Avec le porte-parole de l'association Alliance Occitanie Ukraine

ici Roussillon

20/12/2024

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00:00Il est 7h47 dans ICI MATIN, la mobilisation des Pyrénées-Orientales en faveur de l'Ukraine.

00:06Cette mobilisation serait-elle en train de faiblir ? Simon Kolbock, notre invité, rentre

00:11tout juste d'Ukraine.

00:12Bonjour à vous Guillaume Lopez.

00:13Bonjour.

00:14Vous êtes le porte-parole de l'association Alliance Occitanie-Ukraine, c'est une association

00:17qui est basée chez nous à Pésia-la-Rivière exactement.

00:20Vous revenez effectivement d'Ukraine où avec un camion vous avez apporté 1000 jouets

00:25pour les enfants ukrainiens, c'était dans la région de Lviv.

00:28D'abord, ils viennent d'où tous ces jouets que vous avez apportés ?

00:30Alors tous ces jouets, ce sont des dons de particuliers, de privés, d'établissements

00:36scolaires qui, durant toute l'année, nous ont apporté tous ces jouets qui ont été

00:41nettoyés, arrangés, on a refait les paquets cadeaux et donc on a pu les envoyer le 2 décembre

00:48avec le semi-remorque qui est parti de Perpignan.

00:50Mais des jouets collectés donc dans notre département.

00:52Tout à fait.

00:53Comment avez-vous été accueillis d'abord ?

00:56Alors comme à chaque fois, puisqu'on y va maintenant à peu près tous les six mois,

01:00on est accueillis avec beaucoup d'espoir, beaucoup de bonheur puisqu'on revoit les

01:03amis, on revoit les personnes avec qui on travaille maintenant depuis plusieurs années

01:08et écoutez, à chaque fois, c'est que du bonheur quand on nous voit et puis surtout

01:12le plaisir de les retrouver puisque pendant la semaine où nous avons été là-bas, on

01:17a assisté à peu près à entre 10 et 11 enterrements de militaires puisque c'est

01:22le quotidien de l'Ukraine, c'est tous ces militaires qui reviennent malheureusement

01:27dans leur pays pour le dernier au revoir.

01:31Cette livraison, ces camions que vous acheminez jusqu'en Ukraine, c'est dans la région

01:35de Lviv, c'est donc dans l'ouest de l'Ukraine, on est assez loin quand même de la ligne

01:39de front mais c'est une zone où il y a peut-être des enfants qui ont fui justement

01:42cette zone de combat.

01:43Effectivement, Elviv reçoit tous les déplacés de cette zone où actuellement la guerre

01:50se vit et donc on les accueille, il y a des enfants, malheureusement des parents décédés

01:57ou des enfants d'un des deux ou des familles qui ont fui et qui ont été accueillies dans

02:02cette région.

02:03Alors, ce camion rempli de jouets, ce n'était évidemment pas le premier que l'association

02:07Allianz Occitanie-Ukraine a fait envoyer, fait parvenir jusque en Ukraine.

02:12Depuis le début de la guerre, il y a bientôt 3 ans, plus d'une centaine de camions sont

02:16partis des Pyrénées-Orientales pour acheminer souvent de l'aide humanitaire, des vêtements,

02:20des matériels médicaux.

02:21Mais ces derniers mois, Guillaume Lopez, vous avez vu au sein de l'association les dons

02:25baissés.

02:26De quel ordre cette baisse qu'on se rende compte ?

02:28Alors, effectivement, il y a une baisse puisque d'autres événements nationaux dans le monde

02:34arrivent et donc effectivement l'un efface souvent l'autre.

02:37Vous parlez des grandes catastrophes, le Proche-Orient, Mayotte, etc.

02:41Le Maroc, effectivement aussi, il y a eu à un moment donné un appel aux dons.

02:46Oui, parce qu'il y avait un gros tremblement de terre au Maroc l'an dernier.

02:48Tout à fait.

