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  • 06/06/2025
L'ancien ministre Philippe De Villiers dans Face à Philippe De Villiers sur CNEWS ce vendredi 6 juin : «La présomption d'innocence existe pour tout le monde, sauf pour les policiers», a-t-il affirmé. 

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Transcription
00:00Tout à fait, oui. Parce que moi, j'appartiens à une famille de soldats depuis longtemps.
00:10Et j'ai entendu pendant toute mon enfance et maintenant, pendant toute ma sénescence,
00:18avec mon frère Pierre, chef d'état-major des armées,
00:22une phrase qui est revenue et qui a été prononcée par Delattre,
00:25qui a été le formateur de mon père comme jeune capitaine.
00:29Et Delattre disait, attention, un soldat ne tue pas.
00:34Un soldat met hors d'état de nuire.
00:37Et ça, c'est la doctrine des forces de l'ordre, en fait.
00:41Et faire passer les soldats, faire passer les gendarmes, faire passer les policiers,
00:45pour des gens qui se réveillent le matin et qui se disent,
00:51aujourd'hui, je vais pouvoir sortir mon arme, je vais pouvoir tuer, c'est un scandale.
00:55C'est de ne pas les connaître et c'est un mépris insupportable.
01:02Il faut que tous les citoyens se lèvent et se tournent vers les forces de l'ordre en leur disant,
01:06on sait que vous êtes le dernier rempart de notre sécurité.
01:10Alors, vous êtes trop précieux pour qu'on ne vous soutienne pas.
01:13Qu'est-ce qui s'est passé dans l'affaire Naël, l'archange, vous vous souvenez ?
01:18Mbappé.
01:20Petit ange.
01:20Petit ange, oui.
01:23Alors, donc un délinquant qui refuse d'obtempérer, donc il est en infraction.
01:30Il roule à 116 à l'heure dans les rues de Nanterre.
01:37Il manque d'écraser une dame avec son enfant et un cycliste.
01:43Et en face de lui, il y a une place, il y a d'abord un passage piéton rempli de monde
01:49et une place noire de monde.
01:52Voilà le contexte.
01:54En face, on a le policier.
01:56Le policier, il est accusé de deux choses.
01:58Premièrement, d'une intention homicide.
02:02Quand on regarde ses états de service, il a été en Afghanistan, il n'a jamais sorti son arme, etc.
02:07C'est un homme impeccable.
02:11Et ce qu'il a fait, en fait, il a utilisé son arme parce qu'il ne pouvait pas faire autrement.
02:16Et pour protéger les gens.
02:18Même pas pour se protéger, pour protéger les innocents.
02:21Et ça va plus loin.
02:25On l'accuse de ne pas avoir respecté la loi.
02:27Mais c'est le juge qui ne respecte pas la loi.
02:29Il y a une loi de 2017 que j'ai lue et relue avant de venir ici.
02:34Et qui dit que le policier peut utiliser son arme s'il a besoin en cas de nécessité absolue.
02:43Donc, le procès qui est fait à ce policier est un procès inique.
02:50Mais ça a des conséquences.
02:53Ça a deux conséquences.
02:57Et je pense que les policiers qui m'écoutent, là, en ce moment, ont conscience de ce que je vais dire.
03:05Première conséquence, c'est la défaite de l'État régalien.
03:08C'est la défaite, en fait, de l'autorité.
03:12Pourquoi ?
03:13Parce que maintenant, on sait que la présomption d'innocence, elle existe pour tout le monde, sauf pour les policiers.
03:24Et c'est M. Macron qui a dit que ce qui a été fait est inacceptable.
03:31Inexcusable.
03:32Donc, il a brisé la présomption d'innocence pour ce policier, pour tous les policiers.
03:37Deuxièmement, il n'y a plus de légitime défense pour les policiers.
03:39Et troisièmement, le parquet, maintenant on le sait, c'est plus la défense de la société, c'est un pilori.
03:47Deuxième conséquence, c'est la victoire des émeutiers, des malfrats, des délinquants.
03:54Pourquoi ?
03:55Parce qu'en fait, on leur dit, il y a un privilège immunitaire pour vous, et vous avez raison de dire la police tue, car il y a eu violence politière.
04:04Voilà, le discours mélanchoniste.
04:07Et qu'est-ce qu'on dit aux policiers ?
04:09On leur dit, écoutez, il vaut mieux pas utiliser vos armes, et il vaut mieux laisser partir les racailles.
04:15C'est-à-dire qu'en fait, on désarme la police, on la désarme physiquement et moralement et juridiquement, alors même qu'elle est le dernier rempart.
04:25Et je terminerai en disant ceci, c'est très grave.
04:28Max Weber avait dit, la caractéristique de l'État, de la puissance publique, c'est le monopole de la violence légitime.
04:34Là, il n'y a plus de monopole de la violence légitime.

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