- 12/05/2025
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00:00Soir sur France 2, l'émission qu'à l'époque a donné la parole à Raphaël Pity pour évoquer le drame humanitaire qui se déroule à Gaza.
00:08Si Raphaël Pity est médecin humanitaire, il fut aussi candidat à l'élection législative en 2024.
00:14Il s'est présenté sous la bannière de place publique, le mouvement de Raphaël Glucksmann dans le cadre de l'alliance du nouveau Front Populaire qui a réuni les partis de gauche.
00:24Monsieur Pity a soutenu durant sa campagne que le Hamas était un mouvement de résistance.
00:29Cette information, ces informations n'ont jamais été données aux téléspectateurs qui croyaient écouter un médecin sans parti pris politique ou idéologique du drame que vivent les Gazaouis.
00:40C'est un premier manquement.
00:42A la suite de son témoignage, Thierry Ardisson a comparé Gaza à Auschwitz sans que jamais sa parole ne soit contredite.
00:50C'est un deuxième manquement.
00:52L'émission était enregistrée vendredi, elle fut diffusée samedi.
00:55La direction de France Télévisions l'a donc regardée, validée, diffusée, sans avertissement, sans couper la séquence.
01:04C'est un troisième manquement.
01:06Hier dimanche, face à la polémique, Thierry Ardisson s'est excusé et il a regretté ses propos.
01:12La PDG de France Télévisions, Mme Delphine Ernotte, n'a fait aucun communiqué.
01:16Seule la production de quelle époque a écrit quelques lignes pour déplorer les paroles de Thierry Ardisson.
01:23Il est, si je comprends bien, le seul responsable de l'incident.
01:27Qu'un porte-parole du Hamas puisse s'exprimer sans contradiction sur une antenne de la télévision publique.
01:32Que sa présidente ne prenne pas la parole pour présenter ses excuses, sinon sa démission.
01:38Que quasiment aucun média ce matin n'évoque ces faits, qu'aucun homme politique ne réagisse à cette heure à cette mise en perspective de l'information pour le moins biaisée,
01:49montre une nouvelle fois le parti pris idéologique de l'espace médiatique qui relaie la parole de l'extrême gauche avec indulgence.
01:57Je terminerai en rappelant que le drame humanitaire à Gaza mérite une approche différente.
02:01Si la responsabilité de Benjamin Netanyahou doit être discutée, critiquée, et elle l'est, quant à son action,
02:08la responsabilité du Hamas dans ce drame ne saurait être passée sous silence,
02:13comme ce fut le cas samedi soir sur le service public.
02:18Il est 9h01, Audrey Berthaud.
02:209h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:24Pour Pascal, bonjour à tous.
02:32L'auteur du rodéo urbain qui a fauché un sapeur-pompier volontaire à Evian et toujours en garde à vue.
02:39La victime âgée de 38 ans est-elle toujours dans le coma, entre la vie et la mort.
02:43Selon la police, l'homme souffrirait d'un traumatisme crânien et d'un enfoncement thoracique.
02:48Invité Sonia Mabrouk ce matin, Marion Maréchal réagit à cette tragique actualité.
02:53On peut même parler de fabrique de sauvage à certains égards,
02:57parce que c'est l'archétype du multirécidiviste condamné pour trafic de stupéfiants
03:01qui aurait dû être derrière les barreaux, qui ne l'est pas,
03:04et qui n'ayant jamais rencontré sur son chemin de délinquant l'autorité de l'État
03:08et la fermeté de l'État est allée toujours plus loin jusqu'à cet acte abject.
03:15Le Hamas va libérer un otage israélo-américain.
03:18Il s'agit d'Edan Alexander.
03:20Il devrait être libéré aujourd'hui ou demain.
03:23Cette annonce intervient avant la visite au Moyen-Orient du président américain Donald Trump.
03:28Du 13 au 16 mai, sur son réseau social, Donald Trump a bien sûr salué une nouvelle monumentale.
03:34Et puis la 33e cérémonie des trophées UNFP, c'était hier soir au pavillon Gabriel à Paris.
03:40Une cérémonie qui a récompensé les meilleurs joueurs des championnats de France en Ligue 1, Ligue 2
03:44et pour l'Arkéma Première Ligue.
