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00:00Bonjour à tous, si vous êtes devant votre télévision, c'est que vous avez trouvé la chaîne 14, donc je vous salue et nous sommes heureux de vous retrouver désormais sur ce très joli chiffre, la chaîne 14 sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:20Bon, quand je vois deux personnes qui montent une société ensemble, qui s'associent, comme on dit, je me dis que ça se terminera mal et je me demande toujours combien de temps ça va durer.
00:31Eh bien au fond, Donald Trump et Elon Musk racontent l'histoire des hommes. Il y a une différence de degré, bien sûr, entre mes deux associés et ces deux géants du monde, mais il n'y a pas de différence de nature.
00:44Il n'y a pas de place pour deux pilotes dans l'avion, comme il n'y a pas de place pour deux crocodiles dans le même marigot.
00:51Je suis même étonné que ça ait duré aussi longtemps. Depuis janvier, je me disais, quand est-ce que ça va casser ?
00:58Alors tout cela serait anecdotique si les conséquences de la rupture Trump-Musk n'influençaient pas le monde entier.
01:07Musk traite Trump de fou. Musk explique que la banqueroute de l'Amérique est en marche.
01:13Et Musk affirme que Trump est dans le dossier Epstein, accusations gravitzimes qui ne sont absolument pas étayées.
01:22Et je rappelle que Jeffrey Epstein fut condamné pour de multiples agressions sexuelles et trafics de mineurs.
01:27Il s'est suicidé en prison en 2019.
01:30Enfin, Musk est l'homme le plus riche du monde. Il détient X. Il a un pouvoir d'influence considérable.
01:37Moralité, ne vous associez jamais.
01:40Mais sérieusement, personne ne peut dire ce matin les suites d'une rupture que chacun savait inévitable.
01:48Il est 9h01 sur la chaîne 14.
01:51Pour la première fois à l'écran, à 9h01, voici Chana Lousteau.
01:549h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:58Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:08Cette information de la matinée, les trois serbes interpellés après les dégradations de plusieurs lieux juifs.
02:13Le week-end dernier, on passait la nuit en prison.
02:16Ils ont été mis en examen et placés en détention provisoire hier soir pour dégradation en lien avec une puissance étrangère.
02:23Les enquêteurs suspecteraient la Russie d'être à l'origine de ces actions.
02:27Le mémorial de la Shoah à Paris avait notamment été aspergé de peinture verte.
02:31Au moins 4 personnes, dont un enfant, sont mortes cette nuit dans l'incendie d'un immeuble à Reims.
02:36Un autre enfant est porté disparu et deux adultes sont en urgence absolue.
02:40Le feu s'est déclaré au quatrième étage d'une tour d'habitation du quartier Croix-Rouge et s'est rapidement propagé.
02:45Il est actuellement éteint.
02:46Mais les sapeurs-pompiers sont toujours mobilisés sur place.
02:49Et puis vous l'avez dit, Pascal, rien ne va plus entre Donald Trump et Elon Musk.
02:53Les deux hommes règlent leurs comptes.
02:55Le président américain assure sur son réseau social que le patron de Tesla est devenu fou.
03:00Il le menace même d'annuler les subventions et contrats gouvernementaux dont il bénéficie.
03:05Et de son côté, Elon Musk l'accuse d'ingratitude.
03:07Il estime que sans son aide financière pendant la campagne présidentielle, Donald Trump aurait perdu l'élection.
03:13Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
03:15Merci beaucoup, Shanna. C'est toujours la même histoire. C'est l'histoire des hommes.
03:21Ça se termine toujours mal.
03:22Nous sommes ce matin avec Eugénie Bastier. Un peu de psychologie, ne nuit pas.
03:27Stéphane Sveig aurait fait un roman. C'est l'histoire des hommes.
03:30Balladur-Chirac, Macron-Hollande.
03:32Oui, mais je ne suis pas sûre qu'il fallait réduire ça que à la psychologie.
03:34Je pense qu'il y a aussi un débat, une division idéologique entre les deux.
03:38Non, mais les arguments n'existent pas. Dans 9 cas sur 10, les arguments n'existent pas.
03:42Il y a évidemment un combat d'égo très violent.
03:45Pousse-toi là que je m'y mette.
03:47Un combat d'égo très violent entre deux personnalités narcissiques et hors d'heure.
03:51Mais en conférence, mais dans n'importe quel domaine.
03:53Mais il y a aussi quand même la question de la fusion qu'a voulu opérer Trump entre les populistes et les libertariens.
03:59Ils n'ont pas du tout les mêmes objectifs.
04:00Les libertariens veulent moins d'État, moins de budget, des budgets moins importants.
