- il y a 10 mois
Retour sur la 18e journée de Top 14. Au cours de ce troisième week-end de doublons, Toulouse s'est régalé contre Vannes, la Rochelle a plongé dans sa crise et Pau a enfin gagné à l'extérieur. Le débrief présenté par François Trillo, avec Alexandre Priam, Philippe Spanghero, Quentin Cabanis et nos invités : Jérôme Fillol, ancien demi de mêlée du Stade Français et Yannick Jauzion, ex-centre international du XV de France.
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SportTranscription
00:00Au cœur de la mêlée, pour revenir sur la 18ème journée du Top 14,
00:05parler de cette première victoire à l'extérieur de Pau,
00:08du succès précieux du Stade Français,
00:11du succès également qui confirme le regain de forme de Lyon.
00:15Bref, tout sur la 18ème journée du Top 14 avec toute l'équipe Sud Radio.
00:20On parlera également du 15 de France, les 42 joueurs sélectionnés, bien sûr,
00:24les dernières infos, et puis vous qui nous appelez au 0826 300 300.
00:28On est partis pour une heure, une heure 100% rugby,
00:31sur Sud Radio, la radio du rugby.
00:34Sud Radio, au cœur de la mêlée.
00:37Toute l'équipe Sud Radio est là, bien sûr.
00:39Philippe Songuero est là. Salut Philippe.
00:42Salut François, bonsoir à tous.
00:44Eh oui, on est là bien sûr pour récapituler peut-être les résultats,
00:48Clément Combes, de cette 18ème journée
00:51qui a commencé en début d'après-midi sur l'antenne de Sud Radio.
00:54Qui a commencé par la victoire du Stade Français Paris
00:57face à La Rochelle, 22 à 17, malgré la séparation avec le directeur du rugby.
01:01On y reviendra. Succès dans le multiplex de Lyon, 27 à 20 face à Toulon.
01:07Succès compliqué de Montpellier, 21 à 17 face au Castrolympique.
01:11Succès de la section paloise à l'extérieur.
01:13Le premier de la saison sur la pelouse du Racing 92, 47 à 29.
01:18Et enfin, balade toulousaine, 63 à 21 face au Rugby Club Vendée, dernier de ce Top 14.
01:26Voilà, 9 essais AA3, 9 essais Toulouse.
01:29On va y revenir. Revenir également, Alexandre, sur une info que Sud Radio confirme,
01:35qui est dévoilée par nos amis de l'équipe.
01:39Mais bon, pas franchement une surprise, mais en tout cas,
01:41le cas Laurent Labide semble réglé au Stade Français, Alexandre.
01:44Oui, il avait été déjà écarté du sportif du côté du Stade Français Paris.
01:49Il a été manager, directeur sportif du club de la capitale.
01:52Et il va donc désormais quitter toute entité du club du Stade Français Paris.
02:02Là, je vais y arriver.
02:03Il y avait des discussions actives pour mettre fin à son contrat.
02:06Il n'était pas présent aujourd'hui à Jambouin.
02:08L'aventure s'arrête pour Laurent Labide.
02:11C'est une information du journal d'équipe que nous sommes en mesure de vous confirmer.
02:15C'est la fin d'une ère aussi, François.
02:17L'ère Labide-Guézal qui n'a pas duré très longtemps, un an et demi,
02:22du côté du club rosé-bleu.
02:25C'est Paul Gustard qui va voir les commandes du club,
02:30alors qu'il est annoncé dans quelques clubs en Angleterre.
02:33Il a annoncé aussi à Leicester, Paul Gustard.
02:36Une réorganisation va de toute façon avoir lieu dans le club de Thomas Lombard.
02:41Il faudra surtout qu'il parvienne à se sauver en top 14.
02:45Réaction, Philippe ?
02:47Première information.
02:49Ce n'est pas franchement une surprise, vu les dernières infos de ces derniers jours.
02:54Mais c'est quand même un coup dur pour l'intéressé Laurent Labide.
02:58Oui, c'est un coup dur pour Laurent Labide.
03:00Honnêtement, on peut dire que c'est le premier effet de sa carrière d'entraîneur.
03:04Ça ne doit pas être facile à digérer pour lui,
03:06parce qu'il a quand même une longue carrière derrière lui.
03:09Il a commencé avec beaucoup de talent à Montauban.
03:12À l'époque, quand ils étaient en top 16,
03:14il avait fait monter cette équipe dans son duo avec Laurent Travers,
03:19jusqu'à être européen.
03:20Ce qui était quand même une performance pour les moyens du club.
03:22Et puis ensuite, le succès qu'on connaît avec Kastr et puis le Racing.
03:27Avec sa parenthèse en équipe de France et son retour au stade français réussi,
03:32puisqu'il avait préparé son arrivée bien à Naumont.
03:35Dès sa première saison, il amène cette équipe en demi-finale.
03:38Je pense que c'est pour lui un échec personnel.
03:42Et au-delà de ça, c'est vrai qu'il y a eu Karim Guézal en début de saison,
03:45puis ensuite Laurent Labide.
03:47On essaie de créer des électrochocs au stade français
03:50pour changer cette dynamique qui est quand même très négative du côté parisien.
03:57Tu n'as pas l'air surpris quand même, Philippe.
03:59Non, je ne suis pas surpris.
04:00De toute façon, l'annonce de sa mise à l'écart
04:02voulait dire que dans la foulée, il y allait avoir une autre annonce.
04:07Parce que mettre à l'écart le directeur du rugby, ça ne veut plus rien dire.
04:11Soit il est opérationnel, soit il n'est plus là.
04:13Mais c'est dans ces situations qu'il faut savoir aussi prendre des décisions.
04:17On ne peut pas rester entre deux os et laisser Laurent Labide au club
04:20sans y être et sans avoir un pouvoir de décision sur le sportif.
04:24Donc non, je ne suis pas surpris du tout.
04:26En tous les cas, à titre personnel, je suis un peu malheureux pour lui, je le répète,
04:29parce qu'il a quand même une grande carrière derrière lui
04:31et ça fait partie des grands techniciens du rugby français.
04:35Malheureusement pour lui, ça n'a pas souri au Stade français.
04:38Le Stade français doit trouver des solutions et créer des électrochocs.
04:42Le premier avec Karim Guéza n'a pas eu lieu.
