Dans son dernier bulletin, Météo-France maintient la vigilance orange canicule à 84 départements pour cette journée de lundi. Seuls les littoraux breton et normand, ainsi que les frontières belges échappent à l'alerte. Une vigilance qui durera également demain, mardi 1er juillet, pour le même nombre de départements.
00:00Et avec nous pour en parler en plateau, Eleonore Boccarat, journaliste météo pour BFM TV, Gaëlle Musquet, météorologue et spécialiste de l'anticipation des risques.
00:14On retrouvera bien sûr notre correspondant Romain Etuin à Lyon où il a fait extrêmement chaud cette nuit et il fait déjà très chaud ce matin.
00:23Vous êtes dans le centre-ville de Lyon. D'abord, évidemment, on sait qu'il va faire de plus en plus chaud dans les jours qui viennent.
00:30Que disent les modèles, Eleonore ? Jusqu'à quand les températures vont-elles monter ?
00:34Tout le monde se pose la question après cette nuit déjà très très chaude.
00:37Alors, il y a quand même une petite incertitude vraiment sur la chronologie, mais on sait qu'a priori, on devrait avoir un rafraîchissement qui pourrait intervenir à partir de mercredi soir, pas avant.
00:48Mais quand vous dites rafraîchissement, ça restera des températures très élevées.
00:51En effet, mais il faut qu'on quitte les 40 degrés et ça, a priori, on devrait le faire à partir de mercredi soir.
00:56Et ça aura lieu en cours de nuit et de la journée de jeudi très progressivement. D'abord l'ouest, puis l'est du pays.
01:04Les 40 degrés, ça concernera qui et quel département ?
01:07Alors, pour cet après-midi, ça va être possible entre les Charentes et les Landes, également vers le Gard.
01:13Une zone qui sera encore concernée par les 40 degrés pour demain, mais cette zone va considérablement s'étendre et occuper presque la moitié du pays, finalement.
01:23Ça va gagner les régions qui vont du Poitou-Charentes jusqu'au Béry, ces régions du centre qui vont venir jusqu'en région parisienne.
01:30Et ça grimpe un petit peu vers le Grand Est également.
01:32Je vais me tourner vers Yann Amis, qui est météorologue, que l'on consulte régulièrement dans Première Édition.
01:37Yann, est-ce qu'on est face à une situation que vous diriez inédite à cette époque de l'année ?
01:43Son caractère. Alors, on a déjà eu ce genre de phénomène de façon assez conséquente sur la France.
01:49Mais effectivement, quand on voit la précocité de cette première vague de chaleur et la récurrence qu'on est en train d'observer,
01:57c'est quand même cette deuxième très forte, première canicule, mais surtout deuxième épisode de très forte chaleur.
02:03Effectivement, on rentre dans quelque chose qui est anormalement, oui.
02:06– Est-ce que ça veut dire qu'il faut s'attendre à ce que ce phénomène non seulement se répète,
02:11mais s'amplifie au fur et à mesure de la progression de l'été ?
02:16– Alors, le contexte que l'on voit tous et qu'on le ressent tous,
02:21c'est qu'aujourd'hui, les sols sont très secs, il y a très peu d'humidité.
02:25Donc, dès qu'on rentre sous l'influence d'un dôme de chaleur comme on a eu,
02:29notamment comme il s'est installé depuis samedi,
02:32et la conséquence notamment du pic de chaleur que l'on va observer,
02:35notamment aujourd'hui et demain, le sol étant très sec,
02:38l'ensemble, on va dire, du rayonnement solaire participe essentiellement à l'échauffement de la masse d'air.
02:45Donc, en fait, les températures vont monter très vite,
02:47et c'est pour cela, en l'occurrence, que l'on va très rapidement toucher les 40 ou 41 degrés localement,
02:53parce qu'il y a très peu d'humidité, et ça, c'est un contexte qui est dommageable pour nous,
02:57parce que dès que l'on va rentrer dans une nouvelle phase, en fait, de dôme de chaleur,
03:01ou un pic de chaleur, on sera dans cette configuration de sol très sec, en fait.
03:06Et Léonore ?
03:06Vous évoquiez le caractère exceptionnel, un petit peu, de cet événement.
03:10Alors, 84 départements, ça s'est déjà produit en 2022,
03:14mais ce qui est vraiment exceptionnel et qui a été un record absolu,
03:17c'est l'indicateur thermique national.
03:19Alors, qu'est-ce que c'est, finalement ?
03:20Ce sont les températures maximales qui ont été atteintes au cours du mois de juin.
03:24On a atteint ou dépassé les 30 degrés pendant un tiers du mois de juin, très dur.
03:30Cette situation va devenir le quotidien des Français dans les prochaines années,
03:33disait hier soir la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher.
03:36Est-ce que ça veut dire, Gaël, que nous risquons, peut-être dans les semaines qui viennent,
03:40des températures allant bien au-delà de 40 ?
03:43Alors, là, on les dépasse à certains endroits, on risque de les dépasser dans les prochains jours.
03:49On va attendre que les modèles météo s'affinent.
03:52Ce qui est certain, c'est qu'on va devoir effectivement être vigilants,
03:55adapter l'organisation de certains événements sportifs et culturels.
03:59Il va falloir être très vigilants sur les participants à des festivals,
04:03à des courses sportives qui vont être organisées, qui sont organisées dans les jours prochains.
04:07On pense à l'aéronman à Nice qui a toujours été, qui est maintenu.
04:10Tout à fait.
04:11Les gens vont courir sous un soleil de plan.
04:12Et évidemment, sur les prochaines années, ça pose la question des rythmes scolaires
04:15sur ces canicules qui sont de plus en plus précoces,
04:18donc au mois de juin, mais aussi tardives, au mois de septembre, voire octobre.
04:21Donc, comment accueillir ces enfants ?
04:24Je fais des départements d'outre-mer, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane,
04:27ces problématiques qui sont récurrentes tous les ans,
04:30avec des problématiques d'accès aux cours de récréation
04:32pour que ces enfants puissent quand même bouger et se détendre.
04:37Ça n'est pas forcément le cas, malheureusement, à cause du soleil.
04:40Gaëlle, j'avais une question sur la vigilance rouge.
04:42On parle de canicules historiques.
04:43Pourquoi ces départements ne sont pas classés en vigilance rouge ?
04:46Pourquoi il n'y a pas de bascule ?
04:47Quel est le critère pour que ça bascule ?
04:50La bascule, c'est les températures maximales atteintes,
04:52mais aussi les températures minimales sous lesquelles
04:54le thermomètre, le mercure, ne descend pas la nuit.
04:59Et donc là, effectivement, on commence à avoir des phénomènes,
05:02voire des phénomènes appareils.
05:03Donc là, on est sur le système de santé,
05:04qui ne peut pas forcément accueillir les personnes
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