04:04Et Trump est en train de faire voter un budget qui est record pour l'Amérique.
04:09Et c'est effectivement un sujet de dissension entre deux mondes.
04:13Eugénie Bastier est avec nous.
04:15Thomas Bonnet est là.
04:16Joachim Lefloc, Imad est là.
04:18Et puis sur le banc, non pas des accusés, mais de la défense,
04:22la doublette André Valigny, avocat,
04:25et notre ami Georges Fénèque, ancien magistrat.
04:28Ah, vous êtes tous les deux, vous êtes parfaits tous les deux.
04:30Parce que là, vous êtes au cœur du dispositif.
04:33Parce qu'on va beaucoup parler de justice.
04:35J'ai vu d'ailleurs que vous aviez donné une excellente interview,
04:37cher Georges Fénèque, pour dire que de temps en temps,
04:41nous avions des échanges, mais des échanges qui sont...
04:46Courtois.
04:46Courtois.
04:47Aux équisitions.
04:48Exactement.
04:48Mais vous avez parfaitement raison.
04:50Vous n'êtes pas fâché.
04:51Mais jamais, vous savez bien la mythique que je vous porte.
04:54Alors, vous êtes tous les deux anciens magistrats.
04:56C'est formidable, les magistrats.
04:57Vous êtes avocats, oui, anciens magistrats et avocats.
05:00Mais c'est formidable, la justice française.
05:02La semaine, on va écouter Laure Bécaud dans une seconde.
05:05Bon, Laure Bécaud, je rappelle, elle est procureure.
05:07Elle parle aujourd'hui.
05:09Hier, c'était Rémi Haït.
05:11Deux procureurs, très importants, deux procureurs,
05:14qui ont pris la parole l'un après l'autre.
05:16Après les propos de Gérald Darmanin.
05:18Gérald Darmanin, visiblement, ce qu'il dit, ça ne les intéresse pas.
05:23En tout cas, ils ne sont pas d'accord, ces deux procureurs.
05:25Parce que Mme Bécaud, que vous allez entendre à l'instant,
05:28qui dit l'exact contraire, au fond, de ce qu'a dit Gérald Darmanin.
05:31Comme Rémi Haït hier, qui était sur France Inter.
05:34Donc, la justice française, c'est, hé, c'est nous les chefs.
05:37Donc, le pouvoir politique, non mais c'est ça.
05:39Je traduis, comme toujours, à grands traits.
05:42Vous voyez ce que Mme Bécaud a dit.
05:44Quand je dis qu'il ne faut pas penser l'emprisonnement comme la peine de référence,
05:50ce que je veux dire par là, c'est, prenons un exemple tout à fait concret.
05:54Un pompier est outragé lorsqu'il est en intervention.
05:57Moi, je trouve ça scandaleux.
05:59Est-ce que je dois envoyer celui qui est outragé de pompier tout de suite en prison,
06:03s'il a un travail, si c'est la première fois ?
06:06Ne dois-je pas plutôt choisir ce qu'on appelle une peine de travail d'intérêt général
06:10ou un stage de citoyenneté ?
06:12Ce travail d'intérêt général, il le fera dans un centre hospitalier
06:15et il verra quelles sont les difficultés des services hospitaliers,
06:19quelles sont les difficultés des pompiers.
06:21Et j'espère que par cette prise de conscience,
06:24eh bien, ce condamné ne reviendra plus.
06:26Bon, moi, je trouve ça d'une mauvaise foi, son exemple,
06:28parce qu'elle a évidemment raison dans l'exemple.
06:30C'est-à-dire, outragé, si tu insultes un pompier,
06:32ce qui n'est déjà pas une bonne chose,
06:33tu ne vas pas mettre quelqu'un en prison parce qu'il l'a insulté.
06:36En revanche, si tu lui tapes dessus, c'est déjà complètement différent.
06:39Donc, ces arguments-là, je vous assure,
06:42ce qui est incroyable, c'est que ces gens ne sont pas élus.
06:47Pardonnez-moi de le dire comme ça.
06:50Alors que Gérald Darmanin, il a une légitimité de l'élection.
06:53On a une séquence, on a une séquence qui est tout à fait extraordinaire.
06:58Effectivement, pardon ?
06:59Je ne suis pas votre patron.
07:02Georges Fénèque.
07:03Je suis désolé, je ne suis pas encore votre patron.
07:05Georges Fénèque, excusez-moi.
07:06Je n'en prêverai d'être votre patron.
07:08Il était dans mon esprit.
07:09Je le salue, Serge Néjar.
07:10Il nous regarde sur la chaîne 14.
07:13Georges Fénèque, pardonnez-moi.
