- 21/05/2025
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour Jean-François Copé. Bonjour.
00:01Bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1, vous êtes le maire d'Homo, vous avez été patron à l'époque de l'UMP
00:07et ancien ministre, un conseil de défense et de sécurité nationale.
00:12Monsieur Copé, présidé par Emmanuel Macron, examinera tout à l'heure le rapport sur l'antrisme des frères musulmans
00:17dont les grandes lignes ont été dévoilées hier, montrant l'ampleur de la propagation de cette idéologie et de ces relais en France.
00:24Est-ce que vous croyez vraiment au sursaut après des décennies de renoncements ?
00:28Oui, je pense qu'en fait on n'a pas le choix, ça fait des années quand même que la question est sur la table,
00:34des années qu'un certain nombre d'entre nous, élus locaux, experts de ces sujets, évoquons ce point en disant
00:44attention, il y a aujourd'hui effectivement une influence qui est celle des frères musulmans,
00:50ce n'est pas d'ailleurs les seuls, mais qui vise en réalité à déstabiliser une partie de nos concitoyens
00:58et en l'occurrence en instrumentalisant la religion musulmane à des fins de séparatisme, de politique, de violence,
01:08mais pas dans un cadre républicain.
01:10On l'a dit, on le sait et c'est d'autant plus douloureux qu'on a le sentiment qu'il y a un décalage
01:17entre ce qu'on peut lire et les décisions qu'on prend.
01:19Donc un conseil de défense, très bien, pourquoi pas, on va un peu appeler comme on veut,
01:24mais en tout cas c'est surtout un conseil de mobilisation.
01:26Il faut une mobilisation générale, vous parlez de déstabilisation, il est vrai que pendant des années
01:30on a entendu les valeurs de la République, le vivre ensemble, ce sont de belles expressions,
01:36mais face à cette tentacule, est-ce qu'on a finalement été dans un déni total ?
01:40Moi je pense qu'il faut le lire ce rapport, il est intéressant parce que...
01:43Qu'est-ce que vous avez appris que vous ne saviez pas ?
01:46Non, je dois dire que je n'ai pas été surpris par ce que j'ai lu.
01:49Non, ce qui moi m'intéresse, c'est que pour la première fois là, ça a été fait ailleurs,
01:53mais c'est intéressant, on met noir sur blanc un élément clé,
01:58c'est que cet entrisme extrémiste instrumentalise beaucoup de nos compatriotes de confession musulmane
02:04en leur disant vous êtes des victimes.
02:07Et ça, c'est faux.
02:09Et c'est ça qu'il faut en fait tuer dans l'œuf.
02:13Pourquoi ? Parce qu'en réalité, la France, et il faut le dire,
02:16à l'ensemble de nos compatriotes, y compris de confession musulmane,
02:20il faut leur dire, mais attendez, la France, c'est le pays le plus protecteur
02:24de votre liberté et de votre protection sociale.
02:28Au sort, tu le diras, une partie de la classe politique
02:29qui utilise le terme d'islamophobie à tout va.
02:32Mais exactement !
02:33Vous estimez que ce terme a contribué à cette stratégie ?
02:37Qu'il y ait des islamophobes, qu'il y ait des gens qui soient racistes,
02:41qu'il y ait des gens qui soient antisémites,
02:43ben oui, ça malheureusement c'est la réalité.
02:45Sauf que dans le même temps, vous avez en France des institutions
02:48qui sont extrêmement claires et fermes sur ces sujets.
02:51Il y a des tribunaux, il y a des décisions de justice.
02:54Bon, donc en réalité, vous avez, de ce point de vue de la part de l'extrême-gauche française,
02:58Mélenchon en l'occurrence,
02:59une opération de lien avec les islamistes radicaux,
03:05c'est ce qu'on appelle l'islamo-gauchisme,
03:07pour essayer d'instrumentaliser beaucoup de nos concitoyens,
03:10notamment dans les quartiers, en leur racontant des choses fausses.
03:12L'islamo-gauchisme, certains disent aussi à un certain moment,
03:16de la part de certains élus, pour des raisons électorales,
03:19un islamo-droitisme.
03:20Il existe ? Il a existé ?
