Les Vraies Voix avec Sylvain Lévy Valensi, Sébastien Ménard et Luc Gras
Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-05-27##
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NewsTranscription
00:00Et Vraie Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:05On embrasse bien sûr Philippe Bilger qui n'est pas là aujourd'hui
00:09et on embrasse nos Vraies Voix du jour et vous au 0826 300 300 avec Sylvain Lévy-Balancis
00:16qui est avec nous, journaliste, directeur de la rédaction de Radio IMO
00:19et surtout vous retrouvez à 9h15 tous les samedis matin dans Parlons IMO.
00:23Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech et patron de Presse Libre
00:25et puis Luc Gras, politologue et auteur de ce livre, à lire absolument, La démocratie en péril.
00:31Voilà, et avec Philippe David on vous souhaite la bienvenue, c'est le Grand Débat du jour.
00:35Les Vraies Voix Sud Radio, le Grand Débat du jour.
00:39Le plan de retour à l'équilibre des finances publiques, il va demander un effort à tous les Français.
00:45On est là pour te pomper, t'imposer sans répit et sans repos, pour te sucer ton flou, ton oseille, ton pognon.
00:50Le plus juste possible, mais un effort suffisant.
00:54Ma famille en peut plus, moi j'en peux plus, la France en sort de plus.
00:57Je ne ciblerai pas une catégorie de Français à l'exclusion des autres.
01:02Oh seigneur !
01:03La révérence !
01:05Comment baisser le coût du travail tout en finançant la dépense sociale sans vraiment l'annoncer ?
01:10François Bayrou pourrait donc relancer le débat sur la TVA sociale,
01:14mais il entend quand même laisser les partenaires sociaux trancher.
01:17Alors parlons vrai, est-ce que cette mesure vous paraîtrait juste socialement ?
01:21Et à la question, faut-il baisser le coût du travail par la création de la TVA sociale ?
01:26Vous dites non à 70%, vous voulez réagir, osez les vrais voix, attendez vos appels,
01:30au 0826 300 300, 5 centimes d'euros, TTC la minute.
01:35Et notre invité pour en parler, Benoît Perrin, est avec nous, directeur de Contribuables Associés.
01:39Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:41Sébastien Ménard.
01:42En fait, je vais prendre ma casquette d'entrepreneur, de patron, le coût du travail est élevé en France,
01:53il est un petit peu plus élevé, je dirais, qu'un certain nombre de pays avec lesquels,
01:59en tout cas moi je suis en compétition.
02:01Donc je trouve que remettre en tout cas cette proposition de TVA sociale,
02:10mais qui est quand même un serpent de mer, c'est un truc dont on nous parle depuis 20 ans,
02:14certains voulaient le faire, n'ont pas pu le faire, on avance, on avance d'un pas,
02:17enfin on avance d'un pas, on recule de trois pas, etc.
02:19Derrière ça, en fait, c'est le vrai sujet, c'est le coût du travail.
02:23Et on sait que la seule manière, quelque part, de recréer des richesses dans ce pays
02:29pour pouvoir les distribuer, l'idée c'est pas d'enrichir M. X, M. Y ou M. Ménard,
02:34c'est pas tant ça le sujet.
02:35Le sujet c'est de se dire...
02:36Si M. David on peut l'enrichir, je suis d'accord.
02:38Vous êtes déjà surpayés, monsieur, pour les bêtises que vous racontez à l'antenne tous les jours.
02:42Je n'en bats pas de l'idée.
02:42C'est quoi la TVA sociale ?
02:46La TVA sociale, c'est demander une contribution au day-to-day,
02:50donc au quotidien, à l'ensemble de celles et ceux qui consomment.
02:53Voilà, donc c'est à mon avis, on a un spécialiste sur ce plateau
02:56qui va confirmer ou infirmer ce que je raconte.
03:00Mais c'est d'ajouter une fiscalité additionnelle au quotidien
03:03qui permet de faire porter de manière normalement, entre guillemets, quasi indolore.
03:09Mais indolore pour qui ?
03:10Indolore pour vous, indolore pour moi, indolore pour ce rentier de Philippe David.
03:13Mais sinon, pour tous les autres, effectivement, c'est 10, 15, 20, 50 euros à la fin du mois.
03:18Et on sait très bien que ça peut très très vite leur faire défaut.