04:44Peut-être que celui-ci sera le bon, j'espère pour eux.
04:47L'échec fait partie de ce métier d'entraîneur.
04:50Est-ce que c'est aussi son échec en tant que numéro un ?
04:53Parce que là, il était arrivé en étant le grand patron du Stade français, Alexandre.
05:00C'est vrai que c'était lui qui allait porter un petit peu le nouveau projet parisien.
05:05Il était encore à la Coupe du monde, que son nom était déjà associé au Stade français Paris.
05:09Il était avec le 15 de France.
05:10Et puis rapidement, Karim Guézal, avec qui il entretenait des relations cordiales,
05:15mais sans plus en équipe de France.
05:18Il a vite été associé à Karim Guézal.
05:21C'était un choix de Thomas Lombard et du président Wild.
05:25Un choix qui n'a pas été payant, puisque la relation entre les deux hommes
05:28n'a pas fonctionné de la bonne manière.
05:31Même s'il y a eu une demi-finale la saison dernière,
05:33il y avait déjà des frictions entre les deux coachs.
05:38Et puis surtout, le projet de jeu qui fonctionnait, c'était celui de Paul Gustard.
05:42Au moment d'attaquer cette deuxième saison sur le banc du club de la capitale,
05:46la première véritable où il avait son influence du recrutement jusqu'au terrain,
05:51Laurent Labide, avec un très gros rôle, il s'est manqué malheureusement.
05:57Je pense que c'est correct de le dire.
06:00Ce n'est aucunement méchant de ma part, mais le recrutement n'a pas fonctionné.
06:04Laurent Carbonel, c'est lui, même si c'est peut-être un peu plus facile
06:10de tomber tout le temps sur Carbonel.
06:12Mais il y a eu d'autres choix qui sont contestables.
06:14Et à mettre au crédit de Laurent Labide, il a écarté un peu d'ailleurs
06:17le recrutement pour prendre les choses en main.
06:19Et puis derrière, dans le jeu, on a voulu proposer beaucoup plus de jeux.
06:23Et je me rappelle de Thomas Lombard qui était invité chez nous au mois de janvier
06:26qui disait que les coachs et les joueurs s'entraînent.
06:31Les joueurs jouent, il va falloir arrêter que les joueurs sortent des coachs
06:36de leurs fonctions.
06:37Sous-entendu que c'était déjà un peu arrivé avec Karim Guézal.
06:40Mais il avait aussi rappelé qu'il fallait vite des résultats.
06:43Et les résultats ne sont pas arrivés.
06:45Donc l'éviction de Laurent Labide, elle n'est pas une surprise.
06:49Mais effectivement, comme le dit fort justement Philippe,
06:52ça reste un échec, le premier véritable échec de la carrière de Laurent Labide.
06:56Est-ce que ce qu'on a vu sur la pelouse aujourd'hui,
06:58puisque les Parisiens l'ont emporté 22-17 face à La Rochelle,
07:02permet quand même d'entrevoir un espoir ?
07:04Parce que bon, on sait que les Rochelais sont dans une mauvaise place.
07:07Six défaites consécutives, toutes compétitions confondues pour les Rochelais.
07:11Philippe, est-ce que toi, tu as entrevu un rayon de soleil
07:15dans la performance parisienne ?
07:17Quand on est dans cette situation, le rayon de soleil, c'est la victoire.
07:21Peu importe la manière, il faut retrouver un peu de confiance.
07:24On a vu deux équipes aujourd'hui en grand manque de confiance, très fébriles.
07:28On l'a vu par le nombre de fautes et d'approximations,
07:31avec notamment ces deux cartons rouges.
07:33Celui de Skelton d'abord et celui de Macalou ensuite.
07:36Donc on a vu deux équipes en difficulté mentalement.
07:40Donc bien sûr qu'on retient la victoire.
07:42Et puis le scénario des autres matchs est plutôt favorable au stade français ce soir.
07:46Parce que la déroute du racing à domicile,
07:48on y reviendra, leur permet, même avant le match de ce soir
07:53de l'USAP à domicile contre l'UBB,
07:55de s'assurer de ne pas être en situation de barragiste.
07:59Donc ça, c'est plutôt très positif.
08:01Et là, dans cette situation-là, il faut prendre vraiment les matchs
08:03après les autres, c'est le cas de le dire.
08:05Et de regarder chaque week-end et de s'assurer du maintien.
08:10Puisque là, clairement, le stade français est dans cette opération
08:13depuis quelques semaines déjà.
08:15Écoute de Julien Tasté, de Morgane Parra, que vont-ils devenir ?
08:18On sait que Julien Tasté a été annoncé sur le départ.
08:22Donc voilà, il va y avoir quand même un gros, gros chantier
08:26du côté du stade français Paris.
08:28Et Alexandre, le chantier, tu parles de tous ces jeunes entraîneurs adjoints.
08:34Il faut quand même rappeler que les entraîneurs du centre de formation
08:37des Espoirs, Boris Bouraoua, Rémi Bonfils, sont partis à Biarritz à l'intersaison.
08:41Donc il y a quand même eu un changement d'entraîneur
08:43de manière profonde à toutes les strates du club.
08:46Et c'est ça qui est en train de voler en éclats cette saison.
08:48Ce qui a du mal à faire le stade français, en deux mots, j'ai l'impression,
08:53c'est que la saison dernière, malheureusement,
08:55était un peu l'arbre qui cachait la forêt.
08:57Parce que c'était vraiment les montagnes russes,
09:00les performances du stade français d'une saison sur l'autre.
09:03Et puis, on s'était dit que Laurent Labitte et Karim Guézal
09:06avaient été choisis très tôt, qu'ils avaient pu choisir le recrutement,
09:09travailler bien en amont et qu'ils avaient mis leurs pattes sur cette équipe
09:12dès leur première saison.
09:14Et on pensait que les choses étaient lancées.
09:16Ce qui manque peut-être à ce club par rapport à d'autres
09:18qui travaillent beaucoup plus là-dessus,
09:20c'est un projet global de club avec de la formation,
09:23avec une identité forte, avec des leaders
09:26qu'on peine à trouver quand même du côté du stade français.
09:29Et ça, malgré la bonne saison de l'année dernière,
09:32peut-être que les bases n'étaient pas assez solides.
