai sujet
31:03c'est une crédibilité
31:04qui s'amenuise
31:05et à un moment
31:05vous retrouvez avec quelqu'un.
31:06Une érosion.
31:07Une érosion lente.
31:09Il faut absolument
31:13j'ose espérer
31:15que pour la garder
31:17Powell baisse ses taux
31:20assez rapidement
31:22en disant
31:22effectivement
31:23je n'ai pas de réponse
31:24sur l'inflation
31:25mais le risque
31:26est devenu important
31:27sur la croissance.
31:28Je pense qu'il agirait
31:30sur la croissance
31:31avant d'agir sur les prix.
31:32Moi ce qui me ferait peur
31:33pour Jérôme Powell
31:34et pour la Fed
31:35c'est qu'on ne voit pas
31:38arriver cette inflation
31:39ou ce choc de prix
31:41ce choc tarifaire
31:42que la Fed
31:44en prenne acte
31:45à un certain stade
31:45finisse par baisser ses taux
31:47mais étant peut-être
31:48un peu en retard
31:49par rapport à ce que
31:50des données d'emploi
31:51ou de croissance
31:51lui dicteraient de faire
31:54et à ce moment-là
31:55c'est victoire
31:55pour l'administration Trump.
31:57On vous l'avait bien dit
31:58Powell est en retard
31:59il n'y a pas d'inflation
32:00liée aux tarifs
32:01et Jérôme Powell
32:02se retrouverait là
32:04sous une pression
32:04quand même maximale.
32:06Aujourd'hui
32:07on comprend
32:07il faut garder
32:08toutes les options ouvertes
32:09et s'il n'y avait pas
32:10cette inflation
32:11des tarifs
32:12qui nécessitent
32:13que la Fed
32:13soit autant
32:14sur la retenue
32:14aujourd'hui.
32:17Je pense qu'il faut
32:17laisser une chance
32:20au plan
32:21et je vois mal
32:24Powell
32:24s'arc-bouter
32:26en disant
32:27je veux voir
32:27dans les statistiques
32:28je pense qu'il va laisser
32:31le message
32:31je suis contre le marché
32:33j'ai changé d'avis
32:34il n'y a pas très longtemps
32:35mais il ne faut pas
32:36dire non
32:36il ne ferme pas
32:38les portes
32:38effectivement
32:39il va faire un geste
32:41mais ça résoudra
32:43alors la crédibilité
32:45ça va améliorer
32:46la crédibilité
32:47de la banque centrale
32:48il faut absolument
32:49le conserver
32:50ça laisse
32:51qu'il n'est pas
32:52trop en porte-à-faux
32:53avec Trump
32:54donc il ne faut pas
32:55qu'on ait cette guerre-là
32:56parce que ça
32:56effectivement
32:57si on a ça
32:58ça c'est la fin
32:59des haricots
32:59et donc
33:02mais
33:03au-delà
33:04de cette baisse de taux
33:05il faut qu'on ait
33:07une vision
33:08à plus long terme
33:10en fait
33:10et le problème
33:11c'est qu'il ne peut pas
33:12la donner
33:12il ne peut pas la donner
33:13parce que
33:14la banque centrale
33:14n'a pas
33:15de visibilité
33:16plus que ça
33:17en fait
33:17sa seule visibilité
33:19c'est sa crédibilité
33:20en disant
33:20ok
33:21là je commence à avoir
33:22un petit peu
33:22un problème
33:23dans la croissance
33:24donc
33:25je
33:26je soulage
33:28un peu le marché
33:29on verra
33:30sans trop
33:30enfin 25
33:31ça n'a pas changé grand chose
33:32on verra
33:33après pour l'inflation
33:34après dans un passé
33:35très récent
33:36il y a moins d'un an
33:36on a vu
33:37un mauvais ISM
33:39au coeur de l'été
33:40alors en plus
33:40doublé par la banque japonaise
33:42qui montait ses taux
33:43enfin bref
33:44un petit coup de trafalgar
33:45sur les marchés
33:45mais des données
33:47d'emploi américaines
33:47sur lesquelles
33:48la Fed s'est appuyée
33:50immédiatement
33:50pour un 50 points de base
33:52de baisse de taux
33:52en septembre dernier
33:53donc
33:54elle a toujours
33:55cette vitesse
33:55et cette fonction
33:56de réaction
33:57rapide et forte
33:58le point d'Eric
34:01c'est que
34:02si vous regardez
34:03tous les indicateurs
34:05de croissance
34:06aux Etats-Unis
34:06on est parti
34:07quand même
34:07pour un deuxième trimestre
34:08qui devrait être
34:09pas loin
34:10de 2,5
34:11et celui
34:12qui va arriver
34:13on est sur une tendance
34:14qui reste relativement forte
34:15il n'y a rien
34:16qui nous fait dire
34:16qu'on va passer
34:17en dessous des 2%
34:17on reste dans un niveau
34:18de croissance
34:19qui est substantiel
34:20et si la bille
34:21passe à la chambre
34:23pour de bon
34:23et qu'il dépense
34:24autant d'argent
34:25qu'il s'en prévu
34:25on va se retrouver
34:26avec un déficit budgétaire
34:27de 7%
34:27c'est pas un environnement
34:28qui est défavorable
34:30à l'économie
34:31et donc
34:32cette baisse de taux
34:34elle n'est pas donnée
34:36du tout
34:37c'était juste
