- 22/06/2025
MEDI1TV Afrique : Coulisse dinatoire : Zoom sur l'improvisation théâtrale avec Layla Skali - 21/06/2025
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00C'est avec un énorme plaisir que je vous retrouve sur Median TV pour cette nouvelle escale culture au cœur de l'Afrique.
00:16Dans quelques instants, nous offrirons une immersion dans le monde de Myriam Minidou.
00:22Nous parlerons également cinéma avec la restauration et la projection du film libanais Leila Elelo.
00:29Au FIDADOC, mais avant toute chose, place à notre invitée du jour.
00:38Aujourd'hui, nous avons l'immense plaisir de recevoir Leila Srali, membre de la troupe La Marocaine d'Impro.
00:48Elle est avec nous. Bonjour Leila Srali.
00:50Bonjour Madame Zerhati, comment allez-vous ? Merci de m'accueillir.
00:54Avec grand plaisir. Merci à vous d'être avec nous aujourd'hui.
00:59Dans l'Afrique en culture et nous allons parler bien sûr d'improvisation puisque vous faites partie, comme je le disais à l'instant, de la troupe La Marocaine d'Impro.
01:09Et c'est vrai que l'improvisation, ça se démocratise de plus en plus au Maroc.
01:13Et les frontières sont assez ténues entre le stand-up, le théâtre dit classique.
01:21Et c'est vrai qu'on a du mal un peu à définir ce genre. Comment vous le définiriez-vous ?
01:28Eh bien, écoutez, l'improvisation à la salle de magique, c'est qu'on ne peut pas escompte ce qui va se passer, puisque nous n'avons même pas 20 secondes pour imaginer une histoire, la raconter.
01:40La raconter seule à plusieurs, avec des personnes avec qui on n'a jamais joué. Il y a plein de modèles possibles. Il y a le match d'improvisation, il y a le cabaret d'improvisation, il y a l'improvisation longue, courte.
01:52Donc, il y a plein de modèles. Effectivement, ça se démocratise et peut-être aussi parce que nous sommes passionnés et qu'on ne lâche pas l'affaire.
02:03Vous ne lâchez pas l'affaire et c'est vrai que c'est tant mieux, de plus en plus de gens s'y intéressent et c'est ça qu'il y a de magique dans l'improvisation, comme vous dites.
02:13En fait, entre guillemets, on n'a pas de filet de sécurité. C'est vraiment, on y va au talent et on doit se faire confiance les uns et les autres.
02:27Mais comment se prépare véritablement une improvisation ? Est-ce que ça se travaille ? Parce que c'est vrai que le théâtre, on a un texte, on a une mise en scène, tout ça.
02:36Mais est-ce que ça se travaille vraiment l'improvisation ?
02:39Alors oui, bizarrement, ça se travaille et pas par apprentissage de texte, sûrement pas, puisqu'il n'y a pas de texte, mais par contre, pour ouvrir l'écoute,
02:49pour être en capacité de capter une idée, celle de l'autre et puis en faire quelque chose de magique, de pouvoir raconter une belle histoire,
02:58de pouvoir l'imaginer, de pouvoir rire, de pouvoir se libérer, de pouvoir pousser un petit peu les tabous, évoquer des choses.
03:07Par exemple, quand on est à l'international, on a eu une grande, grande chance, on a été arrêtés en 2014 au Mondial qui était à Paris et en 2025, là, au Mondial en Belgique.
03:19Et on a représenté fièrement le Maroc, puisque nous sommes arrivés en demi-finale.
03:25Ça se compte, en fait, c'est des points qui sont comptés parce que c'est le public qui choisit la belle histoire.
03:29Et ce que je trouve fabuleux, fabuleux dans l'improvisation, c'est que ce n'est pas une battle, ce n'est pas une fight.
03:35Au contraire, on va voter pour celui qui a le mieux proposé, mieux ouvert ses bras à l'autre, mieux accepter l'histoire de l'autre.
03:44Donc, du coup, effectivement, l'impro, c'est le fait de pouvoir réveiller ses réflexes, être vif d'esprit,
03:52incarner des personnages, jouer des personnages, être de vrais comédiens.
03:59Dans notre troupe, on va dire 90 %, je fais l'exception puisque j'ai deux métiers,
04:05mais 90 % des personnes sont vraiment des comédiens qui ont suivi les ADAC ou qui font du théâtre
04:14ou qui sont dans le cinéma ou plusieurs modèles.
04:17En fait, c'est très important. Pourquoi ? Parce qu'aussi, l'improvisation, on va puiser dans le profond de notre être,
04:26donc notre background culturel, notre côté artistique.
