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Le petit cinéma de village de Contis rouvre ses portes
Brut
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25/03/2025
À Contis dans les Landes, la réouverture du petit cinéma de village de Betty et Rainer après plus d'un an de fermeture avait une importance particulière… Brut a assisté à la première séance.
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Court métrage
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00:00
C'est inespéré de vous voir et de revenir.
00:03
Oui, pour moi aussi c'est un grand plaisir.
00:05
C'est un bonheur de vous accueillir dans la salle.
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Vraiment.
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Ça y est, les premiers spectateurs sont arrivés, ils sont installés.
00:13
Ils sont bien installés, ils ont l'air un peu dissipés,
00:17
mais ça fait du bien, ça donne de l'énergie.
00:23
C'est un bon jour.
00:26
À Comtis, station balnéaire d'une centaine d'habitants dans les Landes,
00:30
la réouverture du cinéma, après plus d'un an de fermeture,
00:33
avait une importance particulière.
00:35
La culture est essentielle, mais le cinéma particulièrement.
00:38
Parce que le cinéma, c'est ce qu'il y a de plus populaire.
00:41
C'est là où les gens se retrouvent, surtout dans un lieu comme ici,
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où c'est vraiment le seul lien social.
00:46
Vous êtes contents de revenir au cinéma ?
00:48
Oui !
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Pourquoi c'était important pour vous d'être ici aujourd'hui pour la reprise ?
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Parce qu'on est des fidèles du cinéma de Comtis,
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et qu'on a été frustrés pendant plusieurs mois,
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que c'est quand même le seul cinéma au monde
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où on peut être deux dans la salle,
01:01
et il y a quand même la projection et le changement de programme
01:04
si le film prévu nous plaît moins qu'un autre.
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C'est la joie, la joie, la joie !
01:09
On est tous pareils là,
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parce qu'entre nous on se disait, vivement notre cinéma !
01:16
C'est parce que c'est notre cinéma !
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Ces relations-là, personnelles, où on connaît les gens,
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parce qu'ils viennent, c'est aussi premièrement du fait
01:23
parce qu'il y a forcément moins de monde
01:25
que dans les villes, dans les grands centres urbains.
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Mais aussi, c'est comme ça dans la vie,
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avec les voisins, il y a beaucoup de communs
01:32
dans les petits villages comme ça,
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on s'entraide, il y a de la solidarité.
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C'est hyper important d'être ici, au cinéma de Comtis,
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parce que c'est un cinéma qu'on aime
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et qu'on a envie de soutenir plus que n'importe quel autre cinéma,
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parce qu'on aurait pu être dans un autre cinéma.
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Et on préfère être ici qu'au MQD ?
01:46
On préfère être au cinéma de Comtis
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que dans n'importe quel autre cinéma du monde.
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Qu'est-ce que vous ressentez quand vous voyez comme ça
01:51
tous ces gens qui sont venus, qui sont hyper heureux d'être là ?
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C'est incroyable.
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Franchement, on dirait, je le disais tout à l'heure,
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on se croirait des gamins retrouvant un jouet.
02:01
On voit ces bananes, ces sourires.
02:03
Tout à l'heure, les gens qui rentraient dans la salle,
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c'était comme une première fois.
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C'était impressionnant, comme si on redécouvrait les salles,
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redécouvrir ce monde de la salle noire obscure,
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de ce son, de ces gens qui rigolent
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alors que vous, vous ne riez pas.
02:20
Franchement, c'est génial.
02:22
Ça fait du bien.
02:24
Franchement, c'est indescriptible,
02:27
le bien que ça fait au moral.
02:29
Le cinéma de Comtis, c'est quand même,
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c'est une figure dans le coin.
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Et l'énergie de Betty et Rainer est très importante.
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Pour moi, ils sont vraiment très représentatifs de la culture.
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C'était évident qu'il fallait être de nouveau ensemble
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depuis un an.
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Ça faisait très longtemps.
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Ils nous avaient manqué.
02:45
Quel rapport vous avez construit
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avec les habitudes ici au fil des années ?
02:52
Convivial, affectueux.
02:54
J'allais dire de l'amour.
02:56
De l'amour.
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Je n'osais pas dire, mais c'est de l'amour, oui.
02:59
Ça fait quoi de voir qu'il y a un peu d'ambiance ?
03:02
Ça fait quelque chose.
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Non, mais je veux dire,
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de sentir que les gens ont envie de vous retrouver.
03:08
C'est génial.
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C'est un tel bonheur.
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C'est vraiment...
03:11
Les gens qui appellent...
03:13
Le téléphone a déchauffé, là.
03:15
Comment ?
03:16
Le téléphone a chauffé ?
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Oui, et puis aussi les mails.
03:20
C'est sympa.
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C'est vraiment une renaissance.
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L'ouverture du cinéma,
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c'est l'accès à la culture,
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c'est passer à autre chose,
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tourner la page
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et regarder sur l'avenir.
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On n'a pas ouvert au mois de juin
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comme toutes les autres salles
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parce que là, on était en difficulté financière à ce moment-là
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parce que les aides n'avaient pas encore commencé.
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Et comme on savait que les cinémas tournaient à 25 %,
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on n'a pas eu les moyens d'ouvrir.
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Au départ, quand ça a fermé,
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ça a été assez violent.
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C'est vrai que j'avais un peu peur
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que les gens ne reviennent pas forcément
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parce que les gens prenaient aussi d'autres habitudes
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et avec une offre qui s'est vraiment développée
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très fortement sur les plateformes
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et avec des choses très bien,
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avec des contenus très variés,
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avec un large choix.
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Et c'est vrai que dans un premier temps,
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je me suis dit que les gens
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ont perdu l'habitude de venir au cinéma,
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ils n'y reviendront peut-être pas.
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Et en fait, plus le temps passait
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et plus finalement l'espoir
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et le désir aussi de revenir en salle,
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ça s'est fait de plus en plus fort.
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C'est assez paradoxal,
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mais plus le temps passait,
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plus je me disais que les gens
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ont assez de rester chez eux,
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même s'ils voient des super films,
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ils sont dans leur salon,
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il y a plein de choses,
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l'écran est plus petit.
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Là, je suis content que ça se vérifie ce matin
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avec les gamins qui viennent et tout
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parce que le cinéma, c'est quelque chose d'autre,
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c'est une autre expérience.
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C'est une vraie expérience collective.
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Je pense vraiment qu'on peut changer une vie
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avec un film.
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L'engagement est peut-être là,
04:47
parce que c'est de dire
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oui, un film peut changer la vie des gens.
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