- il y a 10 mois
Avec Thomas Fauré, président fondateur de Whaller, spécialiste des réseaux sociaux, entrepreneur de la tech et Gérald Olivier, journaliste franco-américain et auteur de "Cover up : le clan Biden, l’Amérique et l’État profond", aux éditions Konfident
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NewsTranscription
00:00...
00:14C'est l'investiture du 47e président des Etats-Unis.
00:17Ce soir, c'est à partir de 18h, ce sera au Capitol.
00:22Ca va être à l'intérieur et non pas à l'extérieur
00:24parce qu'il fait très froid du côté de Washington.
00:26Même Rémi André surveille ça de près.
00:28Notre monsieur météo, évidemment, de Sud Radio.
00:31Petite parenthèse, il y avait hier une forme de répétition
00:37où il a tenu un meeting, Donald Trump.
00:40Il avait à ses côtés le milliardaire Elon Musk, bien sûr, qui est là.
00:44Certains disent qu'il y aura une rupture, un moment ou un autre.
00:47En tout cas, pour l'instant, ils sont là, tous les deux.
00:49C'est un tandem, une alliance.
00:52Bonjour, Thomas Fauré.
00:53Bonjour, Patrick Roger.
00:54Vous êtes là pour nous parler justement des réseaux sociaux
00:57parce que c'est vrai que, pour beaucoup,
01:00c'est le grand danger qui arrive avec Donald Trump
01:03et dans son sillage, Elon Musk,
01:05qui va tout contrôler sur la liberté d'expression,
01:09sa version de la liberté d'expression,
01:11avec de la manipulation, des algorithmes.
01:14C'est ce que disent certains.
01:16D'ailleurs, à tel point que, donc, en France,
01:18pas qu'en France, mais en France notamment,
01:21il y a beaucoup d'élus.
01:22Il y a des collectivités territoriales,
01:24des villes, des départements, des régions
01:26qui annoncent qu'ils vont quitter X,
01:29anciennement Twitter,
01:30parce qu'il y a un risque de manipulation.
01:32Quel est votre regard ?
01:33Vous, qui êtes à la tête de Waller,
01:35qui est un réseau social français.
01:37On le rappelle qu'il n'a peut-être pas été suffisamment aidé
01:39quand il aurait fallu, mais bon, ça, c'est une autre histoire.
01:42Ce n'est pas tout à fait la même chose
01:43parce que nous, on travaille pour les entreprises.
01:46Oui, c'est ça, c'est ça.
01:47Réseau interne.
01:48Alors, mon regard...
01:50Oui, je dirais, ce n'est pas tout le monde déjà
01:52qui déclare qu'il va quitter X aujourd'hui.
01:56C'est évidemment une frange politique, en fait.
01:59C'est-à-dire que ce sont les gens qui sont de la gauche progressiste,
02:02globalement très en colère contre les idées politiques de Musk
02:08et qui dénoncent une manipulation algorithmique.
02:11Alors, d'abord, ça n'est pas démontré.
02:15Je crois que certains du CNRS
02:18ont démontré qu'il y avait plus de toxicité maintenant.
02:23Oui, d'abord, ils ne définissent pas le mot toxicité.
02:26Deuxièmement, cette étude a été basée
02:29sur du volontariat au sein même du CNRS
02:31en annonçant le sujet de l'étude.
02:33Donc, on peut quand même penser que les gens
02:34qui ont répondu à cette étude,
02:35c'était probablement des gens, déjà,
02:37qui avaient une certaine idée politique,
02:39pas du tout de mixité sociale par ailleurs.
02:42Donc, voilà, ça ne vaut pas grand-chose.
02:44Donc, ça concerne évidemment des gens
02:48qui ont une idée politique précise
02:49et qui dénoncent, en fait, finalement l'adversaire,
02:52l'idée politique adverse.
02:55Ce qui est un peu affolant,
02:56c'est finalement que ces gens-là, d'abord,
02:58quittent le débat, premièrement,
02:59puisque ce que veut défendre Musk,
03:02c'est clairement la liberté d'expression,
03:04c'est-à-dire la possibilité pour tous
03:06d'écrire ce qu'il veut sur sa plateforme.