03:21Je ne sais rien, en tout cas, je peux vous dire que moi, personnellement,
03:24à mots, je fais tout l'inverse,
03:26et j'ai un dialogue permanent avec mes administrés de confession musulmane,
03:32et je veille à ce que, premièrement, ils puissent exercer leur culte,
03:36dans des lieux de culte,
03:36qu'il y ait, bien sûr, un carré confessionnel dans les cimetières,
03:42bah oui, qu'il puisse y avoir des repas de substitution,
03:45je ne vois pas qu'on obligerait les gens à aller contre des prescriptions alimentaires,
03:49ce n'est pas pour ça, pour des raisons religieuses,
03:51ce n'est pas pour ça que ce sont des extrémistes.
03:53En revanche, ce qui n'est pas négociable,
03:56c'est naturellement de ne pas mélanger avec la politique,
03:59premièrement,
04:00et puis deuxièmement,
04:01c'est de refuser le discours victimaire.
04:03Alors, personne n'est victime.
04:05En réalité, les institutions sont là pour protéger.
04:08Et le rôle du maire de Meaux, en l'occurrence Hamaux,
04:11mon rôle, c'est de protéger mes concitoyens de toutes ces dérives.
04:14Probablement qu'il y aura, on verra un discours victimaire,
04:17en tous les cas, il y a déjà des attaques aux propositions,
04:20notamment de l'ancien Premier ministre Gabriel Attal,
04:23qui veut interdire le voile dans l'espace public pour les moins de 15 ans.
04:27Il souhaite créer, je le précise, un délit de contrainte au port du voile
04:30contre les parents qui, donc, contraindraient,
04:32obligerait leurs filles à le porter.
04:34Est-ce que c'est vraiment réaliste, tout d'abord ?
04:36Est-ce que c'est faisable ?
04:36Moi, vous connaissez ma position là-dessus.
04:38Je suis celui qui a fait une loi d'interdiction de la burqa en France.
04:41Mais la burqa, c'est le masque intégral,
04:43c'est-à-dire le déni d'identité pour les femmes,
04:45tel qu'on peut le voir, malheureusement, dans certains pays.
04:50Mais je pense que l'idée de dire
04:52qu'on va interdire le voile dans l'espace public,
04:54c'est un combat qui, en fait,
04:58n'est pas vraiment réaliste.
05:00C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
05:02ce combat, peut-être qu'on aurait pu le mener il y a 25 ans ou 30 ans.
05:05C'est trop tard.
05:06Ce point-là, ce qui, moi, m'importe...
05:10Mais pourquoi ?
05:10Qu'est-ce qui vous donne une police du vêtement qui viendrait ?
05:13C'est surtout qu'on a sanctuarisé des lieux par la loi.
05:18On l'a fait, notamment l'école, les administrations publiques, etc.
05:21Moi, je préfère qu'on concentre notre énergie
05:25sur l'idée d'avoir, d'un côté, la plus grande fermeté
05:28face à des comportements d'entrisme.
05:31J'entends parler de ce qui se passe dans des salles de sport,
05:34dans des auto-écoles.
05:35Enfin, tout ça, c'est une chose.
05:37Mais de l'autre, avoir vis-à-vis des musulmans un discours
05:40en disant, mais attendez, oh, vous êtes français,
05:42vous êtes citoyen, vous êtes protégé,
05:44n'acceptez pas ce discours victimeur.
05:47Venez, vous aussi, dire,
05:49ouvertement que ce n'est pas ce que vous voulez
05:51dans le vivre-en-temps français.
05:52Je vous pose la question différemment.
05:53Est-ce que, pour vous, la présence du voile dans la rue
05:55est un problème en France ?
05:56Mais c'est un débat.
05:57Je sais que vous posez régulièrement cette question.
05:59Oh non.
06:00Non, mais ce n'est pas un reproche.
06:01Je la pose après la proposition de M. Attal.
06:03Je ne vous fais pas ce reproche.
06:04Non, non, pas du tout.
06:05Je suis juste en train de dire que, de mon point de vue,
06:08ce débat-là, ce combat, pour ceux qui s'y opposent,
06:11n'est plus aujourd'hui possible
06:13au regard du nombre de gens, de femmes, qui le portent
06:17et qui n'en font pas un élément de militantisme.
06:19Mais est-ce que c'est un signe, pour vous, de non-intégration ?
