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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00Bonsoir Maureen.
00:01Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:02À la ligne de l'actualité, Israël affirme avoir mis l'aéroport de Sanaa au Yémen complètement hors service.
00:09Un responsable aéroportuaire affirme que l'aéroport est totalement détruit.
00:12Une réponse israélienne à un tir de missile des outils sur l'aéroport de Tel Aviv dimanche.
00:17Les rebelles avertissent une nouvelle riposte très bientôt.
00:20Une information judiciaire ouverte du chef d'assassinat dans l'affaire de la mort de la lycéenne de 15 ans dans un lycée nantel le 24 avril dernier.
00:27Le procureur de la République de Nantes a précisé trois circonstances supplémentaires avec armes au sein d'un établissement scolaire avec le visage dissimulé.
00:36Le mis en cause de ces ans est toujours en soins psychiatriques.
00:39Et les députés Alephi, Emmanuel Bompard et Bastien Lachaud ont défendu un mode de scrutin législatif proportionnel à un échelon régional auprès de François Bayrou.
00:47Objectif, garantir un besoin de représentativité des différents courants politiques et une exigence de représentation territoriale.
00:53Le premier ministre lui soutient un mode de scrutin par département.
00:58Merci beaucoup Moré Néo Sommer ce soir.
01:01Yael Broun-Pivé est notre invitée en première partie d'émission.
01:05La présidente de l'Assemblée nationale vient de publier à ma place un livre sur son parcours.
01:10Échange ce soir sur sa notion de l'immigration, sa notion du féminisme, sa notion du débat et bien sûr l'antisémitisme.
01:17Sujet d'actualité, la présidente de l'Assemblée nationale est l'invité de Face à l'Info.
01:2319h20, les chroniques des mousquetaires.
01:25Une question à Mathieu Boccoté.
01:27À l'heure où l'on abat les statuts, comment expliquer qu'à Bruxelles, capitale de l'Europe, une poupée géante représentant une migrante soit érigée comme une héroïne ?
01:37L'édito de Mathieu Boccoté.
01:38Emmanuel Macron a lancé hier à la Sorbonne en présence d'Ursula von der Leyen l'initiative Choose Europe for Science.
01:46L'idée est d'accueillir les scientifiques fuyant l'Amérique de Trump.
01:50Peut-on y voir réellement une opportunité pour la France ?
01:54L'analyse de Gabriel Cluzet.
01:57Emmanuel Macron qui a surpris en s'exprimant devant des francs-maçons, en faisant l'éloge de la laïcité qu'il conjugue avec la liberté.
02:05En quoi la France laïque est-elle la fille naturelle de la République ?
02:10Comme il l'a exprimé, le regard de Marc Menon.
02:14L'Elysée aurait demandé une exemption des sanctions auprès des Nations Unies pour permettre au président syrien, considéré comme un terroriste, de voyager jusqu'à Paris.
02:23Comment comprendre qu'Emmanuel Macron soit le seul chef d'État à recevoir cet ancien d'Al-Qaïda demain à Paris ?
02:30Le décryptage de Charlotte Dornelas.
02:31Et puis on va vers un deuxième tour de la présidentielle 2027, Bardella-Philippe.
02:40Ce sondage annonce une lutte au second tour.
02:43Est-ce le prochain duel politique français ? On en parle.
02:46L'édito de Mathieu Bocotet en fin d'émission.
02:49Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou.
02:52Et on commence par notre invité.
02:53Bonsoir Madame la Présidente de l'Assemblée nationale.
03:11Yann Brandpivé, c'est un honneur pour nous de vous recevoir ce soir.
03:14Vous venez de publier ce livre à ma place aux éditions Boucher-Sastel qui met en lumière votre parcours.
03:21Parcours de femme, parcours de mère de cinq enfants, votre engagement, votre parcours politique.
03:26Ce livre décrit les coulisses également de votre fonction et traduit le regard que vous portez sur la France.
03:31Alors je vais vous interroger sur trois points puisqu'on n'a pas beaucoup de temps.
03:34Trois points qui ressortent pour moi dans le livre.
03:35L'immigration, on va en parler.
03:39Le féminisme, le débat, votre notion du débat.
03:42Et puis une question d'actualité sur l'antisémitisme, bien sûr, puisque c'est un sujet vraiment d'actualité.
03:47D'abord Madame la Présidente, l'immigration, vos premières pages m'ont vraiment saisie à la gorge avec ce prologue.
03:54Ce prologue où vous racontez le père de votre père qui arrive en France à l'âge de neuf ans.
04:00Il prend le train, il quitte la Pologne et il arrive en France.
04:04Et c'est là que la France l'a accueillie.
04:06En quoi ce passage que vous avez mis en prologue, pour moi c'est peut-être le passage le plus puissant du livre.
04:13Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il représente pour vous ?
04:17Il représente beaucoup de choses évidemment.
04:19Et puis pour une petite fille, un grand-père et des grands-parents, c'est toujours quelque chose de très précieux.
04:25J'ai voulu en parler parce que je voulais déconstruire l'idée que lorsqu'on fait de la politique au plus haut niveau,
04:31on est soit des héritiers, soit appartenant à une caste ou professionnels de la politique.
04:39J'ai voulu montrer dans mon livre et dans ce récit que justement, ça n'était pas le cas,
04:44qu'on pouvait devenir le quatrième personnage de l'État en étant issu de ses parcours d'immigration et d'intégration,
04:51qu'on pouvait arriver à cette fonction-là simplement parce qu'on avait bénéficié de cette fameuse promesse républicaine
04:59à laquelle on est très attaché en tant que Français et montrer qu'il y a des beaux parcours.
05:06Et ces parcours-là, c'est finalement ce qu'on souhaiterait pour chaque enfant de la République.
05:11Et c'est finalement la mission qui est la mienne en tant que femme politique, de rendre cela possible pour les autres.
05:16Page 152, cela me touche personnellement, vous dites profondément l'histoire de ma famille,
05:22est une histoire d'immigration et d'intégration.
05:25Vous dites aussi, page 151, la France s'est en partie construite sur une immigration de travail.
05:32Qu'est-ce que pour vous être Français ?
05:34Puisque vous le dites régulièrement, quand vous vous inspirez de ce parcours,
05:38un peu pour dire à la France aujourd'hui d'accueillir,
05:42d'accueillir de la même façon qu'elle a accueilli votre grand-père.
05:44Qu'est-ce qu'être Français pour vous aujourd'hui ?
05:47Parce que l'histoire de votre grand-père, elle m'a fascinée.
05:49Je veux dire, celui qui aime tellement la France qu'il entre en résistance,
05:53qu'il va à la Légion étrangère pour sauver la France qu'il a accueillie.
05:57Mais c'est ça qui est beau.
05:58C'est déjà, je pense, être capable, oui, de mourir pour sa patrie.
06:01Parce qu'on l'aime, que ça signifie, voilà, c'est un attachement très puissant
06:07que l'on peut avoir et quel que soit son lieu de naissance et ses origines.
06:12C'est la France, c'est un pays qui est capable d'accueillir,
06:16qui est capable de faire grandir.
06:18La France, être Français, c'est évidemment partager les valeurs de la République.
06:23C'est essentiel parce que la République française est un petit peu à part.
06:28Elle est différente des autres à travers l'attachement, justement,
06:30que nous avons à notre devise républicaine, à la question de la laïcité,
06:35à la question des libertés collectives et individuelles.
06:38On a un universalisme républicain qu'il nous faut protéger.
06:44Mais être Français, ce n'est pas que ça.
06:46C'est évidemment être attaché à notre art de vivre, à nos paysages,
06:52à nos traditions, à notre culture, à un certain modèle de société aussi.
06:57Je crois que les Français sont très attachés à notre sécurité sociale,
07:02à la solidarité nationale que l'on exprime à travers les retraites,
07:06l'éducation nationale. Nous avons un pays où l'on peut devenir avocat,
07:11chirurgien, ingénieur, en ayant un parcours dans des écoles gratuites.
07:16Ce n'est pas le cas aux États-Unis, ce n'est pas le cas en Angleterre
07:19et dans certains autres pays.
07:21Et donc, je crois que la France, et être Français, c'est être attaché à tout cela
07:24et tant d'autres choses encore.
07:26La langue, sa nourriture.
07:29Et c'est beau, en fait, être Français.
07:32Et je crois qu'on devrait être beaucoup plus fiers.
07:35C'est beau d'être Français.
07:37On devrait être plus fiers.
07:38Je crois.
07:39Attaché à la langue, attaché à la culture, attaché au modèle social.
07:43Et pourtant, moi, je trouve un paradoxe entre votre grand-père, Calman,
07:47qui a tellement rendu à la France et qui m'émeut lorsque la France l'accueille à 9 ans
07:52et qui veut tout rendre à la France.
07:54Et aujourd'hui, lorsque, régulièrement dans votre livre, vous dites que la France doit accueillir
07:59comme elle a accueilli votre grand-père.
08:00Est-ce que c'est le même profil, Madame la Présidente, aujourd'hui ?
08:03Est-ce que ceux qui viennent aujourd'hui, pour parler très sincèrement,
08:07est-ce qu'ils aiment la France comme votre grand-père ?
08:08Mais justement, je pense que mon grand-père, quand il arrive en France,
08:12il a une idée de la France.
08:14Mais je pense que cet amour, il se construit.
08:17année après année, à travers des expériences et à travers justement une intégration dans un pays.
08:26Ça ne se décrète pas l'amour.
08:28Et ça ne se décrète pas pour des personnes, ça ne se décrète pas pour un pays.
08:31Et c'est pour ça qu'il faut faire un travail aussi autour de l'intégration,
08:36autour de, effectivement, qu'est-ce qu'être français ?
08:38Qu'est-ce que sont nos valeurs ?
08:40Qui doit faire ce travail ?
08:41Exiger que les personnes qui veulent venir s'installer dans notre pays partagent cela.
08:47Parce que lorsque l'on vient dans un pays, on doit finalement embrasser l'entièreté de ce qu'est ce pays.
08:55C'est ce que l'on attend.
08:56Et c'est effectivement ce que mon grand-père a fait, ce que ma grand-mère a fait, elle qui venait d'Allemagne.
09:02Et c'est ce qu'on attend des personnes qui souhaitent s'installer en France.
09:06Moi, je pense qu'il ne faut pas avoir une vision complètement naïve et idéaliste.
09:12Il faut être très lucide sur ce que l'on souhaite.
09:15Mais après, il faut être très lucide aussi sur ce qu'est la France, sur son histoire.
09:19Et c'est pour ça que je voulais le rappeler.
09:20Parce que certains pourraient avoir une idée et ils ont une présentation, une représentation de l'histoire de France qui n'est pas la réalité.
09:28Et c'est aussi pour ça qu'il faut rappeler que la France est un pays qui s'est forgé avec des migrations qui venaient des pays de l'Est, qui venaient des pays du Sud.
