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Pierre de Vilno reçoit Aurore Bergé, ministre en charge de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes et de la lutte contre les discriminations, dans #LeGrandRDV, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos.

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Transcription
00:00Bonjour, bienvenue sur le plateau du Grand Rendez-vous Europe 1, c'est News, les échos.
00:04Bonjour Aurore Berger.
00:05Bonjour.
00:05Vous êtes ministre déléguée à l'égalité femmes-hommes et à la lutte contre les discriminations.
00:10C'est votre Grand Rendez-vous ce dimanche.
00:12Deux morts en marge des célébrations de la finale de la Ligue des Champions hier.
00:16A Nantes, il y a trois jours, une femme qui miraculeusement échappe à la mort.
00:21Lardée de 50 coups de couteau par son ex-compagnon en situation irrégulière sur le sol français.
00:26Une nouvelle série de profanations antisémites à Paris et ailleurs, à la peinture verte, symbole du Hamas.
00:32Hyper-violence, antisémitisme, insécurité.
00:35C'est dans ce contexte qu'Emmanuel Macron pourtant souhaite ce mois-ci proclamer l'état de Palestine.
00:40Et vous, Aurore Berger, êtes justement l'une des rares à ne pas vouloir effacer le macronisme après 2027.
00:48C'est d'ailleurs pour cela et dans ce contexte que vous réfléchissez vous aussi à cette échéance.
00:53France Berger, présidente, on en parle à la fin de cette émission.
00:57Pour vous interroger avec moi ce matin, Christophe Jacubizine des Echos.
01:00Bonjour Christophe.
01:01Bonjour à tous.
01:01Et Mathieu Bocoté.
01:02Bonjour Mathieu.
01:03Bonjour.
01:03Hier, le PSG a remporté un final historique de la Ligue des Champions.
01:08Ça fait des années, voire des décennies qu'on espère à Paris avoir la Ligue des Champions.
01:15Et vous voyez, moi je pensais naïvement que la France, autour de cette immense victoire,
01:21qu'on aime le foot, qu'on n'aime pas le foot, se réunissent, qu'on fasse nation.
01:26Eh bien non.
01:27Deux morts, dont un adulte de 17 ans, l'ardé de coup de couteau à Dax.
01:32Je pense qu'on allait pouvoir réconcilier le pays.
01:34Voilà, deux morts, plusieurs blessés, 300 interpellations.
01:38Il n'y a donc rien à faire contre la violence Aurore Berger.
01:40Si, évidemment.
01:41Mais déjà, c'est quand même une magnifique célébration sportive.
01:43Il faut quand même aussi saluer cet exploit sportif qui a apporté, je l'espère et je pense,
01:47beaucoup de joie à des millions de Français, à la fois ceux qui ont regardé et ceux qui aiment le foot ou non,
01:53mais qui se disent que voilà, Paris était la capitale de l'Europe hier et tant mieux.
01:58Et il faut qu'elle le reste pour de magnifiques raisons, c'est-à-dire des raisons sportives.
02:02Le sport comme facteur aussi justement de rassemblement, de fraternité.
02:06Et non pas pour les débordements absolument inexcusables qui ont eu lieu hier.
02:11Plus de 426 interpellations ont été réalisées.
02:14Je veux saluer évidemment ce matin les forces de l'ordre, les sapeurs-pompiers,
02:17dont certains qui ont été directement d'ailleurs pris à partie, 5400 policiers.
02:22On va s'habituer à l'agression de policiers, à l'agression de pompiers.
02:25On ne va jamais s'habituer.
02:27C'est la raison pour laquelle, de manière systématique, il y a un engagement très clair du ministère de l'Intérieur,
02:32qu'il y a 5400 policiers qui sont mobilisés pour garantir la sécurité des Françaises et des Français.
02:38Et évidemment, il n'y a aucune raison de s'habituer à cette violence.
02:41Mais le fait est qu'on s'y est habitués hier. Nous savions, avant même le début du match, qu'il y aurait des débordements.
02:47Nous savions que des policiers seraient attaqués. Nous savions que les forces de l'ordre seraient attaquées,
02:51que les pompiers risquaient d'être attaqués. Nous savions que des voitures seraient brûlées.
02:54Nous savions que des vitrines seraient brisées. Nous le savions déjà.
02:57Donc de ce point de vue, nous y sommes habitués, comme si c'était inévitable.
03:00Mais la logique même du ministère de l'Intérieur, c'est quand même de se préparer à l'éventualité
03:03que malheureusement des débordements existent.
03:06C'est la raison pour laquelle ils ont la nécessité de se préparer, d'être mobilisés et de faire leur travail.
03:11C'est ce qu'ils ont fait et de manière remarquable, absolument remarquable hier,
03:15pour garantir encore une fois la sécurité des Françaises et des Français.
03:18Vous aviez aussi des milliers et des milliers de personnes qui étaient rassemblées
03:21de manière totalement joyeuse et pacifique dans des bars partout à Paris
03:25et où heureusement les choses se sont particulièrement bien passées.
03:28Comme le dit Mathieu, c'est justement l'agression d'un policier ou l'agression d'un pompier.
03:32Ce n'est pas un débordement, Orberger.
03:34Mais c'est un acte inqualifiable sur lequel des personnes sont interpellées
03:38et des personnes seront traduites en justice et, je l'espère, particulièrement, sévèrement sanctionnées.
03:43C'est un fait aggravant d'ailleurs dans l'échelle des sanctions
03:45parce que s'en prendre à un pompier, s'en prendre à un policier,
03:49s'en prendre à ceux qui sont dépositaires de la force publique
03:52est évidemment absolument intolérable.
03:54Mais comment expliquez-vous ?
03:55C'est presque une question à la fois de politique et d'analyse de la société.
03:58Comment expliquez-vous que désormais, une victoire sportive,
04:01inévitablement, que ce soit victoire ou défaite d'ailleurs,
04:04aboutisse à de tels débordements, en fait, une forme d'occupation.
04:08Je reprends les mots de Bruno Retailleau, barbare de Paris,
04:11sur le mode « on va tout détruire ».
04:12Comment expliquez le fait que ce soit de ritualiser cette violence ?
04:16Moi, je ne sais pas si j'aurais pris ce mot de barbare
04:18parce que je pense qu'on a malheureusement eu des actes de barbarie
04:22ces dernières années en France comme ailleurs.
04:24Donc vous êtes en désaccord avec Bruno Retailleau sur cette qualification ?
04:27Sur l'emploi de ce terme, oui.
04:29Pas sur l'action qu'il mène, parce que je pense qu'il mène l'action
04:31qui est nécessaire en tant que ministre de l'Intérieur.
04:33Qu'est-ce que vous reprochez au terme barbare ?
04:35Détruire des voitures, attaquer les policiers, piller, ce n'est pas barbare ?
04:37Parce que je pense qu'on a eu des actes de barbarie absolument inqualifiables
04:40ces dernières années.
04:41Donc le seuil de la barbarie est repoussé.
04:43Il faut réserver l'emploi de ce terme à ce qui caractérise vraiment ce qu'est la barbarie.
04:47On a eu des actes de violence absolument indiscutables,
04:52inqualifiables, inacceptables,
04:54pour lesquels les personnes ont été interpellées.
04:56426 interpellations ce matin,
04:58et sans doute d'autres qui vont encore suivre.
05:00L'action du préfet de police de Paris, Laurent Lunez, est à saluer.
05:03Celle des forces de l'ordre est à saluer.
05:05Celle des sapeurs-pompiers est à saluer.
05:06À Paris, comme ailleurs d'ailleurs.
05:08On est à 559 selon les informations que nous avons.
05:11J'ai une fois eu d'autres endroits où nos policiers et nos gendarmes ont été particulièrement mobilisés.
05:16Mais je ne veux pas que ça, ce soit la seule image que l'on retienne
05:19de ce qui a été à la fois un exploit sportif et un moment de joie pour des millions de Français.
05:23Et j'espère que l'événement que nous aurons tout à l'heure sur les Champs-Elysées à partir de 17h
05:28sera la plus belle démonstration de ce qu'on est,
05:30c'est-à-dire la capacité à se rassembler autour de valeurs
05:33qui en effet doivent pouvoir nous unir et qui sont celles du sport.
05:36Je reviens un petit peu sur l'exaspération de Mathieu,
05:40qu'on peut comprendre parce que c'est celle de beaucoup de Français de se dire
05:42au fond, aujourd'hui, on n'a pas les moyens d'empêcher ces formes de violences
05:48et on n'a pas les moyens matériels, policiers, militaires peut-être,
05:51d'empêcher qu'à chaque fois ça arrive.
05:54Et le problème, c'est que derrière, les Français ont le sentiment
05:57d'une sorte de démission du politique et de l'incapacité du politique
06:00à faire face à ces violences.
06:02Est-ce que vous, vous êtes en responsabilité,
06:05est-ce que c'est un sentiment que vous avez l'impuissance aujourd'hui ?
06:08Je pense qu'il y a un sentiment d'exaspération
06:10que j'entends, évidemment, que je partage d'ailleurs,
06:13de se dire qu'on considère que parce qu'il y aurait en effet
06:17une célébration d'une des fêtes ou d'une victoire,
06:20de manière systématique, ça voudrait dire que ça ouvre la porte
06:23et ça ouvre la voie à de la violence sur la voie publique,
06:27de la violence à l'encontre de commerce,
06:28de la violence à l'encontre de femmes et d'hommes
06:30qui sont là pour assurer notre sécurité.
06:31Donc oui, je comprends évidemment et je partage cette exaspération.
06:34Et je ne sais pas aujourd'hui vous dire
06:37si on pourra arriver à faire changer ça.