03:10Donc, le débat, a priori, peut avoir lieu.
03:12Ces gens-là, donc, quittent le débat.
03:14Oui, enfin, c'est difficile d'avoir un vrai débat
03:17où tout le monde écrit tout ce qu'il veut
03:18sans aucun contrôle.
03:20En fait, c'est ça aussi qui est reproché,
03:21c'est-à-dire de ne pas avoir de régulation, de contrôle.
03:23Ce qui peut se comprendre, bien sûr.
03:25C'est comme si, moi, j'organisais un débat
03:26et puis alors, tout le monde,
03:28« Allez, c'est parti. »
03:30Oui, bien sûr, mais les réseaux sociaux
03:32ne sont pas comparables, je crois,
03:33à des assemblées plus restreintes,
03:34que sont, par exemple, les plateaux radio.
03:38Alors, Musk a quand même mis au point
03:42l'inverse du fact-checking,
03:43c'est-à-dire ce qu'on appelle les community notes.
03:46C'est-à-dire que c'est la communauté elle-même
03:48qui va aller regarder, fact-checker,
03:51l'ensemble des tweets qui sont publiés.
03:53C'est un système qui fonctionne très bien
03:55et qui est capable, évidemment, de réguler.
03:57Moi, je ne prétends pas du tout
03:59que telle ou telle chose soit la bonne,
04:01mais je pense que c'est beaucoup d'hypocrisie,
04:04compte tenu de ce qu'on apprend, de ce qu'on sait.
04:07En fait, la censure sur les réseaux sociaux,
04:09ça existe depuis très longtemps.
04:12Et évidemment, ce n'était pas jusqu'alors
04:14dans le sens de ces gens-là.
04:16Qu'est-ce qui existait comme censure
04:18sur les réseaux sociaux, selon vous ?
04:20Eh bien, c'est ce qu'on a vu, notamment,
04:22il y a deux ans, dans les Twitter Files,
04:24quand Musk a racheté X, Twitter.
04:28Il a proposé à des journalistes américains,
04:31il leur a donné un certain nombre d'extraits,
04:34de communications, de notes qu'il a trouvées
04:38en arrivant chez Twitter,
04:40de l'ancienne gouvernance de Twitter.
04:42Et c'est des notes qui, normalement,
04:44auraient dû produire un scandale.
04:46En réalité, les quelques journalistes
04:48qui se sont occupés de ça ont sorti quelques papiers,
04:50puis l'affaire a été totalement étouffée.
04:52Et ce que ça a démontré va avoir un impact,
04:54probablement, très important dans les semaines qui arrivent,
04:57parce que ça a démontré une incoïtance
05:00entre les employés de Twitter et le FBI,
05:03notamment, qui, en réalité, censuraient
05:07et qui contrevenaient au premier amendement américain.
05:11Et donc, ce qui va probablement arriver
05:13sont des procès au sein même du FBI,
05:16de gens qui vont aller en prison.
05:18Ah oui, vous croyez ?
05:18Mais bien sûr, bien sûr.
05:19Mais bien sûr.
05:21Parce qu'il y avait une incoïtance trop forte sur quoi ?
05:24Alors, ça s'est énormément amplifié au moment du Covid.
05:27Au moment du Covid, oui.
05:28Mais ce n'est pas le seul épisode.
05:31Il y a eu l'affaire aussi du laptop du fils de Biden,
05:35si vous vous souvenez bien, qui avait été perdu dans une boutique,
05:38puis récupéré par les renseignements, etc.
05:41Évidemment, il y avait quelques scandales.
05:44C'est vrai, d'ailleurs, que vous parlez du Covid,
05:47c'est quand on regarde certains réseaux sociaux
05:50et à l'époque, justement, aussi du Covid,
05:53quand on était au moment les plus forts,
05:56il y avait des chartes qui devaient être respectées.
05:58Sur YouTube, par exemple,
06:00on devait respecter certaines chartes.
06:01On ne devait pas remettre en cause, par exemple,
06:04la vaccination ou un certain nombre de choses.
06:07C'est ce qui était dit dans la charte.
06:08Sinon, il y avait des avertissements.
06:10Et puis, c'était les algorithmes qui faisaient le boulot.