03:46Le Parisien Ousmane Dembele a été élu meilleur joueur de Ligue 1.
03:49Désiré Doué, meilleur espoir de Ligue 1.
03:51Luis Enrique, meilleur entraîneur.
03:53Et enfin, Kylian Mbappé depuis Madrid a reçu son trophée de meilleur joueur français évoluant à l'étranger.
03:59Merci chère Audrey.
04:01Et puisque vous parlez football, il y a 49 ans, jour pour jour, le 12 mai 1976,
04:07Saint-Etienne butait contre des poteaux carrés à Glosgo et de Soudra.
04:12Nous ne nous en sommes toujours pas remis.
04:13Mais je salue les Stéphanois qui nous écoutent et notamment Jean-Michel Larquet
04:16qui est toujours très présent devant notre émission
04:19et qui se souvient que l'arbitre s'appelait M. Palotaille.
04:22Il est 9h03, Elisabeth Lévy est avec nous, Georges Fenech, Olivier Delagarde, Joachim Lefloquimade et Thomas Bonnet sont là.
04:30On parlera évidemment de ce qui s'est passé sur France 2 ce week-end.
04:34Mais il y a effectivement des choses parfois qui ne sont pas anecdotiques mais qui révèlent la société.
04:41Puis il y a la grande histoire qui se met en place, cette grande histoire.
04:44Nous serons avec Vincent Hervouet à 9h30 pour évoquer la possible rencontre entre Zelensky et Poutine.
04:50Mais avant ça, le pompier, vous avez entendu Marion Maréchal il y a quelques secondes,
04:55jusqu'à quand ? Jusqu'à quand on va tolérer cela ?
04:58Parce que le profil du suspect est finalement une synthèse.
05:01Une synthèse.
05:02Écoutez le sujet de Kinson.
05:06Dans cette caserne déviant les bains, qu'un sapeur-pompier volontaire a été renversé
05:10alors qu'il essayait de mettre fin à un rodéo urbain ce samedi.
05:14L'auteur présumé, un conducteur âgé de 19 ans, bien connu de la justice,
05:19une quinzaine d'antécédents judiciaires liés à la consommation et au trafic de stupéfiants
05:24pour lesquels il avait effectué à peine six jours de prison en préventive,
05:29comme le précise Bruno Rotaillot.
05:31Le conducteur, après son forfait, a fait demi-tour.
05:37Il a baissé la vitre, il a craché sur la victime et sur un autre sapeur-pompier volontaire
05:48qui était en train de secourir son camarade.
05:52Il est reparti, il a refait demi-tour et il a pris la fuite.
05:58L'individu est interpellé et placé en garde à vue.
06:02Selon le parquet, il était alcoolisé.
06:05Dans son véhicule ont été retrouvés des bouteilles d'alcool et de protoxyde d'azote,
06:09un gaz hilarant.
06:10D'après une source policière, son permis de conduire était suspendu depuis le 15 avril,
06:15après un contrôle sous l'emprise de stupéfiants.
06:18Les mêmes causes produisent les mêmes effets, Georges Fenech,
06:20et quand je dis que c'est une synthèse...
06:22Je ne sais pas jusqu'à quand, il y a un moment où ça va s'arrêter.
06:26Je ne sais pas quand, mais il y a un moment où ça s'arrêtera.
06:29Vous verrez.
06:30Les peines seront plus fortes, dissuasives, peines planchées, vous dites ce que vous voulez.
06:34Ce que dénonce...
06:35Vous êtes bien optimiste.
06:36Si ça va s'arrêter...
06:37Ce que dénonce...
06:38Georges Fenech.
06:42Ce que dénonce Bruno Rotaillot, c'est la stricte réalité, bien entendu.
06:46Mais le problème, il n'est pas là.
06:48Le problème, c'est que font-ils ?
06:50Que fait le Premier ministre ?
06:52Que fait le garde des Sceaux ?
06:53Pour rétablir les courtes peines d'emprisonnement pour les mineurs ?
06:56Pour faire en sorte que ces peines soient exécutées ?
06:59Pour revenir sur les cultures de l'excuse ?
07:02On a le profil, si vous voulez...