06:41Notre responsabilité, c'est ça.
06:42Notre responsabilité, c'est de garantir qu'encore une fois,
06:45une célébration d'une victoire doit être une fête partagée
06:48et ne doit pas être, encore une fois,
06:50un moment qui s'exprime dans la violence.
06:52La sémantique est très importante, vous en conviendrez,
06:56Aurore Berger.
06:57Est-ce que cette phrase du président de la République
07:00pour saluer la victoire des Parisiens,
07:03champion mon frère,
07:05est-ce que c'est la sémantique adéquate
07:07pour un président de la République ?
07:08Je crois que vous avez, alors peut-être que certains ici
07:10sont plus experts de foot que moi,
07:12mais si je crois comprendre, je crois que le président de la République
07:15est très amoureux de l'Olympique marseillais
07:17et que c'était l'expression qui avait été employée
07:19par l'ancien entraîneur de l'Olympique marseillais
07:21au moment où Paris avait gagné la Coupe de France.
07:25Je crois que c'est une référence symbolistique.
07:26Est-ce que c'est une raison pour qu'un président de la République
07:29utilise cette expression qui, l'autre jour,
07:33avec Alain Finkielkraut ici même,
07:35on se disait, parfois, on ne parle plus le français dans ce pays,
07:37on parle le TikTok.
07:39Vous qui êtes sensibles, justement, à la portée des réseaux sociaux.
07:42Oui, mais ça, on pourra en reparler après
07:44sur l'ampleur des réseaux sociaux
07:45et la manière avec laquelle, malheureusement,
07:46il dessine notre société.
07:48Vous envoyez un message à tous les Français,
07:50champion mon frère ?
07:51Sérieusement, Horreur Berger ?
07:52Sérieusement, est-ce que cette question,
07:54elle mérite d'être posée dans une interview politique ?
07:55Je vous la pose, pardonnez-moi.
07:57Pardonnez-moi de penser qu'honnêtement,
07:58on est aussi sur un moment de célébration du foot,
08:01que le président de la République,
08:02tout le monde sait qu'il est à la fois amateur de foot
08:04et amoureux de l'Olympique marseillais.
08:06Je crois que c'est un clin d'œil
08:07que les supporters ont dû comprendre.
08:09J'y vois juste ça.
08:11Si maintenant, en permanence,
08:12il faut que chaque phrase fasse l'objet
08:13de ce type de commentaires,
08:14honnêtement, je ne vois pas bien l'intérêt.
08:17C'est un moment de célébration.
08:18C'est un moment de joie,
08:20comme il dit, un jour de gloire pour le PSG
08:22et même les amoureux de l'Olympique de Marseille
08:24peuvent s'en réjouir et tant mieux.
08:25Je me permets de revenir à la question
08:27parce que je la crois importante.
08:28Comment expliquez-vous le fait
08:29qu'aujourd'hui, des foules se déferment ainsi
08:33à Paris, mais ailleurs aussi,
08:34pour tout détruire dans de tels événements ?
08:36Ce n'était pas comme ça, entre guillemets,
08:38il y a quelques décennies.
08:39Que s'est-il passé pour qu'aujourd'hui,
08:40on se retrouve devant de telles situations ?
08:42Vous avez vu malheureusement...
08:43On tient pour acquis le fait, par exemple,
08:45je donne un exemple étendu,
08:46que le soir du Nouvel An, on détruise des voitures.
08:48C'est une tradition française comme une autre
08:49apparemment aujourd'hui.
08:50Là, on détruise des voitures le soir de victoire.
08:53Comment l'expliquez-vous ?
08:54On ne laisse pas faire.
08:55Non, mais comment l'expliquez-vous ?
08:56Ça ne va pas de soi.
08:58J'entends bien, mais c'est sous-entendre l'idée
08:59qu'on laisserait faire parce qu'on s'habituerait
09:01au fait que ces violences puissent exister.
09:03On ne laisse pas faire.
09:04On ne laisse pas faire puisque, justement,
09:06on déploie des dispositifs de police et de gendarmerie
09:08qui sont très spectaculaires ces soirs-là
09:10pour garantir la protection des Français,
09:13pour garantir la protection des biens
09:14et la protection des personnes,
09:16qu'il y a des interpellations massives qui sont réalisées,
09:18qu'on doit avoir aussi des sanctions massives
09:21en suite ces interpellations pour garantir la sanction.
09:24Vous voyez l'absurdité de la chose ?
09:24Qu'on soit obligé de déployer un dispositif quasi-militaire
09:27pour être capable d'assurer la paix dans des soirs de fête ?
09:30Je vous repose la question.
09:31Vous n'êtes plus responsable politique.
09:32Vous réfléchissez aux causes de fond dans la société.
09:35Que s'est-il passé pour qu'il y ait une telle ritualisation de la violence ?
09:38Je ne sais pas si c'est une ritualisation de la violence.
09:40Je sais qu'il y a une forme d'habitude, malheureusement,
09:42à la violence dans notre société et à une hyper-violence
09:45de plus en plus jeunes.
09:46Je pense que c'est ça le principal fléau qu'on a.
09:49C'est qu'on voit bien que dans celles et ceux
09:51qui, hier, ont participé à ces légissements insupportables,
09:55ce ne sont pas des jeunes de 30, 40 ans.
09:57Ce sont des très jeunes, parfois, qui étaient présents,
09:59comme c'était des très jeunes qui étaient présents
10:01dans les émeutes que notre pays a pu subir.
10:03Donc ça veut dire qu'on a un sujet
10:04de l'hyper-violence des plus jeunes dans notre société.
10:07Et là, il y a plein de facteurs explicatifs.
10:11Il y a la question familiale, la parentalité,
10:14la manière avec laquelle les familles doivent être au premier rang
10:17pour garantir l'autorité,
10:20qui est une valeur saine dans notre société, l'autorité.
10:24L'autorité, ce n'est pas que la contrainte.
10:25L'autorité, c'est garantir les libertés.
10:28Mais ça, c'est d'abord les familles qui doivent le poser.
10:30Garantir que l'État puisse poser ses règles d'autorité
10:33par la manière avec laquelle le traitement judiciaire va s'en suivre.
10:36Il y a aussi une responsabilité.
10:38En tout cas, moi, je considère qu'il y en a une des réseaux sociaux
10:41et qui, pour le coup, a été documentée dans le cadre des émeutes
10:43puisque les réseaux sociaux étaient devenus un véhicule
10:46de propagation, d'amplification de la violence
10:49de manière très méthodique aussi,
10:51de points de rendez-vous qui étaient donnés
10:52pour garantir une augmentation, encore une fois,
10:56de ces effets de violence.
10:57Donc il y a plein de facteurs explicatifs.
10:58Mais ils ont aussi la vertu, si je peux me permettre,
10:59de révéler ce qui n'est pas toujours présent.
11:01Les événements d'hier, si je regardais sur différentes chaînes,
11:04peut-être qu'on n'en parlait pas beaucoup, en fait.
11:06Et ce sont les réseaux sociaux qui ont rendu visibles
11:08ce que certains auraient peut-être voulu neutraliser.
11:11Je ne suis pas certaine de la nécessité de ces réseaux
11:15sur la manière avec laquelle la violence est appréhendée.
11:17Je pense que malheureusement...
11:18Vous ne pensez pas qu'une part du réel se dévoile par là ?
11:21Peut-être, mais je pense aussi que ça donne une amplification,
11:23une caisse de résonance et que ça peut créer aussi,
11:26et ça a été documenté dans le cadre des émeutes,
11:28notamment chez les plus jeunes,
11:29cette volonté d'être sur l'image, d'être sur la photo.
11:32Et je ne suis pas certaine que ce traitement soit le meilleur qu'il soit.
11:35Moi, je préfère faire confiance à des journalistes,
11:38parce qu'il y a une différence entre des journalistes et des réseaux sociaux.
11:42Merci de le constater, mais c'est la mise en spectacle.
11:46C'est-à-dire que ce sont des jeunes qui provoquent des scènes de chaos
11:48et qui se mettent en spectacle.
11:50Et c'est le problème des réseaux sociaux,
11:51et on va en y revenir et en reparler juste après une première pause.
11:58Retour sur le plateau du Grand Rendez-vous Europe 1, CNews, Les Echos,
12:02avec Aurore Berger, ministre de la lutte contre les discriminations
12:06et de l'égalité femmes-hommes.
12:08C'est un miracle que cette femme a échappé à la mort à Nantes,
12:12jeudi, poignardée à cinq entreprises par son compagnon,
12:16un homme de nationalité algérienne qui n'était plus admis sur le territoire.
12:20Vous avez été très active depuis votre prise de poste
12:23sur le sujet des féminicides, des attaques faites aux femmes.
12:27Qu'est-ce qu'on peut faire de plus sur le sujet ?
12:30Et est-ce, question, puisqu'on vient d'en parler, adjacente,
12:33est-ce que là aussi, les réseaux sociaux, la mise en spectacle,
12:38vous avez condamné l'influenceur Adé Laurent pour masculinisme,
12:42est-ce que ça a un rôle aussi dans, j'allais dire,
12:46la propagation des violences faites aux femmes ?
12:49Il y a d'abord la question des féminicides,
12:51c'est-à-dire que des femmes soient ciblées parce qu'elles sont des femmes,
12:53soient tuées parce qu'elles sont des femmes.
12:56Et en général, le contexte est toujours le même.
12:58Ce sont des femmes qui voulaient reprendre le contrôle de leur vie,
13:00qui voulaient reprendre leur liberté,
13:02qui avaient décidé de quitter leur ancien conjoint,
13:04leur ancien compagnon, et donc un homme qui ne supporte pas,
13:06n'accepte pas l'idée que sa femme, ce n'est pas sa chose,
13:09que ce n'est pas sa propriété,
13:10et qu'elle a le droit à un moment d'être libre et de partir.
