Punchline (Émission du 09/09/2024)

  • le mois dernier
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00Bonsoir à tous, bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews, encore
00:00:04une semaine qui commence sous le saut du drame et d'une nouvelle fusillade à Grenoble où
00:00:08cette fois c'est un agent municipal qui a payé de sa vie le simple fait d'avoir voulu
00:00:12intervenir après un accident de la circulation dimanche, le délinquant qui était au volant
00:00:16a refusé de s'arrêter, lui a tiré dessus ne lui laissant aucune chance.
00:00:20Que se passe-t-il à Grenoble qui connaît un violent épisode de fusillade entre trafiquants
00:00:24de drogue sept en moins d'un mois ? Pourquoi les voyous n'ont-ils plus peur de rien et
00:00:29surtout pas des lois de notre pays ? On va en débattre avec mes invités, on sera en
00:00:33ligne aussi avec Robert Ménard, le maire de Béziers, qui nous dira comment il gère
00:00:36cela dans sa ville.
00:00:38On partira également à Avignon où le procès des viols de Mazin se poursuit dans une atmosphère
00:00:43extrêmement pesante.
00:00:44Certains des 50 hommes présents dans le box des accusés ont reçu des menaces de mort
00:00:48après que leur nom et leur adresse aient été diffusés sur les réseaux sociaux face
00:00:52à eux, la dignité et le calme toujours admirables de Gisèle, la victime qui a été livrée
00:00:58par son ex-mari à ses hommes alors qu'elle était droguée et inconsciente.
00:01:02Enfin de nouvelles révélations terribles concernant l'abbé Pierre, 17 nouveaux témoignages,
00:01:06l'accusé de violences sexuelles commises entre les années 50 et les années 2000,
00:01:12un mythe qui s'effondre, on en débat ce soir dans Punchline.
00:01:15Et il est 17h, c'est l'heure du rappel des titres de l'actualité avec Simon Guylain.
00:01:23Bonsoir Laurence et bonsoir à tous.
00:01:27Michel Barnier poursuit les consultations pour tenter de former un gouvernement après
00:01:31des rendez-vous ce week-end avec Yael Braun-Pivet, Edouard Philippe et Elisabeth Borne.
00:01:35Et bien le nouveau Premier ministre s'est entretenu cet après-midi avec le président
00:01:38du groupe Lyott, Stéphane Lenormand, ainsi que son vice-président Michel Barnier qui
00:01:42a également échangé au téléphone avec plusieurs représentants de gauche.
00:01:45Un mort et deux blessés dans une fusillade à Toulouse, les faits se sont produits hier
00:01:49soir dans le quartier populaire de Bagatelle.
00:01:51Vers 22h, un individu a utilisé une arme automatique pour viser plusieurs victimes.
00:01:55Heureusement, le pronostic vital des deux personnes blessées n'est pas engagé aujourd'hui.
00:01:59Le tireur qui a pris la fuite est toujours activement recherché.
00:02:02Enfin, le pape François appelle les dirigeants du Timor-Oriental à prévenir toute forme
00:02:07d'abus contre les enfants et les adolescents.
00:02:09Un message du souverain pontife alors que l'église de ce pays a majorité catholique
00:02:12et est confrontée à un scandale de pédocriminalité qu'elle a longtemps dissimulé.
00:02:16Le phénomène se manifeste partout dans le monde, nous sommes tous appelés à agir
00:02:19de manière responsable à affirmer le Saint-Père aujourd'hui, Laurence.
00:02:50Dans un instant, vous allez nous dire ce que vous savez, les coulisses de ces tractations
00:03:05pour la nomination du gouvernement de Michel Barnier.
00:03:07Avant ça, j'aimerais qu'on parte directement pour Grenoble parce que ce qui s'est passé
00:03:10est extrêmement grave.
00:03:11Dimanche, un agent municipal de 49 ans qui a été tué par balle par l'auteur d'un accident
00:03:16dans la route.
00:03:17Il essayait tout simplement d'aller intervenir sur cet accident, cet agent municipal, lorsqu'il
00:03:22a été froidement abattu.
00:03:24Il y a eu beaucoup d'hommages, beaucoup d'émotions sur place comme nous le récite et nous le
00:03:27rappelle surtout Isabelle Piboulot.