07:03Non, mais vous dites, qu'est-ce qu'on fait ?
07:04Mais on sait ce qu'il faut faire.
07:07Quand vous parlez de malédiction, c'est que vous ne pouvez rien dire.
07:09Georges, je vais vous dire...
07:10On ne va même plus parler de ces sujets-là, ça sert à rien,
07:12parce qu'on va répéter ce qu'on a dit 25 fois.
07:14Mais pourquoi vous dites que ça va s'arrêter ?
07:16Mais ça ne pourra pas durer éternellement !
07:17Tant qu'il n'y aura pas une peine planchée !
07:20Rodéo, 10 ans de prison, ça vous va ?
07:21Mais oui, il faut...
07:2410 ans de prison, c'est exécif !
07:26Je suis d'accord avec vous !
07:27Il faut des peines planchées !
07:28Je suis d'accord avec vous, c'est exécif !
07:30Mais là, ce n'est pas du rodéo !
07:31C'est une tentative d'homicide volontaire avec un véhicule !
07:33Quelqu'un fait du rodéo ?
07:34À partir du rodéo !
07:35La vérité, c'est que ça ne peut pas vous arriver.
07:37Avez-vous de faire un rodéo, ni à vous, ni à personne ?
07:39En fait, le problème de la société française, il n'est pas très compliqué !
07:42Il y a 99, peut-être 99% des gens qui ont envie de vivre tranquillement !
07:47Et tu as une minorité, une petite minorité !
07:50Et ces gens-là, on les laisse tout faire !
07:51Parce qu'on ne les a pas arrêtés !
07:52Vous avez vu le quasi-judiciaire !
07:5415 antécédents judiciaires, depuis qu'il est mineur !
07:56En ne sourisant pas des mineurs !
07:59Pascal, je peux vous poser une question !
08:00Qu'est-ce qui vous fait dire que ça va s'arrêter ?
08:02Qu'est-ce qui va se dire, c'est qu'un jour, un jour, les populations vont en avoir tellement marre
08:09qu'elles voteront pour quelqu'un, comme Bukele !
08:12C'est ce qui s'est passé !
08:13Elles voteront pour un Bukele !
08:15Quelqu'un qui arrive et puis qui dit, c'est comme ça en fait !
08:17Et puis maintenant, ce n'est plus autrement !
08:19Vous savez qu'avant Bukele, par exemple, on pourrait, par exemple, revoir les règles,
08:25moi je reviens toujours à ça, d'engagement de la force par les forces de l'ordre,
08:29pour qu'elles fassent peur !
08:30C'est tout, on pourrait faire cela, tout appelle également...
08:32Écoutez, Sophie Primac, les rodéos, écoutez, les rodéos, ça fait...
08:35Je me souviens, Cyril, où il y a des émissions avec les rodéos lyonnais,
08:39il y a deux ans, trois ans, quatre ans, c'est le...
08:42Rien ne change, écoutez, franchement, la faiblesse, l'impuissance, plus exactement,
08:48du pouvoir politique, parce qu'ils ne veulent pas...
08:51Donc un jour, il y aura quelqu'un qui arrivera dans le pays et qui dira,
08:54voilà ce que je propose, et il sera élu, et peut-être,
08:58et à ce moment-là, les choses changeront.
09:00Écoutez, Madame Primac.
09:02Écoutez, quand quelqu'un qui vient de renverser un pompier
09:04prend le soin de faire demi-tour pour venir cracher sur les pompiers
09:08qui sont en train de soigner leurs collègues,
09:10je ne sais pas si c'est de l'ensauvagement,
09:11mais c'est probablement un acte barbare, ça je confirme.
09:14Alors la loi a déjà été changée sur les rodéos,
09:17elle permet notamment de prendre immédiatement les véhicules.
09:22à la fois Bruno Retailleau et Gérald Darmanin ont engagé l'ensemble des forces de l'ordre
09:27à appliquer les saisies automatiques sur l'ensemble du territoire.
09:31C'était vrai qu'en Ile-de-France jusqu'à présent, sur l'ensemble du territoire,
09:34il faut appliquer la loi jusqu'au bout,
09:36saisir l'ensemble des véhicules, les vendre.