09:38Et c'est notre histoire.
09:39Et la France s'est construite comme cela.
09:41Mais il faut, pour continuer, être lucide et exiger une intégration.
09:47Et là, pour le coup, être extrêmement intransigeant.
09:50Votre livre, Madame la Présidente, c'est votre parcours en tant que petite fille à d'immigrés.
09:55Mais c'était également votre parcours en tant que femme.
09:57Vous insistez, c'est touchant.
10:00Vous êtes la première femme de l'histoire de France à être à ce quatrième poste de l'État.
10:06Page 25 dans votre livre.
10:09Vous dites, lorsque vous allez faire ce discours, vous arrivez en tant que Présidente de l'Assemblée nationale.
10:14Je vais devenir Présidente de l'Assemblée nationale.
10:18Pour un quatrième personnage de l'État, quelques larmes coulent.
10:23C'est le moment le plus fort de votre carrière ?
10:25Je ne sais pas si c'est le moment le plus fort, parce que c'est un moment qui est très particulier, parce qu'il est extrêmement solennel.
10:33L'hémicycle est solennel.
10:35Il y a beaucoup de monde.
10:36Il y a ma famille en face de moi.
10:38C'est un moment aussi, je me suis battue.
10:40Et c'est ce que je raconte dans mon livre.
10:42Ça n'arrive pas tout seul.
10:43Il faut conquérir ces fonctions-là.
10:45C'est très surprenant, si vous permettez, sans trop vous interrompre, mais très surprenant de voir à quel point vous êtes battue, à quel point ça n'a pas été facile, à quel point jusqu'à la dernière seconde vous êtes battue pour être Président de la Commission des lois, Président de l'Assemblée nationale.
10:56L'Élysée était contre vous.
10:57Je le rappelais à chaque fois.
10:58Ce n'était pas si simple.
11:00Mais c'est pour ça, et ça je trouve que c'est important, et c'est un message qu'il faut envoyer à notre jeunesse.
11:04Il faut se battre pour obtenir ce que l'on souhaite au plus profond de soi-même.
11:09Les choses n'arrivent pas toutes seules.
11:11Il faut avoir ce sens de l'effort.
11:13Il faut convaincre.
11:15Il faut vraiment se bouger, tout simplement, pour pouvoir accéder à ce type de fonction.
11:21Et je crois que c'est important aussi de rappeler cela, que tout ne nous est pas servi sur un plateau d'argent.
11:28Mais c'est vrai que quand vous devenez la première femme, vous n'avez pas nécessairement la notion de l'impact que cela va avoir sur les femmes, justement.
11:36C'est une place que vous gagnez pour toutes les femmes ?
11:38Et c'est une place que vous...
11:39Effectivement, vous êtes dans une fonction qui rejaillit sur les autres.
11:43Et votre victoire devient la victoire des femmes.
11:46Parce que c'est un plafond de verre que vous avez brisé.
11:50Et ce plafond de verre, vous ne l'avez pas brisé seule.
11:52Vous êtes aussi l'héritière de toutes ces autres femmes qui vous ont précédées et qui ont mené ces grands combats pour devenir la première avocate, la première journaliste, le premier médecin, la première vice-présidente à présider l'Assemblée nationale, la première ministre.
12:07Vous voyez, c'est des combats à chaque fois qui ont été menés par d'autres.
12:10Et vous vous inscrivez dans cette chaîne de combats.
12:13Et finalement, après, votre mission, c'est de faire en sorte que d'autres prennent le relais, prennent le flambeau et mènent d'autres combats parce qu'il y en a tant et tant à mener encore.
12:23Page 155.
12:24Je suis le produit d'une ouverture.
12:27Vous dites l'ouverture des portes de la politique et de l'Assemblée nationale à la société civile en 2017.
12:33C'est très important de l'avoir rappelé, effectivement.
12:35L'ouverture des portes du pouvoir aux femmes également.
12:38Page 21.
12:39Vous dites le temps des femmes serait-il venu.
12:41Mais il y a une petite partie sur ce côté, sur le fait d'être femme que vous mettez en avant et le fait, effectivement, d'être pour la première fois présidente de l'Assemblée nationale.
12:52Vous dites quand même au tout début, lorsque vous vous allez postuler pour être présidente de l'Assemblée nationale, c'était à la page 23.
12:58Mais je n'emploie pas l'argument féministe.
13:01Je fais donc le choix de parler que de fonds et de compétences.
13:05Je trouve qu'il y a un certain paradoxe dans votre livre entre quand vous cherchez à avoir le poste,
13:09vous ne mettez pas le fait d'être femme en avant.
13:11Mais ça se voit.
13:12Pourquoi ?
13:12Parce que ça se voit.
13:13Il n'y a pas besoin d'appuyer sur cet élément-là.
13:17C'est criant.
13:19Et on sait qu'on a un certain nombre de parlementaires qui veulent élire une femme.
13:24Mais moi, je mets en avant.
13:26Et c'est normal.
13:27Le projet que je porte pour l'Assemblée nationale, on est dans un moment, rappelez-vous,
13:31nous n'avons plus de majorité.
13:33Nous sommes en majorité relative.
13:34On sait qu'on va devoir travailler ensemble.
13:37On est en juin 2022.
13:38Il va falloir travailler avec les oppositions.
13:41Et moi, je mets en avant l'expérience que j'ai justement à la commission des lois que je présidais juste avant,
13:46où justement, je travaillais régulièrement avec les oppositions.
13:49J'en avais même fait ma marque de fabrique.
13:51Et j'ai la conviction profonde que je peux être utile à cette Assemblée nationale.
13:56Vous voyez, je n'y vais pas parce que je crois que...
13:58Voilà, je n'y vais pas pour être la première femme.
14:00J'y vais parce que je pense que je peux servir à quelque chose, à cette place-là,
14:05parce que je pense que je peux être utile à mon pays, à nos concitoyens qui ont élit cette Assemblée nationale,
14:10qu'il va falloir faire fonctionner pour respecter la volonté du peuple.
14:15Et j'ai le sentiment, c'est peut-être un peu vaniteux, que je vais pouvoir faire fonctionner cette Assemblée.
14:20Alors une fois ce poste au perchoir, ce poste arraché,
14:23donc vous devez justement maîtriser une ambiance explosive qui reflète aussi une société explosive.
14:31Page 13, cette maison, la maison du peuple, du pluralisme, le lieu du pluralisme,
14:37de la représentation de tous les territoires, le temple du débat, centre névralgique de notre démocratie.
14:44On a quand même l'impression que, comment dirais-je,
14:48on a honte, Madame la Présidente, lorsqu'on voit l'Assemblée.
14:51Pas vous ?
14:52Parfois j'ai honte, bien sûr, parfois j'ai honte.
14:55L'Assemblée, et vous l'avez très bien dit, elle reflète la société.
15:00Et donc, en ce moment, on a une société française qui est fracturée,
15:04qui parfois s'oppose beaucoup, parfois il y a de la radicalité qui s'exprime.
15:10Et je trouve ça très sain que cette radicalité, elle s'exprime aussi à l'Assemblée nationale.
15:14L'Assemblée nationale doit être la représentation de la société.
15:18Et après, vous avez effectivement des attitudes parfois qui sont extrêmement choquantes et qui choquent les Français.
15:26Ils me l'écrivent.
15:28Donc il faut sanctionner quand les comportements sont trop outranciers.
15:35Et vous savez, je le rappelle souvent, mais je suis la Présidente de l'Assemblée nationale
15:40qui a plus sanctionné les parlementaires à moi tout seul que tous mes prédécesseurs réunis de toute l'histoire de la Vème République.
15:48Il n'y a jamais eu onze groupes parlementaires non plus.
15:50C'est vraiment une Assemblée inédite.
15:52Je ne laisse rien passer.
15:54Quand je peux sanctionner, je sanctionne.
15:56Ça m'apparaît comme étant extrêmement important parce que l'Assemblée nationale,
16:00elle se doit d'être exemplaire parce qu'elle représente les citoyens.
16:04Et les citoyens attendent cela de nous.
16:06Et c'est ce que j'essaye d'expliquer dans mon livre.
16:09J'essaye, à ma place, c'est, mettez-vous aussi à ma place, venez sur le perchoir avec moi et regardez l'Assemblée nationale.
16:16Je vais vous expliquer comment ça fonctionne parce que les Français, ils entendent beaucoup parler de l'Assemblée nationale.
16:21Vous expliquez très bien le travail parlementaire.
16:22J'essaye d'expliquer le travail parlementaire, le perchoir, la façon dont on prend des décisions de sanctions, d'organisation des débats
16:30parce que c'est toujours très compliqué.
16:32Mais ma boussole, mon unique boussole, c'est les Français.
16:34Parce qu'ils ont choisi ces Assemblées nationales.
16:38Et ma mission, c'est de faire fonctionner l'Assemblée nationale dans l'intérêt de mon pays, de notre pays.
16:44À quel moment de tout ce parcours, vous avez senti que vous travaillez réellement pour le pays ?
16:52Moi, je le sens tous les jours.
16:53C'est ça qui me fait lever le matin.
16:55C'est ça qui me permet de tenir, de travailler 15, 17 heures par jour.
17:00Parce que j'ai le sentiment d'être utile pour nos compatriotes.
17:03Après, je le vois quand on vote des textes importants.
17:07Lorsque l'on vote à l'unanimité une aide d'urgence pour les femmes victimes de violences conjugales,
17:12j'ai le sentiment d'être utile à mon pays.
17:14Lorsqu'on vote le texte sur le narcotrafic, j'ai le sentiment d'être utile à mon pays
17:18pour mieux lutter contre le trafic de drogue.
17:20Lorsqu'on vote le texte sur la reconstruction de Mayotte, ce département d'outre-mer auquel je suis très attachée,
17:28pour les aider à repartir.
17:29Pas à l'unanimité, mais très largement quand même.
17:32Eh bien, là, j'ai vraiment le sentiment qu'on est utile aux Français, à nos compatriotes.
17:37Après, c'est difficile parce que l'Assemblée nationale est complexe,
17:41mais parce que le paysage politique est complexe.
17:44Après, c'est vrai que parfois, j'ai envie un peu de taper du poing sur la table
17:47parce que certains préfèrent des attitudes politiques et personnelles,
17:52d'ambition personnelle, plutôt que de travailler aujourd'hui dans l'intérêt général.
17:56Moi, je m'efforce de faire dialoguer tout le monde.
17:58Je m'efforce de faire en sorte qu'on avance,
18:01parce que je pense qu'on ne peut pas perdre de temps.
18:03On ne peut pas perdre de temps.
18:05Page 150, l'Assemblée s'affaiblit par elle-même lorsqu'elle refuse le débat,
18:10alors qu'il s'agit de sa mission première.
18:13Et vous racontez comment vous faites tout pour que les séances ne s'arrêtent pas.
