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A l'occasion de cette étape historique, Rembob'Ina revient sur les moments forts de la chaine parlementaire, qui fête cette année ses 25 ans : les auditions du procès Outreau, les débats de la primaire du PS, le débat sur le projet de loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe et le scandale Cahuzac, autant de grands évènements sociétaux et politiques qui ont marqué son histoire et contribué à sa notoriété.

Invités :
- Emmanuel Kessler, Président Directeur Général LCP
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste

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News
Transcription
00:00Générique
00:01...
00:14Bonjour et bienvenue pour un Rambobina spécial LCP,
00:25c'est-à-dire qu'à l'occasion des 25 ans de cette antenne
00:28et de son passage sur le canal 8 de la TNT,
00:32nous allons rembobiner la chaîne parlementaire
00:35et revoir quelques-uns de ces temps forts,
00:36de ces moments marquants, voire historiques.
00:39Avec nous, le PDG de LCP, bonjour Emmanuel Kessler.
00:42Bonjour Patrick.
00:42A vos côtés, le visage du commentaire politique de France 2,
00:46Nathalie Saint-Cricq, bonjour.
00:48Bonjour.
00:48Toujours intéressée et nourrie par les débats parlementaires ?
00:52Oui, oui, oui.
00:52C'est des grands moments quand même.
00:54C'est impossible de dire des grands moments,
00:55mais c'est quand même assez excitant.
00:57On en manque un peu en maintenant.
00:59Ah, vous préfériez ceux du passé ?
01:01Oui, c'est l'âge, ça.
01:03Bon, d'accord.
01:04Mais on va revoir ceux du passé
01:05et puis on va parler de ceux du présent
01:07et du présent de la chaîne parlementaire.
01:10Emmanuel, LCP sur le canal 8,
01:12est-ce que ça va changer quelque chose ?
01:14Je pense que ça va nous donner une exposition supplémentaire.
01:17C'est important aussi parce que ça nous éloigne
01:19un peu des chaînes d'infos
01:20et ça nous rapproche d'un grand pôle
01:21des chaînes de services publics,
01:23donc ça fait sens pour une chaîne
01:24dont la signature est « Donnons du sens ».
01:27Et ça nous permet de nous situer
01:29en plein cœur de notre mission
01:31qui est la pédagogie,
01:33la compréhension de la politique,
01:34mais un peu hors champ du fracas quotidien,
01:37du tweet qui chasse l'autre.
01:39Ça ne veut pas dire qu'on n'est pas sur Twitter,
01:40mais on essaie de mettre un petit peu
01:41de sens dans tout ça.
01:43LCP a été créé en mars 2000.
01:46La chaîne a trouvé sa place sur la TNT en avril 2005.
01:50On va revoir des images qui illustrent
01:53cette montée en puissance.
01:55L'objectif, l'idée originale de la chaîne,
01:59c'est toujours de tisser un lien
02:01entre citoyens et politiques ?
02:02– Exactement, c'est la mission originelle
02:04dans une loi qui a été votée en 99,
02:07loi du 31 décembre 1999.
02:10LCP arrive le 21 mars 2000.
02:13Il y a deux grandes figures
02:16de l'audiovisuel de l'époque.
02:17Il y a Yvan Levaille qui va lancer
02:20LCP Assemblée Nationale,
02:21Jean-Pierre Elkavage qui va lancer Public Sénat.
02:23Et oui, l'idée est là,
02:24c'est qu'il existe à l'étranger,
02:25en particulier aux États-Unis.
02:27Il y a six pannes des chaînes parlementaires
02:29et il n'y en avait pas en France
02:31où il n'existait sur le cap
02:32qu'un robinet à images de l'Assemblée Nationale.
02:35Et on se dit déjà dans une période
02:36où ça commence à tanguer
02:37entre les Français et la politique
02:39que cette chaîne va pouvoir montrer
02:40ce que font les députés
02:41pour essayer de faire comprendre
02:43que ce n'est pas simplement du spectacle
02:45mais que c'est quelque chose
02:46qui est au service de la vie quotidienne des Français.
02:48– Et pas seulement un robinet à retransmission,
02:50mais aussi…
02:51– Et surtout pas, voilà.
02:51– En fait, c'est aussi.
02:52C'est très utile d'avoir un retransmission.
02:53– Non, mais il y a un travail journalistique
02:55qui accompagne, qui explique,
02:57qui met en perspective.
02:58et c'est ça l'apport de la chaîne
03:00et puis aussi des magazines civiques, citoyens.
03:03Donc c'est ça la vraie vocation
03:04de la chaîne parlementaire.
03:05– C'est indispensable aussi
03:06pour les journalistes politiques, Nathalie.
03:08– Bien sûr, mais c'est vrai
03:09que c'est une mise en forme.
03:10Ce n'est pas simplement dans le temps
03:11dont on avait regardé,
03:13il pouvait y avoir des temps morts,
03:14des mouches qui volaient
03:14et on restait là.
03:16Et la caméra ne bougeait jamais, surtout.
03:18Vous aviez un plan fixe pendant trois heures,
03:19même si c'était le cirque dans les municipales.
03:21Maintenant, il y a un accompagnement.
03:23On nous explique, les commissions d'enquête,
03:25vous avez beaucoup de travail dans ce domaine.
03:26et c'est effectivement très...
03:28Quand on aime ça, c'est passionnant.