03:21Mais en tout cas, on a nécessairement besoin de faire porter, entre guillemets,
03:25le fruit de la redistribution sur tout le monde.
03:30Tout le monde doit y contribuer.
03:31Il n'est pas normal qu'il y ait des Français qui ne payent pas d'impôts.
03:32Alors, je viens plutôt, moi, d'une sensibilité qui n'est pas franchement d'extrême-gauche.
03:39Mais je suis choqué dans ce pays, depuis 2007, depuis 2017, l'arrivée d'Emmanuel Macron,
03:45toutes les mesures sont dans la perspective de la politique de l'offre.
03:49Très bien.
03:49Moi, je ne suis pas contre créer de la richesse et essayer, par ce biais-là, d'enrichir tout le monde.
03:55Sauf que là, on est dans une façon complètement hémiplégique d'envisager la politique,
03:59qui est de remettre la politique aux économistes.
04:02Et qu'est-ce que ça donne ?
04:03Ça donne qu'on a supprimé l'ISF, et au premier coup de bambou, sur tous ceux qui...
04:09On ne l'a pas supprimé, on l'a remplacé par l'ISF.
04:11Je n'ai pas fini.
04:12On a supprimé l'ISF.
04:13Non, non, ce n'est pas un remplacement, Philippe.
04:15Non, non, on a supprimé l'ISF, c'est-à-dire que ceux qui font des allers-retours dans la journée sur les finances...
04:21Et il y en a.
04:22Il y a même les plus brillants de nos étudiants aujourd'hui, à Dauphine,
04:24qui partent sur des marchés comme ça, pour faire de l'argent dans la journée.
04:28Je ne parle pas des entrepreneurs.
04:29Et deuxième point, on a renforcé un impôt sur l'immobilier, c'est l'IFI,
04:35mais je crois qu'on a un spécialiste qui nous en reparlera,
04:37qui assassine purement et simplement tous les petits propriétaires, notamment parisiens.
04:41Vous savez pourquoi ?
04:41Oui, je sais pourquoi, parce qu'il y a un encadrement en haut.
04:44Non, non, non, vous avez déjà vu délocaliser des immeubles en Espagne, au Portugal, au Panama ?
04:50Pourquoi on les taxe ?
04:51La variable d'ajustement, c'est de taper là où les gens possèdent,
04:54et ce qu'ils possèdent, ils ne peuvent pas le délocaliser.
04:57Donc, c'est double bonus.
04:58Donc, il faut sortir de cette schizophrénie sur les histoires d'argent.
05:02Aujourd'hui, deux mesures sont à prendre.
05:04Vous ne savez pas l'un ou l'autre, c'est évidemment faire de réelles économies sur le train de l'État.
05:10Et ça, ça va dans un sens libéral qui est absolument nécessaire.
05:14Et en même temps, pour le coup, il faut évidemment que les très très très très riches,
05:19les 0,01% des Français puissent enfin participer aux...
05:24Parce qu'en plus, ça rapporte beaucoup, parce que c'est tout de suite des sommes absolument rocambolesques,
05:28puissent participer au redressement national.
05:30Dans cet esprit-là, à ce moment-là, on peut imaginer...
05:33Il n'est pas si mal.
05:35Il n'est pas si mal, le grand.
05:36Luc, je trouve ça très bien, sauf que, bon, je ne suis bien sûr pas d'accord.
05:41Il faut arrêter de taper sur les très très riches, parce que, vous le savez, vous êtes économiste.
05:46Donc, vous savez que la part...
05:46Non, non, il n'est pas économiste, c'est peut-être...
05:48Il est politologue.
05:50C'est peut-être ce qu'il me sauve.
05:51Alors, un peu d'économie, quand vous voyez ce qu'on collecte sur l'impôt sur l'OVNU,
05:55c'est très marginal par rapport au budget d'État.
05:57Tout à fait, ça va nous dire.
05:57Très, très marginal.
05:59Donc, il faut arrêter de taper sur les très très grosses fortunes,
06:01parce que même s'ils payaient l'impôt, à moins de les égorger littéralement,
06:04on ne résoudrait pas le problème du déficit du budget.
06:07Vous l'avez dit tout à l'heure, on a un État qui coûte beaucoup trop cher,
06:12et que la seule variable qu'on sait faire dans ce pays, c'est ça le vrai problème,
06:15c'est d'augmenter la fiscalité.
06:17Point, c'est tout.
