C'est mon boulot - Interne en neurochirurgie - Vidéo Dailymotion

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Etienne DUGAST - Interne en neurochirurgie

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00:00Bonjour Émilie. Bonjour. Un métier ou un futur métier, enfin on peut dire métier quand même pour votre métier.

00:04Il ouvre déjà des têtes. Ah non arrêtez, le métier qu'on découvre aujourd'hui est pratiqué par un tourangeau.

00:10Évidemment, notre invité, votre invité Émilie, est interne en neurochirurgie.

00:15Étienne Dugas, bonjour. Bonjour. Donc je disais à l'instant, en souriant, mais c'est quand même le cas,

00:20interne, mais vous êtes déjà en bloc opératoire, des outils médicaux à la main pour opérer des gens.

00:26Est-ce qu'on peut rappeler rapidement, interne, comment ça se situe dans le monde de l'hôpital ?

00:31Alors l'internat, c'est le troisième et dernier cycle des études de médecine.

00:35Donc c'est après un tronc commun à la faculté, on se spécialise, on choisit une spécialité

00:40qu'on va apprendre à pratiquer sur une durée de 4 à 6 ans.

00:44Moi j'ai choisi la facilité, donc je fais 6 ans, pour me spécialiser en neurochirurgie, effectivement.

00:50Et vous êtes déjà, vous, aux manettes de certaines opérations ?

00:53Oui, exactement. C'est assez progressif au cours de l'internat.

00:56On apprend au début les interventions premières, les plus simples,

01:00et puis petit à petit, on va progresser et être de plus en plus autonome

01:03en fonction des pathologies et des interventions.

01:05C'est quoi les interventions les plus impressionnantes auxquelles vous ayez participé ?

01:09Alors moi, ce qui m'impressionne toujours...

01:11N'écrivez pas forcément, je donne 8h43.

01:14Sans trop de détails, mais ce qui est assez impressionnant dans notre spécialité,

01:18c'est ce qu'on appelle la chirurgie éveillée.

01:20On opère des patients qui sont réveillés et qui participent à l'intervention.

01:23C'est des chirurgies qu'on fait pour certains types de tumeurs cérébrales.

01:27Et donc on a l'aide du patient pendant la chirurgie,

01:29qui va répondre à des questions, faire des tests, bouger, parler,

01:33et qui nous, nous aide à guider notre geste chirurgical.

01:36Pas faire de bêtises, pas enlever un mauvais boule de cerveau.

01:40Effectivement, neurochirurgien, vous intervenez sur le cerveau et la moelle épinière.

01:44Grosse responsabilité quand même.

01:46Parce que moi, quand je rate une crêpe, je me dis voilà, elle est ratée.

01:49Vous, vous ne pouvez pas rater, il n'y a pas de droit à l'erreur.

01:52Comment vous gérez cette pression, cette responsabilité ?

01:55Ça s'apprend et c'est aussi le but de faire 6 ans de formation et d'internat

01:59que progressivement pouvoir être de plus en plus en responsabilité

02:03face aux patients, au bloc opératoire.

02:06Et donc apprendre à gérer justement tous ces gestes,

02:08les complications et le but c'est vraiment d'anticiper

02:11tout ce qui pourrait se passer pour justement que ça n'arrive pas.

02:14Un peu comme un pilote d'avion où le but c'est d'avoir les yeux et les oreilles un peu partout

02:17pour être capable à chaque moment de dire

02:20bon ben voilà, le risque actuellement c'est ça,

02:22comment je vais faire pour que ça n'arrive pas ?

02:23Et on avance comme ça petit à petit dans nos interventions.

02:26Donc grosse phase de préparation avant une intervention.

02:29On n'est pas tout le temps au bloc opératoire ?

02:30On n'est pas tout le temps au bloc opératoire.

02:33En général, c'est entre une à deux journées par semaine.

02:35On est aussi en consultation auprès des malades et de leur famille

02:38pour les voir avant l'intervention,

02:40pour les voir après et assurer un suivi.

02:43Et puis on s'occupe aussi de nos patients qui sont hospitalisés dans le service à l'hôpital

02:46pour les soins du quotidien, les médicaments, etc.

02:50C'est passionnant même si je n'ai pas envie de me retrouver à vous rencontrer dans ma vie personnelle.

02:55C'est plutôt mauvais signe.

02:55C'est super rassurant, mais on n'a pas très envie de vous rencontrer dans ce cadre-là.

02:59Effectivement, ce n'est pas toujours très bon signe.

03:01Après, il y a des pathologies qui sont plutôt bénignes,

03:03sur lesquelles on intervient.

03:05On ne fait pas que des choses catastrophiques.

03:07Mais voilà, on essaye de s'occuper de tout le monde du mieux possible

03:10sur toutes les pathologies qui nous concernent.

03:13En tout cas, merci d'être venu nous faire des coins ce métier, Etienne Dugas.

03:16Merci d'avoir regardé cette vidéo !

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