Zef revisite l'actu à travers les expressions des chtis
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AmusantTranscription
00:00Alors, le mot du jour, c'est « je vais ouvrer ».
00:03Alors, ouvrer, c'est aller à son ouvrage, parce qu'ouvrer, je sais travailler, et l'ouvrage, c'est le travail.
00:09Par exemple, on m'a dit hier, « Demain, tu viens boire l'apéro, c'est le 1er mai ? »
00:13Ben non, j'ouvre la radio, j'ai de l'ouvrage, et merci patron !
00:20Elle m'a dit, « Te vas ouvrer le 1er mai ? » Ben oui, monsieur.
00:23Voilà, et voilà. Et pourquoi ? Parce que c'est la fête du travail.
00:27C'est ça. Voilà. Je sens que vous vous disiez que je ne me suis pas trop emmerdé ce matin à trouver ma sujet.
00:32Non, j'ai l'impression que c'est le 1er mai.
00:34Oui, je vous dirais oui. Oui, je ne me suis pas emmerdé. Faites du travail.
00:39Travail en ch'ti, on dit aussi travail.
00:41Comme dans la chanson, attention, je vais chanter, bouchez-vous les oreilles.
00:45« Te resteras qu'un employé, un train de misère, un salarié, malgré tes habits du dimanche, tes joues rasées et tes mains blanches. »
00:56C'est pas fini, hein. « Pour jouer aux riches, il faut de l'argent, si tu veux sortir de tes rangs, sans devenir un rien qui vaille, travaille ! »
01:05Voilà, 30 secondes de gagné chez le 1er mai.
01:08Alors, attention, le 1er mai, c'est le jour férié le plus sacré pour nous, c'est vrai.
01:16Il est tellement sacré qu'on n'a pas osé y toucher.
01:19On est venu ouvrer Ichida. Voilà, j'étais tôt sur la route, je n'ai pas vu un qu'un, mais je suis venu.
01:23Voilà. Je le dis parce qu'Inda, il croit qu'on s'amuse.
01:26Non, ben non, hein.
01:27Non, non, non, non.
01:28Et on n'est pas tout seul, hein.
01:30Auditeurs, auditrices, animateurs, journalistes, techniciens, agents d'accueil, on était en terre tous là.
01:37Bon, les directeurs, les responsables, non, eux, ils viennent pas, eux.
01:39Donc, ça ferait trop de monde d'aller couloir.
01:42Après, ils ont raison, hein.
01:43Puis nous, on vient parce qu'on est des employés, des trains de misère, des salariés.
01:49Oui, je chante, je m'en fous, il y a qui qui nous écoute ?
01:51Les retraités qui sont en train de cacher après leurs dents, hein, pour déjeuner,
01:55et les chômeurs pour qui ? Ben, c'est pas la fête, voilà.
01:58Sinon, c'est l'occasion pour les seusses qui veulent se faire un peu de pognon
02:00chez de vendre du muguet sur le bord de la route.
02:02C'est vrai.
02:02Ah ouais. En plus, aujourd'hui, il va faire 27 degrés.
02:06Ça va coûter plus cher en canette que de rapporter des sous, l'histoire, hein.
02:09C'est moi, J'tidale, qui vint des brins de muguet, oui, je sais, c'est illégal, mais ils font quand même.
02:13Qui vint des brins de muguet, il est tout dit assis dans une glacière.
02:16Toujours.
02:16Et vu l'état du muguet, parce que je sais pas des brins de muguet, hein, qui a fait du muguet de brin,
02:20ça m'étonnera qu'il y a des fleurs au frais en dessous de sa cul, quand même, hein, ça m'étonnera.
02:23Donc, nous, on est venus ouvrir et dire qu'il n'a des qui disent que le travail, c'est la santé.
02:27En général, c'est ceux qui en foutent pas de nos rames qui le disent, hein, voilà.
02:30En tout cas, moi, j'aurais bien aimé, tout à l'heure, en matin, je sais pas, moi,
02:33une petite haine d'honneur des membres de la direction,
02:35avec des viennoiseries et une chaude goutte de jus pour nous remercier,
02:39qu'on s'est saqué de Saint-Lyre le 1er mai.
02:41Ben non, rien, dis-moi rien, mes cousins, voilà.
02:44Tout ça, pourquoi ?
02:45Parce qu'on est tous des employés, des trains de misère, des salariés.
02:50Allez, à demain, dire tous !