02:49En décembre 2023, on avait envoyé notre centième camion, en décembre 2024, notre

02:54cent dixième camion.

02:56Donc, dix camions, entre guillemets, seulement.

02:59Seulement, puisqu'on était à peu près entre 20 et 30 camions par an.

03:04Effectivement, il y a une baisse de dons, donc automatiquement, on réfléchit avant

03:09de renvoyer un camion parce qu'effectivement, un camion, c'est 3000 à 3500 euros le camion,

03:16le fret.

03:17Mais on a toujours des dons, ça veut dire que le médical, on a toujours du médical

03:21qui arrive, on a toujours ce recyclage dans les établissements médicaux qui s'effectue

03:25toujours.

03:26Et donc, voilà.

03:27Donc aujourd'hui, on essaie de, dès qu'on a un peu d'argent qui rentre, on affecte

03:32un nouveau camion.

03:33Comment faire pour que les dons repartent à la hausse ?

03:35Alors, pour que les dons repassent à la hausse, effectivement, on pourrait expliquer que,

03:41comme dans tout endroit, ils ont toujours besoin de produits médicaux.

03:45On a arrêté les vêtements, puisque les vêtements font partie aujourd'hui de l'équipement

03:51qu'ils ont habituel.

03:52Voilà.

03:53Donc aujourd'hui, on va se cantonner essentiellement sur le médical et on a visité un certain

03:57nombre d'hôpitaux et de centres médicaux qui ont besoin de lits médicalisés, de matériel

04:03ou autre, ou de produits médicalisés pour les premiers soins.

04:08Et donc, on va se cantonner sur ces produits-là pour les années à venir.

04:11Diriez-vous que vous sentez une lassitude par rapport à la situation en Ukraine ?

04:15On va arriver à trois ans, la lassitude existe, puisque aujourd'hui, même dans la presse,

04:23on en parle de moins en moins et quand on est sur place, ils le disent, nous, nous oubliez

04:28pas, nous, nous oubliez pas, parce que nous, on est là, on résiste et on a besoin de

04:31vous.

04:32Il est 8h10 ici matin, Guillaume Lopez est notre invité Simon Kolbock, il est porte-parole

04:37de l'association Alliance Occitanie-Ukraine.

04:39Le ralentissement des convois, j'imagine que ça génère chez vous, chez tous les bénévoles

04:43de l'association, une immense frustration, parce que sur le terrain, vous le dites, effectivement,

04:47ils ont toujours besoin d'aide, les Ukrainiens ?

04:49Effectivement, il y a une frustration parce qu'aujourd'hui, les bénévoles voient qu'il

04:53y a moins de dons qui rentrent, matériel ou autre, et c'est vrai que sur place, ils

04:59en ont besoin.

05:00On s'est encore rendu compte la semaine dernière, quand on y était, qu'il y a un vrai besoin

05:05de matériel médical, encore dans pas mal d'états médicaux.

05:09Alors justement, vous étiez en Ukraine, vous l'avez dit la semaine dernière, on est dans

05:13cette région de Lviv qui est assez loin de la ligne de front, mais qui est parfois bombardée

05:17aussi par l'armée russe.

05:19Comment vont-ils ? Comment tiennent-ils les Ukrainiens ? L'armée russe progresse dans

05:23l'est du pays, Donald Trump va prendre ses fonctions aux Etats-Unis d'ici un mois, et

05:27on sait que Donald Trump veut régler le conflit rapidement, ce qui ne pourrait pas être à

05:32l'avantage des Ukrainiens.

05:34Comment tiennent-ils ?

05:35Résilience.

05:36Le mot revient souvent, résilience.

05:39Ils tiennent parce qu'ils sentent que quelque part, la fin approche, mais à quel prix ?

05:46Effectivement, puisque comme je vous disais, pendant une semaine, on a assisté à 11 enterrements

05:52de militaires.