03:30– Justement, vous parlez de commissions d'enquête,
03:32ce sera la première évocation en image
03:34d'un temps fort de LCP.
03:36La retransmission des travaux
03:37de la commission d'enquête parlementaire
03:39sur l'affaire Doutreau,
03:40événement considérable il y a presque 20 ans.
03:44Je rappelle brièvement une histoire épouvantable
03:46d'abus sexuels sur enfants
03:47dans une commune du Pas-de-Calais.
03:49On parle d'une affaire Doutreau à la française.
03:51Sur les 17 accusés du premier procès à Saint-Omer,
03:5510 sont condamnés, 6 font appel
03:57et ces 6-là sont tous acquittés.
04:00Le garde des Sceaux de l'époque,
04:02c'était Pascal Clément,
04:04présente ses excuses.
04:06Et dans la foulée, décembre 2005,
04:08une commission d'enquête cherche à comprendre
04:09les dysfonctionnements de la justice.
04:11C'est sans doute la première fois
04:15que la représentation nationale
04:16reçoit officiellement et collectivement
04:20des acquittés dans une affaire judiciaire.
04:23L'Assemblée nationale se devait de vous exprimer
04:25son émotion face au drame que vous avez vécu.
04:30Mais il nous incombe aussi d'en tirer des leçons
04:33pour éviter qu'un tel désastre ne se reproduise.
04:36Pour la première fois,
04:39LCP obtient l'autorisation de filmer
04:41le travail d'une commission parlementaire.
04:44Retransmise en direct,
04:45les auditions menées par les députés
04:47vont avoir un écho considérable.
04:50J'avais imaginé que si nous pouvions
04:52diffuser cette commission,
04:55ça allait être une sorte de feuilleton quotidien
04:57pendant au moins 3-4 mois.
04:59Et ça a été le cas.
05:00Monsieur Fabrice Burgot,
05:02je vais donc vous demander maintenant
05:03de lever la main droite
05:04et de dire je le jure.
05:06Je le jure.
05:07Je vous remercie.
05:08La commission d'enquête a commencé
05:09je crois le 10 janvier 2006
05:12et s'est terminé le 12 avril 2006.
05:15Au bout d'une semaine,
05:16tous les journalistes,
05:17toutes les chaînes sont au 101 rue d'université.
05:22Nous, on a allumé la mèche quelque part.
05:24Qu'est-ce qu'il me reste maintenant ?
05:26Un boulot de salarié
05:27et trois enfants.
05:31Trois enfants détruits.
05:35Les 30 députés
05:36qui composaient cette commission d'enquête
05:38ont entendu plus de 220 personnes.
05:41Ils se sont permis
05:42de bousculer les experts judiciaires,
05:45les psychiatres et les psychologues.
05:47Et ça, je dirais,
05:48c'était une initiative politique,
05:51je dirais, noble.
05:53Vous avez été entendu une demi-heure par le juge.
05:54Oui, une demi-heure.
05:55Au bout d'une demi-heure,
05:56j'étais parti en prison.
05:57Et j'ai rentré 38 mois après.
06:00Il était le bon Dieu.
06:02J'ai ressenti ça comme ça.
06:03Il avait le droit de vie ou de mort sur moi.
06:05Vous êtes l'occurrence de la République.
06:07Vous êtes garant des libertés.
06:09Vous avez un rôle très important.
06:11Moi, je trouvais que nous jouions
06:13un rôle pédagogique intéressant
06:16parce que les Français connaissent
06:18les séries policières américaines.
06:20ils connaissent comment la justice américaine fonctionne,
06:23mais ils ne connaissent pas bien comment fonctionne,
06:26du moins, maintenant, ils le savent,
06:27mais comment fonctionnait la justice française.
06:29Ça, c'était aussi, je dirais,
06:31un autre enjeu qui était à la fois politique,
06:33mais qui était aussi, je dirais, journalistique.
06:35On fait au total, je crois, 200 heures de direct
06:38sur la commission d'enquête parlementaire d'Outreau.
06:40Évidemment, personne ne regarde 200 heures,
06:42mais tout le monde passe à un moment
06:44sur la chaîne pour voir ça.
06:49Le résultat des courses,
06:50c'est une audience qui est montée, je ne sais plus,
06:52mais on est devenu une grande chaîne publique
06:54à ce moment-là.
06:54Richard Michel, qui a dirigé la chaîne parlementaire
06:57de 2003 à 2009,
06:59extrait d'un documentaire réalisé
07:01il y a cinq ans pour les 20 ans de LCP Outreau,
07:04donc 220 auditions pendant plus de 200 heures,
07:08et la machine judiciaire,
07:09juge d'instruction, procureur,
07:11substitut, contraint de se justifier
07:13sur une erreur majeure, monstrueuse.
07:17C'était passionnant, Emmanuel.
07:19C'est passionnant, les gens l'ont suivi,
07:21ça a été dit par Richard Michel,
07:22il y a une audience considérable.
07:23Vous savez qu'au départ,
07:25il y avait quand même des doutes
07:25sur la pertinence d'une chaîne parlementaire,
07:28sur son audience, sur sa légitimité,
07:30sur l'intérêt que ça avait.
07:31Et à partir d'Outreau,
07:32le grand public a compris que c'était formidable
07:34parce que c'est ce qui permettait aux téléspectateurs,
07:38il y avait encore assez peu Internet à l'époque,
07:40j'allais dire d'être au premier rang.