06:12D'ailleurs, on ne pouvait pas du tout intervenir.
06:13Exactement.
06:14C'est ce qu'on appelle la censure.
06:16Ça a été un point très haut.
06:17Alors, censure pour vous, pour d'autres, ça va être la régulation.
06:20Quand je dis censure, tout à fait au sens propre du mot.
06:23Censure, un propos est là, il est supprimé.
06:25Un compte est actif, il est supprimé.
06:29Mais tout ça a été confirmé la semaine dernière
06:31par Mark Zuckerberg lui-même, le PDG de Meta et de Facebook,
06:36qui a confirmé que le FBI avait une prise directe sur les contenus.
06:41Et à l'époque, il s'agissait, et on peut penser aussi,
06:44évidemment, nous, en Europe, on n'a pas de réseaux sociaux européens.
06:47Donc, vous imaginez bien qu'on en a fait les frais également.
06:50Eh bien, toute pensée qui n'était pas conforme à la doxa était supprimée.
06:56Alors, évidemment, on ne parle pas forcément de complotisme ici.
06:59On parle aussi probablement de gens, peut-être, qui veulent du débat,
07:03qui veulent s'interroger, qui veulent des réponses.
07:06Voilà, tous les tweets, les messages qui portaient, par exemple,
07:10sur une interrogation vis-à-vis des vaccins étaient,
07:13alors pas forcément supprimés, mais en tout cas,
07:15vous savez, sur Internet, les algorithmes mettent en avant
07:19un certain nombre de messages.
07:20Ces messages étaient au fin fond des flux, donc n'apparaissaient pas.
07:24Et c'est ça qui est en train de changer.
07:26C'est cette, en fait, finalement, ceux qui accusent X de censure
07:32ou de contrôle ou de je ne sais quoi,
07:34en fait, ils vont se rendre compte dans quelques jours,
07:37dans quelques mois ou dans quelques années,
07:38ou jamais, s'ils n'ont pas faim,
07:41ils vont se rendre compte que c'est l'inverse, c'est l'inverse.
07:44– Bon, écoutez, on va poursuivre et dans un instant,
07:47on va parler aussi de TikTok, parce que justement,
07:51vous avez vu que le TikTok américain,
07:54enfin oui, la version aux États-Unis devait être stoppée,
07:58elle a été stoppée quelques heures, finalement, c'est reparti.
08:00Vous allez nous expliquer pourquoi.
08:01Thomas Fauré avec Joseph Ruiz dans un instant.
08:04Vous voulez réagir à ce qui vient d'être dit autour de Musk et Trump,
08:09est-ce qu'ils vont déclencher, entre guillemets,
08:12une nouvelle guerre froide sur les réseaux sociaux ?
08:15Je parle notamment d'un point de vue numérique.
08:18Why not ? Vous nous appelez 0826 300 300.
08:22♪♪♪
08:24– Hello Washington and hello America.
08:27– Sud Radio.
08:28– We're going to stop the invasion of our borders.
08:31We're going to reclaim our wealth.
08:33– La vérité en face.
08:34– And we are going to make America great again.
08:39– Patrick Roger.
08:40♪♪♪
08:41– Il avait la pêche encore cette nuit, Donald Trump,
08:46avant l'investiture qui va avoir lieu ce soir à 18h du côté du Capitole,
08:51puisqu'il a eu un premier meeting devant une foule de 20 000 personnes.
08:57Évidemment, c'était une foule enthousiaste,
09:00il n'y avait pas d'adversaires,
09:01donc c'est plus facile de se sentir porté.
09:04Mais le tribun était toujours là pour dire,
09:07je vais agir, vous allez voir immédiatement,
09:10j'en ai la conviction,
09:11ça va être le plus grand moment de l'histoire des États-Unis.
09:14Alors attention, attention, parce que ça évidemment, ce sont des paroles,
09:16derrière, il y aura une forme de réalité, de pragmatisme.
09:19Par exemple, il disait qu'il allait arrêter la guerre
09:21avec la Russie, entre l'Ukraine et la Russie, immédiatement.
09:25Il voit que ça va mettre plus de jours,
09:28il y a l'affaire des otages, il y a la Chine,
09:29enfin, il y a énormément de choses.