04:29Et c'est ça qu'on va essayer de révéler au public au moment T.
04:323, 2, 1, un pro, c'est là que ça se joue.
04:36C'est là que ça se joue et c'est vrai que ce n'est pas du tout un exercice facile.
04:42Comme vous le dites, 90 % des membres de votre troupe savent ce que c'est qu'être acteur,
04:48savent ce que c'est qu'être comédien.
04:50Et c'est vrai que vous, vous devez être actrice, comédien quelque part,
04:53si au fond de vous-même, c'est qu'il y a quelque chose qui vibre,
04:57parce qu'on sait à quel point le métier de comédien et d'acteur est un véritable don de soi.
05:02Et j'ai l'impression que c'est ça aussi l'improvisation, c'est un véritable don de soi continu.
05:07Et il y a aussi cette interaction avec le public qui est là.
05:11Et puisqu'on improvise, on improvise aussi selon la réaction du public, comment il réagit.
05:16Et comment vibre le peuple marocain par rapport à l'improvisation ?
05:21Alors écoutez, c'est fabuleux, parce que maintenant, quand même, comme je vous dis,
05:24ça fait au moins une dizaine d'années qu'on existe.
05:27Nous-mêmes, ça nous pousse en fait à nous réinventer.
05:30D'ailleurs, on est en train de faire la section d'Erija, de l'improvisation,
05:34puisque pour l'instant, on était beaucoup dans la langue française,
05:37parce que c'est celle qui s'exporte pour pouvoir jouer à l'international.
05:40On était invité dernièrement à Paris.
05:42C'était une expérience fabuleuse, parce que c'était avec des personnes
05:47qui étaient des banlieues parisiennes, qui ont fait un travail fabuleux d'accueil.
05:53Ce sont aussi des rencontres humaines interculturelles, très intéressantes, très riches.
05:59On apprend à mieux se connaître.
06:00On parle de notre pays et on en parle bien, avec beaucoup d'amour aussi, au-delà des frontières.
06:07Et au Maroc, les Marocains adorent l'improvisation.
06:13Ils sont au rendez-vous.
06:15Les Marocains francisans, les Marocains arabisans, les Marocains de tous bords.
06:21On essaye de parler de ce côté pluriculturel qui est dans le Maroc.
06:24On le représente dans notre troupe qui est inclusive, même quand on est, par exemple,
06:30simplement résident au Maroc et qu'on est d'une autre nationalité.
06:34Eh bien, on fait encore partie de la Marocaine d'impro.
06:37Et dans ce sens, en fait, réellement, ce sont des expériences humaines.
06:44Je ne voudrais pas parler de thérapeutiques, mais en tout cas, c'est source de bonheur.
06:47Et pour les janteurs, et pour le public.
06:52Et vous avez dit quelque chose de très intéressant tout à l'heure,
06:55puisque ce n'est pas vraiment des battles, c'est un peu plus subtil que ça.
07:02Et donc, le 20 juin a eu lieu avec d'autres improvisateurs.
07:10Je sais que ça ne se dit pas, mais en tout cas.
07:12Des gens qui font de l'impro venu de Suisse, de Belgique.
07:18Donc, toute cette belle rencontre.
07:20Qu'est-ce que vous pouvez nous en dire, Leïla ?
07:24Eh bien, écoutez, déjà que nous sommes ravis d'avoir ces invités.
07:29Jean-Claude Dubiez, Loïc Fieffé, Fabrice Semeldo.
07:37Ce sont des improvisateurs qui font partie du Mondial d'impro.
07:40Donc, ce sont vraiment des grandes pointures.
07:43Et nous sommes heureux de les accueillir.
07:44Nous sommes heureux de pouvoir le faire dans notre salle fétiche,
07:48qui est la salle Gérard Philippe à Rabat.
07:50Celle qui nous a accompagnés pendant plus de dix ans.
07:54Et en forme de partenariat.
07:56Nous sommes heureux de faire ça aussi avec l'appui du ministère de la Culture,
08:00du ministère de l'Éducation.
08:01Maintenant, disons que depuis dix ans que nous vivotons petit à petit,
08:05notre action est reconnue.
08:06Et surtout, on se rend compte que, voilà, ça fait tellement de bien
08:11dans ce monde de brut que c'est nécessaire.
08:13Donc, ce 20 juin, ça va être une coulisse dînatoire
08:16à la manière un peu de cuisine et de dépendance.
08:19La pièce de théâtre ou le film réadapté par Jean-Pierre Bacry,
08:22il y a bien longtemps.
08:24Et en fait, si vous voulez, il y a un dîner qui se passe.