07:41Il était là, dans la salle,
07:43et il assistait, le mot n'est pas péjoratif,
07:47à un spectacle de commissions d'enquête
07:50avec un travail de fond.
07:51En plus, dans ces commissions d'enquête,
07:53il y a des personnages,
07:54vous voyez André Valigny,
07:55vous voyez ceux qui ont été victimes
07:57de l'erreur judiciaire,
07:58Philippe Pouillon,
07:59qui était le rapporteur,
08:00et qui en a fait un bon livre.
08:01Et donc, il y avait une dramatisation.
08:03Et donc, d'une part,
08:05ça a été un moment de légitimation
08:07de la chaîne parlementaire.
08:08Et puis, c'était très important aussi
08:09pour le Parlement.
08:10Donc, ça a une conséquence politique,
08:12c'est qu'au début des années 2000,
08:14il y avait beaucoup de parlementaires,
08:16plus encore au Sénat qu'à l'Assemblée,
08:18qui va être un petit peu plus audacieuse
08:19de ce point de vue,
08:20qui disait,
08:21les commissions,
08:22il ne faut pas que ce soit filmé,
08:23il ne faut pas que ce soit retransmis.
08:25Et LCP s'est battue
08:26pour cette retransmission.
08:27Et à partir de ce moment-là,
08:29les parlementaires commencent
08:30à prendre conscience
08:31qu'ils ne pourront pas éviter
08:33les caméras dans les commissions.
08:34Et deux,
08:35que ça leur est utile
08:36parce qu'il y a besoin
08:38de cette transparence
08:39pour montrer aux Français
08:40ce qu'ils peuvent faire.
08:41Il y a eu un débat sur Outreau,
08:42je me souviens,
08:42sur huis clos
08:43ou auditions publiques.
08:45C'est la justice, finalement.
08:46C'est les acteurs de la justice
08:47qui ont dit,
08:48oui, oui, d'accord,
08:49on veut bien être filmé.
08:51Heureusement,
08:51parce que sinon, évidemment,
08:52tout ça ne serait resté
08:53qu'en traces écrites.
08:56Un souvenir particulier, Nathalie ?
08:57Oui, mais moi,
08:57je rentrais plus vite chez moi
09:00pour pouvoir le voir.
09:01Oui.
09:01Parce que je trouve ça très excitant.
09:03Et accessoirement,
09:03on a découvert,
09:04peut-être c'est bénéfique
09:05pour la citoyenneté,
09:06que ce que faisaient
09:07les députés parfois
09:08ou les sénateurs,
09:08c'est-à-dire pas simplement
09:09dormir aux questions d'actualité
09:11après le déjeuner,
09:12parfois,
09:12comme se plaisait
09:14à le montrer le caméraman
09:15avec Perfidi,
09:17pas simplement des gens
09:18qui s'étripent
09:18ou qui hurlent
09:19ou qui font du cinéma,
09:20mais des gens qui travaillent,
09:21qui ont maîtrisé un dossier,
09:22qui disent,
09:23et accessoirement,
09:23celle-là,
09:24elle était particulière
09:25puisqu'on avait des vrais gens,
09:27des vrais gens
09:27face à des députés.
09:29C'était quelque chose
09:29qui était assez peu technique.
09:31Donc le fait que ce soit
09:31peu technique,
09:32mais que ce soit exactement
09:33toute l'humanité,
09:34parce que que ce soit
09:34Mme Godard,
09:35que ce soit le juge Burgot,
09:37on les connaissait tous.
09:39Ils étaient familiers,
09:40les voire confrontés
09:40au pouvoir politique
09:41et avec beaucoup de technicité,
09:43mais pas une technicité brouillonne
09:45ni jargonesque,
09:47simplement.
09:47C'est tout ce qu'il fait,
09:49une pédagogie sur la justice,
09:50sur comment ça marche,
09:51au lieu de dire,
09:52il est nul.
09:54Mais bien sûr,
09:54ça change tout,
09:55parce qu'avant,
09:56il y a eu
09:56quelques commissions d'enquête
09:57retentissantes
09:58qui n'ont pas été filmées.
09:59Je me souviens,
09:59quelques années auparavant,
10:00la commission d'enquête
10:01sur la Corse
10:01après l'assassinat
10:03du préfet Rignac
10:04J'ai tous les tomes,
10:07mais c'est du papier.
10:09Il n'y a pas d'image.
10:10Mais là,
10:10il y a une force de l'image
10:11qui est absolument incroyable.
10:12L'image d'ailleurs
10:13qui est captée par l'institution.
10:15C'est-à-dire que nous,
10:15nous reprenons un signal,
10:16mais ce n'est pas nous
10:17qui choisissons
10:18de faire tel plan
10:18sur tel personnage.
10:18Ça, c'est amélioré,
10:19je crois, du coup.
10:20Et d'ailleurs,
10:21c'est très bien fait,
10:22mais que ce soit
10:22dans l'hémicycle
10:23ou dans les commissions,
10:24c'est bien l'Assemblée nationale
10:25qui capte le signal
10:26et nous,
10:27on le retravaille après.
10:28Autre événement,
10:34Laurent Fabius,
10:35Dominique Strauss-Kahn,
10:37Match à 3,
10:37présenté et arbitré
10:39par Émilie Aubry
10:40pour LCP
10:41et par vous,
10:42Emmanuel Castellar
10:43à l'époque
10:44pour Public Sénat.
