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  • il y a 11 mois
Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à France Travail en catégorie A (sans activité) a progressé de 1,43% en novembre par rapport au mois précédent, avec 44.400 inscrits en plus à 3,145 millions, selon les chiffres du ministère du Travail publiés jeudi.

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Transcription
00:00Oui, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à France Travail en catégorie A a progressé de 44 400 personnes.
00:09Alors il faut rappeler que catégorie A à France Travail, c'est les gens qui n'ont pas du tout travaillé au cours du mois.
00:16Alors 44 000 en un mois, alors qu'au cours du troisième trimestre, donc sur trois mois, on n'avait eu que 5 200 demandeurs d'emploi de plus.
00:25Donc vous mesurez l'accélération. Alors attention, le chiffre a été un peu amplifié par des changements statistiques.
00:30Mais quand on gomme ces changements statistiques en prenant les catégories ABC, c'est-à-dire que les personnes qui n'ont pas du tout travaillé
00:36ou qui ont travaillé quelques heures, voire quelques dizaines d'heures, on est quand même à 0,4 % d'augmentation, là encore sur un mois,
00:43alors que cet été, sur trois mois, on n'était qu'à 0,2 % d'augmentation.
00:48Est-ce que ça va continuer ? C'est la question évidemment qu'on se pose.
00:51C'est probable. Tout l'indique. En tout cas, la multiplication des plans sociaux, plus de 200 en cours selon la CGT.
00:57On était à 132 au printemps. Les défaillances d'entreprises qui augmentent rapidement, plus de 66 000 sur l'année, 25 % de plus qu'il y a un an.
01:08Il y a la conjoncture dégradée, bien évidemment. Moins de commandes, des trésoreries d'entreprises plus tendues, des taux d'intérêt plus élevés,
01:15des difficultés prononcées de certains secteurs comme par exemple le bâtiment ou l'automobile.
01:21Il y a aussi les incertitudes fiscales et réglementaires puisque nous n'avons toujours pas de budget.
01:26Et ça, ça incite quand même 35 à 40 % des entreprises à différer leurs grandes décisions, décisions d'investissement ou bien décisions évidemment de recrutement.
01:35Et puis, il y a des changements législatifs qui vont faire monter mécaniquement le chômage.
01:40On pense au passage de la retraite de 62 à 64 ans et puis on pense aussi à l'obligation désormais des allocataires du RSA de s'inscrire à Pôle emploi
01:50si bien que finalement le plancher avait été atteint en matière de taux de chômage début 2023 à 7,1 %.
01:56L'INSEE nous dit que ce sera 7,6 au mois de juin et la Banque de France et l'OFCE nous disent qu'en fin d'année, on sera plutôt entre 7,8 et 8 %.
02:07Le gouvernement qui nous regarde se demande que peut-il bien faire. La réponse ?
02:10Eh bien oui, il va être d'abord testé sur sa capacité à empêcher les licenciements comme l'avait été Michel Barnier.
02:16Alors Michel Barnier, il avait dit oui, on va regarder les aides que touchent ces entreprises et puis on va peut-être prendre des mesures de ce côté-là.
02:23Bon, il n'avait pas été très loin parce que malheureusement, la plupart, ce sont des entreprises privées sur lesquelles l'État n'a aucune prise bien évidemment.
02:31Et puis surtout, le marché du travail, ça va être le baromètre de la capacité du gouvernement à tenir la ligne de crête qui a été définie par le nouveau ministre de l'Économie, Éric Lombard.
02:45Rappelez-vous la phrase la plus importante de la passation de pouvoir lundi soir, c'était « il faut réduire les déficits publics sans pour autant pénaliser la croissance ».
02:57Eh bien le meilleur indicateur pour savoir si ce gouvernement réussira à réduire les déficits publics sans pénaliser la croissance, le meilleur indicateur ce sera le taux de chômage que tout le monde surveillera donc de très très près.
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