09:35Oui, elles sont dures et longues à construire ces bases.
09:38C'est vrai que ça porte un coup au projet du stade français,
09:42d'une façon plus globale,
09:45parce que c'est vrai qu'on sent qu'il y aura de l'instabilité.
09:50Après ça, en tout cas,
09:52côté sportif, si on s'arrête au résultat du jour,
09:55c'est plutôt une bonne opération pour le stade français
09:57qui quitte la 14e place.
09:59Autre résultat qui t'a marqué aujourd'hui, Philippe,
10:02est-ce que tu veux plutôt choisir le succès de Lyon face à Toulon
10:06ou le succès de Pau au Racing ?
10:08Le succès de Pau au Racing,
10:10parce que Lyon a enclenché sa dynamique depuis quelques mois déjà.
10:14Et là, pour le coup, c'est le pari gagnant du côté du Loup,
10:17avec l'arrivée de Karim Guézal, remercié au stade français.
10:21Lui, pour le coup, il a très vite rebondi.
10:23Et clairement, on sent qu'il s'est passé quelque chose du côté du Loup.
10:27Mais c'est plutôt en effet ce match de Pau sur la pelouse du Racing,
10:31parce qu'on connaît la situation du Racing,
10:33qui, avec le premier match de Patrice Colasso, avait perdu à domicile.
10:37On sentait qu'il y avait quelque chose qui se passait au niveau du caractère collectif.
10:41Ils avaient confirmé la semaine dernière à La Rochelle.
10:44Et puis, on attendait bien sûr un Racing beaucoup plus convaincant aujourd'hui.
10:48Et là, pour le coup, cette défaite aujourd'hui,
10:50elle pose question encore plus pour moi que la première de Patrice Colasso face à Vannes.
10:56Parce que là, on a senti une démission de la part du Racing.
10:59Ce caractère collectif, cette envie de se battre jusqu'au bout qu'on a vu contre Vannes,
11:03on ne l'a pas trop vu aujourd'hui.
11:05Et ça a craqué vraiment à la 60e, peut-être même un peu avant.
11:09Et là, les Racingmen, même si après, à réaction, ils ont recollé au score,
11:13ils ont été quand même complètement dépassés.
11:15Et là, pour le coup, c'est la grosse opération de la part des Palois.
11:20Parce qu'au classement, ils se donnent quand même vraiment de l'air ce soir avec ce match.
11:24Ils reviennent à la 10e place.
11:26Et puis au-delà de ça, ils se rassurent sur leur capacité à aller faire des coups à l'extérieur.
11:31Effectivement, le Racing 12e sous la menace de Perpignan,
11:35qui reçoit Borno-Begle ce soir.
11:37Donc, il pourrait se retrouver 13e et barragiste ce soir.
11:41Dans un instant, notre premier invité du soir, Jérôme Fillol,
11:44ancien joueur du Stade français, du Stade toulousain également.
11:48On est très heureux d'accueillir l'ancien de Winmelee parisien avec nous.
11:53Bien sûr, restez avec nous.
11:55Et vous nous appelez aux heures 826-300-300.
11:58Au cœur de la mêlée avec vous, les passionnés de rugby sur Sud Radio,
12:02avec aussi des invités de prestige.
12:04Ceux qui nous ont fait rêver.
12:06Ceux qui nous ont accompagnés pendant de longues années.
12:09Et on est ravis d'accueillir à ce titre Jérôme Fillol,
12:12ancien de Winmelee de Toulouse, du Stade français.
12:15Un petit passage également d'une saison à Perpignan.
12:18Au Racing également.
12:20Jérôme Fillol met un titre en 2015 pour clôturer sa carrière avec le Stade français Paris.
12:25Salut Jérôme, bienvenue sur l'antenne de Sud Radio.
12:28Salut François, salut Philippe.
12:30Merci bien sûr d'être avec nous, Jérôme Fillol.
12:34On parlait quand même du Stade français, de ses derniers rebondissements.
12:41Toi qui as joué plus de 170 matchs avec le club parisien, comment tu vis ça ?
12:49Du côté de l'extérieur, parce que ça fait toujours un peu mal au cœur de voir son ancien club
12:57être en bas du classement.
13:00Même si aujourd'hui ils ont gagné contre la Rochelle qui est en difficulté.
13:07C'est bien d'avoir gagné ce match-là à Jambouin.
13:10On remonte à la 11ème place.
13:13C'est déjà des points positifs.
13:15Mais c'est vrai que de les voir en difficulté comme ça, c'est délicat.
13:20Surtout qu'aujourd'hui nous, on est impuissants et on est spectateurs de ce qui se passe.
13:26Trois Brenus avec le Stade français, on le disait Jérôme.
13:31Qu'est-ce qui a changé entre ce que tu as connu au milieu des années 2000
13:36et ce Stade français d'aujourd'hui qui a des moyens ?
13:39C'est quoi la différence ?
13:43La différence, tu l'as connue aussi, tu nous as connus.
13:48Le rugby a changé, les mentalités ont changé, les hommes ont changé.
13:53Beaucoup de choses ont changé.
13:54Donc on ne peut pas dire que c'était mieux avant ou que ce n'est pas bien maintenant.
13:58Mais en tout cas, effectivement, quand on venait au Stade français,
14:02il y avait un état d'esprit qui était très fort.
14:07Il y avait un ADN qui était puissant.
14:09Il y avait des hommes qui marquaient les vestiaires, qui marquaient le terrain, qui marquaient les joueurs.
14:16Et il y en avait un président de Colomag qui a su faire ça.
14:19C'était une époque différente qui a marqué le Stade français,
14:26qui a fait que le Stade français a existé sur la scène du top 14 et sur la scène européenne.
14:33Aujourd'hui, oui, c'est différent.
14:37Je pense que les hommes du club, on voit moins de joueurs du Stade français que dans certains clubs aujourd'hui
14:49qui sont en haut du tableau, comme par exemple Toulouse,
14:53qui ont gardé cet état d'esprit, ces hommes qui ont joué, qui sont toujours au proche du terrain
15:00et qui font que ça perdure.
15:04Ce que je peux regretter, c'est qu'on ne garde pas toujours les anciens dans les clubs qui sont aussi les garants.
15:15Les anciens sont toujours là pour remporter ce petit plus, ce supplément d'âme qu'on peut donner aux jeunes qui arrivent.