10:46Bonsoir.
10:47Merci d'être en direct
10:49avec nous.
10:50Cette soirée
10:51est une première
10:51dans l'histoire politique
10:53de ce pays
10:54et c'est une première
10:55pour la télévision.
10:57Un bonjour.
10:58Richard Michel,
10:58qui est le président
10:59de l'époque,
11:00me dit,
11:00voilà,
11:01on a négocié
11:02d'être la chaîne
11:03qui va diffuser
11:04le débat
11:05pour les primaires
11:05du PS
11:06et il va y avoir
11:07un présentateur
11:08pour Public Sénat,
11:09ce sera Emmanuel Kessler
11:10qui a comme
11:10infiniment plus de bouteilles
11:11que moi
11:11et pour LCP,
11:13j'aimerais bien
11:13que ce soit toi.
11:14Bon,
11:14en fait,
11:15ce qui est marrant,
11:15c'est qu'on n'était
11:17tellement pas habitués,
11:18ce n'était pas du tout
11:18encore un genre télévisuel
11:19donc je ne me suis pas dit
11:20que c'était un truc énorme
11:21en fait.
11:22J'étais flattée,
11:22j'étais contente,
11:24je me doutais bien
11:25qu'avoir en face de moi
11:26Laurent Fabius,
11:27Dominique Strauss-Kahn
11:27et Ségolène Royal,
11:28ça n'allait quand même
11:29être pas complètement
11:29anodin ou secondaire
11:31dans ma vie
11:31mais je pense que
11:33personne n'avait vraiment
11:34conscience que c'était
11:34vraiment un événement
11:36qui allait avoir
11:37un vrai retentissement
11:37parce que ça n'avait
11:38jamais existé en fait.
11:40Jamais en France,
11:41il y a eu des primaires,
11:42jamais.
11:43C'est la première fois
11:44aux États-Unis
11:44depuis longtemps
11:45mais en France,
11:46jamais.
11:47Et donc,
11:47quand les autres médias
11:49ont appris
11:49qu'on allait faire
11:52ce type d'exercice
11:53complètement inédit,
11:55tout le monde
11:55a répliqué.
11:56Mais comme on avait
11:57passé une exclusivité
11:58avec François Hollande,
12:00eh bien,
12:01c'est nous
12:02qui avons eu
12:02l'exclusivité.
12:04Voilà.
12:04Pour l'instant,
12:05les journalistes
12:05sont encore en train
12:06de répéter
12:07les questions
12:07qu'ils vont poser
12:08aux candidats.
12:09On les voit derrière moi
12:10avec le réalisateur
12:11Philippe Lallement.
12:12Arrive ce premier soir
12:14du débat.
12:16Là, quand même,
12:16toute la journée,
12:17on avait senti
12:18la tension monter.
12:18Je crois qu'il y avait
12:19un papier dans Le Monde,
12:20je crois qu'il y avait
12:21un papier dans Le Parisien.
12:22Il n'y avait évidemment
12:22jamais eu encore
12:23vraiment de papier
12:24consacré à nous comme ça.
12:26Et en fait,
12:26c'est assez tardivement,
12:27je crois que j'ai pris conscience
12:28que je me disais
12:28« Ah oui, quand même ! »
12:30Laurent Fabius, bonsoir.
12:31Bonsoir.
12:31Séguène Royal, bonsoir.
12:33Bonsoir.
12:33Dominique Strascane, bonsoir.
12:35Bonsoir.
12:35Alors, ça ne vous a pas échappé,
12:37le 16 ou le 23 novembre prochain,
12:39l'un d'entre vous
12:40sera le candidat
12:42du Parti Socialiste
12:43à la présidence
12:44de la République.
12:45L'enjeu est donc
12:46de taille pour vous ce soir.
12:48Les Français vous regardent.
12:49On avait Jean-Pierre Elkabach
12:50et Richard Michel,
12:51tous les deux dans l'oreillette,
12:52mais on a eu beaucoup plus.
12:53Jean-Pierre Elkabach
12:54n'a pas pu s'en empêcher.
12:55Je pense qu'en fait,
12:56il avait envie
12:57d'être à notre place,
12:58donc il serait bien venu
13:00cuisiner
13:01ces trois éléphants socialistes.
13:02Je vous ai parlé
13:03des délocalisations,
13:04mais vous m'en parlerez
13:05peut-être plus tard.
13:06J'en parle très volontiers.
13:07Il vous reste 30 secondes
13:08pour nous parler des 35 heures,
13:09Ségolène Royal,
13:10sinon vous ne pourrez pas
13:10en parler, c'est dommage.
13:12Je pense qu'il faut
13:13qu'on revienne
13:13à ce qui a été dit au début
13:14et qui est juste.
13:15Merci.
13:18Je me souviens juste
13:19qu'à un moment,
13:19il m'a dit
13:19arrêtez de sourire.
13:21Alors je ne pourrais pas
13:21faire la voix d'Ekabach.
13:22Vous souriez trop.
13:23Vous avez un joli sourire,
13:25mais n'en abusez pas.
13:26Ça m'a évidemment plongée
13:27dans un désarroi terrible
13:27parce que je me disais
13:28bon, qu'est-ce que ça veut dire ?
13:29Ça veut dire d'une cruche
13:29à l'antenne.
