Immigration 2024 : un sentiment de submersion

Europe 1

il y a 10 mois

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00:00L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro, bonjour Vincent Frémolet de Villers.

00:03Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.

00:06Alors le ministère de l'Intérieur a dévoilé les chiffres de l'immigration pour l'année 2024.

00:10336 700 premiers titres de séjour, une hausse par rapport à l'année précédente de 1,8%

00:17et plus de 4% par rapport à 2022. Que vous inspirent ces chiffres Vincent ?

00:22Quelque chose comme un sentiment de submersion Dimitri.

00:25On nous fera le reproche de parler trop souvent d'immigration mais ce n'est pas par plaisir.

00:29Moi j'aimerais vous parler d'autres choses, d'industrie, d'innovation, de création artistique.

00:33Mais si l'immigration revient de façon obsédante dans le débat public,

00:36c'est parce qu'elle a des conséquences sur l'existence quotidienne et collective de tous les Français.

00:41Les chiffres, vous le disiez, sont spectaculaires et ils ne cessent de grimper.

00:44Je vous en livre quelques-uns.

00:45La population immigrée de première génération, celle des étrangers nés à l'étranger,

00:49a augmenté de 40% depuis 2006 pour atteindre en 2023 7,3 millions de personnes.

00:55Celle de deuxième génération s'élève à 8 millions de personnes.

00:58Ces deux générations ensemble représentent déjà 22% de la population française.

01:03Et le bilan 2024 nous montre que la dynamique s'amplifie.

01:06La pyramide des âges, enfin, montre une vitalité démographique très supérieure chez les immigrés.

01:12Le plus frappant, c'est que ces statistiques rejoignent des réalités éprouvées dans nos vies quotidiennes.

01:18Une promenade dans une grande ville de France vous fera croiser de pauvres ER,

01:21le plus souvent de jeunes hommes, récemment arrivés, dormant par terre ou déjà dépendant des drogues bon marché.

01:27La pratique courante des transports en commun suffit à illustrer ce bouleversement démographique.

01:32Quant aux enseignes orientalisantes, aux kebabs et autres fast-food halal,

01:36ils transforment le visage de nos rues, de nos places, de nos quartiers.

01:39Sans compter la violence inhérente aux sociétés multiculturelles

01:43et ce refrain qui revient dans nos journaux comme une malédiction.

01:47L'assaillant, le criminel, le terroriste, était un étranger sous OQTF.

01:51L'habitant du pays d'accueil, comme les millions d'immigrés parfaitement intégrés,

01:55voit leur environnement entrer dans un double processus de transformation et de dégradation.

02:01Cela renforce une impression commune, celle que plus personne ne contrôle rien,

02:05quelque chose comme un sentiment d'abandon.

02:07Mais il y a aussi des coins de France sans immigration, Vincent.

02:10Oui, mais ces coins sont de plus en plus rares et quand ils existent,

02:12la puissance publique veut leur imposer les immigrés dont elle ne sait que faire.

02:16La vérité est que notre système, déjà au bord de la rupture, est débordé, submergé

02:21par les centaines de milliers d'arrivants qui n'ont jamais cotisé

02:24et qui profitent pleinement des services publics.

02:27Comment l'école, l'hôpital, les transports, le logement, la police peuvent-ils faire face à ce flot continu ?

02:33Alors on fait ce qu'on peut, on réquisitionne les hôtels pour mettre les demandeurs d'asile

02:36et les gymnases pour accueillir les clandestins.

02:38Le principal travail des autorités ne consiste pas à contenir l'immigration mais plutôt à la répartir.

02:45Pourtant, Gérald Darmanin et après lui, Bruno Retailleau affichent leur détermination à réduire l'immigration.

02:51Et je ne mets en doute ni leur sincérité ni leur détermination,

02:54mais la vérité est que leur pouvoir d'influence sur ces mouvements très importants est très faible.

02:59Bruno Retailleau travaille d'arrache-pied, fait le bon constat, ne manque pas de courage,

03:03mais il est désarmé judiciairement, diplomatiquement et même politiquement

03:07puisqu'une partie des ministres trouve qu'il en fait trop.

03:10Écoutez, quand Retailleau s'attaque aux influenceurs algériens,

03:13Jean-Noël Barraud, son collègue du gouvernement, ministre des Affaires étrangères,

03:16lui dit, c'était chez Léa Salamé, de prendre garde plutôt aux influenceurs vendéens,

03:21c'est-à-dire à Philippe de Villiers.

03:23Un tel niveau de déni au sommet de l'État, c'est tout sauf rassurant.

03:28Et pourtant, la vérité est qu'à part dans trois arrondissements de Paris,

03:31quelques ministères et les studios de Radre France,

03:34tout le monde a compris que l'immigration menaçait l'équilibre du pays.

03:39Les discours, les constats se multiplient, mais plus personne ne les écoute.

03:43La seule question est, qui est vraiment capable de reprendre le contrôle ?

03:47Celui ou celle qui répondra positivement à cette question

03:50a de fortes chances d'accéder à la présidence de la République.

03:53L'édito politique sur Europe.

03:54Merci Vincent, Trémolette Villers et Hélène Dufay-Garrot ce matin.

03:57L'intelligence artificielle, est-ce que l'Europe peut rattraper les États-Unis et la Chine ?

04:01Signale aussi le papier dont vous nous parliez hier, signé Jérôme Fourquet,

04:05ce que le front populaire de 36 nous enseigne sur la gauche aujourd'hui.

04:09Passionnant.

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