09:31Et puis, même Topo, il veut mettre des droits de douane,
09:34il va y avoir des répliques de l'autre côté.
09:36Bon, nous verrons, on ne va pas non plus juger trop vite.
09:42En tout cas, ce qui est intéressant,
09:43ce que disaient beaucoup d'auditeurs tout à l'heure,
09:45qui nous appelaient au 0826-300-300,
09:47et vous pouvez continuer de nous appeler,
09:49d'ailleurs, dans la vérité en face,
09:50c'est qu'il va secouer l'Europe et le monde,
09:54et qu'il y a besoin d'être secoué.
09:56Alors, sur le plan des technologies,
09:58nous en parlons parce qu'il y a évidemment Elon Musk
10:00qui est à ses côtés,
10:02accusé par certains de manipuler X et les algorithmes,
10:06en sa faveur d'une certaine liberté d'expression.
10:09Thomas Fauré, vous êtes avec nous,
10:10président fondateur de Waller, spécialiste des réseaux sociaux,
10:14et vous nous avez dit que ce n'est pas exactement cela.
10:17Il devait y avoir la suspension immédiate de TikTok aux États-Unis.
10:23Finalement, ça a été suspendu, le réseau chinois,
10:26Joseph Ruiz, uniquement quelques heures.
10:29Pourquoi alors ?
10:30À l'heure à laquelle on parle, Patrick, oui,
10:33c'est toujours possible de télécharger TikTok aux États-Unis,
10:36mais ce n'était plus le cas hier, parce que pendant quelques heures,
10:38la loi votée par la Cour suprême est entrée en vigueur.
10:42Neuf juges avaient validé à l'unanimité
10:45le bannissement de l'application
10:46qui posait un risque pour la sécurité nationale.
10:49Et là, intervention de Donald Trump.
10:52Le président élu va prendre un décret juste après son investiture.
10:56Oui, il va à nouveau autoriser TikTok si et seulement si
11:0050 % de la filiale américaine est vendue à des investisseurs américains.
11:05Pour rappel, ils sont quand même 170 millions à utiliser TikTok aux États-Unis.
11:09Alors évidemment, il y a Elon Musk qui est intéressé par ce rachat,
11:12mais il y a un autre nom qu'on connaît bien en France,
11:14parce que c'est un nom qui vient du sport,
11:16c'est Frank McCourt qui est intéressé, le propriétaire de l'Olympique de Marseille.
11:19Donc, on voit bien qu'il y a des investisseurs américains
11:22qui sont intéressés sur son propre réseau social, Truth Social.
11:26Donald Trump a récemment déclaré, du coup,
11:28qu'il va rencontrer Xi Jinping et que ce sera l'un des dossiers importants.
11:32Et le PDG de TikTok devra insister à l'investiture de Donald Trump.
11:36Donc, il y a des échanges.
11:37Oui, il est prévu qu'il assiste tout à l'heure à cette investiture.
11:40Vous avez raison, le PDG de TikTok.
11:42Donc, à un moment donné, c'était malvenu quand même de dire
11:45« vous venez à mon investiture, mais vous, c'est fermé aux États-Unis,
11:48on récupère tout, etc. »
11:51Thomas Fauré, si on va dans le fond de l'affaire,
11:53ce qui est reproché à TikTok par la Cour suprême par les Américains,
11:57c'était de, finalement, capter les données des citoyens américains.
12:03C'est ça, en quelque sorte.
12:04Oui, bien sûr, le numérique et les outils numériques
12:06sont des instruments de puissance,
12:07des instruments, aujourd'hui, de connaissance.
12:11Et évidemment, avec énormément d'informations
12:13qui vont directement dans la connaissance des services chinois.
12:16Voilà, on a face à nous, je dirais, outre-Atlantique,
12:21une main de fer, maintenant, qui arrive.
12:24Et donc, Trump, intelligemment, dit
12:26« on ne va pas supprimer »,
12:27parce que je pense qu'il se sera mis énormément d'Américains à dos.
12:33Puis, c'est l'hôpital qui se moque de la charité,
12:35parce que qu'est-ce qu'ils font, les Américains, avec les gaffards ?
12:39Eh oui, c'est l'instrument de puissance.