18:16Que le débat continue, que la démocratie puisse refléter à l'Assemblée nationale.
18:22Encore une fois, de l'extérieur, Madame la Présidente, pardon, mais on a souvent honte.
18:27Dernière, peut-être partie, sur l'antisémitisme.
18:30Vous parlez un petit peu d'actualité.
18:32Vous avez, et vous le dites, été plusieurs fois, vous le dites dans le livre,
18:36et après aussi, après l'écriture du livre, vous avez été plusieurs fois victime,
18:40ciblée par Jean-Luc Mélenchon, par d'autres inconnus, à plusieurs reprises.
18:44Vous êtes mère de cinq enfants, c'est extrêmement pénible, et vous dites comment vous le vivez.
18:48Vous avez raconté aussi votre cancer, comment vous l'avez soigné, comment vous l'avez vécu personnellement.
18:52Donc vous vous livrez vraiment à travers ce livre.
18:54Mais lorsqu'on parle d'antisémitisme, pour regarder un peu ce qui se passe aujourd'hui,
18:59quel regard portez-vous sur Jérôme Gage,
19:02qui a été évincé des dernières manifestations, à deux reprises ?
19:07C'est une honte absolue.
19:11Jérôme Gage est un parlementaire, c'est un homme engagé,
19:15dont on connaît justement l'attachement à la République et ses valeurs.
19:20Et dans la République, on a des libertés fondamentales,
19:22et la liberté de manifester en est une.
19:26Et lorsque Jérôme veut se joindre à un cortège,
19:30quel qu'il soit, il doit pouvoir le faire sereinement.
19:33Et moi, je n'aime pas cette façon d'exclure, cette façon d'opposer,
19:39cette façon de stigmas sémites.
19:41Et puis là, c'est extrêmement violent, parce que c'est physiquement violent.
19:44Et on ressent la tension qu'il y a dans ces moments-là.
19:47Et ça, ça n'est pas possible.
19:49L'équilifiez-vous d'antisémites, ces expulsions ?
19:52Écoutez, ça saute aux yeux.
19:54Ça saute aux yeux.
19:55Et Jérôme Gage le qualifie lui-même.
19:58Et le ressent comme tel.
20:00Et donc, c'est ce que c'est.
20:02Il faut nommer les choses, parce que c'est grave.
20:05Et cet antisémitisme qu'on retrouve dans la société
20:07de façon complètement débridée aujourd'hui,
20:11ces personnes qui se font cracher dessus dans le métro
20:14parce qu'elles portent une étoile de David,
20:16en fait, c'est le contraire de ce qu'est notre pays.
20:19Vous voyez, on parle de l'attachement à la France,
20:20on parle des valeurs qui sont les nôtres.
20:23Eh bien, la République, ça n'est pas ça.
20:24La France, ça n'est pas ça.
20:26La France, elle ne trie pas les individus en fonction de leur religion.
20:30Et la religion doit être indifférente.
20:34Et donc, à nous de faire vivre cela,
20:37et à nous d'être très solidaires avec Jérôme Gage.
20:39À nous de faire vivre cela, à nous d'être très solidaires.
20:42Pensez-vous qu'Olivier Fort et Marine Tondelier ont été solidaires
20:46par rapport à cette expulsion de Jérôme Gage ?
20:50Est-ce que vous trouvez que leurs réactions ont été à la hauteur ?
20:53J'ai trouvé qu'elles étaient très timides.
20:54Voilà.
20:55Qu'elles étaient très timides, et ça ne devrait pas être le cas.
20:58Et vous voyez, vous m'avez posé la question,
21:00est-ce que mon élection au Perchoir, c'est mon plus beau souvenir politique ?
21:04C'est un souvenir politique incroyable.
21:06Mais peut-être que mon plus beau souvenir politique,
21:08c'est lorsque j'ai organisé la marche avec Gérard Larcher,
21:11que l'on a appelée « Pour la République et contre l'antisémitisme ».
21:14Et dans cette marche, vous voyez, à laquelle des centaines de milliers de Français ont répondu présents,
21:19nous n'avons écarté personne.
21:21Nous n'avons formulé que deux souhaits avec le président du Sénat,
21:25qu'il n'y ait que des drapeaux français,
21:27et que nous n'entendions qu'un chant, la Marseillaise.
21:30Et les Français nous ont écoutés, et c'est ce qu'ils ont fait.
21:32Et donc, ce moment d'émotion très intense,
21:36de marche entre l'Assemblée nationale et le Sénat,
21:39en plus de façon très symbolique,
21:41ça, c'est un moment incroyable de ma vie politique,
21:43parce que c'est un moment où je me suis dit,
21:45eh bien, lorsque l'on a un message juste,
21:48que l'on s'adresse directement au peuple,
21:51le peuple nous entend, répond présent,
21:54et répond présent à la hauteur de ce qu'est notre pays.
21:56Deux questions pour terminer.
21:59Le peuple à la hauteur du pays,
22:01être des réactions timides de la part de Marine Tondelier et d'Olivier Faure,
22:08cette timidité, n'est-elle pas associée aussi à un certain antisémitisme ?
22:16D'être du PS et d'être aussi écolo,
22:18et de ne pas condamner fermement cet antisémitisme qu'on a qualifié,
22:23cette expulsion qu'on a qualifiée d'antisémite.
22:25Vous voyez ce que je veux dire ?
22:26Je vois ce que vous voulez dire,
22:27je pense qu'en fait, il y a du calcul politique.
22:31En fait, ils font...
22:32Vous épargnez le PS ?
22:33Moi, la conviction que j'ai, c'est qu'en fait,
22:38comme ils essayent toujours d'épargner plutôt la France insoumise,
22:43qui n'a pas condamné.
22:44Moi, j'ai cherché, avant de venir sur votre émission,
22:46les tweets de Jean-Luc Mélenchon sur l'expulsion de Jérôme Gage,
22:50rien, les tweets de Manuel Bompard, rien.
22:53Oui, mais le PS non plus.
22:54Et donc, et le PS, très légèrement.
22:56Vous voyez ce que je veux dire ?
22:57Je suis d'accord, mais c'est là où c'est problématique,
22:59que c'est choquant.
23:00Je pense qu'en politique, mais comme ailleurs,
23:02mais surtout en politique,
23:03lorsque l'on a une voix,
23:05cette voix, elle doit s'exprimer,
23:07elle doit se faire entendre.
23:08On a besoin, aujourd'hui, dans notre pays,
23:10de voix fortes, de voix puissantes,
23:13et de voix qui protègent la République.
23:15C'est ce que j'essaye de faire au jour le jour.
23:17Et vous comprendrez bien que je me sens très utile.
23:20J'aurais encore beaucoup de questions,
23:21mais une dernière question,
23:21avant d'accueillir nos mousquetaires.
23:24Dans votre livre, vous vous rappelez à quel point
23:27vous étiez bénévole, très active,
23:30mère de cinq enfants, dans le bénévolat,
23:32avec les Restos du Coeur,
23:33et comment vous êtes lancée,
23:35avec l'appel d'Emmanuel Macron en 2017,
23:36pour être députée, avec cette ferveur.
23:38Où est passée cette ferveur ?
23:40Elle est toujours là !
23:42Et en quelle France vous croyez, aujourd'hui ?
23:44Moi, je rêve d'une France
23:46qui retrouve confiance en elle.
23:48On en est loin, madame.
23:49On en est loin.
23:49Mais c'est ça.
23:50C'est pour ça qu'aujourd'hui,
23:51c'est pour ça que j'utilise le mot « je rêve ».
23:54Parce que, malheureusement,
23:55la France, qui est un pays qui est formidable
23:57et qui a beaucoup d'atouts,
23:59encore aujourd'hui,
24:00est un pays qui doute profondément,
24:02avec des Français qui sont inquiets,
24:05qui sont très pessimistes sur leur avenir.
24:07Et c'est là où il faut qu'on arrive,
24:09collectivement,
24:09à nous redonner confiance.
24:11Arriver correctivement à nous redonner confiance,
24:14à ma place,
24:15le livre de Yael Brown-Privé.
24:17Merci, madame la présidente.
24:18Merci beaucoup à vous.
24:19Avec nous.
24:20La pub et on reçoit les mousquetaires tout de suite.
24:22Retour sur le plateau de Face à l'Info.
24:29Dans un instant,
24:29un extrait exclusif
24:31avec la mère d'un otage israélien
24:33de passage à Paris.
24:35Vous pourrez voir l'intégralité de l'entretien,
24:37puisqu'on n'a pas le temps ce soir,
24:39sur CNews.fr.
24:41La mère de Rome,
24:42qui avait 19 ans
24:43lorsqu'il a été enlevé en Israël.
24:47Mathieu, la dernière décennie en Occident
24:48a été marquée par de nombreuses campagnes
24:50de déboulonnements de statues
24:51qu'il fallait faire tomber
24:53pour faire naître un monde juste.
24:55Et quelle a été notre surprise
24:56de découvrir un nouveau monde,
24:58une statue,
24:59pas une statue,
24:59mais une poupée
25:00qui représente une migrante
25:02qui a été érigée à Bruxelles,
25:04capitale de l'Europe.
25:05Que comprendrez-vous ?
25:06Alors, c'est fascinant
25:07parce qu'effectivement,
25:08vous avez raison,
25:08depuis 10 ans,
25:09qu'est-ce qu'on a vu ?
25:10Des statues déboulonnaient régulièrement.
25:12Et on nous disait chaque fois
25:13lorsqu'on déboulonnait,
25:14premièrement,
25:14il est illégitime de défendre tel statut.
25:17Et par ailleurs,
25:18vous êtes vraiment des idiots
25:19ou de vous attacher à des statues.
25:20Vous êtes des enfants,
25:22vous êtes complètement...
25:22Vous avez besoin vraiment
25:23de ces statues
25:24pour avoir un sentiment
25:25d'attachement à votre pays.
25:26Donc, il y a eu une forme
25:27de grand iconoclasme.
25:30Franchement,
25:30sur une bonne dizaine d'années.
25:32De même,
25:32on a brûlé des livres.
25:33Je tiens à le rappeler.
25:34Au Canada,
25:35il y a eu des autodafés.
25:36On prenait des bibliothèques.
25:37On disait ça,
25:37ce sont des livres
25:38qui sont illégitimes.
25:39C'est arrivé dans une bibliothèque
25:40d'un scolaire notamment.
25:41Et on a brûlé les livres
25:43sur le mode de l'autodafé.
25:44Les nazis faisaient ça,
25:45mais là,
25:46on a pu faire ça aussi
25:47au nom de la diversité
25:47aujourd'hui.
25:48Et réécriture de l'histoire.
25:50On a réécrit l'histoire
25:51pour en chasser
25:52les peuples occidentaux
25:53et réécrire l'histoire
25:54à l'angle
25:54de la diversité sacralisée.
