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  • il y a 8 mois
Le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réagi à la décision d'Alger d'expulser des fonctionnaires français, lundi 12 mai. Il s'est aussi exprimé sur les différents dossiers diplomatiques actuels comme le potentiel cessez-le-feu en Ukraine. 

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Transcription
00:00Resserrer les liens avec les élus locaux et les collectivités territoriales
00:05qui sont le partenaire numéro un du ministère des affaires étrangères
00:08au travers de la coopération décentralisée, des accords de jumelage
00:13ou plus généralement de l'aide publique au développement
00:16que les collectivités déploient partout dans le monde
00:19et qui contribuent à resserrer les liens entre la France et ses partenaires.
00:24Resserrer les liens entre la diplomatie et la jeunesse
00:27et je serai tout à l'heure au lycée Charles de Gaulle
00:29pour un échange avec des lycéens et des élèves de classe préparatoire
00:32et puis resserrer les liens avec la société civile
00:34et tout à l'heure à Hérouville, nous aurons un grand débat sur les questions internationales
00:39sur l'impact de tous les bouleversements que nous constatons aujourd'hui
00:43et sur la manière dont nous devons nous y préparer
00:46pour défendre les intérêts de la France et des Français.
00:49Quelle est votre réaction à l'expulsion de fonctionnaires français du territoire algérien ?
00:53C'est une décision qui est incompréhensible et qui est brutale.
00:57Le départ d'agents en mission temporaire est injustifié et injustifiable
01:05et comme je l'ai fait le mois dernier, nous y répondrons de manière immédiate,
01:12de manière ferme et de manière proportionnée à l'atteinte qui est portée à nos intérêts.
01:17Et je précise, c'est une décision que je déplore
01:19parce qu'elle n'est ni dans l'intérêt de l'Algérie ni dans l'intérêt de la France.
01:22Vous savez combien de fonctionnaires ont été expulsés et quand seront-ils expulsés ?
01:27Je vous l'ai dit, nous répondrons de manière immédiate, de manière ferme
01:30et de manière proportionnée à l'atteinte portée à nos intérêts.
01:34Je reviens sur votre échange.
01:35Quelles ont été les principales préoccupations des producteurs avec lesquels vous venez d'échanger ?
01:41Nous avons une filière qui est en développement
01:44et que nous voulons encourager avec un certain nombre de programmes,
01:47des programmes européens et notamment l'un d'entre eux
01:49qui a contribué au développement de la filière vers les Etats-Unis,
01:53ce que nous voulons continuer à encourager.
01:54Et je relève notamment deux éléments sur lesquels il nous faut nous pencher.
01:59D'abord, c'est la question de la simplification
02:01qui est aujourd'hui entre les mains du Parlement
02:03qui doit apporter des réponses à toutes les entreprises en général,
02:07mais les entreprises patrimoniales comme celle-ci
02:09et comme celle de la filière en particulier.
02:12Et puis ensuite, la question de l'approfondissement du marché unique européen.
02:15Parce qu'on a ici des exemples de producteurs français
02:21qui vendent leur production dans d'autres pays européens
02:24mais qui, pour des raisons justement de bureaucratie,
02:27se voient imposer l'équivalent de droits de douane.
02:30Et dans un moment où surviennent les guerres commerciales,
02:33il faut justement que nous allions jusqu'au bout
02:35de l'intégration du marché unique
02:37pour faire en sorte qu'il y a la première voie de diversification
02:41et d'export de nos entreprises comme celle dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui,
02:47ce soit les pays européens.
02:49Pour ça, il faut lever les barrières.
02:50Donc en résumé, la simplification au niveau national
02:52pour toutes les entreprises, mais en particulier celle-ci.
02:56Et puis, l'intégration du marché unique
02:59pour ouvrir des débouchés à nos entreprises françaises
03:02et notamment les entreprises des filières d'exécution,
03:04du vin et des spirituels.
03:05Petite question sur la paix en Ukraine.