12:41Là-dessus, ils sont absolument cohérents,
12:44ils n'ont aucune envie d'être...
12:45Ils sont dans un rapport, si vous voulez,
12:47la guerre économique, aujourd'hui, principale, c'est Chine-États-Unis.
12:50Donc, ils sont dans un rapport de force avec la Chine,
12:53probablement un rapport de force intelligent.
12:55Je pense qu'un pays qui est capable d'interdire, comme ça,
13:00une application aussi répandue, du jour au lendemain, quasiment,
13:04c'est quand même la démonstration, tout simplement,
13:05que la loi compte avant tout.
13:08Et finalement, si on le rapproche avec ce qu'on observe en Europe,
13:12nous qui avons tant régulé, nous qui avons sorti le DSA, le DMA,
13:16le RGPD, toutes ces réglementations,
13:19et il y en a de plus en plus sur le domaine numérique,
13:22nous, on menace, on a Thierry Breton, qui, même plus commissaire,
13:25menace de fermer X, injurie par X,
13:31interposer le patron de X, c'est Elon Musk,
13:34mais en fait, rien du tout.
13:36C'est-à-dire que X ne sera jamais interdit en Europe, ni en France.
13:40Tandis que, c'est ma conviction.
13:43Mais pour une raison simple,
13:45c'est que s'ils font ça, ils se mettent les États-Unis à dos.
13:48Évidemment, ça ne sera jamais interdit.
13:50– Et puis, il faut avoir une alternative assez forte,
13:54parce que ce qui a été proposé pour l'instant,
13:56ce n'est pas suffisant, ce n'est pas aussi solide.
13:58– Mais bien sûr, d'un point de vue numérique,
14:00les États-Unis sont en capacité d'interdire tous les produits du monde.
14:04Or, les États-Unis, ils ont une indépendance
14:07et une souveraineté numérique que nous n'avons pas,
14:10parce qu'ils ont conduit depuis des décennies
14:12une politique de puissance en la matière.
14:13– Oui, bon, alors c'est vrai qu'ils ont une politique de puissance,
14:16mais est-ce que tous les GAFA sont derrière Donald Trump ?
14:20Parce qu'on a parlé de Zuckerberg qui a fait une forme d'allégeance,
14:23mais les autres, par autant, Jeff Bezos, Amazon, etc.
14:29– Amazon nous verront, Google bien sûr,
14:32Google a annoncé la semaine dernière qu'il supprimait les fact-checkers.
14:36– Oui, oui, aussi.
14:37– Mais je vais vous dire pourquoi,
14:38parce que tous ces GAFAM sont en situation de monopole,
14:42et c'est ce qu'on peut comprendre aussi avec Facebook.
14:46Zuckerberg, lui, son seul danger,
14:49ce n'est pas d'être viré de sa boîte, il détient la majorité des voix,
14:52il décide ce qu'il veut au sein de son groupe, etc.
14:54Son seul risque, c'est de se voir démantelé,
14:57c'est qu'on lui dise, on vous force à vendre WhatsApp,
15:00on vous force à vendre Instagram,
15:01et ce sera décorrélé de votre plateforme Facebook.
15:04C'est la même chose pour Google,
15:06c'est la même chose évidemment pour Microsoft,
15:09probablement pour Amazon,
15:11tous ces géants sont en situation de monopole,
15:13et risque une seule chose, c'est d'être démantelé.
15:15Et donc, évidemment, ce sont des légalistes.
15:18Quand Biden était au pouvoir, il suivait les ordres de Biden.
15:22Quand Trump va être au pouvoir, il suivra les ordres de Trump.
15:26Il n'y a aucun doute là-dessus.
15:27– Alors, quand tout à l'heure, des auditeurs disaient,
15:29c'est le moment de se secouer en Europe,
15:30est-ce qu'en Europe et en France,
15:32c'est l'occasion aujourd'hui de construire des réseaux sociaux,
15:36ou alors c'est vraiment trop tard ?
15:37– Alors, moi, ma conviction, c'est que c'est jamais trop tard.
15:40C'est jamais trop tard.
15:42D'ailleurs, on le voit à chaque fois qu'il y a une crise,
15:44à chaque fois qu'il y a une crise,
15:44on est capable de faire des choses extraordinaires.