13:13Et c'est quasiment à chaque fois au moment de cette séparation,
13:16ou une fois que la séparation a été prononcée,
13:18que malheureusement, le pire peut se produire.
13:20Donc c'est un devoir de vigilance aussi de l'ensemble de la société.
13:23Parce que souvent, il y a des signaux avant-coureurs,
13:26pas forcément sur des dépôts de plaintes qui ont déjà eu lieu
13:28sur des faits de violence, mais sur d'autres faisceaux d'indices,
13:31d'autres plaintes qui avaient pu exister à l'encontre de ces hommes,
13:35parce qu'en général, la violence, elle s'accompagne aussi,
13:37intrafaminal, d'autres types de violences.
13:39Donc c'est ces signaux d'alerte qu'on doit réussir à caractériser
13:42de manière beaucoup plus puissante qu'on ne le fait aujourd'hui.
13:45Moi, j'ai besoin qu'on ait une société de vigilance, en fait.
13:48C'est-à-dire qu'il y a ce que les pouvoirs publics peuvent faire,
13:50il y a ce que l'État doit faire, mais l'État ne pourra pas seul.
13:53Ce n'est pas vrai.
13:54Vous pensez à qui, du coup ?
13:55Mais nous tous, c'est-à-dire c'est nous en tant que collègues,
13:57c'est nous en tant que famille, c'est nous en tant qu'amis,
13:59ce sont les élus locaux, ce sont les associations,
14:01c'est toute la société à un moment qui doit se sentir concernée.
14:04Si je venais sur votre plateau en vous disant que toutes les semaines,
14:08un médecin est assassiné dans son cabinet,
14:10qu'un avocat est assassiné dans son cabinet,
14:12qu'un journaliste est assassiné,
14:14tout le monde trouverait ça absolument intolérable de se dire
14:16« Mais comment est-ce possible que ces professions soient prises à partie
14:19et qu'on en vienne à les choisir et à les cibler
14:22parce qu'avocat, médecin, journaliste ? »
14:24Eh bien là, on le fait avec des femmes.
14:26On le fait avec des femmes.
14:28Et donc ça doit susciter une réaction viscérale de toute la société
14:33qui doit considérer qu'encore une fois, on ne laisse rien passer.
14:37Vous avez dit une chose très importante,
14:39vous avez dit que ce sont des hommes qui pensent que leur femme est leur chose.
14:43Est-ce que vous pensez, pour avoir condamné l'influenceur Adé Laurent,
14:47que par les choses qu'il publie sur les réseaux sociaux,
14:51il montre que d'une certaine manière, la femme est sa chose ou une chose ?
14:55Mais ce qui est certain, c'est que les réseaux sociaux,
14:57significativement, TikTok, Stapnot, ont une responsabilité.
15:01Ils s'exonèrent en permanence de toute responsabilité en disant
15:04« La responsabilité, c'est ceux qui publient. »
15:06Sauf que les gens ne choisissent pas forcément ce qu'ils regardent sur les réseaux sociaux.
15:10La puissance des algorithmes fait qu'on nous propose des contenus
15:13sans même qu'on ait besoin de les chercher.
15:15Que ces contenus sont monétisés,
15:16ça veut dire que ces influenceurs perçoivent de l'argent de la part des plateformes
15:19et qu'ils rapportent de l'argent aussi aux plateformes.
15:22Donc ils ont aussi cette responsabilité-là.
15:25Éditorial, c'est pour ça que je les convoque d'ailleurs demain,
15:28l'intégralité des plateformes qui opèrent en France.
15:30TikTok, Meta...
15:31TikTok, Meta, Snapchat, YouTube, Twitch.
15:35Vous les convoquez demain ?
15:36Oui, je les convoque.
15:36Convocation au ministère.
15:37Je les convoque avec Faroz,
15:39avec la direction générale de la police nationale,
15:41avec l'ARCOM,
15:42parce que je veux qu'ils prennent leurs responsabilités,
15:44parce que les discours de haine qui prolifèrent sur les réseaux sociaux,
15:47que ce soit sur l'antisémitisme, le racisme, l'homophobie,
15:50que ce soit sur la haine des femmes,
15:52que ce soit l'incitation à la violence.
15:54Qu'est-ce que vous appelez le masculinisme ?
15:55C'est l'incitation à la violence.
15:57Mais il suffit malheureusement de regarder en quelques clics ce qu'on peut trouver,
16:01en tapant quelques mots-clés,
16:02la capacité qu'ont nos adolescents à trouver des images pornographiques
16:06les plus violentes qui puissent exister,
16:08sans qu'ils aient le moindre recul dessus,
16:10parce qu'aujourd'hui, sur X, c'est malheureusement admis,
16:13puisque la politique de X a changé avec Elon Musk, par exemple, en la matière.
16:17Il suffit de regarder les scènes d'incitation à la violence,
16:20des femmes qui se font frapper par leurs conjoints
16:22ou par des proches directement sur les réseaux sociaux,
16:25parfois en présence de mineurs.
16:27Ces scènes, elles existent.
16:28Elles existent.
16:29Donc évidemment, on va les signaler,
16:30les signaler à toutes les autorités compétentes,
16:32faire tous les articles 40,
16:34c'est-à-dire les signalements aux procureurs de la République
16:36qui sont nécessaires,
16:37mais ce dont on a besoin,
16:38ce sont des plateformes qui assument leurs responsabilités.
16:40Simplement par souci de clarification.
16:42Ce que vous appelez masculinisme.
16:43Donc pour vous,
16:44parce que quand on entend cette mouvance-là,
16:46tous ne font pas l'apologie de la violence,
16:49et ainsi de suite.
16:50Moi, je parle de l'apologie de la violence.
16:51Donc le masculinisme, pour vous,
16:53c'est l'apologie de la violence ?
16:53Je parle de ces prétendus influenceurs,
16:56même si je n'aime pas ce terme,
16:57en tout cas de ces utilisateurs
16:58qui sont suivis par des millions et des millions de personnes,
17:01notamment les plus jeunes.
17:02En moyenne, nos adolescents,
17:03ils passent 4 heures par jour sur les réseaux sociaux.
17:064 heures par jour à détruire leur santé mentale,
17:08à détruire leurs repères.
17:09Et ce sont évidemment, malheureusement,
17:11des leviers de fracturation de la société.
17:13Et donc, vous avez beau être les meilleurs parents du monde
17:15pour inculquer des valeurs,
17:17d'égalité, de respect,
17:19vous avez beau changer les programmes
17:20au sein de l'éducation nationale
17:21pour inculquer l'égalité et le respect.
17:23Si à la fin, votre ado,
17:25il passe 2 heures, 3 heures, 4 heures
17:26sur TikTok ou sur Snap,
17:27en fait, tout ça, c'est fichu à la poubelle
17:29parce qu'à la fin, il voit quoi ?
17:31Il voit de la violence,
17:32il voit de la domination,
17:33il voit des femmes qui sont finalement
17:35la propriété des hommes.
17:36Il se dit que c'est normal et que c'est la règle.
17:38Juste comprendre,
17:39parce que vous avez utilisé, je crois,
17:40ce terme masculinisme,
17:41qu'est-ce que vous rentrez dans ce terme masculinisme ?
17:43Je vous dis tout ce qui est incitation
17:44à la violence à l'encontre des femmes,
17:46à la domination,
17:47considérer qu'il y aurait une supériorité ontologique
17:50d'un homme sur une femme.
17:52Tout ça, c'est contraire aux valeurs fondamentales
17:55qui sont les nôtres en France.
17:56Et comment vous l'interprétez, là encore,
17:57en tant que politique, ce masculinisme ?
17:59Est-ce que c'est une réaction
18:01par rapport à des politiques, justement,
18:02d'égalité femmes-hommes
18:03qui ont été beaucoup développées
18:04au cours des dernières années
18:05ou est-ce que c'est le signe
18:06d'un retour de religion un peu extrémiste ?
18:10C'est quoi votre diagnostic
18:11sur cette régression, en fait ?
18:13Oui, c'est une régression.
18:14Du rapport entre l'homme et la femme.
18:15C'est une régression, en tout cas,
18:17à la fois par rapport à toutes
18:18les politiques publiques
18:18qu'on a voulu changer.
18:20C'est une régression aussi
18:21parce que je pense qu'on a été baigné
18:22d'une forme de naïveté.
18:24En tout cas, moi, dans ma génération,
18:25on s'est dit que l'égalité,
18:27ça allait aller de soi,
18:28que le fait de grandir
18:29dans des valeurs d'égalité
18:30allait faire que les générations à venir,
18:32tout simplement,
18:33allaient considérer ça
18:34comme acquis et comme normal.
18:35Ça n'est pas acquis,
18:36ça n'est pas normal.
18:37Et oui, il y a des facteurs
18:38qui peuvent l'expliquer.
18:39À la fois, il y a une forme
18:41de mouvement, de régression,
18:44de recul,
18:44parce que certains considèrent
18:47qu'on serait allé trop loin
18:48dans les politiques d'égalité
18:49et que ça aurait mis au banc,
18:51finalement, de la société
18:52certains hommes.
18:53Je ne le pense pas,
18:54mais je pense que certains
18:54ont pu avoir le sentiment,
18:56du coup, qu'on les montrait du doigt
18:58et donc qu'on les mettait à l'écart.
18:59Moi, je pense qu'au contraire,
19:00il faut rassembler la société.
19:01Il y a même certaines femmes
19:02qui avaient réagi.
19:03Je me souviens de Catherine Deneuve
19:04au moment de MeToo
19:05qui disait,
19:05on ne se fait plus draguer.
