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  • il y a 7 mois
Du lundi au jeudi, notre journaliste Lisa Hadef transmet vos questions aux spécialistes du 20H BFM.

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Transcription
00:00Avec Lisa, Lisa Def, première question.
00:06Première question qui concerne le rapport sur les frères musulmans, question d'Edouard, 28 ans.
00:10Comment les services de renseignement peuvent déceler que quelqu'un appartient vraiment aux frères musulmans ?
00:14Quelles preuves ?
00:16Alors d'abord, un service de renseignement, ce n'est pas fait pour donner des preuves.
00:19Il n'y a qu'un seul service de renseignement en France qui a une compétence judiciaire, c'est la DGSI ex-DST.
00:25Les autres, ils font des notes blanches et donc ils vous suivent, ils vous filochent.
00:30Les propos tenus.
00:31Ils interceptent vos conversations, ils sont au café d'à côté, ils regardent vos e-mails.
00:37À l'ancienne, quoi.
00:38Alors, il y a beaucoup à l'ancienne, il y a beaucoup de modernité maintenant.
00:41Parce qu'à force, quand on a un téléphone fixe, ça va.
00:45Trois portables, deux SMS, un réseau social, etc.
00:49Ça nécessite beaucoup de compétences, mais il y a un très fort investissement technologique.
00:52Le plus puissant étant celui de la DGSE qui dispose d'un outil dont le nom lui-même est classifié,
00:57donc que je ne partagerai pas avec vous.
00:59Mais la DGSI a aussi beaucoup rattrapé son travail.
01:01Le renseignement territorial a remaillé beaucoup de choses qui avaient un peu disparu
01:05au moment de la disparition des renseignements généraux.
01:08Non, non, le service de renseignement, vous savez, il y a trois métiers dans l'enseignement.
01:10La collecte, on n'a jamais été aussi bon.
01:12L'analyse, on revient de très très loin.
01:14Et l'action, c'est assez aléatoire.
01:17Mais de ce point de vue-là, on est passé, avant 2016, l'attentat de Nice,
01:21à moins de cinq opérations préventives en matière de terrorisme, par exemple,
01:25à dix fois plus depuis.
01:27Donc, il s'est passé un événement, déjà, que les services sont devenus proactifs
01:31et pas seulement réactifs.
01:33Voilà.
01:33Donc, oui, oui, on sait faire.
01:35Lisa.
01:36Autre question de Clémentine, 36 ans.
01:38Est-ce que l'implantation des frères musulmans est spécifique à la France
01:41ou d'autres pays d'Europe sont concernés ?
01:43Non, non, la Suisse, la Grande-Bretagne, ils sont partout.
01:46La Belgique, les Balkans, les Pays-Bas.
01:48Et notamment, il y a le rameau miligorus qui est le rameau turc.
01:50Oui, bien sûr.
01:52Alors, le turc, c'est un peu particulier.
01:54Ce n'est pas des frères musulmans.
01:55C'est spécial.
01:56Ça, c'est le bras armé du pouvoir turc.
01:58Il faut faire attention à ne pas tout mélanger.
02:00Mais, oui, oui, non, ils sont un peu partout.
02:03Il y a des communautés qui permettent d'assurer une base sociale et militante suffisante.
02:07Mais il ne faut pas oublier les pays nordiques qui sont très concernés.
02:10Danemark, Pays-Bas, Norvège, je ne sais plus si c'est un peu moins ou un peu plus.
02:14Mais on a un phénomène d'élargissement et d'enracinement,
02:20mais qui date d'il y a 60 ans.
02:21Et au fur et à mesure des mouvements de population et de l'enracinement
02:25et puis des crises de la deuxième ou de la troisième génération,
02:27la première génération étant moins concernée.
02:29Le rapport insiste d'ailleurs sur les Balkans pour ça.
02:31Voilà, exactement.
02:32Lisa.
02:33Question de Cindy de Marseille.
02:35Comment fonctionnent les réseaux de recrutement des frères musulmans ?
02:38Quelles sont leurs méthodes ?
02:39Encore des coulisses.
02:40Par capillarité, par aide sociale, par soutien scolaire,
02:43par association professionnelle,
02:46par sport, par gestion de la question du voile.
02:53Le rapport par les commerces aussi, les commerces de quartier.
02:55Bien sûr.
02:55Et puis surtout l'occupation territoriale,
02:57c'est-à-dire l'investissement dans le commerce de quartier.
02:59Donc, l'uniformisation de l'offre,
03:03vous n'avez tout d'un coup plus que du halal.
03:06Donc là, vous avez un effort concentré et coordonné
03:09d'occupation du territoire.
03:11On ne va pas voir un peu plus que du tout moins.
03:15Sous-titrage Société Radio-Canada
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