25:57Le fait est,
25:58cela dit,
25:58que lorsqu'une révolution arrive,
26:00elle ne se contente pas
26:01de détruire.
26:02La révolution détruit
26:03pour ensuite imposer
26:04son propre statuaire,
26:06ses propres héros,
26:07ses propres figures
26:08à admirer de manière obligatoire.
26:10Si je peux me permettre,
26:11les soviétiques,
26:12les communistes
26:12ont fait embaumer Lénine.
26:13Il fallait embaumer
26:15le père de la révolution.
26:17Tout ça pour dire
26:18que la révolution diversitaire,
26:20la révolution multiculturaliste,
26:22la révolution immigrationniste
26:23a besoin,
26:24elle aussi,
26:25de ses héros,
26:25de ses statuts.
26:27Et on l'a vu
26:27à Bruxelles.
26:28À Bruxelles,
26:29donc,
26:29on a décidé
26:30de faire,
26:31vous savez,
26:31des poupées géantes,
26:32des géants
26:33qu'on a dans les...
26:34Dans les...
26:34Carnavals.
26:35Dans les carnavals,
26:36justement,
26:36donc cette espèce
26:36de poupée géante
26:37qu'on trimballe,
26:38qu'on présente.
26:39Et puis,
26:39il y aura la poupée Sabine,
26:41la géante Sabine.
26:42Je cite,
26:43qui est la géante
26:46de la dignité.
26:47Elle a été baptisée
26:47samedi
26:48à la place
26:49du béguinage
26:50à Bruxelles
26:51et dans le cadre
26:52de la fête
26:52de la dignité.
26:54Et qu'est-ce que doit
26:55représenter Sabine
26:56dans les circonstances?
26:57Elle incarne,
26:58je cite,
26:59cette géante
27:00sera Savoie
27:01et celle
27:01de milliers d'autres
27:02qui étaient
27:03Sabine à l'origine.
27:04C'était une coiffeuse
27:06sans papier
27:06arrivée en Belgique
27:08il y a plus de 15 ans
27:08qui a fait être expulsée
27:10du pays
27:11mais une mobilisation
27:12citoyenne
27:12a permis
27:13de la garder au pays.
27:15Autrement dit,
27:15il y a une mobilisation
27:16de gens
27:16qui se sont mis ensemble
27:18pour permettre
27:19à quelqu'un
27:19qui était rentré
27:19illégalement
27:20en Belgique
27:21d'y rester.
27:22On appelle ça
27:23la solidarité
27:24aujourd'hui.
27:25Et on nous explique
27:26que désormais,
27:26Sabine sera utilisée,
27:28cette poupée,
27:28ce géant,
27:29cette géante
27:30sera utilisée
27:31dans différentes
27:31manifestations publiques.
27:33Donc je cite
27:34encore une fois,
27:35c'est la coordinatrice
27:36de l'opération,
27:37Sabine participera
27:39à des cortèges
27:39mais aussi
27:40à des manifestations
27:41et actions
27:42de sensibilisation,
27:43autrement dit
27:43de propagande,
27:44soyons sérieux.
27:45Une propagande
27:46n'est posée à tous
27:46avec ce slogan
27:47« La dignité
27:49n'a pas de papier ».
27:51La dignité n'a pas de papier
27:52et elle doit être
27:52le symbole
27:53de la chose suivante.
27:54La journée de la dignité
27:55rassemblait des personnes,
27:56je cite encore une fois,
27:57engagée pour un monde
27:58plus juste
27:59que ce soit en matière
28:00de migration,
28:01de lutte contre la pauvreté,
28:02d'écologie
28:02ou d'égalité des chances.
28:04Traduisons tout cela,
28:06nous avons détruit
28:07un peu partout
28:08le statuaire occidental.
28:10On commence à construire
28:11désormais
28:11un statuaire
28:12de remplacement
28:13et il n'est pas anodin
28:15que ça se passe
28:15à Bruxelles,
28:17capitale
28:17de l'Europe islamisée,
28:19de l'Europe conquise,
28:20de l'Europe dominée,
28:21de l'Europe submergée.
28:22Je suis de ceux
28:23qui considèrent
28:23que Bruxelles
28:25et la Belgique globalement
28:26est pour de bons perdus.
28:27Il faut accepter l'idée
28:28un peu comme Londres,
28:29un peu comme certains quartiers.
28:30C'est un territoire,
28:31c'est un pays aujourd'hui,
28:32la Belgique,
28:33un pays aujourd'hui conquis,
28:35aujourd'hui perdu.
28:37Et les forces
28:38qui d'une certaine manière
28:39célèbrent cet immigrationnisme
28:40multiculturaliste conquérant
28:42à coquiner avec l'islamisme
28:43ont besoin de symboles
28:45pour les imposer à tous.
28:47Sabine sera le symbole de tous.
28:49Autrement dit,
28:49nos sociétés ont besoin de statuts.
28:51Ils aiment les statuts,
28:52elles aiment les géants,
28:53elles aiment l'iconographie,
28:55elles aiment les symboles,
28:56seulement les symboles
28:56du monde nouveau
28:57et non pas les symboles
28:58du monde qu'on a cherché
28:59à déconstruire.
29:00Vous dites que la Belgique
29:01ne retrouvera jamais
29:02son identité.
29:03La semaine dernière,
29:04la ville de Bruxelles
29:05a d'ailleurs adopté une motion
29:06pour se proclamer
29:07ville antifasciste.
29:08Yorélien ?
29:09Ah ben oui,
29:10c'est le moins qu'on puisse dire.
29:11Alors, on est dans le 40e anniversaire
29:13de la fin de la Deuxième Guerre mondiale,
29:14la victoire contre les nazis,
29:16ce qui normalement
29:16devrait tous nous rassembler
29:17dans un moment
29:18de célébration heureuse.
29:20La victoire contre le nazisme
29:21est un grand moment
29:21de l'histoire de l'Occident.
29:23Mais que fait-on
29:24de cette mémoire ?
29:26Moi, je considère
29:26que l'instrumentalisation
29:27de la mémoire
29:28de la Deuxième Guerre mondiale
29:29pour poursuivre
29:30des combats politiques actuels
29:31relève bien souvent
29:33de la pire des démagogies.
29:35Et c'est ce qui s'est passé
29:36donc à Bruxelles,
29:37mais pas seulement.
29:38Il y a d'autres villes belges
29:39où on voit ça.
29:39Et pourquoi on parle
29:40de la Belgique encore une fois ?
29:41Parce que la Belgique,
29:42c'est notre avenir.
29:43Si nous poursuivons
29:44notre tendance,
29:45l'Europe sera belge,
29:47comme le dit souvent
29:48notre ami Alain Destex.
29:49Donc, l'Europe sera belge
29:51si ça se poursuit.
29:52Une motion a été adoptée
29:53pour dire désormais
29:54Bruxelles sera
29:55ville antifasciste.
29:56Qu'est-ce que ça veut dire ?
29:57Je cite,
29:58parce qu'il y a
29:59une conseillère communale
30:00qui a porté cette proposition-là
30:01qui a été votée ensuite
30:02par la droite,
30:03la gauche, le centre,
30:04autrement dit
30:05par tous les partis respectables.
30:06Donc, la conseillère communale
30:07d'Ecolo Green,
30:09Zoubida Gelab,
30:11j'espère ne pas mal prononcer
30:12son nom,
30:12je cite,
30:13« Les idées de l'extrême droite
30:14sont bien vivantes aujourd'hui,
30:17aux États-Unis sous Trump,
30:18mais aussi ici en Europe,
30:20comme en Italie,
30:20on fait référence à Mélanie,
30:22en Pologne,
30:22en Hongrie,
30:23en Allemagne,
30:23aux Pays-Bas,
30:24en Finlande,
30:24en Slovaquie,
30:25en Suède,
30:26au Portugal,
30:27en Espagne et chez nous.
30:28Et Bruxelles doit donc
30:29devenir, pour cette dame,
30:31le symbole,
30:32une ville,
30:33une capitale
30:33qui tient tête
30:34au fascisme qui vient.
30:36Je note que le fascisme
30:37tel qu'ici entendu,
30:39c'est Donald Trump.
30:40Le fascisme tel qu'ici entendu,
30:41c'est Mme Mélanie.
30:42Le fascisme tel qu'ici entendu,
30:44ce sont toutes les forces
30:45qui n'applaudissent pas
30:46les temps nouveaux
30:48sous le signe
30:48de cette espèce
30:49d'idéologie diversitaire
30:51conquérante
30:51qui considère
30:52que l'Europe
30:53sera toujours
30:54à décoloniser
30:55dans leur esprit
30:55tant que les Européens
30:56s'y sentiront
30:57chez eux.
30:58Le jour où les Européens
30:59se sentiront étrangers
31:01en leur propre pays,
31:02alors,
31:03pour cette gauche radicale
31:04qui réussit
31:04à hypnotiser
31:05l'ensemble
31:05du champ politique belge,
31:07alors,
31:07alors,
31:08on pourrait dire
31:09que la décolonisation
31:10sera parachevée.
31:11Avec cette espèce
31:12de point culminant
31:12étrange,
31:13célébrer l'antifascisme
31:14aujourd'hui,
31:15ça veut dire dans l'effet
31:16accueillir l'islamisme,
31:17célébrer la submersion,
31:19célébrer l'effacement
31:20du masculin
31:20et du féminin,
31:21c'est la conjugaison
31:22des burqas
31:23et des cheveux bleus,
31:24et par ailleurs,
31:25dans une ville,
31:26Bruxelles,
31:26dans un pays,
31:26la Belgique,
31:27où les Juifs
31:28sont de moins en moins
31:28des bienvenus,
31:29le point culminant
31:30de la célébration
31:31de la lutte contre le nazisme,
31:32c'est la célébration
31:33d'une société
31:33où les Juifs
31:34sont désormais persécutés
31:35ou effacés.
31:37Histoire belge.
31:38Histoire belge.
31:39Oui.
31:40Pas si belge que ça.
31:42Pas que belge.
31:42Dans un instant,
31:43on va parler
31:43de ce sondage
31:44avec Jordan Bardella,
31:46Édouard Philippe
31:47au second tour
31:47de la présidentielle
31:48dans votre deuxième chronique.
31:51Ma chère Gabrielle,
31:52le président Emmanuel Macron
31:53a lancé hier
31:55à la Sorbonne,
31:56en présence
31:57d'Ursula von der Leyen,
31:58l'initiative
31:59Choose Europe for Science.
32:01Alors l'idée
32:01est d'accueillir
32:02les scientifiques
32:03qui fuient
32:03la mairie de Trump.
32:05Est-ce qu'on peut y voir
32:05vraiment,
32:06vraiment,
32:07une opportunité
32:08pour la France ?
32:09Alors oui,
32:09c'est la volonté
32:10du président.
32:11Donc il l'a expliqué,
32:12exprimé très clairement.