07:15Donc, on a une séquence qui est extraordinaire,
07:17où l'on voit finalement un ministre de la Justice,
07:20la politique impuissante, face à ceux qui croient être des juges.
07:24En réalité, ce ne sont plus des juges.
07:26Ce sont des politiques déguisées en juges,
07:30car ils font ce qu'ils veulent.
07:31Et pour faire la démonstration de mon propos,
07:35je vais vous citer une phrase que j'ai retrouvée dans mes archives
07:38de juges qui parlent, de juges syndiqués, certes.
07:40Mais voilà ce qu'ils disent.
07:42Le juge n'est pas neutre.
07:43Sa décision n'est pas dépourvue de tout engagement.
07:46C'est au contraire un acte politique,
07:49et que nous entendons politiser pour que le débat entre ouvertement dans le prétoire.
07:54On ne peut pas dire mieux.
07:55Ces juges qui ne sont pas élus, comme vous le dites,
07:58ont leur propre politique,
07:59et ils se fichent comme de l'an 40 de ce que pense M. le garde des Sceaux.
08:03C'est ça la gravité.
08:04La gravité, c'est que la séparation des pouvoirs,
08:07elle est vécue,
08:08et que aucun garde des Sceaux ne veuille remettre à leur place des magistrats.
08:12Cher Georges Féninck,
08:13ce que vous dites là,
08:15c'est la raison pour laquelle Mme Laure Bécout ne vient pas sur ce plateau.
08:18On l'a invité.
08:19On l'a invité.
08:20C'est Thomas Bauder qui me disait cela.
08:22Elle ne nous a même pas répondu.
08:25Elle ne nous a même pas répondu Laure Bécout.
08:27Et elle était chez nos excellents confrères de la chaîne,
08:30j'ai oublié le numéro,
08:32de BFM tout à l'heure.
08:33Donc c'est très intéressant.
08:35Parce que si elle vient sur ce plateau,
08:38vous lui direz cela.
08:39Et effectivement, là il y aura une discussion.
08:42Et cette discussion, on ne peut plus l'avoir aujourd'hui.
08:44Jérémie Bastier.
08:46Je suis d'accord avec vous,
08:46mais ce qu'on voit dans les condamnations qu'il y a eu cette semaine,
08:49on ne sait pas si les juges ont été laxistes au pays.
08:51Ils ont appliqué la loi aussi,
08:52Georges Fenech, la loi,
08:53qui prévoit qu'on ne peut pas enfermer des gens
08:55à moins d'un an de prison.
08:56Non, non, non, non.
08:57Le parquet, les réquisitions du parquet
08:59étaient beaucoup plus importantes.
09:00Oui, mais je suis d'accord,
09:01mais il n'y a pas.
09:02Il y a un problème aussi,
09:03par exemple, les places de prison.
09:04Pourquoi les juges n'envoient pas en prison ?
09:05C'est parce qu'il n'y a plus de places de prison.
09:06Ça, c'est un autre problème.
09:08Pourquoi les politiques ne construisent pas des places de prison ?
09:09C'est un autre problème.
09:10Mais pourquoi Gérald Darmanin,
09:11qui dit que la justice est trop laxiste,
09:13ne construit pas des places de prison ?
09:14Il faut une loi de simplification.
09:22Oui, mais je pense qu'on ne peut pas responsabiliser
09:24les politiques non plus.
09:25Moi, ce que je trouve intéressant,
09:27c'est toujours pareil,
09:28je ne donne pas un avis,
09:29c'est de décoder la séquence qu'on a vue.
09:31Gérald Darmanin parle,
09:33Rémi Etz monte au créneau,
09:34Laure Becquot monte au créneau.
09:36Et donc, la parole politique,
09:38elle est mise de côté,
09:40et la parole de gens qui ne sont pas élus,
09:42elle est mise en avant.
09:44Et qui ont le pouvoir.
09:45Et qui ont le dernier mot.
09:45Et qui ont le pouvoir.
09:46Mais visiblement, la justice,
09:49c'est le seul qui n'a aucun pouvoir
09:50dans son administration, c'est ça ?
09:51Oui.
09:52Non, le ministre de la Justice
09:53peut donner des directives
09:55de politique pénale
09:56à ses procureurs.
09:58Et on l'a vu,
09:59lorsque Dupond-Moretti
10:00a donné des directives
10:01très sévères
10:02après les émeutes
10:03d'il y a deux ans,
10:04les parquets ont requis
10:05des peines sévères
10:06qui d'ailleurs
10:08ont été prononcées.
10:10Les juges du siège,
10:11c'est différent.
10:11Les juges du siège,
10:12ils sont totalement indépendants
10:13que vous le vouliez ou non
10:14dans une démocratie.