34:38je comprends
34:39Cyril
34:40elle n'est pas donnée
34:41mais en fait
34:42il y a
34:42comme le disait
34:43ils tiennent très bien
34:44c'est à dire
34:44il y a encore
34:44de la marche
34:45par rapport
34:45au taux neutre
34:46si on dit
34:47que le taux neutre
34:47en Europe
34:48il flotte autour
34:49des 2%
34:50il flotte autour
34:50des 3%
34:51aux Etats-Unis
34:52donc c'est sûr
34:52qu'à un moment
34:53il y a une pression
34:53quand on est
34:54dans une borne
34:554,25
34:554,50
34:56pour se rapprocher
34:57à un moment
34:58du taux neutre
34:58la question
34:59c'est pas d'être
34:59accommodant
35:00c'est déjà
35:00on est modérément
35:01restrictif
35:02si je reprends
35:02la terminologie
35:03de Poel
35:03c'est pourquoi
35:04est-ce qu'on va pas
35:05là maintenant
35:06neutraliser la politique
35:07après voilà
35:08les dots
35:0810,50 BP
35:09il y a deux camps
35:10qui sont en train
35:11de se faire
35:11ce serait quand même
35:13surprenant
35:13d'ici à la fin de l'année
35:14ou en tout cas
35:15au T1 2026
35:16de ne pas aller
35:17vers 3,75
35:18minimum
35:18ce serait bien
35:19que Poel initie
35:20quand même
35:20le mouvement
35:21avant
35:21de passer son tour
35:22il va le faire
35:23je pense qu'il n'est pas borné
35:26Poel
35:26il a été le premier
35:28d'ailleurs à voter
35:28aussi la dérégulation
35:30bancaire
35:31la Fed a voté
35:33il était pour
35:33la réforme
35:36du ratio de levier
35:37donc ça veut dire
35:37qu'il est aussi
35:38pour le soutien
35:39du système financier
35:40dans son ensemble
35:41que les primary dealers
35:42fonctionnent mieux
35:43aux Etats-Unis
35:43etc
35:44et s'il faut aider
35:45l'économie
35:46en temps voulu
35:46et s'il faut se rapprocher
35:48de sa mission
35:49de taux neutre
35:49il le fera également
35:50donc c'est juste
35:51qu'il y a beaucoup
35:52de bruit autour
35:53et que c'est sûr
35:53que ça met énormément
35:54de pression
35:54sur un seul homme
35:55mais à chercher
35:56cette visibilité
35:58qui met du temps
35:59à venir
35:59avec l'inertie
36:00des tarifs
36:01et des tarifs
36:01qui ne sont même pas
36:02encore décidés
36:03à atterrir
36:03est-ce qu'il prend
36:04un gros risque
36:04d'être en retard
36:05à un moment ?
36:07Il fait un peu tapis
36:10sur l'inflation
36:11des tarifs
36:11effectivement
36:12Bon
36:12Si on change
36:15de la partie dollar
36:16pour s'intéresser
36:17à la partie euro
36:18Cyril gardait la parole
36:19et partant du change
36:20on est en plein forum
36:22BCE à Sintra
36:24ça a été une des prises
36:25de position
36:25du vice-président
36:26de la Banque Centrale Européenne
36:27Louis de Guindos
36:28en début de semaine
36:29jusqu'à 1,20
36:30c'est tout à fait gérable
36:31au-delà
36:31ça peut créer des troubles
36:33Qu'est-ce qu'il veut dire par là
36:35et de quels troubles
36:36est-ce qu'on parle ?
36:37Ça peut créer des troubles
36:38j'imagine
36:39pour nos exportations
36:40déjà en Europe
36:42Alors
36:43la surévaluation
36:45du dollar
36:46elle était
36:46ça fait un petit moment
36:48qu'elle dure
36:48quand on prend
36:49les tauries classiques
36:51pouvoir d'achat
36:52normalement
36:54effectivement
36:54on est plus proche
36:54des 1,20
36:55que des 1
36:55ça c'est sûr et certain
36:56donc là
36:57on est simplement
36:57en train de recadrer
36:58les choses
36:58Après
37:00effectivement
37:00pour l'économie européenne
37:02et notamment
37:02pour une économie allemande
37:03ça devient compliqué
37:05l'écart
37:07qu'on peut avoir
37:07aujourd'hui
37:08avec le dollar
37:09et c'est sûr
37:11qu'en fait
37:12on a eu pas mal
37:14en fait
37:14les flux ont un peu caché
37:16cette surévaluation
37:18du dollar
37:19encore une fois
37:19avec la tech américaine
37:20qui a amené
37:21beaucoup d'inflow
37:21dans l'économie américaine
37:22et qui a fait
37:23que pendant longtemps
37:24on ait resté
37:24sur un dollar très fort
37:25ce qui est un peu plus surprenant
37:27là c'est que
37:28en fait
37:29ce renforcement du dollar
37:31arrive sans baisse de taux
37:32en parallèle
37:33de la Fed
37:34ce renforcement de l'euro
37:35ce renforcement
37:37oui
37:37cet affaiblissement
37:38affaiblissement du dollar
37:39autant pour moi
37:40oui oui c'est ça
37:41à la fois
37:41sans centimes massive
37:43de la tech américaine
37:44et en même temps
37:44sans baisse de taux
37:45parce que la dernière fois
37:47qu'on a eu ce type de mouvement
