Violences obstétricales et gynécologiques : comment les reconnaître ?

Brut

il y a 6 mois

Les violences obstétricales et gynécologiques, cela peut être des remarques déplacées ou des gestes brutaux. Découvrez comment lutter contre.

Catégorie

🛠️

Style de vie

Transcription

Afficher la transcription complète de la vidéo

00:00On ne réalise pas trop parce que les violences obstétricales et gynécologiques, c'est très tabou.

00:04On n'en parle pas assez, puis on se dit que c'est un truc de bonne femme.

00:18Une violence obstétricale et gynécologique, une VOG, c'est une violence

00:22qui est commise par des professionnels de santé lors du parcours gynéco, du parcours obstétrical.

00:27Tout professionnel de santé a obligation de demander l'accord avant de faire un examen, un acte médical.

00:32Il n'a pas le droit de toucher votre corps sans votre accord.

00:34Et après vous avoir expliqué les choses, il n'y a pas de pression à mettre pour que vous acceptiez à tout prix.

00:39Moi, j'ai subi des violences pendant l'accouchement qui ont fait que j'ai vraiment à cœur de me battre,

00:45à dénoncer ça et éviter ça à d'autres personnes.

00:48Mais il y a tellement de violences pendant l'accouchement, il y a tellement de violences médicales

00:52qu'on croit que l'accouchement, c'est horrible, alors qu'en fait, c'est les violences qui sont terribles.

00:57L'autotomie, c'est une pratique qui est faite pendant l'accouchement,

01:00de couper le périnée pour accélérer la sortie du bébé.

01:04Mais malheureusement, ça, ça doit être un acte qui doit être fait de manière extrêmement rare en cas d'urgence.

01:09Et on se rend compte qu'il y a plein de professionnels de santé qui le font parce qu'ils ont l'habitude,

01:13parce que dès qu'il y a des forceps, ils croient que c'est une obligation.

01:16Souvent, quand des personnes nous contactent, elles nous disent,

01:25je ne sais pas vraiment si j'ai subi une violence, mais en fait, elles se sentent hyper mal

01:30quand elles sortent du cabinet gynéco.

01:32En général, quand on se sent mal et que ce n'est pas qu'on est inquiète pour sa santé,

01:37c'est qu'une violence a été commise.

01:39Ce n'est pas normal de se sentir mal en sortant de chez le médecin.

01:41Et il y a aussi la mémoire traumatique.

01:43Parfois, des victimes me disent qu'elles réalisent les violences qu'elles ont subies au bout de beaucoup d'années.

01:48Et puis, il y a le même impact que pour les violences sexistes et sexuelles.

01:53Malheureusement, ça entraîne pour beaucoup des traumatismes de viol, de torture.

01:58Maintenant, une personne qui a subi des violences, ce n'est pas de sa faute.

02:02Par exemple, on a beaucoup de mères qui n'osent pas dénoncer ce qu'elles ont subi

02:05parce qu'après, elles ont peur qu'on les voit comme des mauvaises mères,

02:08comme des mères qui n'aiment pas leur enfant, alors que ça n'a rien à voir en fait.

02:11Je sais combien c'est impactant pour la vie

02:14et combien c'est difficile de se remettre de ces violences

02:17et combien, quand on dénonce, on n'est pas entendu.

02:19À Stop Vogue, on accompagne les victimes de violences obstétriques à l'égide écologique,

02:23également les témoins de ces violences-là,

02:25donc sur les recours, sur les soins possibles.

02:27On diffuse les témoignages en anonyme

02:29pour qu'aussi les professionnels de santé aient un retour sur leurs pratiques

02:32et qu'ils puissent réaliser l'importance de respecter le consentement,

02:36les bonnes pratiques médicales, de ne pas juger les personnes

02:39et respecter le choix de la personne qu'on a en face de soi.

02:41Ça, c'est super important.

02:42Il y a aussi un annuaire Ginenko, qui est disponible sur Internet,

02:46qui recense des professionnels de santé qui sont conseillés par les patientes.

02:52Donc, il faut toujours rester vigilante quand même,

02:53mais ça permet d'avoir une bonne base et de choisir des critères.

02:56Il y a quand même des outils qui se mettent en place

02:59pour qu'on puisse avoir des professionnels de santé

03:01qui soient beaucoup plus à l'écoute et beaucoup plus bienveillants en fait,

03:04et davantage dans le respect de la bientraitance.

03:06Ce que je voudrais dire aux victimes de violences obstétriques et gynécologiques,

03:09c'est qu'elles ne sont pas seules.

03:10Malheureusement, ces violences sont généralisées en France

03:13et on fera tout notre possible pour faire que ces violences,

03:17un jour ou l'autre, n'existent plus.

Écris le tout premier commentaire

Ajoute ton commentaire

Recommandations