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  • il y a 6 jours
Transcription
00:00Paris à la toute fin du 19e siècle, Paris aujourd'hui, et un tableau mystérieux qui fait le lien entre les deux,
00:06c'est le programme de La venue de l'avenir, le nouveau film de Cédric Clapiche,
00:09présenté hors compétition au Festival de Cannes et qui sort en salle en même temps.
00:14Vous êtes tous les descendants d'une femme née en 1873, Adèle Meunier, née Vermillard.
00:21Je ne sais pas, on est quand même une famille, on ne se connaît même pas, c'est bizarre, non ?
00:25La maison est restée fermée depuis 1944.
00:36Elles ont vraiment un mystère ces photos, on se demande c'était quoi leur vie ?
00:41C'est un film extrêmement ambitieux puisqu'il est à cheval sur deux périodes.
00:44Alors ça démarre dans la France d'aujourd'hui, à Paris, donc c'est une très grande famille
00:50dont les membres ne se connaissent pas et qui en fait découvrent qu'ils ont une ancêtre commune
00:55et dont ils vont hériter.
00:57Ils héritent de quoi ? Une maison, enfin une espèce de ruine dans un champ en Normandie.
01:02Et ils vont découvrir sur place un peu l'histoire de la famille et l'histoire de leur ancêtre.
01:05Une jeune Normande qui est partie à Paris sur les traces de sa mère,
01:09dont elle n'avait pas de nouvelles depuis sa naissance, je ne vous en dis pas plus,
01:12sauf que ça se déroule à la toute fin du 19e siècle à Paris.
01:16Et donc on va suivre alternativement ces deux époques et avec un tableau,
01:22un tableau qu'on retrouve dans la maison en Normande et qui va un peu faire le lien.
01:26Et quel est le mystère autour de ce tableau ? C'est ce que va raconter le film.
01:29Hier, aujourd'hui, aujourd'hui, hier, alors on voit bien que Cédric Lapiche s'est donné un mal fou
01:33pour passer d'une époque à une autre et pour passer à l'image, à la réalisation d'une époque à une autre.
01:38Donc il a hyper bien soigné ses transitions.
01:41Par exemple, les héros de 1895 se baladent sur les quais de Paris, montent un escalier
01:49et tout à coup, du même escalier surgit juste après un jogger, très Paris 2025, habillé tout en fluo.
01:56Et donc on comprend qu'on va se balader d'une époque à une autre.
01:59Et en fait, de temps en temps, on a envie de dire à Cédric Lapiche,
02:01« Mais choisis ton temps, camarade ». Parce qu'en fait, tout est survolé, du coup, tout est superficiel.
02:08On a un peu de ci, un peu de ça, avec une espèce de pseudo-réflexion sur
02:12« Ah ma brave dame, le temps qui passe, c'est quand même quelque chose ».
02:15Donc, je prends un exemple.
02:17Suzanne Lindon, elle est dans sa charrette pour quitter sa Normandie
02:21et elle est amenée par un type qui dit « Ah là là, les jeunes d'aujourd'hui, les jeunes de maintenant,
02:26ils veulent tous aller vite, c'est quand même terrible, etc. »
02:28alors sachant qu'elle va en fait gagner Paris en bateau le long d'un fleuve
02:32et que ça va prendre diplôme.
02:34Donc voilà, déjà fin 19e, on disait que l'époque allait trop vite.
02:38Donc évidemment, aujourd'hui, on va dire « Ah oui, mais tu te rends compte à l'époque
02:41ce que c'était que de prendre une photo ? »
02:43Ah ben c'était quelque chose.
02:45C'est pas comme maintenant avec tous ces jeunes qui sont là avec leur portable, etc.
02:48Moi, j'ai l'impression que le film a 2000 ans
02:50et qu'il ne me dit surtout rien d'intéressant
02:52ni sur l'époque d'hier, ni sur l'époque d'aujourd'hui.
02:55Mon père, c'est qui mon père ?