32:13Il a mis,
32:14enfin la France
32:15va débloquer
32:15100 millions d'euros.
32:17Il a mis 100 millions
32:17d'euros sur la table
32:18et l'Union européenne,
32:20Ursula von der Leyen,
32:21va elle mettre
32:22500 millions d'euros.
32:24Donc il explique
32:25que ceci est un appel
32:26à tous les esprits libres
32:28qui souhaitent
32:28faire progresser
32:29la science
32:29et,
32:30suivez mon regard,
32:31défendre un certain
32:32modèle de société.
32:34Alors,
32:34je crois l'avoir déjà dit,
32:36je ne sais pas
32:36si c'est parce que
32:37son socle de fidèle,
32:38même s'il s'étiole un peu,
32:40reste des personnes âgées,
32:41mais Emmanuel Macron
32:42n'aime rien tant
32:43que rejouer
32:43le petit théâtre
32:44de la guerre froide.
32:45Alors là,
32:46acte 3, scène 2,
32:48on a Sakharov,
32:49le physicien nucléaire
32:52qui demande l'asile politique,
32:54qui veut fuir
32:54l'Union soviétique.
32:55Donc,
32:56cette fois,
32:56la France
32:57va accueillir
32:58les réfugiés politiques
33:00qui souhaitent fuir
33:01l'obscurantisme américain.
33:03C'est ainsi,
33:04en tout le cas,
33:04qu'on nous le vend.
33:05Alors,
33:06évidemment,
33:06on y croit,
33:07ben non,
33:07on n'y croit pas,
33:08parce que
33:08qui, essentiellement,
33:10est susceptible
33:10de fuir ?
33:11Eh bien,
33:11les scientifiques
33:12des départements
33:13de sciences sociales
33:14qui se sont vus
33:14couper leur crédit
33:17pour leurs recherches
33:19assez fumeuses.
33:20Emmanuel Macron
33:21explique que
33:21grâce à ces formidables
33:23scientifiques,
33:24nous allons,
33:24je cite,
33:25mieux éradiquer le cancer,
33:27mieux comprendre
33:28l'espace comme
33:30les grands fonds marins.
33:32Alors,
33:32pardon,
33:32mais je doute fort
33:33que si eux qui prétendent
33:34que les hommes
33:35peuvent avoir des règles
33:36et les femmes
33:37une prostate
33:38et qu'une femme
33:39ne se définit pas
33:40par ses caractéristiques
33:41biologiques,
33:42nous aide beaucoup
33:43pour éradiquer
33:43le cancer des ovaires
33:45ou le cancer de l'utérus.
33:47Il manque des connaissances
33:48de base,
33:48qui datent un peu
33:49de la quatrième.
33:51Pareil,
33:51pour explorer
33:52les fonds marins
33:52ou l'espace,
33:53à titre personnel,
33:54je fais plus confiance
33:55à l'obscurantiste Musk
33:56qu'aux doctorants
33:58sur la masculinité toxique
34:00dans la Creuse
34:00entre 1814
34:02et 1856.
34:04Et parce qu'il faut savoir
34:06qu'Emmanuel Macron
34:07se pose dans sa déclaration
34:08à la Sorbonne
34:09en parangon
34:10du progressisme.
34:12Le progrès,
34:13c'est lui.
34:13Alors,
34:14on rappelle que lui,
34:16sa définition du progrès,
34:17par exemple,
34:17l'euthanasie,
34:18c'est tuer son prochain
34:20pour éviter
34:23qu'il ne souffre.
34:24Ça,
34:24même l'homme de Néandertal
34:26aurait été capable
34:27de l'imaginer,
34:28disons-le.
34:29Et c'est sous son règne
34:30que le taux de mortalité infantile
34:32atteint des sommets.
34:34Et ça aussi,
34:35il faut le dire,
34:36si c'est ça le progrès,
34:37eh bien,
34:38pardon,
34:38je ne suis pas progressiste
34:40au sens où il l'entend.
34:42Et il faut savoir
34:42qu'évidemment,
34:43tous ces crédits
34:44alloués à ce genre
34:45de sciences sociales,
34:46évidemment,
34:46sont des crédits
34:47qu'on n'alloue pas ailleurs,
34:48à d'autres registres
34:50de recherche.
34:51Et cette proposition,
34:52du reste,
34:53ne plaît même pas
34:55à la gauche.
34:55Alors,
34:55c'est ça,
34:56c'est la partie
34:56la plus drôle de l'histoire.
34:58C'est que,
34:58quand vous lisez
34:59la presse,
35:00libération,
35:01le monde,
35:01l'humanité,
35:02vous découvrez
35:02que les syndicats français
35:04de l'enseignement
35:05de la recherche
35:06protestent,
35:07relayés par ces médias.
35:09il parle d'accueil
35:11indécent
35:11dans des universités
35:13délabrées,
35:13ça c'est libération,
35:14le monde parle
35:15d'objectifs louables
35:16mais irréalistes,
35:18et l'humanité
35:18y va franco,
35:20100 millions d'euros
35:20pour les chercheurs étrangers,
35:22Emmanuel Macron délaisse
35:23des universités
35:24à bout de souffle,
35:25mais c'est riche
35:26en protecteurs
35:26de la recherche mondiale.
35:28Et voilà,
35:29au lieu de penser
35:30aux chercheurs français,
35:30Emmanuel Macron
35:31pense aux chercheurs étrangers.
35:33Alors moi,
35:33j'ai envie de leur dire,
35:34mais les gars,
35:34attention,
35:34vous êtes en train
35:35de devenir d'extrême droite,
35:36la France n'a plus d'argent,
35:38elle devrait d'abord
35:39s'occuper de ses propres
35:40chercheurs wokistes
35:41plutôt que d'aller
35:42accueillir ceux des autres
35:43qui vont,
35:44vous voyez,
35:44c'est les chercheurs
35:45wokistes américains
35:46qui vont leur bouffer
35:46la laine sur le dos.
35:48Des wokistes,
35:49oui,
35:49mais bien de chez nous.
35:50Alors moi,
35:51je ne comprends plus,
35:52on croyait que le droit d'asile
35:53c'était sacré,
35:54que c'était l'honneur
35:54de la France,
35:55je ne vois pas pourquoi
35:56ils ne devraient pas partager
35:57comme les ouvriers
35:58des anciens bassins houillés,
36:01tout d'un coup aussi,
36:02ils n'ont plus tellement
36:02envie d'être accueillants.
36:06qu'il donne,
36:06il veut aussi
36:07faire venir des chercheurs
36:09en sciences dures,
36:10en mathématiques,
36:11physique,
36:11biologie.
36:12Oui,
36:12de fait,
36:13il donne ces exemples-là,
36:14mais peut-être,
36:15avant de faire venir
36:16les chercheurs américains,
36:16il faudrait peut-être
36:17faire revenir
36:18les chercheurs français
36:19qui sont partis.
36:22Le prix Nobel de physique
36:23fin 2023
36:24a été décerné
36:25à deux Français,
36:26il n'y en a pas un seul
36:27qui travaille en France.
36:29Alors,
36:29plus loin dans le temps,
36:31en 2010,
36:32la médaille
36:33Fields
36:34a quitté
36:35l'université de Paris-Sud
36:37pour rejoindre Princeton
36:38et aujourd'hui,
36:39le médaillé
36:40travaille à l'université
36:42de Chicago.
36:43C'est une réalité,
36:44le rêve américain
36:44pour les chercheurs français.
36:46Donc,
36:47c'est vrai que
36:47on peut ne pas
36:50aimer Trump,
36:51mais quand on gagne
36:51deux fois plus
36:52aux États-Unis
36:53qu'en France,
36:54on réfléchit à deux fois
36:56avant de prendre
36:57le billet retour.
36:58la réalité
36:59de l'immigration
36:59aujourd'hui
37:00en France,
37:01c'est que
37:01nous importons
37:02des gens
37:03qui sont
37:03sous-qualifiés
37:06par rapport
37:06à la moyenne
37:07des Français
37:08et nous exportons
37:09des gens
37:09qui sont surqualifiés
37:10par rapport
37:12à la moyenne
37:12des Français.
37:14Et même
37:14sans parler
37:15des États-Unis,
37:16les cerveaux français
37:17fuient aussi
37:19vers l'Union européenne.
37:20L'Allemagne,
37:20par exemple,
37:21a plus de scientifiques
37:23que la France.
37:25Alors,
37:26c'est un peu difficile
37:27d'imaginer qu'on va rendre
37:28attractif pour les Américains
37:29la France
37:29sans critères affectifs
37:31alors qu'on n'arrive pas
37:32à faire revenir
37:32les Français.
37:34Alors,
37:34petite anecdote pour la fin
37:35mais pas si anecdotique
37:37quand même
37:37parce qu'il me semble
37:38que ça montre
37:39quand même un caractère
37:39assez hors-sol
37:40du projet.
37:42Donc,
37:42Emmanuel Macron
37:43nous vend
37:44notre amour des sciences
37:45et notre amour
37:46du débat scientifique
37:48et de la controverse.
37:49Et pour nous l'illustrer,
37:51il cite en exemple
37:52la crise sanitaire
37:53du Covid.
37:54Il nous dit
37:54qu'il y a eu
37:55énormément de débats
37:56et de controverses
37:57constructives
37:58que nous nous sommes
37:59formidablement écoutés.
38:01Alors,
38:01moi,
38:01j'ai l'impression
38:01qu'on n'a pas trop
38:02demandé aux gens
38:03leur avis
38:03pour les enfermer
38:04ni pour
38:06comment dire
38:07leur empêcher
38:09de rendre
38:09les derniers
38:10rituels mortuaires
38:11à leurs proches.
38:13Quelquefois,
38:13on se demande
38:14si on vit
38:14dans le même pays
38:15mais peut-être
38:16qu'Emmanuel Macron
38:16ne vit pas en France
38:17et c'est peut-être
38:18pour ça qu'il en parle
38:18si peu.
38:20Est-ce qu'on vit
38:20dans le même pays ?
38:22On en parlera
38:22dans un instant
38:23avec vous aussi,
38:24Charlotte Dornelas
38:25d'Emmanuel Macron
38:26qui reçoit
38:29le président syrien
38:30demain.
38:31On en parle avec vous.
38:32D'abord,
38:32Emmanuel Macron,
38:33il a laïcité
38:33parce que pour lui,
38:34ça rime avec liberté
38:35et cette phrase
38:36vous a choqués,
38:37Marc Menand.
38:38C'est extraordinaire
38:39parce que là,
38:39je ne suis que
38:40dans la continuité
38:41de mes deux camarades.
38:43Ils m'ont merveilleusement
38:44bien ouvert la route.
38:46C'est-à-dire
38:46qu'on a un président
38:47de la République
38:48qui apparemment,
38:51non seulement,
38:51n'a pas vraiment
38:52de conviction
38:53puisque selon le vent,
38:55parfois,
38:56il affirme
38:57d'autres éléments.