06:17Il faut faire les deux, ce n'est pas l'un ou l'autre.
06:19Quand vous êtes entrepreneur dans ce pays, je sais de quoi je parle,
06:21parce que ça fait 30 ans que je dirige les entreprises,
06:23le coût du travail, c'est une réalité.
06:24Quand on perd des dossiers en compétition, par exemple, à l'Europe,
06:28il y a un vrai sujet.
06:28Non, je ne parle pas, encore une fois, des entreprises.
06:32Je parle des très très riches.
06:33Vous n'êtes pas concerné.
06:34Qu'est-ce que vous en savez ?
06:36Il y a un seul rentier ici, c'est moi.
06:42Benoît Perrin, directeur Contribuble associé,
06:45un état des lieux de tout ce qui vient d'être dit.
06:48En fait, la TVA sociale, elle vise à résoudre trois problèmes.
06:50Le premier problème, de fond, c'est qu'aujourd'hui,
06:52vous avez seulement 28 millions de Français qui travaillent sur,
06:56et qui doivent du coup, en quelque sorte, nourrir 69 millions de Français.
06:59Donc, je veux dire, déjà, il y a une espèce de déséquilibre très important
07:02entre les actifs et les inactifs.
07:04Oui, mais enfin, il y a les enfants, mais il y a aussi.
07:05Oui, mais bien sûr.
07:07Il y a des personnes âgées contre les enfants.
07:08Non, mais c'est juste qu'on n'est pas assez nombreux à travailler.
07:10Voilà ce que je veux dire.
07:10Oui, d'accord.
07:11C'est un pays qui est vieillissant, donc ça pose un vrai problème.
07:14Deuxième problème, c'est que le système de protection sociale
07:17est largement financé par le travail.
07:19Et comme, justement, vous n'avez pas assez de gens qui travaillent,
07:22du coup, on se retrouve avec, effectivement, des caisses qui ne sont pas assez pleines.
07:25Troisième problème, et ça, vous l'avez dit,
07:26c'est que le travail ne paie pas.
07:28Donc, pour les gens qui travaillent, vous avez énormément de charges sociales.
07:32Un chiffre très simple, enfin deux en l'occurrence.
07:33Le premier, c'est en 1970, quand vous coûtiez 100 euros à votre patron,
07:37vous en touchiez 70 dans votre poche.
07:40Aujourd'hui, vous coûtez 100 euros à votre patron, vous n'en touchez que 50.
07:43Donc, je veux dire, on a, avec le temps, tellement alourdi le système de protection sociale
07:48qu'aujourd'hui, on se retrouve avec, effectivement, des salariés
07:50qui ne gagnent pas assez à cause de charges très importantes.
07:53Mais pour moi, le sujet de la protection sociale, le sujet de la TVA sociale,
08:01je crois que ce n'est pas tout à fait le bon sujet.
08:02Pourquoi ?
08:02La TVA sociale, c'est, en fait, vous avez une facture,
08:05et vous décidez, aujourd'hui, elle est payée par ceux qui travaillent,
08:07et vous décidez de la faire payer par les consommateurs.
08:10Donc, en fait, vous transférez la facture à quelqu'un d'autre.
08:12Mais je crois, comme dans n'importe quelle copropriété,
08:14c'est d'abord, la première question à se poser,
08:16c'est, d'abord, est-ce que le montant de la facture est correct ?
08:18Autrement dit, est-ce qu'il n'y a pas déjà moyen de baisser dans des proportions importantes ?
08:23Ou pas, mais au moins d'examiner, est-ce qu'il n'y a pas de gaspillage ?
08:26Est-ce qu'on ne peut pas optimiser le coût de la facture
08:28pour que la facture coûte collectivement moins cher ?
08:31Aujourd'hui, on a l'impression qu'effectivement, là,
08:33la TVA sociale, c'est la solution de facilité,
08:35mais, encore une fois, c'est qu'un transfert de charges.
08:38C'est tout.
08:39Et ça me semble, c'est pour ça que je disais oui et non.
08:41Oui, parce que ce n'est pas normal que la sécurité sociale
08:44pèse autant sur les gens qui travaillent,
08:46et non, parce qu'encore une fois, je crois que le problème, il n'est pas là.
08:49Le problème, c'est le coût de notre système social
08:50qui est aujourd'hui extrêmement important.