37:47on a eu
37:48c'est bien le dollar
37:49qui est ciblé quoi
37:49donc c'est le dollar
37:50qui est ciblé
37:51et effectivement
37:51le canal on voit bien
37:53on vient d'en parler
37:53c'est les tréguries
37:54voilà
37:54cet appétit
37:58bien moindre
37:58pour les actifs américains
37:59qui pénalisent aujourd'hui le dollar
38:00bon
38:00au-delà de 1,20
38:02c'est un bon prétexte
38:04pour que la banque centrale européenne
38:05aille peut-être
38:06un peu plus loin
38:07dans ses baisses de taux
38:08par exemple
38:09Etienne
38:09moi je pense que ça pourrait l'être
38:11parce que
38:12en fait si on rajoute
38:13la faiblesse du dollar
38:15donc la force de l'euro
38:16en relatif
38:17plus les barrières douanières
38:19on se balade
38:20alors après
38:21il y a des taux effectifs
38:22qui sont toujours
38:22en train d'être calculés
38:24mais on va se balader
38:25autour de 25%
38:26de désavantages compétitifs
38:29par rapport aux Etats-Unis
38:29ce que je veux dire
38:30pour grossir le trait
38:30c'est que bientôt
38:31c'est les américains
38:31qui vont nous exporter
38:32leurs voitures
38:33qui ne sont pourtant pas
38:34des super bagnoles au passage
38:35mais c'est un détail
38:37non mais
38:38c'est à contre-pied
38:39de ce qu'on pouvait raconter
38:41moi le premier
38:41et de ce que les économistes
38:43expliquaient
38:44sur la base évidemment
38:44de l'académie
38:46de l'économique
38:47académique
38:48mais
38:48des tarifs
38:50ça va s'ajuster
38:52par le change
38:52et
38:53si on a
38:54les 10, 15, 20%
38:56de tarifs
38:56sur les biens européens
38:57apportés aux Etats-Unis
38:57petite baisse de l'euro
38:59et ça règle déjà
39:00une bonne partie du problème
39:01il s'est passé
39:02exactement l'inverse
39:03le change a rajouté
39:05une pénalité
39:06à ces barrières douanières
39:07et je pense que le 1-20
39:08ils sont obligés
39:09de parler du 1-20
39:10parce que ça a toujours été
39:11un peu
39:11un espèce de totem
39:13ça a été souvent mentionné
39:14par les différents membres
39:15de la banque centrale
39:16sur les 10 dernières années
39:18moi je pense que
39:19c'est trop élevé
39:21enfin l'euro
39:22est beaucoup trop fort
39:23déjà
39:23et encore plus
39:24en intégrant
39:25les barrières tarifaires
39:26et qu'on n'est pas
39:27dans une zone
39:28enfin moi je vois
39:29on finance
39:31chez Sansolonchamp
39:32sur la partie obligatoire
39:33on finance les ETI européennes
39:34un an et demi
39:36c'était pas la fête
39:36chaque résultat
39:37je le répète souvent
39:38sur notre antenne
39:39parfois on se bouche
39:41le nez
39:42on fermait les yeux
39:42ça va mieux
39:43depuis 2-3 trimestres
39:45mais c'est pas
39:46de l'exubérance
39:47on est sur une stabilisation
39:48des résultats
39:50ce qui fait que le tout
39:51est ok
39:52et ça se passe bien
39:53mais voilà
39:53il n'y a pas d'exubérance
39:54il ne faudrait pas grand chose
39:55pour repartir dans l'autre sens
39:57et là ça va commencer
39:57à recrisper
39:59moi je ne serais pas surpris
40:00qu'effectivement
40:01ça soit une excuse
40:02pour la banque centrale
40:03d'aller un peu plus loin
40:05parce que économiquement
40:06bout de tournée de preuve
40:07dans tous les sens
40:08c'est un problème
40:08donc la fonction de réaction
40:10de la BCE
40:10dépend désormais
40:11des tarifs
40:12et du niveau
40:13de tarifs
40:14elle est obligée
40:15de tout intégrer
40:15autrement
40:16on fait un mauvais calcul
40:17c'est un mauvais calcul
40:18moi je souscris
40:21effectivement
40:22ce que vous venez de dire
40:22en fait
40:23je pense que
40:24la seule façon
40:25de la réaction
40:25de l'Europe
40:27c'est de continuer
40:28à baisser ses taux
40:29enfin on a besoin
40:30de remettre un peu
40:31de carburant
40:32dans l'économie
40:33puisqu'on n'a pas
40:34de cette visibilité
40:35voilà
40:35et après
40:36ce qui fait la force
40:37il a même de faire
40:38des efforts importants
40:38quand même
40:38pour remettre du carburant
40:40dans son école
40:40oui mais
40:41c'est pas tout de suite
40:43donc pendant ce temps là
40:44il faut faire les fins de mois
40:46parce que l'export
40:47c'est mort
40:48donc l'intervalle
40:49c'est la BCE
40:49la France
40:50bon pour l'instant
40:51c'est bon
40:52l'Espagne
40:53bon c'est la seule
40:54qui bouge un peu
40:55donc il y a
40:56un problème de croissance
40:57de toute façon
40:58à court terme
