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  • il y a 3 jours

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00:00Europe 1, Pascal Prouévo, de 11h à 13h sur Europe 1.
00:03Et j'apprends à l'instant qu'un avion d'air India à destination de Londres,
00:09avec 242 passagers à son bord, s'est écrasé peu après son décollage,
00:15près d'Amedabad, en Inde.
00:18Amedabad, j'espère que je le dis bien.
00:21Donc il est possible que dans cet avion, puisqu'il allait à Londres,
00:26il est possible qu'il y ait des Français.
00:28Donc c'est une nouvelle et c'est un drame qui vient à l'instant où nous avons eu cette information.
00:36Nous sommes donc avec Gabriel Cluzel, je le disais, qui est journaliste.
00:39Et puis vous connaissez également Reda Bellach, porte-parole du syndicat de police unité Île-de-France.
00:46Laurent Tessier ce matin faisait sa chronique à 6h15 sur le rapport du Sénat,
00:49qui date de mars 2024, un rapport du Sénat publié.
00:52Donc en mars, l'école de la République attaquait, il faut agir.
00:55La problématique de la violence à l'école n'est pas nouvelle.
00:5813 plans de prévention et de lutte contre celle-ci ont été pris par les différents ministres de l'éducation depuis 1986.
01:05C'est-à-dire que vous avez eu Lang en 1992, Bayrou en 1995 et 1996, Allègre Royal en 1997.
01:12Tout ça, c'est la violence.
01:13Et le dernier rapport, c'est une violence endémique dans les établissements scolaires
01:17qui touchent désormais le primaire comme le secondaire.
01:19C'est écrit l'année dernière, Gabrielle Cluzel.
01:21Donc effectivement, on a le sentiment que rien ne change.
01:25Oui, on a le sentiment qu'à chaque fois qu'il se passe un drame de ce type,
01:28le gouvernement, les uns les autres, essaie de répondre à l'émotion de l'opinion publique.
01:35Mais ça procède un peu quand même du concours Lépine,
01:37de la mesure la plus inutile.
01:40Il faut bien le dire, pardon, mais je suis un peu vue dure.
01:43Mais vous voyez, les minutes de silence, je crois que les gens se disent aujourd'hui,
01:47c'est surtout des minutes d'impuissance qui deviennent un peu des minutes d'indécence
01:51tant on sent bien qu'elles tentent à masquer, qu'en fait, on ne fait rien.
01:56Vous savez, c'est devenu proprement insupportable.
01:57À la fin, on va finir par avoir une heure de silence si on les met toutes bout à bout.
02:03Je peux vous dire, les couteaux, la vente des couteaux,
02:06ce garçon est allé chercher un couteau de cuisine.
02:08On sait bien qu'il y a un prisonnier qui a tué son co-détenu.
02:11Quand on veut tuer, on trouve un outil avec un tesson de bol en céramique.
02:16Un autre l'a tué avec un tesson de verre, ne va pas supprimer les verres à la cantine.
02:19Et on peut dérouler à l'infini.
02:21Elisa Benborn a fait un plan anti-harcèlement.
02:23Ce garçon était ambassadeur anti-harcèlement.
02:27Quand vous remettez tout en perspective, ça fait quand même extrêmement peur.
02:32Elle a dit qu'on va montrer le film Adolescent aux enfants.
02:36Je vais vous dire, Adolescent, c'est sur les incels.
02:38Je ne sais pas si vous avez vu cette série sur Netflix.
02:40Je l'ai vu sur Netflix.
02:42En fait, ça instille l'idée que le garçon serait violent,
02:45aurait tué une petite fille,
02:46parce qu'il faisait partie de ces garçons qui n'arrivaient pas à trouver une fille pour sortir avec eux.
02:49En l'occurrence, ce garçon, il avait une petite amie,
02:52puisque vous l'avez dit, c'est parce qu'il avait été réprimandé par une surveillante,
02:57parce qu'il l'embrassait,
02:58qu'il serait passé à l'acte sur une autre surveillante.
03:00Donc, on voit bien que tout cela, c'est complètement inopérant.
03:03C'est une rustine sur un pneu,
03:06alors qu'il faudrait changer tout le vélo
03:08et avoir le courage de le changer, en réalité.
03:11Alors, écoutons quelques prises de parole,
03:13et notamment celle du procureur Denis Devalois,
03:16procureur de la République de Chaumont,
03:18qui évoquait hier le profil du tueur, le jeune Quentin.
03:22Il est décrit comme sociable et plutôt comme un bon élève.
03:28Intégré à la vie de son établissement,
03:29il est d'ailleurs référent anti-harcèlement depuis plusieurs années.
03:33Il est issu d'une famille unie et insérée professionnellement.
03:38Aucun membre de sa famille, ni lui-même,
03:40ne présente d'antécédents judiciaires.
03:43L'enquête a établi qu'il avait fait l'objet de deux sanctions disciplinaires,
03:46en novembre et décembre 2024.
03:50Une pour avoir porté des coups de poing à un camarade de classe.
03:54Une autre pour avoir frappé un élève de sixième.