09:40Il faut vraiment être sans pitié sur cette question des rodéos.
09:43Ça ne suffit pas.
09:45Madame Prima, mais souvent je vous dis ça,
09:48ces jeunes gens, ils n'y sont pour rien, les pauvres.
09:52Ils n'ont pas été élevés, ils n'y sont pour rien ou mal élevés.
09:56Simplement, il faut les mettre en dehors de la société
09:57et pourquoi pas les reconditionner différemment.
10:01Donc ça demande un changement de logiciel total.
10:05Il faut sans doute les mecs pendant 5 ans, 7 ans, 8 ans pour les reformater.
10:09Quelque part.
10:11Il a craché sur un pompier.
10:13Vous vous rendez compte, le niveau, qu'est-ce que vous voulez faire à quelqu'un qui crache ?
10:18Il est en dehors de la civilisation.
10:19Mais bien sûr, c'est pour ça qu'il faut changer.
10:21Est-ce que vous savez comment Libération traite le sujet aujourd'hui ?
10:24Olivier Gué.
10:25De la garde.
10:26Est-ce que vous savez comment Libération traite le sujet aujourd'hui ?
10:28Vous allez ne le dire.
10:29Pas une ligne.
10:30Il y avait un débat, attendez, là, jusque-là, on disait
10:33est-ce que c'est un fait divers ou c'est un fait de société ?
10:35Aujourd'hui, c'est même plus un fait divers.
10:37Mais plus il n'y a pas une ligne dont le floc imane...
10:42Le tournant coercitif que vous préconisez, Pascal, il est nécessaire et en effet il aura lieu.
10:46Mais il n'aura pas lieu à technostructure et à classe politique constante.
10:49Il n'y a pas de volonté politique de lutter contre la violence aujourd'hui dans ce pays.
10:52Quand on entend le Premier ministre François Bayrou parler de malédiction, c'est juste aberrant.
10:57Le politique, il n'est pas là pour prendre acte des procédures.
10:59Il est là pour y remédier.
11:01Il n'y a pas cette volonté politique et il n'y en aura pas avant 2027, quoi qu'il se passe.
11:04Ce n'est que le début.
11:07Nous sommes au début de cet envoie de l'ensauvagement du pays.
11:11Chevènement parlait déjà des sauvageaux en 1998.
11:13Qu'est-ce qui s'est passé depuis ?
11:14Joachim, c'est de pire en pire.
11:15Oui, c'est de pire en pire.
11:16De pire en pire.
11:17Mais donc, ce n'est que le début.
11:19C'est pour ça qu'à un moment, il y aura une solution radicale.
11:23Et comme toujours, les hommes politiques impuissants diront
11:25« Ah oui, mais le public ou la population se tourne vers un Trump, vers un Bukele. »
11:30Ben oui, puisque vous n'avez pas répondu pendant des années.
11:33Donc les gens, ils sont excédés.
11:35Donc ils se tournent vers une position radicale.
11:37Ce que dit aussi cette histoire, c'est quand même le fait que là, des pompiers ont voulu s'interposer.
11:41C'est-à-dire qu'il y a beaucoup de situations problématiques qu'on évite.
11:45On ne va pas à la foire du trône parce que c'est mal fréquenté.
11:47On ne va pas sur les champs fêter la victoire parce que c'est dangereux.
11:50Et dès que quelqu'un va à la confrontation, va mettre les personnes en face de leur responsabilité,
11:55voilà ce qui peut lui en coûter.
11:56C'est ça que je trouve terrible.
11:57C'est-à-dire qu'on parle d'une société côte à côte et une société face à face.
12:00Là, on est une société face à face parce que quelqu'un a le courage d'aller dire à ces individus d'arrêter.
12:04Bonne remarque.
12:05Et vous faites bien de faire le parallèle avec ce qui s'est passé jeudi soir après le match du PSG.
12:09Et peu de gens en ont parlé dans l'espace médiatique, bien évidemment,
12:12parce que ce n'est pas quelque chose qu'on veut voir une nouvelle fois,
12:15comme on ne veut pas voir ce qui se passe.
12:16On ne veut pas voir les barbares sur le sol de France.
12:20Donc on ne veut pas les voir.