00:03:28La pluie battante ballait les larmes sur les visages.
00:03:35Sur les marches de l'hôtel de ville de Grenoble, une minute de silence a été observée en
00:03:40l'honneur de Lilian Dejean.
00:03:42Plus tôt, le maire écologiste Eric Piolle a pris la parole.
00:03:46Nous n'en pouvons plus de ces armes à feu partout et des conséquences, des peurs qu'elles
00:03:55engendrent.
00:03:56Cette colère, elle est là, elle nous habite en même temps que la tristesse.
00:04:01Un agent dont la ville se souviendra.
00:04:04Lilian a fait beaucoup pour la ville de Grenoble.
00:04:07Depuis qu'il y est, il a fait beaucoup.
00:04:09Je pense qu'il ne faut pas qu'on l'oublie ça.
00:04:11Et je pense que les agents ne vont pas l'oublier de sitôt.
00:04:13Les collègues de Lilian n'ont pas attendu l'hommage de la municipalité pour s'unir
00:04:18dans le deuil.
00:04:19Dans la matinée, un rassemblement spontané a eu lieu à la mairie.
00:04:22Mon père est un très bon collègue.
00:04:23Notre Lilian, il va nous manquer.
00:04:26Il va nous manquer.
00:04:28Dans le hall, un portrait en noir et blanc et le sourire indélébile de Lilian Dejean.
00:04:34Franchement, on aurait aimé commencer par autre chose Eric Revelle.
00:04:38J'aurais aimé commencer par le succès des paralympiques, cette grande joie qui a été
00:04:44un tout bon lien.
00:04:45C'est une belle cérémonie de clôture.
00:04:46Mais en fait, l'actualité, elle est là et le drame, il est là présent tous les
00:04:50jours sous nos yeux.
00:04:51Et ce qui s'est passé à Grenoble est absolument insupportable.
00:04:54Et la mort de cet agent municipal qui intervenait juste sur un accident de la route, c'est
00:04:59pris deux balles dans le thorax.
00:05:00Vous avez raison.
00:05:01Alors c'est bien de parler comme des Jeux olympiques parce qu'on a l'impression que pour le coup,
00:05:05la parenthèse enchantée se referme, se referme et que de nouveau, on est face à
00:05:10aucune...
00:05:11La délinquance ne s'est jamais arrêtée malheureusement.
00:05:12Alors on en parlait peut-être moins, si elle s'est arrêtée.
00:05:17Mais là, vous avez raison, c'est qu'il s'agit d'un agent municipal qui s'interpose pour
00:05:23éviter qu'un délinquant de la route fuit un accident qu'il vient de provoquer.
00:05:28Et le résultat, c'est qu'il prend, comme vous l'avez dit, deux balles dans le thorax.
00:05:31Donc ce ne sont pas des balles perdues.
00:05:34Alors, vous avez raison, il y a cette déclaration du...
00:05:37On va y revenir.
00:05:38Mais là, c'est juste la réaction à chaud de chacun d'entre nous.
00:05:40On va partir sur place après.
00:05:41Oui, les bras nous entombent, ce que je vous dis, c'est un meurtre.
00:05:45Le type, il court toujours, les familles pleurent.
00:05:49Mais il faudra revenir quand même sur les propos du maire de Grenoble, même s'il a
00:05:52parlé de tristesse et de colère.
00:05:53On l'a entendu, là.
00:05:54On l'a entendu.
00:05:55Oui, mais ça, c'est l'hommage.
00:05:56Et il a fait une déclaration juste après le meurtre.
00:05:58Même l'hommage, je vais vous le tromper pour rebondir, du coup, le mot peur m'a surpris
00:06:03dans son hommage, parce qu'il dit qu'on déplore ce qui s'est passé, alors effectivement
00:06:07ce qui s'est passé n'est pas vraiment qualifié, et ses conséquences et les peurs que ça
00:06:12engendre.
00:06:13Enfin, comme si les peurs n'étaient pas légitimes.
00:06:16Enfin, je veux dire, les conséquences, c'est d'abord le drame pour le drame, pour la famille.