13:30Et en revanche,
13:31je pense que c'était aussi
13:31une manière de contrôler
13:32mon émotion.
13:33C'est-à-dire que sourire,
13:34ça peut être aussi
13:34une façon de se donner
13:35une contenance.
13:36C'est la fin de ce premier débat.
13:38Merci à vous trois
13:38d'y avoir participé.
13:41Vous êtes toujours d'accord
13:41pour qu'on se retrouve
13:42mardi prochain ?
13:43Ségolène Royal ?
13:44Déjà, c'est déjà mardi.
13:45On se retrouve bien
13:45mardi prochain.
13:46On ne se quitte plus alors.
13:47On ne se quitte plus.
13:49Paris gagné,
13:50le débat de la primaire socialiste
13:51rassemble 4 millions
13:53de téléspectateurs.
13:54Le succès du premier débat
13:56fait que le lendemain,
13:58toutes les chaînes,
13:59tout le paf nous tombe dessus,
14:01nous appelle.
14:02Évidemment,
14:02on fait beaucoup de jaloux,
14:03les chaînes d'actu.
14:04Vous n'avez pas le droit
14:05c'est nous qui devons le faire,
14:07etc.
14:07Depuis, c'est vraiment devenu
14:09un genre télévisuel en soi.
14:10Et on s'est tous habitués
14:11à voir le débat des primaires
14:13à gauche, à droite.
14:15Mais il faut bien mesurer
14:15qu'à l'époque,
14:16c'était un spectacle
14:17auquel les Français
14:18ne sont pas du tout habitués.
14:19J'étais concerné
14:19puisque j'étais un des candidats
14:21qui n'a pas été retenu d'ailleurs.
14:25Le souvenir que j'en garde,
14:28c'est que c'était assez formel
14:29quand même.
14:30Chacun était derrière son pupitre,
14:33les questions étaient très calibrées.
14:34Mais c'était d'une innovation importante,
14:36ça c'est sûr.
14:37Et donc,
14:37la chaîne parlementaire
14:39y a été hautement associée.
14:41La primaire du PS de 2006
14:43sur LCP
14:43à une époque
14:44où les chaînes tout-info
14:46n'avaient pas la puissance
14:48ni l'appétit d'aujourd'hui.
14:51Quel souvenir en avez-vous gardé,
14:53Emmanuel ?
14:53Un souvenir incroyable.
14:54C'était quand même...
14:55C'est un moment
14:56où la chaîne parlementaire
14:58a participé,
14:58ça a été dit,
14:59à l'histoire politique
15:01de ce pays
15:01parce que c'est la première fois
15:02qu'on a des primaires.
15:03Le PS avait choisi
15:05les chaînes parlementaires
15:06parce qu'il se disait
15:08on ne veut pas encore
15:08trop s'exposer.
15:09C'était une première.
15:11On ne veut pas encore
15:11trop s'exposer
15:12sur des chaînes d'info.
15:13On sait que ce sera
15:14un travail sérieux.
15:15C'est quand même
15:16le signe de la crédibilité
15:17du travail qu'on faisait
15:18sur les chaînes parlementaires.
15:20Je garde deux souvenirs.
15:21Un, c'est que quoi qu'il arrive,
15:22on sentait que
15:23Ségolène Royal
15:24allait surnager.
15:25Voilà,
15:26il y avait deux personnages
15:27un peu institutionnels
15:27qui étaient très professionnels.
15:29Mais il y avait
15:30ce sens de l'opinion
15:32et cette audace
15:33de Ségolène
15:34qui fait que
15:35quoi qu'il arrive.
15:36Mais par contre,
15:37ils ont joué le jeu
15:37de trois débats
15:38d'une heure et demie.
15:39C'était quand même incroyable.
15:42Le deuxième souvenir,
15:42il est plus personnel.
15:44On a bossé
15:45des heures et des heures.
15:47On avait simplement
15:48donné au PS
15:48les thématiques.
15:49On était tout à fait
15:50libres de nos questions.
15:50Mais on a bossé
15:51sur l'ordre de lancement.
15:52Et là,
15:53j'ai découvert
15:53à quel point
15:55bosser avec Jean-Pierre Elkabach,
15:56c'était une leçon
15:57de journaliste formidable
15:58parce qu'on arrivait
15:59avec une question.
15:59Alors,
15:59il disait
16:00des questions courtes,
16:01Emmanuel.
16:02Et puis,
16:02jamais,
16:03pas deux questions en une.
16:04Pourquoi ?
16:04Parce que sinon,
16:06le type ou la femme
16:08prend la question
16:08qui l'intéresse
16:09et s'échappe.
16:10Tout était comme ça
16:11et ça a été bossé
16:12au cordeau.
16:13D'un point de vue
16:13journalistique
16:14et d'un point de vue
16:15d'expérience personnelle,
16:16c'est un souvenir inoubliable.
16:17Nathalie,
16:18à France Télévisions,
16:19il n'y a pas un moment
16:19où vous vous êtes dit
16:20mais on est peut-être
16:21passé à côté du truc ?
16:22Je vais vous dire,
16:23on a essayé
16:24et on continue d'essayer
16:25parce que je vous signale
16:26que là,
16:26c'est des primaires au PS.
16:27Ce qui se passe actuellement
16:28avec le Parti Socialiste,
16:29nous avons essayé 54 fois
16:30d'avoir un débat.
