CINÉMA - Christophe Lambert et Kim Higelin sont les invités de RTL Matin - Vidéo Dailymotion

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Christophe Lambert et Kim Higelin sont à l'affiche de" Afterlove" qui sort au cinéma le 23 avril . Regardez L'invité de 9h40 avec Thomas Sotto et  Céline Landreau du 18 avril 2025.

Transcript

00:00L'invité du 9-10

00:01Tous les films ne se ressemblent pas. La preuve avec Alter Love qui sortira mercredi dans les salles à l'affiche.

00:08Kim Igelin, bonjour Kim Igelin, vous êtes avec nous ce matin en direct.

00:12On retrouve aussi Christophe Lambert, il y a Victor Poirier aussi qui joue un rôle clé dans ce film.

00:19Alter Love, on va dire que c'est une comédie romantique qui n'est pas comme les autres.

00:23Ça se passe le temps d'une soirée, d'une nuit, peut-être d'un petit matin.

00:27Mais c'est surtout une rencontre entre deux solitudes.

00:31Comment vous le définiriez ce film ?

00:33Exactement comme ça.

00:35Merci, au revoir.

00:36Merci, bonne soirée.

00:37Oui, en fait c'est ça.

00:39C'est-à-dire que pour moi c'est la rencontre entre deux personnes très opposées

00:43qui se retrouvent en même temps dans toute leur méandre et dans toute leur machine interne

00:48et qui vont donc du coup suivre cette nuit-là ensemble

00:51et essayer de trouver le juste milieu entre leurs deux solitudes.

00:54Est-ce que c'est ce qu'on pourrait appeler un film français par excellence

00:58centré sur ce duo qui s'interroge sur ce qu'est l'amour, sur ce qu'est le couple, sur ce qu'ils sont aussi ?

01:04J'adorerais dire ça.

01:06Je pense que c'est très juste, j'espère en tout cas, que ça a été un pari réussi.

01:11Je pense surtout que c'est un ovni, c'est plus ou moins un drame romantique.

01:16Je le définirais plus comme ça je crois.

01:18Il y a un petit côté le louche un peu, non ?

01:20Comment ?

01:20Un petit côté le louche ?

01:22Ah ouais, je le vois aussi moi.

01:23Vous prenez aussi, en fait vous prenez bien les compliments.

01:25Moi je prends tout, je prends tout ce qu'il apprend.

01:27Ça montre aussi, parce que finalement Victor et vous Kim, les deux personnages,

01:32vous êtes ensemble, vous rencontrez dans un bar, on ne va pas tout raconter évidemment,

01:36puis après vous passez cette soirée, cette nuit ensemble,

01:39ce n'est pas du tout ce qu'on peut imaginer, ne pas croire tac tac, hop, non, emballer c'est peser.

01:42Ce n'est pas du tout ça le film.

01:43Et en même temps, ils sont tout le temps ensemble, j'ai l'impression qu'ils ne se rencontrent jamais.

01:47Est-ce qu'aujourd'hui, vous êtes jeune, il est jeune, ça parle des gens qui ont une vingtaine d'années,

01:52en tout cas c'est l'histoire du film.

01:54Est-ce qu'aujourd'hui, d'ailleurs il y a un moment, je crois que Victor il a une phrase,

01:57il dit à force de se rencontrer, on se rencontre tout le temps mais on ne se voit jamais.

02:02C'est ça aujourd'hui, c'est la vie des jeunes aujourd'hui ?

02:05Oui, je pense qu'il y a quand même un endroit, après je n'aimais aucune généralité ou jugement,

02:11mais je pense qu'il y a quand même un endroit où la surinformation et les écrans en permanence

02:16et maintenant l'essor de tous les sites de rencontres font qu'en effet,

02:19je pense qu'on a une très bonne notion de toutes les personnes qui nous entourent

02:23et que du coup ça facilite moins les rencontres, contrairement à ce qu'on pourrait penser.

02:28C'est-à-dire qu'on a la fiche technique mais on ne rencontre pas la personne.

02:31C'est un peu ça.

02:32Là, en l'occurrence, c'est une vraie rencontre.

02:34C'est ce qui vous a touché, vous, dans ce rôle ?

02:36Oui, complètement.

02:37Ça et cette partition extrêmement étonnante, c'est assez rare de recevoir un scénario

02:41qui déjà va être tourné dans l'ordre chronologique,

02:44qui est une chance inouïe pour n'importe quel comédien, parce que ça n'arrive jamais,

02:48mais aussi parce qu'il y avait vraiment énormément de textes.

02:53C'est un scénario très très riche en mots

02:54et qui me permettait, moi, en tout cas, d'aller explorer énormément d'émotions

02:58très différentes les unes des autres.

03:01Et ça, pour moi, ça a été un coup de cœur inouï.