12:23Mais écoutez, le discours qui les a beaucoup encouragés et qui continue,
12:30est le discours de la victimisation.
12:32Pourquoi se sentent-ils autorisés à faire cela ?
12:35Parce que ça fait 20 ans, pour ceux qui ont 20 ans,
12:39qu'on leur met dans le crâne qu'ils sont victimes d'une méchante société,
12:42raciste, colonialiste, tout ce que vous voulez.
12:44Et ils l'ont tellement intégrée que, face à n'importe quel représentant de cette société,
12:49ils se sentent en droit de tout.
12:51Elle a très bien dit ce que j'allais dire.
12:53Georges, ne le répétez pas.
12:54Vous auriez eu un mot quand même, s'il vous plaît.
12:57Avant de le redire.
12:58Redites-le moi bien.
13:00Vous mettriez l'équivalent d'un Bukele à l'Élysée.
13:03Je ne sais pas ce que vous pensez.
13:05Admettons, que fera-t-il face à des juges qui ont le dernier mot
13:09et qui, effectivement, soutiennent cette vision de la société ?
13:13Les juges n'auront pas le dernier mot si les lois changent avec des peines planchées.
13:21C'est là que vous ne comprenez pas.
13:22Même les peines planchées, vous pouvez descendre.
13:25Merci, Georges.
13:25Oui, il faut revoir le recrutement dans la magistrature.
13:28Bien sûr.
13:28Ce n'est pas que l'idéologie des juges.
13:29Écoutez, c'est aussi le manque de place de prison qui est justifié.
13:33Écoutez, l'idéologie qui va appliquer les peines.
13:36Écoutez, Kinson.
13:37Il a fait six jours, il était condamné à dix mois de prison.
13:40Il a fait six jours de prison.
13:41Écoutez, Kinson, et M. Retailleau qui veut changer les choses.
13:46Dans Paris-Intramuros et la Petite Couronne,
13:49les forces de l'ordre sont déjà autorisées à poursuivre des véhicules
13:53participant à des rodéos urbains.
13:54Bruno Retailleau souhaite généraliser la prise en chasse
13:57sur l'ensemble du territoire.
14:00Le syndicat Alliance Police réclame des consignes claires.
14:04Mes collègues, comme d'ailleurs la société en général,
14:07veulent des outils administratifs et juridiques
14:11pour pouvoir travailler en toute sécurité,
14:12savoir ce qu'il est possible de faire,
14:14qu'est la doctrine d'emploi.
14:15En une quinzaine d'années,
14:17ce fléau né dans les quartiers sensibles
14:19prend de l'ampleur et s'étend désormais dans des zones rurales.
14:23Le profil des participants,
14:24majoritairement des hommes âgés de moins de 30 ans.
14:27Au lieu d'arrêter le cheminement délinquant
14:30dès les premiers actes,
14:31par des réponses pénales rapides,
14:35courtes, mais immédiates,
14:37on a laissé faire pendant trop longtemps.
14:40Et ce qui fait qu'on sanctionne au bout
14:44d'un cheminement délinquant au criminel.
14:46Le ministre de l'Intérieur a promis de prendre dans quelques jours
14:49une nouvelle instruction pour généraliser les poursuites sur les rodéos.
14:53L'action que je vous propose Manon Aubry,
14:55qui était hier sur le rendez-vous sur CNews et sur Europe 1.
15:01Manon Aubry.
15:02Il a raison de se rendre sur place
15:06au chevet de ce pompier,
15:09au chevet de la caserne de pompiers,
15:11mais il n'a pas eu la même indignation
15:13au moment où Abou Bakar Sissé a été assassiné.
15:17Ce fidèle musulman au cri de ton Allah de merde,
15:21d'un crime raciste de toute évidence.
15:25Et je me souviens que Bruno Retailleau,
15:29lui, ne s'est pas déplacé tout de suite,
15:31comme il l'a fait hier.
15:32Alors qu'il est ministre des cultes.
15:35Il est allé plus de deux jours après,
15:38même pas au lieu exact où ça s'est passé.
15:40Donc, vous voyez bien que
15:41cette façon de trier les Françaises et les Français
15:45de la part du ministre de l'Intérieur
15:47et d'avoir une indignation à géométrie variable,
15:50je vous le dis, moi, est insupportable.