15:46D'un point de vue humain, je veux dire, ce n'est pas propre à la France.
15:51– Maintenant, est-ce que cette élection, en fait,
15:54et la prise de pouvoir de Trump accompagnée de Musk,
15:57va être un sursaut pour l'Europe et en particulier les Français,
16:00pour pouvoir se dire, tiens, nous aussi, il faudrait qu'on ait…
16:03Je ne sais pas, parce que pour moi, ça dépend beaucoup
16:07des personnes qui sont élues, des personnes qui sont au pouvoir.
16:10Or, aujourd'hui, il me semble que dans une forme de continuité,
16:14d'inaction et d'inambition pour la France, on n'est pas mal.
16:17C'est-à-dire qu'il n'y a eu zéro ambition réelle de puissance technologique.
16:22– Il y en a pas, il y a eu quelques projets.
16:25Vous avez eu votre projet, il y avait le Dailymotion,
16:30version française européenne.
16:31– C'est porté par des entrepreneurs.
16:32Là, je parle des politiques.
16:34Ce qui nous manque, fondamentalement, c'est une vision politique cohérente
16:38qui nous permette d'atteindre soit un rehaussement industriel,
16:41un rehaussement dans le numérique.
16:43Ça, aujourd'hui, je ne vois pas comment ça peut être le cas.
16:45– On disait justement qu'Emmanuel Macron était le président de la Start-up Nation
16:50et que la tech allait être son fer de lance, il a échoué.
16:55– La Start-up Nation, ça consiste à une chose,
16:58c'est faire grandir quelques entreprises jusqu'à arriver à un stade
17:01qu'on appelle les licornes, et ensuite, les revendre.
17:04Et donc, ça, c'est une des stratégies d'Emmanuel Macron depuis 7 ans,
17:09qui a été beaucoup portée par Cédric O.
17:10Et moi, c'est Cédric O qui m'avait expliqué ça.
17:14Voilà que c'était la première phase pour faire venir
17:20les investisseurs étrangers en France.
17:21Et qu'après, nous verrions pour conserver nos propres entreprises.
17:26Bref, ça, c'est une stratégie de fuite des capitaux.
17:30Et il y a deux autres stratégies de numérique qui sont totalement opposées.
17:34Il y en a une portée par l'ANSI qui consiste à protéger les données sensibles,
17:38que je trouve très cohérente.
17:39Puis, il y en a une troisième qui est portée par la Direction interministérielle
17:42du numérique, qui consiste à dire, vive l'open source,
17:46on développe pour l'État nos solutions en interne uniquement,
17:49et on ne fait surtout pas confiance aux entreprises.
17:51Donc, vous voyez, il y a trois versions de la stratégie numérique
17:54d'Emmanuel Macron, totalement incohérentes,
17:57qui partent dans tous les sens, tantôt pour l'affichage,
18:00tantôt pour le bien-être des fonctionnaires,
18:02et tantôt, je ne sais pas, pour la sécurité nationale.
18:05Les quelques chercheurs du CNRS qui ont mis au point une application
18:09pour les gens qui veulent quitter X et ne pas perdre leurs abonnés
18:14et se retrouver sur un réseau alternatif.
18:18Oui, mais ça donne quoi, ça ?
18:21Qu'est-ce que ça peut donner à l'avenir ?
18:22Est-ce que ça peut être un point de développement pour un nouveau réseau ou pas ?
18:27Honnêtement, je ne pense pas du tout.
18:29Alors, ce qu'ils ont fait, le CNRS, en quelques jours,
18:31quelques agents ou fonctionnaires du CNRS ont pris sur leur temps de travail,
18:36payés par les Français,
18:38finalement, le temps de développer un projet politicien,
18:43qui est de dire qu'on quitte X parce que c'est mal, le camp du mal.
18:47Ils ont développé un branchement entre les API de Twitter
18:50et les API de Blue Sky ou Mastodon.
18:54Nous verrons bien.
18:55Moi, je pense que ces gens-là auraient mieux fait
18:57de se concentrer sur leur mission principale,
18:59qui est de faire de la recherche
19:00et de ne pas utiliser l'argent du contribuable.
