Emmanuel Macron a assuré ce lundi que le gouvernement avait "les instruments pour garantir que la France soit protégée" face à la prise de contrôle d'Opella, filiale de Sanofi qui produit le Doliprane, par le fonds d'investissement américain CD&R.
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00:00Oui, alors c'est vrai que c'est la première fois qu'Emmanuel Macron est face caméra et peut éventuellement réagir à cette question qui est une question extrêmement importante.
00:08Quel est son regard sur le budget qui a été présenté, vous le savez, la semaine dernière par son Premier ministre Michel Barnier ?
00:14Et il esquive Emmanuel Macron, il se place vraiment un petit peu au-dessus. Il dit en fait que c'est au gouvernement de gérer tout ça.
00:21Il dit même « je ne suis pas un commentateur ». Voilà la position aujourd'hui d'un chef de l'État que certains disent parfois absent,
00:28mais qui garde quand même, vous le savez, un regard en coulisse, une position assez ambiguë, et qui donc ici même en public avec les personnes qu'il rencontre,
00:35conserve également un président de la République qui renvoie à son gouvernement une sorte de charge, une pression importante sur le dossier du Doliprane.
00:45Vous le savez, les risques qui pourraient potentiellement peser sur l'économie française.
00:49Écoutez d'ailleurs la réponse d'Emmanuel Macron lorsqu'on l'interroge sur ce dossier brûlant de Doliprane.
00:56Nous, on s'est battu pour que le Doliprane soit reproduit en France et qu'on reproduise des molécules et des médicaments qui sont indispensables.
01:03Ça, c'est un acquis du plan de relance pendant le Covid et de France 2030. Et on va continuer.
01:08Et ensuite, il y a la propriété capitalistique. Et là, le gouvernement a les instruments pour garantir que la France soit protégée.
01:16Et donc c'est au gouvernement de regarder ça.
01:18Ce qui est intéressant, si vous voulez, Pauline, c'est qu'Emmanuel Macron, il conserve toute son implication, on va dire, à l'échelle nationale.
01:24Mais c'est un président, nous qui le suivons, qui a évolué. On le voit dans sa façon.
01:29Il y a quelque temps, il nous aurait répondu d'une autre manière.
01:31Là, il y a une sorte de prise de distance aussi avec Michel Barnier et son gouvernement.
01:36Il y a un mot qui revient très régulièrement quand on lui parle désormais.
01:39C'est le mot réindustrialisation.
01:43C'est un bilan qu'il défend ici, malgré les critiques, évidemment, des oppositions.
01:47Un mot pour terminer. On vient de le croiser ici en lui demandant.
01:50Est-ce que vous avez changé de fonction ? Est-ce que votre rôle est le même ?
01:54Il nous regarde en rigolant en disant, je vous rassure, je n'ai pas changé de fonction.
01:58On ne change évidemment pas, comme le disait une chanteuse célèbre.