19:06Est-ce que dans le masculinisme...
19:07Là, on est l'en dessous.
19:08Non, mais c'est pour ça
19:09que j'aimerais bien comprendre.
19:10Je suis sûr qu'il y a
19:10des téléspectateurs,
19:11auditeurs qui voudraient comprendre.
19:12La drague, ce n'est pas de la domination.
19:13Là, j'ai loupé un épisode.
19:14C'est pour ça que Mathieu disait,
19:16il y a quoi dans masculinisme ?
19:18Que je vous dis.
19:18Est-ce que quelqu'un,
19:19sur un réseau social,
19:20moi, je n'ai pas très bien regardé
19:22ce que faisait Adé Laurent,
19:23mais il y en a d'autres également,
19:25est-ce que quand on montre
19:26sa virilité,
19:28je ne sais pas exactement
19:29ce qu'il fait
19:30sur ses réseaux sociaux,
19:30mais est-ce que c'est...
19:31Ce monsieur, par exemple,
19:32organisait des lives,
19:36donc des vidéos tournées en direct
19:38avec des jeunes femmes masquées
19:41à caractère sexuel,
19:42des jeunes femmes
19:43dont on ne connaît même pas l'âge
19:44parce qu'elles sont masquées
19:45et dont on peut penser,
19:46malheureusement,
19:46que certaines d'entre elles
19:47étaient mineures.
19:47Donc, il y a deux problèmes.
19:48Il y a à la fois
19:49ceux qui voient ces vidéos,
19:50ceux qui voient ces vidéos
19:51qui sont parfois jeunes,
19:53très jeunes, trop jeunes,
19:54parce qu'à 12 ans, 13 ans, 14 ans,
19:55vous n'avez pas le recul
19:56que nous, nous avons aux âges
19:57qui sont les nôtres.
19:57Mais est-ce que du coup,
19:57masculinisme est le terme adéquat ?
19:59En tout cas,
20:00c'est la manière
20:00avec laquelle le terme a été choisi.
20:03Par qui ?
20:04Parce qu'en général,
20:05les médias eux-mêmes
20:06ont caractérisé ça de masculinisme
20:07et si vous voulez,
20:08par le terme de domination,
20:09on peut prendre le terme de domination,
20:11le terme de violence.
20:12Parce que là,
20:12ce que vous me décrivez,
20:13c'est complètement abject,
20:13ça n'a rien à voir
20:14avec une forme de virilité.
20:16Mais malheureusement,
20:17vous voyez,
20:17ce sont des choses qui pullent.
20:18Hugo Michon a d'ailleurs aussi
20:20particulièrement bien documenté
20:21le fait qu'on est sur
20:23ces réseaux sociaux,
20:24une incitation justement
20:25à de l'intégrisme religieux,
20:27à l'islam politique,
20:28à l'idéologie politique.
20:29Est-ce que la marque
20:30on voit bien que malheureusement,
20:32tout ça,
20:32ça a un impact aussi
20:33parce que les questions d'égalité
20:35entre les femmes et les hommes,
20:36elles sont bêtises.
20:37Est-ce que la marque
20:37la plus explicite visible
20:39de l'inégalité revendiquée
20:41entre les hommes et les femmes
20:41en France aujourd'hui,
20:42ce n'est pas la présence
20:43partout du voile islamique ?
20:44Est-ce que le marqueur
20:45d'inégalité revendiquée
20:46qui cherche à inférioriser
20:48les femmes en tant que telle,
20:49c'est la diffusion du voile
20:50même si certaines
20:50le portent probablement par choix ?
20:52Sociologiquement,
20:53est-ce que ce n'est pas
20:53le premier marqueur d'inégalité ?
20:55Le premier marqueur,
20:55c'est d'abord la violence.
20:57Le premier marqueur,
20:57c'est toujours la violence
20:59et c'est que des femmes,
21:00malheureusement,
21:00sont encore tuées
21:01parce qu'elles sont des femmes.
21:03C'est ça, malheureusement,
21:04la première échelle
21:05de l'inégalité,
21:06c'est d'abord la violence
21:07et le fait que des femmes
21:08sont tuées encore aujourd'hui
21:09parce qu'elles sont des femmes
21:11et ciblées
21:11parce qu'elles sont des femmes.
21:13Et ensuite, oui,
21:13il y a des outils
21:14d'infériorisation
21:15de ce que sont les femmes
21:16ou de volonté de domination.
21:18Moi, je pense que
21:19à partir du moment
21:20où c'est édicté
21:22comme étant un précepte
21:22de domination,
21:25de pudeur,
21:26oui, je pense que,
21:27évidemment,
21:27c'est une forme
21:28d'infériorisation des femmes
21:29et c'est encore plus dérangeant
21:31quand ce sont,
21:32évidemment, des enfants.
21:33Moi, je porte cette proposition.
21:34Quand Gabrielle Attal
21:34veut, par exemple,
21:35interdire le voile
21:36chez les mineurs
21:36de moins de 15 ans ?
21:37Je l'ai proposé
21:38depuis 2021.
21:39Moi, je suis très à l'aise
21:40avec cette proposition.
21:41Je l'ai proposé
21:42il y a plusieurs années déjà
21:43mais je suis ravie
21:44que maintenant,
21:44ça revienne plus qu'on s'en fait.
21:46Je ne suis pas totalement d'accord
21:46avec vous,
21:47si je me souviens bien.
21:47Écoutez, en tout cas,
21:48moi, je me réjouis
21:49quand maintenant
21:49les propositions que je porte
21:50rassemblent.
21:52Vous lui pardonnez.
21:53Je ne vais pas lui pardonner
21:54ou à l'excuser.
21:54Moi, je suis ravie,
21:55encore une fois,
21:55parce que je n'étais pas fâchée,
21:57je suis ravie,
21:57encore une fois,
21:58de voir que ce sont des propositions
21:59qui aujourd'hui apparaissent
22:00qui consensuelles.
22:02Pourquoi à la rigueur ?
22:02Je pose la question
22:03très proséquement.
22:0415 ans dans la rue,
22:0516 ans, 17 ans, 18 ans,
22:06pourquoi on ne dirait pas
22:07majeur et mineur,
22:07tout simplement,
22:08ce n'est pas plus simple ?
22:0815 ans,
22:09c'est l'âge du consentement
22:10et je pense que c'est
22:11un âge qui est déjà reconnu
22:13aujourd'hui dans la loi,
22:14dans notre code pénal
22:14et donc ça peut avoir du sens.
22:17Moi, ce que je veux,
22:17c'est surtout que nos enfants
22:18grandissent de la même manière,
22:20grandissent dans les mêmes valeurs
22:21de liberté et d'émancipation.
22:23Vous ne pouvez pas grandir
22:23dans les mêmes valeurs
22:24de liberté et d'émancipation
22:25si on vous explique
22:26à 5 ans, à 6 ans
22:27ou à 8 ans
22:27que vous devez vous couvrir,
22:29que vous n'êtes pas pur,
22:31que vous devez faire preuve
22:32de pudeur.
22:33Évidemment que ces enfants-là
22:34ne vont pas grandir
22:35avec les mêmes réflexes,
22:36les mêmes outils,
22:37les mêmes capacités
22:38que tous nos enfants.
22:39Et quand on est républicain
22:40et c'est mon cas,
22:41on veut rassembler
22:41et on veut garantir
22:42que tous nos enfants
22:43aient les mêmes droits
22:44et les mêmes choix demain.
22:45Aurore Berger
22:45est l'invité du Grand Rendez-Vous
22:47sur Europe 1
22:48et sur CNews.
22:49A tout de suite.
22:53Avec nous sur le plateau
22:55du Grand Rendez-Vous Europe 1
22:56CNews, les échos,
22:57la ministre déléguée
22:58à la lutte contre les discriminations
22:59et à l'égalité femmes-hommes
23:01Aurore Berger.
23:02Ce sondage CSA pour CNews,
23:04le JDD et Europe 1,
23:0681% plus de 8
23:08Français sur 10
23:09s'inquiètent de la montée
23:10en France
23:11de l'islam radical.
23:13Pour l'instant,
23:14il est encore trop tôt
23:15de savoir
23:16qui sont les auteurs
23:17de ces actes
23:19particulièrement odieux
23:20contre des lieux juifs
23:22à Paris.
23:23Mais on a entendu
23:24tout à l'heure
23:24cette dame juive
23:26dans le quartier juif
23:28de Paris,
23:28dans le quatrième arrondissement
23:29qui disait
23:30que le vert,
23:31c'était la couleur
23:32du Hamas.
23:33Et cette peinture verte,
23:34on l'a retrouvée
23:34sur le mémorial de la Shoah,
23:36sur deux synagogues,
23:37sur un restaurant cachère,
23:39sur un lieu juif
23:40à Livry-Gargan également.
23:41Vous qui portez toujours
23:43les assises
23:45contre l'antisémitisme,
23:46comment est-ce que vous réagissez ?
23:47Depuis le 7 octobre 2023,
23:49on a évidemment,
23:50j'ai dit évidemment,
23:51je n'aurais pas dû
23:51employer ce terme,
23:52on a une explosion
23:53des faits d'antisémitisme
23:55et ça ne devrait en effet
23:56pas être une évidence.
23:57et cette explosion
23:59de faits d'antisémitisme,
24:00c'est à la fois des tags,
24:01des violences à l'encontre
24:02de lieux,
24:03mais à l'encontre de personnes
24:04puisqu'on a des agressions physiques
24:05qui sont de plus en plus récurrentes.