15:25Je pense qu'il faut garder cet esprit-là.
15:32Justement, Jérôme Fiol, depuis le départ de Gonzalo Quesada en 2017,
15:37il y a eu Greg Cooper, ensuite il y a eu Olivier Azam et Julien Dupuis,
15:40puis Heinecke-Meyer, puis Laurent Semper et Julien Rias,
15:43puis le retour de Gonzalo Quesada, puis Paul Gustard,
15:46puis Laurent Labide, Kerem Geysal, puis Laurent Labide, Paul Gustard,
15:51cette instabilité, à quoi, toi, Jérôme, tu l'attribues ?
15:58Je n'en sais rien. Encore une fois, je ne suis pas à l'intérieur pour juger.
16:07On vient d'apprendre l'éviction de Laurent Labide. Il quitte le club du Stade Français Paris ce soir.
16:12Ah, ok. Tu vois, je viens de m'en apprendre.
16:16C'est ça, Sud Radio. On t'invite, on te donne des infos.
16:20François Criot, il y avait toujours des petits coups comme ça qui sortaient du diable bourré.
16:26Je n'y suis pour rien, je tiens à le préciser.
16:29Philippe Spanguero, attends, peut-être Philippe avec Jérôme Fiol, notre invité sur Sud Radio.
16:36Oui, salut Jérôme. En fait, c'est vrai que ce qu'on disait,
16:40ce qui manque peut-être à ce Stade Français, mais c'est plus facile à dire qu'à faire,
16:43c'est une vision sur le temps long.
16:45Une équipe comme Pau a réussi à le faire, je l'ai dit souvent,
16:48mais Bernard Ponteneau, on l'a eu plusieurs fois dans les moments un peu difficiles,
16:52quand Théo Attisogbe, Gaëtan, il y a deux ou trois saisons, commençaient à jouer à peine en première,
16:58qu'ils avaient besoin d'engranger de l'expérience.
17:01Il disait que c'était dur, mais qu'il fallait tenir bon parce qu'il y avait un cap à tenir, etc.
17:06C'est peut-être ce qui n'arrive pas à faire le Stade Français.
17:09On voit avec le turnover sur les entraîneurs qu'on ne se projette peut-être pas assez sur le temps long.
17:14Et moi, je pensais, avec le retour de Thomas Lombard,
17:18qu'on allait vraiment retrouver cette âme du Stade Français.
17:22Ça fait quand même partie de ces clubs qui ont eu une âme, une histoire particulière.
17:26Ça doit être quand même compliqué pour Thomas Lombard à raviver
17:29parce qu'il s'était passé longtemps depuis ce dernier titre de 2015.
17:33Ce que j'ai l'impression, c'est qu'avec le départ des derniers Mohicans,
17:38Antoine Burban, je pense notamment à Antoine Burban,
17:41il reste Paul Gabriac, mais de ce titre de 2015,
17:44il manque cette âme, ce que tu disais,
17:47ce qu'arrive à faire Toulouse de génération en génération,
17:50à ne pas casser cette dynamique.
17:52Le Stade Français, peut-être, a loupé le wagon à ce moment-là.
17:55Oui, c'est vrai qu'après, pour reconstruire tout ça, ça prend du temps.
17:59Il faut être patient, tu l'as dit très justement.
18:02Mais il faut l'enclencher.
18:04C'est sûr qu'il y a eu beaucoup de turnover, beaucoup d'instabilité.
18:08Ça ne donne pas toujours la confiance aux joueurs.
18:11Ce n'est pas toujours de bon signaux aux joueurs également.
18:15Effectivement, il faut parfois garder la graine des jeunes du Stade Français.
18:21Il y a une tissue, on va dire, locale en Ligue de France avec beaucoup de joueurs.
18:27Il faut se servir de ça.
18:29Effectivement, je pense qu'il faut remettre les joueurs,
18:35comme il y a eu auparavant, comme tu disais, Antoine qui est parti,
18:39Sergio qui est parti, Pierre qui est parti, Mathieu Blain qui est parti,
18:44qui sont encore sur Paris, dans le coin.
18:47Je pense qu'il faut garder les mecs qui transpirent le club,
18:54qui ont vécu dans ce club, qui ont mouillé le maillot dans ce club.
18:58Ils sont là pour apporter de l'expérience et vraiment donner de leur temps à ce club.
19:06Je crois que même les jeunes ou les recrues, quand ils arrivent,
19:10ils ont besoin aussi d'amplifier à des anciens joueurs.
19:14Le rugby, c'est comme ça.
19:17On est tous passés par là.
19:19On a été jeunes, on est rentrés dans des clubs.
19:21On a toujours regardé les anciens, les aînés avec des grands yeux.
19:27On a été après anciens.
19:29Il y a une transmission de tout ça.
19:32En club, c'est ça.
19:34C'est une transmission du départ jusqu'à la fin.
19:38Aujourd'hui, je trouve qu'on a perdu des champs.
19:42Thomas a essayé de le faire avec Momo,
19:46mon Blain de revenir un petit peu dans le staff.
19:49C'est bien, mais je pense qu'il faut continuer.
19:52Même les plus jeunes, l'école de rugby, le centre de formation,
19:56on a besoin de ça.
19:58Jérôme Fiole, toi qui as connu le rugby à Toulouse,
20:01la spécificité du Stade Toulousain et le rugby à Paris dans les deux clubs,
20:05Stade Français au Racing, c'est quoi la différence ?
20:08Pour construire ce club, justement, parce que c'est la fibre parisienne,
20:12ce n'est pas forcément facile de l'activer dans la capitale.
20:17Oui, mais encore une fois, il y a deux clubs.
20:21Les deux clubs ont des identités assez différentes.
20:24J'ai eu la chance de toucher le Stade Français, d'avoir le Racing.
20:27Le Racing a une forte histoire dans les années 80-90,
20:30où ils ont été champions de France avec les Lafonds,
20:33avec les Cabanes, les Ménèles ou le Saubis.
20:37Ça a été une identité assez forte.
20:40Il y a eu le Stade Français ensuite.
20:42Je pense qu'il y a la place pour les deux.
20:44Il y a deux identités qui sont fortes.
20:46Il ne faut pas occulter l'histoire de chaque club,
20:50les anciennes de chaque club,
20:52qui, je pense, sont déterminants pour construire un club,
20:57ou en tout cas pour le pérenniser.
