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  • 25/10/2024
Les Vraies Voix avec François Costantini, ancien enseignant associé à l’université Saint Joseph de Beyrouth, auteur de "Le Liban, histoire et destin d’une exception” publié chez Perspectives Libres.

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-10-25##

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Transcription
00:00Les vraies voies Sud Radio, le code projecteur des vraies voies.
00:04C'est le Hezbollah qui a entraîné le Liban dans cette guerre, en le précipitant dans le chaos,
00:10en décidant après le 7 octobre, au lendemain du 7 octobre, de faire pleuvoir le feu de sérocate sur Israël.
00:17Plus de dégâts, plus de victimes, plus de frappes ne permettront ni d'en finir du terrorisme, ni d'assurer la sécurité de tous.
00:24Ce que nous souhaitons aujourd'hui dans l'intérêt du Liban, qui est un pays cher à la fin, dans l'intérêt d'Israël,
00:30c'est qu'un cessez-le-feu puisse intervenir immédiatement.
00:33Dans l'immédiat, c'est une aide massive qu'il faut apporter à la population libanaise,
00:36qu'il s'agisse des centaines de milliers de personnes déplacées par la guerre ou des communautés qui les accueillent.
00:41Nous avons rassemblé collectivement 800 millions de dollars d'aide humanitaire et 200 millions de dollars pour les forces de sécurité,
00:48soit presque un milliard, soit même plus d'un milliard, me dit-on, avec les dernières contributions.
00:54Et l'inquiétude monte au Liban. Le ministre des Affaires étrangères craint une guerre civile alors que les frappes israéliennes se poursuivent.
01:00Le Liban peut-il encore éviter le pire ?
01:02Alors parlons vrai. Est-ce le commencement de la fin pour ce qui était la Suisse du Proche-Orient ?
01:07Peut-on trouver une solution politique pour sauver le pays d'un nouveau désastre ?
01:11Et à cette question, craignez-vous une nouvelle guerre civile au Liban ?
01:14Vous répondez oui à 62%. Vous voulez réagir ?
01:17Aude attend vos appels au 0826 300 300.
01:21Notre invité François Constantinit est avec nous, ancien enseignant associé à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth et auteur du livre
01:27Le Liban, histoire et destin, d'une exception publiée chez Perspectives Libres.
01:31Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:34Philippe Bilger.
01:35J'avais des proches qui me parlaient d'un Liban paradisiaque il y a très très longtemps.
01:42Et malheureusement, depuis quelques temps, on est complètement imprégné par un pessimisme absolu à l'égard de ce pays.
01:51Et le hasard fait que j'ai lu récemment dans Valeurs Actuelles un entretien mené par Éric Reuvel avec quelqu'un qui connaît bien Liban.
02:02Et il indiquait qu'en réalité, rien ne pourrait se régler parce que le Hezbollah continuerait à être payé par l'Iran.
02:14Et qu'il ne fallait pas, comment dirais-je, imaginer qu'une solution de tranquillité pouvait s'instaurer dans ce pays.
02:24Alors, je ne suis pas un spécialiste, donc mes pronostics peuvent s'avérer faux.
02:29Mais il me semble tout de même qu'on est enclin à une sorte de pessimisme.
02:33Virginie Kalmel.
02:34Oui, je partage malheureusement le constat que vient de faire Philippe Bilger.
02:39D'autant plus qu'on sent que la critique face au Hezbollah ne veut pas dire non plus soutien à Israël.
02:46Donc c'est quand même une question qui est extrêmement clivante, qui partage totalement la population.
02:52Et moi, ce qui me fait peur, c'est que ce pays qui a été effectivement magnifique et qui est devenu ce que l'on voit aujourd'hui,
03:02et bien que la France ne prenne pas à certains moments le chemin du Liman.
03:07On n'en est pas là, mais quand même, il y a besoin d'un réveil, d'un sursaut pour ne pas un jour se dire que finalement,
03:13on avait un exemple tout près de nous qui s'appelait le Liban.
