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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver, 180 minutes info avec vous, 3 heures de décryptage, d'actu avec Audrey Berthaud dans un instant, elle sera là pour officier pour le journal et puis bien sûr je vous présenterai tous les invités qui m'accompagnent pour cette première heure de plateau, en fait c'est 2 heures aujourd'hui, vous aurez rendez-vous avec Elodie Huchard pour l'heure inter à partir de 16h, voilà qui est dit, l'éphéméride et on se retrouve.
00:00:22Retrouvez votre programme avec Kenol, fabriquant français de lubrifiant et fluido de performance qui vous font économiser du carburant.
00:00:31Votre programme avec la clinique du tapis.
00:00:33La clinique du tapis vous propose un service de nettoyage et de restauration premium pour vos tapis anciens et tapisseries de luxe.
00:00:44Chers amis, bonjour, notre sein du jour s'appelle Boniface, Boniface de Mayence pour être plus précis.
00:00:52C'est une des grandes figures de l'évangélisation de la Frise, cette région située aux confins des Pays-Bas et de l'Allemagne du Nord.
00:01:00Boniface n'est vers l'an 680 en Angleterre.
00:01:04Il est issu d'une famille plutôt aisée et il est éduqué par des moines qui sont frappés par son intelligence et son érudition.
00:01:11Pourtant, cet intellectuel ne veut pas rester à étudier des livres et des traités dans une cellule austère.
00:01:18Il veut répandre l'évangile à une époque où le paganisme est encore très présent en Europe.
00:01:24À Rome, il rencontre le pape Grégoire II qui va le confirmer dans ses projets.
00:01:30Sa mission ? Annoncer Jésus-Christ dans les régions germaniques.
00:01:35Boniface va s'y consacrer tout entier.
00:01:37Il suscite de nombreuses conversions, organise les églises locales et encourage l'éducation.
00:01:43Bien évidemment, cela lui vaut de nombreux ennemis.
00:01:48En l'an 754, il est assassiné avec 52 compagnons par des païens irréductibles.
00:01:55Et voici pour finir cet extrait du serment prêté par Saint Boniface au pape.
00:02:00Avec l'aide divine, je resterai dans l'unité de la foi dont dépend tout le salut des chrétiens.
00:02:08C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:10À demain, chers amis.
00:02:11Ciao.
00:02:13C'était votre programme avec la Clinique du Tapis.
00:02:15La Clinique du Tapis vous propose un service de nettoyage et de restauration premium pour vos tapis anciens et tapisseries de luxe.
00:02:21C'était votre programme avec Kenol, fabriquant français de lubrifiant et fluido de performance qui vous font économiser du carburant.
00:02:29Et nous revoici, on accueille avec plaisir Audrey Bertheau pour le journal.
00:02:33Bonjour ma chère Audrey.
00:02:33Bonjour Lélie.
00:02:34On va parler de l'animateur de TF1, Christophe Beaugrand, qui a été victime avec son mari et son enfant d'une violente tentative de homejacking.
00:02:41Oui, les faits ont eu lieu à leur domicile cette nuit à Sèvres dans les Hauts-de-Seine.
00:02:47Le couple et leur enfant étaient en train de dormir au moment des faits.
00:02:50Sabrina Berlin-Bouillet du service Polyjustice de CNews avec nous en plateau.
00:02:55Sabrina, qu'est-ce qu'il s'est passé cette nuit ?
00:02:58Les faits se sont produits cette nuit à Sèvres dans les Hauts-de-Seine.
00:03:02Christophe Beaugrand et son mari dormaient au premier étage et ils ont été réveillés par un bruit.
00:03:06C'est là qu'ils ont surpris des individus qui avaient pénétré dans leur logement.
00:03:10Des individus armés de clubs, de golf.
00:03:13Aussitôt Christophe Beaugrand court dans la chambre de leur fils de 6 ans pour le protéger.
00:03:18Le mari de Christophe Beaugrand, lui, retourne dans la chambre.
00:03:21Il se réfugie sur le balcon et appelle les secours.
00:03:23Mais les deux individus le trouvent.
00:03:25Ils s'en prennent à lui.
00:03:27Selon nos informations, ils l'ont frappé avec leur club de golf au niveau de la tête.
00:03:31Il tombe alors du balcon à une chute de 3 mètres environ.
00:03:34Il a ensuite trouvé refuge chez des voisins.
00:03:36Une enquête a été ouverte par le parquet de Nanterre pour vol aggravé et violence aggravé.
00:03:41Les investigations, elles, continuent.
00:03:43Aucune interpellation à ce stade.
00:03:46Merci beaucoup pour toutes ces précisions.
00:03:47On en parlera d'ailleurs dans le courant du débat tout à l'heure.
00:03:49Parce que c'est un phénomène récurrent maintenant et qui touche des personnalités du monde et des médias.
00:03:56Plus de deux ans après la promulgation de la réforme des retraites,
00:03:59l'Assemblée nationale a appelé à son abrogation lors d'un premier vote sur le sujet.
00:04:03Adoptée par 198 voix contre 35, la résolution n'aura aucune valeur normative
00:04:08puisque les députés ont adopté une résolution déposée par le groupe de la gauche démocrate et républicaine.
00:04:14A la tribune, le président du groupe a dénoncé le passage de l'âge légal de départ à 64 ans.
00:04:20Écoutez-le à la sortie de l'hémicycle.
00:04:23Ce serait incroyable et antidémocratique que le gouvernement et le président de la République
00:04:30ne tiennent pas compte de l'opinion des Français.
00:04:33Ça, on s'en était rendu compte.
00:04:34Mais du premier vote de l'Assemblée nationale.
00:04:37Donc nous lui avons suggéré deux hypothèses.
00:04:40La première, c'est de tenir compte du vote en abrogeant les décrets d'application,
00:04:44notamment sur les deux mesures phares que sont la mesure d'âge à 64 ans
00:04:48et l'allongement des durées de cotisation.
00:04:51Ou alors, deuxième solution, que le président de la République,
00:04:55qui visiblement serait tenté par un référendum,
00:04:58les Français le disent et notre vote d'aujourd'hui le dit également,
00:05:02à ce moment-là, allons au vote des Français,
00:05:05sollicitons les Français par voie de référendum
00:05:08et revenons enfin avec un débat apaisé et serein
00:05:11ou sur la question des retraites,
00:05:14parce que nous avons beaucoup de propositions alternatives à faire
00:05:17pour pérenniser notre système de retraite par répartition.
00:05:21Et au même moment, plusieurs centaines de personnes sont mobilisées à Marseille.
00:05:25Une nouvelle manifestation interprofessionnelle lancée à l'initiative de la CGT,
00:05:30réunie depuis 10h30 sur le Vieux-Port.
00:05:32Les manifestants demandent toujours l'abrogation de la réforme des retraites à 64 ans.
00:05:36Et même si la proposition de résolution à l'Assemblée nationale
00:05:39n'entraînera pas la suppression de la réforme,
00:05:42elle pourrait tout de même avoir une valeur symbolique très importante.
00:05:45Merci beaucoup Audrey, on se retrouve à 14h30.
00:05:47Prochain rendez-vous de l'actualité, on passe tout de suite à la chronique éco.
00:05:50Votre programme avec Zéro Optical.
00:05:55Zéro Optical, le réseau des opticiens en pharmacie.
00:05:59Votre programme avec Magnolia.fr.
00:06:01Changez votre assurance de prêt et économisez sur Magnolia.fr.
00:06:05Comparateur en assurance de prêt immobilier.
00:06:07Bonjour Eric de Rydmatten.
00:06:10Bonjour.
00:06:10La question du jour, faut-il créer un label Made in Europe pour sauver notre industrie ?
00:06:16La proposition a été faite par Eric Lombard, le ministre de l'économie,
00:06:19et d'ailleurs un certain nombre d'industriels au passage.
00:06:22Est-ce que ça pourrait mieux nous protéger ?
00:06:24Écoutez, ça serait une excellente idée pour nous protéger,
00:06:26alors surtout l'industrie automobile,
00:06:27parce que là il s'agit vraiment de protéger les industries automobiles
00:06:30et tous les sous-traitants, les équipementiers
00:06:32qui vendent des pièces détachées dans toute l'Europe
00:06:33et qui souvent d'ailleurs sont français.
00:06:35Et ce qu'a dit hier le porte-parole de la filière automobile,
00:06:37donc Luc Châtel, qui est le président de la PFA, la plateforme automobile,
00:06:40qui a d'ailleurs ancien ministre,
00:06:41vraiment inquiète quand il parle de l'automobile,
00:06:43parce que pour lui, l'automobile n'est pas éternelle
00:06:47et la situation actuelle est vraiment très préoccupante.
00:06:50Pourquoi ? Parce que les ventes de voitures continuent de chuter,
00:06:52si vous regardez les chiffres en mai, c'est moins 12%.
00:06:55Et puis surtout la transition écologique fait que les voitures valent de plus en plus cher
00:06:59et ce sont donc les Français qui sont pénalisés.
00:07:01Vous allez compte que le prix des voitures neuves a augmenté de 24% en 4 ans ?
00:07:05C'est incroyable !
00:07:06Et selon l'Observateur CTLM, vous n'avez plus que 2% des ménages,
00:07:112 seulement des ménages, qui achètent actuellement des voitures neuves.
00:07:14Alors dans ces conditions, la filière réclame ce fameux label Made in Europe,
00:07:18adoubé d'ailleurs par le ministère de l'Économie.
00:07:20Oui, exactement.
00:07:21Alors c'est protéger nos usines, valoriser les productions européennes.
00:07:23Je pense à Renault qui a énormément délocalisé.
00:07:26Il y a des usines en Roumanie, en Espagne, au Portugal, en Slovénie.
00:07:29A l'inverse, vous avez un japonais qui s'appelle Toyota qui lui produit en France.
00:07:33Donc aujourd'hui, c'est vrai qu'il vaut mieux raisonner Europe plutôt que France.
00:07:36Et puis ensuite, il faut faire pression sur Bruxelles.
00:07:38Quand vous voyez aujourd'hui les normes qui sont imposées aux constructeurs sur les rejets CO2,
00:07:43c'est phénoménal.
00:07:43Il y a des milliards d'amendes à la clé.
00:07:45Heureusement, Bruxelles vient d'annoncer qu'il n'y aurait pas d'amende en 2025.
00:07:49Ouf, c'est un petit répit.
00:07:50Mais quand sera-t-il l'année prochaine ?
00:07:52Et en 2035, quand la voiture à essence et diesel sera complètement interdite à la vente ?
00:07:56Vous avez 12 millions d'emplois qui, aujourd'hui, sont en sursis.
00:07:59Et on voit bien que, de toute façon, le Médine France a déjà perdu la partie
00:08:03et que la mère de toutes les batailles, c'est maintenant le Médine Europe, si l'on peut dire.
00:08:07Merci beaucoup.
00:08:08A la semaine prochaine.
00:08:09A demain, vendredi.
00:08:10Enfin, ce ne sera pas moi.
00:08:11C'était votre programme avec Magnolia.fr.
00:08:15Changez votre assurance de prêt et économisez sur Magnolia.fr,
00:08:19comparateur en assurance de prêt immobilier.
00:08:22C'était votre programme avec Zéro Optical.
00:08:25Zéro Optical, le réseau des opticiens en pharmacie.
00:08:30Yohann, il est outré que je puisse prendre un jour.
00:08:33Ce n'est pas grave, vous ne serez pas laissé tout seul.
00:08:37Vous pouvez même prendre ma place si vous voulez.
00:08:39C'est bon, c'est Elodie Huchard.
00:08:41La place d'Elise.
00:08:42Bonjour, donc, Yohann.
00:08:43Bonjour, Nelly.
00:08:44Bonjour, bienvenue, Xavier Iacovelli.
00:08:45Vous êtes vice-président du Sénat.
00:08:46Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:08:48Bonjour, Jean-Christophe Gallien.
00:08:50Bon, mais Eric qui joue les prolongations, mais tant mieux.
00:08:53Restez parmi nous, je vous en prie.
00:08:54Et bonjour à vous, Raphaël Steinville.
00:08:56On va évidemment revenir aux violences qui se sont produites le soir de la victoire du PSG,
00:09:02avec une série de comparutions immédiates qui ont abouti, à vrai dire, à des condamnations dérisoires.
00:09:08Et puis, il y a l'histoire de ce casseur qui vient d'être interpellé, ce jeune homme que vous aviez peut-être vous-même aperçu sur des vidéos qui s'étaient vantées sur les réseaux sociaux,
00:09:18d'avoir détruit un abribus avec une barre de fer.
00:09:21On revoit tout cela en image avec Hélène Charpy.
00:09:22Sur cette vidéo devenue virale, on voit ce jeune casseur s'acharner sur un abribus des Champs-Elysées,
00:09:34le soir de la victoire du PSG en Ligue des Champions.
00:09:37Reconnu notamment grâce à ses cheveux longs, il avait expliqué son geste sur TikTok.
00:09:42Vous avez vu la vidéo, elle a tombé de partout. Je suis parti regarder le match chez mes potos.
00:09:47De bas, je devais même pas aller sur les champs.
00:09:49J'ai arrivé chez mon pote, il y en a, il a dit quoi ? Il a dit, venez, on va sur les champs.
00:09:52Il y a tout le monde qui s'est branché, c'était une erreur.
00:09:55De bas, j'étais venu en mode chill, mais j'ai vu, ça a déconné, ça m'a fini la conf.
00:09:59J'ai arrivé là-bas, je vois quoi ? Mortier, fumier, j'ai enduré, commence à tout casser, tout ça.
00:10:04D'abord, je suis venu à Châtelet, on a suivi toute la foule, on est parti au champ.
00:10:09Selon nos confrères de Valeurs actuelles, ce jeune de 15 ans a été identifié et interpellé.
00:10:15Originaire du Val-de-Marne, il était déjà connu des services de police pour menaces de mort réitérées.
00:10:21Selon l'enquête en cours, il serait aussi impliqué dans l'attaque d'une vitrine de luxe sur les Champs-Elysées.
00:10:27Une attaque dont le prix judice est estimé à près de 150 000 euros.
00:10:34Xavier Iacovili, je vais commencer avec vous.
00:10:36Comment expliquer aujourd'hui cette dichotomie entre finalement la faiblesse, la petitesse des peines qui ont été prononcées ?
00:10:43On pense aussi, je suis sûre que Johan en dira un mot, à ces personnes en situation irrégulière
00:10:48qui pour l'instant n'écopent même pas une obligation de quitter le territoire à la sortie du tribunal.
00:10:53Bon, ça va peut-être changer avec les préfets.
00:10:56Alors que les Français, on l'a vu hier dans leur ensemble à travers ce sondage,
00:10:59réclament effectivement l'établissement de ces peines minimales.
00:11:02Qu'est-ce qu'on peut faire pour changer les choses sans avoir à chaque fois recours à la loi et en passer par la loi ?
00:11:07Non mais déjà, on n'est pas forcément obligé de passer par la loi.
00:11:10Le ministre de la Justice, le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a déjà lancé des circulaires avant même les événements de ce week-end,
00:11:18notamment pour accélérer un certain nombre de procédures, pour faire en sorte qu'on revoie aussi,
00:11:23et d'ailleurs on a eu le débat hier en question d'actualité au gouvernement au Sénat avec la présidente de la Commission des lois
00:11:28et Gérald Darmanin qui lui répondait, sur l'ensemble des peines.
00:11:32Par exemple, en Allemagne, on a trois peines différentes, en France, on a 235 peines.
00:11:36Et peut-être qu'il y a quelque chose à réduire et faire en sorte qu'on puisse avoir une réponse plus forte, plus rapide pour les peines
00:11:44et faire en sorte qu'il y ait des peines minimales dès le premier acte et pas attendre,
00:11:48parce qu'aujourd'hui les peines minimales sont octroyées surtout sur les multirécidivistes.
00:11:52Et donc quand ils sont multirécidivistes, c'est déjà trop tard.
00:11:55Et donc il faut avoir des peines dès le premier acte, qui soit bien sûr proportionnée.
00:11:59La peine doit être individualisée et proportionnée, c'est l'état de droit.
00:12:03Mais il faut qu'il y ait des peines à chaque fois.
00:12:05Et comme le disait Gabriel Attal, quand on casse, on répare.
00:12:07Et je pense que ça c'est l'exemple même de ce jeune de 15 ans.