40:59donc vous êtes obligé
41:00de favoriser
41:02un petit peu
41:03par une baisse des taux
41:03parce que
41:04du 1 à 20
41:04ça devient compliqué
41:05quand vous exportez
41:06un petit peu
41:07non non mais 1 à 20
41:11je pensais que
41:121 à 20
41:12oui bon
41:13après
41:14je pense pas que ça
41:14pouvait être déjà
41:15si pénalisant que ça
41:16mais
41:16non mais le problème
41:18c'est qu'on n'a pas
41:19on parlait avant
41:20on parlait
41:21l'académique
41:22des économistes
41:23mais ça faisait
41:24un monde
41:25toutes choses égales
41:26par ailleurs
41:26oui bien sûr
41:27les choses étaient données
41:29aujourd'hui
41:30tout est modifié
41:31personne ne sait
41:32à quel doigt
41:34il va pouvoir vendre
41:36c'est quand même
41:36la surprise
41:37effectivement
41:37de ce premier semestre
41:38oui mais c'est juste
41:39la conséquence
41:39de ce qu'on dit
41:40depuis des mois
41:41puisque on dit
41:41des mois que
41:43sauf que les tarifs
41:43devaient faire monter
41:44le dollar
41:44je reprends quand même
41:46les consensus
41:46qu'on avait
41:47il y a 6-9 mois
41:48beaucoup discutaient
41:50quand même
41:50des tarifs
41:53je ne vois pas
41:53en quoi ça peut
41:54faire monter
41:54puisque en même temps
41:56je ressortirai les émissions
41:57non mais
41:58les tarifs étaient
42:00à vue comme inflationnistes
42:01et ça devait être
42:02l'échange devait s'ajuster
42:03l'euro devait baisser
42:04le dollar
42:05pour rester fort
42:06vous pouvez faire ça
42:07dans un monde
42:08où ces tarifs
42:10sont négociés
42:11dans un monde
42:11de paix
42:12pas dans un
42:13liberation's day
42:14où toi tu es méchant
42:14du consensus
42:15de début d'année
42:16avant tout ce qu'on a découvert
42:18ensuite
42:18donc à partir du moment
42:20où vous instillez
42:21autant d'insécurité
42:23économique
42:24dans le monde
42:25c'est pour ça que moi
42:25je pense que la croissance
42:26américaine
42:27elle va se prendre
42:27voilà
42:27il n'existe pas
42:29dans l'économie
42:31une possibilité
42:32de croissance
42:33dans l'instabilité
42:33que ce soit
42:34chez les agents économiques
42:36les consommateurs
42:37ou les investisseurs
42:38c'est pas possible
42:39donc il va falloir payer
42:40on revient au chiffre
42:41de l'emploi demain
42:41qu'on surveille avec attention
42:42ou si c'est pas demain
42:43ça sera après demain
42:44mais c'est pas possible
42:45message sur le plan
42:48de la stratégie d'investissement
42:49il nous reste 3 minutes
42:49
42:50petit tour de table
42:50Eric
42:51je l'ai dit tout à l'heure
42:53surfer sur les vagues
42:54vous avez une petite vague
42:55une vaguelette
42:56sur le luxe
42:57donc il faut la prendre
42:59c'est parce que
43:01début de semestre
43:02on est allé trop bas
43:03non parce que
43:04pareil
43:04on s'est calmé
43:06sur les droits
43:07finalement
43:08les droits
43:08ça va passer
43:09la Chine
43:10qui a l'air
43:11le consommateur chinois
43:12qui reprend un peu plus
43:13du poil de la bête
43:14bon bah
43:15avec ça
43:16je vous le fais
43:16pour quelques jours
43:17et puis
43:18certains
43:19comme LVMH
43:20ça va toucher quand même
43:21des grands niveaux
43:22bon
43:22et puis
43:24il faut bien faire quelque chose
43:25donc
43:25le luxe
43:26début de nouveau trimestre
43:28et c'est le luxe
43:29alors ça durera peut-être
43:30après être descendu
43:31aux enfers
43:31oui
43:31qu'un printemps
43:32non mais il y a des catalyseurs
43:34peut-être
43:35autour du luxe
43:36effectivement
43:37message en matière
43:39d'investissement
43:40chez Sanso
43:41Longchamp AM
43:42nous ce qu'on aime
43:43c'est tout ce qui n'est pas
43:44corrélé au taux
43:44alors même si en Europe
43:45on pourrait être
43:46donc c'est bizarre
43:48de dire ça
43:48pour un gérant
43:49on aime bien le crédit
43:51on aime bien le crédit
43:52et dans le crédit
43:52il y a plusieurs segments
43:54il y a le segment
43:55des financières
43:56financières subordonnées
43:58il y a le crédit
43:59investment grade
44:00donc des grosses sociétés
44:02et puis les ETI
44:03je dirais
44:04de taille très correcte
44:05et c'est plutôt
44:06le marché du haut rendement
44:07moi ce que j'aime
44:08en ce moment
44:09c'est le marché
44:09du haut rendement
44:10dans son ensemble
44:12même si les spreads
44:13sont plutôt
44:13extrêmement serrés
44:14on est dans des environnements
44:16où pour l'instant
44:17qui sont relativement bénins