15:51Aubry ne dit pas des choses justes,
15:53puisque le ministre de l'Intérieur
15:55avait réagi le premier,
15:57même avant Jean-Luc Mélenchon,
15:59simplement avant de se déplacer.
16:01Il attendait qu'il y ait tous les renseignements.
16:02Il s'est déplacé une fois que tous les renseignements,
16:05parce qu'ont été donnés,
16:06et notamment que c'était une attaque anti-musulmane.
16:11Absolument.
16:11Mais Manon Aubry,
16:12avant qu'on l'interroge hier sur le plateau de CNews,
16:14n'a fait aucun message pour venir au soutien du pompier.
16:18Donc, elle-même est allée dans une forme d'indignation
16:20à géométrie variable.
16:21D'ailleurs, hier, on l'interroge sur le rodéo,
16:23sur ce pompier qui est entre la vie et la mort.
16:24Tout de suite, elle revient sur une autre affaire.
16:27Parce que cette affaire-là la dérange.
16:28Il n'y a pas de clientèle électorale à flatter derrière cette affaire.
16:29Voilà, cette affaire-là la dérange.
16:30Elle la met face à l'idéologie qui est la sienne
16:32et qui conduit précisément à des actes pareils.
16:34Reda Bellage, que vous écoutez régulièrement,
16:37qui est remarquable, Reda Bellage,
16:38par sa prise de parole,
16:39par son intelligence,
16:40par son courage,
16:42et il représente les policiers.
16:44Lutter contre les rodéos,
16:45la question est posée.
16:46Nous, quand on est policiers,
16:48on veut faire.
16:51Aujourd'hui, les opérations,
16:53quand vous faites des opérations
16:54pour lutter contre le rodéo,
16:55les fameuses saisies,
16:56vous allez dans les parkings,
16:58vous avez des réquisitions,
16:59vous allez dans les HLM,
17:00dans les parkings souterrains,
17:02vous prenez trois numéros de plaque,
17:03vous prenez, hop, c'est bon,
17:05les chiffres sont faits,
17:06on pourra envoyer ça à tel ou tel préfet,
17:08tout le monde sera content.
17:08C'est comme ça que ça se passe.
17:09Quand on voit ce qui est arrivé à Florian,
17:11il s'est retrouvé en prison.
17:13Ça choque les gens
17:14que le collègue, il est tiré,
17:15mais en fait,
17:17ils n'étaient pas à leur place.
17:17Moi, je n'étais pas à leur place.
17:19Vous voyez ce que je veux dire ?
17:20C'est celui qui a fait usage
17:22de son arme de service.
17:23Voilà, et en fait,
17:24à un moment,
17:25on ne voudra plus y aller.
17:26Parce que moi,
17:26je ne suis pas rentré dans la police
17:27pour un mec qui roule sans permis,
17:30que l'État ne veut pas prendre
17:31ses responsabilités,
17:32la justice ne veut pas prendre
17:33sa responsabilité,
17:34c'est moi qui vais la prendre
17:34et qui vais aller en prison.
17:36Non, à un moment,
17:36on va dire stop.
17:38À un moment,
17:38on ne va plus vouloir le faire.
17:39Ce qui s'est passé jeudi soir,
17:40j'ai vu que le conducteur
17:42avait été mis en examen.
17:43Le conducteur
17:44qui était dans la voiture
17:46et qui était harcelé
17:47par des personnes autour de lui
17:50qui montaient sur sa voiture.
17:51Mais c'est quand même extraordinaire.
17:53Pardonnez-moi.
17:54Ce monsieur,
17:55il est à 23h,
17:58dans une panique sans doute XXL.
18:00Vous imaginez ?
18:01Vous avez des ors de...
18:04Je ne sais pas comment dire.
18:05C'est pas de barbares,
18:06de jeunes gens
18:07autour de votre voiture.
18:08Mais vous paniquez.
18:10Il n'a pas le permis.
18:11Il était sous l'empire de subvention.
18:12Il n'a pas le permis.
18:13Le chauffeur VTC.
18:14Ah bon.
18:15Ça ne va pas.