20:59L'exemple éthique, on le rappelle, c'est Toulouse.
21:05Toulouse a eu des trous parfois sur certaines saisons,
21:09parce qu'il a manqué un peu de repères d'anciens.
21:13Comme il y en avait avant et comme ils sont revenus,
21:16le Stade toulousain a retrouvé son jeu,
21:18a retrouvé sa superbe, a retrouvé ses stratégies,
21:20a retrouvé ses recruteurs.
21:22Et ça paye aujourd'hui.
21:24Vous allez au Stade toulousain,
21:26il n'y a que les anciens qui entraînent les petits poussins,
21:29qui entraînent les espoirs, qui entraînent les cravoches,
21:31qui entraînent la première.
21:33Vous avez un ancien qui traîne dans les couloirs.
21:35Et ça, c'est trop fort, c'est trop important.
21:38Et ce qui fait aussi la marque des grands clubs.
21:41Et je crois qu'aujourd'hui, on a tous besoin de ça.
21:45Et le Stade français a besoin de ça.
21:47Aujourd'hui, on parle du Stade français,
21:49et je pense que le Stade français et le Racing,
21:51ce sont des clubs, même, qui sont parisiens.
21:53Ils sont éparpillés dans l'île de France.
21:55Il y a de la place pour retrouver cet ADN.
22:02Alexandre, avec Jérôme Fillon, notre invité.
22:06Une petite dernière info concernant le Stade français Paris,
22:09avant de passer à un autre sujet.
22:11Le Stade français va terminer la saison avec Paul Guestard
22:13et Morgane Parra, plus ou moins sur le même pied d'égalité.
22:17Avec Julien Tassé qui va aider à la touche pour terminer la saison.
22:22Mais voilà, on reste sur un duo plus un, là pour le coup,
22:26du côté du Stade français Paris.
22:28Je voulais revenir un petit peu, on parle beaucoup de stabilité.
22:31C'est vrai que c'est important dans le rugby professionnel.
22:33C'est important aussi, peut-être, en équipe de France.
22:37Jean Breil sur le tournoi Destination,
22:39parce qu'il revient la semaine prochaine.
22:42Avec les Bleus qui vont affronter l'Irlande.
22:45Jérôme Fillon, un énorme défi qui attend l'équipe de France.
22:49Sur le jeu, il y a beaucoup de choses à dire.
22:51Moi, c'est sur la gestion des hommes où je suis plein d'incertitudes.
22:54Je ne comprends pas les choix de Fabien Galtier et de son staff.
22:57Théo Attis au rugby aujourd'hui n'est pas un joueur protégé.
22:59Il fait un énorme match au racing.
23:02Il a été très bon en Italie la semaine dernière.
23:05Hugo Radou est rappelé alors qu'il n'a pas été franchement convaincant.
23:09Rabas Limani n'est plus dans le groupe France.
23:11Je ne comprends pas les choix du staff de Fabien Galtier.
23:14Est-ce que toi, Jérôme Fillon, tu les comprends ?
23:17J'ai côtoyé Fabien durant 4 ans en tant qu'entraîneur.
23:24Je ne comprenais pas toujours ses choix.
23:28Il n'y a que lui qui peut les expliquer.
23:33Effectivement, c'est sa manière de faire.
23:36C'est sa manière de manager.
23:38C'est sa manière de remettre en concurrence les gars.
23:41Parfois en difficulté pour les repiquer.
23:45Parfois, ça marche. Parfois, ça ne marche pas.
23:48Parfois, ça met en difficulté certains joueurs.
23:51Ça les met dans le doute.
23:54Je pense que certains ne comprennent pas toujours.
23:58C'est le personnage qui est comme ça.
24:02Je pense qu'il ne faut pas essayer de comprendre ou de réfléchir.
24:06On ne va pas le changer.
24:09Je pense que lui, c'est ce qu'il a à faire.
24:12Pour les joueurs, ça ne doit pas être évident.
24:15C'est ce que je te dis.
24:17Ce n'est pas du tout évident.
24:19Tu n'es jamais dans un climat de certitude.
24:22Même si ce n'est pas toujours bien d'être en certitude comme sportif.
24:25Il faut toujours que tu te sentes en danger.
24:28Que tu ne sois pas trop assis sur ton poste.
24:32Mais on a besoin de confiance.
24:35Surtout à des compétitions comme le tournage des Nations.
24:40On a besoin de sécurité et de confiance.
24:44La gestion de Peloton, c'est pareil.
24:47On ne comprend pas toujours trop.
24:50C'est comme ça.
24:53En tout cas, on va voir comment ça se passe.
24:57Lui seul, c'est ce qu'il fait.
25:00Tu y crois un succès des Bleus à Dublin la semaine prochaine ?
25:04Oui.
25:07Franchement, je pense qu'on va faire quelque chose.
25:10Les Irlandais ont discuté contre les Anglais.
25:13Les Anglais ont une grosse équipe.
25:16Mais j'ai trouvé les Français sérieux.
25:19J'ai trouvé les Français sérieux contre l'Italie.
25:22Ça a été sérieux.
25:25Je pense qu'on est capable de faire quelque chose.
25:28Nous aussi, on est indécis.
25:31On ne sait pas trop.
25:34Parfois, on est capable de faire un coup en Irlande.
25:37Oui, je pense qu'on est capable de faire un coup en Irlande.
25:40On va rester sur cette note optimiste.
25:43Jérôme Fillol était avec nous en direct sur Sud Radio.
25:46Toujours un plaisir de t'avoir.
25:49Tu étais où toujours ? Bordeaux ? Agen ?
25:52Je suis au Pays Basque.
25:55Je suis au Pays Basque et Bordeaux.
25:58Je t'attends, François.
26:01C'est avec plaisir que tu viens.
26:04Ça fait longtemps que je ne t'ai pas vu.
26:07Je ne sais pas si tu me reconnaîtrais.
26:10Tu peux m'écouter sur Sud Radio.
26:13On est là tous les samedis, le lundi soir.
26:16Je vois tes paroles, mon François.
26:19A bientôt, Jérôme.
26:22Merci d'avoir été avec nous sur l'antenne de Sud Radio.
26:25Dans un instant, on continue au coeur de la mêlée.