44:19on voit plutôt
44:20une bonne génération
44:20de cash flow
44:21etc
44:22c'est vrai que la baisse
44:23des taux
44:23favorise le segment
44:25le risque qui peut peser
44:28sur la croissance
44:28peut être contrecarré
44:29par le plan européen
44:30et le plan allemand
44:32on a un peu de visibilité
44:33et pour une classe d'actifs
44:35comme le crédit
44:36c'est suffisant
44:37étant pas sensible
44:38aux taux
44:38c'est quelque chose
44:38qu'on aime bien
44:39on aime bien aussi
44:39les financières
44:40et particulièrement
44:41la partie la plus risquée
44:42les financières subordonnées
44:43c'est un peu corrélé
44:44à l'appétit
44:45pour les bancaires
44:46sur le marché
44:47sur le marché
44:48donc ça on trouve
44:49que ce sont des investissements
44:51vraiment bien
44:51et pour vous citer
44:52un exemple
44:52vous n'avez pas besoin
44:53de prendre un risque
44:54démesuré
44:55pour générer du rendement
44:56même en zone euro
44:57avec la baisse de taux
44:57vous prenez un portefeuille
44:59à 3 ou 4 ans
45:03vous pouvez faire
45:03sans trop prendre de risque
45:04des portefeuilles
45:05qui vont autour de 5
45:07je comprends
45:08Cyril
45:09sur la partie crédit
45:11tous nos clients
45:12ils sont beaucoup plus
45:13acheteurs de crédit
45:14que de dettes d'état
45:14comme on l'a déjà souligné
45:15il faut avoir du portage
45:17si les taux restent
45:18à peu près dans un range
45:19et si les spreads
45:20sont déjà bas
45:21c'est le portage
45:22qui va faire la performance
45:23encore une fois
45:24cette année
45:24et puis
45:26nous aussi
45:26ce qu'on aime bien jouer
45:27c'est cette absence de défaut
45:28dans le monde
45:29du crédit corporel
45:30du crédit bancaire
45:31donc on joue
45:31à travers des CLO
45:32à travers des titrisations
45:34de CDS
45:34on va un peu
45:36lèvredger
45:36des positions
45:37le leverage coûte cher
45:38il n'y a pas de canaries
45:39dans la mine
45:39dans ces marchés
45:40sur la situation fondamentale
45:42financière
45:43des entreprises
45:43non parce que
45:44les sous-jacents sont bons
45:44vous faites une titrisation
45:46de crédit investment grade
45:47ou même de IWB
45:48vous n'avez pas de risque
45:50il y a très peu de défauts
45:51en dessous de 5%
45:51et les taux de recovery
45:53sont extrêmement bons
45:54regardez une dette
45:55comme Altice
45:55a fait défaut
45:56les bons se traitent
45:57entre 84 et 85%
45:59voilà
45:59donc il y a des choses
46:00à jouer là-dessus
46:01une belle négociation
46:02merci beaucoup messieurs
46:05merci bien d'avoir été
46:06les invités de Planète Marché
46:07ce soir
46:07Cyril Paraison
46:08responsable de la recherche
46:09obligataire de Silex
46:10Etienne Gorjon
46:11le responsable de la gestion
46:12obligataire de Sanso
46:13Longchamp Asset Management
46:14et Eric Venel
46:15directeur de la gestion
46:16de Montbleu Finance
46:17Le dernier quart d'heure de Smartbourg
46:29chaque soir
46:30c'est le quart d'heure
46:30thématique
46:31qui nous permet
46:32de voir
46:33ou revoir
46:33ce soir
46:34l'économiste
46:35Michel Rumi
46:36associé de SPAC
46:37qui était l'invité
46:38de notre émission
46:39vendredi dernier
46:40si je ne dis pas
46:41de bêtises
46:41pour évoquer le sujet
46:43de l'or
46:43on parle de l'or
46:44parce que l'or
46:44a beaucoup monté
46:45depuis 18 mois
46:46maintenant
46:47l'or
46:48et les banques centrales
46:49l'or
46:50de la Banque de France
46:51même plus précisément
46:52c'était le sujet
46:53de la chronique de Michel Rumi
46:54il y a quelques jours
46:55presque
46:59parce que ce qu'il faut bien voir
47:00c'est qu'au 1er janvier 2024
47:03l'or s'est changé
47:04à peu près
47:05un peu moins de 1900 dollars
47:06et aujourd'hui
47:07quand on voit
47:08le cours de l'once d'or
47:09il est à 3300 à peu près
47:11donc ça fait pratiquement
47:12un peu plus le double
47:13donc c'est vrai
47:14que c'est assez extraordinaire
47:15en 18 mois
47:16alors première des choses
47:17ce qu'il faut voir aussi
47:18c'est quand on parle
47:19des performances de l'or
47:21il faut voir
47:21première des choses
47:22qu'il est coté
47:24notamment à Londres
47:25et puis
47:26et surtout
47:28c'est que
47:28à New York par exemple
47:29on fait des contrats internes
47:31mais toujours
47:31toujours
47:32on cote le dollar
47:33versus l'once d'or
47:35et l'once d'or
47:36c'est pour
47:36on va dire
47:37un peu plus technique
