00:00Place à la revue de presse d'Europe 1, Christophe Bordet, faire gagner la droite, c'est tout l'enjeu du duel Wauquiez-Retailleau pour la présidence des Républicains qui a lieu ce week-end.
00:09Oui, et l'on sent bien qu'à quelques encablures de la ligne d'arrivée, le match se joue à couteau tiré.
00:15Pour preuve, les mots de Laurent Wauquiez dans le Figaro ce matin, qui était d'ailleurs l'invité d'Europe 1 et CNews il y a quelques instants,
00:21« J'ai été le seul à dire que je ne voulais pas d'un duel, mais d'un duo. Avec Bruno Retailleau, nous nous étions entendus là-dessus.
00:30Il était venu chez moi, dans ma maison, et nous nous étions répartis la tâche, lui au gouvernement, et moi, rentrer libre, ou rester libre plutôt, pour me consacrer à notre parti.
00:41Il a changé d'avis à Puy Wauquiez. Mais moi, je n'ai pas changé. Je continue à proposer d'additionner plutôt que de diviser.
00:48« Dès que je serai président des Républicains, je lui proposerai le poste de vice-président pour que nous incarnions symboliquement ce duo, lui au ministère, moi au parti. »
01:01Bon, alors on sent bien quelques petites aigreurs.
01:04Évoquiez de rappeler que ministre de l'Intérieur, c'est un poste à plein temps que l'on ne peut pas cumuler avec un autre, au risque de faire les choses à moitié.
01:14Réponse froide du ministre de l'Intérieur, candidat, toujours dans le Figaro ce matin, dans cette interview en miroir, donc des deux hommes.
01:22Bruno Retailleau le rappelle, le martèle même.
01:25« Dès le départ, je me suis fixé une règle stricte que j'ai respectée. Ne répondre à aucune attaque, ne pas céder à la tentation de la petite phrase.
01:35Lorsque l'on fait campagne, on a tellement de choses à partager. Inutile d'abîmer notre famille politique au moment où elle retrouve enfin des couleurs. »
01:45Bon, il n'y a plus qu'à croiser les doigts donc, espérer que le scrutin se passe bien et que le perdant accepte, sans contestation, sa défaite, insiste le politologue Bruno Cotteres dans le journal La Croix.
01:58Tout le monde a en effet en tête, rappelle-t-il, l'imbroglio du scrutin controversé de 2012 opposant Jean-François Copé à François Fillon.
02:06Copé, tiens, justement, visiblement pas très habité par l'Esprit Saint, sort son arc et ses flèches dans le journal chrétien.
02:12« Personne n'est capable de dire ce que pense Laurent Wauquiez, il n'a pas de colonne vertébrale, de la réforme des retraites à la participation au gouvernement,
02:21et il multiplie les propositions populistes comme celle d'envoyer les OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon. Aigreur, je vous dis, aigreur. »
02:29Christophe, pendant ce temps-là, le maire du Havre, lui, est très attentif à la partie qui se joue chez les Républicains, c'est son ancienne famille politique.
02:36Oui, alors Edouard Philippe observe et, comme par hasard, réunit ses troupes à Marseille ce week-end, en pleine élection chez les Républicains,
02:43pour parler sécurité, autorité, thèmes qui lui sont chers et qu'il partage avec Bruno Retailleau.
02:51Les deux hommes s'apprécient, dialoguent, mais si Bruno Retailleau remportait la présidence des Républicains,
02:56il deviendrait un concurrent sérieux pour Edouard Philippe au sein de la coalition gouvernementale pour 2027.
03:03L'un clairement à droite, l'autre au centre, mais issu de la droite.
03:07En janvier, au Havre, le maire de la ville et locataire de la place Beauvau, ils étaient ensemble,
03:12avaient affiché leur entente sur le sujet de la lutte contre le narcotrafic.
03:17« C'est plus un duo qu'un duel », expliquait alors un pilier d'horizon le parti de Philippe.
03:21On y revient.
03:21Laurent Wauquiez se sert de cette apparente proximité pour en prendre le contre-pied dans la campagne à droite,
03:27toute qui l'oppose à Bruno Retailleau.
03:29« Un risque qu'il perçoit dans les bruits sur un rapprochement avec Edouard Philippe.
03:34Pour moi et avec moi, ce ne sera jamais le cas.
03:37Je n'en veux pas », a tranché Laurent Wauquiez, rappelle le journal La Croix.
03:41Alors, le président du MEDEF, Patrick Martin, s'alarme, lui, de la faiblesse de la croissance du pays
03:46et déplore que la politique de l'offre soit remise en cause.
03:49Oui, et c'est en quelque sorte la réponse du berger à la bergère, du patron des patrons au président de la République,
03:54après son émission de 3h à la télé cette semaine.
03:57Patrick Martin, pas très optimiste.
03:59C'est dans le Figaro.
04:00Absolument.
04:00La France vit dans un état de léthargie, affirme-t-il,
04:03et 84% des adhérents du MEDEF sont inquiets ou pessimistes pour l'avenir,
04:08ce qui n'était pas arrivé depuis le Covid.
04:10« Comment se satisfaire d'une croissance de 0,1% au premier trimestre ? »
04:15questionne Patrick Martin.
04:17Alors, vous connaissez l'adage,
04:19« Quand je me regarde, je me désole.
04:21Quand je me compare, je me console. »
04:23Mais là, ce n'est pas le cas du tout.
04:24Patrick Martin ne se console pas du tout de voir les Italiens, les Espagnols,
04:28en passe, de nous rattraper, de nous dépasser sur le plan économique.
04:32Et oui, qui l'aurait cru, mais nous y sommes presque.
04:35Alors, toutes les revues de presse, semble-t-il, mènent à Marseille ces derniers jours,
04:38Christophe Bordet,
04:39parce que lui aurait sûrement eu un avis sur la situation économique du pays.
04:43Je veux parler de Bernard Tapie.
04:50Et oui, Jump, Van Halen, l'hymne de l'Olympique de Marseille
04:54et à jamais le boss dans l'esplanade.
04:57L'esplanade Bernard Tapie va être inaugurée aujourd'hui,
05:00ainsi que deux statuts,
05:01rappelle le site d'information locale Made in Marseille,
05:04la statue rénovée de Jean Boin
05:06et l'œuvre à jamais les premiers,
05:08statue monumentale.
05:10Hommage à celui qui nous a quittés en 2021,
05:12déjà, et oui, ça fait un petit moment.
05:14Et à la victoire historique, évidemment,
05:15de l'Olympique de Marseille en Ligue des Champions en 93,
05:18ça ne nous rajeunit pas.
05:20Cette statue monumentale a été imaginée
05:22par le sculpteur Joël Vergne,
05:24sur commande de l'association à jamais les premiers,
05:26fondée par Laurent Tapie, le fils,
05:28et financée par des milliers de donateurs.
05:30Respect pour celui qui amène à Marseille,
05:33évidemment, sur le toit du monde,
05:34enfin, sur le toit de l'Europe,
05:36comme dirait, avec justesse,
05:39notre ami chef de l'information Christophe Carré.