00:12:10Soit. Et la circulaire en question, est-ce qu'elle est coercitive ?
00:12:12Est-ce que les magistrats sont tenus de répondre aux injonctions ?
00:12:16Non mais la justice est indépendante.
00:12:18C'est tout le problème ou tout...
00:12:20C'est là le fring quand même.
00:12:21C'est notre édrate de droit aujourd'hui.
00:12:22La justice est indépendante.
00:12:23Et donc le ministre de la Justice, le garde des Sceaux,
00:12:25met un certain nombre de directives au niveau des parquets.
00:12:29Mais après le juge, lui, est indépendant sur l'établissement.
00:12:32Mais si le législateur fixe des peines minimums,
00:12:35effectivement le juge devra octroyer des peines
00:12:39entre le minimum et le maximum, ce que le législateur aura décidé.
00:12:43Alors la justice est indépendante.
00:12:44On l'a vu à Rémi Haïtz, qui est procureur général près de la Cour de cassation,
00:12:48qui dit non mais finalement, il nous dit presque que c'était dérisoire.
00:12:51On l'entendra peut-être tout à l'heure, ce qui s'est passé samedi soir.
00:12:53Non mais Gérald Darmanin s'est ému mardi de la faiblesse des peines prononcées
00:12:58contre les casseurs le week-end dernier.
00:13:02C'était mardi.
00:13:04Résultat, le mercredi, les peines prononcées par les magistrats
00:13:06étaient encore plus faibles que celles de la veille.
00:13:10Et ça signifie que les magistrats, hier, ont, comment dirais-je,
00:13:16fait une sorte de bras d'honneur au ministre de la Justice.
00:13:19Ils réclavaient plus de fermeté, ils ont été encore plus laxistes hier.
00:13:23Donc la réalité est que les magistrats, une partie des magistrats en tout cas,
00:13:27est complètement déconnectée de la réalité, ou en tout cas très fortement idéologisée.
00:13:31Ce qui fait que comme les magistrats refusent de voir la réalité,
00:13:34refusent en quelque sorte une partie des magistrats,
00:13:36refusent de protéger la société, tout simplement, il va falloir les contraindre.
00:13:41C'est une réalité.
00:13:42Il va falloir contraindre les magistrats en instaurant, comme le propose Gérald Darmanin,
00:13:46des peines minimales, mais ça, ça nécessite une réforme de la Constitution
00:13:49pour qu'elle soit effectivement appliquée et que les magistrats ne puissent pas y déroger.
00:13:53Donc ça ne pourra pas se faire dans l'immédiat.
00:13:542027, rendez-vous dans deux ans.
00:13:56Rémi Haït, c'est pas n'importe qui, je vous le disais,
00:13:58il est quand même procureur auprès de la Cour de cassation.
00:14:01Écoutez.
00:14:02Il y a eu en effet des actes tout à fait inadmissibles
00:14:05à la suite du match et il fallait, bien sûr, les réprimer.
00:14:10Il y a eu des sanctions, des sanctions individualisées.
00:14:14La difficulté dans ce type d'affaires,
00:14:16et moi je l'ai bien connue lorsque j'étais procureur de Paris il y a quelques années,
00:14:20c'est qu'il existe...
00:14:21Vous étiez notamment procureur de Paris au moment des Gilets jaunes.
00:14:23Au moment de la crise des Gilets jaunes.
00:14:25C'est qu'il y a un décalage très fort entre les images de ces violences vues à la télévision
00:14:32et parfois la réalité des faits que l'on reproche.
00:14:36Ce qu'on juge, c'est une personne.
00:14:38Les peines qui ont été prononcées ne sont pas des peines légères.
00:14:42Certaines sont des peines avec sursis, certaines sont des peines fermes.
00:14:46Toute la gamme a été utilisée.
00:14:48On n'est quand même pas loin du circuler.
00:14:51Il n'y avait pas grand-chose à voir ce soir-là.
00:14:53Quand il nous dit que les images paraissent disproportionnées au regard de la casse
00:14:57alors que les assureurs eux-mêmes ne savent même pas comment établir le bilan et comment l'évaluer.
00:15:01Là, vous parlez à une personnalité, certes, mais à un membre de la famille des magistrats.
00:15:06On est dans un contexte qui ne peut pas attendre de sa part une autre prise de parole.
00:15:11C'est un contexte où le miroir qu'on envoie aux magistrats est très différent lorsqu'on est Gérald Darmanin.
00:15:18Évidemment, nous, quand on commande ces affaires, ou que les Français ressentent ce qui s'est passé,
00:15:23voire ceux qui étaient sur place.
00:15:24Maintenant, face à cela, il y a quand même une difficulté.
00:15:27C'est vrai que ce qui est exprimé là, c'est le fait de dire, écoutez, laissez-nous travailler.
00:15:32Laissez-nous faire ce qu'on a à faire.
00:15:34Vous pouvez, en tant que politique, effectivement, prendre vos responsabilités,
00:15:37organiser le droit, et non pas sa jurisprudence, mais le droit tel qu'il existe dans un code.
00:15:43C'est notre particularité à nous.
00:15:44On a des codes napoléoniens, on écrit la loi, et la loi ensuite est interprétée.
00:15:48Mais elle est appliquée dans des frontières, dans des marges, qui sont fixées par le législateur.
00:15:52Donc, c'est un vrai enjeu.
00:15:53Le droit, rappelons-le, suit toujours l'évolution de la société.
00:15:57Il ne va pas, heureusement d'ailleurs, qu'il la suit, plutôt qu'il la précède,
00:15:59parce qu'on serait dans un mauvais système autrement,
00:16:02comme certains voudraient d'ailleurs nous y conduire.
00:16:04Là, en l'occurrence, ou certaines d'ailleurs, et là, en l'occurrence, on est dans un contexte où, face à cela,
00:16:09il faut, par contre, que le travail législatif soit plus rapide, ou gouvernemental, législatif soit plus rapide,
00:16:14s'adapte davantage, parce que, pourquoi il y a ce décalage ?
00:16:17Pourquoi il y a ce qu'on ressent là tout de suite ?
00:16:19C'est parce que ça fait trop longtemps.
00:16:21Rappelons-nous que M. Darmanin, et je le redis encore une fois cette semaine,
00:16:25était celui qui nous a dit, à la dernière finale de Champions League à Paris,
00:16:28où il n'y avait pas le Paris Saint-Germain, mais ça se déroulait au Stade de France, pas à Paris,
00:16:31au Stade de France, où il y avait Liverpool et le Real Madrid,
00:16:34qu'elle a raconté une autre version que du réel, si vous voulez.
00:16:36Tout allait très bien, l'organisation était parfaite, et ainsi de suite.
00:16:39Donc, nous devons avoir quelque chose qui est beaucoup plus strict dans l'affirmation d'un réel,
00:16:43le traitement de ce réel, ou en tout cas l'adaptation du droit,
00:16:45dans des circonstances, vous l'avez très bien dit, qui respectent aussi notre contexte,
00:16:50mais qui permettent l'efficacité que tout le monde demande.
00:16:53Pas simplement, d'ailleurs, à mon avis, les policiers ou nous-mêmes,
00:16:56mais aussi, évidemment, les magistrats.
00:16:58En tout cas, une grande partie des magistrats qui voudraient pouvoir exécuter leur mission dans ces conditions-là.
00:17:02Revenons quand même aux juges, aux magistrats.
00:17:05Est-ce qu'ils sont entrés en résistance active aujourd'hui ?
00:17:08Est-ce qu'ils jouent un peu contre leur camp, malgré tout ?
00:17:11C'est une corporation, on le voit bien.
00:17:12La vérité, c'est que je vais être moins dur que ce qui a été dit sur le plateau.
00:17:18Non pas qu'il n'y a pas mille raisons d'accabler les magistrats, presque en général,
00:17:24et la prise d'opposition de Réminets,
00:17:27mais parce qu'en fait, d'une certaine manière, le politique se défausse.
00:17:30C'est-à-dire qu'aujourd'hui, qu'est-ce que ça changerait
00:17:31si on appliquait des peines minimales pour des auteurs
00:17:34qui auraient agressé des forces de l'ordre ?
00:17:38On leur met trois mois, qu'est-ce que ça change ?
00:17:40Est-ce qu'ils exigèrent en prison ? Certainement pas.
00:17:41La vérité, c'est qu'on est face à une embolie du système judiciaire
00:17:45qui fait qu'aujourd'hui, on ne peut quasiment rien faire.
00:17:49Et c'est pour ça qu'il a, d'une certaine manière, raison,
00:17:52même s'il paraît en décalage avec la société,
00:17:55lorsqu'il dit qu'aujourd'hui, les magistrats ont des injonctions contradictoires.
00:18:00C'est que d'un côté, on leur demande d'être plus sévères,
00:18:02et de l'autre, en fait, ils n'ont pas les moyens
00:18:04de pouvoir placer les auteurs de ces infractions en prison.
00:18:07J'entends, mais on est bien d'accord que prison ferme,
00:18:09ça peut être brasser l'électronique.
00:18:11Ce n'est pas tout à fait la même privation de liberté.
00:18:13Oui, vous avez raison.
00:18:14Alors, juste, effectivement, la proposition de Gérald Darmanin,
00:18:17c'est faire en sorte d'avoir, pour toute attaque
00:18:19contre des forces de l'ordre, trois mois de prison minimum,
00:18:22et dans le même temps, il dit,
00:18:24pas d'aménagement de peine.
00:18:25C'est-à-dire qu'il revient aussi sur tous ses prédécesseurs,
00:18:28pas d'aménagement de peine.
00:18:29Mais d'accord, comment vous faites aujourd'hui,
00:18:31quand vous avez 4,3 millions de places de prison ?
00:18:33Vous avez raison, vous avez raison,
00:18:35et c'est pour ça que je finis mon propos.
00:18:36On est à 133% de taux d'occupation.
00:18:36Je finis mon propos, et donc c'est pour ça, aujourd'hui,
00:18:38que d'ailleurs, c'était sous Castex qu'on avait commencé
00:18:40ce grand plan d'investissement pour construire des prisons,
00:18:43de 4,5 milliards d'investissement pour construire des prisons,
00:18:47sauf qu'aujourd'hui, on a un vrai problème aussi,
00:18:49c'est qu'on peine à trouver des lieux,
00:18:51parce que tous les élus locaux, par exemple,
00:18:55personne, il va avoir des prisons sur son territoire.
00:18:57Et donc, c'est pour ça que Gérald Darmana a déjà deux,
00:19:01là, d'ici la fin du mois de juin,
00:19:02il y a deux prisons qui vont être en construction.
00:19:05On arrive petit à petit, mais ça ne répond pas
00:19:07à la demande qui est énorme,
00:19:08mais effectivement, c'est aussi un chantier sur le long terme
00:19:11qu'il faut mener.
00:19:12Oui, enfin, ces deux prisons, c'est du ciblage particulier.
00:19:14Oui, mais vous avez raison, mais je veux dire,
00:19:16c'est aussi pour libérer d'autres places
00:19:18dans d'autres prisons de droit commun.
00:19:20Non, mais on a eu une loi d'exception pour Notre-Dame
00:19:22où on a fait fi d'un certain nombre de contraintes
00:19:25normatives pour aller plus vite, pour accélérer.
00:19:27Pourquoi, s'il y a vraiment une volonté politique
00:19:29qui existe, qui s'exprime et qui veut
00:19:31pouvoir régler ce problème,
00:19:33pourquoi on n'a pas décidé
00:19:34de manière coercitive
00:19:36pour justement accélérer ce mouvement ?
00:19:40Mais on se réveille...
00:19:41On se réveille très tardivement.
00:19:44On se réveille très tardivement.
00:19:45C'est-à-dire que toutes les...
00:19:46Je ne veux pas du tout accabler Gérald Darmanin,
00:19:49aujourd'hui, qui est garde des Sceaux depuis quelques mois,
00:19:51en le tenant pour responsable de tout ce qui n'a pas été fait
00:19:55avant qu'il ne s'installe place Vendôme.
00:19:58Mais pour autant, il y a un tel décalage entre les mesures
00:20:01qu'il préconise aujourd'hui, qui sont aujourd'hui inapplicables.
00:20:05Moi, j'en rêve de tout ça,
00:20:07qui est trois mois ferme minimum
00:20:09pour des auteurs d'infractions contre les forces de l'ordre.
00:20:11Pour autant, c'est inapplicable aujourd'hui.
00:20:13Même si vous vouliez aller jusqu'à la logique et lever le...
00:20:17S'ils ne mettaient pas en place ces mesures-là,
00:20:18vous nous reprocherez d'être déconnectés de la réalité.
00:20:21Donc, qu'est-ce pas applicable ?
00:20:23C'est un autre sujet.
00:20:24C'est doux aux oreilles de nos concitoyens.
00:20:28Pour autant, c'est inapplicable.
00:20:29On ne fait pas de la politique pour que ça soit doux aux oreilles des Français.
00:20:32On fait de la politique pour qu'elle soit efficace
00:20:33et qu'elle puisse protéger le garde des Sceaux.
00:20:35J'en rêve d'une politique efficace pour l'instant, vous êtes dans l'affichage.
00:20:37En tout cas, on fait en sorte de préparer une proposition de loi
00:20:41ou un projet de loi qui puisse répondre à une urgence
00:20:43et non pas en anticipant, mais en tout cas en suivant les faits
00:20:46parce que c'est comme ça dans notre droit.
00:20:48Et donc, on s'adapte aussi à la situation de notre pays qui a changé,
00:20:52d'une augmentation de la violence
00:20:53et d'une demande aussi des Français d'avoir une réponse pénale plus ferme.
00:20:57On va dire que c'est une loi qui ne sera pas appliquée.
00:20:59Mais ce n'est pas vrai, on appliquera, on met en sorte sur la mesure.
00:21:03Johan, cette proposition de loi, si tant est qu'elle soit présentée là
00:21:05dans les mois qui viennent, elle aurait une chance de passer
00:21:07avec la composition actuelle de l'Assemblée nationale ?
00:21:10Oui, je pense qu'elle serait adoptée a priori.
00:21:13Donc, pourquoi inapplicable en soi ?
00:21:15Elle serait inapplicable parce qu'on n'a pas les places de prison.
00:21:18Oui, c'est ça.
00:21:18Si vous instaurez une peine de prison minimale de 3 mois,
00:21:24ça va concerner quand même un certain nombre de personnes.
00:21:27Vous l'avez dit, il y a un taux d'occupation de 130%.
00:21:29Si on remplit encore plus les prisons,
00:21:32on va arriver à un taux d'occupation.
00:21:33C'est juste un message symbolique qu'on envoie.
00:21:35Non, mais je ne suis pas d'accord avec vous.
00:21:36Encore une fois, il y a un programme de 19 constructions de prisons
00:21:39qui datent depuis Castex.
00:21:42Donc, les fonds sont là, l'argent est là.
00:21:44Mais il y a les modulaires de Darmanin.
00:21:47Donc, on commence petit à petit à faire sortir des prisons de terre
00:21:50pour répondre à la demande.
00:21:52Le temps de la construction, effectivement,
00:21:54on peut avoir une période où ça soit un peu plus compliqué
00:21:56d'appliquer cette loi qui, normalement,
00:22:00d'après le ministre de la Justice,
00:22:02pourrait arriver d'ici fin septembre, il le souhaite,
00:22:05et qu'on puisse rapidement répondre à un besoin des Français
00:22:08de répondre plus fermement aux actes de délinquement.
00:22:11Pour l'instant, c'est le chien qui se mord là
00:22:12que parle de même le côté trivial de la réfection.
00:22:15La principale difficulté, ce n'est même pas l'augmentation
00:22:17de la criminalité, ou en tout cas de ses comportements,
00:22:19parce que ça, on les connaît, ils sont en dynamique depuis des années.
00:22:21C'est qu'aujourd'hui, on est dans un creux politique.
00:22:24Il ne peut pas y avoir d'affirmation d'une grande politique,
00:22:26même pénale, ou je ne sais quoi, changer le nom de prison.
00:22:30Parce que, un, on a une instabilité potentielle.
00:22:34Instabilité potentielle.
00:22:34Que chacun d'entre vous, et c'est bien normal,
00:22:36est en train de penser à ce qui va se passer pour lui.
00:22:38Que les partis politiques pensent à ça.
00:22:40Que les candidats potentiels aux présidentielles,
00:22:42pour certains municipaux, entre les deux,
00:22:45pensent d'abord à ça.