16:31À trois ou à deux.
16:32Donc,
16:33personne n'a voulu.
16:34Donc,
16:34effectivement,
16:35on s'était positionnés
16:35mais j'ai le même souvenir
16:36qu'Emmanuel,
16:37ça tombe bien,
16:38c'est qu'ils avaient peur
16:39en étant sur une grande chaîne
16:40ou une grosse chaîne
16:42ou une chaîne d'info
16:42que,
16:43en gros,
16:44l'audience soit trop importante
16:45et que ça puisse leur l'unir.
16:47Donc là,
16:47c'était un premier laboratoire
16:48pour faire les choses proprement,
16:50sans sensationnalisme
16:52comme les chaînes d'info
16:53sont soupçonnées
16:54de vouloir faire
16:55ou même les chaînes dites normales.
16:57Donc,
16:57ils ont choisi leur lieu
16:59et avec beaucoup d'attention
17:04mais c'était quand même bien
17:05le moment
17:05où on faisait des débats
17:06sur les primaires.
17:07Oui, bien sûr.
17:07On en a fait plein avec la droite,
17:08on en a fait plein...
17:09Ça a été,
17:10de façon plus publique,
17:12la fois suivante
17:13avec François Hollande
17:15et Martine Aubry.
17:15Absolument.
17:16À présent,
17:16deux événements politiques
17:17et parlementaires majeurs
17:19au même moment
17:20dans les premiers mois
17:21de 2013.
17:22Le scandale Cahuzac,
17:24le ministre du Budget
17:24accusé de dissimuler
17:27des comptes à l'étranger
17:28et le débat
17:29sur le projet de loi
17:30ouvrant le mariage
17:31aux personnes du même sexe.
17:33Important débat de société
17:34et grand affrontement politique.
17:37Avec le mariage pour tous,
17:38l'actualité s'écrit
17:39à l'Assemblée
17:40et LCP est aux premières loges.
17:42Le débat commence
17:43le 29 janvier 2013
17:45et va durer
17:46deux semaines non-stop.
17:47À la fin de la première lecture,
17:49il est 5h40 du matin,
17:51un samedi matin.
17:52Vous imaginez ?
17:52Ils étaient donc
17:53en séance depuis la veille.
17:55C'est incroyable.
17:56Des débats marathons.
17:58Une nouvelle fois,
17:58les débats se sont tournés
18:00vers la gestation
18:00pour autrui
18:01plus que sur le mariage
18:02pour tous.
18:03Vous êtes en train
18:04de créer un précédent.
18:06Vous êtes en train
18:07d'assassiner des enfants.
18:08L'Église, L'Église, L'Église, L'Église, L'Église, L'Église, L'Église, L'Église, L'Église, L'Église, L'Église, L'Église.
18:10Non, mais regardez le spectacle
18:12que vous êtes en train de donner.
18:14Je vais lever la séance,
18:15je vous préviens.
18:17Il se passait véritablement des choses
18:18entre Christiane Taubira,
18:20qui est une véritable oratrice,
18:22et en face d'elle,
18:23Henri Guénaud,
18:23qui lui aussi est un autre orateur,
18:25avec des échanges d'arguments.
18:27C'était passionnant.
18:28Et nous, notre idée,
18:29c'était d'en diffuser le maximum.
18:30À ces Français simples et dignes,
18:33qui ne demandent au fond
18:35qu'un peu de respect,
18:36de démocratie et de république,
18:39qu'allons-nous répondre ?
18:40Allons-nous leur répondre
18:41seulement par ces deux mots terribles ?
18:43Taisez-vous !
18:44Mais il y a longtemps
18:47qu'on n'avait pas entendu ça.
18:48Il y a longtemps que les Lumières
18:50ont imprégné la réflexion
18:52philosophique, scientifique.
18:54Et puis vous, vous êtes là,
18:56vous en êtes encore à la révérence,
18:57à la vénération
18:58des lois de Mendel.
19:00Mendel qui travaillait quand même
19:01sur les petits points.
19:05Comme vous le savez,
19:06on partage le canal
19:07avec Public Sénat.
19:09Et donc, il fallait un peu se battre
19:10pour obtenir
19:12qu'ils nous donnent
19:13des heures d'antenne.
19:15Souvent, ça s'est bien passé,
19:16mais il y a quelques fois,
19:17il y avait un peu de tirage.
19:18Ils disaient,
19:18ah non, nous, on a notre journal
19:19à 22h30,
19:21on a nos émissions,
19:22nos magazines.
19:23Et quelques fois,
19:24quand ils ne l'ont pas fait,
19:25on a eu des remontrants.
19:26Je me souviens,
19:27il y a le président
19:28de la commission des lois,
19:29Hurvois,
19:29qui me dit,
19:30mais comment ça se fait ?
19:31Comment ça se fait
19:31qu'LCP n'a pas diffusé
19:33à telle heure,
19:35à une heure du matin,
19:36les débats ?
19:37Je dis,
19:37je ne sais pas,
19:37cher ami,
19:38le Public Sénat
19:39diffusait ses propres programmes.
19:41L'Assemblée nationale a adopté
19:48le projet de loi
19:49ouvrant le mariage
19:50aux couples de personnes
19:51de même sexe.
19:55On dit de l'Assemblée
19:57que c'est le cœur battant
19:58de la démocratie.
