Le député LIOT de l'Ariège Laurent Panifous, revient sur le vote du texte à propos de la fin de vie qui se tient à 18h ce 27/05 au Palais Bourbon : «J'espère que l'Assemblée nationale donnera de la force à ce texte et le votera largement».
00:00Oui, c'est un texte qui touche à l'intime, profond.
00:03Donc on peut comprendre qu'il y ait des positions très affirmées d'un côté comme de l'autre,
00:06mais tout au long des débats, que ce soit en commission, au cours des auditions aussi avant, on le dit peu,
00:11et ces derniers jours en séance, ça a été des débats très respectueux de ceux qui étaient très pour,
00:16de ceux qui étaient très contre, de ceux qui s'interrogeaient, parce qu'il y en a beaucoup,
00:19et c'est ce qui va être intéressant de regarder tout à l'heure, ce sont ces indices.
00:23Est-ce qu'ils ont été convaincus par les débats, dans un sens ou dans l'autre, et j'attends ça avec impatience.
00:29François Bayrou, et c'est pas le seul, a dit qu'il était mal à l'aise sur ce texte, notamment sur le délit d'entrave.
00:34Est-ce que ça, c'est un point qui a un petit peu cristallisé les débats, et crispé aussi ?
00:40Que lui répondez-vous, Premier ministre ?
00:41Il a dit, alors évidemment il n'est pas député, mais qu'il s'abstiendrait si jamais on lui avait posé la question.
00:47Écoutez, effectivement, je vous confirme, le délit d'entrave, ça a été un de ces sujets, il y en a eu d'autres qui ont pu crisper les débats.
00:53Certains considérant qu'il aurait fallu donner l'asymétrie avec un délit d'incitation, mais comment créer un délit d'incitation à un droit, c'est assez troublant.
01:05En tout cas, ce que ça veut dire, c'est que pendant la navette, au Sénat, puis quand ça reviendra ici à l'Assemblée, c'est quelque chose qu'on devra étudier.
01:12Parce qu'effectivement, ce délit d'entrave a créé des crispations, je crois à tort, je crois par méconnaissance, parce qu'il ne s'agit pas de condamner quelqu'un qui aurait essayé de convaincre une autre personne de trouver une solution.
01:24Il s'agirait d'une entrave formelle et physique à l'accès à ce droit, ce qui est quand même très différent, mais qui nécessite des explications qu'on n'a peut-être pas assez eues en séance.
01:32Est-ce que justement, vous redoutez maintenant que le texte va partir au Sénat, qu'il soit un petit peu détricoté ?
01:38Non, je ne le redoute pas. Moi, ce que j'espère, c'est que tout à l'heure, l'Assemblée nationale donne de la force à ce texte.
01:43Donc un vote, j'ai confiance à ce que l'Assemblée nationale vote ce texte, mais ce que j'aimerais, c'est qu'il vote largement pour lui donner la force d'aller au Sénat
01:50et que les sénateurs reçoivent un texte qui a été largement voté ici. C'est ce que je souhaite, c'est ce que j'espère.
01:54C'est le vœu que j'aimais aujourd'hui. Après, les sénateurs joueront leur rôle, le texte reviendra ici et nous retravaillerons dessus.
02:01Et c'est notre démocratie qui fonctionne comme ça et moi, je le respecte.
02:05On ne peut pas évoluer et créer ce droit, cette ultime liberté, on l'appelle comme on voudra, sans qu'il y ait cette navette qui soit faite,
02:13sans qu'on prenne le temps, des mois, ça aura pris, vous l'avez dit, des années.
02:16Ce n'est pas grave, ça le justifie, ça le mérite.
02:19Et à la fin des fins, que l'on soit pour ou que l'on soit contre, chacun pourra dire qu'il a été entendu.