00:22:46Et donc, on n'est pas dans un temps de la construction,
00:22:47on n'est pas dans un temps de la refondation,
00:22:49on est dans le temps de la préparation du prochain grand rendez-vous
00:22:51qui approche aujourd'hui.
00:22:52Et qui va être peut-être celui qui sera décisif
00:22:54pour ensuite changer d'autre chose.
00:22:56En tout cas, retrouver une base de majorité.
00:22:58Attention d'ailleurs, entre parenthèses,
00:22:59à ce projet de loi sur la proportionnelle,
00:23:01qui ne fera d'ailleurs, entre parenthèses,
00:23:03qui peut confirmer d'ailleurs cette instabilité
00:23:05aujourd'hui existante,
00:23:06parce qu'on a un résultat à l'Assemblée Nationale,
00:23:07pas au Sénat,
00:23:08qui est exactement la photographie d'une proportionnelle.
00:23:11Donc, on est dans ce moment politique.
00:23:12On va marquer une petite pause,
00:23:13on arrive à la fin de cette première partie,
00:23:14mais bien sûr, on reprend le débat.
00:23:15On parlera de la CNIL qui demande à la mairie de Nice
00:23:18de débrancher les caméras de vidéosurveillance
00:23:20aux abords des écoles.
00:23:21A tout de suite.
00:23:26Voici pour le journal avec Audrey Berthaud.
00:23:28On va parler de cet été à haut risque
00:23:30qui attend les pompiers.
00:23:31Vous l'aurez compris,
00:23:32les soldats du feu s'attendent
00:23:33à une nouvelle saison difficile,
00:23:35en particulier dans les Pyrénées-Orientales.
00:23:36Oui, le risque d'incendie est très élevé.
00:23:39Sur le terrain,
00:23:39les pompiers réclament plus de moyens.
00:23:41Ce matin, le ministre de l'Intérieur,
00:23:43Bruno Retailleau,
00:23:44s'est rendu sur place,
00:23:46accompagné d'Agnès Pannier-Runacher,
00:23:47ministre de la Transition écologique.
00:23:49Il présentait sa stratégie anti-feu de forêt,
00:23:52l'occasion de mettre en avant un nouvel outil,
00:23:54le Dragon 66.
00:23:55C'est un hélicoptère de la sécurité civile
00:23:57dédié aux secours en montagne
00:24:00et en zone isolée.
00:24:01Écoutez Bruno Retailleau.
00:24:02Ces machines sont vraiment très, très efficaces
00:24:05et ça, c'est fondamental
00:24:07parce qu'elles assurent une grande partie
00:24:09de la sécurité de nos compatriotes.
00:24:11Ces appareils ont permis,
00:24:13en 2024, l'an dernier,
00:24:15de secourir pas moins de 12 700 personnes.
00:24:19Ça signifie que toutes les demi-heures,
00:24:21exactement toutes les 33 minutes,
00:24:24il y a une victime qui est secourue
00:24:25par ces appareils.
00:24:27Et ça, c'est quelque chose de fondamental
00:24:29pour le département,
00:24:30les Pyrénées-Orientales,
00:24:32vous avez donc plus d'une personne par jour.
00:24:35C'est 375 personnes
00:24:36que ces machines ont permis de secourir.
00:24:40Laurent Lugnès s'explique, lui,
00:24:42sur la création d'une nouvelle brigade financière
00:24:44et anti-corruption.
00:24:45Il a exprimé son objectif
00:24:47d'augmenter drastiquement
00:24:49les effectifs de cette nouvelle brigade.
00:24:51Écoutez le préfet de police de Paris.
00:24:52Tout ce qui touche à la délinquance financière
00:24:55suppose un haut niveau de technicité.
00:24:58Pour nous, il était important
00:24:59d'avoir, au sein de cette brigade fusionnée,
00:25:02qui comporte 85 effectifs,
00:25:04dont je vais faire augmenter les effectifs
00:25:06pour atteindre 110 à l'horizon 2026,
00:25:09d'avoir une force de frappe
00:25:10qui soit attractive et pour nos agents
00:25:12et pour les magistrats.
00:25:13Parce qu'évidemment, cette brigade,
00:25:14elle travaille sous l'autorité des parquets,
00:25:16des 4 parquets pour la zone de compétence,
00:25:20sa zone de compétence,
00:25:21Paris, les 3 départements de Petite-Coronne
00:25:23et, bien sûr, le parquet national financier.
00:25:26Ici, c'est chez nous, à Vénitieux.
00:25:29Les habitants d'une résidence vivent un combat
00:25:31sans fin contre les dealers
00:25:33qui occupent leur quartier.
00:25:34Depuis plusieurs années,
00:25:36ces trafiquants agissent en toute impunité,
00:25:38faisant régner la peur et la violence.
00:25:41Le quotidien des familles est profondément bouleversé.
00:25:43Du côté des élus locaux,
00:25:45le constat est amer.
00:25:46Ils déplorent leur impuissance
00:25:47face à ce phénomène.
00:25:49Un reportage d'Olivier Madigné
00:25:51et de Maxime Leguay.
00:25:53Des tags indiquant le tarif de la drogue,
00:25:55des flèches montrant le chemin à suivre
00:25:57pour s'en procurer.
00:25:59Depuis plusieurs années,
00:26:00dans cette résidence à Vénitieux,
00:26:02un point de deal prospère aux yeux de tous
00:26:04et pollue la vie des habitants.
00:26:06C'est totalement invivable.
00:26:08On va tout le temps, tout le temps, tout le temps.
00:26:09Et même une voisine me disait
00:26:11« Ils dorment maintenant sur place ! »
00:26:13Ils se sont installés, vraiment.
00:26:14Et quand on leur dit de décamper,
00:26:18enfin, moi je ne leur dis plus parce que c'est bon,
00:26:20ils nous disent qu'ils sont chez eux.
00:26:23Pour endiguer le phénomène,
00:26:24un portail électrique et une clôture
00:26:26ont été installés devant la résidence,
00:26:28empêchant les clients de venir se fournir.
00:26:31Au bout de seulement une journée,
00:26:32les installations ont été incendiées
00:26:34et détruites par les trafiquants.
00:26:36Cet élu municipal de Vénitieux
00:26:38déplore l'impunité dont jouissent les dealers.
00:26:41Ils ne sont pas cachés.
00:26:42Je veux dire, il y a même des publicités qui sortent.
00:26:44Ils se font de la pub pour valoriser ce qu'ils font.
00:26:47Ce n'est pas un problème de police,
00:26:48c'est un problème de justice.
00:26:50C'est que de toute façon,
00:26:51les personnes qu'on voit et qu'on fait,
00:26:52on les connaît, on sait qui c'est.
00:26:54Démunis, les résidents interpellent
00:26:56les pouvoirs publics
00:26:57pour qu'une solution pérenne soit trouvée.
00:27:01Plus de deux ans après la promulgation
00:27:02de la réforme des retraites,
00:27:04l'Assemblée nationale appelle à son abrogation
00:27:05via un texte à portée symbolique.
00:27:07Adopté par 198 voix,
00:27:09contre 35, les députés ont adopté
00:27:12une résolution déposée par le groupe
00:27:13de la gauche démocrate et républicaine.
00:27:16Elle n'aura cependant, vous l'avez dit,
00:27:17aucune valeur normative.
00:27:19A la tribune, le président du groupe
00:27:20a dénoncé le passage de l'âge légal
00:27:22de départ à 64 ans.
00:27:24Écoutez les réactions de Sandrine Runel,
00:27:26François Ruffin et de Sandrine Rousseau.
00:27:28Nous voulons l'abrogation de cette réforme des retraites
00:27:31et nous voulons un vrai dialogue social.
00:27:33Et donc ça a une force quand même
00:27:34qui est importante aussi,
00:27:35qui est de rappeler ce message-là
00:27:36et qui est de dire aujourd'hui
00:27:38au gouvernement, ça suffit,
00:27:39vous êtes allé trop loin
00:27:40et remettons-nous autour de la table
00:27:42et faisons en sorte que cette réforme soit abrogée.
00:27:44Revenons sur la question du départ
00:27:46de 62 à 64 ans
00:27:48et faisons en sorte aussi
00:27:49de trouver les pistes de financement.
00:27:50C'est ça qui manque aujourd'hui.
00:27:51Ce serait incroyable et anti-démocratique
00:27:55que le gouvernement et le président de la République
00:27:57ne tiennent pas compte de l'opinion des Français,
00:28:01ça on s'en était rendu compte,
00:28:02mais du premier vote de l'Assemblée nationale.
00:28:05Sollicitons les Français par voie de référendum
00:28:08et revenons enfin avec un débat apaisé et serein
00:28:11ou sur la question des retraites
00:28:13parce que nous avons beaucoup de propositions alternatives
00:28:16à faire pour pérenniser notre système
00:28:19de retraite par répartition.
00:28:21À un moment, c'est juste la justice qu'on demandait
00:28:23et oui, quand une Assemblée nationale
00:28:25n'est pas d'accord pour une mesure d'âge,
00:28:27il faut envisager d'autres mesures
00:28:29et c'est cela qui n'a jamais été fait en fait.
00:28:31C'est la possibilité de réfléchir à d'autres mesures
00:28:33et ça, ce débat-là nous a été interdit,
00:28:36ce débat-là nous a été empêché
00:28:37et donc c'est ce débat-là qui est un petit peu
00:28:39réparé aujourd'hui par ce vote
00:28:41même s'il est symbolique.
00:28:42Vous avez encore quelques heures
00:28:43pour remplir votre déclaration d'impôt.
00:28:46Les contribuables des départements 55 à 976
00:28:50ont jusqu'à ce soir 23h59 précisément
00:28:52pour faire cette déclaration en ligne.
00:28:55Je rappelle que la déclaration en ligne est obligatoire
00:28:57sauf si vous n'avez pas Internet
00:28:59ou si vous ne pouvez pas utiliser le service
00:29:00et attention, en cas de retard,
00:29:02une majoration d'au moins 10% sera appliquée.
00:29:05Alors si ce n'est pas encore fait, dépêchez-vous.
00:29:07Voilà prévenu.
00:29:08Enfin, il y a quelques jours,
00:29:09François Bayrou avait demandé un effort
00:29:11à tous les Français
00:29:11pour tenter de redresser les finances publiques.
00:29:14Le gouvernement, vous le savez, doit trouver 40 milliards d'euros d'économie
00:29:18pour atteindre ses objectifs de réduction du déficit public.
00:29:20Mais le ministre de l'Économie, Éric Lombard,
00:29:23tient tout de même à rassurer ce matin.
00:29:25Il affirme qu'il faut une stabilisation fiscale
00:29:28afin de stabiliser la dépense publique.
00:29:30Écoutez-le.
00:29:31Nous voulons la stabilité fiscale.
00:29:33Nous voulons la stabilité des prélèvements obligatoires.
00:29:35Je rappelle d'ailleurs qu'ils sont redescendus en France
00:29:37au niveau où ils étaient en 2012.
00:29:39D'accord.
00:29:39Donc en fait, ce que nous avons en France,
00:29:41ce n'est pas un problème de prélèvements obligatoires,
00:29:43de niveaux d'impôts.
00:29:44Il ne s'agit pas de les augmenter.
00:29:45C'est un problème de dépenses publiques.
00:29:47Vous l'avez dit vous-même, 1700 milliards.
00:29:49Et ce qu'il faut effectivement,
00:29:50c'est stabiliser la dépense publique.
00:29:52Il n'y aura pas de hausse d'impôts d'ensemble.
00:29:55On marque une petite pause
00:29:56et on se retrouve juste après
00:29:57pour la suite du débat avec nos invités.
00:29:59De retour avec nos invités.
00:30:05On va pouvoir reprendre le débat.
00:30:06N'oubliez pas, à partir de demain,
00:30:08sur quelle chaîne on nous retrouve, mon cher Johan ?
00:30:11On nous retrouve sur le canal 14.
00:30:12Ben voilà.
00:30:13Il y a eu une hésitation là.
00:30:15C'était pour voir si vous souhaitiez.
00:30:16Non, le canal 14.
00:30:17Canal 14, dès demain, vendredi 6 juin.
00:30:21Ce n'est pas faute de vous l'avoir dit.
00:30:23On vous donne rendez-vous.
00:30:24Ne vous trompez pas.
00:30:25De toute façon, vous vous rendrez vite compte
00:30:26de votre erreur.
00:30:27On va parler de la CNIL
00:30:29qui a demandé à la mairie de Nice
00:30:31de débrancher ses caméras aux abords des écoles.
00:30:34Elle a rappelé d'ailleurs la nécessité
00:30:36de réduire l'analyse des personnes
00:30:37sur la voie publique au strict minimum.
00:30:40Alors, quelle est cette autorité administrative
00:30:41qui a été créée, je vous le rappelle,
00:30:42en 1978 ?
00:30:44Quel est son pouvoir au juste ?
00:30:45Et qui la compose ?
00:30:46Je crois que c'est important de le comprendre.
00:30:47Michael Dos Santos.
00:30:50La CNIL est composée d'un collège de 18 personnes.
00:30:53Parmi elles, figurent six représentants
00:30:55des hautes juridictions
00:30:56comme le Conseil d'Etat,
00:30:57la Cour de Cassation
00:30:58ou la Cour des Comptes.
00:31:00Cinq personnalités qualifiées
00:31:02désignées par le président
00:31:03de l'Assemblée nationale,
00:31:04celui du Sénat
00:31:05ou lors d'un Conseil des ministres.
00:31:07Ou encore, deux membres
00:31:08du Conseil économique, social
00:31:10et environnemental,
00:31:11dont Aminata Nyakate,
00:31:12porte-parole d'Europe Écologie-Les Verts.
00:31:15Dans ce collège,
00:31:16quatre parlementaires
00:31:17de la gauche et du centre,
00:31:18officient également
00:31:19deux députés,
00:31:20Julie Ozen du Nouveau Front Populaire,
00:31:22Philippe Latombe du Modem,
00:31:24ainsi que deux sénateurs,
00:31:25Jérôme Durin du Parti Socialiste
00:31:27et Catherine Morin de Sailly
00:31:28de l'Union Centriste.
00:31:30La mission principale de la CNIL
00:31:32est de réguler les données personnelles
00:31:34à la demande du gouvernement,
00:31:35du Parlement
00:31:36ou d'une personne physique.
00:31:37Elle peut aussi répondre
00:31:38à une municipalité
00:31:39comme ce fut le cas à Nice.
00:31:41En 2024,
00:31:42elle a effectué 321 contrôles
00:31:44pour 87 sanctions,
00:31:46dont 75 amendes.
00:31:48Au total,
00:31:48l'autorité administrative
00:31:49a encaissé
00:31:50plus de 55 millions d'euros.
00:31:53Quelle que soit sa décision,
00:31:54les ministres,
00:31:55les autorités publiques
00:31:56ou encore les dirigeants
00:31:57de sociétés publiques
00:31:58ou privées
00:31:58ne peuvent s'opposer
00:32:00à son action.
00:32:01Alors,
00:32:02à propos de la spécificité niçoise,
00:32:03évidemment,
00:32:04on va écouter Christophe Estrosi.
00:32:07Il faut se débarrasser
00:32:09de cette institution
00:32:10poussiéreuse.
00:32:12Vous vous rendez compte
00:32:12qu'elle s'appuie
00:32:13sur une loi
00:32:15qui s'appelle
00:32:16Informatique et Liberté
00:32:171978.
00:32:19Mais elle existe.
00:32:211978.
00:32:21C'était parlementaire.
00:32:22L'époque du Minitel.
00:32:23On s'interdit
00:32:24d'utiliser
00:32:25des armes
00:32:26où on puisse mettre
00:32:27simplement
00:32:28les fichiers
00:32:29des personnes
00:32:30dangereuses
00:32:31dans un logiciel
00:32:32dont je dispose
00:32:33et qui permettrait
00:32:34de pouvoir
00:32:35immédiatement
00:32:36détecter quelqu'un
00:32:37qui est sur le point
00:32:38de commettre
00:32:39ou qui est en train
00:32:40de commettre
00:32:40un délit,
00:32:42un crime quelque part.
00:32:43Alors,
00:32:44qu'a du coup
00:32:44cette CNIL
00:32:45au regard
00:32:46des risques sécuritaires
00:32:47aujourd'hui ?