10:16Mais elle est procureure.
10:17Elle n'est pas juge du siège.
10:18Oui, je parlais des juges du siège.
10:19Oui, mais pourquoi les procureurs
10:20montent pour défendre
10:20les juges du siège ?
10:21C'est très étonnant.
10:23Parce que les procureurs
10:24disent, en substance,
10:26la loi étant ce qu'elle est,
10:28la législation étant ce qu'elle est,
10:30les juges appliquent la loi.
10:31Eugénie Bastien a raison.
10:32Vous ne répondez pas à ma question.
10:32Il ne faut pas changer
10:33le garde des sceaux
10:34ou le procureur
10:34un tel ou un tel.
10:36Si vous voulez une justice
10:37plus sévère,
10:37changez la législation.
10:39Vous ne répondez pas
10:40à ma question.
10:40Un procureur pourrait
10:41monter au créneau
10:42pour parler des procureurs
10:43et ce qu'ils ont fait appel
10:44et ce qu'ils n'ont pas fait appel
10:45des décisions au terrain.
10:46Les deux procureurs
10:47montent pour parler des juges.
10:49Ce n'est pas leur job.
10:51Est-ce qu'il n'y a pas de distinction ?
10:52Non, mais la question
10:53que je pose,
10:54elle est importante.
10:55Il parle de la justice.
10:57Oui, c'est ça.
10:57En fait, c'est du corporatisme,
10:59ça s'appelle.
11:00Non, il défend
11:00l'institution judiciaire.
11:02Elle est tellement attaquée
11:03à l'institution judiciaire.
11:04Je ne pense pas
11:04qu'il faille changer la loi.
11:05Il faut surtout l'appliquer.
11:06La loi, aujourd'hui,
11:06elle est très dure.
11:07Le problème, c'est que
11:08les peines prononcées
11:09correspondent à 18%
11:10des peines encourues
11:10dans le code pénal.
11:11Joachim Le Flocimade.
11:12C'est ça, le problème.
11:12Pas de place de prison.
11:13C'est le manque
11:14de place de prison,
11:15mais c'est aussi
11:15une idéologie anti-carcérale.
11:16C'est du fou-co-mal digéré.
11:18Ça fait 50 ans
11:19que ça a duré.
11:19Il y a même des personnalités
11:20comme Jean-Ric Chotel
11:20le disent.
11:21En fait,
11:22ce dont ne parlent jamais
11:28les juges,
11:29c'est la peine dissuasive.
11:32Le sentiment que j'ai,
11:33c'est que si vous dites
11:35que vous touchez
11:36à un policier,
11:37c'est 5 ans de prison.
11:39Fermes.
11:39C'est dissuasif.
11:41Vous entrez
11:42dans un magasin
11:44que vous pilliez
11:45en bande organisée
11:46ou en bande...
11:47C'est en ferme.
11:50J'ai ce sentiment.
11:51Ils ne veulent pas parler
11:52du côté dissuasif
11:54de la peine.
11:55Parce que si on le mettait
11:57en place,
11:58il me semble que ça changerait
11:58beaucoup de choses.
11:59L'histoire des home jacking.
12:01On fait une loi demain,
12:02home jacking,
12:03c'est 20 ans de prison.
12:0420 ans de prison.
12:05C'est possible.
12:05Home jacking.
12:06Vous entrez dans une maison,
12:07c'est 20 ans de prison.
12:08Parce que le traumatisme,
12:09il est total pour les gens.
12:10Vous leur bousillez leur vie.
12:11D'ailleurs,
12:11on va écouter Christophe Beaugrand
12:13jusqu'à la fin de sa vie.
12:15Ni vous, ni moi
12:15ne feront jamais
12:16un home jacking.
12:17Ni vous, ni moi
12:17ne feront jamais.
12:18Eh bien, moi,
12:19je suis pour ces peines,
12:20mais d'une sévérité extrême.
12:23Le juge ne l'a pas.
12:23Je ne peux pas vous dire
12:24autre chose.
12:25Parce que je trouve ça
12:25même invraisemblable
12:26qu'on puisse imaginer
12:27un home jacking.
12:28Donc, tant que vous n'aurez pas ça,
12:30ça continuera.
12:31C'est la France orange mécanique.
12:33Et comme la loi...
12:34Les gens ne veulent pas comprendre
12:35que cette société
12:36est de plus en plus violente.
12:37Donc, vous avez des gens
12:38comme Rémi Hesse,
12:40comme Laure Bécot,
12:40ils sont dans un autre
12:41état d'esprit.
12:43Moi, je vous dis,
12:45je serais politique aujourd'hui,
12:47je dirais ça.
12:48Il faut changer le recrutement
12:49des magistrats.