03:02Vous êtes comme le personnage, vous jouez très bien,

03:05mais on se dit, mais ce n'est pas possible, elle ne joue pas tellement ça sonne juste.

03:08Pardon, mais vous êtes comme ça dans la vie ou pas ?

03:11Ça correspond à votre tempérament, à vos inquiétudes, à vos doutes, à vos angoisses ?

03:16Je ne crois pas que je ressemble à mon personnage.

03:19Maintenant, je pense que si on me lâche d'un coup un peu dans la nature

03:22et qu'on me dit, tu as le droit de laisser couler exactement tout ce que tu es,

03:26et peut-être que oui, en effet, je me laisserais un peu tenter

03:29d'aller dans tous ces extrêmes-là qu'elle est naturellement.

03:33C'est un film très surprenant.

03:35Il y a toute une scène, on va vous dire les choses,

03:37comme il n'est pas sorti, on a reçu un lien quand on va sur l'ordinateur,

03:39puis il y a un petit mot avec, attention, il y a toute une scène dans le noir,

03:42en gros, n'allez pas chez Darty à réparer votre ordinateur.

03:44Il y a effectivement toute une scène qui est un dîner dans un restaurant

03:47qui s'appelle Dans le Noir,

03:48qui permet de voir comme les non-voyants, en quelque sorte,

03:51et de ressentir les sensations.

03:53Comment ça fait de tourner dans le noir ?

03:55Je me suis demandé, vous l'avez enregistré dans un studio ?

03:57Vous étiez vraiment dans le restaurant ?

03:58Comment elle s'est tournée, cette scène ?

04:00Alors, ouais, on était en studio,

04:01et alors, en fait, ce qui est, pardon de casser ce mystère absolu,

04:05mais nous, nous n'étions pas dans le noir.

04:08D'accord, en fait, on était...

04:09Ouais, pardon, pardon.

04:11Non, alors, c'est l'impression qu'on a,

04:13et en fait, le réalisateur Jonathan Tharèbe a eu ce désir-là

04:17qu'il a, je trouve, réussi à parfaitement réaliser,

04:19c'est-à-dire d'avoir cette illusion de l'œil qui va s'adapter à l'obscurité,

04:23et donc, nous, il nous a...

04:25En fait, on a été peints en bleu nuit

04:27par rapport à tout ce fond noir,

04:29et donc, on pouvait à peine distinguer nos formes

04:31au fur et à mesure de cette scène.

04:33Faire toute une scène dans le noir,

04:35le cinéma, c'est un pari osé, quand même.

04:37Ah, complètement.

04:38Mais je crois que tout le film est osé.

04:39Mais il ressemble beaucoup au réalisateur.

04:41Moi, je pense que si je n'avais pas rencontré Jonathan,

04:44je n'aurais pas eu le même coup de cœur pour le film que ce que j'ai eu.

04:46C'est un film qui lui ressemble énormément,

04:48et c'est quelqu'un qui exprime sa folie comme ça.

04:51Moi, je me suis demandé comment vous avez fait, vous, Victor,

04:53quand vous avez reçu le scénar ?

04:55Parce que quand on voit le film, on se dit

04:56« Waouh, il doit être dur à raconter, celui-là. »

04:57C'est vrai qu'il est dur à raconter.

04:59Vous avez lu, vous avez dit « Mais qu'est-ce qu'il me raconte ? »

05:01Comment on percute là-dessus ?

05:04Je crois qu'il y a déjà un engouement assez naturel

05:08en tant que comédien,

05:10quand tu reçois une partition aussi riche,

05:12où tu te dis « Ok, génial, je vais pouvoir aller à plein d'endroits différents. »

05:15Et après, moi, personnellement,

05:17j'ai un peu travaillé ce texte comme une pièce de théâtre,

05:20c'est-à-dire un lieu, une émotion.

05:24Et donc, ça m'a tout de suite happée,

05:26et j'ai essayé de me laisser porter le plus possible par ça.

05:29Il y a donc votre duo,

05:31et puis il y a cette rencontre avec ce chauffeur de taxi,

05:34Christophe Lambert,

05:36qui, son personnage en tout cas,

05:37vous dit à un moment donné qu'il aurait aimé être jeune à notre époque.

05:40Est-ce que vous, vous auriez préféré être jeune à son époque ?

05:44Tellement.

05:45C'est vrai ?

05:45Ah ouais.

05:45Pourquoi ?

05:46Vous avez un côté, c'était mieux avant, quoi ?

05:48Non, je n'ai pas ce côté-là,

05:50mais j'ai une forme de nostalgie mal placée.

05:53J'ai une nostalgie de quelque chose que je n'ai jamais vécu.

05:55Nostalgie de quoi ?

05:56Qu'est-ce qui vous manque ?