03:16René Fiches.
03:17Non mais parlons vrai. Le problème au Liban, c'est le Hezbollah.
03:20Il y a 30% de chinités au Liban. Tous ne sont pas favorables au Hezbollah.
03:25Il serait bien maintenant que les Libanais, la société libanaise qui est malheureusement,
03:29en plus la société politique libanaise est tellement corrompue que c'est un autre problème,
03:32ça serait bien que les Libanais se prennent un peu en main et, je vais employer un mot un peu violent,
03:36évacuent ce Hezbollah, qui je vous signale, le Hezbollah en 1989, vous vous souvenez, il y a eu les accords de Taïf
03:42qui ont mis fin à la guerre civile qui a eu lieu entre 75 et 88 à peu près au Liban.
03:46Le Hezbollah n'a pas respecté ces accords. C'est déjà une première chose.
03:51Tous les mouvements armés devaient être démilitarisés. Le Hezbollah a été le seul à ne pas le faire.
03:58Et je vous signale aussi qu'en 2006, lorsqu'il y a eu un accord entre Israël et le Hezbollah
04:03lors du fameux conflit, le Hezbollah devait reculer de 20 kilomètres au-delà du fleuve britannique.
04:09Ils l'ont fait pendant deux jours. Deux jours après, ils sont revenus à leur position,
04:13en bénéficiant d'ailleurs, je termine, du soutien, c'est l'un des problèmes actuels, du soutien non avoué de la finule.
04:20Car une grande majorité des soldats du finule sont des gens corrompus malheureusement.
04:24La finule, c'est la force d'interprétation du lien au Liban.
04:27Absolument, il faut le savoir. Et ça, ce n'est pas assez dit. Donc le problème, c'est le Hezbollah.
04:30François Costantini, vous êtes ancien enseignant associé à l'Université Saint-Joseph de Vérout.
04:34Auteur du livre « Le Liban, histoire et destin d'une exception » publié chez Perspective Livre.
04:40Je voudrais revenir sur ce qu'a dit Virginie Kalmel, ce qui parlait de la France.
04:43Quel rôle ? Est-ce que la France joue encore un rôle au Liban ?
04:47– Oui, un rôle de collecteur de fonds au bénéfice de la classe politique corrompue.
04:51– Bravo, bravo. D'accord, directement.
04:54Mais est-ce qu'il peut y avoir une solution politique au Liban ?
04:59Parce qu'on a l'impression, je crois que la guerre civile, la première débarque en 1975,
05:03ça s'amplifie en 1982, on commémorait avant-hier la mort de 58 parachutistes français à Beyrouth.
05:09On a l'impression que depuis 49 ans, 50 ans, ce pays va de caribes dans cela.
05:15Est-ce qu'il pourrait y avoir une solution ?
05:17– Le problème, c'est qu'aujourd'hui, comme l'a dit M. Fich,
05:21c'est que le Hezbollah a enthousiasté l'État libanais en général.
05:25Il est le parasite de l'État libanais parce qu'il n'y a pas souvent les combattants du Hezbollah.
05:30Il n'y a pas souvent les munitions.
05:32Il faut savoir qu'avec l'alliance, notamment, d'une partie de la caste politique chrétienne corrompue,
05:37notamment le clan de Michel Aoun et son gendre, de Jemra Mbappé,
05:40ils ont donné notamment les clés du Liban aux postes stratégiques du Hezbollah.
05:46Exemple, le directeur général de la sécurité du Liban, dont remplacé Abbas Ibrahim,
05:51étonnant du Hezbollah, c'était lui qui était là au moment de l'explosion du port de Beyrouth.
05:54Donc le fait qu'on empêche les juges couragés, les paramilitaires d'enquêter,
05:58le Hezbollah est présent partout au niveau de la justice,
06:01de l'armée, des services de renseignement, des services de sécurité.
06:05Il y a partout une pratique d'intimidation.
06:07Les assassinats de plusieurs militants des forces libérales ont été fatigants,
06:10y compris où il y a eu des chiffres qui sont basés sur cela.