47:39ça représente
47:4031,10 grammes d'or
47:42donc c'est facile
47:43à retenir bien sûr
47:44et donc
47:45il y a ça
47:46et puis
47:46deuxième chose également
47:47ce qu'il faut voir aussi
47:48c'est que
47:48le lingot
47:49est la forme la plus
47:51traditionnelle
47:52d'échange
47:52et de stockage
47:53c'est plus facile
47:54et ça dépend
47:56il y a des lingotins
47:57en fait
47:58ça dépend du poids
47:59et puis en même temps
48:00de titre de l'or
48:01c'est-à-dire le pourcentage
48:02d'or pur
48:02dans sa composition
48:04et puis
48:04pour ceux qui sont intéressés
48:06sur l'or
48:06il y a plusieurs thématiques possibles
48:08il y a soit
48:08bon qu'on a vu
48:09les pièces
48:10et les lingots
48:12oui
48:12leur physique
48:13leur physique
48:14et puis les actions
48:16les trackers
48:16et puis éventuellement
48:17les actions collectives
48:18alors
48:18est-ce que 2024
48:19a été l'une des meilleures
48:21on va faire
48:22une petite perspective
48:23et en euros
48:24je veux en euros
48:25parce que vous dites
48:26évidemment c'est libéré
48:27libéré en dollars
48:28mais c'est vrai
48:28qu'on nous
48:29ce qu'on rabasse
48:30c'est des euros
48:30exactement
48:31et c'est ce qui est très important
48:33c'est parmi l'une des meilleures
48:34mais pas la meilleure
48:35ce qu'il faut voir
48:37par exemple
48:37donc j'ai les courants en dollars
48:38mais en même temps
48:39il y a quelque chose de fait
48:40lorsque le dollar
48:42a été un convertible en euros
48:44en fait
48:44on était à 35 dollars
48:45donc en 71
48:46ou 15 août 71
48:47et puis
48:48l'année la plus performante
48:51en fait
48:51c'est 1979
48:52où il y a eu
48:53plus de 120%
48:54de hausse
48:55en une année
48:56et on voit que
48:58surtout en fait
48:58vraiment son essor
48:59avait pris au début
49:00des années 2000
49:01puisque de 2000
49:02à 2011
49:03en fait
49:03son prix a été multiplié
49:04par 6
49:05puisqu'on est passé
49:05de 300 à 1800 dollars
49:07et puis
49:08plus récemment
49:09en fait
49:09on a eu
49:10l'année du Covid
49:12on était à 14%
49:13et puis l'année dernière
49:142024
49:15a été
49:16on va dire
49:1735%
49:18c'est quand même
49:18pas si mal que ça
49:19mais
49:20ce qu'il faut bien voir
49:21c'est un actif financier
49:22et donc
49:22là aussi
49:23il y a des hauts et des bas
49:24et l'année
49:25qui a été
49:26on va dire difficile
49:27a été 2013
49:28puisque
49:29l'or a perdu
49:30près de sa moitié
49:30puisqu'il était
49:31à 44% d'or
49:32mais malgré tout
49:33dans l'imaginaire collectif
49:35on s'aperçoit
49:36que c'est une valeur refuge
49:37oui oui
49:38je redonne
49:39120% de performance
49:40positive en 1979
49:42et la pire année de l'or
49:44c'est 2013
49:45avec une baisse
49:46de 44%
49:47voilà pour
49:48cette relique barbare
49:50cette valeur refuge
49:52c'est quoi
49:52une valeur refuge
49:53Michel ?
49:54alors la définition
49:56on va dire
49:56conventionnelle
49:57c'est un actif
49:58dont l'évolution du prix
49:59protège le patrimoine
50:01des investisseurs
50:01alors ça ça passe bien
50:02mais concrètement
50:03qu'est-ce que ça veut dire ?
50:04c'est qu'un investisseur
50:05la première des choses
50:07c'est qu'il ne veut pas
50:08perdre son pouvoir
50:09d'achat réel
50:09c'est-à-dire que
50:10bien sûr
50:11il y a la rentabilité
50:12mais si
50:13j'ai qu'à vous inviter
50:14à investir en Venezuela
50:15ce que je ne ferai pas
50:16ni ailleurs
50:17vous risquez de perdre beaucoup
50:18donc première des choses
50:19c'est
50:20un actif
50:22qui permet
50:23de conserver
50:24au moins
50:24le pouvoir d'achat
50:25le deuxième
50:26étant éventuellement
50:27sa rentabilité
50:28et bien quand on regarde
50:29l'évolution de l'or
50:30et bien on voit
50:31que les performances
50:32le pourcentage de hausse
50:33et bien
50:33sont supérieures
50:35de manière générale
50:36à celles
50:38de tous les actifs
50:38notamment
50:39en période de tension
50:40économique
50:41ou de stress
50:42exactement
50:43et c'est ce qui fait
50:44que
50:44c'est recherché
50:46alors c'est pas la seule
50:47valeur refuge
50:48mais surtout
50:49et c'est ça qui est très important
50:50à bien saisir
50:51la caractéristique
50:52d'une valeur refuge
50:53c'est que
50:54comme c'est un actif
50:54ça peut monter
50:55et ça peut baisser
50:56il peut y avoir
50:56une bulle sur l'or également
50:57exactement
50:58et un crash aussi