19:03Non, mais si, c'est de la recherche qui, finalement…
19:05Ce n'est pas de la recherche.
19:06Non, mais…
19:06Ce n'est absolument pas de la recherche.
19:07Ce n'est pas de la recherche.
19:08C'est du développement, de brancher des API entre elles,
19:10d'un point de vue technique.
19:11Pour une fois que c'est concret, diront certains.
19:13Vous charriez.
19:14Oui, bien sûr, volontairement.
19:16C'est un peu de provocation, mais non, mais…
19:17Franchement, c'est honteux.
19:19Ah bon ?
19:20Oui.
19:20Ce n'est pas la mission du CNRS que de faire ça.
19:23Oui, oui.
19:23Je suis désolé.
19:24C'est détourner, en fait, un peu les choses.
19:25C'est ce que vous dites.
19:27Merci.
19:27Allez, nous poursuivons La Vérité en face.
19:29On se dit les choses, évidemment, sur Sud Radio ce matin,
19:31autour de Musk et Trump,
19:35qui sont les nouveaux maîtres du monde.
19:38Aujourd'hui, ou en tout cas ce soir, après l'investiture,
19:41on va voir combien de temps ça va durer,
19:42comment ça va se passer.
19:43Vous voulez réagir ?
19:440,826, 300, 300.
19:46Et puis, dans un instant, on va appeler
19:48un journaliste franco-américain, Gérald Olivier,
19:50qui sera avec nous aussi, avec Thomas Fauré, du réseau Wallah.
19:54...
19:56Come here, Ilan !
19:57Sud Radio.
19:58Did you see his rocket yesterday ?
20:00It was captured.
20:01La Vérité en face.
20:03Thank you, thank you, thank you, Mr. President.
20:05Patrick Roger.
20:07La Vérité en face autour de l'investiture de Donald Trump
20:11ce soir à 18h, au Capitole.
20:14Nous en parlons avec Thomas Fauré,
20:16qui est spécialiste des réseaux sociaux,
20:18président fondateur de Waller,
20:19spécialiste, enfin, qui est un réseau social en France,
20:23qui travaille avec des administrations, notamment,
20:25et la Défense également.
20:27Et puis, nous sommes en ligne aussi avec Gérald Olivier,
20:30qui est un journaliste franco-américain,
20:33spécialiste des questions des États-Unis,
20:35qui a écrit Cover Up et chercheur à l'IPSE.
20:40Bonjour, Gérald Olivier.
20:42Bonjour.
20:43Merci d'être avec nous.
20:44Alors, nous avons parlé avec Thomas Fauré
20:48et puis les auditeurs aussi, tout à l'heure,
20:50de ce que promet Donald Trump
20:54et des secousses que l'on risque d'attraper en Europe, notamment.
21:00Là, il a promis des décisions radicales.
21:03Une avalanche de décrets hier,
21:05enfin, il y a quelques heures, en tout cas,
21:07dans un pré-meeting avant l'investiture.
21:11Vous trouvez que Donald Trump va faire ce qu'il a promis
21:18ou est-ce qu'il va être confronté à une certaine réalité ?
21:21Comme je le disais tout à l'heure sur l'Ukraine et la Russie,
21:24il disait qu'il allait régler ça en 24 heures
21:26et il s'aperçoit finalement qu'il faudra plus de temps.
21:29Oui, mais il y aura un petit peu des deux.
21:32C'est-à-dire que, d'une part, il va agir vite et fort.
21:36Le terme utilisé aux États-Unis par lui-même, c'est « shock and awe »,
21:40le même que ce que les militaires utilisaient
21:42quand ils ont attaqué l'Irak.
21:43Donc, il va choquer et surprendre.
21:46Donc, je pense qu'il va y avoir, en effet, une allonge de décrets.
21:50Ce sont des décrets qui concernent principalement
21:52la vie domestique aux États-Unis, la vie intérieure,
21:55l'immigration, l'énergie, l'administration.
22:00Par contre, une fois ce décret passé,
22:02il est très possible qu'un juge intervienne
22:04pour dire qu'il est inconstitutionnel,
22:07qu'il y ait un challenge, qu'il y ait un défi,
22:09qu'il y ait une difficulté.