38:58En revanche,
38:58sur la laïcité,
38:59il est dans la continuité.
39:01N'oublions pas,
39:02c'est lui
39:02qui avait dit
39:03une femme voilée,
39:04il lui a dit
39:04« Madame,
39:05vous représentez
39:07la liberté ».
39:08Alors là,
39:08dans ses propos,
39:09j'en ai noté
39:10quelques-uns,
39:11mais c'est exactement ça.
39:12Alors il dit déjà
39:13« La loi de 1905
39:14n'est pas
39:16un édit de tolérance,
39:17c'est une loi
39:18de liberté
39:19qui reconnaît,
39:20protège
39:20la liberté
39:21de conscience,
39:22de culte,
39:22mais aussi
39:23de croire
39:24ou de ne pas croire ».
39:25Là déjà,
39:25il fait une grande avancée,
39:26on aurait pu gagner
39:27une minute,
39:27vous voyez,
39:27parce qu'il ne dit pas grand-chose.
39:29Mais alors après,
39:30il dit
39:30« C'est un espace
39:32où chacun
39:33connaît l'autre
39:35comme son frère
39:36en République ».
39:39Alors regardez
39:40ce qui se passe
39:41et si vous l'avez mal vu,
39:43si vous ne vous voyez
39:43pas la fenêtre,
39:44si vous êtes vraiment
39:45dans un endroit isolé
39:46de Corrèze,
39:48lisez
39:48« Le Parisien
39:49d'aujourd'hui
39:50où vous avez
39:51des témoignages
39:52de familles chrétiennes
39:53et qui disent
39:53du jour au lendemain,
39:55chez nous,
39:56ma fille,
39:57mon fils
39:58sont arrivés
39:59complètement voilés,
40:00ils n'avaient plus
40:01les comportements
40:02habituels. »
40:02Vous ne parlez que de ça
40:03depuis ce matin,
40:04cet article que vous avez fait.
40:05Non,
40:05parce que c'est quand même
40:06extraordinaire,
40:07c'est que l'on a là,
40:08pour tous ceux
40:09qui sont wokistes,
40:10la démonstration
40:11de ce qui se vit,
40:13c'est-à-dire
40:14des gens
40:14qui se mettent
40:15en rupture
40:15de la République.
40:16Et là,
40:16il vous dit,
40:17c'est extraordinaire.
40:18Il y en a qui font
40:19un abus identitaire
40:21en parlant des laïcars
40:22comme moi,
40:23c'est-à-dire des gens
40:23qui disent
40:24la laïcité,
40:26oui,
40:26ça a été une lutte
40:27contre la religion.
40:28Quand je dis
40:29contre la religion,
40:30ce n'est pas contre la foi.
40:32C'est-à-dire qu'à un moment,
40:33les gens,
40:34dans la continuité
40:35du courant
40:36philosophique des Lumières,
40:38ont estimé
40:39qu'il y avait
40:39une omniprésence
40:41de la religion
40:42dans les rouages
40:43de la société,
40:44dans le domaine
40:45de l'éducation,
40:46etc.,
40:47et qu'il fallait échapper
40:48à cela.
40:48Mais jamais
40:49il a été question
40:50d'empêcher
40:51les gens
40:51de croire.
40:53Or là,
40:54il essaie de nous dire
40:55qu'on s'attaque
40:57aux religions
40:58ou aux croyances
40:59en particulier,
41:00c'est-à-dire
41:00qu'il est
41:01dans la servitude
41:03des frères musulmans.
41:05On a l'impression
41:05qu'il a fait en sorte
41:08de prendre
41:09tous les éléments
41:09qui,
41:10au quotidien,
41:12lui permettent
41:12de rester
41:13dans cette fascination
41:15d'une population
41:17qui vient...
41:18Mais tout à l'heure,
41:19quand vous avez reçu
41:20la présidente de l'Assemblée,
41:21elle disait quoi
41:21par rapport
41:22à son grand-père ?
41:24Elle disait
41:25qu'il a tout fait,
41:26qu'il a cherché
41:27à comprendre
41:27la manière de vivre.
41:29Or là,
41:29il nous dit
41:29non,
41:30non,
41:30non,
41:30il ne faut pas
41:31qu'il cherche
41:31à comprendre,
41:32il faut que nous
41:33soyons
41:34dans une tolérance
41:36telle
41:36que nous admettions
41:38qu'il soit autrement.
41:39Et quand vous lisez...
41:39Voilà.
41:41Et quand vous lisez
41:41les reportages,
41:42là,
41:42aujourd'hui,
41:43dans Le Parisien,
41:45c'est terrifiant.
41:46Vous voyez des gens
41:47qui se mettent
41:47en rupture complète,
41:49qui soudain n'ont plus
41:50du tout
41:50le sens de la liberté.
41:52C'est quoi la liberté ?
41:53C'est d'échapper
41:54à ce qui vous permet
41:56d'exister
41:57en se rencontrant
41:58dans la mixité.
41:59Il n'y a pas de mixité,
42:00il n'y a pas tout ça.
42:01Alors,
42:02je me demande
42:03où, effectivement,
42:04le président de la République,
42:06peut-être va-t-il
42:06trop souvent
42:07dans différents pays
42:09autour du monde
42:10et il n'a pas
42:11un regard
42:12sur les éléments
42:14qui sont en train
42:15de se déployer,
42:16mais ça existait
42:17avant même
42:17qu'il soit au pouvoir.
42:19Il est aveugle,
42:20il vit en petit capricieux,
42:22en se prenant
42:22un jour pour le pilote,
42:24le lendemain pour le marin,
42:25etc.
42:26Il a ses petits costumes,
42:27ses petits uniformes
42:28et si,
42:29vraiment,
42:30il veut essayer
42:30d'ouvrir la fenêtre,
42:32je lui conseille
42:32d'ouvrir demain
42:33le JD News.
42:35Le JD News
42:36a une formidable
42:37enquête.
42:38On voit ici,
42:39à l'image.
42:39Voilà,
42:40où ils mettent
42:41pourquoi,
42:42donc,
42:42l'islamophobie,
42:44pourquoi
42:45LFI nous manipule,
42:47mais je dirais
42:48tout le système
42:49nous manipule
42:50et là,
42:50le président,
42:51il est à côté
42:52de LFI.
42:54Le président
42:54est à côté
42:55de LFI
42:55et on vient
42:56d'apprendre
42:57à l'instant,
42:58merci beaucoup
42:58mon cher Marc,
42:59cet après-midi
43:00à l'Assemblée nationale,
43:01on l'a appris à l'instant,
43:01les insoumis ont décidé
43:02d'aller plus loin
43:03qu'ils ne l'avaient fait
43:04par le passé
43:04en votant carrément
43:06contre la proposition
43:07de résolution
43:08appelant à la libération
43:10immédiate et inconditionnelle
43:11de Boilem Sansal.
43:13Voici la réponse
43:13de Bruno Rotaillot
43:14en votant contre
43:16la résolution
43:17adoptée par
43:17l'Assemblée nationale.
43:19LFI,
43:20sombre,
43:21une fois de plus
43:22dans l'indignité
43:23et le déshonneur,
43:26honte.
43:27Non mais c'est épouvantable.
43:29Cet homme
43:29qui représente
43:30justement la liberté,
43:31qui représente,
43:32qui incarne
43:33la laïcité,
43:34l'assimilation,
43:35on le laisse comme ça.
43:37Eh bien,
43:37le président,
43:38apparemment,
43:38il est allé en Algérie,
43:40il a fait,
43:41il y a eu des ambassadeurs
43:42aussi,
43:42le ministre et autres,
43:43et on revient
43:44et on continue
43:45à dialoguer
43:45comme si de rien n'était.
43:47C'est pas une honte
43:47ça aussi ?
43:48Si par ailleurs
43:49on pouvait passer
43:50à autre chose
43:50qu'à des résolutions
43:51à l'Assemblée nationale,
43:52ce serait une bonne idée.
43:53Voilà.
43:54En parlant d'Emmanuel Macron,
43:57Charlotte Dornelas,
43:58demain,
44:00tout le monde
44:00a été surpris,
44:02le président de la République
44:03est le premier,
44:05le seul
44:05à recevoir
44:06le président syrien
44:07à l'Elysée.
44:08Que comprendre ?
44:09On nous dit,
44:10alors l'Elysée
44:11et puis ceux qui défendent
44:12cette invitation,
44:14on va dire,
44:14on nous dit réalisme,
44:15moindre mal,
44:16réel politique,
44:17lutte contre le terrorisme,
44:19lutte même
44:19contre une éventuelle
44:20crise migratoire
44:21qui pourrait survenir.
44:22Il y a au minimum
44:23de quoi s'étonner
44:24que la France
44:25attende l'avènement
44:26de cet homme
44:27à la tête de la Syrie
44:28pour reprendre
44:28ses relations diplomatiques.
44:30Je rappelle que
44:31depuis 14 ans,
44:31elles étaient rompues
44:32avec la Syrie
44:33pour des raisons
44:33d'atteinte à la moralité,
44:34à la démocratie,
44:35aux droits de l'homme,
44:36à la liberté.
44:37Vous conviendrez
44:37qu'on ne voit pas très bien
44:38ce que cet homme
44:39fait de mieux
44:40que son prédécesseur
44:42sur ce terrain.
44:43Cela étant dit,
44:44il faut reconnaître
44:44une certaine cohérence
44:45de la part d'Emmanuel Macron
44:46sous les trois présidents
44:48qui,
44:49enfin les deux présidents
44:50qui l'ont précédé
44:51et lui-même,
44:51le positionnement
44:52de la France
44:53a toujours été le même
44:54soutien à l'opposition
44:56en Syrie
44:56sans ne jamais voir
44:58le risque
44:58qui existait
45:01au sein
45:01de l'opposition syrienne.
45:03Maintenant qu'elle est au pouvoir,
45:04son visage apparaît
45:05nettement plus inquiétant,
45:07mais c'est la même.
45:08Cet homme,
45:08son parcours,
45:09on l'avait détaillé
45:10sur ce plateau,
45:11il a vraiment
45:12le parcours
45:12dans l'opposition syrienne
45:15pendant la guerre,
45:16un parcours
45:16assez classique.
45:17Or la situation,
45:19et ça c'est un vrai problème
45:20pour tous ceux
45:20qui ont soutenu
45:21l'opposition
45:22sans jamais poser
45:23ce genre de questions
45:24avant qu'ils arrivent
45:25au pouvoir,
45:25la situation en Syrie
45:26est aujourd'hui
45:27absolument catastrophique
45:29sur un plan économique
45:30évidemment.
45:31Je note qu'on reçoit
45:31le président syrien
45:32mais par ailleurs
45:32on n'a toujours pas posé
45:33la question de la levée
45:34des sanctions.