24:07Et là encore,
24:08quand on parlait
24:08de l'hyperviolence,
24:10si les victimes
24:11de l'antisémitisme
24:12sont de plus en plus jeunes,
24:12c'est aussi parce que
24:13les auteurs sont de plus en plus jeunes.
24:15On parle de collégiens,
24:16on parle de lycéens
24:17qui subissent aujourd'hui
24:18l'antisémitisme
24:19dans leur quotidien,
24:21dans leurs établissements,
24:22là encore aussi
24:23sur les réseaux sociaux,
24:24dans la rue.
24:24Donc c'est évidemment
24:25absolument intolérable
24:27et insupportable.
24:28Moi je me suis entretenue hier
24:29avec le préfet de police
24:29de Paris, Laurent Lunez,
24:31puisqu'il y a une enquête
24:32qui est en cours
24:34pour identifier les auteurs
24:35et connaître les motivations.
24:36Donc c'est pas à moi
24:37de m'exprimer avant
24:38que la connaissance des faits
24:40soit évidemment précise
24:41parce que malheureusement
24:42on est aussi un pays
24:43qui a subi des tentatives
24:44d'instrumentalisation
24:46et de fracturation
24:47sur ce sujet.
24:48Souvenez-vous des étoiles
24:48de David
24:49qui avaient été peintes
24:51régulièrement.
24:52Ou pochons.
24:52Les pochons
24:53qui avaient été réalisés
24:54et on a appris derrière
24:55que c'était des tentatives
24:57de déstabilisation étrangère.
24:58Donc c'est pour ça
24:58que je suis très vigilante.
25:00Je ne sais pas.
25:01Non, non, mais à ce stade
25:01on émet des hypothèses.
25:03Je m'exprime quand je connais
25:03les faits.
25:04Ce que je sais en tout cas
25:05c'est qu'on a une peur
25:07qui étreint aujourd'hui
25:08nos compatriotes juifs
25:09et que c'est absolument
25:11invivable et insupportable.
25:13Et donc il faut
25:14qu'on continue
25:15à nous mobiliser
25:16et à nous mobiliser
25:16du point de vue de la loi.
25:18Cette semaine
25:18on a réussi à avancer
25:19sur la question de la lutte
25:20contre l'antisémitisme
25:21dans l'enseignement supérieur.
25:23J'avais porté ce texte
25:25et l'initiative des sénateurs.
25:26Je l'avais porté
25:26à l'Assemblée nationale
25:27où il a fallu quand même
25:28batailler contre la France insoumise
25:30qui malheureusement
25:31n'étonnera personne
25:31qui dans un texte
25:33qui parlait de la lutte
25:33contre l'antisémitisme
25:34dans l'enseignement supérieur
25:36avait déposé des amendements
25:37pour supprimer le terme
25:38antisémitisme.
25:40Donc on en est là quand même.
25:41Ça ne vous étonne plus
25:41vous qui êtes devant
25:42l'Assemblée nationale
25:43avez dit
25:43l'antisémitisme en France
25:44se résume en trois lettres
25:45et les filles.
25:46Parce que le nouvel antisémitisme
25:49aujourd'hui
25:49il est attisé
25:53il faut être aveugle
25:53pour ne pas le voir.
25:54Et moi on ne peut combattre
25:55que ce qu'on nomme.
25:57Donc il faut nommer les choses.
25:58Il faut nommer le mal
25:59là où il est
25:59et en l'espèce malheureusement
26:01oui il y a une responsabilité
26:02historique de la France insoumise
26:03sur la recrudescence
26:05de l'antisémitisme
26:06et sur les nouvelles formes
26:07aujourd'hui
26:08qu'emprunte l'antisémitisme.
26:08Christophe Jacobizine.
26:09C'est vrai qu'on ne pensait pas
26:12revivre des moments comme ça
26:13et voir des moments comme ça
26:14quand on est né
26:15après la guerre
26:16quand on a
26:17toute l'histoire de France
26:19et tous les génocides
26:20qui étaient perpétrés
26:22contre les juifs
26:23on ne peut pas accepter
26:25que des synagogues
26:26des restaurants
26:27des lieux de culte juif
26:29soient dégradés
26:31parce qu'ils abritent
26:32une communauté juive.
26:34C'est enfin
26:34là encore
26:36c'est quelque chose
26:36auquel on ne peut pas se résoudre
26:38et vous avez cité LFI
26:40et effectivement
26:41l'amalgame qui est fait
26:42entre l'état d'Israël
26:43et la communauté juive
26:44mais là il faut que ça s'arrête
26:46on ne peut pas
26:47on ne peut pas accepter
26:47que chaque week-end
26:49ou tous les 15 jours
26:49on découvre ce type de fait
26:51qu'est-ce que concrètement
26:52à part des lois
26:53effectivement
26:53de répression
26:54des propres antisémites
26:55il faut que ça s'arrête ?
26:57C'est aussi comment on caractérise mieux
26:58ce qu'est devenu
26:59l'antisémitisme aujourd'hui
27:00et l'antisémitisme aujourd'hui
27:02on voit bien
27:03qu'il a changé de visage
27:04qu'il a changé de nature
27:05et que c'est malheureusement
27:06d'abord l'antisionisme
27:07ça veut dire quoi ?
27:08ça veut dire qu'on rend responsable
27:10ici
27:11les Français juifs
27:12pour ce qui se passe
27:13à près de 4000 kilomètres
27:15c'est qu'on a l'impression
27:15que ça redevient
27:16un antisémitisme
27:18comme avant
27:18c'est-à-dire qu'effectivement
27:19il y a ce basculement
27:20maintenant on s'en prend
27:21à des Français juifs
27:22il y a un risque
27:23en tout cas
27:23moi ce que j'ai nommé
27:24de réenracinement
27:25de l'antisémitisme
27:26dans notre pays
27:26c'est-à-dire qu'on s'habitue
27:28au fait qu'on ait
27:29de manière récurrente
27:30des tags
27:31des insultes
27:32des agressions
27:33y compris des agressions physiques
27:35à l'encontre
27:35des Français juifs
27:36et là encore
27:37il faut que l'ensemble
27:38de la société
27:38se sente concerné
27:39ça n'est pas le problème
27:40des Français juifs
27:45encore une fois
27:45on a des Français
27:47qui sont ciblés
27:47parce qu'ils sont juifs
27:48vous avez cité un soulaise
27:49et de la classe politique aussi
27:50on a des soulaises
27:51qui sont très inquiétants
27:52notamment sur un risque
27:53en tout cas moi
27:54c'est ce qui m'interpelle le plus
27:55là aussi de fossé générationnel
27:57vraiment
27:58c'est-à-dire que quand
27:59on a des jeunes
28:00qui aujourd'hui nous disent
28:01qu'ils ne veulent pas
28:03s'asseoir
28:04par exemple là où quelqu'un
28:05d'une autre religion
28:06s'est assis
28:06qu'ils ne veulent pas
28:07serrer la main d'une femme
28:08et qu'ils trouvent ça normal
28:09qu'ils ne veulent pas
28:1016% de nos jeunes
28:12qu'ils ne veulent pas
28:13je cite
28:13avoir un ami juif
28:14et qu'ils se sentent
28:15suffisamment autorisés
28:17à pouvoir le dire
28:18dans une enquête
28:19et ne pas avoir honte
28:20ne pas avoir honte
28:21de dire cette phrase
28:22oui ça montre
28:23qu'il y a un risque
28:24de bascule générationnelle
28:25mais est-ce que vous êtes
28:25un des âgèlement pudique
28:27vous parlez de bascule générationnelle
28:28je vais vous proposer
28:28un autre critère
28:29est-ce qu'il n'y a pas aussi
28:30un critère culturel
28:31derrière cela
28:32c'est-à-dire que l'antisémitisme
28:33n'est pas également
28:34distribué dans le pays
28:35et il marque davantage
28:36certaines populations
28:36travaillées par l'islamisme
28:38alors moi je ne pense pas
28:39être pudique sur ces questions-là
28:40vous parlez des générations
28:42vous posez la question de la culture
28:43moi je parle des enquêtes
28:44qui sont les enquêtes publiques
28:45qui sont réalisées
28:46dans ces enquêtes publiques
28:47oui on voit qu'on a un écart
28:49entre les générations
28:50qui est en train de se creuser
28:51c'est une certitude
28:52après est-ce qu'il y a aussi
28:53un écart territorial
28:54en fonction des quartiers
28:55en fonction de qui
28:56culturel
28:57est-ce que ce n'est pas attisé
28:58oui aujourd'hui c'est attisé
29:00c'est attisé par la France insoumise
29:02quand on fait
29:02pendant les élections européennes
29:04la tournée des facs
29:05avec un seul argument
29:07Gaza matin
29:08midi
29:09et soir
29:09pour essayer de mobiliser
29:10les étudiants
29:11oui je pense
29:12vraiment
29:13qu'on met une cible
29:14dans le dos
29:14des étudiants juifs
29:15quand on fait ça
29:16et c'est ce que la France insoumise
29:17a fait
29:18et l'islam politique
29:19qui est une idéologie politique
29:21l'islam politique
29:21ce n'est pas une religion
29:22c'est une idéologie politique
29:24malheureusement
29:25attise
29:26évidemment
29:27vous ne vous sentez pas
29:28un peu seul
29:28au gouvernement
29:29et j'allais dire
29:30même dans l'exécutif
29:31et j'englobe
29:31à dessein
29:32le président de la république
29:33quand l'avocate
29:34Déborah Journeau
29:34dit c'est le fruit
29:35de 20 ans
29:36de palestinisme
29:37quand le rapport
