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  • 14/05/2025
Atteint de la maladie de Charcot, le journaliste Charles Biétry, 81 ans, a interpellé le président de la République sur la fin de vie. Emmanuel Macron s’est dit ouvert à l’idée d’un référendum sur ce sujet, dans le cas où il y aurait un « enlisement » à ce propos au Parlement.

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Transcription
00:00Bonsoir Monsieur le Président, je suis Charles Biatry, atteint par la maladie de Charcot depuis 8 ans et le sachant depuis 3 ans.
00:08Ma vie a été très belle, je voudrais bien que maman le soit aussi.
00:12Sans les souffrances qu'on m'annonce atroces, sans que ceux que j'aime restent des semaines auprès d'un corps inerte,
00:18sans qu'on vienne me priver de mon dernier espace de liberté, le choix de ma fin de vie.
00:23Président, quelle est votre approche sur ce sujet qui divise au lieu de rassembler ?
00:30– Question poignante, que répondez-vous à Charles Biatry ?
00:36Lui accordez-vous le droit à lui et à d'autres malades atteints de maladies dégénératives, le droit de mourir quand ils l'entendent ?
00:44– Je le souhaite, et c'est pour ça que je souhaite que le texte qui est engagé aujourd'hui soit voté.
00:53– Oui, parce que j'entends les débats qui ont parfois opposant la vie et la mort.
01:02Moi je suis d'abord pour qu'on continue la recherche sur tous les sujets,
01:05et la maladie de Charcot est une maladie sur laquelle il faut qu'on fasse des avancées.
01:09Je suis pour qu'on renforce les soins palliatifs, partout, il y a encore trop de départements en France
01:14qui n'ont pas des services et des services à domicile qui sont au niveau que nous souhaitons,
01:20et les personnels font un travail remarquable.
01:23Mais je suis, pour dans les cas qui ont été prévus, un travail formidable fait par la Convention citoyenne
01:29pendant des mois, puis des ministres successifs,
01:32Mme Firmand-Le Baudot puis Mme Votra ont fait un travail remarquable,
01:35on a un texte d'équilibre qui à côté de ces soins palliatifs dit au fond
01:39quand il y a une souffrance qui est réfractaire à tous les traitements,
01:43quand il y a un pronostic vital, il n'y a plus d'espoir,
01:46avec des règles, des encadrements, c'est-à-dire si le corps médical est d'accord,
01:52qu'on puisse aider à partir dans la dignité.
01:54Et au fond, je crois que c'est très important,
01:57et que c'est une loi d'humanité, de fraternité.
02:00Donc comme le dit éloquemment dans son livre Charles Béthry,
02:04vous ne voulez pas le laisser enfermer dans sa douleur
02:07et qu'une interdiction qui lui serait faite de choisir le moment de sa mort, c'est cela ?
02:10– Non, je pense qu'il faut faire évoluer notre droit
02:13en étant très respectueux de tous les débats, de toutes les convictions,
02:19mais en étant conscient de ce que nous devons à nos compatriotes
02:22qui vivent ce que vit M. Béthry, qui vient d'exprimer.
02:26– C'est un sujet qui dépasse les partis,
02:28qui dépasse les opinions politiques, philosophiques, religieuses.
02:31Est-ce que vous avez l'intention d'organiser un référendum sur ce sujet,
02:37sur la fin de vie, sujet sociétal qui nous concerne, quel que soit notre âge ?
02:41– Il a commencé son chemin à l'Assemblée, puis il suivra au Sénat.
02:47Je pense qu'il faut d'abord qu'il y ait ce temps, c'est légitime, c'est sain,
02:49il y a d'abord un temps parlementaire.
02:50Mais si, à l'issue de ces premières lectures, on voyait qu'au fond,
02:56il y a un enlisement, qu'il y a une espèce d'impossibilité d'aller au bout,
03:02à ce moment-là, je pense que le référendum peut être une voie pour débloquer.
03:07– Sous-titrage ST' 501

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