20:00Oui, je crois que tous les démocrates
20:01le croient,
20:02mais quelque part,
20:04parfois,
20:04on l'oublie un peu.
20:06Là, on était sur un sujet,
20:07sur un débat de société.
20:09Les acteurs étaient bons,
20:11les échanges,
20:12les débats étaient de bon niveau.
20:14C'était franchement
20:15tout à l'honneur
20:16du Parlement
20:17et de l'Assemblée nationale.
20:18C'est un discrédit complet,
20:20mais au discrédit,
20:21il ajoute le déshonneur.
20:23À la même époque,
20:24mais dans un tout autre genre,
20:26l'Assemblée nationale
20:27est le théâtre
20:28d'une affaire politique
20:29qui va ébranler
20:30le pouvoir et les députés,
20:31l'affaire Cahuzac.
20:33Je n'ai pas,
20:34monsieur le député,
20:35je n'ai jamais eu
20:36de compte à l'étranger,
20:38ni maintenant,
20:39ni avant.
20:40On est quand même
20:41dans le temple
20:42de la République
20:43et on a un ministre,
20:45ministre du budget,
20:47qui ment sur son compte
20:48en Suisse.
20:49Il a sciemment menti
20:50à la représentation nationale
20:51et cet acte
20:53est inqualifiable.
20:54Le parfum de scandale
20:56est tel
20:56que les députés
20:57décident de déclencher
20:58une commission d'enquête
20:59dont les audiences
21:00sont une fois de plus
21:01retransmises en direct
21:02sur LCP.
21:03Les députés
21:04vont auditionner
21:05Mediapart,
21:06évidemment,
21:06qui a sorti l'affaire.
21:07Ils vont auditionner
21:08les ministres,
21:09Christiane Taubira,
21:10Pierre Moscovici.
21:10Et en fait,
21:11l'histoire
21:12rocambolesque
21:14s'écrit jour après jour
21:15dans ces auditions.
21:16C'est moi qui vous ai interrogé
21:17le 5 décembre
21:19dans l'hémicycle.
21:22Vous avez répondu
21:23à l'époque
21:23que vous n'aviez pas
21:23de compte en Suisse.
21:26C'est un mensonge
21:27qui a eu des conséquences
21:28tout à fait considérables.
21:30Je voulais savoir
21:31si vous regrettez
21:32ce mensonge
21:33du 5 décembre dernier.
21:37Je vous ai menti
21:38en vous répondant,
21:39monsieur le député,
21:40tout simplement
21:40parce que dans les heures
21:41qui précédaient,
21:42j'avais menti
21:43au Premier ministre
21:43et au président de la République.
21:44Si aujourd'hui
21:47un ministre
21:47n'est pas nommé
21:48sans qu'on ait épluché
21:50son patrimoine,
21:51c'est parce qu'il y a eu
21:52l'affaire Cahuzac.
21:53La Haute Autorité
21:54de la Transparence,
21:55évidemment,
21:56le parquet national financier,
21:57tout ça a été créé
21:59très vite d'ailleurs.
22:00Une législation
22:01en temps record
22:02dans l'année
22:03qui a suivi
22:04l'affaire Cahuzac.
22:07Là, on parle
22:07de deux grands événements
22:08de la vie parlementaire.
22:10Nathalie, on est d'accord.
22:11On parle de deux événements
22:12de la vie parlementaire.
22:12Avec une théâtralisation
22:14formidable
22:15dont on n'en rêve pas.
22:17Mais ce que je veux dire,
22:17c'est que parfois,
22:18c'est très technique,
22:18parfois, c'est très politique,
22:20parfois, c'est très politicien
22:21et parfois,
22:21ça rentre dans la vie des gens
22:23et les déclarations
22:24de Jérôme Cahuzac,
22:25que ce soit à présent
22:25en commission
22:26ou à l'Assemblée
22:27et Dieu sait,
22:27si on les a revus 15 fois,
22:29c'était un moment
22:30absolument incroyable.
22:31Et lui,
22:33il raconte
22:33qu'on lui en parle
22:35tout le temps,
22:35c'est-à-dire que
22:36ça supplique
22:37quand il a refait
22:37quelque chose après,
22:38c'est de me passer
22:40ce passage-là
22:41avec...
22:42C'est dramatique,
22:44il y a tout.
22:45Il y a tout
22:45en quatre secondes.
22:48Théâtralisation,
22:49cri et affrontement,
22:50on vient de le voir
22:51sur le mariage pour tous,
22:52mais en même temps,
22:54qualité d'écoute
22:55qui n'est plus
22:56dans l'hémicycle
22:57d'aujourd'hui.
22:58Et des bons moments.
22:59C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
23:00il y a...
23:01Du bruit.
23:01Moi, j'y étais pas allé
23:03depuis des années,
23:04il y a une sorte
23:05de brouhaha permanent
23:06qui fait qu'on ne s'entend pas
23:08dans l'hémicycle.
23:09Enfin, c'est difficile,
23:10les ministres le disent
23:12et ceux qui posent
23:13des questions.
23:14Ce qui n'était pas
23:15le cas avant,
23:15où il y avait
23:16des cris,
23:19mais on n'était pas
23:20aussi dans ces...
23:21On critiquait déjà
23:23depuis longtemps
23:24les questions d'actualité
23:25en disant...
23:25Le niveau sonore a bougé.
23:25Le niveau sonore
23:27a peut-être monté.
23:30Il y a un peu les deux.