00:06:21On va parler d'Éric Piolle dans un instant, Alexandre, si vous permettez.
00:06:23Mais là, on est sur les faits, bien sûr.
00:06:25Un dimanche matin, un agent municipal qui intervient.
00:06:27Et qui se prend de mal dans le thorax, c'est-à-dire qu'il y a une cartélisation de Grenoble
00:06:34comme d'autres villes de France.
00:06:35Il y a du trafic qui se développe dans ce genre de ville, y compris Grenoble, surtout
00:06:38Grenoble, avec, entre autres, on en reparlera après, mais des élus qui depuis le début
00:06:41sont dans le déni.
00:06:42Vous pensez qu'Éric Piolle est dans le déni, alors ?
00:06:44Ah bah oui, depuis le début, il dit, moi la sécurité c'est pas mon sujet, il avait
00:06:47enlevé les caméras.
00:06:48C'est le problème de l'État, c'est pareil à Lyon, c'est pareil à Bordeaux, c'est
00:06:52pas mon sujet.
00:06:53À un moment, on est rattrapé par la réalité.
00:06:54Donc le trafic se développe, on voit le véhicule qui est concerné, c'est un véhicule
00:06:58qui coûte cher, on peut imaginer que c'est lié au grand banditisme ou au trafic de drogue.
00:07:03Et avec des gens qui n'ont peur de rien, c'est-à-dire qui n'acceptent même pas
00:07:06qu'on puisse les empêcher de se déplacer quand il y a un accident de voiture.
00:07:09Donc ce qui veut dire que maintenant, le moindre citoyen doit faire très attention avant
00:07:14de s'interpeller, d'interpeller quelqu'un dans la rue.
00:07:20Juste une pensée pour sa famille, à cet homme-là et pour ses collègues.
00:07:25Lorsque c'est un agent territorial qui est tué comme ça, c'est d'une injustice sans
00:07:30nom.
00:07:31Quelqu'un qui est au service de sa ville, le service public, on en parle souvent.
00:07:34Il reste encore des personnes qui sont au service de leur ville, qui aident pour que
00:07:40nos collectivités territoriales puissent vivre du mieux possible.
00:07:46Et cette injustice-là, elle est déplorable, mais elle raconte beaucoup de notre société.
00:07:51Évidemment, oui.
00:07:52Je suis d'accord avec ce que dit Rachel Kahn et je pense que cette colère dont parle
00:07:57Éric Piolle est totalement vaine et presque simulée.
00:08:00Si dans le même temps, on parle de balles perdues, je sais qu'on en parlera tout à
00:08:05l'heure, mais c'est complètement antinomique.
00:08:07Si vous avez, si vous exprimez légitimement le droit à avoir de la colère, il faut avoir
00:08:12une colère qui ensuite apporte des réponses pour chercher à comprendre ce qui s'est
00:08:16passé.
00:08:17Ah mais comprendre, on le sait.
00:08:18Et après, des solutions.
00:08:19Oui, mais les solutions.
00:08:20Il manque que des solutions.
00:08:21Des solutions à mettre en œuvre.
00:08:22Et vous ne pouvez pas, ou alors moi je ne comprends pas ce que veut dire ce mot colère
00:08:25dans cette situation-là, on ne peut pas faire ça en même temps, lors des campagnes électorales,
00:08:31tout faire pour lutter contre l'installation de caméras de vidéosurveillance, tout faire
00:08:35pour lutter contre l'armement de la police municipale et surtout chercher à tout prix
00:08:39à se faire élire par une contre-société.
00:08:40En fait, il y a deux sociétés à Grenoble.
00:08:43Il y en a une qui est de plus en plus petite, c'est-à-dire c'est les braves gens qui ont
00:08:47juste envie de travailler et de vivre de manière simple et honnête.
00:08:52Et de l'autre côté, il y a une ville totalement communautarisée avec, vous parliez de cartel
00:08:57mais c'est vraiment ça, avec des gens qui vivent des trafics de drogue, qui vivent
00:09:00des allocations et qui constituent aujourd'hui la manne électorale d'Éric Piolle.
00:09:04Donc je…
00:09:05On va revenir sur la situation très particulière de Grenoble.
