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  • il y a 7 mois
Pour le deuxième jour consécutif à Los Angeles, des heurts ont opposé des manifestants, vent debout face aux expulsions massives de migrants illégaux dans le cadre de la politique lancée par Donald Trump, et les agents fédéraux de la police de l'immigration. En réponse, le président américain a ordonné samedi le déploiement de la Garde nationale.

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Transcription
00:00L'actualité à l'étranger avec Olivier Ravanello qui est déjà sur le plateau.
00:03Olivier, on va revenir ensemble sur cette deuxième nuit d'extrême tension à Los Angeles en Californie.
00:06Plusieurs rassemblements ont tourné à l'affrontement entre les forces de l'ordre et les opposants aux expulsions de migrants.
00:12La conséquence, c'est que Donald Trump va envoyer 2000 membres de la garde nationale.
00:17C'est une première depuis la mort de George Floyd il y a 5 ans.
00:20Avant d'en parler, voici la correspondance de BFMTV à Los Angeles. Elle est signée en arrière à l'eau.
00:23– Les dernières 48 heures ont été très compliquées dans de nombreux quartiers de Los Angeles
00:30et on peut s'attendre à ce que cela se poursuive à tel point que le président Trump a fait appel à la garde nationale.
00:36Plus de 2000 gardes vont arriver dans les prochaines heures pour prêter main forte à la police de Los Angeles
00:43totalement débordée par des émetiers depuis que des dizaines d'immigrants ont été arrêtés manu militari
00:50et on attend toujours de savoir quelles vont réellement être leurs conditions pour ces prochaines heures.
00:57Tout cela sous forme de guerre politique puisque le gouverneur de Californie, Newsom, qui est démocrate,
01:03s'en prend directement sur les réseaux sociaux au président Trump, le républicain,
01:09en annonçant tout simplement que selon lui, l'arrivée de cette garde nationale ne va faire que rajouter de l'huile sur le feu
01:16et que les émeutes ne sont pas prêtes de s'arrêter ici à Los Angeles.
01:21– Et avant l'analyse de l'île, il est sur le plateau, on va accueillir ensemble Fanny Vekcheiger.
01:25Bonjour Fanny, expliquez-nous dans quel cas cette garde nationale, cette force peut-elle être mobilisée ?
01:30– Cette force militaire composée de réservistes volontaires est mobilisable de plusieurs façons,
01:36c'est toujours de manière exceptionnelle dans des cas de force majeure, par exemple des catastrophes naturelles,
01:40ça peut être le cas également dans des opérations de maintien de l'ordre, des opérations militaires ou encore pour faire appliquer des lois fédérales.
01:47Alors cette force également, elle est déployable à deux niveaux, à l'échelle des États fédéraux eux-mêmes,
01:53par les gouverneurs qui les dirigent ou encore à l'échelon national, cette fois-ci, sur décision du président des États-Unis
02:00par la voie de son secrétaire à la défense.
02:04Alors il y a des exemples justement qui montrent qu'actuellement pour ce qui se passe à Los Angeles,
02:10l'enjeu principal il est évidemment politique, puisque le président Donald Trump semble avoir contourné l'autorité du gouverneur démocrate,
02:19on le précise, de l'État de la Californie, le président qui avait publié récemment sur son réseau social,
02:25le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, en faisant un jeu de mots sur son nom, son vrai nom c'est Newsom,
02:30comme ça veut dire ordure en anglais, et la maire de Los Angeles, Karen Bass, ne font pas leur travail,
02:37raison pour laquelle Donald Trump aurait déployé cette garde nationale.
02:40Réponse du gouverneur de la Californie, il dénonce une décision délibérément incendiaire
02:47qui va ne faire qu'aggraver les tensions, et également il dit que le président et son gouvernement fédéral ne veulent que du spectacle.
02:54Fanny, pour quel type d'intervention la garde nationale a-t-elle été récemment mobilisée ?
02:59Alors il y a évidemment, donc on le disait, ces mobilisations pour ramener l'ordre,
03:04c'était le cas en janvier 2021, dernièrement après l'assaut pro-Trump du Capitole à Washington,
03:11ou encore en juin 2020, lors des émeutes après le décès de George Floyd,
03:17cet afro-américain tué par un policier à Los Angeles déjà, donc c'était en Californie également,
03:22et en 1992, toujours en Californie, après les émeutes qui avaient eu lieu,
03:28après le verdict lié à l'affaire Rodney King, cet automobiliste afro-américain qui avait été tué par des policiers.
03:36C'est également le cas, on y pense, pour des catastrophes naturelles,
03:39avec en 2005, en Louisiane, l'ouragan Katrina, là la garde nationale était intervenue,
03:44ou encore en opération militaire à l'étranger, en Irak ou en Afghanistan.