23:31Il y a une dimension théâtre
23:33et puis il y a du fond
23:34et il y a quand même
23:35un appétit des Français
23:36pour ces moments
23:37parce que les questions
23:38d'actualité
23:39qui, au départ,
23:40étaient diffusées
23:41sur France 3
23:41et qui sont maintenant
23:42exclusivement
23:43par les chaînes parlementaires,
23:45c'est un des grands moments
23:46d'audience.
23:47C'est-à-dire que les gens
23:47sont là pour regarder.
23:49C'est quand même
23:49un grand moment de démocratie.
23:51On les accompagne aussi,
23:52comme je vous le disais
23:53tout à l'heure.
23:54Et donc,
23:54et aussi
23:56ces commissions,
23:58on voit qu'aujourd'hui,
23:59par exemple,
23:59si vous regardez
24:00l'audition de François Bayrou
24:02devant la commission
24:03d'enquête Bétharam,
24:04ça a été un succès
24:06pour la chaîne parlementaire
24:07qui a été, pour le coup,
24:08la seule chaîne
24:08à en diffuser l'intégralité.
24:10Et donc,
24:10il y a un appétit
24:11des Français
24:12pour la politique,
24:14parfois pour le...
24:16J'allais dire
24:16pour le meilleur
24:17et pour le pire,
24:18mais en tout cas,
24:19l'idée qu'il se joue
24:20quelque chose
24:21et ce qui est important,
24:22c'est que la chaîne parlementaire,
24:23ça marche dans les deux sens.
24:23À la fois,
24:25elle a donné de l'écho
24:27à cette histoire politique
24:28et quelque part,
24:29elle la forge aussi
24:30par le souvenir
24:30qu'en auront les Français.
24:32Juste un point
24:33pour rendre un petit hommage
24:34à Gérard Leclerc.
24:35Gérard Leclerc, évidemment,
24:36qui a été un président de LCP.
24:37Qui a été un président de LCP
24:39et qui nous a quitté trop tôt.
24:41Avec une faiblesse quand même,
24:42c'est que maintenant,
24:43l'arroratoire est en chute libre.
24:44Alors, je vais faire toujours
24:45le C'était mieux avant.
24:46Quand vous étiez avec,
24:47entre Christine Toubira
24:48et M. Gosselin,
24:49par exemple,
24:50qui s'échangeaient
24:50des vers,
24:52des poèmes
24:52ou qui se faisaient des blagues
24:54et qui avaient des fourris
24:54à deux heures du matin,
24:56il y avait à la fois
24:56quelque chose
24:57d'intellectuellement séduisant
24:58et de jubilatoire
25:00dans l'expression.
25:01Je ne suis pas certaine
25:02qu'on puisse se battre
25:03aujourd'hui avec notre chambre
25:04à coup de poème.
25:05Bien sûr.
25:06Emmanuel Kessler,
25:07en deux mots,
25:10l'évolution de LCP à venir
25:12et quelques idées
25:14pour capter un public plus large,
25:16pour essayer encore
25:16d'élargir l'audience.
25:18Eh bien, on va d'abord
25:19faire entrer davantage
25:20le citoyen
25:21à l'intérieur de la chaîne.
25:22Moi, je crois que c'est
25:23très important aujourd'hui
25:24parce que ça fait partie
25:24de notre mission,
25:25renouer le lien
25:25entre le politique et le citoyen.
25:27C'est pour ça qu'on vient
25:28de créer,
25:29après les questions
25:29d'actualité du mardi,
25:30un rendez-vous
25:31qu'on est en train de rôder
25:32et qui va se développer,
25:33notamment pour la rentrée
25:33qui s'appelle
25:34la séance citoyenne
25:35où 4, 5 citoyens
25:37qui sont venus assister
25:37aux questions d'actualité
25:39dans l'hémicycle
25:40à la tribune du public
25:40viennent ensuite en plateau
25:42interpeller les députés
25:43et j'espère demain
25:44les ministres.
25:45Donc ça,
25:45c'est un élément
25:46très important.
25:47Et puis,
25:48l'autre point important,
25:51c'est qu'on reste
25:52une chaîne qui,
25:54dans cette période
25:55de clivage exacerbé,
25:58de mélange
25:59entre le vrai
26:00et le faux
26:01et c'est de donner
26:02une information fiable,
26:03de donner aux gens
26:03les éléments du débat
26:05pour se faire
26:05leur propre opinion
26:06avec pluralisme
26:07et impartialité.
26:09Et ça,
26:09on y tient
26:09et on va l'accentuer
26:10et je pense que
26:11ça peut prendre sa place
26:12encore davantage
26:14dans la période
26:14qui va nous mener
26:15jusqu'en 2027.
26:16Merci Emmanuel Kessler,
26:18merci Nathalie Saint-Cricq.
26:19De notre côté,
26:20la bonne nouvelle,
26:20c'est que Rambobina continue
26:22sur le canal 8
26:23et que nous avons encore
26:25plein de trésors
26:26d'archives inédites
26:27à vous offrir,
26:28à offrir aux téléspectateurs
26:30de LCP.
26:31On aura encore de belles saisons
26:32ensemble sur le canal 8.
26:33Merci Emmanuel.
26:34Je vous dis donc
26:34à bientôt sur LCP
26:36pour de nouvelles aventures
26:37dans les archives de l'INA.
26:38Générique

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