05:53Ils se disent à quel prix, jusqu'à quelle va être la partie du territoire qu'on va

05:57devoir sacrifier, et durant ces 3 ans, beaucoup de chiffres disent qu'on est entre 250 000

06:05et 400 000 Ukrainiens décédés, militaires ou civils, mais c'est vrai qu'aujourd'hui,

06:12ils se disent, ça fait 3 ans, il serait peut-être temps d'arrêter cette guerre qui décime

06:19une population.

06:20Vous sentez le moral baissé ?

06:21Oui.

06:22On sent le moral, effectivement, pendant cette semaine-là, on n'a eu qu'une alerte

06:27missile, qui est arrivé vendredi matin, le jour où on partait, le missile est tombé

06:33à 100 kilomètres de Noëté, dans une station de gaz, dans un touriste qui, effectivement,

06:41s'amine, puisqu'il y a aussi ce problème énergétique, où il y a des coupures d'électricité

06:46dans la journée, selon les zones, etc.

06:48Donc, c'est quand même un quotidien qui commence à être lourd pour beaucoup d'Ukrainiens.

06:53Il nous reste quelques secondes, je voudrais que vous nous parliez aussi de cette nouvelle

06:55mission, puisque, avec moins de dons, vous changez aussi de stratégie, vous ne l'avez

07:00dit, vous vous concentrez désormais uniquement sur le médical, mais il y a aussi une convention

07:04qui a été signée avec des établissements, avec des universités en Ukraine, pour accueillir

07:09aussi des jeunes Ukrainiens chez nous, dans les Pyrénées-Orientales.

07:13Effectivement, notre association travaille depuis plusieurs années avec des établissements

07:17scolaires, donc un établissement hôtelier, et là on s'élargit avec des établissements

07:23professionnels, avec de la mécanique, de la métallurgie et du bois, pour pouvoir accueillir

07:28des enseignants et des jeunes sur notre territoire, pour apprendre quelques tactiques, quelques

07:34pratiques sur ces métiers-là.

07:36D'ici combien de temps ils seront là ?

07:38D'ici l'été, il y aura un établissement scolaire qui va arriver du côté de Saint-Chéli-d'Apshé,

07:45avec qui on travaille beaucoup, c'est un établissement scolaire qui a, dès le départ,

07:48travaillé sur la partie hôtelière, et à partir du mois de décembre, sur d'autres

07:51établissements.

07:52Merci beaucoup Guillaume Lopez, je vous rappelle que vous êtes le porte-parole de l'association

07:56Alliance Occitanie-Ukraine, vous êtes mobilisé depuis le début de cette guerre entre la

08:01Russie et l'Ukraine, il y a bientôt trois ans, donc bonne journée à vous.

08:06Merci beaucoup.

08:07Tête en 55, les invités d'ici matin sur l'application ICI Le Marché, il arrive en

08:12salon avec des fruits et des légumes de saison, c'est juste après Fillot Maravilha, nouvelle

08:17version avec Bon Entendeur.

08:22Merci Guillaume Lopez, je vous rappelle que vous êtes le porte-parole de l'association

08:29ICI Le Marché, il arrive en salon avec des fruits et des légumes de saison, c'est juste

08:36après Fillot Maravilha, nouvelle version avec Bon Entendeur.

08:39Merci Guillaume Lopez, je vous rappelle que vous êtes le porte-parole de l'association

08:46ICI Le Marché, il arrive en salon avec Bon Entendeur.

08:51Merci Guillaume Lopez, je vous rappelle que vous êtes le porte-parole de l'association

08:58ICI Le Marché, il arrive en salon avec Bon Entendeur.

09:01Merci Guillaume Lopez, je vous rappelle que vous êtes le porte-parole de l'association

09:06ICI Le Marché, il arrive en salon avec Bon Entendeur.

09:09Merci Guillaume Lopez, je vous rappelle que vous êtes le porte-parole de l'association

09:14ICI Le Marché, il arrive en salon avec Bon Entendeur.

09:17Merci Guillaume Lopez, je vous rappelle que vous êtes le porte-parole de l'association

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