45:35Vous savez,
45:35les sanctions,
45:36le problème c'est qu'elles
45:36pèsent toujours moins
45:37sur les gouvernements
45:38que sur les populations.
45:39Donc on a une population
45:40qui souffre le martyr,
45:4114 ans de guerre,
45:42il n'y a pas de reprise
45:43économique évidemment,
45:45il y a des fonctionnaires,
45:46alors ça vous donne une idée,
45:47depuis la révolution
45:48menée par cet homme
45:49et sa victoire,
45:51il n'y a pas un fonctionnaire
45:52qui a été payé en Syrie
45:53par exemple.
45:54C'est vous donner
45:54un peu une idée
45:55de la situation
45:55notamment économique.
45:57La division sur le terrain
45:59est absolument totale
46:00et on l'a vu
46:01ces derniers jours,
46:01Israël,
46:02le voisin syrien
46:03est rentré en Syrie
46:04depuis quelques temps,
46:05il bombarde jusqu'à Damas.
46:08Pourquoi ?
46:08Parce qu'ils ont décidé
46:09de ne pas laisser faire
46:10le gouvernement
46:10notamment parce qu'ils
46:11veulent protéger les Druzes.
46:13Vous savez,
46:13ils ont une forte minorité
46:14de Druzes
46:14en Israël également,
46:17donc il y a un risque
46:18de division du territoire
46:19même syrien
46:20et les alliés
46:21du nouvel gouvernement
46:22à commencer par la Turquie
46:24n'ont pas l'air décidés
46:25à se frotter à Israël
46:26sur le territoire syrien.
46:28Donc évidemment,
46:28la situation
46:29est extrêmement chaotique
46:31sur le dos
46:31de la population syrienne
46:33comme d'habitude
46:33qui vient à martyr
46:34depuis des années.
46:36Alors le soutien,
46:37en tout cas par l'invitation
46:39à venir à l'Elysée,
46:40intervient dans ce brouillard
46:41comme si nous étions
46:43aveuglés par la volonté
46:44de présenter
46:45ou de croire
46:46le visage
46:47assez lisse
46:48qui est présenté
46:49par le président
46:51syrien lui-même
46:52qui a l'air
46:53de vouloir faire
46:54oublier son passé
46:55de djihadisme pur.
46:57Sauf que jusqu'à maintenant
46:58dans les actes
46:58c'est un peu plus compliqué
46:59que ça.
47:00Alors l'Elysée insiste,
47:01Emmanuel Macron
47:02doit redire
47:02le soutien de la France
47:04à la construction
47:04d'une nouvelle Syrie,
47:06les exigences
47:07vis-à-vis du gouvernement
47:07syrien,
47:08au premier rang desquels
47:09la stabilisation de la région
47:10et notamment du Liban
47:13ainsi que la lutte
47:14contre le terrorisme.
47:15Je rappelle que
47:16le gouvernement précédent
47:17refusait d'ouvrir
47:18les relations diplomatiques
47:19pour lutter contre le terrorisme
47:21à l'époque où nous étions frappés
47:22par exemple au Bataclan
47:23par des gens qui arrivaient de Syrie.
47:24On refusait à ce moment-là
47:25les relations diplomatiques
47:26même pour lutter
47:28contre le terrorisme
47:29et une rencontre inscrite
47:30nous dit-on
47:31dans la continuité
47:32de l'engagement historique
47:33de la France
47:33pour les Syriens.
47:34Ça c'est tout à fait exact
47:35mais c'est pas ce que nous avons fait
47:37non plus ces dernières années.
47:38Syriens qui aspirent
47:39à la paix
47:39et à la démocratie.
47:41Ça c'est indiscutable.
47:43Mais cette invitation
47:44finalement vous l'avez dit
47:44elle a étonné
47:45parce qu'on a appris ce matin
47:46qu'il allait recevoir
47:47mais elle n'est pas si étonnante
47:49que ça en réalité
47:49puisqu'Emmanuel Macron
47:50en parle depuis
47:52février dernier.
47:53Alors il avait conditionné
47:55toutefois
47:57cette invitation
47:57à la formation
47:58d'un gouvernement inclusif
47:59qui représente
48:00toutes les composantes
48:01de la société syrienne.
48:03Alors en effet
48:04c'était une condition
48:05vous avez raison
48:05et il y a un peu plus d'un mois
48:07le gouvernement syrien
48:08a été formé
48:09et il y a
48:10c'était la grande victoire
48:11pour présenter au monde
48:12il y a un ministre
48:13pour chaque minorité en Syrie
48:14c'est-à-dire
48:15pour chaque communauté
48:16en Syrie.
48:18Mais il y a aussi
48:18le maintien
48:19d'une autorité administrative
48:22indépendante
48:23et avec la même indépendance
48:25que l'on connaît ailleurs
48:25une autorité administrative
48:27indépendante
48:28qui existait déjà
48:29sous l'ancien régime
48:29parce que ce qu'il faut savoir
48:30c'est que le nouveau président
48:31il recycle absolument
48:32ce qui se passait
48:33dans le régime de Bachar Assad
48:35tout ce qu'il y avait
48:35justement de verrouiller
48:37il recycle absolument tout
48:38et donc il a maintenu
48:39l'autorité centrale
48:40pour la supervision
48:41et l'inspection
48:42qui double concrètement
48:44tous les ministères
48:45donc il a nommé
48:46des ministres
48:46pour satisfaire
48:48la volonté d'inclusion
48:49qui lui était demandée
48:50par l'Occident
48:51et à la tête
48:52de cette autorité
48:53il a placé
48:53un dur de dur
48:54qui le suit depuis le début
48:55dans son aventure
48:56djihadiste
48:57et ensuite
48:58depuis cette condition
48:59il y a quand même eu
48:59le massacre des Alaouites
49:00on en avait également parlé
49:01sur ce plateau
49:031300 morts
49:03en quelques heures
49:05le gouvernement avait promis
49:06l'installation d'une commission
49:08et un rapport
49:09dans les 15 jours
49:10pour savoir ce qui s'était passé
49:11la commission a été formée
49:12et le rapport
49:13n'a jamais été rendu
49:14c'était déjà
49:14il y a évidemment
49:15plus de 15 jours
49:16la semaine dernière
49:16plusieurs dizaines de druzes
49:18ont été tuées
49:19dans des affrontements
49:20accusées notamment
49:21de blasphème
49:22à l'origine
49:23alors il y a bien eu
49:24des procès
49:24dès le lendemain
49:25mais pas celui
49:26des islamistes
49:26en l'occurrence
49:27celui de ceux
49:28qui s'étaient révoltés
49:29dont un maire
49:30le maire
49:30d'une commune
49:31à côté de Damas
49:32qui lui a été exécuté
49:34les procès ont été rapides
49:35en effet
49:35il a été exécuté
49:37vous avez évoqué
49:39Charlotte
49:39une situation encore
49:40extrêmement fragile
49:42en Syrie
49:42et une sincérité
49:44très largement
49:45remise en cause
49:46pourquoi ?
49:47si certains se demandent
49:48si Joulani
49:49si le président syrien
49:51est dépassé
49:52par la situation
49:52certains se demandent
49:53sincèrement d'ailleurs
49:54est-ce qu'il est
49:55complètement dépassé
49:56par l'existence
49:57de ces groupes djihadistes
49:58qui pullulent partout
49:58en Syrie
49:59ou est-ce qu'il laisse faire
50:00parce qu'il n'a pas
50:01abandonné son projet
50:02en tout cas
50:03ce qui est sûr
50:04c'est que peut-être
50:04qu'il est dépassé
50:05mais rien ne le prouve
50:06jusqu'à maintenant
50:07et il y a une note
50:08des services secrets américains
50:09qui a été révélée
50:10par Europe 1
50:10ce matin
50:11qui s'inquiète précisément
50:13et qui précise
50:13qu'aucune preuve
50:14ne montre qu'à Joulani
50:15et l'intention
50:16de démanteler
50:17ou de combattre
50:18je cite
50:18les groupes terroristes
50:19qui pullulent aujourd'hui
50:20en Syrie
50:21il a d'ailleurs fallu
50:22une dérogation de l'ONU
50:24pour que Joulani
50:25se rende en France
50:26et vienne jusqu'à l'Elysée
50:27parce que là
50:28encore une fois
50:28ce n'est pas une reprise
50:29des relations diplomatiques
50:30l'ambassade a rouvert en Syrie
50:31c'est une très bonne chose
50:32on a besoin
50:33de relations diplomatiques
50:34notamment avec les enjeux
50:35qu'il peut y avoir
50:36dans la Syrie de demain
50:37là c'est une invitation
50:38à venir à l'Elysée
50:39c'est évidemment
50:40autre chose
50:40sur le terrain diplomatique
50:41il lui a fallu
50:42cette dérogation
50:43et les services américains
50:45s'inquiètent également
50:46de deux choses
50:47en particulier
50:47un
50:48le nouveau gouvernement syrien
50:50distribuerait
50:51je cite
50:51à tout va
50:52des passeports syriens
50:53aux anciens djihadistes étrangers
50:55ce qui représente évidemment
50:56un vrai danger
50:57pour les pays occidentaux
50:58ce sont des papiers
50:59avec lesquels on peut
50:59circuler évidemment
51:01et deuxièmement
51:02les minorités
51:02ne sont absolument pas protégées
51:04elles
51:04et je cite toujours
51:05subissent les mêmes horreurs
51:07que pendant l'âge prospère
51:08de l'état islamique
51:10à suivre demain
51:12ce déplacement
51:13exceptionnel
51:14du président syrien
51:16à l'Elysée
51:17je vous le disais
51:19en début d'émission
51:20je n'ai pas pu recevoir
51:21en direct sur ce plateau
51:22la mère
51:22de Notage
51:24Rome
51:24qui a été enlevée
51:26à l'âge de 19 ans
51:27ce 7 octobre 2023
51:29nous avons enregistré
51:30juste avant cette émission
51:31avec sa maman
51:33un entretien
51:34que vous verrez
51:34dans l'intégralité
51:35sur CNews.fr
51:37je vous propose
51:37quelques petits instants
51:39trois minutes
51:40trois minutes
51:41du témoignage
51:42d'une mère
51:42il a eu plusieurs fois
51:46l'occasion
51:47de s'enfuir
51:48il ne s'est pas enfui
51:49au contraire
51:50il a sauvé des vies
51:52et notamment
51:53une femme
51:54une femme
51:54qui l'a mise à l'abri
51:56et une femme
51:57avec qui
51:57il a
51:58avec qui
52:00qui a rendu
52:00son dernier souffle
52:01dans ses bras
52:03c'est bien ça ?