08:53La Cour des Comtières a rendu un rapport très intéressant
08:55sur la protection sociale, sur la sécurité sociale,
08:58plus 45% en termes de déficit par rapport à l'année dernière.
09:02Donc, je veux dire, on a des déficits qui s'accumulent.
09:06S'exonérer de la question du coût social en France,
09:08je crois que c'est passé à côté d'un gros problème.
09:10Alors, je rappelle qu'un de nos voisins, l'Allemagne,
09:12il a mis en place en 2007, en passant la TVA de 16 à 19%.
09:16C'est-à-dire que 3% de ce que vous consommez
09:18ne va pas dans les caisses de l'État,
09:19mais dans les caisses de la protection sociale.
09:21Oui, en France, c'est 10%.
09:22La TVA finance à 10% la protection sociale.
09:25Je rappelle quand même qu'il y a 4 taux de TVA en France.
09:27C'est un bazar sans nom.
09:28Les amis, on a notre auditeur.
09:30On revient tout de suite.
09:330826 300 300, Xavier, qui est avec nous.
09:35Qui veut réagir ?
09:37Oui.
09:38En fait, déjà, sur le premier point,
09:39c'est, oui, effectivement, le prix du travail,
09:42parce que je parlerai davantage de prix du travail
09:43que de coût du travail,
09:45le travail, c'est qui permet aux entreprises
09:47et aux entrepreneurs de créer de la richesse.
09:50Donc, on peut parler de prix plutôt que de coût.
09:52Mais ça, c'est sémantique, mais ça a du sens.
09:54Après, sur le fond, je vais vous dire quelque chose.
09:56On dit, vous avez dit juste avant,
09:58oui, avant, il y a 20 ans, il y a 30 ans,
10:01sur 100 euros dépensés par un patron,
10:0350 euros, 70 euros aller dans la poche du salarié,
10:0630 dans la poche du système de sécurité sociale,
10:09ben oui, mais pourquoi maintenant c'est 50-50 ?
10:11Parce que simplement, les gens vivent plus longtemps
10:13et que 80% du budget de la sécurité sociale,
10:17c'est pour payer les retraites.
10:19Donc, c'est lié au changement démographique
10:21qu'il y a un changement de part
10:24que représente le coût des cotisations sociales.
10:27Après, sur le deuxième point,
10:28on ne peut pas augmenter la TVA en France.
10:30On ne peut pas augmenter la TVA en France.
10:32Je ne sais pas si vous êtes au courant,
10:32mais on est déjà à 20%.
10:33Donc, si on passe à 23%, par exemple,
10:36les gens vont faire quoi ?
10:38Du travail au noir,
10:39ça va développer le travail au noir.
10:40Et d'ailleurs, un point de TVA,
10:41ça ne rapporte que 8 milliards d'euros.
10:43Donc, c'est une goutte d'eau
10:44dans l'immensité du budget de la sécu.
10:46Le budget de la sécu...
10:478 milliards, c'est déjà de l'argent.
10:48Ça fait deux porte-avions Charles de Gaulle.
10:50C'est plus.
10:50C'est pas mal quand même.
10:51C'est plus.
10:51C'est déjà de l'argent,
10:52mais ça serait insuffisant.
10:54Je pense que, pour terminer,
10:56je pense que là où on peut aller chercher...
10:58Et d'ailleurs, il y a plein de gens de droite.
11:00Moi, je suis plus sensibilisé de gauche.
11:01Je pense que vous avez compris.
11:02Mais il y a plein de gens de droite aussi
11:03qui l'ont soutenu.
11:06Et je suis heureux d'entendre des gens de droite
11:08qui ont du bon sens
11:09et qui soutiennent des propositions
11:10qui peuvent faire consensus.
11:12C'est de dire qu'aujourd'hui,
11:13d'ailleurs, ça a été dit plus ou moins tout à l'heure,
11:15c'est de dire qu'aujourd'hui,
11:16en fait, le capital,
11:17les revenus du capital
11:18sont beaucoup moins taxés
11:20que les revenus du travail.
11:22Et c'est là qu'il y a une ressource importante
11:24à aller taxer
11:25pour financer notre modèle social.
11:27Parce que, si vous voulez,
11:28on pourrait enlever l'assurance maladie,
11:31et on pourrait enlever une part de la retraite,
11:33ça ferait baisser les cotisations sociales.
11:34Mais les gens, ils feraient quoi ?
