Gaël Dijoux, producteur d'ananas à Sainte-Suzanne

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00:00L'ananas n'est plus un fruit de saison, on peut produire l'ananas tout au long de l'année,

00:06mais aujourd'hui, d'année en année, c'est de plus en plus difficile de produire l'ananas.

00:11C'est une plantation qui est coûteuse en main d'oeuvre et on a bien vu que chaque année on

00:17traverse des crises de surcoût, depuis le Covid et la crise souverainienne, aujourd'hui une

00:22plantation d'ananas est très coûteuse. Non seulement on a la peine d'ouvrir une main d'oeuvre,

00:25mais ça coûte de plus en plus d'argent pour pouvoir produire correctement ce fruit.

00:30Donc on voit qu'il y a des baisses de production, il y a eu un désintéressement au niveau du

00:34FAD1, on n'est plus éligible à l'aide à la plantation d'ananas et aujourd'hui l'agriculteur

00:39ne peut plus prêter. Actuellement le département nous a accompagnés financièrement pour pouvoir

00:44avoir l'accès à l'aide à la plantation, aujourd'hui ce n'est plus le cas, à l'heure

00:49actuelle. Les 200 hectares sont épuisés et donc nous travaillons sur une autre crise qui est

00:54aussi climatique avec des épisodes de sécheresse. Donc l'ananas, on sait qu'elle a besoin d'eau,

00:59elle est concentrée en eau. Donc on a la crise sécheresse, besoin d'eau, donc il faudrait que

01:05le département nous accompagne sur ce point là. On a aussi les retraits de molécules pour combattre

01:10les cochonniers et les fouamis, on n'a plus accès aux molécules, donc ça c'est au niveau de l'Europe,

01:16mais il faut bien comprendre qu'on est un pays français et européen, mais aussi un pays tropical,

01:20on a nos spécificités et il faudrait que les produits phytosanitaires pour produire nos plantes

01:25soient adaptés à nous aussi. Il n'y a pas d'ananas en Europe, il n'y a pas d'ananas en France, mais

01:30c'est bien à la Réunion qu'on arrive à produire de l'ananas. Donc il faudrait que la compétence

01:33agricole, le département et l'état puissent mettre en place cette spécificité pour nous,

01:37pour qu'on puisse continuer à produire de l'ananas. L'ananas c'est comme notre pomme en France,

01:41il faut qu'on arrive à produire et la production est en train de baisser, les agriculteurs sont en

01:45train de baisser les bras parce que tout est plus cher pour nous aussi, pas seulement pour le

01:49produit mais aussi pour le consommateur. Pour moi non, parce que tous les ananas qu'on exporte ou

01:53bien qu'on fait livrer sont analysés et il n'y a pas le taux important de spécificité à l'intérieur.

02:00Il faut bien dire qu'il faut faire attention à ce qu'on dit aux consommateurs, nos ananas sont

02:06analysées que ce soit pour l'export ou la consommation locale, il y a un taux toléré et

02:10on n'arrive même pas à ce taux-là. Si il peut y avoir une erreur où un producteur a mis un

02:16traitement pour les fourmis et que ça a été analysé mais très rare le cas et c'est un cas isolé,

02:21ce ne sont pas le cas représentatif de notre filière.