Olivier Besancenot (NPA): "J'ai déjà vu des gouvernements de gauche qui menaient des politiques de droite. L'inverse n'est jamais arrivé, même avec ouverture"

  • le mois dernier
Nommé à Matignon par Emmanuel Macron, Michel Barnier doit désormais composer un gouvernement susceptible d'éviter la censure, en l'absence de majorité absolue dans l'hémicycle. Le Premier ministre poursuit pour l'heure ses consultations.

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Transcription
00:00Beaucoup de l'ouverture à gauche, bon, c'est vieux comme la Sarkozy.
00:03Nicolas Sarkozy a fait des ouvertures, de fait, à des personnalités dites de gauche.
00:07Je ne crois pas que l'histoire retienne jamais
00:09que les gouvernements Nicolas Sarkozy aient fait une quelconque politique de gauche.
00:12J'ai déjà vu des politiques, des gouvernements de gauche qui menaient
00:15des politiques de droite.
00:15L'inverse n'est jamais arrivé, même avec l'ouverture.
00:18Donc tout ça, ça participe de cette mise en scène qui essaie de maquiller.
00:22Mais en plus, en jouant sur la longueur avec des effets d'annonce,
00:25les vrais faux mercato, tout ça est un peu pénible
00:28quand on le ramène, une fois de plus, à la violence de ce que j'essayais
00:30d'évoquer tout à l'heure.
00:31Je rappelle que j'entendais les jeux de procédures parlementaires
00:35auxquels je ne suis pas forcément le plus le plus accoutumé, soit.
00:38Mais qu'est-ce qui empêche Emmanuel Macron de nommer Lucie Castex
00:41d'avoir un gouvernement et que ce gouvernement soit censuré ?
00:43Même cette marche-là n'a pas été effectuée.
00:45Donc ça en dit long.
00:46C'est d'ailleurs ce que disait François Hollande ce matin à la radio.
00:49Il disait au fond, Emmanuel Macron aurait sans doute dû passer
00:51par cette première étape.
00:52Et François Hollande, si j'ai bien compris, allait voter la motion de censure.
00:55Donc, de fait, comme quoi tout arrive et surtout comme quoi
00:59ça nous dit quelque chose de la situation politique.
01:00C'est que je ne sais pas si ce gouvernement est déjà morné,
01:04mais il est déjà en grande difficulté,
01:05parce qu'à l'image de la crise de régime que nous sommes en train de vivre,
01:08parce qu'en fait, tout ça se fait parler de bienveillance
01:11avec la bienveillance du Rassemblement national
01:14pour dire les choses de manière très diplomatique.
01:16Dans un cas de figure, ils vont gouverner de bonne entente, de coexistence.
01:20Je sais pas quoi. Merci les cabinets conseils.
01:23Dans l'autre cas, ce sera quoi ?
01:24Un gouvernement qui sera, qui aura-t-il renforcé du Rassemblement national.
01:27Dans les deux cas, il y aura des crises régulières.

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