18:15Il n'a pas le permis.
18:16Le réflexe,
18:18je le partage avec vous.
18:19Oui, mais vous avez raison.
18:2124 heures après,
18:22on sait encore
18:22qu'il était sous l'empire
18:23de subvention.
18:24Parce qu'il est venu...
18:25Je crois que ça reste
18:26plusieurs jours.
18:27Ce qui en dit long,
18:28d'ailleurs,
18:29sur les gens qui conduisent.
18:31Il est chauffeur Uber ?
18:33Un permis.
18:34Bon, bref.
18:35Donc, vous avez raison.
18:36Alors, effectivement,
18:37je nuance ce que j'ai dit.
18:39Écoutez ce que disait
18:40Marion Maréchal.
18:42Marion Maréchal.
18:44On peut même parler
18:44de fabrique de sauvage
18:46à certains égards.
18:47Parce que c'est l'archétype,
18:48finalement,
18:48du multirécidiviste
18:49condamné pour trafic
18:50de stupéfiants
18:51qui aurait dû être
18:52derrière les barreaux,
18:53qui ne l'est pas
18:53et qui n'ayant jamais
18:54rencontré sur son chemin
18:55de délinquant,
18:56finalement,
18:57l'autorité de l'État
18:57et la fermeté,
18:59évidemment,
19:00de l'État,
19:01est allée toujours plus loin
19:02jusqu'à cet acte abject.
19:04C'est très, très simple.
19:06Les solutions,
19:07elles existent.
19:09À partir du moment
19:10où il y a récidive,
19:12une fois,
19:13deux fois,
19:13trois fois,
19:14quatre fois,
19:15cinq fois,
19:15et on est d'accord
19:16pour limiter,
19:19alors,
19:19sept,
19:19huit ou neuf.
19:20Ma solution,
19:22c'est appliqué aux États-Unis,
19:23ma solution,
19:24ça existe aux États-Unis,
19:25à partir d'un certain niveau
19:26de récidive
19:27à déterminer,
19:28huitième,
19:28neuvième,
19:29les gens ne sortent plus.
19:31C'est ce que font
19:31certains États-Américains,
19:33certains États-Américains,
19:34je considère,
19:35« kill three strikes
19:36and you are out »,
19:37en anglais,
19:38c'est ce qu'ils disent.
19:38À la troisième faute,
19:40ils restent à vie
19:40et à perpétuité.
19:42Je considère
19:42qu'ils sont irrécupérables.
19:43On ne dit pas
19:44que c'est le bon système.
19:45Moi, je le dis.
19:46C'est la vie de citoyen
19:47que j'ai,
19:49en fait.
19:49C'est la vie de citoyen
19:50que j'ai,
19:52que je donne,
19:52plus exactement.
19:52Il y avait un million
19:55de détenus.
19:55Mais peut-être pas
19:56la troisième fois.
19:57Vous voyez,
19:57peut-être pas la troisième fois.
19:58Je suis plus indulgent que vous.
19:59Mais à partir
20:00d'un certain moment
20:01de récidive,
20:02à partir d'un certain moment
20:04de récidive,
20:05pour un type d'acte
20:06que je détermine,
20:07délictuel,
20:08bien évidemment,
20:09il ne s'agit pas
20:10de contraventionnel,
20:11délictuel,
20:12criminel,
20:12je n'en parle même pas,
20:14les personnes ne sortent plus.
20:16Pourquoi ?
20:17Parce que je considère
20:17qu'elles sont irrécupérables
20:18pour la société.
20:20Alors, évidemment,
20:21je les mets
20:22dans les meilleures conditions humaines.
20:24Je les accompagne.
20:26Ce n'est pas le bagne
20:27que je propose,
20:28mais je protège la société.
20:29Parce que c'est tout l'inverse
20:30qui est aujourd'hui préconisé.
20:31Il y a un rapport
20:31qui a été remis au mois de mars
20:32au ministre de la Justice
20:33qui avait été commandé
20:34par Didier Migaud.
20:35Et il y a toute une série
20:36de professionnels de la Justice
20:37qui demandent
20:38de faire des réductions de peine
20:39généralisées et exceptionnelles.