26:28Avec vous et les invités.
26:31Yannick Josion sera notre invité.
26:34L'immense centre du stade Toulousain et du 15 de France.
26:37Restez au coeur de la mêlée.
26:40On va se tourner au coeur de la mêlée.
26:43On a commencé avec Jérôme Fillol.
26:46On a parlé du 15 de France.
26:49Toute l'équipe Sud Radio est réunie avec vous.
26:52C'est Yannick Josion.
26:55Ancien 3 quarts centre du 15 de France.
26:5873 sélections avec les Bleus.
27:01Immense légende du stade Toulousain.
27:04Bonsoir Yannick.
27:07Merci d'être avec nous sur Sud Radio.
27:10Ton coeur de Toulousain a dû vibrer.
27:13On va parler du 15 de France.
27:16C'est 9 essais face à Havannes.
27:19Une explication sur la supériorité du stade Toulousain.
27:22Quelle que soit l'équipe présentée.
27:25C'est vrai que le stade Toulousain
27:28est impressionnant de régularité.
27:31Quand on jouait au stade Toulousain,
27:34on avait du mal pendant les paires de doublons
27:37à conserver notre efficacité.
27:40Ça fait quelques années qu'ils sont passés à autre chose.
27:43C'est ce que j'ai remarqué.
27:46C'est un match assez costable.
27:49C'est pas trop dû au fait qu'ils ont modifié
27:52la pension de son entraîneur.
27:55Ça intégrera beaucoup de joueurs.
27:58Ça a l'air de payer.
28:01Parmi tous ces Toulousains
28:04qui sont avec les Bleus,
28:07il y en a beaucoup qui sont appelés dans les 42.
28:10Ils vont être à disposition de Fabien Galtier
28:13qui va jouer à Dublin dans une semaine.
28:16C'est une finale de tournoi qui va avoir lieu
28:19pour le 15 de France.
28:22Comment tu la présentes ?
28:25Où tu vas la vivre et comment tu sens les Bleus ?
28:28Je vais la vivre à la maison,
28:31avec des amis.
28:34J'étais à Rome le week-end dernier.
28:37On a bien apprécié ce joli match.
28:40Je le présente.
28:43Je sens que les Français sont préparés pour ce match.
28:46Ils se sont trop focalisés sur ce match.
28:49Ils ont oublié qu'il fallait jouer les matchs les uns après les autres.
28:52Ça peut expliquer le raté à Toucanam.
28:55On était quand même pas loin.
28:58Je sens qu'ils se sont vraiment focalisés là-dessus.
29:01Je suis sûr qu'ils vont réaliser un grand match.
29:04Philippe Spongero avec Yannick Josion,
29:07notre invité au coeur de la mêlée.
29:10Même question qu'à Jérôme avant,
29:13concernant l'équipe de France sur la stratégie de Fabien Galtier.
29:16L'idée n'est pas du tout d'être critique,
29:19mais d'essayer de comprendre.
29:22C'est vrai qu'il y a cette stratégie qu'on a testée
29:25contre l'Italie de 7-1.
29:28On n'a pas encore la composition,
29:31mais on s'oriente quand même vers ça.
29:34Il y a une opposition comme l'Irlande où ça va taper fort
29:37et où il peut y avoir beaucoup de faits de jeu
29:40qui amènent une réorganisation tôt dans le match.
29:43Quel est ton regard par rapport à ce système
29:46qui est quand même une évolution majeure sous l'air Galtier ?
29:49Oui, bonjour Philippe.
29:52C'est vrai que c'est une prise de risque.
29:55Il n'y a pas eu de soucis en Italie.
29:58De là à le répéter, à le refaire.
30:01Je ne suis pas sûr que ce soit la bonne solution.
30:04Comme tu le dis, l'Irlande va être très désengagée.
30:07On parle de ce match comme une finale.
30:10On sait que l'Irlandais sont très forts là-dessus
30:13sur les zones de combat.
30:16Ils n'hésitent pas à solliciter toutes les zones de terrain
30:19et tous les joueurs adverses.
30:22C'est une équipe qui porte beaucoup le ballon.
30:25Il va y avoir beaucoup de zones de rencontre.
30:28C'est un pari un peu osé.
30:31C'est vrai qu'on a un banc devant qui est assez impressionnant.
30:34En Italie, tous les joueurs qui sont rentrés
30:37sont des joueurs de très haut niveau.
30:40C'est sûr que ça fait la différence.
30:43De là à le répéter à chaque match,
30:46je ne suis pas sûr que ce soit la bonne solution.
30:49Yannick Jozion,
30:52si vous étiez coach ce soir,
30:55vous seriez coach de l'équipe de France.
30:58Bravo pour ta nomination.
31:01On est très heureux pour toi Yannick.
31:04Quel père de centre tu mets face à l'Irlande ?
31:07C'est toi sélectionneur.
31:10Je ne dis pas que Fabien Galtier n'existe pas.
31:13Dans un monde où Fabien Galtier n'existe pas,
31:16Yannick Jozion sélectionneur,
31:19qu'est-ce que tu serais ?
31:22C'est vrai que ce n'est pas évident de jauger
31:25quand on est à l'extérieur.
31:28C'est plus facile quand on vient avec les joueurs.
31:31Bien sûr, pas de problème.
31:34Mais l'aspect extérieur, qu'est-ce que tu ferais ?
31:37Je pense qu'il y a une certaine confiance
31:40qui est accordée à Barassi.
31:43J'ai le sentiment qu'il va lui donner confiance.
31:46Si je me mets dans sa peau,
31:49il va s'améliorer à la situation
31:52des deux salles, Baume et Fana et Barassi.
31:55Même s'il y a des imperfections en défense.
31:58Mais je pense que ce sont des joueurs
32:01qui vont pouvoir s'adapter,
32:04qui vont arriver à comprendre les problématiques
32:07qu'ils ont rencontrées sur le dernier match en défense.
32:10Parce que réintégrer des nouveaux joueurs
32:13peut-être sur son match capital,
32:16mais je pense qu'il faudra continuer.
32:19Yannick, tu la trouves complémentaire,
32:22cette paire de centres Moé, Fana et Barassi ?
32:25C'est quand même des profils de joueurs
32:28qui savent travailler la défense,
32:31qui savent jouer derrière la défense.