12:50Il faut changer le recrutement.
12:51Écoutez le deuxième passage
12:52de madame Laure Bécot.
12:53Le recrutement.
12:54Oui, mais le recrutement...
12:56C'est la seule solution.
12:56Oui, mais...
12:57Sûrement.
12:58Sur les terres de l'expérience
13:00de la vie.
13:00Oui, oui, oui.
13:02Ils n'ont pas d'idéologie.
13:03Oui.
13:04Vous imaginez
13:05le home-jacking ?
13:06Comment est-ce possible,
13:07en fait ?
13:08Comment est-ce possible
13:09dans une société
13:09de tolérer
13:10qu'il y a un home-jacking ?
13:11Et qui le tolère ?
13:13Mais les gens le tolèrent.
13:13Mais on le tolère par la loi !
13:15On est tous horrifiés
13:15par le home-jacking.
13:15Mais vous savez combien...
13:16Est-ce que vous savez combien
13:18dans le home-jacking
13:20de Bruno Guillon
13:21les peines qui ont été données ?
13:223 ans, 5 ans,
13:237 ans, 12 ans ?
13:2412 ans, c'est déjà pas mal.
13:26Mais 12 ans,
13:27il va se dire à 6.
13:29Et sur les 5,
13:303 ans, 5 ans, 7 ans...
13:31C'est rien.
13:32Pour moi, c'est rien.
13:33Je vous dis ce que j'en parle.
13:34C'est rien.
13:35Traumatisé à vie.
13:35C'est rien.
13:36Parce que Bruno Guillon,
13:37sa famille,
13:38elle est traumatisée à vie.
13:41Donc, je suis pour ces peines-là.
13:42Maintenant,
13:43ils m'aiment me suivre,
13:44comme dit l'autre.
13:45Écoutons Mme Laure Beco.
13:47Deuxième passage.
13:49Si ça fait prendre conscience
13:50à l'intéressé
13:51que le respect
13:52aux institutions publiques,
13:53il le doit,
13:54nous avons gagné
13:55toute peine
13:56de travail d'intérêt général
13:57qui est ordonnée.
13:59Eh bien,
14:00si elle n'est pas effectuée,
14:01il est associée
14:02dans la décision du tribunal
14:04à une peine d'emprisonnement.
14:07C'est-à-dire,
14:08en clair,
14:08on dit
14:09vous ferez
14:09120 heures de travail
14:10d'intérêt général
14:11dans un établissement hospitalier
14:13et si vous ne faites pas
14:14ces 120 heures,
14:15vous ferez
14:15quatre mois de prison.
14:17Bon.
14:17Et je voulais vous faire écouter
14:18la troisième passage
14:19de Mme Laure Beco.
14:20Mais si les gens
14:21qui nous écoutent,
14:22ils m'entendent
14:23home-checking 20 ans,
14:24il y en a 100%
14:24qui disent
14:25qu'il a raison.
14:26Mais vous n'êtes pas...
14:27Ce qui me sidère
14:28dans nos discussions,
14:29vous n'êtes pas d'accord
14:30avec ce que je dis ?
14:3120 ans,
14:31c'est beaucoup.
14:32Mais un home-checking,
14:33ce n'est pas beaucoup.
14:34Mais c'est terrible.
14:35Alors pourquoi
14:35vous n'allez pas
14:36au bout de votre démarche ?
14:38Pourquoi vous n'êtes pas
14:39au fond...
14:40Parce qu'il faut quand même
14:40proportionner les choses.
14:42Si on met 20 ans
14:42pour un home-checking,
14:43pour un meurtre,
14:44vous mettez combien ?
14:44200 ans alors ?
14:45Perpétuité.
14:46Ah oui.
14:46Quoi ?
14:47Ça dépend des meurtres d'ailleurs.
14:49Il faut une échelle des peines.
14:51Il faut une échelle des peines.
14:5230 ans.
14:53Cher André,
14:55on n'y arrivera pas.
14:56Sur la dissuasion,
14:57je peux vous donner un exemple.
14:58Est-ce qu'on peut écouter
14:59le troisième son
15:00de Mme Bécot
15:00et après je vous donne
15:01la parole.
15:04Nous avons eu
15:05une dizaine de peines
15:07d'emprisonnement requises.
15:10Nous en avons de mémoire
15:11parce qu'encore une fois
15:12je n'ai pas pris les chiffres avec moi.
15:13On ne vous tiendra pas rigueur
15:14si le chiffre n'est pas précis.
15:155 ou 6 ou 7
15:16qui ont été
15:18en incarcération immédiate
15:20et sur deux affaires
15:22sur lesquelles
15:23le parquet avait requis
15:24de l'emprisonnement
15:25et que cet emprisonnement
15:27n'a pas été prononcé,
15:29des appels ont été interjetés.