03:07Les combats ont redoublé d'intensité.
03:09Comment aborder les négociations pour le 15 mai ?
03:11Eh bien, vous savez, on a assisté ce week-end à Kiev
03:15à une démonstration de force et d'unité européenne
03:18avec l'appel unanime à un cessez-le-feu de 30 jours,
03:23sans condition, avec le soutien des États-Unis.
03:26Vladimir Poutine a tergiversé en proposant une rencontre
03:31ce jeudi à Istanbul.
03:34Volodymyr Zelensky, le président ukrainien,
03:36a saisi la balle au bon
03:37et il a proposé de se rendre lui-même à Istanbul.
03:40C'est désormais ce à quoi nous appelons
03:43Vladimir Poutine à consentir également.
03:48Mais évidemment, il n'y aura de négociations
03:50sur une paix juste et durable
03:51qu'avec un cessez-le-feu,
03:53parce qu'on ne peut pas négocier sereinement
03:55sous les bombes et sous les attaques de drones.
03:57Les producteurs que vous avez rencontrés
04:02ont-ils aimé des craintes particulières
04:03par rapport aux annonces de démonstration sur le drapeau ?
04:07Bien sûr, il y a une inquiétude,
04:08non seulement parce que ça peut renchérir le prix des produits,
04:11mais plus généralement du fait de l'impact
04:13que ces guerres commerciales pourraient avoir
04:15sur la croissance économique mondiale
04:18et donc sur la propension,
04:20sur la capacité des consommateurs
04:22à acheter ces produits,
04:25que ce soit le Calvados
04:26ou d'autres spiritueux français d'ailleurs.
04:29Mais ils ont aussi insisté sur le fait
04:31qu'il y a pour le Calvados
04:32et pour les productions du Calvados
04:34des marges de développement considérables aux Etats-Unis.
04:37Il faut continuer à promouvoir
04:38en même temps que nous négocions pied à pied
04:41les intérêts des producteurs français.
04:45Et au-delà de ces négociations,
04:46de quelle manière l'État peut nous éloigner ?
04:49Bien sûr, il y a les programmes d'accompagnement,
04:52les fonds européens.
04:53Il faut néanmoins veiller à ce que ces fonds européens
04:56ne viennent pas simplement permettre aux producteurs
04:59d'absorber le surcoût provoqué par les normes.
05:02Il y a l'accompagnement des collectivités
05:04et aussi, je crois que la région Normandie
05:08soutient très activement ces producteurs,
05:10mais c'est le cas aussi de l'échelon départemental
05:13et d'échelon communal,
05:14sans oublier les parlementaires
05:15qui sont toujours là en soutien de la filière.
05:18Et puis, je le disais,
05:19je crois que pour une entreprise d'exception comme celle-ci,
05:23mais comme pour toutes les entreprises de France,
05:25la question de la simplification des normes
05:27est une question centrale
05:29à laquelle il faut que nous puissions apporter
05:30des réponses radicales.
05:32Est-ce qu'on va peut-être plus se concentrer
05:34sur plutôt commercer,
05:38quand tu vas commercer en Europe,
05:39plutôt que d'essayer de continuer à négocier
05:41avec les États-Unis ?
05:43Je crois que personne n'a intérêt aux guerres commerciales.
05:46Nous avons intérêt à pouvoir commercer
05:49avec les États-Unis comme avec d'autres,
05:51mais nous avons autour de nous,
05:53proche de nous, des pays européens
05:55qui constituent des débouchés très intéressants
05:58pour les entreprises françaises.
06:00Aujourd'hui, il existe encore des entraves
06:01à la circulation des biens,
06:03à la circulation des services,
06:04au sein même de l'Union européenne,
06:05alors même que nous avons un marché unique.
06:07Il faut lever ces entraves,
06:09il faut unifier le marché européen
06:11pour pouvoir donner les pleines opportunités
06:14à toutes les entreprises françaises.
06:16Merci.
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