32:34Moé et Fana étaient quand même en grande forme
32:37à ce niveau-là depuis le début du tournoi.
32:40Il faut continuer à lui donner cette confiance.
32:43Après, la complémentarité n'est pas évidente.
32:46Il y a peut-être une adaptation à avoir
32:49par rapport à ce qu'arrive à faire Moé et Fana.
32:52Je trouve que c'est quand ils arrivent à traverser,
32:55à avoir plus de style.
32:58On ne sait pas forcément si Barassi est arrivé,
33:01mais il y a des joueurs derrière,
33:04des héliers qui sont sur nous peut-être.
33:07ABB, c'est deux porteurs qui travaillent derrière Moé et Fana,
33:10mais pas en équipe de France.
33:13C'est sûr, ils ont plus de temps de jeu ensemble.
33:16Après, c'est sûr qu'il n'y a pas trop de temps
33:19à perdre à l'équipe de France.
33:22Il y a peu de temps de jeu finalement, peu de matchs.
33:25Je pense qu'ils sont assez intelligents
33:28pour le comprendre.
33:31Barassi est un joueur qui est capable d'assumer
33:34et de réaliser cette fonction.
33:37Je ne sais pas si c'est à ce niveau-là,
33:40mais c'est sûr qu'ils n'ont peut-être pas la même
33:43présentabilité qu'il y avait deux porteurs à Bordeaux.
33:46Le porteur pour l'instant, depuis le début du tournoi,
33:49il n'est pour l'instant pas invité.
33:52Après, on connaît ses grandes qualités de joueur
33:55et il reviendra forcément à l'équipe de France.
33:58Yannick, tu étais de cette merveilleuse partie
34:01à Croque-Parc en 2007
34:04où la France avait terminé première
34:07grâce à cet essai de Vincent Clerc
34:10sur le gong.
34:1320 à 17, on s'en souvient tous.
34:16Est-ce que tu penses, le 15 de France,
34:19être capable d'aller faire le coup ?
34:22Ou peut-être pas sur le même scénario ?
34:25On aimerait être un peu plus tranquille, mais à Dublin.
34:28Bien qu'on ait envie de vibrer, ça fait plaisir
34:32Pour eux, c'est un grand souvenir.
34:35Il y a encore une supporter d'équipe de France
34:38qui est chargée d'émission à l'accélération
34:41et qui m'a parlé hier soir de Croque-Parc.
34:44C'est vrai qu'on aime ces moments-là.
34:47Après, c'est impossible de savoir le scénario
34:50du match à venir, mais je sais que les Français
34:53seront vraiment concentrés au maximum
34:56et je suis sûr qu'ils joueront leur meilleur niveau.
34:59Je ne sais pas ce que ça va donner, s'il y aura victoire ou pas,
35:02mais ils sont un peu moins réguliers depuis l'automne.
35:05Après, ça reste une grande équipe
35:08avec de grands joueurs et surtout un grand collectif.
35:11Difficile à mener, à battre.
35:14Quand tu vois la régularité,
35:17il y a une certaine stabilité dans le 15 de France.
35:20Est-ce que tu es envieux de ce management-là ?
35:23Même si je sais que t'es passé à autre chose.
35:26Est-ce que le management du club un peu France,
35:29depuis 4 ans maintenant,
35:32est-ce que c'est des choses qui auraient pu être possibles
35:35à ton époque ?
35:38Un cadre de stabilité ?
35:41De confiance ?
35:44C'est vrai que Fabien a quand même donné
35:47pas mal de confiance à des joueurs
35:50de niveau international,
35:53des joueurs avec ton secret.
35:56Il le dit quand même assez souvent
35:59à Antoine Dupont, à Romain Intamac,
36:02à Thomas Ramos.
36:05Ceci dit, on voit aussi qu'il est capable
36:08de remettre en question
36:11qu'il y a des contraintes normales.
36:14C'était le cas avec Damien Peuneau en dernier match.
36:17C'est une forme de confiance, mais malgré tout,
36:20il faut en nourrir cette confiance.
36:23Ça peut aussi être un gros de la main donnée.
36:26Je trouve que c'est bien, parce que c'est une petite
36:29création d'équipe. L'équipe de France a besoin
36:32de se reposer, surtout que c'est des joueurs
36:35qui sont lucides,
36:38qui savent éclairer le jeu,
36:41voir les failles d'adversaires.
36:44Ça me semble assez logique.
36:47À notre époque, il y avait peut-être moins
36:50cette capacité-là, peut-être moins de regularité.
36:53Je trouve que c'est plutôt cohérent.
37:00Yannick Joisson, je crois, si je ne me trompe pas,
37:03que tu es plutôt intéressé par la préparation mentale.
37:06J'avais noté ça il y a quelque temps.
37:09Est-ce que dans ce contexte,
37:12avec cette liste des 42, cette convention,
37:15il y a beaucoup d'allers-retours.
37:18Il y a des joueurs qui font des allers-retours régulièrement
37:21entre le club et Marcoussi.
37:24Comment mobiliser mentalement
37:27ces joueurs-là pour jouer
37:30des matchs de compétition, que ce soit en club
37:33ou avec le maillot du 15 de France ?
37:36Avec tous ces allers-retours, comment on procède ?
37:39Je ne sais pas comment ils procèdent
37:42avec les joueurs, comment ils échangent avec eux.
37:45Est-ce qu'ils sont clairs sur le début de semaine,
37:48sur leur possibilité ou pas de postuler,
37:51le groupe, au moins ?
37:54Je ne suis pas assez près du groupe France
37:57pour le savoir, mais je pense que c'est bienvenu
38:00quand il y a un groupe d'hier comme ça
38:03de pouvoir être assez clair.
38:06Je pense que les joueurs sont assez professionnels pour s'investir suffisamment
38:09dans l'entraînement.
38:12Après, c'est vrai que ce n'est pas évident
38:15de rester un peu dans l'attente et de ne pas savoir
38:18si c'est le cas pour certains joueurs.
38:21Après, je crois qu'ils ont tous envie de jouer
38:24à l'équipe de France, ils font tout leur maximum.
38:27Mais c'est vrai qu'on a vécu des périodes un peu difficiles,
38:30des fois en Coupe du Monde, où il y a des joueurs qui se sont mis
38:33un peu de côté assez rapidement.