00:09:08Il y a un passé aussi en matière de grand monditisme, on se le rappelle de Grenoble
00:09:12dans les années 80-90.
00:09:13On peut être en colère.
00:09:14On peut être en colère.
00:09:15Mais voilà, on va en parler dans un instant.
00:09:16Mais le mot colère est insupportable quand vous mettez en perspective les propos d'Éric
00:09:20Piolle.
00:09:21On va écouter les propos d'Éric Piolle, Louis, dans un instant.
00:09:22J'aimerais juste qu'on rejoigne Olivier Madiné, égo d'Éric Bec, qui se trouve
00:09:25à Grenoble.
00:09:26Il y a eu beaucoup d'hommages aujourd'hui Olivier, bonsoir à vous, il y a beaucoup
00:09:29d'émotions.
00:09:30Est-ce qu'il va y avoir encore des cérémonies dans les prochaines heures ?
00:09:33Oui absolument, l'émotion est immense depuis hier début d'après-midi lorsqu'on a appris
00:09:42la mort de Lilian Dejean.
00:09:44Alors vous le disiez, c'est une journée qui a été ponctuée d'hommages.
00:09:47Le dernier hommage de la journée va avoir lieu ici tout à l'heure à 17h30 sur les
00:09:53lieux même où Lilian Dejean a été tué de deux balles, c'était hier matin.
00:09:59Des proches vont venir se rassembler ici tout à l'heure.
00:10:04Alors il y a eu, les hommages ont démarré dès ce matin vers 7h30, des agents de la
00:10:10ville de Grenoble se sont rassemblés spontanément sur le parvis de l'hôtel de ville en faisant
00:10:16valoir leurs droits de retrait.
00:10:18Deuxième hommage de la journée, vous en parliez, c'était en début d'après-midi,
00:10:23un rassemblement sur le parvis de l'hôtel de ville avec cette prise de parole d'Éric
00:10:29de Grenoble qui a évoqué un traumatisme collectif suivi d'une minute de silence,
00:10:34une cérémonie d'à peine un quart d'heure, peut-être un peu courte selon certains amis
00:10:40de Lilian Dejean qui ont estimé que la vie de Lilian Dejean valait peut-être une cérémonie
00:10:46un peu plus longue.
00:10:47En tout cas, l'enquête également se poursuit puisque je vous rappelle que le chauffard
00:10:53n'a toujours pas identifié et alors qu'il est, il est toujours en fuite.
00:10:57Olivier, encore une question, que disent les grenoblois ? Est-ce qu'ils vous disent qu'ils
00:11:01en ont assez de ces règlements de comptes ? Je l'évoquais, c'est depuis il y a dans
00:11:04moins d'un mois.
00:11:05Est-ce qu'ils disent stop, là, il faut agir ? Est-ce qu'ils vous le disent ? Vous êtes
00:11:08avec eux, j'imagine, depuis plusieurs heures.
00:11:10Alors, il y a un vrai ras-le-bol de la population, c'est tout à fait exact, mais il y a aussi
00:11:17un ras-le-bol des agents municipaux.
00:11:19Beaucoup nous disaient aujourd'hui, ça devient très compliqué de travailler.
00:11:23Il y a certains, nous avons rencontré un électricien de la ville qui doit réparer
00:11:28des caches d'escaliers.
00:11:29Il a dit certaines caches d'escaliers, on ne peut plus y aller, on ne peut plus pénétrer
00:11:33dans ces immeubles parce qu'on reçoit des menaces en permanence.
00:11:37Donc, les conditions de travail des agents municipaux se déclarent, se dégradent de
00:11:43jour en jour.
00:11:44En tout cas, c'est ce qu'ils nous disent depuis ce matin.
00:11:46Merci beaucoup, Olivier Madini.
00:11:48C'est très important ce que vous venez de dire, c'est qu'il y a un ras-le-bol des habitants,
00:11:52il y a un ras-le-bol, comme vous le disiez, François, de ceux qui sont là pour aller
00:11:54réparer les caches d'escaliers, nettoyer les caches d'escaliers.
00:11:58Ils ne peuvent plus travailler.
00:11:59Ils ne peuvent plus travailler.
00:12:00Eux-mêmes se font menacer de mort.