15:30Bon,
15:31ce n'est pas 5 ou 6,
15:31c'est 4
15:32sur 29.
15:34254 interpellations.
15:36C'est 4.
15:36Donc tout ça,
15:38évidemment,
15:38ce n'est pas 5 ou 6 ou 7,
15:39c'est 4.
15:40Pourquoi pas d'interdiction
15:41du territoire
15:41pour les étrangers ?
15:42Exactement.
15:43Que vouliez-vous dire,
15:44André Maluni,
15:44sur le côté dissuasif
15:46de la peine ?
15:46Oui,
15:47sur la dissuasion,
15:48lorsqu'on a aboli
15:50la peine de mort,
15:50je me souviens
15:51de cet exemple
15:51qui était souvent cité.
15:53Au Moyen-Âge,
15:54les voleurs,
15:55on les pendait
15:55au JB de Montfaucon,
15:58pas très loin de Paris.
15:59Et vous savez
15:59ce qui se passait
16:00autour du JB
16:00pendant qu'on pendait le voleur ?
16:02C'est là qu'il y avait
16:02le plus de voleurs
16:03qui tiraient les goussets
16:04des gens qui assistaient
16:05à l'exécution.
16:06Donc la dissuasion,
16:07même de la peine de mort,
16:08vous savez,
16:10les émeutes qui ont eu lieu
16:11samedi soir ou dimanche soir,
16:12je ne sais pas si
16:13les voyous qui ont fait ça
16:15auraient réfléchi en se disant
16:17voilà,
16:17je risque 3 ans
16:18ou plutôt 5 ans
16:19donc je ne vais pas
16:19aller dans le magasin.
16:20Quand un phénomène
16:21comme ça se produit,
16:22qu'une foule de voyous,
16:23qu'une horde de voyous
16:24débarque sur les Champs-Elysées,
16:26ce n'est pas
16:26de faire 3 ans ou 5 ans.
16:28André,
16:28s'ils voient leurs copains
16:29qui n'étaient pas revenus
16:29parce qu'ils ont fait des émeutes
16:30au mois de juin
16:30qui sont en prison
16:31depuis 2 ans.
16:32Peut-être que ça les dissuade
16:33de participer à des violences.
16:34Mais si vous ne savez pas,
16:35il s'agit d'un état de nuire
16:36pendant un certain temps.
16:37En tout cas,
16:37déjà,
16:38sur le gibet de Mofaucon,
16:39il est réel.
16:39Non,
16:39mais le gibet de Mofaucon,
16:41je veux bien que vous parliez
16:41du gibet de Mofaucon.
16:43Sur la peine de mort.
16:44Sur la peine de mort,
16:46c'est encore autre chose
16:47parce qu'effectivement,
16:48il y a consensus
16:48pour nous que la peine de mort
16:49n'est pas dissuasive.
16:50C'est encore autre chose.
16:51Il n'y a pas consensus.
16:52Il y aura une forme de consensus.
16:53Mais au contraire,
16:55je pense que sur les petites peines,
16:56elles seraient très désoignées.
16:57Je suis contre la peine de mort.
16:58Curieusement.
16:58Vous savez, Pascal,
16:59sur les petites peines,
16:59il y a quand même
17:00quelque chose qui m'interroge.
17:01C'est que là,
17:01on parle beaucoup des juges
17:02sur l'aspect politique.
17:03Les mêmes qui aujourd'hui
17:04disent que la justice est trop laxiste
17:05sont les mêmes
17:05qui n'ont pas voté
17:06quand les propositions
17:07sont arrivées à l'Assemblée.
17:09Il y en a qui disent ça
17:09depuis longtemps.
17:10On doit leur reconnaître ça.
17:11Dans le bloc central,
17:12je ne citerai personne,
17:12il y en a qui n'ont pas toujours
17:13soutenu ces dispositifs-là.
17:15On parlait de Christophe Bougan.
17:18On en a parlé hier.
17:20Bon, c'est traumatisant
17:21ce qui lui est arrivé,
17:22évidemment,
17:23avec Giselin, son mari.
17:25On va voir d'ailleurs
17:25qui a mis hier une photo.
17:28C'est moins grave
17:30que je l'imaginais
17:31quand j'avais entendu
17:32parler de club de golf,
17:33etc.
17:34J'imaginais
17:34qu'il puisse être dans un état
17:37ou dans le coma
17:37ou des choses comme ça.
17:38Heureusement,
17:39c'est très traumatisant
17:41psychologiquement.