02:58« Oui, ça me semble évident que c'est le tableau d'un impressionniste. »
03:05« Je ne sais pas si c'est vrai qu'il n'y a pas un Victor Hugo. »
03:07« J'ai un peu l'impression de découvrir ma famille. Une vraie famille. »
03:13J'étais un peu surpris par certains dialogues qui faisaient un petit peu le côté « c'était mieux avant »
03:19de la part du réalisateur du Péril jeune et même d'encore.
03:22Je trouve que c'est un peu dommage quand même de tomber un peu dans ces clichés-là.
03:26Je ne serais pas aussi sévère pour le reste parce que le film a un certain charme.
03:29Les transitions entre les époques sont parfois un peu téléphonées,
03:33mais dans l'ensemble, ça marche plutôt bien.
03:34Il y a un vrai charme du casting aussi.
03:37C'est un peu le festival des népo-babies, ce film.
03:39Marie l'a dit, il y a Suzanne Lindon qui est le personnage principal.
03:42Elle est dans le 19e siècle.
03:44C'est la fameuse ancêtre de tous les autres.
03:47Et puis, il y a Vassily Schneider, il y a Paul Kircher,
03:51qui eux sont aussi plutôt dans la période 19e.
03:55Il y a un petit nouveau.
03:57On a l'impression que Cédric Lapiche l'a pris parce que François Sineville n'était pas disponible,
04:01parce qu'il lui ressemble beaucoup.
04:02C'est trop vieux.
04:03Trop vieux.
04:04C'est Abraham Vapler, qui est connu par quelques fans de séries télé françaises.
04:09Abraham Vapler, je trouve que c'est le fils de la regrettée Valérie Benguigui,
04:12donc encore un fils d'eux.
04:13Il y a beaucoup ça.
04:14Ce qui ne remet pas du tout en cause leur talent.
04:16Ils sont tous vraiment bien.
04:17Et le casting des « vieux », donc les héritiers d'aujourd'hui.
04:21Il y a Vincent Macken, qui est plutôt marrant dans son personnage d'apiculteur.
04:24Un peu cliché, là aussi, mais bon.
04:26Moi, j'ai bien aimé Cécile de France, qui prend un accent de grande bourgeoise,
04:30un peu un télo spécialiste de la peinture.
04:33Mais le problème, c'est qu'en fait, dès qu'on commence à s'intéresser à quelque chose,
04:36ben, dis donc, le temps file.
04:38Parce qu'en même temps, le film ne fait pas 5 heures non plus,
04:39donc il faut bien filer à une autre époque.
04:43Et finalement, je me suis dit, c'est quand même beaucoup de remue-ménage pour raconter quoi.
04:48Donc, il y a cette question d'héritage, de quoi on hérite.
04:52Alors, je comprends qu'on ait choisi, par exemple, un casting d'héritier du cinéma français.
04:59Parce que ça a presque du sens dans cette histoire-là, finalement.
05:02Mais ça me fait penser à, vous savez, ces gens qui parlent de la réincarnation
05:07et qui sont tous persuadés d'avoir été, je ne sais pas, Louis XIV, Cléopâtre.
05:12Enfin, il n'y en a jamais un qui était dame pipi à côté de la pyramide.
05:16Et je me dis, ben, c'est fou parce qu'en fait, il tombe dans cet écueil-là.
05:19C'est-à-dire qu'évidemment, tout le monde dans ce film croise des gens avec un destin extraordinaire.
05:25Je trouve que c'est vraiment pas grand-chose et c'est beaucoup d'énergie malgré tout.
05:28L'avenue de l'avenir aurait pu mieux faire, mais quand même, c'est bien.
05:32L'avenue de l'avenir, j'ai raté le coche, c'est bof.
05:35Vous faites quoi ? On se réveille ?
05:38L'avenue de l'avenir, j'ai raté le coche, c'est bon.
05:46L'avenue de l'avenir, j'ai raté le coche, c'est bon.

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