50:59c'est ça qui peut poser
51:00comme en 2013
51:01par exemple
51:01comment vous analysez
51:02la hausse récente
51:03de l'or
51:04les 18 derniers mois
51:05effectivement
51:06de folie sur l'or
51:07alors on va essayer
51:08de reprendre
51:09quelques déterminants
51:10on va dire simples
51:11parce qu'avec l'or
51:12il y a beaucoup
51:13de paramètres
51:14qui doivent rentrer
51:15première des choses
51:16prendre en compte
51:17première des choses
51:17il y a le dollar
51:18souvent l'or
51:20est sensible au dollar
51:21et lorsque le dollar
51:22baisse
51:22et bien
51:23l'or a tendance
51:25à monter
51:25c'est la mécanique
51:27qui généralement
51:28prévaut pour
51:28toutes les matières premières
51:29libellées en dollars
51:30il y a un ajustement
51:31qui se fait
51:32à travers le prix
51:33quand le dollar
51:33baisse la devise
51:34dans laquelle elle est libellée
51:35voilà
51:36tout à fait
51:36et puis également aussi
51:37on va dire que
51:38l'or est sous influence monétaire
51:40en fait
51:40ce qu'il faut bien voir
51:42c'est que
51:42les taux d'intérêt réels
51:44sont des marqueurs
51:45de l'évolution
51:47du cours de l'or
51:48et comme l'or
51:49ne délivre aucun rendement
51:50et bien
51:51toutes les performances
51:52d'autres produits
51:53qui pourraient être
51:54je dirais
51:55meilleurs
51:55et bien
51:56et qui progressent
51:57plus que l'inflation
51:58sont en même temps
51:59là-dessus
51:59et donc
51:59la dernière
52:01une des évolutions
52:03de la course
52:05à cette hausse
52:06c'est que
52:06c'est l'appréciation
52:08que les investisseurs
52:09avaient sur l'évolution
52:09des taux futurs
52:10et donc
52:11c'était
52:11un de ces aspects-là
52:12mais ce n'est pas tout
52:13parce que
52:13ce qu'il faut bien voir aussi
52:14c'est qu'il y a
52:16parce que la géopolitique
52:18aussi vient jouer
52:18un peu là-dessus
52:19et on va dire
52:21il y a des jeux
52:22là-dessus
52:22et beaucoup d'économies
52:24essayent de se sortir
52:25de l'emprise du dollar
52:26ils veulent sortir
52:27une dédollarisation
52:28de leur économie
52:29c'est le cas
52:30des pays
52:30des BRICS
52:31Brésil, Russie, Inde
52:34Chine et Afrique du Sud
52:35et quelques autres
52:36et donc tout cela
52:37fait que
52:38et bien
52:38ça a tendu
52:39et puis dernière chose
52:40ce qu'il faut bien voir
52:41c'est que
52:42lorsque
52:42les bombes tombent
52:45on va dire
52:45c'est aussi dommage que ça
52:46et bien
52:47l'or reprend son rôle
52:48de valeur refuge
52:49bon c'est le moment
52:50de rappeler
52:51comme on le faisait
52:52en introduction
52:52que oui la France
52:53détient un stock d'or
52:55important à travers
52:56la Banque de France
52:57tout à fait
52:58tout à fait
52:59c'est l'or des français
53:00et en 2024
53:02donc en volume
53:03on avait
53:04à peu près
53:052440 tonnes
53:07d'or
53:09c'est ce qui fait
53:10à peu près
53:1078 millions
53:11d'ons
53:12que l'on essaye
53:15d'avoir
53:15alors qu'est-ce qu'on est
53:16on est dans le peloton de tête
53:17puisque
53:18c'est les Etats-Unis
53:19qui ont le premier rang
53:21avec plus de
53:228000 tonnes
53:23après
53:24nous avons l'Allemagne
53:25à 3400
53:26et puis
53:27il y a aussi l'Italie
53:28qui est à peu près
53:29comme nous
53:29qui est légèrement
53:30on est à 2450
53:32nous on est à 2440
53:34et puis donc
53:35on est quatrième
53:35mais si on prend
53:36le FMI
53:36donc qui est à peu près
53:372800 tonnes
53:39et bien
53:39on se situe
53:40en cinquième position
53:41d'accord
53:41si on considère
53:42le FMI
53:42comme un pays
53:43d'accord
53:44oui j'entends
53:45c'est celui
53:46qui détient
53:47les institutions
53:48qui détiennent
53:48et puis
53:50en valeur
53:51alors de manière générale
53:52et bien
53:53en tendance
53:55l'or a toujours
53:56représenté
53:56à peu près
53:575%
53:59ou plus ou moins
53:595% du PIB français
54:01mais simplement
54:02avec la hausse
54:02de l'or
54:03actuellement
54:03et bien
54:04ça représente
54:05à peu près
54:069%
54:06du PIB
54:08Qu'est-ce qu'on peut
54:08en faire de cet or
54:09Michel ?
54:10Dans un pays
54:10comme le nôtre
54:11qui voit
54:12s'accroître
54:13ses déficits
54:15et sa dette publique
54:16on a eu le dernier
54:16pointage je crois
54:17de la part
54:18de Bercy
54:19de ce point de vue-là
54:20il n'y a aucune
54:21amélioration
54:21à l'horizon
54:22est-ce que ça peut
54:23aider un pays
54:24endetté ?