20:40Alors, cher Thomas,
20:41qu'on ne vienne pas
20:43s'étonner de ce pompier,
20:45c'est tout.
20:46Il faut être cohérent
20:46avec soi-même.
20:47Disons-le,
20:48Gérald Darmanin
20:48n'est pas en faveur
20:49de ses préconisations.
20:50Mais parce que...
20:51Pour la suppression des prisons.
20:53Mais là, ce sont des professionnels.
20:54On parle vraiment
20:55de directeurs de prison.
20:55Parce que Thomas,
20:56il est trop tôt encore.
20:58La société n'est pas prête
20:59pour ça.
21:00Ça va venir.
21:02Pas tout de suite,
21:02mais ça va venir
21:03puisque l'ensauvagement
21:04va être XXL.
21:06J'espère que je ne l'ai pas.
21:07XXL.
21:08Vous entendez bien aussi
21:09de savoir
21:09si un jeune à 25 ans
21:11est irrécupérable
21:12à jamais pour la société
21:13ou s'il est amoureux.
21:15Écoutez,
21:15je vais vous dire,
21:16je m'en fiche en fait
21:17de cette question.
21:18Ça m'est égal.
21:19Mais en revanche,
21:20je pense aux pompiers, moi.
21:21Vous, ça vous intéresse,
21:22mais moi, je m'en fiche.
21:23Je ne sais pas
21:23s'il est irrécupérable ou pas.
21:25Et puis, je ne veux même pas
21:25me poser la question.
21:27Je ne me pose plus la question
21:29au bout d'un certain temps.
21:30Je protège la société.
21:32C'est mon job
21:32si je suis politique.
21:33Je protège la société.
21:35Et la psychologie
21:35de ce monsieur,
21:36s'il est irrécupérable ou pas,
21:37je m'en fiche.
21:37Mais pour aller dans votre sens,
21:38Alain Boer dit que 5%
21:40de récidivistes
21:42sont ceux qui pourrissent
21:43en réalité la vie des...
21:45Oui, c'est ça.
21:47Il y a 5%
21:48ou 5% de délinquance.
21:50Oui, de délinquance.
21:51Pour les délinquants d'habitude.
21:52Le carillon d'Europe 1.
21:54Et nous sommes avec
21:54l'excellente Maïl.
21:56Bonjour Pascal.
21:57Comment allez-vous ?
21:57Mais j'ai vu que vous receviez
21:59un jeune journaliste
22:00semble-t-il ce matin.
22:02Gérard Rolso,
22:02il vient de débuter
22:03dans le métier.
22:04Il se débrouille bien.
22:05Il se débrouille bien.
22:06Il a de la dire.
22:06Il est avec vous déjà ?
22:08Non, il arrive à 10h avancé.
22:09On va parler du Mercato Télé.
22:11Vous n'avez pas prévu
22:12de bouger à la rentrée ?
22:13C'est vraiment...
22:15Vous croyez que...
22:17Non.
22:17Je n'ai pas prévu.
22:18Je suis trop bien
22:19avec vous.
22:20C'est la réponse
22:21que je voulais entendre.
22:22J'ai l'impression
22:22qu'il est un peu mou
22:23ce Mercato Télé, non ?
22:25À part Cyril.
22:26Il se passe beaucoup de choses.
22:26Il ne se passe pas
22:27beaucoup de choses.
22:28Qui va changer ?
22:29Olivier Mine, par exemple.
22:31Qui va sur M6.
22:32Ça fait 8 jours.
22:33Cyril Hanouna,
22:34c'est quand même
22:34un grand changement.
22:36Je vous ai dit
22:36à part Cyril.
22:37Agathe Le Caron
22:38va peut-être changer d'émission.
22:39Agathe Le Caron
22:40va changer d'émission ?
22:41Mais oui, bien sûr.
22:43Vous n'êtes pas au courant.
22:44Vous n'êtes pas au courant ?
22:45Ça, c'est vraiment important.
22:47Vous faites bien de le dire.
22:48Et voilà.
22:49C'est qui dit
22:49Elisabeth Lévy ?
22:51Non, mais c'est bien.
22:54À tout à l'heure, Pascal.
22:55Non, mais
22:559h30
22:5711h
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