06:13Un journaliste écrivain courageux a été retrouvé mort il y a quelques années,
06:17notamment au Liban Sud.
06:21Il faut savoir ce que c'est que le Hezbollah, sans compter également le trafic massif de drogue,
06:25qui est connu en Cap-Lagon avec le régime israélien.
06:28Donc le problème, en effet, c'est pas un accord politique.
06:31Vous ne pouvez pas faire un accord politique quand vous avez à votre table
06:37notamment des représentants de l'Islamie qui utilisent l'assassinat, le terrorisme, etc.
06:41Le problème, c'est les spoils sorciers de la table.
06:44Le peuple libanais n'a pas les clés pour sortir le village.
06:48En fait, il y a trois forces armées, enfin,
06:51deux prédécesseurs d'armées, une force armée réelle au Liban,
06:54et deux prédécesseurs d'armées sont l'affilée n°2,
06:57qui aujourd'hui font partie en effet d'agences d'effleuchage du Hezbollah.
07:02Donc on ne peut pas les passer à un point privé,
07:07puisqu'elles ne relèvent jamais les infractions du Hezbollah.
07:11Elles parlent des violations aériennes.
07:14On ne vous entend pas très bien, François Constantin.
07:17Elles parlent de l'espace aérien qui venait violé par les Israéliens,
07:21mais elles ne parlent pas notamment du Hezbollah,
07:23qui ne respecte pas la résolution de 1701.
07:26Je suppose que le Hezbollah se retrouve en deçà du peuple italien.
07:31L'armée libanaise, qui est une armée de maintien de l'ordre,
07:35mais le Hezbollah, qui est par contre une super armée,
07:37une force régionale qui a une saine puissance aujourd'hui,
07:40c'est qu'elle est une des forces qui maintient au pouvoir le clan Assad en Syrie.
07:46Imaginez-vous la puissance du Hezbollah aujourd'hui.
07:50Oui, François Constantin, ça veut dire que le milliard dont parlait le ministre,
07:54ça veut dire qu'on n'est pas capable de flécher cet argent.
07:56On ne sait pas comment ça va être utilisé.
08:01Vous savez, il y a eu déjà au plan de l'Union Européenne,
08:04on s'est aperçu que l'Union Européenne, alors la France aussi,
08:07il y avait une grande usine de traitement des eaux au Liban Nord.
08:10On ne vous entend pas.
08:11Montez votre micro.
08:13Il y avait une grande usine de traitement des eaux au Liban Nord
08:17qui devait être payée plusieurs dizaines de millions d'euros par l'Union Européenne.
08:20Cette usine n'existe pas.
08:22Ce qu'il faudrait en faire, en fait, c'est de donner directement l'argent,
08:27notamment aux institutions.
08:28Je pense par exemple à l'œuvre d'Orient,
08:31qui joue un rôle remarquable en soutien aux chrétiens d'Orient,
08:34sachant également aujourd'hui que 90 % des écoles privées sont des écoles chrétiennes.
08:40Je rappelle qu'également une bonne partie de la jeunesse musulmane y va
08:43et que la coexistence entre chrétien et musulman
08:46dépend également du fait qu'ils aient fréquenté notamment les mêmes écoles.
08:51Je pense qu'il faut directement les donner aux associations.
08:54Il ne faut pas que rien ne passe par le gouvernement libanais corrompu.
08:57Le premier ministre Mikati, on le sait, est un homme d'affaires
09:00qui pèse entre 3 et 4 milliards de dollars liés au régime syrien.
09:03Le symbole de la corruption, c'est Nabi Berri, le président du Parlement,
09:07qui lui place des gens un peu partout dans l'État
09:09à des emplois fictifs et des emplois de complaisance.
09:12Merci beaucoup François Constantini, ancien enseignant associé à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth
09:18et auteur de ce livre « Le Liban, histoire et destin »
09:21d'une exception publiée chez Perspectives Libres.
09:24Merci beaucoup d'avoir été avec nous.

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