00:32:48Alors moi,
00:32:49déjà,
00:32:49je voudrais saluer
00:32:49Christian Estrosi
00:32:51qui est un des premiers maires
00:32:52à avoir pris
00:32:52en considération
00:32:53la nécessité
00:32:54de s'équiper
00:32:55en vidéoprotection
00:32:56pour avant tout
00:32:58faire en sorte
00:32:58que la première
00:32:59des libertés,
00:33:00puisqu'on parle
00:33:00de liberté individuelle,
00:33:02mais la première des libertés
00:33:03c'est la sécurité
00:33:03et le rôle d'un maire
00:33:05c'est aussi
00:33:05d'assurer la sécurité
00:33:06de ses administrés.
00:33:06C'est une demande
00:33:08à la fois des habitants
00:33:09et c'est une nécessité
00:33:10aujourd'hui dans notre pays.
00:33:11Donc franchement,
00:33:12ce qui est un peu
00:33:13insupportable effectivement,
00:33:14c'est que la CNIL
00:33:16elle existe
00:33:17et moi en tant que parlementaire
00:33:18je respecte cet organisme.
00:33:20Après,
00:33:20peut-être qu'il faudrait
00:33:21l'adapter
00:33:21à un monde
00:33:22qui a changé,
00:33:23à une société
00:33:24qui est de plus en plus
00:33:26violente
00:33:27où on a besoin aussi
00:33:27d'adapter
00:33:28notre législation
00:33:29par rapport à ce monde.
00:33:32Et puis,
00:33:32il y a un peu
00:33:33une forme d'hypocrisie
00:33:34c'est-à-dire que
00:33:35ceux qui aujourd'hui
00:33:36administrent la CNIL
00:33:38ou qui dénoncent
00:33:39peut-être
00:33:39la multiplication
00:33:40de la vidéoprotection
00:33:41c'est les mêmes
00:33:42qui utilisent
00:33:43leur iPhone
00:33:44avec reconnaissance faciale
00:33:46qui donnent
00:33:47toutes leurs coordonnées
00:33:48aux GAFA
00:33:49Facebook,
00:33:50Instagram,
00:33:51Enco.
00:33:51Donc oui,
00:33:52la préservation
00:33:52de la liberté
00:33:53elle est toute relative.
00:33:54Voilà,
00:33:54encore une fois,
00:33:55là on parle
00:33:56de sécurité
00:33:57des Français
00:33:58sur l'espace public.
00:33:59D'autant que
00:33:59c'est pas comme
00:34:00si on n'avait pas eu
00:34:00plusieurs intrusions
00:34:01dans des écoles
00:34:02dans des exemples
00:34:02très récents.
00:34:03Dans les écoles
00:34:04et puis à Nice
00:34:04en particulier.
00:34:05Moi je ne peux pas
00:34:06m'empêcher de remarquer
00:34:07que la CNIL
00:34:07est une autorité
00:34:08une de plus
00:34:09aux mains de la gauche
00:34:10parce qu'on nous dit
00:34:12dans ce sujet
00:34:13il y a une membre
00:34:14d'Europe Écologie Les Verts
00:34:15deux membres
00:34:16du Parti Socialiste
00:34:17et deux centristes
00:34:18et où est la droite ?
00:34:18Pourquoi est-ce que
00:34:19la droite n'est pas représentée ?
00:34:20La droite est quand même
00:34:20majoritaire dans ce pays.
00:34:23Les Français sont...
00:34:24Pour le coup
00:34:24les centristes
00:34:24ne sont pas de gauche.
00:34:25Maintenant les Français
00:34:27sont quand même
00:34:27majoritairement de droite.
00:34:29Pourquoi est-ce que
00:34:29les Républicains
00:34:30et le Rassemblement National
00:34:31ne sont pas représentés
00:34:32dans la CNIL ?
00:34:33Oui mais d'accord
00:34:34c'est bien le problème
00:34:34c'est que ce sont des nominations.
00:34:36C'est-à-dire que la société
00:34:37est à droite
00:34:37et ses autorités
00:34:41sont à gauche.
00:34:42Voilà c'est bien le problème.
00:34:43On en revient à...
00:34:44Est-ce qu'il faut passer
00:34:45comme les Américains
00:34:46j'élargis un petit peu
00:34:47le débat
00:34:47à un mode de désignation
00:34:49presque systématique
00:34:50via une élection ?
00:34:52Je pense aux juges
00:34:53par exemple.
00:34:54Les Américains
00:34:54ils élisent leur juge.
00:34:55Pourquoi pas ?
00:34:56Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:34:58Parce que là
00:34:58on va étendre le problème
00:34:59de la CNIL.
00:35:00Vous avez raison.
00:35:01En fait le problème
00:35:01que soulève Johan
00:35:03il est quand même
00:35:04malgré tout fondamental.
00:35:05Et si on en vient
00:35:06à se demander
00:35:06s'il ne faudrait pas
00:35:07revoir la nomination
00:35:09d'un certain nombre
00:35:09des principes de nomination
00:35:11par des élections
00:35:13c'est précisément
00:35:13parce qu'il y a un déséquilibre
00:35:15dans un certain nombre
00:35:15d'institutions.
00:35:16Donc oui
00:35:17si cette solution
00:35:18permet de corriger le tir
00:35:19et d'avoir
00:35:21des institutions
00:35:22qui sont tenues
00:35:23contrôlées
00:35:24par des personnes
00:35:24qui ressemblent
00:35:25finalement aux Français
00:35:26je pense que les Français
00:35:27ils seraient très favorables.
00:35:29ça c'est une certitude.
00:35:30Parce qu'après vous avez
00:35:30des comptes à rendre
00:35:31à vos électeurs quand même.
00:35:32Les juges américains
00:35:33ils ne font pas n'importe quoi
00:35:34parce que derrière
00:35:34ils savent que la sanction
00:35:35est immédiate.
00:35:36Un petit mot
00:35:36et puis vous conclurez.
00:35:37Oui enfin
00:35:37c'est-à-dire que le Mexique
00:35:40vient de choisir cette solution.
00:35:41Je ne suis pas certain
00:35:41qu'on ait besoin
00:35:42de se faire référence
00:35:43et de se référencer
00:35:44au Mexique
00:35:44voire aux Etats-Unis
00:35:45au-delà du fait
00:35:47que ça peut être utile
00:35:48parfois.
00:35:48Là la question est quand même
00:35:49un peu plus précise
00:35:50que l'idée
00:35:51de supprimer
00:35:52les caméras de vidéosurveillance.
00:35:53c'est l'utilisation
00:35:54de l'intelligence artificielle
00:35:56et de capacités algorithmiques
00:35:57à l'endroit
00:35:58où il a choisi
00:35:59de les poser.
00:35:59C'est-à-dire en gros
00:36:00les caméras qui surveillent
00:36:01des écoles
00:36:02qui ne sont pas protégées
00:36:03par des barrières
00:36:03disons-le clairement.
00:36:05Et donc à ce moment-là
00:36:06on est dans quelque chose
00:36:06qui est une interprétation
00:36:07du réel.
00:36:07C'est-à-dire que
00:36:08vous connaissez
00:36:09l'identité des gens
00:36:11qui doivent être surveillés
00:36:11et la CNIL
00:36:13fait attention à quoi ?
00:36:15Elle fait attention
00:36:15à l'idée que
00:36:16le marché
00:36:17de cette information
00:36:18c'est-à-dire
00:36:18que ce que vous mettez
00:36:19dans votre algorithme
00:36:20c'est pas vous et moi
00:36:22qui n'avons jamais fait
00:36:22en tout cas
00:36:23de ce type d'agression
00:36:24à l'approche des écoles
00:36:25mais des gens
00:36:26qui sont effectivement
00:36:27au QTF
00:36:28sous surveillance
00:36:29je ne sais pas quoi derrière.
00:36:30Alors ça peut avoir une utilité
00:36:31c'est très clairement
00:36:32quelque chose d'important
00:36:33parce qu'effectivement
00:36:34quand vous avez cette capacité
00:36:35c'est pas Minority Report
00:36:36c'est quelque chose
00:36:37qui vous permet
00:36:37non pas d'anticiper
00:36:38de savoir avant
00:36:39mais de regarder par exemple
00:36:40il l'a dit ce matin
00:36:41une voiture qui reste
00:36:42trop longtemps stationnée
00:36:43devant une école
00:36:44et bien il y a un calibrage
00:36:45qui est fait.
00:36:46Maintenant la question
00:36:47c'est vraiment de protéger
00:36:48la donnée personnelle
00:36:51des citoyens
00:36:51qui ne sont pas en situation
00:36:52d'être des criminels potentiels
00:36:53parce qu'ils n'ont pas
00:36:54effectivement un casier judiciaire
00:36:55important
00:36:56par rapport à ceux
00:36:57qui devraient effectivement
00:36:58peut-être
00:36:58devoir être anticipés.
00:36:59Moi je pense que
00:37:00la sécurité de nos enfants
00:37:00n'a pas de prix.
00:37:02C'est une évidence
00:37:03là on parle aux abords
00:37:04des écoles
00:37:04avec un algorithme
00:37:06qui cible uniquement
00:37:07ceux qui sont déjà
00:37:07dans un fichier
00:37:08enfin voilà
00:37:09on ne parle pas du tout
00:37:10non
00:37:10Nelly si vous allez
00:37:11devant l'école de vos enfants
00:37:13vous ne serez pas repérés
00:37:14par cette caméra
00:37:15de vidéosurveillance
00:37:15donc je pense qu'il faut
00:37:16aussi relativiser
00:37:17après c'est pas seulement
00:37:18la composition de la CNIL
00:37:19parce que la composition
00:37:20en soi
00:37:21elle est ce qu'elle est
00:37:22mais elle s'adapte aussi
00:37:23par rapport au règlement
00:37:24et par rapport à la loi
00:37:25de 1978
00:37:26qu'il faut faire évoluer
00:37:28c'est plutôt ça
00:37:29parce que
00:37:30encore une fois
00:37:30les membres de la CNIL
00:37:31appliquent la loi de 1978
00:37:32avec un certain biais quand même
00:37:34mais en tout cas
00:37:35ce qui est important
00:37:37encore une fois
00:37:38c'est faire confiance aux maires
00:37:39les maires ont la possibilité
00:37:41aujourd'hui d'avoir des outils
00:37:42ils en réclament
00:37:43d'autant plus
00:37:43on a eu un rapport
00:37:44notamment du Sénat
00:37:46sur la question
00:37:46des polices municipales
00:37:47pour donner plus de pouvoir
00:37:48au maire
00:37:48pour armer
00:37:50et faire en sorte
00:37:51de généraliser
00:37:51le pouvoir de police
00:37:52pour les maires
00:37:53et les polices municipales
00:37:54je pense qu'il est important
00:37:55de faire confiance
00:37:56au maire maintenant
00:37:56de plus en plus
00:37:57merci beaucoup en tout cas
00:37:58pour ce premier débat
00:37:59merci Xavier Iacovelli
00:38:00d'être venu parmi nous
00:38:01on va marquer une petite pause
00:38:03n'oubliez pas le canal 14
00:38:04à compter de demain
00:38:05il ne faut pas qu'elle me trompe
00:38:06parce que parfois
00:38:07on dit les choses un peu la hâte
00:38:09on se retrouve juste après
00:38:10l'heure des livres
00:38:11pour le journal d'Audrey Berthaud
00:38:12nous voici de retour
00:38:16sur le canal 16
00:38:17bientôt 14
00:38:18dès demain
00:38:19c'est le canal 14
00:38:20si vous voulez suivre
00:38:20c'est news
00:38:21le journal c'est avec Audrey Berthaud
00:38:23bonjour Audrey
00:38:24plus de deux ans
00:38:24après la promulgation
00:38:25de la réforme des retraites
00:38:26l'Assemblée Nationale
00:38:26appelée à son abrogation
00:38:28via un texte
00:38:29à portée symbolique
00:38:29adoptée par 198 voix
00:38:31contre 35
00:38:32les députés ont adopté
00:38:33une résolution
00:38:34déposée par la gauche
00:38:35démocrate et républicaine
00:38:37elle n'aura cependant
00:38:38vous l'avez dit
00:38:39aucune valeur normative
00:38:40à la tribune
00:38:41le président du groupe
00:38:42a dénoncé le passage
00:38:43de l'âge légal
00:38:44de départ à 64 ans
00:38:45écoutez-le
00:38:46à la sortie de l'hémicycle
00:38:47ce serait incroyable
00:38:49et antidémocratique
00:38:52que le gouvernement
00:38:53et le président de la république
00:38:54ne tiennent pas compte
00:38:55de l'opinion des français
00:38:57ça on s'en était rendu compte
00:38:58mais du premier vote
00:39:00de l'Assemblée Nationale
00:39:01donc nous lui avons suggéré
00:39:03deux hypothèses
00:39:05la première c'est de tenir compte
00:39:06du vote
00:39:06en abrogeant les décrets
00:39:08d'application
00:39:08notamment sur les deux mesures phares
00:39:10que sont
00:39:11la mesure d'âge
00:39:12à 64 ans
00:39:13et l'allongement
00:39:13des durées de cotisation
00:39:14ou alors
00:39:16deuxième solution
00:39:17que le président de la république
00:39:19qui visiblement
00:39:20serait tenté
00:39:21par un référendum
00:39:22les français le disent
00:39:23et notre vote d'aujourd'hui
00:39:25le dit également
00:39:26à ce moment là
00:39:27allons au vote
00:39:28des français
00:39:29sollicitons
00:39:30les français
00:39:31par voie de référendum
00:39:32et revenons
00:39:33enfin avec un débat
00:39:34apaisé
00:39:35et serein
00:39:36ou sur la question
00:39:37des retraites
00:39:38parce que nous avons
00:39:39beaucoup de propositions
00:39:40alternatives à faire
00:39:41pour pérenniser
00:39:43notre système de retraite
00:39:44par répartition
00:39:45et au même moment
00:39:46plusieurs centaines de personnes
00:39:47sont mobilisées à Marseille
00:39:48une nouvelle manifestation
00:39:50interprofessionnelle
00:39:51lancée par la CGT
00:39:53réunie depuis 10h30
00:39:54sur le Vieux-Port
00:39:55de Marseille
00:39:56les manifestants demandent
00:39:57toujours l'abrogation
00:39:58de la réforme des retraites
00:39:58à 64 ans
00:40:00et même si la proposition
00:40:01de résolution à l'Assemblée
00:40:02n'entraînera pas
00:40:03la suppression de la réforme
00:40:04elle pourrait avoir
00:40:05une valeur symbolique importante
00:40:07parlons d'une visite
00:40:08celle du président brésilien
00:40:09Lula
00:40:10il est en visite d'état
00:40:12en France
00:40:12en ce moment
00:40:13c'est la première d'ailleurs
00:40:13pour un chef d'état brésilien
00:40:15depuis 2012
00:40:16ce matin Emmanuel Macron
00:40:17l'a d'ailleurs accueilli
00:40:17aux Invalides
00:40:18ils ont ensuite déjeuné
00:40:19ensemble à l'Elysée
00:40:21avant un dîner d'état
00:40:22prévu ce soir
00:40:23Emmanuel Macron
00:40:24en a profité
00:40:24pour maintenir
00:40:25la pression sur la Russie
00:40:26particulièrement
00:40:27sur Vladimir Poutine
00:40:28écoutez
00:40:29il y a un agresseur
00:40:31c'est la Russie
00:40:32il y a un agressé
00:40:32qui est l'Ukraine
00:40:33nous voulons tous la paix
00:40:36mais on ne peut pas
00:40:37traiter les deux belligérants
00:40:38de manière équidistante
00:40:39les corps de deux otages
00:40:41retenus par le Hamas
00:40:43ont été ramenés
00:40:43en Israël
00:40:44lors d'une opération spéciale
00:40:45aujourd'hui
00:40:46ils avaient été tués
00:40:47et enlevés
00:40:48lors de l'attaque
00:40:50du 7 octobre 2023
00:40:51il s'agissait
00:40:52d'un couple
00:40:52de septuagénaires
00:40:53qui vivaient au Kibbutz
00:40:54Nihos
00:40:54près de la frontière
00:40:55tous les détails
00:40:56de cette opération
00:40:58de l'armée israélienne
00:40:58avec Régine Delfour
00:40:59c'est Benyamin Netanyahou
00:41:02le premier ministre israélien
00:41:04qu'il a annoncé
00:41:04les corps de
00:41:05Judy Weinstein Hagai
00:41:07et de son mari
00:41:08Gadi Hagai
00:41:08ont été rapatriés
00:41:10en Israël
00:41:10lors d'une opération spéciale
00:41:12menée par le Shinbet
00:41:13et l'armée israélienne
00:41:14dans la bande de Gaza
