La députée britannique Zarah Sultana dénonce l'islamophobie dont elle est victime

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"J'ai découvert qu'être une femme musulmane, franche et de gauche, c'est faire l'objet de racisme et de haine." En larmes face au Parlement britannique, la députée Zarah Sultana dénonce l'islamophobie dont elle est victime.

Transcript

00:00J'ai découvert que d'être une femme musulmane, d'être dénoncée et d'être abandonnée,

00:05c'est d'être subjecte à cette barrage de racisme et de haine.

00:09C'est d'être traitée par certains comme si j'étais un ennemi du pays où je suis née,

00:16comme si je n'appartenais pas.

00:31Avant d'être élue, j'étais nerveuse d'être une femme musulmane dans l'œil public.

00:36En grandissant, j'avais vu l'abuse que les musulmans britanniques étaient subjectes à.

00:40Je savais que je n'allais pas me mettre à l'aise.

00:43Aujourd'hui, j'aimerais dire que j'avais raison d'être inquiète.

00:46Quand des jeunes filles musulmanes m'ont demandé ce que c'était comme,

00:51j'aimerais dire qu'il n'y a rien à s'inquiéter.

00:55J'aimerais dire qu'il n'y a rien à s'inquiéter,

00:57qu'ils affronteraient les mêmes défis que leurs amis et collègues non-musulmans.

01:04Mais madame Chair, en vérité, je ne peux pas dire ça,

01:07parce que dans mon court temps au Parlement, ce n'est pas mon expérience.

01:10Alors laissez-moi lire quelques exemples.

01:12Une personne, par exemple, m'a écrit,

01:16« Sultana, vous et votre mob musulman sont un vrai danger à l'humanité. »

01:23Une autre m'a écrit, « Je suis un cancer partout où je vais. »

01:26Et bientôt, ils m'ont dit, « L'Europe va vous faire vomir. »

01:29Une troisième m'a appelée un sympathisme terroriste et un scum de terre,

01:34et cela a été sanitisé de leur langue non-parlementaire.

01:38J'ai découvert que pour être une femme musulmane,

01:40pour être dénoncée et pour être éloignée,

01:43c'est d'être subjecte à cette barrage de racisme et de haine.

01:47C'est d'être traitée par certains

01:50comme si j'étais un ennemi du pays où je suis née,

01:53comme si je n'appartenais pas.

01:56Madame la présidente, cette islamophobie ne vient pas d'un vacuum.

01:59Ce n'est pas naturel ou ingréné.

02:02C'est appris de l'extrême supérieure.

02:04Ces feuilles sont fermées par des gens en position de pouvoir et de privilège.

02:08Quand un compte en ligne de droite à l'étranger m'a targué d'un abus raciste,

02:13suggérant que les musulmans étaient une armée d'invasion,

02:15un MP conservateur m'a répondu,

02:17ne les appelant pas pour leur racisme,

02:19mais pour m'insulter.

02:22Mais Madame la présidente, ce n'est pas gentil.

02:25Je sais que les pires effets de l'islamophobie et du racisme

02:28ne sont pas seulement dans la langue abusive,

02:30mais aussi dans les politiques et les décisions politiques.

02:32L'islamophobie est très réelle aujourd'hui en Bretagne.

02:35C'est quelque chose que je connais très bien,

02:37mais elle ne peut pas être vaincue en isolation.

02:40Les gens qui diffusent cette haine ne targuent pas seulement les musulmans,

02:43ils targuent les noirs, les juifs,

02:46ils targuent les communautés de voyageurs gypsies et romains,

02:49ils targuent les migrants et les réfugiés.

02:51Il y a de la sécurité et de la solidarité,

02:53et c'est seulement en unissant nos luttes

02:56que nous allons défendre le racisme.

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