11:35Ils seraient obligés quand même
11:36d'aller cotiser dans des assurances privées.
11:38Donc, en fait,
11:39c'est le serpent qui se met en la queue.
11:40Allez, ne bougez pas, Xavier.
11:42Sébastien Ménard.
11:43Oui, moi, je pense qu'il faut quand même parler de...
11:45Là, on caresse...
11:47Faites court, faites court.
11:48On caresse l'irresponsabilité des politiques,
11:50finalement, à réformer l'État,
11:52à faire en sorte qu'on en ait enfin pour notre argent.
11:55Moi, je suis d'accord avec ça
11:56et je l'ai toujours dit
11:57et quels que soient, je dirais,
11:58les pouvoirs politiques qui se sont succédés.
12:00Mais il y a quand même un truc.
12:01Il y a aussi l'irresponsabilité fiscale.
12:04Il y a des gens qui ne savent pas ce que c'est
12:05que de contribuer à l'effort collectif,
12:08à la puissance publique.
12:10Le fait d'avoir fait disparaître la taxe d'habitation.
12:13Le fait qu'il y ait...
12:14Vous avez 60%, même plus de 60% des Français
12:16qui ne savent même pas ce que c'est
12:17que leur rapport à l'impôt.
12:18Tout est gratuit.
12:19C'est-à-dire, les soins, c'est gratuit.
12:20L'éducation, c'est gratuit.
12:21Les routes, c'est gratuit.
12:23Je suis désolé.
12:24On devrait...
12:25Moi, pour ça que cette TVA sociale,
12:26c'est que même si c'est mal fait,
12:29même si, effectivement,
12:30on va faire porter sur tout le monde l'effort,
12:33il faut que tout le monde participe à cet effort
12:35et que tout le monde comprenne
12:36qu'on a sa place dans le rétablissement
12:38des comptes publics.
12:39Tout à fait d'accord avec ça.
12:40Alors moi, première question.
12:41Pourquoi on n'arrive pas, en France,
12:43à dégraisser le mammouth administratif en France ?
12:45Alors ça, c'est une vraie question qu'on se pose.
12:47Tout le monde dit qu'il faut le faire.
12:48Ça, c'est simple.
12:49Je veux dire, première question.
12:49On nous oppose en disant
12:52c'est tellement compliqué.
12:53Les policiers sont faits pour mettre les mains dans le combo
12:57et régler les problèmes.
12:58Sinon, on ne comprend pas pourquoi ils sont là.
12:59On ne leur demande pas d'être à la finale de football samedi soir.
13:02On leur demande de régler les problèmes des Français.
13:03Non, surtout pas.
13:05Ça, c'est un pic, ça.
13:06Deuxième point.
13:07François Fillon avait annoncé
13:08moins 450 000 emplois.
13:09Il n'a pas pu, le malheureux,
13:11mettre en place sa politique.
13:12Mais même Emmanuel Macron avait annoncé...
13:13Il y avait l'emploi de sa femme aussi.
13:15Il y avait pensé à l'emploi de sa femme.
13:16...avait annoncé des baisses drastiques.
13:18La TVA, aujourd'hui, ça finance 21% des dépenses sociales dans ce pays.
13:24C'était 4% avant.
13:25Vous vous rendez compte ?
13:26Donc, c'est un impôt injuste.
13:28Il faut quand même le dire.
13:28C'est un impôt injuste.
13:29C'est-à-dire que le petit gars qui est au SMIC,
13:32il paye sa baguette de pain, la même TVA,
13:34que le gars qui va à l'inauguration de Donald Trump aux Etats-Unis
13:39il y a quelques mois.
13:41C'est le même taux,
13:41mais celui qui va aux Etats-Unis,
13:43il fait beaucoup plus de TVA.
13:44Et enfin, il faut quand même le dire,
13:46il faut être simple.
13:47Il n'y a plus de droite ou de gauche.
13:48Il y a maintenant ceux qui se battent pour l'humain
13:50et ceux qui se battent pour le capital.
13:51Et je vais vous dire quelque chose.
13:53C'est très simple.
13:53On n'aura plus le temps.
13:5570 milliards de dépenses sont sorties des caisses de l'Etat
13:58avec les réformes Macron depuis 2017.
14:01Il manque 70 milliards dans les caisses de l'Etat aujourd'hui.
14:03Faites le calcul.