52:04Oui
52:06Il y a des témoignages
52:09qu'on a entendu
52:09d'autres personnes
52:12responsables
52:13de la Tzirukké
52:13Rome était
52:15dans un lieu caché
52:17avec 50 personnes
52:19à peu près
52:19il y a deux filles
52:23il faut aider
52:24elles sont
52:25abandonnées
52:26sur le terrain
52:27Après ce qu'il a raconté
52:31Rome s'est levé
52:32et a pris
52:33deux ou trois personnes
52:34et avec un compagnon
52:36qui témoigne
52:37ils sont sortis
52:38de l'endroit
52:38où ils étaient
52:39en sécurité
52:40sous le tir
52:42soutenu
52:43avec des terroristes
52:45partout
52:45ils sont arrivés
52:47miraculeusement
52:49vers ces deux filles
52:51Moshe
52:52cet ami
52:54qui était avec lui
52:54raconte
52:56une des filles
53:01il lui a dit
53:03ne t'inquiète pas
53:04tu t'es pas en sécurité
53:06tu vas t'en sortir
53:06nous sommes avec toi
53:08la fille
53:11la regardée dans les yeux
53:15elle a respiré
53:18ses dernières respirations
53:19son dernier souple
53:20elle a rendu son souple
53:22elle est décédée
53:23je suis une maman
53:25et je m'adresse
53:28par vous
53:31à toutes les mamans
53:33à toutes les mamans
53:35à toutes les mamans
53:36peu importe
53:37si vous êtes juive
53:38de quelle religion
53:40que ce soit
53:41et de quel groupe
53:42que ce soit
53:42à toutes les mamans
53:43du monde
53:44et je leur dis
53:46ils ne doivent pas
53:50être à Gaza
53:51à Gaza
53:53moi je ne peux pas
53:54faire ce changement
53:55toute seule
53:56pour avoir de la force
53:57il faut que toutes les personnes
54:01se réunissent
54:01pour que ça bouge
54:02alors je m'adresse
54:04à vous tous
54:05comme maman
54:06fermez les yeux
54:09et imaginez
54:11que Rom Braslavski
54:13c'est votre enfant
54:15et mon fils
54:22imaginez-vous
54:23que vous disiez
54:24que votre enfant
54:25est enlevé
54:26à Gaza
54:28sans raison
54:30innocent
54:32il n'y a pas de raison
54:35qu'il soit là-bas
54:35personne ne doit être là-bas
54:37quand il y aura
54:42cette force d'union
54:42peut-être les choses bougeront
54:44et ajoutez à cela
54:46beaucoup de prières
54:47au Dieu
54:48qui pourraient nous aider
54:49et quand il veut
54:51tout se passe
54:52Retrouvez l'entretien
54:56de 20 minutes
54:57sur cnews.fr
54:58cette femme
55:00est venue
55:00à Paris
55:01pour une soirée
55:02de soutien
55:02demain
55:03qui aura lieu
55:04à la synagogue
55:04des Tournelles
55:05à Paris
55:06grâce à une association
55:08qui s'appelle
55:08Left Off
55:09pensez à tous
55:10ses otages
55:11notamment
55:12retenus en ce moment
55:14revenons à l'actualité
55:15en France
55:16avec cette
55:16dernière partie
55:18sur la politique
55:20qui est la projection
55:21déjà Mathieu Bocoté
55:22de ce qui va se passer
55:23en 2027
55:24puisque nous y sommes
55:25la France vient de basculer
55:26dans les spéculations
55:27sur la présidentielle
55:28et un sondage
55:29annonce
55:30ainsi une chaude lutte
55:32au second tour
55:32entre John Dan Bardella
55:34et Édouard Philippe
55:36est-ce que ça sera
55:37le prochain duel
55:39politique français ?
55:40Je note que
55:41beaucoup
55:41de bonnes parties
55:42de la classe journalistique
55:43veulent à tout prix
55:44nous imposer
55:44dès maintenant
55:45quel sera le duel
55:46quels seront les personnages
55:48à l'affiche
55:48donc on commence
55:49je dirais
55:50à sonder
55:51de telle manière
55:52qu'on veut expliquer
55:53déjà aux gens
55:54ce qu'ils pensent
55:55pour s'assurer ensuite
55:56qu'ils pensent
55:56de cette manière
55:57donc vous savez
55:57les sondages
55:58ne sont pas toujours
55:58descriptifs
55:59ils sont souvent
56:00prescriptifs
56:01donc effectivement
56:02on voit là
56:02et orientés
56:03je ne dis pas
56:04que c'est orienté
56:04souvent
56:05des questions
56:06je me contente
56:07de noter
56:07que les sondages
56:08sont souvent là
56:09pour vous dire
56:09voilà ce que vous pensez
56:10donc maintenant
56:11pensez-le
56:12c'est pas vrai tout le temps
56:14mais ça peut servir
56:15à ça quelques fois
56:15alors ce que je note
56:17au-delà de ce qu'on
56:18nous annonce l'affiche
56:19je me permettrais
56:20de rajouter des bémols
56:21à l'affiche
56:21donc je ne conteste pas
56:22l'affiche
56:22je rajoute des bémols
56:23premier élément
56:24le ticket d'entrée
56:25ne sera pas très élevé
56:26dans cette présidentielle
56:27quoi qu'on en dise
56:28donc au premier tour
56:29il n'est pas dit
56:31que les deux hommes
56:31qui sont là
56:32qui sont des hommes
56:32de qualité
56:33ne seront assurément
56:34au deuxième tour
56:35la première étape
56:36à franchir
56:37la rumeur le dit
56:38c'est de franchir
56:38le premier tour
56:39et le ticket d'entrée
56:40est assez bas
56:42d'autant qu'il est possible
56:43qu'il y ait des alliances
56:44pour favoriser
56:45par exemple
56:46d'un côté
56:46Jean-Luc Mélenchon
56:47Jean-Luc Mélenchon
56:48est-ce qu'il est mort ?
56:49il n'est pas mort politiquement
56:50on a beau faire des livres
56:51la meute
56:52la secte
56:53le fanatique
56:53l'ayatollah
56:54tout ce qu'on dira de lui
56:55en dernière instance
56:56en dernière instance
56:57c'est le chef
56:58d'une partie importante
56:58de la gauche
56:59et la gauche
57:00sait s'unir autour
57:00de son homme
57:01quand elle dit
57:02lui
57:02on en a besoin
57:03pour être capable
57:03de traverser
57:04au deuxième tour
57:05donc il n'est pas mort
57:06deuxième élément
57:08la gauche
57:09non-mélenchoniste
57:10n'est pas morte non plus
57:11imaginez qu'un candidat
57:12à la
57:13Raphaël Glucksmann
57:16par exemple
57:16ou un Hollande
57:17ou un bis Hollande
57:18quelque chose comme ça
57:19casse-neuve
57:20casse-neuve
57:21exactement
57:21des gens qui ont ce profil
57:22soit se présente
57:23et là avec l'appui
57:25discret
57:25subtil
57:26mais néanmoins constant
57:27du service public
57:28pour nous dire
57:29que c'est franchement
57:30l'homme attendu
57:31par tous depuis longtemps
57:32un service de presse
57:33qui s'appelle
57:34le service public
57:35ça vous donne quand même
57:36un certain élan
57:36dans une campagne
57:37ne sous-estimons pas
57:38la possibilité
57:39que ce pôle émerge aussi
57:40ne sous-estimons pas
57:42l'éventualité
57:43je ne dis pas
57:43que ça va arriver
57:44que Marine Le Pen
57:45soit peut-être sauvée
57:46si le nouveau jugement
57:47donne un autre résultat
57:49si on croit
57:49que c'est une justice politique
57:50la politique peut s'amender
57:51d'une manière ou de l'autre
57:52c'est une possibilité
57:53et je dis tout cela
57:56pourquoi ?
57:57pour dire qu'il ne faut pas
57:58se précipiter
57:58dès maintenant
57:59sur le deuxième tour
58:00le premier tour
58:01est déjà assez compliqué
58:02mais imaginons effectivement
58:03que le deuxième tour
58:05ce soit le bloc central
58:06contre le bloc national
58:07mais le bloc central
58:09peut prendre deux visages
58:10dans ce cas-là
58:10on le voit
58:11Edouard Philippe
58:11aujourd'hui
58:12Edouard Philippe
58:12c'est un peu
58:13le centrisme autoritaire
58:14qui se dit libéral
58:15donc c'est un homme de qualité
58:17sans le moindre doute
58:18il a probablement laissé
58:19des souvenirs touchants
58:20et très vifs
58:22à propos de la période COVID
58:23qui n'a pas la nostalgie
58:25de la poigne ferme
58:27et pourtant pleine de douceur
58:28pendant la période COVID
58:29donc il y a certainement
58:31il touche une partie
58:32de la population avec ça
58:33donc ça c'est le centrisme autoritaire
58:34il y a l'autre partie
58:35le bloc central
58:36si Bruno Retailleau
58:37perce dans les circonstances
58:39et réussit à être
58:40le candidat du bloc central
58:41ce que certains imaginent déjà
58:42c'est un pôle national
58:43conservateur qui émerge
58:44donc selon le candidat
58:46du bloc central
58:47qu'on aura
58:47au prochain délai
58:48il n'y a pas certain
58:49qu'il sera du bloc central
58:50mais selon le candidat
58:51qui aura là
58:51on n'aura pas le même
58:52bloc central devant nous
58:53donc ce qu'on peut se demander
58:55on voit tout de suite
58:56se présenter
58:57moi dans les prochains jours
58:58les prochaines semaines
58:59on aura
58:59et si c'était lui
59:00et si c'était elle
59:01puis là on va scruter
59:02les passions des uns
59:03des autres
59:04chacun va s'imaginer
59:04une vocation
59:05chose certaine
59:06moi je vois deux tendances lourdes
59:07au-delà de la spéculation
59:08sur les noms des uns
59:09et des autres
59:09il y a une tendance lourde
59:10c'est une critique profonde
59:12une forme de révolte populaire
59:14que certains disent
59:14populiste en ce pays
59:15avec une dimension identitaire
59:17et sociale qui existe
59:18et l'autre tendance lourde
59:20c'est la volonté
59:20de mater cette révolte
59:21en toutes circonstances
59:22on en prend les moyens
59:23lorsque c'est nécessaire
59:24qu'il soit juridique
59:25qu'il soit politique
59:26qu'il soit médiatique
59:27qu'il relève du front républicain
59:28qu'il relève de la décapitation
59:30juridique d'un candidat
59:31qu'il révèle une histoire
59:32à scandale pour le liquider
59:33d'une manière ou l'autre
59:34je dirais que rien n'est joué
59:35pour l'instant
59:36donc évitons de décider
59:37dès maintenant
59:38à l'avance des français
59:39qui sera déjà élu
59:40au deuxième tour
59:40et on suivra ça
59:42jour après jour
59:44merci mon cher Mathieu
59:45ma belle Charlotte
59:46ma belle Gabrielle
59:47mon beau Marc
59:48tout de suite
59:49l'heure des pros de Pascal Praud

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