05:57Ou vous avez le sentiment qu'il vous manque ?

05:58Ce n'est pas un manque,

06:00c'est plus un besoin de paix et de petite bulle intérieure.

06:05Je crois que...

06:06Oui, je me rends compte...

06:07Oui, je crois qu'il y a une forme de...

06:09Mais qui vient de quoi ?

06:11De ce qu'on vous a raconté, vos parents, vos grands-parents ?

06:15Non, je crois que c'est juste le fait de grandir avec un portable dans la main.

06:20Je crois qu'il y a quand même un endroit où je suis connectée partout dans le monde à la fois,

06:24donc moi à moi.

06:26Je ressens ça.

06:26C'est bien dit, ça.

06:28C'est une royale critique cinéma aussi, à 16h.

06:30C'est vrai que la pression des écrans et des téléphones, etc.

06:36enlève une forme de liberté, d'insouciance.

06:38C'est ce que vous voulez dire.

06:39C'est très juste.

06:40En tout cas, moi, c'est comme ça que j'ai tendance à le ressentir parfois.

06:44Et quand on est jeune comédienne comme vous,

06:46et qu'on se retrouve à tourner avec Christophe Lambert,

06:48ça représente quelque chose ?

06:49C'est trop la classe.

06:50Quand même.

06:51Ouais, j'ai trouvé ça complètement fou.

06:54Il y a quand même une légende qui est là,

06:56et qui, dans toute sa grâce et sa sensibilité,

07:00nous emmène dans une émotion qui est tellement différente que celle qu'on lit sur papier.

07:05La sensibilité, je trouve que c'est le mot qui résume le mieux tout ce qu'on voit dans le film, en fait.

07:08La sienne.

07:08D'ailleurs, il y a un moment, il vous dit, avec Victor, il vous dit,

07:12vous êtes en sortant depuis combien de temps ?

07:13Lui, il répond 10 000 ans, et vous répondez une heure, je crois.

07:14Tout à deux heures.

07:16Vous parliez de la légende Christophe Lambert.

07:18Vous avez grandi avec une autre légende, vous,

07:20familiale, c'est difficile de se faire

07:22une place dans le monde artistique,

07:24quand on s'appelle Ygelin ?

07:26Ouais, je crois que c'est difficile.

07:28Jacques était votre grand-père.

07:29Jacques était mon grand-père.

07:30Et après, c'est vrai que c'est difficile

07:31parce que c'est une préparation mentale

07:35de se dire, on va m'en parler.

07:36Moi, je ne l'ai jamais senti.

07:38Après, je l'ai très peu rencontré

07:40dans ma vie,

07:42parce que je pense que plein d'artistes

07:44ont le temps

07:46pour leur art, et je pense que c'est

07:48nécessaire de le prendre. Moi, j'ai été moins connectée

07:50à cette partie-là de la famille.

07:52Maintenant,

07:53ce qui est très particulier, c'est le rapport aux autres.

07:56Je sais que ça va être

07:57les autres, les journalistes,

07:59toutes les personnes que je vais rencontrer.

08:00Vous savez qu'on va vous poser la question ?

08:01Ça va revenir.

08:02De toute façon.

08:03Vous avez dit, je vais prendre un pseudo ?

08:04Ouais, complètement.

08:05Pourquoi vous n'avez pas fait ?

08:06Je me suis dit, il faut que je change de nom,

08:07il faut que je change de...

08:07Parce que ça n'avait jamais été un problème

08:09quand j'avais 17 ans

08:10et que j'avais fait ma première télé.

08:11Donc, ça n'avait jamais été un problème.

08:13Je n'y avais jamais pensé.

08:15Après, il y a eu la promo de cette première télé.

08:17J'ai fait, oula, mince,

08:18j'aurais peut-être dû y penser.

08:19C'était trop tard.

08:20Et c'était déjà un peu trop tard.

08:22Maintenant, j'y pense encore aujourd'hui.

08:23C'est vrai ?

08:23Après, j'ai ajouté le nom de famille

08:25de ma mère à côté.

08:26Dire Kimmy, je l'invendrie.

08:28C'est quelque chose à laquelle

08:28je veux penser énormément.

08:30Est-ce que c'est réalisable ou pas ?

08:31Est-ce que ça paraît un peu absurde ?

08:33Ou est-ce qu'au contraire,

08:34je peux faire un peu ce que je veux

08:35et jouer avec ?

08:35En tout cas, vous êtes déjà

08:36une grande comédienne

08:37à découvrir pour ceux qui...

08:39Moi, je ne vous connaissais pas avant.

08:40Vous avez fait d'autres films

08:41avant déjà ou pas ?

08:42J'avais fait Le Consentement

08:43de Vanessa Fier.

08:44Ah oui, évidemment.

08:45Évidemment, que je n'avais pas...

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