06:21Est-ce que le voile à grande échelle vous pose un problème ou pas ?
06:23Pour certains, non.
06:24Pour d'autres, oui.
06:26Je préfère qu'il n'y ait pas de signe religieux.
06:28Voilà.
06:29Je le préfère.
06:30Mais je pense qu'aujourd'hui...
06:31Tous les signes religieux.
06:33Oui.
06:33Oui, parce que la laïcité, pour moi, c'est...
06:36Dans la rue ?
06:36C'est de pratiquer la religion de manière discrète,
06:39de manière personnelle.
06:40La religion, l'assimilation, c'est la religion à la maison.
06:43Bon.
06:44Ou dans les lieux de culte, bien entendu.
06:45Bon.
06:46Mais à partir du moment où on a tellement laissé faire ça aujourd'hui,
06:50ce combat-là me paraît être un élément qui va tendre,
06:54qui va opposer nos concitoyens,
06:56là où je préfère que les vrais combats soient menés dans la fermeté,
06:59dans des lieux où il faut être ferme,
07:01dans des lieux où on voit bien que les extrémistes se laissons appropriés.
07:05Mon combat, il est contre les extrémistes.
07:07Voilà.
07:07Une fois que je vous ai dit ça,
07:08vous voyez bien que c'est à la fois de la fermeté,
07:10et on manque de fermeté,
07:12mais de l'autre, c'est aussi évidemment de dire à nos compatriotes musulmans,
07:16mais oh, vous pensez...
07:17Mais pardonnez-moi, vous le répétez,
07:18mais en quoi les musulmans et les islamistes,
07:20pourquoi les musulmans se sentiraient visés quand on parle des islamistes ?
07:23Moi, c'est une question que je ne comprends pas.
07:24Ah non, non, non, mais c'est pas ça.
07:26C'est pas ça.
07:26Mais moi, je pense que beaucoup d'entre eux, malheureusement,
07:29sont sensibles, parce qu'on n'a pas de discours alternatif,
07:33au discours de certains extrémistes qui disent
07:36mais vous êtes des victimes,
07:37nous sommes des victimes,
07:38contre la France, etc.
07:39Or, moi, mon point, il est de dire que la France
07:41permet des parcours de réussite.
07:43Et ces parcours de réussite, je peux en témoigner tous les jours à mots,
07:47ce sont des parcours de réussite qui ne font pas la différence
07:49par la religion,
07:50qui le font par le travail, par le mérite, par l'effort.
07:52Et puis, la France est merveilleusement protectrice.
07:56J'ai eu un jour un petit dialogue assez intéressant
07:58avec un de mes administrés,
08:00qui est âgé maintenant,
08:02qui est en France depuis très très très longtemps,
08:04totalement intégré,
08:06mais qui en même temps pratique sa foi,
08:07et qui, un jour, on évoquait ces questions d'extrémistes
08:10qui me disaient, ah, vous savez, monsieur le maire,
08:11on est des orientaux, alors parfois on est un peu...
08:14Mais je dis, non, vous n'êtes pas un oriental.
08:16Vous avez une carte vitale ?
08:17Il me dit, bah oui, j'ai une carte vitale.
08:18Alors, vous êtes, comme moi, vous êtes un occidental, en fait,
08:20d'origine orientale.
08:21Mais à partir du moment où on a choisi d'être en France,
08:23on a la carte vitale,
08:24et qu'est-ce que vous proposez ?
08:25Très bien.
08:26Au-delà des mots,
08:27quel projet pour rassembler ?
08:29Alors, quel projet ?
08:30Vous avez raison.
08:31Mais sur un plan politique,
08:32Jean-François Coupé,
08:32vous avez dû remarquer, évidemment,
08:34que Gabriel Attal fait ses propositions,
08:37que monsieur Édouard Philippe, à Marseille,
08:39durcit le ton.
08:40Pourquoi maintenant, selon voix droite, toutes ?
08:43Vous savez, puisqu'on peut faire une transition là-dessus.
08:46Beaucoup de nos compatriotes musulmans,
08:47d'ailleurs, je le vois bien dans leur approche,
08:49en fait, ils aiment l'ordre.
08:51Ils sont de droite, en fait.
08:52Ils ne sont pas de gauche.