08:27On ne sait pas ce qui se passe dans ce dîner.
08:29Mais à chaque fois dans la cuisine, il y a les commentaires
08:31de ce qui se passe dans le dîner.
08:32On a alors des révélations, on a des confidences, on a des éclats
08:36en sanglons, on a des grandes joies, on a des moments de rire,
08:41de fou rire partagés.
08:43Et donc, finalement, on va se tisser grâce au public,
08:45parce que c'est lui qui va choisir, par exemple, le lien entre tel joueur
08:50et tel handijouteur, joueteuse, entre telle personne et telle personne,
08:55le caractère de tel autre, le défaut de celui-ci.
09:00Et comme ça, ils savent que de cette manière-là, ils sont sûrs
09:03que ça va être une improvisation, puisque c'est une improvisation
09:06de longue forme, qui va être petit à petit tissée, construite.
09:11C'est une performance sur une heure.
09:13Et ils vont assister à ce travail-là, tout en ayant, je l'espère,
09:17un grand moment de plaisir.
09:18Et avant de nous quitter, Leïla Skhali, je voudrais savoir, vous,
09:24en tant que femme, qu'est-ce qui vous plaît le plus dans l'improvisation,
09:29finalement ? Qu'est-ce qui vous fait véritablement gibrer,
09:32qui nourrit, finalement, cette passion actorale ?
09:36Je vais vous avouer une chose, ça fait 20 ans que je fais
09:38de l'improvisation, et j'étais, je la raconte souvent,
09:42cette histoire, enceinte de ma propre fille, la première fois
09:44que j'étais sur scène.
09:45Et je pense que ça a été ma bouffée d'air frais pendant toutes ces années.
09:51Et comme je suis architecte à côté, ce n'est pas facile tous les jours.
09:54Et tout à coup, sur une scène, eh bien, on peut être tel ou tel personnage,
09:59on peut rêver, on peut courir, on peut crier, on peut pleurer, on peut rire.
10:03Et c'est merveilleux, c'est un sentiment de liberté extraordinaire.
10:08Et peut-être que cela me donne aussi de la force en tant qu'architecte.
10:11– Magnifique, merci beaucoup Leïla Scali d'avoir été avec nous,
10:16c'était un plaisir de vous recevoir, merci infiniment.
10:18– Merci à vous.
10:20– Merci.
10:21– Et tout de suite, place à une artiste, un classe à Myriam Milidou,
10:30entre sculptures, dessins, images fixes ou encore en mouvement.
10:33Myriam Milidou aborde bien tous les médiums de l'Afrique en passant par l'océan Indien.
10:38Elle voit l'art comme une expérience infinie qui se renouvelle à chaque fois sous différentes formes.
10:42Elle dira, l'expérience de ces territoires a enrichi ma réflexion ou le langage, l'histoire,
10:48la spiritualité, la représentation et l'environnement ont une place centrale.
10:52Ce qui m'intéresse plus particulièrement, ce sont les conséquences des traumatismes
10:57que produisent des systèmes coloniaux ou répressifs sur nos corps et nos imaginaires.
11:02Dans son œuvre, il est souvent aussi question de troubles psychiques des états vulnérables.
11:06Elle dira, avec mon travail plastique et visuel,
11:08je propose des écluses comme des sasses de décompression
11:12pour que les corps se restaurent, se réveillent et surtout se soignent.
11:17Je déploie une pratique performative pour élaborer de nouveaux récits
11:20qui, je le crois, peuvent nous faire esquisser un sourire de bonheur.
11:26Je suis une artiste plasticienne, photographe, vidéaste.
11:31Je dessine également et je performe.
11:34La question du temps, de la performance et du processus artistique
11:40est au cœur de ma pratique, entre l'intime et le collectif.
11:45Je suis passée par une école d'art, qui est l'École des beaux-arts de Bordeaux.
11:48Et en amont, j'ai une formation d'architecte aussi.
11:51J'ai résidé dans différents pays, comme l'Égypte, le Maroc, l'océan Indien, l'île de la Réunion,
12:01et puis d'autres territoires dans lesquels je vais assez souvent pour travailler et penser le monde.
12:09J'ai une pratique méditative, mais en même temps une pratique alchimiste et aussi politique du monde.
12:16Et c'est vrai que le corps est central dans mon travail, le mien, celui de l'autre.
12:21Et pour moi, le corps est un corps d'énergie.
12:23Donc si je reviens à la source, nous avons en tout cas au Gabon des pratiques, on va dire, rituelles,
12:30qui sont des figures d'ancêtres, qui assurent l'enracinement en tout cas des pensées et des savoirs,
12:35qu'on appelle des quotas.