03:57Pour ces faits, deux sanctions disciplinaires
03:59ont été apportées par l'établissement scolaire.
04:02Une exclusion des cours pendant une journée
04:04avec présence au collège pour les premiers faits.
04:07Puis une exclusion complète d'une journée pour les secondes.
04:11C'est vrai que des élèves qui sont exclus de classe,
04:16c'est quelque chose d'assez fréquent, j'imagine.
04:20On a appris également que ses parents n'étaient pas séparés,
04:23que ses parents travaillaient,
04:25que lui-même était plutôt un bon élève, etc.
04:27Donc j'ai envie de dire, cet élève a priori,
04:29il n'y a pas de problème de santé mentale.
04:31Le profil de cet élève est, oui, ce qu'on peut dire banal.
04:37Si je me permettez juste un bémol,
04:40c'est qu'on dit qu'il n'a pas eu de problème,
04:42mais il a été exclu.
04:43Vous savez, aujourd'hui, dans une école,
04:45dans la plupart des écoles publiques,
04:47pour être exclu, il faut y aller.
04:49Enfin, si vous voulez, il y a tellement de bienveillance
04:51que quand vous êtes exclu,
04:53c'est que les faits ont été un peu quand même inquiétants.
04:56Donc de fait, c'est rapporté.
04:59Donc je me dis que ça...
05:00Évidemment, personne ne pouvait prévoir
05:02ce passage à l'acte horrible,
05:03mais on peut imaginer quand même
05:05que les incidents, n'est-ce pas,
05:08qui ont conduit à son exclusion...
05:10Enfin, je ne sais pas si d'autres partagent mon avis,
05:13mais pour avoir des enfants adolescents,
05:14aujourd'hui, pour faire exclure, il faut y aller.
05:16Non, mais Reda Belladge est avec nous.
05:18Évidemment, il peut prendre part à la discussion,
05:20même si je fais juste une parenthèse
05:22pour vous donner cette information
05:24que je vous donnais il y a quelques secondes.
05:25C'est donc un avion d'Air India
05:26reliant Amé d'Abad à Londres,
05:28impliqué dans un incident.
05:30Et il se trouve que c'est un Boeing 787
05:33qui pouvait transporter plus de 200 passagers.
05:36C'est ce qu'a précisé le porte-parole
05:38de l'aviateur, sans autre précision.
05:42On sait que Boeing traverse
05:43une période particulièrement difficile
05:46et que ses avions, parfois, sont mis en cause.
05:48Là, bien sûr, je n'ai absolument aucun élément
05:51pour aller dans ce sens,
05:52mais je vous donne donc cette information brute
05:54que cet avion qui transportait 200 personnes
05:58était un Boeing.
05:59Reda Belladge, lorsqu'on voit le profil
06:03de nos gens, le profil de cette famille,
06:07le profil de cet enfant,
06:09ce qu'il ne regardait pas des vidéos,
06:13il n'était pas, comment dire,
06:16sur les réseaux sociaux.
06:18Donc, on a l'impression qu'il échappe presque
06:21aux critères qu'on met parfois en place
06:23pour souligner la violence dans la société.
06:26Oui, c'est exactement ça.
06:27Et ce n'est pas un enfant issu de l'immigration.
06:29Parce que parfois, les enfants issus de l'immigration
06:32sont pointés comme plus violents
06:35ou dans des milieux plus violents.
06:37Et là, ce n'est pas le cas.
06:39Donc, j'observe que...
06:40Oui, c'est toute la difficulté sur ce dossier-là.
06:44C'est pour ça que je pense que depuis 2-3 jours,
06:47on essaie d'expliquer ce qui est inexplicable.
06:50C'est difficile, on n'aurait pas pu...
06:52Il était indétectable.
06:53Honnêtement, il était indétectable.
06:54Et puis, en plus, même les faits...
06:57Vous savez, là, vous avez quand même les gendarmes
06:59qui sont sur place.
07:00Et ça se passe devant les gendarmes.
07:02Il sait forcément qu'il va se faire interpeller derrière.
07:05Enfin, la situation, elle est complètement incompréhensible.
07:08Et après, je pense qu'il faut quand même mettre...
07:11S'il y a des mesures à prendre,
07:13je pense qu'il faut faire du...
07:14On est obligé à un moment, là,
07:15de faire pour le coup du général, en fait.
07:18C'est-à-dire, voilà, il faut s'attaquer
07:20sur tous les fronts.
07:21Là, je pense que la seule chose
07:23qui aurait pu peut-être éviter ce type de fait,
07:25c'est peut-être plus de prévention
07:28dans tous les établissements de France
07:30où on fait prendre, où on crée un électrochoc.
07:33Moi, je me souviens d'une...
07:35Quand j'étais beaucoup, beaucoup plus jeune,
07:38quand j'étais en école, au collège,
07:40on avait vu une vidéo où...
07:43C'était un pays en Afrique
07:45où, voilà, il y avait les enfants
07:46qui souffraient de malnutrition.
07:48Et tous les gamins,
07:51on avait tous fini en pleurs, en fait.