08:53Ils sont tentés par, effectivement...
08:55D'ailleurs, l'ordre, c'est pas de droite et de gauche, non ?
08:57Vous pensez pas ?
08:58Si, l'ordre, je pense que c'est de droite.
08:59C'est de droite, oui.
08:59Bien sûr, bien sûr.
09:00La marque de la droite,
09:02c'est quoi ?
09:03De la droite de gouvernement,
09:04pas la droite extrémiste.
09:05C'est l'ordre d'un côté,
09:06et puis le progrès de l'autre,
09:08parce qu'on est des gens modernes,
09:09le progrès scientifique,
09:10le progrès économique.
09:11C'est quoi la droite extrémiste ?
09:12Parce qu'attention,
09:12pour l'extrême-gauche,
09:13monsieur Copé est un extrémiste.
09:15Oui, oui.
09:17Le curseur...
09:18Pour Mélenchon,
09:19tout le monde est fasciste,
09:20alors qu'il en est la démonstration.
09:21Il faut lire les livres le concernant.
09:22C'est effrayant.
09:23Le livre qui vient de sortir...
09:24Le livre qui vient de sortir,
09:25la meute,
09:26est à lire absolument.
09:27Là, vous avez la démonstration complète
09:30de la fiction absolue,
09:34de l'hypocrisie absolue de Mélenchon
09:35qui veut véritablement déstabiliser notre pays.
09:37Mais encore une fois,
09:38la droite de gouvernement,
09:39c'est la droite qui ne veut pas de populisme.
09:41La droite qui veut des solutions
09:42et des solutions qui soient responsables.
09:44Vous avez ce qui, monsieur Rotaillot ?
09:45On arrête de baratiner les gens.
09:47Donc avant de baratiner...
09:48On arrête de faire croire aux gens
09:51que tout est gratuit,
09:53que tout est simple.
09:55On essaie de ne pas faire du Trump.
09:56Voilà, parce que vous voyez,
09:57le Trump, il gagne les élections,
09:59mais une fois qu'il est élu,
09:59tout devient compliqué quand même.
10:00Et il déstabilise avec des formules
10:02tellement simples.
10:02C'est d'ailleurs vrai pour tout le monde.
10:04Les ennuis commencent d'ailleurs
10:05à peine vous êtes élu.
10:06C'est le cas peut-être de monsieur Rotaillot ?
10:07Vous voulez qu'on en parle ?
10:08Je ne sais pas si on peut comparer
10:09complètement Donald Trump
10:10et M. Rotaillot.
10:11Je n'ai pas comparé.
10:11Quand on arrive au pouvoir
10:12ou à la tête d'une organisation...
10:14C'est mieux en tout cas
10:14de ne pas être élu
10:15en racontant n'importe quoi aux gens.
10:16Donc vous faites crédit
10:17à monsieur Rotaillot,
10:18vous avez soutenu,
10:19d'une sincérité,
10:20on l'entend,
10:20M. Copé,
10:21on a vu ses premiers pas hier
10:22à la tête des Républicains.
10:23Est-ce que ministre de poids
10:24du gouvernement
10:25et patron d'un parti
10:26qui veut l'alternance
10:27est possible encore longtemps ?
10:29Pourquoi ?
10:30Bien sûr.
10:30On a un bon exemple
10:31parce que vous dites
10:32ministre de poids,
10:32on est premier ministre.
10:33On ne peut pas avoir plus de poids
10:35que quand on est premier ministre.
10:36Il est premier ministre
10:37et il est patron de son parti.
10:38M. Rotaillot veut encore plus
10:40alternance, je crois,
10:41que d'autres, non ?
10:42Au macronisme.
10:43Ce que je veux vous dire,
10:44c'est que le sujet,
10:45on a tous répondu là-dessus
10:47dix fois,
10:47donc je pense que là
10:48on est tous clairs.
10:49Évidemment qu'il faut
10:51rester au gouvernement
10:51pour limiter les dégâts.
10:53Bon, on sait très bien
10:54qu'on ne met pas en place...
10:54Il a encore plus de poids
10:55aujourd'hui, M. Rotaillot,
10:57pour poser sur des arbitrages.
10:58Évidemment.