12:37Ce sont des sculptures qui sont réalisées avec du bois et du cuivre.
12:40Il y a cette présence-là du quota pour moi qui est importante, qui est finalement un enracinement.
12:44Et puis il y a aussi tout ce travail que j'avais fait sur les Dogons du Mali,
12:49où chez le Dogon on dit que le cuivre c'est la parole.
12:51Parce que je suis franco-gabonaise, pour ce qui est de ma partie en tout cas du Gabon,
12:56nous avons un sous-sol qui regorge de cuivre.
12:59Et ce cuivre c'est aussi toute une histoire de la colonisation,
13:02une histoire des corps, des transmigrations.
13:04Myriam Minidou est née en 1964 à Libreville, d'une double culture franco-gabonaise,
13:14artiste pluridisciplinaire.
13:16Elle s'intéresse, comme elle le dit, si bien au bleu de l'âme et à l'imprégnation de nos territoires, de nos vies.
13:21Son engagement pour des causes environnementales et féministes
13:25amène une dimension politique indéniable à son travail.
13:28Elle se voit également comme une artiste chamane.
13:31Myriam Minidou utilise ses œuvres pour penser les plaies du monde en télé,
13:36partie à la découverte à travers de nombreux voyages,
13:40irriguées par les questions de déplacement et d'exil,
13:43de lutte contre les dominations et d'affirmation des mémoires ancestrales,
13:47mais aussi du son inspiré par les rituels qu'elle a pu croiser sur sa route.
13:52J'ai été dans des espaces d'eau, de mer, dans les forêts.
13:56J'ai beaucoup observé le paysage,
13:58parce que je sais que le paysage aujourd'hui est menacé,
14:01ou en tout cas le paysage change.
14:03Alors on arrive dans cette exposition sur un sol de bouleau très clair,
14:08dans lequel j'ai creusé des trous qui tiennent même du sable.
14:15Donc on a déjà des pièces posées sur ces trous remplies de sable
14:20pour avoir justement ce confort,
14:23et ces pièces elles-mêmes sont aussi remplies de sable.
14:25Et donc l'intérêt c'est que le public puisse occuper en fait ces pièces-là,
14:30ces alcools, ces pièces textiles,
14:33pour pouvoir prendre justement l'ancrage à la fois du sable qui est contenu dans le trou,
14:38du sable qui se trouve dans les poches,
14:40et de reposer à l'intérieur de ces espaces-là.
14:43On a besoin de ressentir le corps aujourd'hui,
14:45on a été privés d'ailleurs pendant pas mal de temps de cette proxémie des corps,
14:49et donc moi je viens de nouveau réactiver cette relation-là au monde.
14:54Les mots qui sont comme des sortes de cicatrices sont des mots à guérir.
15:00Ce sont des mots choisis pour porter aussi le rêve et la méditation de mon public.
15:07Myriam, il y doit à bord des sujets liés notamment à l'identité,
15:10à la mémoire, au langage, au rituel et à la condition féminine,
15:14à la spiritualité et à l'écologie.
15:16La pratique pourrait être qualifiée de curative autant que d'artistique.
15:20Nomade dans l'âme, l'artiste travaille en fusionnant avec son environnement,
15:23des situations et des personnes spécifiques,
15:25s'attachant à réparer les blessures individuelles et collectives
15:29causées par différentes formes d'assujettissement ou de domination,
15:33grâce toujours et encore à l'art.
15:37Je pense que si les hommes, à une époque ancienne,
15:41produisaient des rituels, c'est vraiment parce qu'à ces endroits-là,
15:44tout était transmis en fait.
15:47C'était vraiment des lieux très puissants de transmission.
15:50La série des choquages a été produite en 2003.
15:53Je me trouvais donc en Haïti et je voulais faire un travail sur le corps et le miroir,
15:58la relation entre l'Afrique et les Caraïbes,
16:00ce corps qui s'est déplacé.
16:03Et je me disais, comment peut-on se retrouver ?
16:07Si on se retrouvait, qu'est-ce qu'on aurait à se dire ?
16:10Et donc on a travaillé comme des chats, c'était vraiment une véritable danse,
16:13comme un peu le tai-chi.
16:14Nos corps étaient en mouvement dans l'espace de manière très douce.
16:19On se frôlait, je les suivais.
16:22Donc on est rentrés dans une danse, un peu comme ça,
16:25je dirais une danse mystique,
16:28puisqu'à ce moment-là, je crois qu'ils n'avaient pas conscience,
16:30pas plus que je n'avais conscience de ce qu'on était en train de vivre.
16:33Et pourtant, je prenais ces photos.
