Afin de « garantir à la boxe française sa place aux JO », la Fédération française a décidé de quitter l'IBA, en conflit avec le CIO, pour rejoindre l'organisation concurrente, World Boxing.
00:00Parce qu'hier soir, la Fédération française de boxe a pris une décision qui pourrait bien changer l'avenir de la boxe olympique.
00:06Juju, alors c'est pas évident à comprendre, notamment pour Pierre Bouby qui est complètement largué, il faut le prendre par la main et tout nous expliquer.
00:12Alors vient un communiqué, donc la Fédé de boxe hier soir a déclaré ceci.
00:16Cette décision motivée par la volonté de garantir à la boxe française sa place aux Jeux olympiques et de renforcer la stabilité des clubs
00:23marque un tournant pour la Fédé française de boxe qui avance avec détermination dans cette voie.
00:29Selon les directives du CIO, les fédérations nationales qui maintiennent leur affiliation à l'IBA ne seront plus reconnues par leur communauté olympique nationale respective,
00:38ce qui compromet leur capacité à représenter leur discipline dans le cadre olympique.
00:43Mais l'IBA c'est quoi ? C'est l'association internationale de boxe amateur qui a été créée en 1996.
00:50C'est un organisme mondial de gouvernance qui organise notamment les championnats du monde de boxe, qui a organisé les Jeux olympiques.
00:56Mais l'IBA a été suspendue en 2019 par le CIO, le Comité international olympique, et ne peut plus organiser les Jeux.
01:04On va demander à Brahim tout à l'heure pourquoi.
01:07On peut même lui demander maintenant.
01:08Déjà, Brahim, est-ce que c'est forcément une bonne nouvelle le fait que la Fédé française de boxe quitte l'IBA ?
01:14Est-ce que ça sauve la boxe aux Jeux olympiques ?
01:17Alors on n'est pas sauvés encore, mais c'est une très belle initiative que la France se rallie au world boxing.
01:25On sait que depuis 2016, la boxe olympique est mise en difficulté par le CIO à travers leur gouvernance.
01:32Ils ont demandé à l'IBA, qui était à l'époque à l'IBA, aujourd'hui qui est l'IBA en fait.
01:36Elle a changé de nom en 2019.
01:38On va dire IBA comme ça on sait de quoi on parle.
01:41En fait ce qu'il y a, c'est qu'elle a été exclue pour des raisons qui ne sont pas claires, manque de transparence, de financement et ainsi de suite.
01:47De là, le CIO n'a pas voulu sanctionner la boxe, donc elle a mandaté une commission au sein du CIO
01:52qui a organisé les tournois de qualification plus sur le tournoi olympique, aussi bien celui de Tokyo que celui de 2024.
01:59Le CIO est aujourd'hui dans la position en se disant qu'aujourd'hui on ne veut plus s'en soucier aussi.
02:04Ce n'est pas eux de faire ça, ce n'est pas le CIO d'organiser les tournois.
02:06Ils ont, depuis 2-3 ans, identifié une fédération récente qui s'appelle les world boxing.
02:12Donc elle donne son soutien officieux et elle demande aujourd'hui officiellement à toutes les fédérations qui sont affiliées à l'IBA
02:19de changer de bord, donc d'aller dans les world boxing pour imaginer être toujours au programme des Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles.
02:26Donc la France et l'Ouzbékistan qui vient de le faire là actuellement hier ou avant-hier, on est deux grosses nations.
02:33Une par les performances qui est l'Ouzbékistan qui a été le plus gros nombre de médailles aux Jeux olympiques de 2024, mieux que Cuba, mieux que n'importe quelle nation.
02:40Donc c'est une belle prise pour les world boxing.
02:43Et la France avec son statut, avec le fait qu'elle a organisé les Jeux olympiques chez elle,
02:47en tout cas structurellement, ça a du poids.
02:50Donc aujourd'hui, on est 56 fédérations à se diriger au sein des world boxing qui va permettre demain, on l'espère, d'être validée par le CIO et être au programme de 2028.
03:02Donc au final, la boxe olympique, en fait la boxe tout court joue sa peau là actuellement.
03:08Il faut savoir qu'aujourd'hui, ce qu'on nous demande, c'est que la fédération française par exemple est exclue des discussions qu'il y a au CNESF.
03:14Donc aujourd'hui, on n'est plus olympien, on nous a mis de côté pour qu'on prenne une décision avant le 1er trimestre 2025 pour savoir s'il y a encore une ouverture olympique.
03:23Si ce n'est pas le cas, on perd, on perd quasiment tout.
03:26Je vous donne un exemple et franchement, la répercussion, elle est énorme.
03:29On a 23 cadres techniques aujourd'hui.
03:32Demain, on n'a pas de subvention d'État, on n'est pas olympique, on ne peut pas se permettre d'avoir 23 cadres au sein de la fédération.
03:38Donc d'un coup, c'est tout le château de cartes qui s'écroule.
03:41Donc ça tue le sport de ne plus être olympique.
03:43Les clubs, les régions, on n'aura plus de financement.
03:46À partir du moment où tu n'es même plus considéré olympique, c'est que déjà tu es mis au banc des sports malheureusement qui dépendent des sponsors et d'autres.
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