29:38sur les frères musulmans
29:39est mis sur la table
29:40du conseil de défense
29:41et que le président
29:42de la république
29:43dit
29:43on va réfléchir
29:45on va refaire
29:45un conseil de défense
29:46est-ce qu'il n'y a pas
29:47je reprends le terme
29:48de pudeur
29:49est-ce qu'il n'y a pas
29:49une pudeur
29:51sur ce qu'on pourrait
29:52appeler globalement
29:53la politique arabe
29:54de la France
29:55depuis des années maintenant
29:56je pense que c'est deux sujets
29:56qui peuvent se rejoindre
29:58mais qui sont différents
29:58c'est-à-dire
29:59vous avez d'un côté
29:59la question diplomatique
30:01quand vous parlez
30:01de politique arabe
30:02c'est la question diplomatique
30:03on pourrait y revenir
30:04la question de la reconnaissance
30:05ou non
30:06de l'état palestinien
30:07et puis il y a d'autres côtés
30:09la question de l'entrisme islamique
30:10sur le sol français
30:12la manière avec laquelle
30:13vous avez bien vu
30:13qu'il a demandé
30:14le président de la république
30:15à son ministre
30:16des affaires étrangères
30:18de diffuser le texte
30:19dans les pays arabes
30:21pour justement
30:22dire voilà
30:24ce qui se passe en France
30:25c'est une nécessité
30:26encore heureux
30:27c'est-à-dire que
30:27encore heureux
30:28que chacun prenne conscience
30:29de ce qui se joue en France
30:31et la France
30:31elle n'est pas ciblée
30:32par hasard
30:33de la même manière
30:34qu'en France
30:34la culture, le sport, l'éducation
30:36les universités
30:37ne sont pas ciblées par hasard
30:38les médias d'ailleurs aussi
30:39ne sont pas ciblées par hasard
30:40c'est la volonté
30:41de banaliser
30:43c'est la volonté
30:43d'institutionnaliser
30:44l'islam politique
30:45qui est encore une fois
30:46une idéologie politique
30:48d'inversement des valeurs
30:49et des principes
30:50qui sont les nôtres
30:51et donc c'est pour ça
30:51qu'il ne faut jamais de naïveté
30:53mais toujours beaucoup de lucidité
30:55sur ces questions-là
30:56d'inversion et de conquête
30:57oui
30:58d'inversion et de conquête
30:59c'est la même chose
31:00c'est-à-dire qu'à partir du moment
31:01où vous cherchez à inverser
31:02les valeurs
31:03qui sont celles
31:03qui sont fondatrices
31:05d'une nation
31:05les nôtres
31:06notamment de liberté
31:07dans notre pays
31:08et d'émancipation
31:09oui c'est une volonté
31:10de conquête
31:11d'influence
31:12de manière malheureusement
31:13assez caractéristique
31:14vous évoquez la dimension diplomatique
31:16est-ce que c'est le moment
31:18comme le souhaite apparemment
31:19le Premier République
31:20de reconnaître
31:22l'état
31:24de Palestine
31:25le Président de la République
31:27il a posé des conditions
31:28cumulatives
31:29et essentielles
31:30la libération
31:31inconditionnelle
31:32de tous les otages
31:33on commence par ça ?
31:34encore heureux
31:34qu'on commence par ça
31:35ça mérite d'être dit
31:37mais la France
31:38a eu la même position
31:39depuis le 7 octobre 2023
31:41en demandant
31:41et en appelant
31:42la libération
31:42inconditionnelle
31:44inconditionnelle
31:44de tous les otages
31:46et même si nous n'avons
31:47plus d'otages français
31:48il faut évidemment
31:50créer la libération
31:50de tous les otages
31:51le cessez-le-feu
31:53deux la libération
31:54des otages
31:54ou alors
31:55un la libération
31:55des otages
31:56et deux le cessez-le-feu
31:57donc on aimerait bien savoir
31:58par où vous commencez
31:59cette guerre
32:00n'existe que
32:01parce qu'il y a eu
32:02le 7 octobre 2023
32:03la difficulté
32:04dans laquelle nous sommes
32:04aujourd'hui
32:05c'est que le souvenir
32:06du 7 octobre 2023
32:07commence à s'éteindre
32:08dans la mémoire collective
32:09qu'on oublie
32:10que 1200 personnes
32:11femmes, enfants, vieillards
32:13ont été assassinées
32:14que certains
32:15cherchent à nous faire oublier
32:16que 50 français
32:17ont été assassinés
32:18le 7 octobre 2023
32:20moi je n'oublie pas
32:21et je ne veux pas
32:22qu'on oublie
32:22et ensuite
32:23il y a la question
32:24diplomatique
32:25qui se pose
32:26de comment on garantit
32:27la reconnaissance
32:28de l'état d'Israël
32:29parce qu'on voit bien
32:30qu'on a encore aujourd'hui
32:31un certain nombre de pays
32:32notamment du monde arabe
32:34qui n'ont pas été
32:35dans cette démarche
32:36de reconnaissance
32:37de l'état d'Israël
32:38comment on garantit
32:39la sécurité
32:40de l'état d'Israël
32:41et de celles et ceux
32:42qui y vivent
32:42ce matin vous nous dites
32:43que c'est vraiment
32:44pas du tout fait
32:44le président lui-même
32:45le dit
32:46le président lui-même
32:47en posant comme condition
32:48libération des otages
32:49démilitarisation du Hamas
32:51interdiction que le Hamas
32:52puisse d'une quelconque manière
32:54être demain
32:54dans la gouvernance
32:55qui serait celle
32:56d'un état palestinien
32:57reconnaissance
32:58dans la région
32:59de l'état d'Israël
33:01et sécurité
33:01d'état d'Israël
33:02voyez bien que ces conditions
33:03elles sont puissantes
33:04elles se cumulent
33:05c'est pas l'une
33:06à la place de l'autre
33:06c'est tout
33:07ou c'est rien
33:08et donc c'est ça
33:09la position de la France
33:10et celle-là
33:10elle est constante
33:11Mathieu
33:12permette-moi
33:12d'avoir le souci
33:12du diagnostic
33:13vous parlez de la situation
33:14difficile
33:15tragique des français
33:15juifs aujourd'hui
33:16vous parlez d'une remontée
33:17de l'antisémitisme
33:18est-ce qu'on peut vraiment
33:19vous parlez de l'islam politique
33:20est-ce qu'on peut parler
33:21de tout ça sans utiliser
33:22parler d'un autre mot
33:23la question de l'immigration
33:24c'est-à-dire est-ce qu'il y a
33:25une corrélation
33:26entre l'immigration massive
33:28la transformation démographique
33:29de la France
33:30et la montée de l'antisémitisme
33:31il n'y a pas de transformation
33:32démographique de la France
33:34non
33:35il n'y a pas de transformation
33:36démographique de la France
33:37quand vous prenez aujourd'hui
33:38le nombre de personnes
33:39qui sont immigrées
33:40dans notre pays
33:40et le nombre de personnes
33:41qui sont français
33:42il n'y a pas de transformation
33:43démographique
33:44tout n'est pas seulement
33:45administratif
33:45il y a un changement
33:46culturel profond
33:47je ne dis pas que tout
33:47est administratif
33:48mais je dis qu'on ne peut
33:49pas parler
33:50il n'y a pas de changement
33:51démographique en France
33:51aujourd'hui
33:52vous ne pouvez pas dire
33:52qu'il y a une transformation
33:53déjà vous ne dites plus
33:54je dis transformation
33:55je dis transformation
33:56sans jeûne
33:56comme Jean-Luc Mélenchon
33:57comme d'autres le disent
33:59comme le président de la République
33:59l'a déjà dit aussi
34:00je ne pense pas que
34:01Jean-Luc Mélenchon
34:01l'emploie dans les mêmes termes
34:02plusieurs constatent la même chose
34:04il y en a qui l'espèrent
34:05peut-être
34:05Jean-Luc Mélenchon l'espèrent
34:07dans ce qu'il appelle
34:08la créolisation de la France
34:09il y a ceux qui le brandissent
34:13comme une arme
34:13pour espérer fracturer
34:15et déstabiliser le pays
34:16moi j'essaie d'avoir un constat
34:17qui est un constat lucide
34:18qui est un constat lucide
34:19sur la question culturelle
34:21sur la question identitaire
34:22sur la question de l'islam politique
34:23sans pour autant fracture
34:24ce constat
34:25on va en reparler
34:25dans une petite minute
34:27sur Europe 1 et CNews
34:28Dernière partie
34:32du grand rendez-vous
34:32Europe 1 CNews
34:33les échos avec la ministre
34:34Aurore Berger
34:35et c'est Mathieu Bocoté
34:36qui avait la parole
34:36Alors la semaine dernière
34:37vous avez publié
34:38dans la tribune du dimanche
34:39la tribune du dimanche
34:40dis-je
34:40un texte sur la
34:41pour réfléchir
34:43à la question
34:43de l'entrisme islamiste
34:44du rapport des frères musulmans
34:45je vous cite
34:46à deux moments
34:47on ne peut ignorer
34:48les sentiments
34:49qui traversent
34:50une grande part
34:50de nos compatriotes musulmans
34:52à force de se sentir
34:53en France
34:53comme dans le pays d'origine
34:54de leurs grands-parents
34:55doubles étrangers
34:56ils finissent par se laisser