17:42On a vu cette photo,
17:43je crois qu'on va la voir
17:43à l'antenne,
17:45je le dis pour les auditeurs
17:46d'Europe 1.
17:46On voit Giselin.
17:48Est-ce qu'elle est là,
17:48cette photo ?
17:49Je demande à Marine.
17:51Voyons-la,
17:52cette photo.
17:53Il est sur son lit
17:54et il a eu
17:57quelques points de suture,
17:59dit-il.
17:59Il a eu une opération du bras
18:00et il est sorti hier soir.
18:01Donc,
18:02c'était quand même rassurant
18:03par rapport à ce qu'on avait
18:04entendu le matin
18:05où on imaginait
18:06que ce soit plus grave.
18:08Mais il n'empêche
18:09que ce qu'il a vécu
18:11à vie le marquera.
18:13À vie le marquera.
18:14Bon,
18:15et un home jacking,
18:16je vous le répète,
18:17ça n'arrivera aucun de nous.
18:19Donc,
18:19la peine,
18:20elle doit être
18:20mais d'une sévérité totale.
18:22Quand je vois,
18:23je le répète,
18:23Bruno Guillon,
18:243 ans,
18:245 ans,
18:257 ans,
18:2512 ans,
18:26je me dis,
18:26mais c'est rien en fait.
18:28Je ne peux pas vous dire autre chose,
18:29c'est ce que je pense.
18:29Je pense que c'est rien.
18:30Entre 3 ans et 12 ans,
18:31il y a une différence.
18:323 ans,
18:32ce n'est pas beaucoup,
18:3312 ans,
18:33c'est déjà pas mal.
18:34Mais non,
18:34ce n'est pas assez.
18:35Pardonnez-moi de vous le dire comme ça,
18:36un home jacking,
18:37ce n'est pas assez.
18:38Devant son fils,
18:39devant sa femme,
18:40c'est là qu'on n'est pas d'accord.
18:41On n'est pas d'accord.
18:42Je trouve ça.
18:43C'est atroce.
18:44Mais oui,
18:44mais si vous êtes atroce...
18:45Vous savez,
18:46ce n'est pas nouveau
18:46parce que moi,
18:46je me souviens quand j'étais enfant...
18:48Au gibet de Montfaucon.
18:49Non.
18:50Rien n'est nouveau.
18:51Je ne suis pas aussi vieux
18:51que le gibet de Montfaucon.
18:52Les amis de mes parents
18:53ont été attaqués en pleine nuit.
18:54Ils étaient en train de dormir.
18:55C'était dans les années 70.
18:57Donc,
18:57ça existait déjà.
18:57Oui,
18:57mais le sous-texte
19:00que vous me dites,
19:01au fond,
19:01le sous-texte
19:02que vous me dites,
19:03c'est que ça a toujours existé.
19:04Non.
19:04Si.
19:05Non.
19:06C'est un phénomène
19:08qui a gagné en ampleur.
19:09Vous connaissez
19:10les chauffeurs de la Drôme ?
19:11On n'y arrivera pas
19:13parce que votre grille
19:14de l'écart...
19:15Un camp de l'âge
19:16pour les trois minutes
19:17en France aujourd'hui.
19:17Je ne sais pas si c'était
19:18les mêmes sadistiques
19:19dans les années 60-70.
19:20Non,
19:20mais on n'y arrivera pas
19:21parce qu'au fond,
19:22vous,
19:22c'est le grand relatif.
19:23Non,
19:23parce que pour vous,
19:24il y avait un âge d'or
19:24dans les années 70,
19:25il n'y avait pas de crime,
19:26pas de viol,
19:27il n'y avait rien.
19:28Il se passait très bien.
19:29Pompidou était président,
19:31c'était formidable.
19:32La France était
19:32d'une sécurité absolue.
19:33C'est vrai.
19:34Il y avait 500 000 crimes
19:35et délits par an.
19:36Aujourd'hui,
19:36il y en a 5 millions.
19:37C'est vrai.
19:38Sous Pompidou,
19:39il n'y avait pas de criminalité
19:40comme ça,
19:41c'est vrai.
19:41Ah bon,
19:41il n'y avait pas de criminalité
19:42sous Pompidou.
19:43Ah ben,
19:43j'ai les chiffres.
19:43Non,
19:44mais là,
19:44on a 67 millions
19:45cher André,
19:46ce que vous ne mesurez pas,
19:51c'est l'extrême violence
19:53de la société.
19:54Oui,
19:54aujourd'hui,
19:54oui.
19:54Vous ne le mesurez pas,
19:56mais non,
19:57vous n'en prenez pas la mesure
19:58et vous relativisez tout.