16:55Et tout de suite, nous parlons cinéma avec Leïla et Lilou,
16:59d'abord étudiante en sociologie, puis journaliste.
17:02Hayn Nisrour a marqué l'histoire du cinéma libanais
17:05par son engagement, son audace et le jusqu'au boutisme de son style.
17:09Devenue la première femme du monde arabe
17:11à être sélectionnée au Festival de Cannes avec son premier film,
17:14L'heure de la libération, à Sonne, en 1974.
17:17Elle s'est imposée dans sa vision sans concession
17:20du militantisme féminin.
17:22Avec Leïla et Lilou, Hayn Nisrour a voulu créer le témoignage
17:25d'une époque qui souhaitait infirmer des droits des femmes
17:29après avoir passé cette année à imaginer son film.
17:31Elle réalise Leïla, donc il est loin en 1984,
17:33et choisit la voie de la fiction pour pallier le manque d'archives.
17:36On regarde tout de suite un extrait de la bande-annonce.
17:38Leïla et Lilou.
18:08«La vraie de la blanche du délaire»
18:12«Falistein et la vraie de la chouette du délaire »
18:15«Falistein et la vraie de la fiche de l'harabée »
18:18«Hala d'alcool n'a »
18:20«Bidades que vous vous a priez d'accompanger au sub forums,
18:23vous vous a plaît de faire un boom et de la vie »
18:25«Multivez du délaire »
18:27«Courir de L'Habée »
18:27«Courir de L'Habée »
18:29«Courir de L'Habée »
18:30«Courir de L'Habée »
18:31«Courir de L'Habée »
18:32«Courir de L'Habée »
18:34«Ut l'Habée »
18:35Laila El Elou, perfect alter ego de la cineasta.
18:51Laila voyage à travers le temps et dans différents espaces
18:53permettant à la réalisatrice Sahin Isrur
18:56de montrer la vie des femmes
18:58durant la colonisation dans la sphère intime
19:00comme publique, chacune régisse à sa manière
19:03au cœur de conflits omniprésents
19:05et au milieu des injonctions
19:07à se soumettre au dessin des hommes invisibilisés.
19:11Les femmes sont littéralement absentes
19:13des images tournées pendant ces périodes de guerre
19:15et leur rôle prépondérant n'est jamais évoqué.
19:19Désireuse de rendre hommage à leur mémoire,
19:21à leur visage et de pérenniser leurs actions,
19:23la réalisatrice confronte les vidéos officielles
19:26et son recours à la fiction au sein d'un cinema anticonformiste
19:30qui invente la puissance de son propre langage.
19:33D'ailleurs, la présentation de la version restaurée du film
19:35Leïla et les loups, sorti en 1984,
19:38de Haïn Isrur, pionnière du cinema arabe,
19:41a été introduite par Toudab Nani,
19:43notamment lors du dernier festival Le Fidadok,
19:48un film à voir et à revoir d'urgence.
19:51Et aujourd'hui, nous parlons de Boniface Mangomboussa
20:04qui est revenu sur la place de Laboutansi
20:07qui a profondément renouvelé la littérature africaine
20:10puisque le 4 juin 1995 disparaissait le congolais Sonny Laboutansi
20:15à l'âge de 48 ans.
20:16Romancier, dramaturge et poète,
20:18l'homme a marqué la littérature africaine francophone
20:21par son génie préthééforme et inventif,
20:23son œuvre à la fois militante et burlesque,
20:25composée de 6 romans,
20:27une vingtaine de pièces de théâtre et autres écrits
20:29que les chercheurs continuaient de découvrir dans les archives.
20:32Fait de lui un écrivain africain incontournable,
20:36le plus prolifique et le plus novateur des années 70-80.
20:39Le retour donc avec le critique littéraire Boniface Mangomboussa
20:44qui nous parle de la vie et de l'œuvre de l'auteur inoubliable
20:46de la vie et demi,
20:48le roman devenu une référence incontournable
20:50dans l'histoire littéraire du continent.
20:52On écoute.
20:54Peut-être que c'est pour remettre la dimension magique
20:57aux choses que j'écris,
21:01que je griffonne,
21:02que je gribouille,
21:04enfin je ne sais pas trop.
21:09Boniface Mangomboussa
21:39je ne sais pas trop.
21:40Je ne sais pas trop.
21:42Boniface Mangomboussa
21:42Je ne sais pas trop.
Recommandations
2:24
|
À suivre
2:24
2:24
0:52
2:24
2:24
2:24
5:14
2:24
2:24
2:24
2:24
4:57
2:24
0:52
2:24
2:24
2:24
2:24
2:24
2:24
0:52
2:24
2:24