10:58Pourquoi est-ce qu'on a accepté,
11:00ça fait quand même
11:00un certain temps
11:01que je dis qu'il faut y aller,
11:02ce n'est pas par macronisme.
11:03Personne n'a jamais imaginé
11:04qu'on était macronistes,
11:05mais c'est simplement
11:06pour limiter les dégâts.
11:07La question se pose quand même,
11:09on peut vous la poser.
11:10Bien sûr que...
11:10Ah, vous étiez pour une coalition,
11:12M. Copé.
11:13Oui, mais je vous ai toujours dit
11:14que mon sujet,
11:15il était de ne pas laisser
11:17des places vacantes
11:18là où un parti de gouvernement
11:19doit gouverner.
11:20Nous sommes un parti de gouvernement.
11:21Bon, donc si on refuse de gouverner,
11:23pour les Français,
11:23c'est incompréhensible.
11:24D'ailleurs, ce débat est tranché
11:25puisque Laurent Wauquiez
11:27était archi contre.
11:28Après, il a été archi pour, d'ailleurs.
11:30Bruno Rotaillot a toujours dit
11:31qu'il fallait y aller.
11:32Je fais partie de ceux
11:33qui l'y ont vivement encouragé.
11:34C'est vrai que vous le dites
11:35depuis longtemps.
11:36Sonia Maffo,
11:37quels sont les ministres
11:38qui réussissent le plus ?
11:39Ces ministres de droite,
11:40c'est quand même marrant quand même.
11:42Donc, ça prouve bien
11:42qu'on peut avoir
11:43quelques qualités
11:44pour diriger notre pays.
11:44Vous estimez qu'à l'éducation,
11:46Mme Borne et d'autres
11:46ne font pas des étincelles.
11:48C'est ce que j'entends dans ce cas.
11:49Ah ben ça, je l'ai clairement dit même.
11:50Oui, ça c'est sûr.
11:51En tout cas, pour avoir dit
11:52que le macronisme était finissant,
11:54hier, la porte-parole du gouvernement
11:55a provoqué un tollé,
11:56en particulier au niveau
11:58du bloc central.
11:59Est-ce que pour vous,
12:01c'est un constat lucide
12:02ou est-ce qu'un porte-parole
12:03ne devrait pas dire ça ?
12:05C'est un constat très lucide.
12:07Mais c'est un constat factuel.
12:09C'est-à-dire qu'il y a un moment
12:09où, d'abord,
12:10il faut bien reprendre son verbatim.
12:11Elle a dit qu'effectivement,
12:13à partir de 2027,
12:14par définition,
12:16techniquement,
12:17peut-être même avant d'ailleurs,
12:18mais techniquement,
12:18M. Macron,
12:19il ne sera plus présent dans la République.
12:20Et politiquement,
12:20généralement,
12:21on a envie que le courant
12:23macronisme,
12:23sarkozyme,
12:24shiarkisme,
12:24voilà,
12:25survive après soi.
12:26Ah oui, mais pour ça,
12:26il faut construire une doctrine.
12:28Donc il n'y en a pas.
12:28Et l'erreur historique
12:29d'Emmanuel Macron,
12:30c'est d'avoir refusé la doctrine.
12:31C'est-à-dire de choisir
12:33en même temps.
12:33C'est-à-dire l'immobilisme.
12:35C'est ça que nous payons
12:36au plus cher aujourd'hui.
12:37Et c'est ça qui a fait monter
12:38les deux extrêmes.
12:39C'est pour ça qu'il faut revenir
12:40à un clivage droite-gauche
12:42assumé.
12:43Alors la gauche se débrouillera.
12:44Le PS s'est fourvoyé
12:45avec Mélenchon.
12:46Tant pis pour eux.
12:47Mais nous,
12:48on a la force.
12:49Et c'est pour ça que je dis
12:50pour la première fois
12:51depuis deux jours,
12:52je vois un rayon de soleil
12:53petit mais réel à droite.
12:55C'est que je pense
12:56que Bruno Retailleau
12:57est en situation
12:58de pouvoir créer
12:59une dynamique
13:00chez les Républicains
13:01qui renoue
13:02avec ce que c'est
13:03que l'esprit de conquête.
13:04Et au-delà ?
13:04Il faut aller au-delà
13:05des murs,
13:06des fenêtres et des portes
13:07si je puis dire des Républicains.