54:25Ce qu'il faut savoir
54:26c'est que
54:26le dernier chiffre
54:27montre
54:27l'endettement public
54:29c'est 114%
54:30du PIB
54:30et 3 350 milliards
54:33d'euros
54:33première des choses
54:36ce qu'il faut bien voir
54:37c'est qu'à supposer
54:38que le président
54:40de la république
54:41souhaite alléger
54:42la charge
54:42de la dette
54:43et ordonne
54:44entre guillemets
54:45on va dire
54:46au gouverneur
54:47de la banque de France
54:47parce que c'est
54:48la hiérarchie
54:49mais ce qu'il faut savoir
54:51c'est que
54:52il y a deux aspects
54:55à voir
54:55d'abord un
54:56le niveau
54:56et la valeur
54:57du stock
54:57et après
54:57l'impact
54:58sur les marchés
54:58mais on va supposer
54:59première des choses
55:00si on vendait
55:02ces 2440 tonnes
55:03au prix de marché
55:04c'est-à-dire
55:05à 3300
55:06et bien ça ferait
55:07à peu près
55:08à peu près
55:09250 milliards d'euros
55:10donc c'est
55:11entre guillemets
55:11pinets
55:12exactement
55:13ça représente
55:14à peu près
55:147% de la dette
55:15donc c'est pas suffisant
55:17et ce qu'il faut bien voir
55:19c'est que là
55:19on considère
55:20qu'on arriverait
55:20à vendre
55:21en même temps
55:22tout au même moment
55:22au même prix
55:23ce qui n'est pas le cas
55:24parce que
55:24c'est dès lors
55:26qu'un grand pays
55:26vend d'énormes quantités
55:28le prix baisserait
55:29exactement
55:30et donc des retours
55:31donc il ne faut pas
55:32imaginer
55:33avoir là-dessus
55:34et il y a aussi
55:35une chose à savoir
55:36c'est que
55:37la banque de France
55:38n'est pas libre
55:39de son stock d'or
55:40elle en a la maîtrise
55:42ils sont propriétaires
55:43mais la BCE
55:45a son mot à dire
55:46tant sur la réserve d'or
55:47qui en même temps
55:48pour la défense de l'euro
55:50et en même temps
55:51sur les réserves de charges
55:52au passage
55:52donc en fait
55:53la réserve d'or
55:55serait on va dire
55:56l'usage
55:58ou l'utilisation
55:58c'est que
56:00momentané
56:00temporaire
56:01mais que ça n'enlève pas
56:02le problème plus profond
56:03de la gestion
56:04de la dette
56:05ça ne doit pas nous exonérer
56:06de faire des réformes
56:07ou un travail
56:08un peu plus structurel
56:09pour réduire
56:10et limiter
56:11cet endettement
56:12à l'avenir
56:13pour conclure
56:13donc on a compris
56:14qu'on n'utiliserait pas
56:15le stock d'or
56:16qui ne rapporterait pas
56:17suffisamment
56:18bien sûr
56:18pour désendetter
56:20la France
56:20à des niveaux corrects
56:22alors du coup
56:22à quoi sert
56:23cette réserve nationale d'or
56:24et bien c'est une garantie
56:26on va dire
56:27de stabilité économique
56:28c'est un
56:28on va dire
56:29un actif
56:29de dernier recours
56:30entre guillemets
56:31qui permettrait
56:32d'avoir une certaine
56:33crédibilité
56:34auprès des
56:35on veut dire
56:36des marchés
56:36des principaux acteurs
56:37mais ce qu'il faut bien voir aussi
56:40c'est que
56:41aussi exceptionnel
56:42que ça soit
56:42la Banque de France
56:43a enregistré
56:44une perte
56:44oui
56:45en 2024
56:46à peu près
56:47de 8 milliards
56:48résultat opérationnel
56:50de 18 milliards
56:51ça c'est
56:52par le jeu
56:52des taux d'intérêt
56:53donc d'une certaine manière
56:55d'avoir un stock d'or
56:56ça consolide
56:57le bilan de la Banque de France
56:59et puis en même temps
57:00ça lui permet
57:00d'être crédible
57:01dans la gestion
57:02de la politique monétaire
57:04donc c'est dans cet esprit là
57:06c'est un gage quoi
57:07exactement
57:07un gage
57:08vis-à-vis de la communauté
57:09financière au sens large
57:10alors ce qu'il faut bien voir
57:12c'est qu'on pourrait dire
57:13tiens on va accumuler de l'or
57:15mais simplement
57:17en fait
57:17on est
57:18les autorités monétaires
57:19qu'on va les appeler comme ça
57:20ne souhaitent pas
57:21ni accéder
57:22ni augmenter
57:23ni baisser
57:23en France
57:24parce que d'autres banques centrales
57:26achètent beaucoup d'or
57:26mais la Banque de France
57:27n'a pas de plan d'achat d'or
57:29spécifique
57:30exactement
57:30et donc on essaie
57:31d'obtenir là-dessus
57:32Michel Rumi
57:37économiste associé de SPAC
57:39qui vient nous voir
57:39une fois par mois
57:40dans Smart Bourse
57:42le dernier vendredi du mois
57:43à 17h45
57:44pour cet exercice
57:45de décryptage économique
57:47à retrouver également
57:48en replay
57:48sur bsmart.fr
57:50Générique
57:50Générique
57:51– Sous-titrage FR –

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