03:48– Merci beaucoup Fanny Weckscheider, bonjour Olivier Ravanello.
03:52– Bonjour.
03:53– Consultant politique internationale BFM TV, est-ce que c'était nécessaire, c'est en tout cas symbolique ?
03:59– Le déploiement de la garde nationale ?
04:01Oui, c'est un geste qui est toujours un geste qui a une dimension politique aux Etats-Unis,
04:07de fédéraliser la garde nationale.
04:09Ces gardes nationales, elles sont réparties dans les différents Etats,
04:12elles peuvent être utilisées, comme nous l'a expliqué très bien Fanny, par les différents gouverneurs.
04:16Lorsque le président des Etats-Unis s'en empare, ça prend une nouvelle dimension.
04:21Évidemment, ce qu'il y a dans l'esprit des Américains, c'est que ce sont des unités qui sont utilisées
04:27quand les moyens de la police ne suffisent plus, donc quand il y a un risque d'émeute extrêmement important,
04:31mais aussi pour rétablir le calme selon les valeurs américaines.
04:36Il faut avoir en tête que l'une des premières fois où elle est utilisée, cette garde nationale,
04:41de manière fédérale, c'est par exemple dans les années 50, à Little Rock,
04:45pour permettre à des élèves noirs d'aller dans des écoles, dans des Etats qui étaient encore favorables à la ségrégation
04:55et qui refusaient.
04:57Donc de la part du président Eisenhower à ce moment-là,
04:59c'est une façon d'affirmer les valeurs et la loi fédérale à des Etats qui ne le veulent pas.
05:05Ce qu'on va vivre avec Trump, c'est l'inverse en quelque sorte sur le fond,
05:10mais sur la forme la même chose, c'est-à-dire un président américain
05:13qui, en utilisant la garde nationale et en la fédéralisant,
05:19va vouloir certes envoyer le message qu'on rétablit l'ordre,
05:22mais on rétablit l'ordre selon les valeurs prônées par Trump,
05:26c'est-à-dire l'expulsion des migrants qui n'ont rien à faire ici.
05:29Alors sur le fond, justement, on y vient, merci pour la transition,
05:31on parle d'expulsion de migrants illégaux.
05:34Quand on parle de migrants illégaux aux Etats-Unis,
05:36on parle le port entier de l'économie,
05:38on parle de dizaines, de centaines de milliers de personnes,
05:41on parle aussi, qu'on soit président démocrate ou républicain,
05:44d'expulsion.
05:45Barack Obama, c'était 2 ou 3 millions d'immigrants illégaux.
05:48Qu'est-ce qui explique que là, ça se cristallise à ce point
05:51et ça se crispe à ce point à Los Angeles ?
05:53Parce que vous êtes dans un État, et a fortiori à Los Angeles,
05:56dans une ville qui est entrée politiquement en résistance
05:59depuis l'élection de Trump.
06:01Le gouverneur que Trump a dans le collimateur et qu'il insulte,
06:06ainsi que la maire de Los Angeles,
06:10ont donné des consignes à la police
06:11de ne pas transmettre certaines informations
06:14au niveau fédéral
06:15pour protéger les migrants
06:18qui sont en train de travailler
06:20et les travailleurs immigrés
06:22qui sont en Californie.
06:24En fait, de ne pas transmettre
06:25ce qui relève de leur État civil et de leur statut,
06:27savoir s'ils sont en règle ou pas.
06:29S'ils ne commettent pas de délit,
06:31s'ils ne volent pas,
06:32s'ils n'agressent personne,
06:33ils ont bien le droit de travailler.
06:34C'est ça le message qu'envoient
06:35les autorités de Californie.
06:37Et donc, par rapport à Trump,
06:39il y a un message politique très clair.
06:41On n'est pas dans la même Amérique que Trump.
06:43Et ce sont ces deux Amériques
06:44qui, là, sont en train de s'affronter
06:46de manière extrêmement violente.
06:48Le niveau de violence des prises de position
06:50et des déclarations des responsables politiques
06:53des uns et des autres
06:54montre bien à quel point ce pays est fracturé.
06:57et montre aussi ce qui est peut-être
07:00assez inédit avec Trump,
07:02à quel point ce président a décidé
07:04d'être le président d'une partie de son pays,
07:06en opposition avec l'autre partie de son pays.
07:09Là où la plupart du temps,
07:10un président, en effet, fait campagne dans un camp
07:12et après se met dans une posture
07:15qui est normalement celle de la sienne,
07:17en effet, d'être le président de tous.
07:19Trump assume qu'il n'est pas le président de tous.
07:21Il faut se erforder pour mettre son Videos會
07:36ou que le président de tous
07:37depuis des sommet.
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