38:36Un mois et demi sans trop jouer et en même temps
38:39s'installer dans l'entraînement, c'est quand même difficile.
38:42Même si on est compétiteur, il y a toujours une forme
38:45de lâcher prise à un moment donné.
38:48Après, le niveau, la compétition,
38:51le challenge, je sais que ça stimule tout le monde.
38:54Et puis, c'est quand même des jeunes joueurs.
38:57On n'a pas trop des joueurs qui ont fait une carrière
39:00et qui sont en train de faire des allers-retours.
39:03C'est la passion qui parle à un moment donné.
39:06On a parlé de Fabien Galthier, il y a également
39:09David Marti avec qui tu as souvent été associé au centre,
39:12qui est entraîneur, aujourd'hui côté Perpignan.
39:15Ça ne t'a jamais tenté de transmettre comme ça ?
39:18Je vais transmettre à ma façon, parce que je suis impliqué
39:21au club Agro-Yves, surtout avec les jeunes,
39:24les 12 ou 14 cadets.
39:27Je fais des séances de taille individuelle le lundi soir.
39:30On peut venir là ?
39:33On peut débarquer pour faire la séance de technique individuelle
39:36avec Yannick Josion ou pas ?
39:39C'est ouvert, il n'y a pas de soucis.
39:42Je prends du plaisir à faire ça.
39:45Je suis un vice-président au club de Grouillet
39:48mais je suis aussi impliqué dans les fonctions du club.
39:51Mais après, m'engager
39:54avec plus de fréquences dans la semaine
39:57le week-end, ça me paraît compliqué.
40:00Mais ça fait plaisir de transmettre
40:03à des jeunes, aux seniors, c'est peut-être plus moins évident.
40:06Avec les jeunes joueurs, on a l'impression
40:09qu'il y a une marge de progression assez importante
40:12et on arrive à faire des choses assez intéressantes.
40:15Mais les 12 ou 14, ils te demandent si tu as joué, non Yannick ?
40:18On ne parle pas vraiment de ça.
40:21Certains le connaissent
40:24grâce à leurs parents probablement.
40:27Il y en a beaucoup qui ne connaissent pas mon parcours.
40:30En tout cas, on peut les inviter à te googleliser
40:33et à voir tout ce que tu as accompli
40:36sous le maillot bleu et du Stade Toulousain.
40:39C'est quoi ton activité sportive à part transmettre ?
40:42Il y en a beaucoup qui se sont mis au padel.
40:45Toi, tu fais quoi Yannick ?
40:48A misère, j'essaie de faire ce qu'il leur a donné.
40:51Il faut être vigilant avec les conditions.
40:54J'avais prévu de y aller demain mais c'est trop nuageux
40:57donc on va reporter.
41:00J'ai en fait un temps, un peu de footing,
41:03un peu de vélo.
41:06Pas de toucher ?
41:09Pas un temps.
41:12Avec les trezistes.
41:15Demain, il y a un match ultra important à Florence
41:18si je ne me trompe pas, pour les seniors.
41:21Match important pour verrouiller le maintien,
41:24c'est ça un peu l'idée ?
41:27Oui, Groyer est dixième au classement
41:30dans leur poule à Nationale 2
41:33et Florence est onzième.
41:36Il y a neuf points d'écart entre les deux clubs.
41:39Le début de saison a été difficile pour Groyer.
41:42Il y a eu un changement d'entraîneur et depuis, les joueurs sont remotivés
41:45C'est Frédéric Manka qui entraîne avec Vincent Clément
41:48deux anciens joueurs de haut niveau.
41:51Ils ont des chances d'avoir des entraîneurs d'excellence
41:54et c'est vrai qu'ils se font plaisir depuis pas mal de matchs.
41:57Florence aussi a gagné à Val d'Agen
42:02la semaine dernière je crois
42:05puisqu'ils ont en nouveau recruté Mickaël Carré
42:08qui était venu à Groyer, qui a arrêté, qui est reparti à Florence.
42:11C'est un match de retrouvailles on va dire.
42:15Juste dernière petite question, toi t'as été un joueur
42:18qui a fait quand même un double parcours, un double cursus
42:21avec l'école supérieure d'agriculture à Purpan.
42:25Est-ce que c'est encore possible
42:28et est-ce que ta vie professionnelle est en accord avec ta formation ?
42:35Disons que ça devient probablement assez compliqué
42:38de pouvoir conjuguer les études et le rugby
42:43surtout que les jeunes qui jouent au niveau maintenant
42:46ont des entraînements tous les jours plus ou moins
42:49comme les pros.
42:51Il faut vraiment que l'école puisse s'adapter
42:54mais il y en a pas mal qui le font quand même.
42:57Il y a d'ailleurs des joueurs qui sont en Stade Toulousain
43:00qui sont aussi à l'école Durpan
43:03qui sont dans un grand groupe autour de l'équipe pro
43:06qui arrivent à le faire.
43:08Après il faut une grande motivation
43:11mais c'est assez réalisable, il n'y a pas de soucis.
43:14J'invite à tous les joueurs à essayer au moins d'essayer de le faire
43:17même si ce n'est pas évident
43:19mais ça permet aussi de donner un peu de sens à ce qu'on fait
43:22et d'arriver à s'organiser.
43:25Après les débouchés,
43:28je fais un peu d'agricole à travers mes activités.
43:32Je fais des portages en assurance à l'entreprise
43:35j'ai commencé le portage par les métiers que je connaissais
43:38avec les milieux sportifs et les milieux agricoles
43:41c'est comme ça que j'utilise un peu mon diplôme.
43:46Et puis comme je suis élu à Région Occitanie
43:49je suis impliqué sur les sujets alliés à l'agriculture
43:52et plus tard qu'hier on a fait
43:55une première Assemblée Générale où je suis président
43:58encore une semaine en train d'achat pour les produits alimentaires
44:02qu'on fournit au lycée et à d'autres collectivités.
44:05Donc voilà, j'utilise quelque part mes connaissances d'agricole.
44:36Voilà, c'était un plaisir de t'avoir avec nous
44:39et à très bientôt sur l'antenne de Sud Radio.
44:42Dans un instant, on va aller faire un petit coucou à Perpignan
44:45parce qu'il y a Perpignan et bébé
44:47et puis également un petit qui-je-suis pour la route.
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