22:10Par exemple, l'une des choses qu'il veut faire,
22:12c'est mettre en place un nombre d'expulsions sans précédent
22:17d'immigrants clandestins responsables de crimes
22:21ou avec un casier judiciaire.
22:23Donc, sur le papier, c'est très facile à dire.
22:26Dans la réalité, c'est un petit peu plus difficile à mettre en place.
22:28Il y a 11 millions d'immigrants clandestins
22:31qui sont rentrés aux États-Unis
22:32au cours des quatre années de l'administration Biden.
22:35Il va être très difficile d'expulser 11 millions de personnes.
22:39Parmi ces 11 millions de personnes,
22:41il y a environ un million qui sont connus
22:43pour avoir un casier judiciaire et être responsable de crimes
22:47et de crimes violents parfois dans leur pays d'origine.
22:49Rien qu'expulser ce million de personnes,
22:52ça va prendre des mois pour peut-être même des années.
22:56Donc, inévitablement, il y aura des difficultés à la mise en place.
22:59– Oui, ils risquent d'être rattrapés par une certaine réalité.
23:03C'est ce que je disais aussi, bien sûr, Gérald Olivier.
23:06Par exemple, avec l'immigration, d'une part,
23:09ce sont des gens qui travaillent aussi beaucoup
23:11pour l'économie américaine, sur certains.
23:14Donc, tout le monde ne sera pas forcément d'accord,
23:17immédiatement aussi, pour cela.
23:19Il veut prendre des décisions qui apparaissent symboliques
23:24et qui frappent et qui soient, entre guillemets,
23:28choquantes, entre guillemets.
23:30J'utilise ce terme.
23:31– Qui frappent l'imagination et qui satisfassent aussi sa base.
23:34– Oui, voilà, c'est ça.
23:35– Il a fait une campagne très énergique
23:37sur un programme extrêmement précis qui consiste à,
23:40comme il le dit à chaque fois à chacun de ses meetings,
23:42il a encore conclu sur le même thème hier,
23:45il veut rendre l'Amérique plus forte, plus riche, plus saine,
23:48plus sûre, plus, comment dirais-je, plus riche.
23:52Et donc, il veut mettre en place des politiques
23:55pour que son électorat s'aperçoive que, un, il fait ce qu'il a promis,
24:00et puis deux, ceux qui ne le soutiennent pas,
24:02je dirais, soient convaincus par sa propre réussite.
24:05Donc, même s'il va y avoir une opposition, elle sera inévitable,
24:09je pense qu'il a mis en place en plus une équipe,
24:12son cabinet est déjà très largement organisé,
24:16des gens qui vont aller et soutenir cet objectif.
24:18Il y a beaucoup de cohérence dans son administration cette année
24:22et je pense qu'il va essayer de mettre en place ce programme.
24:25C'est jamais aussi facile à faire qu'à dire, ça c'est une évidence,
24:28mais il veut à la fois satisfaire son électorat
24:33et convaincre ceux qui ne l'ont pas soutenu.
24:35– Oui, voilà, absolument. Merci, c'est bien résumé.
24:37Merci Gérald Olivier, on vous appellera évidemment, bien sûr,
24:41parce que là, c'est avant l'investiture
24:43et il y aura des décisions qui interviendront.
24:46Merci Thomas Fauré d'être venu ce matin.
24:49On va suivre ça, et notamment le tandem Musk-Trump,
24:53parce que certains ont des doutes en se disant,
24:54est-ce qu'il n'y aura pas une rupture à un moment donné,
24:57parce que tous les deux ont de gros égaux, évidemment, bien sûr.
25:01Dans un instant, on va poursuivre avec Gilles Gansman, Valérie Expert,
25:05qui reviendront, bien sûr, dans la partie médias avec Étienne Lénard,
25:09notamment qui est le chef du service étranger de France Télévisions,
25:12parce qu'il y aura une retransmission ce soir
25:15de cet événement sur France Télévisions.
25:17On se retrouve demain, la vérité en face,
25:18et puis ce soir, à suivre évidemment aussi,
25:20dans les vraies voix, cet événement américain.
25:24Il est quasiment 10 heures sur Sud Radio.
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