20:00Un coup,
20:00c'est le gibet de Montfaucon,
20:02un tout,
20:03c'est vos chauffeurs de la Drôme,
20:04un truc,
20:04je connais votre esprit,
20:06je le sais très bien,
20:07pour nous dire au fond,
20:08tout ça a toujours existé.
20:09Non,
20:10pas à ce point-là.
20:11Bon,
20:11alors pourquoi vous me parlez
20:13du gibet de Montfaucon,
20:14on s'en fiche,
20:15du gibet de Montfaucon,
20:15on parait de la dissuasion.
20:17Et les statistiques
20:18sont pires aujourd'hui
20:19alors que les gens
20:19prennent 10 fois plus
20:20de plus de plus de plus
20:21au quotidien
20:21pour se protéger
20:22de la montée de la violence.
20:23Il y a une violence terrible
20:24aujourd'hui,
20:24dans la rue,
20:25partout.
20:26Bon,
20:26alors,
20:27prenez la mesure de ça.
20:29Le vrai problème,
20:30c'est l'abdication
20:31pour la délinquance
20:32des mineurs.
20:32Je voulais vous faire écouter
20:34Christophe Beaugrand
20:34et le carillon d'Europe.
20:37Ça sera après la...
20:39Je suis vraiment désolé,
20:40Pascal.
20:41Faites attention
20:42parce que
20:43vous allez terminer
20:44au gibet de Montfaucon.
20:45Par le gong.
20:46Le gibet de Montfaucon,
20:47ça rigolait pas là.
20:48Ah oui.
20:49La balade des pendus,
20:50vous connaissez ?
20:51Frères humains,
20:52qui après nous vivaient
20:53et n'ayez contre nous
20:54les cœurs endurcis,
20:55car si pitié de nous pauvres
20:56vous avez,
20:57Dieu en aura plutôt
20:58de vous merci.
20:59On apprenait ça
21:00quand on était en troisième.
21:01François Villon,
21:02bien sûr.
21:02François Villon,
21:03bien sûr.
21:04François Fillon,
21:05bien sûr.
21:05Pas François Fillon !
21:07Pas François Fillon !
21:09Bien sûr.
21:10François Villon !
21:12La balade des pendus !
21:14Frères humains !
21:15Moi aussi j'ai apprendu
21:16François Fillon par cœur
21:17tous les matins,
21:18bien sûr.
21:19Quoi ?
21:19J'aime apprendre
21:20du François Fillon
21:21tous les matins.
21:22La gare des Michards,
21:23la balade des pendus,
21:24je pense qu'aujourd'hui,
21:24et on s'en souvient
21:25parce qu'on l'a appris
21:26quand on avait 15 ans,
21:27mais évidemment aujourd'hui,
21:27je ne sais même pas
21:28si vous l'avez appris
21:28à votre époque.
21:30La balade des pendus ?
21:30Oui.
21:31La balade des pendus,
21:32vous l'approuvez.
21:33François Villon ?
21:34François Fillon,
21:35oui.
21:35François Fillon.
21:42Mise en musique par Edjiani.
21:44Par Edjiani ?
21:44Oui, je crois que...
21:45Bon, on va parler du sucre
21:47ce matin.
21:48Ah oui, il ne faut pas en manger.
21:49Ennemi public numéro 1,
21:50c'est le docteur Réginald Hallouch
21:52qui nous dit ça.
21:52Je ne sais pas si...
21:53Il est remarquable,
21:54le docteur Réginald Hallouch.
21:56Il est passionnant.
21:56Vous faites attention, vous ?
21:58Au sucre, oui.
21:59Parce que, oui,
22:00je fais attention aussi
22:01parce que c'est une addiction
22:02donc je ne vais pas rentrer
22:03des petits gâteaux.
22:03Vous savez pourquoi ?
22:04Pourquoi ?
22:04Parce que je les mange.
22:05Ah oui, c'est le reste.
22:07Je les mange,
22:08il y a des petits lus,
22:09tu peux manger ça pendant...
22:10Donc, pas !
22:11Je ne vais pas rentrer.
22:13Vous connaissez tous
22:13les petits gâteaux ?
22:14Tous les petits gâteaux.
22:15C'est intéressant.
22:16A tout à l'heure, Pascal.
22:23Dans quelques minutes,
22:24c'est donc Culture Média
22:25qui commence avec ce matin
22:26l'humoriste, imitateur
22:27Laurent Gérard
22:28qui organise samedi soir
22:29un grand show
22:30pour fêter ses 35 ans de carrière.
22:32On va nous-mêmes revenir
22:33sur son parcours avec lui
22:35et puis donc ensuite,
22:36on parlera du sucre.
22:37A tout de suite sur Europe 1.
22:379h30, 11h sur Europe 1.