14:05Alors, il faut arrêter de dire
14:06qu'il y a des Français feignants
14:08qui profitent de tout,
14:08où tout est gratuit,
14:09parce que ça, c'est un discours réactionnaire.
14:11Et franchement...
14:12Il y en a aussi.
14:13Il y en a aussi.
14:14Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non.
14:16Attendez.
14:17Ce que je veux dire, c'est que...
14:18Alors, ce que je veux dire, c'est que...
14:20Moi, je suis un entrepreneur,
14:21donc je serai le premier à pouvoir le dire.
14:24Je dis qu'il y a beaucoup d'énergie dans ce pays.
14:26Mais on a un vrai sujet de réforme de l'Etat
14:28et de la structure de l'Etat.
14:30Tous ceux qui s'y sont collés
14:31se sont cassés la gueule.
14:32Et que dans l'histoire de France,
14:34encore une fois,
14:35je vais prendre les références,
14:36quand la France a réformé,
14:38elle l'a fait dans le chaos.
14:40Dans le chaos qui a précédé la transformation.
14:41Je rappelle qu'il y a eu la 4e et la 5e République.
14:44Je rappelle qu'il y a eu la 1re et la 2e République.
14:46Et que tout ça s'est fait dans le chaos.
14:48Malheureusement, on a un vrai sujet de budget.
14:50Moi, ce que je trouve extraordinaire...
14:51Bon, deux choses à dire.
14:52Ce que je trouve extraordinaire,
14:52c'est qu'on nous donne des leçons de gestion.
14:53La première, c'est pourquoi on a du mal
14:54à baisser la dépense publique dans ce pays.
14:56Et c'est très simple.
14:56C'est sûr.
14:57C'est qu'un euro de dépense publique,
14:58c'est un euro qui va dans la poche d'un Français
15:00ou d'une entreprise française.
15:01Donc, dès lors que vous baissez la dépense publique,
15:03par définition,
15:04il faut affronter les yeux dans les yeux
15:05la personne à qui vous retirez
15:07cet euro de dépense publique.
15:08Et donc, c'est pour ça que c'est difficile.
15:10Mais ce n'est pas pour ça qu'il ne faut pas le faire.
15:11Évidemment.
15:11Vous voyez, les taxis,
15:12en ce moment, c'est le bon exemple.
15:14Vous voyez qu'on essaie de faire un peu d'économie
15:16et on s'aperçoit à quoi ?
15:18Qu'il y a un nombre certain de taxis
15:20dont le chiffre d'affaires dépend à 100%
15:22de l'argent public,
15:23c'est-à-dire de la sécurité sociale.
15:24Donc, si vous cherchez à baisser
15:26cette dépense publique,
15:26vous allez faire des mécontents.
15:29Et je crois qu'on arrive à une période
15:30où vous allez avoir des affrontements,
15:32malheureusement,
15:33de plus en plus importants,
15:34entre le pouvoir politique
15:36et des corporations
15:37qui vont effectivement devoir faire des efforts.
15:39Et vous allez avoir un jour les taxis,
15:41un jour telle ou telle profession.
15:42Et on est vraiment dans une situation
15:43qui est explosive.
15:44Et deuxième point,
15:45et très rapidement,
15:46si nous ne nous réformons pas aujourd'hui,
15:50c'est malheureusement
15:51les marchés qui vont nous obliger à le faire
15:53et ça va être beaucoup plus violent.
15:54Ça va être beaucoup plus violent.
15:55Rappelez-vous, le FMI,
15:57et on parle tout le temps du FMI,
15:58en disant,
15:59mais la France, le FMI,
16:00on en est loin.
16:00Le FMI, il est venu en France en 1958.
16:03De Gaulle était hystérique
16:04quand il a vu le FMI.
16:05Et qu'est-ce qu'il a fait ?
16:06Eh bien, il a réformé la France
16:07et pour le coup,
16:07on a retrouvé des marges de manière budgétaire.
16:09Merci Antoine Pinet.
16:10Exactement.
16:11Merci beaucoup.
16:12Xavier, vous restez avec nous.
16:13On va garder Benoît Perrin
16:14pour le qui sait qui qu'il a dit.
16:15C'est hors-taxe.
16:16Parce que qui fait le malin
16:17tombe dans le ravin ?
16:18Vous connaissez l'adage.
16:19Et on fait une petite pause
16:21et on revient dans un instant.
16:22A tout de suite.