34:58convaincre qu'en bout du compte
34:59ils ne sont plus que musulmans
35:01que cette identité
35:02les résume
35:02et ensuite
35:03dernière phrase
35:03tant que des français
35:04se sentiront moins égaux
35:06que d'autres
35:06dans l'accès à l'emploi
35:07ou au logement
35:07jamais on ne pourra
35:08les convaincre
35:09de faire nation commune
35:11vous lisant
35:11j'ai eu l'impression
35:12que vous expliquiez
35:13que si l'entrisme
35:13des frères musulmans
35:14fonctionne bien
35:15c'est parce que la France
35:16a créé les conditions
35:16pour qu'ils fonctionnent
35:17que la France est un peu
35:18responsable de leur succès
35:19non mais je pense
35:20qu'on a une responsabilité
35:22dans la manière
35:22avec laquelle on doit
35:23combattre l'entrisme islamiste
35:25qui suppose une double lucidité
35:26être lucide
35:27et implacable
35:28sur le fait
35:29que cet entrisme existe
35:30et d'être jamais naïf
35:31et donc poser les conditions
35:32de le combattre
35:33partout où il s'exerce
35:34que ce soit dans le sport
35:35que ce soit dans le monde
35:36universitaire
35:37éducatif
35:38associatif
35:39mais être aussi lucide
35:41sur le fait
35:41qu'on crée un terreau
35:42favorable
35:43aux frères musulmans
35:44à partir du moment
35:45où certains français
35:45ont l'impression
35:46de subir
35:47et continuent à subir
35:49des discriminations
35:49ce terreau
35:50il existe
35:51il faut être lucide
35:52là-dessus
35:52si vous ne faites pas
35:53les deux dans le même mouvement
35:54alors finalement
35:55vous laissez ce terreau
35:56aux frères musulmans
35:57et vous les jetez
35:58en fait sur
35:59la France porte en elle
36:00un système discriminatoire
36:02non pas la France
36:02pas la France
36:03une partie de la France
36:04non il n'y a aucune responsabilité
36:06de l'Etat
36:07ou de la France
36:08il n'y a pas
36:08de discrimination d'Etat
36:10il n'y a pas
36:10de racisme d'Etat
36:11je me suis toujours élevée
36:13contre l'emploi de ces terres
36:13donc la société française
36:14parce que c'est faux
36:15mais on ne peut pas
36:17enfin il faut quand même
36:17être lucide
36:18sur le fait
36:18qu'il y a des discriminations
36:19qui persistent
36:20ce que je comprends
36:21de votre raisonnement
36:21c'est que ces discriminations
36:23dont vous affirmez l'existence
36:25eh bien
36:26expliqueraient
36:27la percée des frères musulmans
36:28non
36:28ce que je dis
36:29dans l'intégralité
36:30de la tribune
36:31vous n'avez cité
36:32que des extraits
36:32mais que j'ai lu intégralement
36:33et que je crois résumé correctement
36:34non parce que justement
36:35moi je parle de cette
36:36double puissance républicaine
36:37la double
36:38c'est à dire celle qui lutte
36:40d'abord contre l'entrisme
36:41et qui est particulièrement lucide
36:43et implacable
36:44sur les mesures à appliquer
36:45sur la lutte contre le séparatisme
36:47la lutte contre l'idéologie politique
36:48et l'islam politique
36:49et dans le même mouvement
36:51oui
36:51la lutte contre les discriminations
36:53parce que je pense
36:54que si vous ne luttez pas
36:55contre les discriminations
36:56qui aujourd'hui
36:57résistent dans notre pays
36:58que ce soit les discriminations
37:00à l'embauche
37:00ou au logement
37:01pour ne prendre que deux d'entre elles
37:02alors vous offrez
37:04un terreau d'expression
37:06pour les frères musulmans
37:07de manière évidente
37:09de manière évidente
37:10sur quoi prospère-t-il sinon ?
37:12Sur un sentiment
37:13d'identité culturelle différenciée
37:14sur le progrès de l'islamisme
37:15sur un changement démographique tel
37:17qui fait en sorte
37:17que désormais
37:18le message de la République
37:18peut difficilement se faire entendre
37:20quand il y a un écart culturel majeur
37:22mais il n'y a pas que l'écart culturel
37:23vous n'avez pas
37:23un écart de civilisation
37:24un écart religieux
37:25vous ne pensez pas
37:26qu'il n'y a aucune discrimination
37:28qui existe dans ce pays
37:29je pense que la notion
37:29de discrimination systémique
37:30est une discrimination
37:31je n'ai pas dit systémique
37:32tout le monde en pratique
37:34de manière absolument terrible
37:35c'est regrettable
37:36mais ce n'est pas institutionnel
37:37je n'ai pas dit que c'était institutionnel
37:39mais j'ai dit que c'était la responsabilité
37:40en revanche de l'État
37:41de lutter contre ces pratiques discriminatoires
37:43ça c'est notre responsabilité
37:45que de faire respecter les lois de la République
37:46mais vous noterez que partout à l'Occident
37:47il y a un progrès de l'islamisme
37:49moi j'entends qu'on fasse respecter
37:50les lois de la République
37:51c'est partout tout le temps
37:52et pour tout le monde
37:52donc respecter les lois de la République
37:54c'est quoi ?
37:55c'est lutter contre l'entrisme islamiste
37:56c'est voter par exemple
37:58la loi sur le séparatisme
37:59que LFI n'a pas voté
38:01que le Rassemblement National n'a pas voté
38:03alors que ça permet de démanteler
38:04un certain nombre de faux lieux de culte
38:07qui malheureusement font la propagation
38:10de la haine et de l'idéologie politique
38:12et l'islam politique
38:13mais c'est aussi lutter contre des discriminations
38:16qui existent encore dans notre pays
38:17si vous ne faites pas les deux dans le même mouvement
38:18vous n'êtes pas crédible en fait
38:20vous n'êtes pas crédible en tant que républicain
38:22pour faire respecter partout la loi de la République
38:24Aurore Berger sur Europe 1 et CNews
38:26il y a quelques semaines
38:27la porte-parole du gouvernement
38:28Sophie Prima a dit
38:29qu'elle n'était pas macroniste
38:31et que de toute façon
38:31le macronisme allait s'éteindre
38:33dans quelques semaines
38:34ou dans quelques mois
38:35je la cite
38:36sous-entendu avec
38:37la fin du mandat du président
38:39les fidèles du président
38:40dont vous faites partie
38:42c'était insurgé
38:43vous vous dites au contraire
38:45que cette école de pensée politique
38:47si on peut l'appeler comme ça
38:48va aller au-delà du mandat du président
38:51et mieux que ça
38:51vous en proposez d'être l'étendard
38:54donc c'est Aurore Berger
38:55présidente en 2027
38:57il y a plusieurs choses
38:58déjà un moi je crois
38:59qu'il reste deux ans
39:00il reste deux ans pour agir
39:02et donc donner le sentiment
39:03qu'on engembrait
39:03ces deux dernières années
39:04c'est dire aux français
39:05finalement on va perdre deux ans
39:07on va perdre deux ans
39:08qui sont utiles
39:08tous les sujets dont on a parlé
39:09on n'a pas deux ans
39:10on n'a pas deux ans devant nous
39:11sur la lutte contre l'antrisme islamiste
39:13on n'a pas deux ans
39:13c'est un an et demi
39:14parce qu'il y aura la campagne
39:15qui va fatalement diluer tout le reste
39:18il ne se passera plus rien
39:19et peu importe votre quotidien
39:20ou les difficultés
39:21que vous rencontrez
39:21nous on s'en lave les mains
39:22et on vous donne rendez-vous
39:23en 2027
39:24donc moi je ne dis pas ça
39:25je dis déjà on travaille
39:26et on est là pour obtenir
39:27des résultats
39:28sur les deux années qui viennent
39:29parce que deux ans
39:30c'est beaucoup pour faire
39:31avec ce que vous appelez
39:32les acquis du macronisme
39:33oui parce que moi
39:34je ne crois pas
39:34que le macronisme s'arrête en 2027
39:36et je ne le souhaite pas
39:37parce que je ne crois pas
39:38que les français aient envie
39:39de revenir dans un débat gauche-droite
39:41ou alors dites-moi
39:42vous classez par exemple
39:43dites-moi vous classez
39:44le rassemblement national
39:45vous le classez à gauche
39:46d'un point de vue économique
39:46vous le placez à droite
39:47sur les points de vue régalien
39:48c'est très difficile à classer
39:50notamment d'un point de vue économique
39:51parce que quand vous êtes
39:52un parti politique
39:53qui revendique l'autorité
39:54mais que vous votez contre
39:55la réforme de l'assurance chômage
39:56que vous votez contre
39:57la suppression des régimes
39:58vous avez le retour
39:59d'une droite républicaine
40:00et maintenant
40:01on va avoir le congrès de la gauche
40:02rien que ça
40:03vous voyez bien
40:04est-ce que vous classeriez encore
40:05le RL à l'extrême droite alors ?