00:41:15les corps de deux
00:41:16de nos victimes
00:41:17enlevées
00:41:18détenues par l'organisation
00:41:19terroriste meurtrière
00:41:20du Hamas
00:41:21ont été restituées
00:41:22à Israël
00:41:22Judy Weinstein Hagai
00:41:24et Gadi Hagai
00:41:25du Kibbutz
00:41:26Nihos
00:41:26que leur mémoire
00:41:28soit bénie
00:41:28tous les deux
00:41:29ont été assassinés
00:41:30le 7 octobre
00:41:31dans les champs
00:41:32près de leur maison
00:41:32de Nihos
00:41:33leurs corps
00:41:34ont été emmenés
00:41:35dans la bande de Gaza
00:41:35Judy avait 70 ans
00:41:38et Gadi 72
00:41:39ils avaient 4 enfants
00:41:41et 7 petits enfants
00:41:43selon un responsable militaire
00:41:45les brigades
00:41:46des Moudjahidines
00:41:47proches du djihad islamique
00:41:48les ont exécutées
00:41:49c'est ce même
00:41:50croupuscule
00:41:51qui a enlevé
00:41:52Chéri Bibas
00:41:52et ses deux enfants
00:41:54Fir et Ariel
00:41:55sur les 251 personnes
00:41:57enlevées
00:41:5856 sont toujours
00:41:59retenues dans la bande
00:42:00de Gaza
00:42:01dont 23
00:42:02seraient vivantes
00:42:03et on passe
00:42:05sans plus tarder
00:42:05à l'actualité sportive
00:42:06Et plus que quelques heures
00:42:26avant le coup d'envoi
00:42:27des demi-finales
00:42:27de la Ligue des Nations
00:42:29ce soir
00:42:29le match opposera
00:42:30l'Espagne
00:42:30à la France
00:42:31ce sera
00:42:32à Stuttgart
00:42:33en Allemagne
00:42:33ce sera
00:42:34à 21h
00:42:35un sujet
00:42:35signé
00:42:36Maxime
00:42:37Lictvou
00:42:37331 jours
00:42:41se sont écoulés
00:42:41depuis la demi-finale
00:42:42de l'Euro
00:42:43perdu face à l'Espagne
00:42:44un match
00:42:45que les Bleus
00:42:45n'ont pas oublié
00:42:47On n'a pas été
00:42:48assez efficace
00:42:49c'est ce qui nous a manqué
00:42:50Je n'y pas
00:42:51qu'ils aient pu être
00:42:52supérieurs
00:42:53dans certains domaines
00:42:55la sensation
00:42:57de ne pas être passée
00:42:58si loin
00:42:58quand même
00:43:00mais à quelques heures
00:43:01d'une nouvelle demi-finale
00:43:02le mot revanche
00:43:03n'est pas à l'ordre du jour
00:43:05Avec tout le respect
00:43:06que j'ai pour la Ligue des Nations
00:43:07l'Euro c'est
00:43:08un cran au-dessus
00:43:10on ne va pas prendre
00:43:10ce match comme une revanche
00:43:11mais on va prendre
00:43:12ce match comme
00:43:13une nouvelle compétition
00:43:15comme on est des compétiteurs
00:43:16et on veut gagner
00:43:16chaque match dans le football
00:43:17l'intensité
00:43:19l'énergie
00:43:20et la mentalité
00:43:21sera au rendez-vous
00:43:21Une promesse
00:43:23malgré un effectif émoussé
00:43:24entre des Parisiens
00:43:25fraîchement remis
00:43:26de leurs émotions européennes
00:43:27et les absences
00:43:28Dupamecano, Koundé
00:43:29ou encore Saliba
00:43:30en défense
00:43:31Comme je l'ai toujours dit
00:43:32on est l'équipe de France
00:43:33on a un vivier
00:43:34qui est exceptionnel
00:43:35et on a énormément
00:43:35de qualités à chaque poste
00:43:37et j'espère que tout le monde
00:43:38sera au rendez-vous
00:43:38moi le premier
00:43:39peu importe la compétition
00:43:41une demi-finale
00:43:41ça je ne joue pas tous les jours
00:43:42dans cette équipe
00:43:43il y a des joueurs
00:43:44qui n'ont pas eu de titre
00:43:45cette saison
00:43:46donc c'est clair
00:43:48que l'objectif
00:43:49c'est d'aller chercher
00:43:49ce titre-là
00:43:51Éviter la saison blanche
00:43:53une motivation pour 12
00:43:54des 25 joueurs
00:43:55rappelés par Didier Deschamps
00:43:56retrouver la finale
00:43:58d'une compétition internationale
00:43:59serait déjà une première
00:44:01depuis la dernière
00:44:02coupe du monde
00:44:02C'était votre programme
00:44:11avec Zéro Optical
00:44:12Zéro Optical
00:44:14le réseau des opticiens
00:44:15en pharmacie
00:44:16C'était votre programme
00:44:22avec Original
00:44:22le nouveau parfum Lacoste
00:44:25Allez de retour pour le débat
00:44:26on est toujours avec
00:44:26Raphaël Steinville
00:44:27bien sûr
00:44:28Jean-Christophe Gallien
00:44:28et Johan Uzaï
00:44:29tandis qu'on accueille
00:44:30Rémi Branco
00:44:30bonjour
00:44:31vous êtes vice-président
00:44:32PS du conseil départemental
00:44:33du Lot
00:44:34et vous êtes également
00:44:35l'auteur de cet ouvrage
00:44:35qu'on va voir apparaître
00:44:36qui parle des territoires
00:44:37au fond
00:44:38loin des villes
00:44:39loin du coeur
00:44:40la gauche peut-elle
00:44:42veut-elle
00:44:42regagner
00:44:43les campagnes
00:44:45voilà
00:44:45tout un programme
00:44:47voilà vaste programme
00:44:47vous nous en direz peut-être
00:44:48un petit mot
00:44:49Célia Barod sera avec nous
00:44:50dans un instant aussi
00:44:52j'aimerais vous parler
00:44:52de la violence d'une affiche
00:44:53que vous avez sans doute
00:44:54tous aperçu ce matin
00:44:55sur vos différents réseaux sociaux
00:44:57censés promouvoir
00:44:58on va la voir
00:44:58cette affiche
00:44:59de la marche des fiertés
00:45:00la liberté d'être
00:45:01qui l'on veut
00:45:02soit
00:45:02bien sûr
00:45:03aucun problème
00:45:03mais là clairement
00:45:04c'est en annihilant l'autre
00:45:06sacré message quand même
00:45:07qui est envoyé
00:45:08alors regardons
00:45:09la communication
00:45:10de Jean-Luc Mélenchon
00:45:12qui ne trouve rien à redire
00:45:13le leader
00:45:14de la France Insoumise
00:45:16regardez ce qu'il a tweeté
00:45:17ce matin
00:45:18il s'agit
00:45:19du droit
00:45:20de maîtriser
00:45:21sa propre existence
00:45:21rien de plus
00:45:22rien de moins
00:45:22les pressions
00:45:23et les menaces
00:45:23de l'extrême droite
00:45:24prétendent
00:45:25faire renoncer
00:45:27des personnes
00:45:27à être elles-mêmes
00:45:28nous ne céderons pas
00:45:29donc rendez-vous
00:45:30pour la marche des fiertés
00:45:31à Paris
00:45:31au mois de juin
00:45:33bon regardons aussi
00:45:34en quoi ça a chiffonné
00:45:35Valérie Pécresse
00:45:36parce que l'île de France
00:45:37la région Île-de-France
00:45:38subventionne
00:45:39cette campagne
00:45:41d'affichage
00:45:42et donc
00:45:42elle a été elle-même
00:45:43un peu prise de court
00:45:44je pense qu'on n'a pas dû
00:45:45lui donner le rendu final
00:45:47de ce à quoi
00:45:48l'affiche ressemblerait
00:45:49elle dit
00:45:49voilà
00:45:50la région qui contribue
00:45:51à la sécurisation de la marche
00:45:52refuse d'être associée
00:45:52à cette affiche
00:45:53qui incite à la violence
00:45:54avec son cadavre renversé
00:45:55nous refusons tout message
00:45:56qui peut inciter
00:45:57à des débordements
00:45:59de haine
00:46:00et puis un dernier
00:46:01de Jean-Philippe Tanguy
00:46:02pour le RN
00:46:02qui est un petit peu long
00:46:03on va peut-être
00:46:04juste
00:46:05voilà
00:46:06on extraire
00:46:07un
00:46:08voilà
00:46:09il nous l'a décrit
00:46:10en fait
00:46:10femmes voilées
00:46:10hommes blancs martyrisés
00:46:11caricaturés en fachos
00:46:12soutient la Palestine
00:46:13alors que les homos
00:46:14bi et trans
00:46:15y sont massacrés
00:46:16voilà les marqueurs d'extrémistes
00:46:17qui se moquent
00:46:17des violences bien réelles
00:46:19que subissent les homos
00:46:19en France
00:46:20comme tant d'autres français
00:46:20la liberté
00:46:21l'égalité
00:46:22la fraternité
00:46:22méritent mieux
00:46:22évidemment
00:46:23la joie reviendra
00:46:25Johan c'est vrai
00:46:25qu'on n'arrête plus
00:46:27le progrès
00:46:27enfin je veux dire
00:46:28là ils sont allés chercher
00:46:29dans les tréfonds
00:46:30de la haine de l'autre
00:46:31quand même
00:46:32mais c'est à dire
00:46:33que l'extrême gauche
00:46:34s'est approprié
00:46:35ce qu'on appelait
00:46:35autrefois la gay pride
00:46:36et qu'on appelle maintenant
00:46:37la marche des fiertés
00:46:38l'extrême gauche
00:46:39elle est appropriée
00:46:39et comme tout ce qu'elle
00:46:40s'approprie
00:46:41et bien elle le détruit
00:46:43en réalité
00:46:43voilà
00:46:44l'extrême gauche
00:46:45est en train
00:46:46de salir
00:46:48cette marche
00:46:49qui autrefois
00:46:49était une marche
00:46:50qui rassemblait
00:46:50et aujourd'hui
00:46:51c'est une marche
00:46:52qui divise
00:46:52c'est une marche
00:46:53qui communautarise
00:46:54en réalité
00:46:55on voit sur la fiche
00:46:56d'abord
00:46:56il n'y a plus le mot
00:46:57homophobie
00:46:57le mot homophobie
00:46:59a disparu
00:46:59donc cette marche
00:47:00ne va plus
00:47:01on a encore le côté
00:47:01arc-en-ciel
00:47:02mais il faut le deviner
00:47:03on ne se bat plus
00:47:05pour quelque chose
00:47:07on se bat contre
00:47:08quelque chose
00:47:08alors contre quoi ?
00:47:09contre l'international
00:47:10réactionnaire
00:47:11on ne sait pas trop
00:47:12ce que c'est
00:47:12l'international réactionnaire
00:47:13on constate quand même
00:47:15qu'il y a une femme
00:47:15voilée sur la photo
00:47:16alors une femme voilée
00:47:17bon déjà ça interroge
00:47:19mais s'il y a une femme
00:47:19voilée pourquoi est-ce
00:47:20qu'il n'y aurait pas un homme
00:47:20avec une kippa
00:47:21ou un homme
00:47:22avec une croix
00:47:24je constate
00:47:25qu'il y a une femme
00:47:26également
00:47:27qui porte un petit badge
00:47:29pour la Palestine
00:47:30alors pourquoi pas
00:47:31après tout la Palestine
00:47:32mais on se dit
00:47:33la Palestine
00:47:34qu'est-ce que ça vient faire
00:47:36dans la marche
00:47:38des fiertés LGBT
00:47:39mais s'il y a un badge
00:47:40pour la Palestine
00:47:41pourquoi est-ce qu'il n'y a pas
00:47:42un badge aussi pour les otages
00:47:43à ce moment-là
00:47:44s'il y a un badge
00:47:44pour la Palestine
00:47:45il faut qu'il y ait un badge
00:47:46pour les otages
00:47:47je constate également
00:47:48que la femme
00:47:49me semble-t-il
00:47:50porte le petit triangle rouge
00:47:51c'est le symbole
00:47:52de la France insoumise
00:47:53que portent tous les membres
00:47:54de la France insoumise
00:47:55donc quand je vous dis
00:47:55que l'extrême gauche
00:47:56s'est appropriée
00:47:57cette manifestation
00:47:59c'est réellement le cas
00:48:00elle se l'est appropriée
00:48:01et elle l'a donc
00:48:03détruite
00:48:04saccagée
00:48:04c'est terrible
00:48:05comme message envoyé
00:48:06d'autant qu'une femme
00:48:07voilée pour la cause LGBT
00:48:08pardon mais
00:48:09il y a quelque chose
00:48:10d'un peu antinomique
00:48:11quand même
00:48:11dans ça
00:48:12c'est plus du tout
00:48:13la cause
00:48:14des personnes LGBT
00:48:17aujourd'hui
00:48:17qui est défendue
00:48:18bon moi je suis attaché
00:48:19à la liberté de chacun
00:48:20de s'exprimer sur une affiche
00:48:22et d'y mettre
00:48:23les messages qu'il veut
00:48:23là moi ce que je regrette
00:48:24c'est que les messages
00:48:25sont brouillés
00:48:25et que la polémique
00:48:26elle se fait sur l'affiche
00:48:28et la discussion
00:48:29ne se fait pas
00:48:29sur l'objectif
00:48:30qui est louable
00:48:30de ces marges des firmes
00:48:31à qui la faute
00:48:32et je tiens juste
00:48:33à rappeler quand même
00:48:34deux éléments
00:48:34le premier c'est
00:48:35ce triangle rose
00:48:37il fait référence
00:48:38aux homosexuels
00:48:39il est rouge
00:48:39rouge oui
00:48:40qui était dans les camps
00:48:42nazis
00:48:42dans les années 40
00:48:44et le sac
00:48:45il est aux couleurs
00:48:45de la Bulgarie
00:48:46et de la Hongrie
00:48:47qui interdisent actuellement
00:48:48ça a été précisé
00:48:49par les organisateurs
00:48:50qui interdisent actuellement
00:48:51les marges des fiertés
00:48:52dans ces deux pays
00:48:52donc je dis juste ça
00:48:53pour ne pas amplifier
00:48:55une critique
00:48:56qui est parfaitement légitime
00:48:57moi ce qui me gêne
00:48:58c'est l'évocation
00:48:59de la violence
00:48:59je ne pense pas
00:49:00qu'on réponde
00:49:00à des actes de violence
00:49:02qui sont réels
00:49:02et qui sont dramatiques
00:49:03tous les jours
00:49:04pour des femmes
00:49:05et des hommes
00:49:06sur cette planète
00:49:06et y compris en France
00:49:08par une image
00:49:09comme ça de la violence
00:49:09oui on est tromblant
00:49:10un homme à terre
00:49:11et en plus
00:49:12je ne voudrais pas
00:49:13qu'on pense uniquement
00:49:14que les actes homophobes
00:49:15par exemple
00:49:16proviennent uniquement
00:49:18de ligues fascistes
00:49:19ou de ligues d'extrême droite
00:49:19l'homophobie
00:49:20elle est quotidienne
00:49:21elle est partout
00:49:22elle est insidieuse
00:49:23elle se déploie
00:49:24dans des milieux
00:49:24qu'on n'imaginerait pas
00:49:25parfois beaucoup plus progressistes
00:49:26qu'on ne le croit
00:49:27je vous invite à
00:49:29regardez tous les commentaires
00:49:31qui se sont déchaînés
00:49:32suite à l'affaire
00:49:33de Christophe Beaugrand
00:49:34et de son compagnon
00:49:34sur X
00:49:36c'est terrible
00:49:36de voir cette homophobie
00:49:37mais complètement
00:49:38débridée
00:49:39débridée
00:49:40partagée très largement
00:49:41voilà je crois
00:49:42que c'est une cause
00:49:43malheureusement terrible
00:49:45sur laquelle
00:49:45il faut que tout le monde
00:49:47se batte
00:49:47avec des messages
00:49:47aussi clairs que possible
00:49:49un mot aussi
00:49:50sur la croisière
00:49:51de Rima Hassan
00:49:52avec un journal de bord
00:49:53bien fourni
00:49:54vous savez qu'elle est
00:49:55en route
00:49:56avec un bateau humanitaire
00:49:59vers Gaza
00:50:00sauf que
00:50:01c'est une représentation
00:50:02une mise en scène
00:50:03permanente
00:50:03pour elle
00:50:04comment se mettre en scène
00:50:05pour tout et pour rien
00:50:06Rima poursuivie par des drones
00:50:08Rima sauveuse de migrants
00:50:09puisqu'apparemment
00:50:10elle a dévié de sa route
00:50:11ce matin
00:50:11pour aller au secours
00:50:12d'un navire libyen
00:50:14on se demande
00:50:15quelle est la sincérité
00:50:17dans cette embarcation
00:50:18humanitaire
00:50:18si ce n'est
00:50:19faire du buzz
00:50:20on aimerait juste
00:50:21la voir à l'arrivée
00:50:21déverser les sacs d'aide
00:50:22et puis s'en tenir à ça
00:50:24qu'est-ce que vous en pensez ?
