Naïma M'Faddel : «Il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir»

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Après la mort de Louise, 11 ans, retrouvée dans un bois en Essonne, l'essayiste Naïma M'Faddel est scandalisée : «On assiste à un ensauvagement de notre pays. Il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir»

Transcript

00:00On assiste à un ensauvagement dans notre pays et il n'y a pas pire avec que celui qui ne veut pas voir.

00:06Donc le ministre Rotaïo a tout à fait raison et aujourd'hui, notre état de droit qui est censé nous protéger,

00:12nous apporter la sécurité, protéger nos enfants, est en faillite. Il ne peut plus.

00:17Et la fameuse question de la récupération, on est encore heureux.

00:21Je veux dire, l'émotion qu'on reçoit, effectivement, il y a la douleur de la famille, c'est terrible,

00:26qui est abyssale, comme vous dites. Mais nous, si, nous la ressentons, cette douleur, parce que cet enfant aurait pu être le nôtre.

00:33Et donc, évidemment, on ne peut qu'avoir envie d'en parler et que, justement, nos politiques en parlent.

00:39Et moi, j'aurais aimé, comme l'a dit Sarah, que le président de la République montre une certaine compassion,

00:45parce qu'aujourd'hui, c'est effectivement l'ensemble des Français qui est touché par le meurtre,

00:52encore une fois, de cette petite fille dans des conditions atroces, et qui vient se rajouter à la longue liste.

00:58Donc aujourd'hui, on n'a même pas de répit, en fait. Il y a 15 jours, on n'a même plus ce répit.

01:05Et moi, je comprends tous ces parents qui disent aujourd'hui, on va accompagner nos enfants, on va les tracer, etc.

01:12Vous savez, Sonia, moi, je suis maman. Je n'ai jamais ressenti ça. Et je vous le dis avec émotion.

01:17Mes enfants, ils allaient à leur cours, ils allaient partout. Je ne l'ai jamais ressenti.

01:21Et aujourd'hui, je me dis, s'ils étaient petits aujourd'hui, je serais effrayée.

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