40:07sur un certain nombre
40:08de champs de valeurs
40:09de principes
40:09ou de ses membres oui
40:10mais ce n'est pas moi qui le fais
40:11il suffit de voir les candidats
40:13qu'ils ont investis
40:13aux dernières élections législatives
40:14après la dissolution
40:15ils sont un peu l'extrême droite
40:16mais pas surtout
40:17en tout cas
40:18sur les questions économiques
40:20ils sont un peu partout
40:21et donc un peu nulle part
40:22et c'est toutes les difficultés
40:23avec le rassemblement national
40:24parce qu'ils disent
40:25en permanence
40:26autorité et responsabilité
40:27mais quand il s'agit
40:28de voter des textes
40:29sur la question du RSA
40:30et de la responsabilisation
40:31aussi de ceux qui sont RSA
40:33sur la réforme de l'assurance chômage
40:34sur la suppression
40:35des régimes spéciaux de retraite
40:37ils ne votent pas
40:37parce qu'ils voient bien
40:39que justement
40:39leurs électeurs
40:40ne sont pas forcément au clair
40:41sur ce qu'ils attendent
40:41et donc ils essayent
40:42d'être un peu partout
40:43et moi je pense
40:44qu'ils sont classables
40:44malheureusement nulle part
40:46d'un point de vue économique
40:47moi ce que je veux
40:47c'est incarner ça
40:49c'est incarner
40:49à un moment
40:50ce que nous portons
40:51depuis maintenant 8 ans
40:52avec le président de la République
40:53notamment d'un point de vue économique
40:56des réformes que nous avons faites
40:57qui ont fait que ça ne tombe pas du ciel
40:59d'être redevenu
40:59le premier pays attractif
41:01d'Europe depuis 8 ans
41:02sans discontinuer
41:03sur les investissements étrangers
41:05année après année
41:06nous sommes redevenus
41:07on a non plus les hausses d'impôts
41:08ça va se dire
41:09mais quelle hausse d'impôts
41:10François Béroux
41:10si j'ai bien compris
41:11nous n'avons pas fait
41:12de hausse d'impôts depuis 8 ans
41:13mais j'ai bien compris
41:13François Béroux considère
41:14qu'il va falloir
41:14avec la dette
41:15c'est une réussite économique
41:17nous avons depuis 8 ans
41:18baissé l'impôt sur le revenu
41:20nous avons fait le choix
41:21de changer l'ISF
41:22et je l'assume
41:23et je n'entends pas
41:24qu'on revienne dessus
41:24nous avons fait le choix
41:26de ramener la moyenne
41:27de l'impôt sur les sociétés
41:29dans la moyenne européenne
41:30et de l'OCDE
41:31ce qui était une demande
41:32nous avons supprimé
41:33la taxe d'habitation
41:33donc nous ne sommes pas ceux
41:34qui avons augmenté
41:36les impôts dans notre pays
41:36On ne peut pas résumer
41:37j'allais dire
41:38le bilan économique
41:40d'Emmanuel Macron
41:41sur effectivement
41:42ce qu'il a su faire
41:43c'est-à-dire l'attractivité
41:44de la France
41:44Donc il a su le faire
41:45Même si on n'a pas
41:48augmenté les impôts
41:48les impôts restent très élevés
41:50on est quand même un pays
41:50où les prélèvements sont records
41:52et puis ça ne risque pas
41:53de baisser
41:53d'après ce qu'on a compris
41:54et d'après ce qu'annonce
41:55M. Bayrou
41:55et avant lui
41:56Mme de Montchalin
41:57et puis il y a quand même
41:59cette question de la dette
42:00qui ne sait même plus
42:02par quel bout prendre
42:03c'est-à-dire qu'en 2027
42:04on va se retrouver
42:06à rembourser 80 milliards
42:07d'intérêts de la dette
42:07Mais la dette
42:08on ne peut plus faire
42:10aucune réforme structurelle
42:11Ce qui m'interpelle beaucoup
42:13dans ceux qui aujourd'hui
42:14critiquent l'ampleur de la dette
42:15c'est que la dette
42:16elle est alimentée
42:16par quoi en premier ?
42:18Elle est d'abord alimentée
42:19par la question du modèle social
42:20et singulièrement
42:21de la question des retraites
42:21et les mêmes qui aujourd'hui
42:23nous pointent le doigt
42:23sur la question de la dette
42:24ont été infichus
42:26de voter la réforme des retraites
42:27quand on l'a proposé
42:28Heureusement qu'on l'a faite
42:29sinon on n'en serait pas là
42:30au niveau de la dette française
42:31et ce serait bien pire
42:32Donc ça veut dire
42:33qu'il faut continuer
42:34sur des réformes
42:35Et il y a
42:35ce qu'on peut faire
42:36dans les deux ans
42:37C'est pas M. Macron
42:37qui porte les 1000 milliards
42:39de dettes supplémentaires
42:39Vous dites que c'est la faute
42:40du Parlement
42:41Nous devons
42:41Je ne sais pas ce que j'ai dit
42:42Je ne m'exonère pas
42:43de nos responsabilités
42:44Je dis juste que nous
42:44on a eu le courage
42:45de faire cette réforme des retraites
42:46que beaucoup appelaient
42:47de leurs voeux
42:47mais que peu ont voulu voter
42:48raison pour laquelle
42:49d'ailleurs
42:50nous avons dû utiliser
42:51d'autres instruments
42:52pour qu'elles puissent être adoptées
42:53et qu'on puisse protéger
42:54les français
42:55et qu'on puisse protéger
42:56aujourd'hui
42:56ceux qui sont à la retraite
42:57Mais je dis qu'il y a
42:58ce qu'on peut faire
42:59dans les deux dernières années
43:00et ce qu'on doit faire
43:01et qu'il y a des questions
43:02qui devront se trancher
43:05en 2027
43:06et que j'entends porter
43:07un certain nombre
43:08de ces questions
43:08pour 2027
43:09que ce soit sur les questions
43:10identitaires
43:11que ce soit sur les questions
43:12culturelles
43:13que ce soit sur la question
43:13de la laïcité
43:14et que ce soit aussi
43:15sur la question
43:16de notre modèle social
43:16et de son financement
43:17Justement, dites-nous un peu
43:18où vous seriez en 2027
43:20parce que parmi
43:20au sein du gouvernement
43:21et parmi les macronistes
43:22il y a beaucoup de sensibilité
43:24Edouard Philippe dit
43:24qu'il faut gouverner au centre
43:26Bruno Retailleux
43:27qui fait partie du gouvernement
43:28a envie d'une alliance
43:29avec les macronistes
43:30Quelle est votre ligne politique
43:31à vous ?
43:32Sur le plan économique
43:33vous avez dit
43:33on continue la politique
43:34d'attractivité
43:35quelque part de libéralisme
43:37mais qu'est-ce que vous en faites
43:38sur le système
43:39de protection sociale ?
43:40Est-ce que par exemple
43:41on augmente la TBA sociale ?
43:43Est-ce qu'on diminue
43:43les prestations ?
43:44C'est quoi la ligne
43:45des macronistes en 2027
43:48pour vous ?
43:48La ligne c'est d'abord
43:49sur la question du modèle social
43:50celle du choix du travail
43:51ce qui suppose quoi ?
43:52D'augmenter la quantité de travail
43:54dans notre pays
43:54ce qui passe par
43:55la question de l'emploi des femmes
43:56la question de l'emploi des seniors
43:58la manière avec laquelle
43:59la réforme du RSA
44:00donne aujourd'hui
44:01on le voit des résultats
44:02la réforme de l'assurance chômage
44:04je pense qu'il faut aller au bout
44:05de la réforme de l'assurance chômage
44:07pour garantir un retour à l'emploi
44:08qui soit bien plus rapide
44:10parce que c'est notre premier
44:11levier de financement
44:12et de modèle social
44:13Mais vous savez aussi
44:16des raisons objectives
44:17de cet endettement
44:18et nécessaires de cet endettement
44:19et vous vous souvenez aussi
44:21parce que vous êtes connaisseurs
44:22de notre vie politique
44:23que quand on a essayé
44:24de débrancher les fils
44:25de la dépense publique
44:26post-Covid
44:27tout le monde nous a dit
44:28surtout de ne rien débrancher
44:30Mais tout ça
44:31c'est une question d'incarnation
44:32alors il y aura au centre
44:33si on comprend bien
44:33Gabriel Attal probablement
44:35Edouard Philippe
44:36peut-être Madame Broun-Pivet
44:37j'ai cru comprendre
44:38Elisabeth Borne possiblement
44:39vous êtes du lourd désormais
44:40à vous fragmenter ainsi
44:41chacun avec votre 2%
44:42votre 3%
44:43est-ce que vous favorisez
44:44pas ce que vous appelez
44:44les extrêmes ?
44:45Parce que vous
44:46vous espérez peut-être
44:46qu'on soit à 2 ou 3%
44:47Non non non
44:48je dis chacun d'entre vous
44:49je pense qu'on représente plus
44:51et mieux dans le pays
44:54ce n'est pas les macronistes
44:553%
44:55je dis chacun d'entre vous
44:57c'est une fragmentée
44:57On n'envisage pas évidemment
44:59qu'il y ait 5 ou 6 candidatures
45:01qui se présentent
45:02dans le même mouvement
45:02ce qu'il faut
45:03ce qu'il faut
45:04c'est par contre
45:05qu'on a des modalités
45:06à un moment
45:06qu'on se mette tous
45:07autour de la table
45:08pour décider
45:08des modalités
45:09Une primaire ?
45:10Une primaire ou pas
45:12le choix des adhérents
45:13d'un parti ou pas
45:14la question des enquêtes
45:15d'opinion
45:15et la nécessité
45:17à un moment
45:17en tout cas
45:18c'est ma volonté
45:19d'avoir une candidature unique
45:21pour garantir aux Français
45:22Vous espérez par exemple
45:23le ralliement d'Edouard Philippe
45:23à votre candidature ?
45:24Je veux qu'on garantisse
45:25aux Français
45:26qu'ils aient un autre choix
45:27à faire en 2027
45:29Vous pensez qu'Edouard Philippe
45:29va se rallier à Aurore Berger ?
45:30Je pense surtout
45:31qu'il reste 2 ans
45:33je pense que pour l'instant
45:34il faut travailler
45:34je pense qu'il faut travailler
45:36et moi je travaille
45:37et je pense encore une fois
45:39qu'il faut un autre choix
45:40aux Français en 2027
45:41qu'un choix de désespérance
45:42entre le Rassemblement National
45:43d'un côté
45:44et la France Insoumise
45:45de l'autre
45:45et que malheureusement
45:46ce sera possible
45:47si on n'arrive pas
45:48à se rassembler
45:48et moi en tout cas
45:49j'y travaille
45:49Merci Aurore Berger
45:50Très bon dimanche
45:51sur Europe 1
45:52et sur CNews

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