00:50:25je pense que c'est
00:50:26l'exploitation d'un lieu
00:50:28qui est la Méditerranée
00:50:29qui est devenu
00:50:29quelque chose
00:50:30qui a été compris
00:50:30justement par les ONG
00:50:32mais qui là
00:50:33vient d'être maintenant
00:50:34compris par certaines
00:50:35forces politiques
00:50:36et je le dis
00:50:36françaises
00:50:37puisque là
00:50:38sur les 12 personnes
00:50:39qui sont sur le bateau
00:50:39il faut quand même rappeler
00:50:40qu'il y a 6 français
00:50:41et françaises
00:50:42c'est un bateau français
00:50:43c'est pas un bateau européen
00:50:44c'est un bateau
00:50:44avec notamment
00:50:46un skipper
00:50:48on va dire ça comme ça
00:50:49celui qui est un marin engagé
00:50:50qui est natif de Marseille
00:50:52et qui fait ça
00:50:53parce que effectivement
00:50:53c'est sa cause
00:50:54donc effectivement
00:50:54aller porter
00:50:55forcer le blocus israélien
00:50:57l'approche de Gaza
00:50:57c'est raccord
00:50:58avec les positions
00:50:59de Rima Hassan
00:50:59sur un certain nombre de points
00:51:00rappelons quand même
00:51:01qu'elle est députée européenne
00:51:02française
00:51:02et qu'elle n'est pas
00:51:03une activiste
00:51:04je veux dire
00:51:05des droits de l'homme
00:51:07elle a peut-être mieux
00:51:07à faire à Bruxelles
00:51:08ou au Strasbourg
00:51:09donc c'est un point
00:51:09mais je vous dis
00:51:10la Méditerranée
00:51:11à cette période de l'année
00:51:12en particulier
00:51:13dans un contexte
00:51:14où on sait
00:51:14qu'on peut trouver
00:51:15des moyens
00:51:16de créer
00:51:16un buzz médiatique
00:51:18quelque chose
00:51:18qui nourrit aussi
00:51:19les réseaux sociaux
00:51:20avec évidemment
00:51:21des anecdotes
00:51:21qui sont extrêmement iconographiques
00:51:23c'est évidemment
00:51:23le bateau de migrants
00:51:24demain
00:51:25l'approche des codes d'Israël
00:51:26quelque chose
00:51:27qui va évidemment frictionner
00:51:28c'est un choix politique
00:51:29de développement d'image
00:51:30pour elle en particulier
00:51:32Raphaël, un mot
00:51:32oui la question
00:51:34qui se pose
00:51:34c'est Rima Hassan
00:51:35sert-elle
00:51:36la cause
00:51:38des Gazaouis
00:51:39qui il est vrai
00:51:40souffrent
00:51:41terriblement
00:51:42de ce conflit
00:51:43ou est-ce qu'elle sert
00:51:44sa propre cause
00:51:45c'est ça
00:51:46qui est
00:51:48très choquant
00:51:49finalement
00:51:49dans cette espèce
00:51:51de télé-réalité
00:51:52permanente
00:51:53autour de sa personne
00:51:54et autour de la personne
00:51:56de Greta Thunberg
00:51:58qui est passée
00:51:59de Gaïa à Gaza
00:52:00d'un coup
00:52:01sans faire rire
00:52:01sans transition
00:52:02et honnêtement
00:52:03on voit mal le lien
00:52:04entre les deux
00:52:05allez-y
00:52:06on va avoir son clair
00:52:07avec lui
00:52:07Rima Hassan
00:52:08a depuis un certain temps
00:52:09maintenant
00:52:10le besoin
00:52:11permanent
00:52:12d'être au centre
00:52:12de l'attention
00:52:13il y a une mégalomanie
00:52:14qui donc par définition
00:52:15est devenue pathologique
00:52:16à ce stade-là
00:52:18c'est une pathologie
00:52:19et elle utilise
00:52:20toutes les bouffonneries
00:52:21parce que pardon
00:52:21c'est une bouffonnerie
00:52:23cette flottille
00:52:23n'est rien d'autre
00:52:24qu'une bouffonnerie
00:52:25on voit ce qu'elle en fait
00:52:25on voit les tweets
00:52:26qui sont faits
00:52:27à longueur de temps
00:52:28comme elle instrumentalise ça
00:52:29il y a des drones
00:52:30qui circulent
00:52:30au-dessus du bateau
00:52:32elle est à deux doigts
00:52:33d'accuser l'armée israélienne
00:52:34de vouloir détruire le bateau
00:52:36et de couler ses occupants
00:52:39c'est véritablement du délire
00:52:41et le problème
00:52:42c'est que beaucoup
00:52:43croient sincère
00:52:44ce qu'elle est en train de faire
00:52:45et beaucoup croient
00:52:46effectivement
00:52:47qu'elle est en danger
00:52:48sur ce bateau
00:52:48etc
00:52:49oui je crois
00:52:50qu'il y a une figure
00:52:51elle cherche
00:52:52Greta Dundberg
00:52:53c'est pas un hasard non plus
00:52:54sa européanise
00:52:55internationaliste
00:52:56aujourd'hui
00:52:57sa dimension
00:52:57qui est quand même
00:52:58très nationale
00:52:59française
00:52:59c'est le choix
00:53:00qui a été fait
00:53:01par cette stratégie-là
00:53:02en l'occurrence
00:53:02c'est de sortir
00:53:03du cadre français
00:53:03et de se doter
00:53:05d'une capacité
00:53:05non pas de marque
00:53:06évidemment
00:53:06d'un produit politique
00:53:07qu'elle veut à tout près
00:53:08être affirmée
00:53:09mais qui est un produit
00:53:09politique européen
00:53:10c'est pour ça que
00:53:11la députation européenne
00:53:12c'était son choix
00:53:12et c'est une manière
00:53:14vraiment de se positionner
00:53:14à ce niveau-là
00:53:15mis en scène peut-être
00:53:17maladroite
00:53:18c'est gênant
00:53:18c'est pas mon idole politique
00:53:20Rima Hassan
00:53:21mais la cause est tellement grave
00:53:22on a 100% de la population
00:53:24qui est menacée de famine
00:53:252 millions de personnes
00:53:25à un moment donné
00:53:27on peut être d'accord aussi
00:53:28pour se dire que le traitement
00:53:29médiatique n'est pas à la hauteur
00:53:30aujourd'hui du risque
00:53:31de famine dans cette population
00:53:32alors oui c'est maladroit
00:53:33oui il y a une mise en scène
00:53:34qui moi me dérange un peu
00:53:35mais la cause est tellement grave
00:53:36que quelque part
00:53:37elle atteint son objectif
00:53:38puisque quand même on en parle
00:53:39et on verra si Israël
00:53:40laissera rentrer le bateau
00:53:40avec l'urgence médicale
00:53:42et les vivres
00:53:42il n'y a pas de vivres
00:53:43pardon
00:53:44il y a quelques kilos de pâtes
00:53:45quelques kilos de riz
00:53:46c'est une blague
00:53:46on ne peut pas dire qu'il y a des vivres
00:53:47non non
00:53:48il n'y a pas de vivres dans le bateau
00:53:49symboliquement
00:53:49ce serait terrible
00:53:50qu'il soit repoussé quand même
00:53:51il n'y a pas de vivres dans le bateau
00:53:52merci beaucoup
00:53:53on marque une petite pause
00:53:54et puis on reviendra
00:53:54sur ce rapport
00:53:55de la direction
00:53:56de la police judiciaire
00:53:57qui parle de corruption
00:53:59et vous allez nous en extraire
00:54:01la substantifique moelle
00:54:02ma chère Célia Barotte
00:54:04à tout de suite
00:54:04de retour avec nos invités
00:54:09pour la suite de ce débat
00:54:11on va parler d'un rapport inquiétant
00:54:13de la direction nationale
00:54:14de la police judiciaire
00:54:15que révèlent d'ailleurs
00:54:16nos confrères du point
00:54:17on y découvre Célia Barotte
00:54:19que les narcotrafiquants
00:54:20utilisent de plus en plus
00:54:22la corruption active
00:54:23auprès d'agents publics
00:54:25alors elle a toujours existé
00:54:26mais là
00:54:27il semble qu'on atteigne
00:54:29quand même des sommets
00:54:29jamais vus jusqu'ici
00:54:31je vous propose d'y revenir
00:54:32déjà dans un premier temps
00:54:33pour voir ce qui est en jeu
00:54:34avec Maxime Leguet
00:54:35et vous nous expliquez
00:54:36tout ça dans le détail
00:54:37C'est un phénomène
00:54:39particulièrement inquiétant
00:54:40celui de la corruption
00:54:41des agents publics
00:54:42par des réseaux
00:54:43de la grande criminalité
00:54:44pour faire prospérer
00:54:45leur trafic
00:54:46une corruption
00:54:47qui peut prendre la forme
00:54:48de trafic d'influence
00:54:49de détournement
00:54:50de fonds publics
00:54:51mais aussi de prises illégales
00:54:52d'intérêts
00:54:53de favoritisme
00:54:54ou encore de concussions
00:54:55une corruption
00:54:56qui concerne aussi bien
00:54:57les magistrats
00:54:58les greffiers
00:54:59ou encore les agents de police
00:55:00parmi les professions
00:55:01les plus touchées
00:55:02il y a celle
00:55:02de l'administration pénitentiaire
00:55:04au contact direct
00:55:05des criminels
00:55:06personne qui est en manque
00:55:08d'argent
00:55:08et qui se laisse corrompre
00:55:10mais on a aussi
00:55:11des menaces
00:55:12donc comme je vous le dis
00:55:13des menaces
00:55:13qui peuvent aller
00:55:15je sais où tu habites
00:55:16je connais ta famille
00:55:18on t'a repéré
00:55:19si tu me fais pas rentrer
00:55:21il va se passer des problèmes
00:55:22et après du moment
00:55:23qu'on me fait rentrer
00:55:24une première fois
00:55:24après on est dans
00:55:26un engrenage
00:55:26qui ne s'arrête plus
00:55:27autre métier en première ligne
00:55:29celui des douaniers
00:55:30particulièrement ciblés
00:55:31par les criminels
00:55:32pour faire transiter
00:55:33leur drogue
00:55:33pour ce syndicat des douanes
00:55:35la rémunération
00:55:36des agents douaniers
00:55:37pose question
00:55:37quand d'un côté
00:55:39vous avez la rémunération
00:55:40d'un jeune agent
00:55:42en début de carrière
00:55:43et à côté
00:55:44de réseaux criminels
00:55:45qui eux
00:55:46peuvent s'approcher
00:55:48tenter d'approcher
00:55:50tel ou tel
00:55:50avec des sommes
00:55:52qui peuvent faire
00:55:53tourner la tête
00:55:53assez facilement
00:55:54c'est quand même
00:55:56un sujet
00:55:57oui de préoccupation
00:55:58la direction des douanes
00:55:59assure que les mises en cause
00:56:00sont nées en moins très rares
00:56:02seulement une quinzaine
00:56:03sur les dix dernières années
00:56:04alors il n'est pas tout à fait
00:56:06nouveau ce rapport
00:56:07ce que vous allez nous dire
00:56:08mais surtout
00:56:09on avait pris la mesure
00:56:10de ce qui se passait
00:56:11à travers ce rapport
00:56:12vous vous en souvenez
00:56:12des trois magistrats marseillais
00:56:13qui disaient
00:56:14ils ont été les premiers
00:56:15à jeter un pavé dans la mare
00:56:16en disant
00:56:17la corruption dans les prisons
00:56:18c'est une réalité aujourd'hui
00:56:19oui c'est un sujet
00:56:20qui a été abordé
00:56:21notamment ce matin
00:56:22lors d'une conférence de presse
00:56:23organisée
00:56:24à la direction nationale
00:56:26de la police judiciaire
00:56:27Sophie Robert
00:56:28la directrice
00:56:29de la nouvelle brigade
00:56:29financière et anticorruption
00:56:31est revenue
00:56:32sur ce sujet
00:56:33elle a expliqué
00:56:34sa volonté
00:56:34à terme de créer
00:56:35un nouveau groupe
00:56:37d'enquêteurs supplémentaires
00:56:38en matière de corruption
00:56:39et d'assister
00:56:40les autres services
00:56:41comme la brigade
00:56:42des stupéfiants
00:56:43ou la brigade de lutte
00:56:44contre le banditisme
00:56:45quand ils ont affaire
00:56:47dans leur dossier
00:56:48à ces problématiques
00:56:50ils peuvent détecter
00:56:51de la corruption
00:56:52anciennement
00:56:53appelée
00:56:53de la corruption
00:56:55de basse intensité
00:56:56alors cela peut être
00:56:57de la corruption
00:56:57d'agents pénitentiaires
00:56:59d'agents préfectoraux
00:57:00ou encore
00:57:00dans les mairies
00:57:01et à la question
00:57:02y a-t-il une augmentation
00:57:03de cette corruption
00:57:04qui touche
00:57:05des professions
00:57:06des corps de l'état
00:57:07je vous propose
00:57:08d'écouter
00:57:08la réponse
00:57:09de la directrice
00:57:09de la BFAC
00:57:10je pense que c'est
00:57:12quelque chose
00:57:12qu'on détecte plus
00:57:14et qui au travers
00:57:15de nos enquêtes
00:57:16et des techniques
00:57:17qu'on met
00:57:18au service
00:57:20de nos enquêtes
00:57:21on détecte
00:57:22davantage
00:57:22ces points
00:57:24de vulnérabilité
00:57:25les criminels
00:57:26en col blanc
00:57:26comme on les appelle
00:57:27ne font pas exception
00:57:29au milieu du banditisme
00:57:30et peuvent également
00:57:31utiliser effectivement
00:57:32des circuits
00:57:34et des réseaux
00:57:34de blanchiment
00:57:35et aussi
00:57:38c'est pour ça
00:57:39que c'est quelque chose
00:57:39qu'on veut développer
00:57:40notamment avec
00:57:41notre cellule
00:57:41de la preuve numérique
00:57:42c'est développer
00:57:43le volet
00:57:45d'investigation
00:57:46sur la crypto-monnaie
00:57:47parce que je pense
00:57:48que dans ce milieu-là aussi
00:57:49les criminels
00:57:50en col blanc
00:57:51utilisent
00:57:52les réseaux
00:57:52de blanchiment
00:57:53et utilisent
00:57:54les plateformes
00:57:56de crypto-monnaie
00:57:57pour dissimuler
00:57:58les fonds
00:57:59qu'ils ont accris
00:57:59frauduleusement
00:58:01Alors à noter
00:58:02que cette nouvelle brigade
00:58:03financière et anti-corruption
00:58:05découle de la fusion
00:58:07de deux brigades
00:58:07déjà existantes
00:58:08de la police judiciaire parisienne
00:58:10la brigade financière
00:58:11et la brigade de répression
00:58:13de la corruption
00:58:13et de la fraude fiscale
00:58:15l'effectif de cette fusion
00:58:16c'est 85 enquêteurs
00:58:18et à venir
00:58:19d'ici la fin d'année
00:58:20nous passerons le cap
00:58:21des 100 enquêteurs
00:58:22la brigade va s'organiser
00:58:23en trois pôles
00:58:24le pôle anticorruption
00:58:25le pôle pénal
00:58:26droit des affaires
00:58:27et le pôle enquête financière
00:58:29et fiscale
00:58:29c'est-à-dire
00:58:30la lutte contre
00:58:31la fraude fiscale
00:58:32Merci beaucoup
00:58:33Alors quand on voit
00:58:34le nombre d'enquêteurs
00:58:35qui vont être dédiés
00:58:35à la tâche
00:58:36Jean-Christophe Gallien
00:58:37ça dit qu'on nous dit
00:58:38on a détecté
00:58:39des signaux
00:58:40etc.