13:08Est-ce que l'alliance des droits
13:09pour vous c'est jamais,
13:10jamais, jamais ?
13:11Et qu'est-ce que c'est
13:11l'alliance des droits ?
13:12C'est par exemple
13:13des personnalités.
13:14Par exemple,
13:14Laurent Wauquiez a cité
13:15Sarah Knafow et d'autres.
13:17Non mais encore une fois
13:17ce qui moi m'intéresse
13:18dans cette affaire-là
13:19c'est surtout les électeurs.
13:20Enfin, j'ai rien
13:21contre les carrières
13:21de tel ou tel
13:22mais pour moi
13:22ce sont les électeurs.
13:24Vous avez des millions de pensées.
13:24Donc vous assumez
13:25de parler aux électeurs
13:26du RN,
13:27de reconquête ?
13:27Mais on parle à tout le monde
13:28heureusement.
13:29Même aux gens de gauche.
13:30Mais il faut parler à tout le monde.
13:31C'est le rôle
13:31d'un responsable politique.
13:32Heureusement qu'on commence pas
13:33à dire je te parle pas
13:34parce que t'es au PS.
13:35D'accord, mais sans les personnalités.
13:36Pas d'accord.
13:37De personnalités, pas de...
13:37Mais non mais ça n'a aucun intérêt
13:38en réalité aujourd'hui.
13:40Mais ça n'a aucun...
13:41Mais non mais moi je...
13:42Mais non mais je n'ai pas
13:43de problème à être ouvert.
13:44Mais ce que je dis
13:44c'est qu'il ne faut pas
13:45qu'on soit contre nature.
13:47Voilà, il y a un moment
13:47où quand on a trop de différences
13:48avec des gens
13:49ça fait du en même temps.
13:50Je pense qu'il faut arrêter
13:51Mais vous l'assumez
13:52avec Edouard Philippe
13:53en même temps ?
13:53A partir du moment
13:54où vous avez
13:55une cohérence
13:56programmatique.
13:58C'est-à-dire qu'on pense
13:59et j'ai écouté
14:00les déclarations d'Edouard Philippe
14:01je ne suis pas
14:01ni sourd ni aveugle
14:02donc je vois bien ce qu'il dit.
14:03Je rappelle qu'il vient
14:04de chez nous quand même.
14:05Il était UMP au départ.
14:06Il est parti depuis.
14:07Oui, il n'est pas parti
14:08non plus chez Mélenchon.
14:09Il faut se détendre avec ça.
14:10Vous venez de dire
14:11que je n'étais pas macroniste.
14:12Il a été Premier ministre
14:13d'Emmanuel Macron.
14:14Si vous voulez vraiment
14:15entendre du mal
14:15d'Emmanuel Macron
14:16vous allez voir Edouard Philippe.
14:17J'essaie de comprendre
14:18votre cohérence M. Coupé.
14:19Non mais attendez
14:19tout ce petit monde
14:20a entre guillemets
14:22divorcé d'Emmanuel Macron
14:23depuis très longtemps.
14:24Et pour cause
14:25les déçus du macronisme
14:26aujourd'hui
14:27du macronisme
14:27ils sont innombrables
14:28puisqu'on attendait
14:29de la modernité
14:30on attendait de la cohérence
14:31on attendait des réformes
14:33et on est paralysé
14:34on ne peut même plus
14:35passer une loi.
14:36C'est un miracle
14:36qu'on ait passé la loi
14:37sur les narcotrafics.
14:38C'est un miracle.
14:39Donc aujourd'hui
14:40on en est à se battre
14:41sur des petites propositions
14:42de loi toutes plus médiocres
14:43les unes que les autres
14:44et qui ne règlent absolument rien
14:46des grands problèmes
14:46que les Français attendent.
14:47Mais donc Edouard Philippe, oui.
14:48Non mais au-delà d'Edouard Philippe
14:50C'est quand même important.
14:51Au-delà.
14:51Edouard Philippe, Gérald Darmanin
14:52enfin on peut vous faire la liste
14:53tous les gens
14:54qui en réalité ont envie
14:56que ce pays renoue
14:57avec l'ordre
14:58et le progrès
14:59ont évidemment vocation
15:01à sauver la France.