07:53Les images, c'était tellement...
07:54Voilà.
07:55Et je pense qu'aujourd'hui,
07:56dans cette jeunesse-là,
07:59la notion de violence, elle existe,
08:00mais je ne sais pas à quel degré.
08:01C'est ça qui m'inquiète.
08:03Parce que je pense que c'est là le problème.
08:05Vous avez des ados chez vous,
08:06Reda Belage ?
08:0620 ans,
08:0924,
08:10dans 15 jours,
08:11et 14.
08:12Bon, 14 ans.
08:13Est-ce que vous vérifiez
08:14ce qu'il a dans son cartable
08:15quand il part ou elle part à l'école ?
08:17Oui, alors moi, je vérifie son cartable,
08:18je regarde l'historique
08:19de son téléphone portable,
08:22je le suis sur les réseaux.
08:25Je pense que c'est la meilleure
08:26des choses à faire.
08:27Et puis, voilà.
08:29Qu'est-ce que vous appelez
08:29suivre sur les réseaux ?
08:31C'est-à-dire que je suis...
08:32Votre adolescent...
08:32Je le follow.
08:33Oui, mais vous le follow.
08:35Donc, votre adolescent...
08:36Et il s'exprime de manière anonyme,
08:38votre adolescent,
08:39sur les réseaux ?
08:40Ou il a un pseudo ?
08:40Je crois qu'il a un pseudo, oui.
08:42Je pense qu'il a un pseudo.
08:42Et c'est X, Instagram, TikTok ?
08:45C'est Snapchat.
08:47Bon, et vous avez imaginé,
08:48par exemple,
08:49interdire à votre ado ?
08:50Mais on avait interdit TikTok, oui.
08:51Avec sa mère,
08:52on avait interdit TikTok.
08:54Ses familles sont recomposées.
08:55Pour le coup,
08:55je pense que la responsabilité
08:57des parents,
08:57elle est très importante.
08:59Même si, des fois,
08:59la situation,
09:00la relation entre la mère
09:01et le père ne sont pas...
09:02Voilà, il faut juste être d'accord
09:04sur l'éducation de l'enfant.
09:04Oui, ça, il faut être d'accord.
09:05Il faut être d'accord.
09:07Je suis d'accord.
09:07Oui, mais des fois,
09:08il faut se compléter.
09:08Il faut accepter de se compléter.
09:09Oui, mais il n'y a rien de pire
09:11pour un enfant
09:11que le père qui est dans le zig
09:13et la mère qui est dans le zag.
09:15C'est ça.
09:15C'est ça.
09:16C'est ça.
09:17Parce qu'un enfant,
09:18il a bien compris.
09:19Ça, c'est fort.
09:19Il a bien compris,
09:20l'enfant,
09:21dans ces cas-là,
09:22et il s'engouffre
09:23dans le dissensus.
09:27Et c'est pas bon.
09:28Mais je vais poser la même question.
09:30Je me permets,
09:30pour que je parle de mon expérience,
09:32sans rentrer dans les détails,
09:33mais j'ai réfléchi depuis deux jours.
09:35Je me dis,
09:37moi, j'ai une éducation très, très dure.
09:39J'ai essayé de donner
09:40la même éducation à mes enfants
09:41et franchement,
09:42ça n'a pas du tout marché.
09:43Il y a un moment
09:43où j'ai dû faire autre chose,
09:45c'est-à-dire être dur, dur, dur.
09:47La fessée, ça,
09:48au bout d'un moment,
09:48ça ne marche pas.
09:49Moi, c'est mon avis.
09:51Oui, la fessée, c'est rude.
09:53Si vous saviez,
09:55il y a prescription
09:56et ma mère va me mettre une fessée
09:58si je le dis.
10:00Dans ma culture,
10:01dans ma culture,
10:03on ne rigole pas, en fait.
10:04Oui, mais le résultat est bon.
10:06Mais Reda,
10:07vous êtes un enfant gentil,
10:08vous êtes un enfant mignon.
10:09Oui, ça va, oui.
10:10Bon, 11h25,
10:11on marque une pause
10:12et je poserai la même question.
10:13Parce que, Gabriel,
10:14vous avez combien d'enfants ?
10:15Sept.
10:15Vous me direz si vous...
10:17Alors, évidemment,
10:17il y en a qui sont grands maintenant.
10:18Non, mais deux derniers,
10:20ça m'a frappé, cette affaire,
10:21parce qu'il est né en 2010.
10:23Vous me direz tout à l'heure
10:23si vous vérifiez.
10:24J'en ai un en 2009
10:26et un en 2011.
10:27Voilà.
10:27Vous me direz
10:28si vous vérifiez
10:29le cartable le matin
10:31pour savoir ce qu'il y a
10:32dans le cartable.
10:33Et pareil pour Géraldine.
10:3411h25, à tout de suite.
10:35Restez bien avec nous.
10:35La suite de Pascal Pré,
10:36vous c'est dans un instant
10:37et réagissez aussi au 0 1 80 20 39 21.

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