00:58:40sans qu'on donne
00:58:41d'ailleurs de chiffres
00:58:41parce que certes
00:58:42on reconnaît
00:58:43qu'il y a un accroissement
00:58:44on ne sait pas
00:58:45à quel degré
00:58:46vraiment ça gangrène
00:58:47les services publics
00:58:48sans doute plus
00:58:49qu'il n'y paraît
00:58:50le problème
00:58:51c'est qu'on a toujours
00:58:51un coup de retard
00:58:52sur les criminels eux-mêmes
00:58:54et que ça suppose
00:58:57est devenu tel
00:58:59si vous voulez
00:58:59que sa limite
00:59:01est très incertaine
00:59:02et pourquoi
00:59:03elle est incertaine
00:59:04c'est parce que
00:59:05lorsqu'ils abordent
00:59:06des fonctionnaires
00:59:07on va le dire comme ça
00:59:08de police, de sécurité
00:59:09de ce que vous voulez
00:59:09des magistrats
00:59:11dans les villes
00:59:12et ainsi de suite
00:59:12ils le font de deux manières
00:59:13ils le font d'abord
00:59:14avec évidemment
00:59:15la part potentielle du gain
00:59:17parce que les salaires
00:59:18de beaucoup d'acteurs
00:59:19de la sécurité
00:59:20des prisons
00:59:21et ainsi de suite
00:59:21sont trop faibles
00:59:22en tout cas aujourd'hui
00:59:23estimés comme trop faibles
00:59:24et puis ils le font aussi
00:59:25par la contrainte
00:59:26de rappelons-le
00:59:26aussi
00:59:27non pas au niveau
00:59:28de ce qu'on racontait tout à l'heure
00:59:29comme opération
00:59:30comme affaire
00:59:31évidemment on rentre chez vous
00:59:31mais la menace certaine
00:59:33on sait où tes enfants habitent
00:59:34on sait où tu habites
00:59:34et ainsi de suite
00:59:35on suit
00:59:36on met des messages
00:59:37dans les boîtes aux lettres
00:59:37et ainsi de suite
00:59:38c'est très réel aujourd'hui
00:59:39là c'est le premier point
00:59:40le deuxième point
00:59:40c'est aussi que
00:59:41vous savez
00:59:42Yvon, Célia pourrait nous en parler
00:59:44aujourd'hui
00:59:45une nouvelle technique existe
00:59:47on atteint un niveau supérieur
00:59:48c'est plus le Mexique
00:59:49là où on achète les gens
00:59:50c'est aussi
00:59:50qu'on s'installe à l'intérieur
00:59:52ça ça a été développé
00:59:53par exemple
00:59:53par une mafia particulière
00:59:55au Nigeria
00:59:55qui a été créée
00:59:56les mafias nigériens
00:59:57elles n'ont pas été créées par la rue
00:59:58elles ont été créées par des gens
00:59:58qui sont à l'université
00:59:59et vous avez des gens
01:00:00qui ont déployé
01:00:01les autres grands syndicats du crime
01:00:02se sont rendus compte
01:00:03que c'était très efficace
01:00:04on passe les concours administratifs
01:00:05on prend les positions
01:00:06les plus importantes
01:00:07dans le fonctionnement
01:00:08non seulement national
01:00:09mais parfois européen
01:00:10ou international
01:00:10donc aujourd'hui
01:00:11et au milieu
01:00:12si vous mettez la crypto
01:00:13alors là non régulée
01:00:14puisqu'elle est non régulée
01:00:15aujourd'hui encore
01:00:15et bien vous avez
01:00:16une des raisons d'ailleurs
01:00:18pour lesquelles
01:00:18il y a eu ces incidents
01:00:19sur certains acteurs
01:00:20de la crypto-monnaie récemment
01:00:21parce que ça sert
01:00:22à blanchir l'argent
01:00:23allons-y clairement
01:00:24c'est-à-dire
01:00:24la crypto-monnaie aujourd'hui
01:00:25c'est un instrument majeur
01:00:27pour des états
01:00:28pour des grandes entreprises
01:00:29pour des acteurs
01:00:30du crime organisé
01:00:31de dépasser
01:00:32les frontières
01:00:33fiscales, douanières
01:00:34ou je ne sais quoi
01:00:34et pourtant ce sont les transferts
01:00:35qu'on a le plus de facilité
01:00:37à identifier
01:00:38exactement
01:00:38donc oui
01:00:39parce qu'elle est non régulée
01:00:40donc en fait
01:00:41ce cocktail-là
01:00:41crée aujourd'hui
01:00:42une nécessité de répondre
01:00:43parce que oui
01:00:44il y a un vrai danger
01:00:46là pour le coup
01:00:46de prise de pouvoir
01:00:47pas simplement
01:00:49de prise de contrôle
01:00:49mais de prise de pouvoir
01:00:50Rémi Branco
01:00:51moi ce qui me frappe
01:00:51c'est l'étendue du phénomène
01:00:53c'est-à-dire que ça ne touche pas
01:00:54simplement les services
01:00:55auxquels on aurait pu penser
01:00:56en premier lieu
01:00:57la pénitentiaire
01:00:58la police
01:01:00pourquoi pas
01:01:01mais là vraiment
01:01:02les agents d'état
01:01:02à des degrés
01:01:04qu'on n'aurait pas soupçonnés avant
01:01:05oui ce qui est frappant
01:01:06c'est l'enjeu
01:01:07qui est vertigineux
01:01:08et le retard
01:01:09qui a l'air énorme
01:01:11et puis comme vous le dites
01:01:12ça touche tout le monde
01:01:13pas simplement la figure
01:01:14qu'on a dans des séries
01:01:15parfois télévisées
01:01:17du docker
01:01:17du ripoux
01:01:18du conseiller municipal
01:01:20etc
01:01:20je ne sais pas si vous vous souvenez
01:01:21de cet exemple terrible
01:01:22en novembre dernier
01:01:242024
01:01:24avait été retrouvé
01:01:26chez le chef
01:01:26un des chefs
01:01:27de la lutte contre le blanchiment
01:01:28d'argent espagnol
01:01:29à Madrid
01:01:30à son domicile
01:01:3120 millions d'euros
01:01:32en liquide
01:01:33vous imaginez
01:01:34un des chefs
01:01:35de la lutte contre le blanchiment
01:01:36qui lui-même
01:01:37est à ce point corrompu
01:01:38il y a eu un ministre du budget
01:01:39qui faisait
01:01:39donc ce que je veux dire
01:01:40il joue contre son camp
01:01:43effectivement
01:01:43je veux dire par là
01:01:45que l'argument
01:01:46qui était tout à l'heure
01:01:47celui du syndicaliste
01:01:48de dire
01:01:48on a des petits salaires
01:01:49et donc chacun est corruptible
01:01:51c'est vrai
01:01:51mais c'est aussi vrai
01:01:52à des niveaux
01:01:53de rémunération considérables
01:01:55et c'est ça qui est vertigineux
01:01:56je trouve
01:01:56dans notre capacité
01:01:57à apporter des réponses à ça
01:01:59et je me méfie
01:02:00du décalage parfois énorme
01:02:01entre des opérations
01:02:02très médiatiques
01:02:03des opérations XXL
01:02:05dans les banlieues
01:02:05etc.
01:02:05et le peu de moyens
01:02:06qu'on met derrière
01:02:07quand on voit là
01:02:08ces 85
01:02:09100 fonctionnaires enquêteurs
01:02:10c'est rien par rapport
01:02:11aux enjeux qui sont devant nous
01:02:12et on a augmenté
01:02:13on dit ça
01:02:14à grand renfort de publicité
01:02:15Raphaël Stainville
01:02:16ça paraît un peu insoluble
01:02:18aujourd'hui
01:02:18c'est vrai
01:02:19et la lecture
01:02:20de ce dossier
01:02:21de nos confrères du Point
01:02:23est saisissante
01:02:24parce qu'on voit
01:02:25que les moyens employés
01:02:27pour corrompre finalement
01:02:28absolument
01:02:28toute la sphère
01:02:29de la fonction publique
01:02:31est sidérante
01:02:32ça va de drones
01:02:33qui vont suivre des douaniers
01:02:35parce qu'en fait
01:02:35un certain nombre
01:02:36de fonctionnaires
01:02:37aujourd'hui
01:02:37ont déjà
01:02:38l'anonymisation
01:02:39et donc
01:02:41devraient être protégés
01:02:42dans leur activité
01:02:43le fait est que
01:02:44ces criminels
01:02:45ne ménagent pas
01:02:46leurs efforts
01:02:47pour parvenir
01:02:47absolument à leur fin
01:02:48et savoir
01:02:48qui est derrière
01:02:49telle opération
01:02:50et ce sont les greffiers
01:02:51qui sont également
01:02:52attaqués
01:02:53ciblés
01:02:54avec un certain nombre
01:02:55de défauts
01:02:55dans les procédures
01:02:56qui permettent
01:02:56d'expliquer
01:02:57que des criminels
01:02:59sont relâchés
01:03:00presque
01:03:00sans que personne
01:03:02n'ait rien vu venir
01:03:03donc oui
01:03:03les efforts sont considérables
01:03:05parce que les sommes
01:03:06d'argent
01:03:06qui sont en jeu
01:03:07sont considérables
01:03:08entre 3 et 6 milliards
01:03:09d'euros
01:03:09chaque année
01:03:10c'est ce que génère
01:03:12l'argent des trafics
01:03:14de drogue
01:03:14donc on voit
01:03:15qu'on est très en deçà
01:03:16de ce qu'il faudrait
01:03:17pour pouvoir
01:03:17contenir ce phénomène
01:03:19on découvre en fait
01:03:20à peine la mesure
01:03:21l'ampleur du problème
01:03:23oui c'est avec cette volonté
01:03:25aussi du ministère
01:03:25de l'intérieur
01:03:26et de la préfecture
01:03:27de police de Paris
01:03:28que cette nouvelle brigade
01:03:29voit le jour
01:03:30c'est vraiment une fusion
01:03:31aussi de deux entités
01:03:32qui existaient
01:03:32déjà actuellement
01:03:34et qui à terme
01:03:35doit aussi s'adapter
01:03:37avec les nouvelles technologies
01:03:38et les nouvelles attentes
01:03:39avec les nouveaux moyens
01:03:41aussi de délinquance
01:03:42bon je voulais aussi
01:03:44qu'on parle
01:03:45parce que vous l'avez
01:03:46découvert ce matin
01:03:46sans doute aussi
01:03:47au réveil
01:03:48de la violence
01:03:49du home jacking
01:03:51de Christophe Beaugrand
01:03:52et de son compagnon
01:03:53alors que leur petit garçon
01:03:55était présent
01:03:55donc évidemment
01:03:56ça fait froid dans le dos
01:03:57tous les parents
01:03:58que nous sommes
01:03:59pour certains
01:04:00bonjour Sabrina
01:04:01Birlin-Bouillet
01:04:02que s'est-il passé
01:04:03au juste
01:04:04au coeur de la nuit
01:04:05dans les Hauts-de-Seine
01:04:06oui les faits
01:04:07se sont produits
01:04:07vers 4h du matin
01:04:08à Sèvres
01:04:09dans les Hauts-de-Seine
01:04:10Christophe Beaugrand
01:04:11et son mari
01:04:12dormait au premier étage
01:04:13ils ont été réveillés
01:04:15par du bruit
01:04:15au rez-de-chaussée
01:04:16et c'est là
01:04:16qu'ils se sont surpris
01:04:17des individus
01:04:18qui ont pénétré
01:04:18dans leur logement
01:04:19des individus cagoulés
01:04:21avec des clubs de golf
01:04:22à la main
01:04:23aussitôt Christophe Beaugrand
01:04:24lui court dans la chambre
01:04:26de son petit garçon
01:04:27de 6 ans
01:04:27ils vont se protéger
01:04:29en se réfugiant
01:04:30sur le toit
01:04:30tandis que le mari
01:04:31de Christophe Beaugrand
01:04:32lui retourne dans la chambre
01:04:33pour prévenir les secours
01:04:34mais les deux individus
01:04:36le retrouvent
01:04:36le poursuivent
01:04:37ils s'en prennent à lui
01:04:38ils le frappent
01:04:39avec leur club de golf
01:04:40avant de le jeter
01:04:41par-dessus le balcon
01:04:42il va faire une chute
01:04:44d'environ 3 mètres
01:04:45puis il a été transporté
01:04:46à l'hôpital
01:04:47et quel est son état de santé ?
01:04:48on en sait plus
01:04:49d'après nos informations
01:04:50il présente une plaie
01:04:52saignante sur le crâne
01:04:53côté droit
01:04:54de nombreuses plaies
01:04:55sur tout le corps
01:04:56et une blessure
01:04:56assez conséquente
01:04:57au niveau du milieu
01:04:58du dos
01:04:59il faut savoir tout de même
01:05:00qu'une alarme
01:05:01était installée
01:05:02chez les Beaugrand
01:05:03donc ces individus
01:05:04n'ont finalement
01:05:05pu voler peu de choses
01:05:07ils sont partis vite
01:05:08après avoir jeté
01:05:10du balcon
01:05:10le mari de M. Beaugrand
01:05:12ils ont pu voler
01:05:13le portefeuille
01:05:14de Christophe Beaugrand
01:05:15avec ses cartes de paiement
01:05:16ses papiers d'identité
01:05:17à l'intérieur
01:05:18et une enquête
01:05:19a été ouverte
01:05:20par le parquet de Nanterre
01:05:21pour vols et violences
01:05:22aggravées
01:05:23à ce stade
01:05:24aucune interpellation
01:05:25alors vous dites
01:05:26il y a une alarme
01:05:28qui était installée
01:05:28mais l'alarme s'est déclenchée ?