15:02Donc ça passe par des accords
15:03au municipal
15:04avec Renaissance, Horizons ?
15:05Mais je n'en sais rien.
15:06On est déjà des trucs d'appart.
15:07On verra bien
15:07pour l'instant.
15:08Mais on verra bien.
15:09Vous savez,
15:10on est au lendemain du jour
15:11où Bruno Retailleau
15:12a brillamment été élu.
15:14Donc déjà on se pose.
15:16Voilà.
15:16On fait des pauses.
15:17En musique,
15:18c'est connu,
15:18ça s'appelle un point d'orgue.
15:19On se pose
15:19et on verra après
15:21comment on fera.
15:22Mais déjà dans un premier temps,
15:24dire qu'on est ouvert
15:24à discuter,
15:25dire qu'on veut travailler
15:26le projet pour les Français
15:28est déjà nouveau.
15:29Expliquez-moi la partition.
15:31Est-ce que vous parlez de musique,
15:32M. Copé ?
15:32La partition pour conclure.
15:34Si vous deviez,
15:35à nos auditeurs et téléspectateurs
15:36ce matin,
15:36expliquer le corpus
15:37de votre droite de gouvernement,
15:39que diriez-vous ?
15:39Très simple.
15:40Enfin très simple.
15:41À dire.
15:42Après il faut le faire.
15:42C'est que je pense
15:43que nous devons avoir
15:44deux messages qui soient clairs.
15:46Premièrement,
15:47rétablir l'ordre
15:48à l'école,
15:49dans la rue,
15:50aux frontières,
15:51défendre la laïcité
15:53et l'autorité
15:54au bon sens du terme
15:54et de l'autre,
15:55le progrès.
15:56Parce qu'on n'est pas
15:56des ringards.
15:57À droite,
15:58on est attentif
15:58à ce que notre pays avance.
16:00Donc être conservateur,
16:01c'est être ringard,
16:02mais être progressiste,
16:02c'est à la mode.
16:03Ça veut dire que si on a les deux,
16:05on est capable de renouer
16:06avec l'esprit gaullien.
16:07C'est-à-dire le progrès,
16:08c'est de dire
16:09l'ordre, c'est l'État
16:10et les collectivités locales.
16:12Le progrès, c'est les Français.
16:13On crée les conditions
16:14pour qu'ils donnent
16:14le meilleur d'eux-mêmes
16:15dans le domaine économique,
16:16social,
16:17environnemental.
16:19Il y a beaucoup de choses à dire.
16:20Digital,
16:21on est très silencieux
16:22sur l'intelligence artificielle.
16:22C'est un problème énorme.
16:24Donc, on voit bien
16:25que si on est capable
16:27de couvrir
16:27ces deux champs d'intervention
16:29et de dire aux Français
16:30l'ordre,
16:31c'est l'État,
16:32c'est les collectivités locales,
16:33mais en revanche,
16:34le progrès,
16:34c'est vous,
16:35le génie français.
16:36Quelles que soient
16:37vos sensibilités
16:38philosophiques,
16:39politiques ou religieuses,
16:40je vous garantis
16:41que ça donne
16:42un nouveau récit national
16:43où des millions
16:45et des millions de Français
16:45peuvent se retrouver
16:46loin des folies mélanchonistes
16:48et c'est la meilleure manière
16:49de sauver notre pays
16:50avant qu'il ne soit trop tard.
16:51Voilà, donc pour le projet,
16:52on verra pour l'homme
16:53ou la femme.
16:54Dernière question,
16:55vous serez dans l'équipe
16:56de M. Rotaillot ?
16:57Je ne sais rien,
16:58mais en tout cas,
16:58moi, je lui ai dit
16:59que je l'aiderais,
16:59équipe ou pas.
17:01Vous savez,
17:01ce qui compte,
17:01c'est qu'on soit mobilisés.
17:03Puis bon,
17:03écoutez,
17:04moi, j'ai un avantage,
17:05c'est que comme j'ai
17:06un petit peu d'expérience,
17:07je me suis dit
17:08que ça pouvait servir
17:08de participer
17:10au coaching général.
17:11Voilà.
17:11Ce que vous avez fait
17:12durant la campagne
17:18c'était votre grande interview.
17:19A bientôt.
Recommandations
0:25
26:20
1:46:54
21:19