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  • 10/06/2025
Ancien présidence du directoire du groupe M6 (actionnaire majoritaire de Bordeaux de 1999 à 2018), Nicolas De Tavernost est revenu sur le vente des Girondins aux fonds d’investissements américains GACP et King Street, expliquant notamment avoir "un gros regret".

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Transcription
00:00Il faut qu'on dise un mot des Girondins de Bordeaux, quand vous voyez la situation actuelle et la gestion lopèse, ça vous attriste ?
00:08D'une façon générale, si vous voulez, nous, on a été 19 ans au Girondins de Bordeaux.
00:12Pendant 19 ans, on a fait à peu près le travail, puisqu'on a été Européens deux années sur trois.
00:16On était, disons, dans le classement entre... Notre place était à peu près quatrième, si vous voulez, pendant ce temps-là.
00:24Nous avons vendu, paradoxe, au moment de Médiapro. La vente s'est faite pendant Médiapro.
00:30Il se trouve que nos successeurs n'ont pas eu, comment dirais-je, la Grinta, dans tous les cas, pour, malheureusement, voilà.
00:37C'est une belle façon de le dire.
00:40Voilà, alors, beaucoup de supporters nous le reprochent, en disant, vous avez vendu à des gens, vous auriez dû prendre des précautions.
00:46On avait deux fonds américains, très cotés, qui étaient prêts à mettre beaucoup de moyens.
00:52Nous, pourquoi on a vendu ? C'est parce qu'on est une société cotée de médias,
00:56et qu'on n'avait plus les moyens d'aller à la compétition pour être dans le haut de tableau.
01:02Donc, on s'est dit, soit on joue le milieu de tableau, ce qui n'était quand même pas passionnant,
01:07parce que Bordeaux avait un train de vie qui faisait qu'on pouvait jouer quand même mieux.
01:11Mais on n'avait pas les moyens. On est une société, encore une fois, cotée, on ne peut pas avoir des aléas de cette façon-là.
01:17C'est là où on a décidé de vendre.
01:19Moi, j'ai parcouru le monde pour chercher des acheteurs.
01:22Pour la petite histoire, je regrette, mais on aurait dû vendre au propriétaire de l'Eister à l'époque.
01:29On était d'accord sur tout, mais on n'a pas trouvé la solution de la multipropriété à l'époque.
01:33– Le propriétaire thaïlandais, à l'époque, qui a ensuite été décédé dans un accident d'hélicoptère.
01:37– Oui, celui qui s'est tué dans l'Eister.
01:38On a eu, moi, j'ai rencontré, on était d'accord sur tout, le prix, les modalités, etc.
01:44Et on n'a pas trouvé la faille pour la multipropriété, parce que les deux clubs jouaient l'Europe.
01:48Bon, finalement, c'est tombé sur les Américains.
01:50Bon, ça n'a pas été comme ils le souhaitaient.
01:53Et après, ils sont partis, on transmet à M. Lopez.
01:56Et moi, je m'abstiens de faire le moindre jugement.
01:59Mais évidemment, quand vous avez passé 19 ans dans un club,
02:01moi, j'ai passé 25 ans dans la ville de Bordeaux,
02:0419 ans pour ce club avec mon ami Jean-Louis Triot,
02:08on ne peut être qu'attristé par la situation telle qu'elle se produit aujourd'hui.
02:11– Et dans tous les acheteurs que vous avez cherchés,
02:16il n'y avait pas des acheteurs français patrimoniaux, un peu,
02:19par rapport à Bordeaux, à la région ?
02:21On se demande, comme le Paris FC a la chance, entre guillemets, d'avoir…
02:23– Oui, mais c'est à Paris.
02:24– Oui, je sais bien, mais c'est pour ça que je pose la question,
02:27parce qu'on parle souvent, est-ce qu'il y a des villes qui, en France,
02:29puisqu'on parle des vins de Bordeaux, on se disait que peut-être ça pouvait…
02:33– Non, alors le vin, ça ne se parait pas très bien,
02:35même si Jean-Louis Triot est un bon viticulteur.
02:38Non, on l'a cherché.
02:39En France, il n'y avait pas d'acheteurs pour la France.
02:42On a eu pas mal d'Asiatiques, les Chinois à l'époque,
02:49je ne suis pas sûr que ça aurait été beaucoup mieux d'ailleurs,
02:51et puis les Américains quand même,
02:53mais qui ont analysé ça comme une ligue fermée,
02:57ce qui était une erreur, voilà.
02:58– Sous-titrage Société Radio-Canada

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