01:05:30ça je ne sais pas
01:05:31je n'ai pas ce détail là
01:05:32mais une alarme
01:05:32en tout cas
01:05:32était bien installée
01:05:33au domicile
01:05:34c'est terrible
01:05:35parce qu'il y a une récurrence
01:05:36évidemment
01:05:37alors là
01:05:37cette histoire
01:05:38elle rappelle un peu
01:05:40la séquestration
01:05:41de Bernard Tapie
01:05:42et de son épouse
01:05:43qui avait été particulièrement
01:05:44violente aussi
01:05:44et qui avait été retenue
01:05:45pendant des heures
01:05:46à l'époque
01:05:47et qui avait une alarme aussi
01:05:48et qui avait une alarme également
01:05:49c'est quelque chose
01:05:50de traumatisant
01:05:51il faut le dire
01:05:51et malheureusement
01:05:52c'est en train
01:05:52de se généraliser
01:05:56à la faveur
01:05:57d'informations
01:05:58qui sont disponibles
01:05:59facilement finalement
01:06:00c'est à dire que
01:06:00jusqu'à récemment
01:06:01s'il y avait un endroit
01:06:03a priori
01:06:03où on était en sécurité
01:06:04c'est son domicile
01:06:05c'était encore son cocon
01:06:07le dernier rempart
01:06:07face à peut-être
01:06:08l'insécurité
01:06:09etc
01:06:10mais on se disait
01:06:11au moins je suis chez moi
01:06:12je suis tranquille
01:06:13il ne peut rien m'arriver
01:06:13bon là
01:06:14on constate que ça n'est plus le cas
01:06:16surtout si vous avez
01:06:17une notoriété
01:06:18alors ça concerne
01:06:19les animateurs de télé
01:06:20ça concerne aussi
01:06:21les sportifs
01:06:22beaucoup etc
01:06:23et on voit effectivement
01:06:25c'est récurrent
01:06:25ça arrive de plus en plus souvent
01:06:27rien ne les arrête
01:06:28manifestement
01:06:29pourquoi est-ce qu'ils se sont pris
01:06:30physiquement au mari
01:06:31Christophe Beaugrand
01:06:32s'ils sont là pour cambrioler
01:06:33pourquoi est-ce qu'ils le contraignent
01:06:35à sauter de plus de 3 mètres
01:06:37enfin tout ça est effrayant
01:06:38et j'imagine en plus
01:06:40qu'ils vont difficilement
01:06:41s'en remettre
01:06:42enfin on reste traumatisé à vie
01:06:43je pense
01:06:43comment ensuite
01:06:44est-ce qu'on reste chez soi
01:06:46comment est-ce que la nuit
01:06:47on ne repense pas
01:06:48systématiquement à ça
01:06:49en se disant
01:06:49je suis en danger
01:06:50c'est effroyable vraiment
01:06:52déjà
01:06:53atterrir sur le dos
01:06:54s'il a le milieu du dos
01:06:56qui est touché
01:06:56on peut facilement penser
01:06:58à un impact sur la moelle épinière
01:07:00et potentiellement
01:07:01une paralysie
01:07:02donc ça peut avoir
01:07:04des conséquences très très graves
01:07:05Jean-Christophe Gallien
01:07:06chaque semaine maintenant
01:07:08on a des exemples
01:07:08retentissants
01:07:10l'appât du gain
01:07:11toujours
01:07:11qui est un peu dans la veine
01:07:13de ce qu'on disait tout à l'heure
01:07:14rien ne les arrête
01:07:16en fait
01:07:16rien ne les arrête
01:07:16mais en même temps
01:07:17regardez le tribut
01:07:18c'est-à-dire que pour le coup
01:07:19il y a une violence démultipliée
01:07:21imaginons que
01:07:23effectivement
01:07:23le petit garçon
01:07:24soit pris à partie
01:07:27vous vous rendez compte
01:07:27ça peut arriver
01:07:28dans ce genre de situation
01:07:29pourquoi effectivement
01:07:30taper quelqu'un
01:07:31qui de toute manière
01:07:32ne va pas vous donner
01:07:32les clés de je ne sais pas quoi
01:07:33vous aussi
01:07:34c'est ce qui se passe
01:07:35dans la rue
01:07:36c'est ce qui se passe maintenant
01:07:37dans les domiciles
01:07:37imaginons dans une maison
01:07:39en plus
01:07:39c'est-à-dire qu'on est enfermé
01:07:40Johan disait très clairement
01:07:42après comment on vit
01:07:43après normalement
01:07:44après ce genre d'opéra
01:07:45ça exige pour tous les gens
01:07:46c'est pas simplement
01:07:47Christophe Bogan et son mari
01:07:48les malheureux
01:07:49en l'occurrence
01:07:49je pense qu'il y a
01:07:50pour un tribut minimum
01:07:52c'est-à-dire un portefeuille
01:07:53une carte de crédit
01:07:53que vous n'allez pas pouvoir utiliser
01:07:54enfin tout ça
01:07:55tout ça est ridicule
01:07:56mais fixe bien aujourd'hui
01:07:58le contexte dans lequel on est
01:07:59c'est-à-dire
01:07:59l'échelle de valeur
01:08:03ou l'échelle de réalité
01:08:04par rapport à
01:08:05ce qu'on est en train
01:08:05de commettre comme agression
01:08:07est-ce que c'est parce qu'on sait
01:08:08qu'on risque rien
01:08:09je ne crois pas
01:08:09parce qu'effectivement
01:08:10ces garçons
01:08:11si c'est des garçons
01:08:11s'ils sont attrapés
01:08:13risquent là pour le coup
01:08:14quelque chose d'important
01:08:14ils ne vont pas s'en sortir
01:08:15eux avec de la prison
01:08:17avec sursis
01:08:18s'ils voulaient
01:08:18mais en même temps
01:08:19c'est surtout dans l'échelle de valeur
01:08:20si vous allez pousser
01:08:21quelqu'un de 3 mètres
01:08:22vous pouvez le tuer
01:08:22vous avez dit qu'il peut
01:08:23effectivement avoir une paralysie
01:08:24mais vous pouvez le tuer
01:08:25il tombe sur la tête
01:08:25et c'est fini
01:08:26donc on peut tuer quelqu'un
01:08:27comme on a tué ce jeune garçon
01:08:29rappelons-nous
01:08:29qui sortait de son entraînement
01:08:31de football
01:08:31pour un téléphone
01:08:32donc on en est là
01:08:33un téléphone
01:08:33un portefeuille
01:08:39leur prise de risque à eux
01:08:41mais aussi évidemment
01:08:42ce qu'ils sont capables
01:08:43de commettre
01:08:44avec des armes
01:08:45qui là sont des clubs de golf
01:08:46mais on a bien vu
01:08:46ces derniers temps
01:08:47que c'était des machettes
01:08:48des couteaux
01:08:49demain certainement
01:08:51des armes de poing
01:08:51parce qu'il n'y a pas de raison
01:08:52elles circulent partout
01:08:53donc aujourd'hui
01:08:54que ça soit d'ailleurs
01:08:55dans l'urbain
01:08:56ou dans le rural
01:08:57que vous défendez
01:08:57malheureusement ça existe aussi
01:08:59c'est-à-dire qu'il y a aussi
01:08:59ce genre de choses
01:09:00donc où va-t-on s'arrêter
01:09:02dans cette logique
01:09:04qui fait qu'il n'y a pas
01:09:05d'échelle de valeur
01:09:06c'est-à-dire que là pour le coup
01:09:07un portefeuille
01:09:08on va tuer quelqu'un
01:09:08on tue un jeune homme
01:09:10parce qu'on lui pique son téléphone
01:09:11et c'est ça qui moi
01:09:14qui me glace le sang
01:09:15autant que le fait
01:09:16qu'effectivement
01:09:16d'ailleurs il faut apprendre
01:09:17à vivre
01:09:17je pense aux parents
01:09:18évidemment dans le cadre
01:09:19du jeune homme
01:09:20mais je pense aussi
01:09:21à ce couple
01:09:21qui va devoir réapprendre
01:09:23à vivre dans la condition
01:09:24qui seront celles
01:09:25qu'ils seront
01:09:25je veux dire
01:09:25si vous voulez essayer
01:09:26il peut s'est estimer
01:09:27demain peut-être
01:09:28en danger aussi
01:09:29là on parle d'exemples
01:09:29retentissants
01:09:30mais dans les territoires
01:09:31que vous connaissez bien
01:09:32Rémi Branco
01:09:33puisque vous êtes
01:09:33vice-président du conseil
01:09:35départemental du Lot
01:09:36les agressions
01:09:38sur des grands-mères
01:09:39ou des gens
01:09:40qui se balaient dans la rue
01:09:40avant pour un simple portefeuille
01:09:42on jetait à terre
01:09:43maintenant on s'acharne
01:09:44vraiment
01:09:44j'imagine que vous n'êtes pas
01:09:45indemne de toutes ces problématiques
01:09:47non plus dans le Lot
01:09:48Non sur l'effet de violence
01:09:49et on parlait tout à l'heure
01:09:50des narcotrafiques
01:09:51les narcotrafiques
01:09:52ce n'est pas réservé
01:09:53à Marseille
01:09:53aux grandes villes
01:09:54ça arrive aussi
01:09:55dans nos territoires
01:09:55y compris parce que
01:09:56beaucoup des trafiquants
01:09:58se pensent à l'abri
01:09:58de la surveillance
01:09:59et donc investissent
01:10:01ces territoires-là
01:10:02moi ce qui me frappe
01:10:02c'est effectivement
01:10:03ce décalage vertigineux
01:10:04c'est effrayant
01:10:05le niveau de préparation
01:10:06parce qu'il y a une préparation
01:10:08ils ne l'ont pas préparé
01:10:09en deux jours
01:10:09cette opération
01:10:10trouver l'adresse
01:10:11le moment
01:10:11etc.
01:10:12de préparation
01:10:13derrière la prise de risque
01:10:14comme vous le dites
01:10:15la violence
01:10:16pour un butin
01:10:17un portefeuille
01:10:18c'est-à-dire l'équivalent
01:10:18d'un pickpocket
01:10:20dans le métro
01:10:20ou sur les Champs-Elysées
01:10:22c'est ça qui est
01:10:23complètement dingue
01:10:24je ne dis pas
01:10:26que je n'excuse pas
01:10:26les pickpockets
01:10:27mais un pickpocket
01:10:28en sortant du métro
01:10:29qui pique un téléphone
01:10:29ça nous est arrivé
01:10:30peut-être à chacun d'entre nous
01:10:31c'est des choses
01:10:32qui peuvent arriver
01:10:32là le niveau de violence
01:10:34de préparation
01:10:35j'imagine de plusieurs semaines
01:10:37voire de plusieurs mois
01:10:37retrouver l'adresse
01:10:38et l'impact
01:10:39en termes de violence
01:10:40et de trauma
01:10:40pour les familles
01:10:41mais comment vous voulez
01:10:41rester vie dans une maison
01:10:42quand vous avez subi ça
01:10:43on est d'accord
01:10:44que le fait de le faire passer
01:10:45par-dessus bord
01:10:46enfin par-dessus la rempart
01:10:47c'est passible
01:10:47de tentative d'homicide volontaire
01:10:49de toute façon
01:10:49oui même si pour l'instant
01:10:50l'enquête est ouverte
01:10:51pour vol et violence aggravée
01:10:53donc il y a quand même
01:10:53un risque bien sûr
01:10:54d'une peine de prison
01:10:55parce que pour ce chef d'accusation
01:10:57la peine va varier
01:10:58en fonction de l'état de santé
01:11:00du compagnon
01:11:00de Christophe Beaugrand
01:11:01et de son ITT
01:11:02il peut aller
01:11:04si c'est sans ITT
01:11:05s'il se remet vite
01:11:06de ses blessures
01:11:07on peut aller jusqu'à
01:11:083 ans de prison
01:11:09mais si ça va au-delà
01:11:10si l'ITT est très important
01:11:12ça peut aller jusqu'à
01:11:1310-15 ans
01:11:13de prison
01:11:14donc il y avait
01:11:15deux individus impliqués
01:11:16mais on ne sait pas
01:11:17s'il y a tout un réseau
01:11:18derrière
01:11:18de complicité
01:11:20ce qui est intéressant
01:11:22de voir
01:11:22c'est qu'à l'époque
01:11:23l'organisation se faisait
01:11:25lors des cambriolages
01:11:26pour être sûr
01:11:26qu'il n'y ait personne
01:11:27à la maison
01:11:27alors qu'aujourd'hui
01:11:28on voit qu'il y a une volonté
01:11:29d'entrer en contact
01:11:30avec les habitants
01:11:32d'avoir un corps à corps
01:11:33un échange physique
01:11:34violent
01:11:35ça c'est quand même
01:11:36une nouveauté
01:11:36il y a à peu près
01:11:38500 homejackings
01:11:39répertoriés par an
01:11:40c'est quand même
01:11:41un phénomène nouveau
01:11:42et qui commence
01:11:43à prendre de l'ampleur
01:11:44Raphaël
01:11:45il y a quelque chose
01:11:46qui est glaçant
01:11:46justement dans ce phénomène
01:11:48du homejackings
01:11:49c'est qu'on est passé
01:11:49du cambriolage
01:11:51simple
01:11:53d'une certaine manière
01:11:53où d'ailleurs
01:11:54il y avait tout un imaginaire
01:11:55c'est le gentleman cambrioleur
01:11:56aujourd'hui
01:11:57à une ultra-violence
01:12:00liée à ces cambriolages
01:12:01qui fait qu'aujourd'hui
01:12:02on ne met plus une caméra
01:12:03pour surveiller son bien
01:12:05mais pour surveiller sa personne
01:12:06essayer de se prémunir
01:12:07de cette ultra-violence
01:12:10qui accompagne désormais
01:12:11les cambriolages
01:12:11honnêtement
01:12:12c'est cette bascule
01:12:13de la société
01:12:14qui est absolument sidérante
01:12:15c'est vrai qu'on peut s'interroger
01:12:16sur l'intérêt
01:12:17de faire intrusion
01:12:19chez les gens
01:12:20au milieu de la nuit
01:12:20alors que vous avez
01:12:21tout le loisir
01:12:21de voler tout ce que vous voulez
01:12:22en journée
01:12:22oui mais c'est pour avoir
01:12:23justement accès au coffre
01:12:24parce que lorsque vous avez
01:12:25une demeure importante
01:12:27c'est le coffre
01:12:28et là ils n'ont même pas pu
01:12:29tout est fermé maintenant
01:12:30il y a des coffres
01:12:31tout est fermé
01:12:31donc en fait le scénario
01:12:32ne s'est pas du tout déroulé
01:12:33comme ils l'escomptaient au départ
01:12:34pardon
01:12:35puisqu'il y a eu une forme
01:12:36de résistance
01:12:36de l'un des deux occupants
01:12:37de lieu
01:12:38ah oui je pense que la situation
01:12:40a échappé
01:12:40c'est pour ça qu'ils ont pris
01:12:43la fuite aussi vite
01:12:44et qu'ils n'ont pris que
01:12:45le portefeuille
01:12:45de monsieur Beaugrand
01:12:46on ne peut pas faire grand chose
01:12:47à part mener des enquêtes
01:12:49poussées
01:12:50on va les retrouver ces types
01:12:51parce que j'imagine
01:12:52que dans le quartier
01:12:52il y a des caméras
01:12:53de vidéosurveillance
01:12:53on en parlait tout à l'heure
01:12:55sauf si la CNIL dit que
01:12:56moi ce qui m'interroge aussi
01:12:59c'est qu'ils étaient
01:13:00simplement entre guillemets
01:13:01simplement armés
01:13:02de clubs de golf
01:13:03donc je me dis
01:13:04ce ne sont peut-être pas
01:13:05des professionnels en fait
01:13:06parce que des professionnels
01:13:07viendraient avec un armement
01:13:08plus lourd
01:13:08enfin des pistolets
01:13:09je n'en sais rien
01:13:10et je me dis
01:13:11s'il y a une armée
01:13:12avec des clubs de golf
01:13:13c'est peut-être qu'en fait
01:13:14ce ne sont pas des professionnels
01:13:15donc vous faites déjà mal
01:13:16avec un club de golf
01:13:17oui non mais j'entends bien
01:13:18mais ça veut dire
01:13:18que n'importe qui
01:13:19entre guillemets
01:13:20un petit délinquant
01:13:21peut du jour au lendemain
01:13:23penser tiens
01:13:24les homejackings
01:13:25c'est en plein essor
01:13:26pourquoi est-ce que
01:13:27moi je n'en ferais pas aussi
01:13:28ah oui
01:13:29ça va faire des copicats
01:13:30exactement
01:13:30voilà c'est ça en fait
01:13:32c'est que n'importe qui
01:13:33entre guillemets
01:13:34peut finalement
01:13:35du jour au lendemain
01:13:36décider d'aller
01:13:37comme ça
01:13:38agresser des gens
01:13:39chez eux
01:13:39de les prendre
01:13:39c'est terrible
01:13:40ça c'est terrifiant
01:13:41merci beaucoup
01:13:42en tout cas à tous
01:13:43d'avoir été parmi nous
01:13:44merci Rémi Branco
01:13:45à très bientôt
01:13:45sur le plateau
01:13:47et merci pour toutes
01:13:47les informations
01:13:48que vous nous avez portées
01:13:48on continue de suivre
01:13:49l'état de santé
01:13:50évidemment
01:13:50du compagnon
01:13:51de Christophe Beaugrand
01:13:52et évidemment
01:13:54on a une pensée
01:13:54pour le confrère
01:13:56et sa famille
01:13:57n'oubliez pas
01:13:58dès demain
01:13:59tout Christophe Beaugrand
01:14:00qu'il est
01:14:00vous vous allez regarder
01:14:02à 14
01:14:02à 4 comptées de demain
01:14:04parce que c'est le nouveau canal
01:14:05sur lequel
01:14:06sera diffusé
01:14:07et on sera ravis
01:14:09de vous y retrouver
01:14:09et quant à moi
01:14:10je vous dis à lundi
01:14:11c'est Elodie Huchard
01:14:12qui officie
01:14:13demain à ma place
01:14:14et c'est aussi elle
01:14:15qui sera là
01:14:16dans quelques instants
01:14:17pour leur inter
01:14:18Sous-titrage Société Radio-Canada
01:14:20Sous-titrage Société Radio-Canada