00:12:01Ils se font menacer de mort, ils se font insulter, ils n'ont pas de moyens de défense.
00:12:05Mais c'est le Far West, là, on est en plein Far West.
00:12:08Certains imposent leurs règles pour développer leur business et ne veulent pas qu'on vienne
00:12:12perturber le trafic, perturber des lieux de deal.
00:12:15Ils n'acceptent déjà pas de la police, alors encore moins les employés communaux
00:12:18qui viennent de temps en temps essayer de réparer les dégâts qu'ils causent.
00:12:21Rachel, on voit qu'il y a du ras-le-bol, mais en fait, on voit la situation se dégrader
00:12:26depuis des années.
00:12:27Je disais que Grenoble a un grand passé de grand banditisme et là, le narcotrafic et
00:12:33les millions qui se déversent sur toute la région en font un véritable désert pour
00:12:39les bravurants.
00:12:40Un désert pour les bravurants, vraiment, ça me fait mal au cœur parce qu'au sein
00:12:43des services publics, il y a ces agents municipaux, il y a ces agents des collectivités et effectivement,
00:12:50il y a des gens qui sont volontaires et cette ville qui a un marqueur extrêmement fort
00:12:55historique, on a le sentiment que finalement, oui, c'est comme ça, c'est Grenoble et
00:13:00que malheureusement, et vous en parliez tout à l'heure, le maire, il est dans ce, je
00:13:07ne sais pas, comme s'il détournait le regard par rapport à une situation qui est catastrophique,
00:13:12alors même que normalement, il devrait être responsable à la fois des agents et à la
00:13:15fois des administrés.
00:13:16Il a pris la parole hier soir, il a pris la parole aussi aujourd'hui, il y avait honnêtement
00:13:20beaucoup d'émotions dans ce qu'il disait et on sent qu'il est très touché, il connaissait
00:13:24personnellement l'agent municipal Lillian qui est décédé.
00:13:27On va juste écouter les propos qu'il a tenus hier soir, aujourd'hui, il a dit d'autres
00:13:32choses mais écoutez ce qu'il a dit hier soir parce que ça a choqué, il a répondu
00:13:36sur Twitter.
00:13:37Nous savons que personne n'est à l'abri d'une balle perdue et c'est notre peur quotidienne
00:13:43dans les règlements de comptes, il y a évidemment, personne ne mérite de mourir, y compris pour
00:13:49le trafic de drogue, il faut que la justice passe mais c'est notre peur, vous avez vu
00:13:55ailleurs en France qu'il y a eu parfois dans ces règlements de comptes des balles perdues
00:13:59mais là il se trouve que c'est un sujet totalement déplacé, décalé puisqu'il s'agit d'un
00:14:04accident de la circulation.
00:14:05Voilà et donc ce mot, personne n'est à l'abri d'une balle perdue dans les règlements
00:14:09de comptes.
00:14:10Christian Estrosi notamment a estimé que c'était inacceptable et Eric Cuelles lui
00:14:15a répondu en disant, odieuse fake news de la fachosphère que vous relayez, il ne s'agit
00:14:20pas d'un acte involontaire mais d'un homicide, d'un crime atroce, j'ai pu le dire à maintes
00:14:24reprises ce jour.
00:14:25François Buboni, après on rejoint Robert Ménard.
00:14:26Le problème c'est qu'il est dans le constat, nous ce qu'on attend d'un élu comme lui,
00:14:30mais c'est vrai je répète à Lyon, à Bordeaux, c'est que le maire dise, nous allons nous
00:14:35impliquer, nous allons tout faire pour que ça s'arrête, le maire a une part de responsabilité
00:14:39dans la sécurité de sa ville.
00:14:40Le problème avec les écologistes, les maires écologistes, c'est qu'ils disent, c'est
00:14:43pas notre sujet, nous on a pas à s'occuper de ça, c'est la faute à l'Etat, donc ils
00:14:47s'en sont lavé les mains.
00:14:48Et à un moment, quand ils sont rattrapés par la réalité, à part constater que c'est
00:14:51dramatique, que c'est terrible, que ça fait peur et personne n'est à l'abri, ils n'apportent
00:14:55aucune solution.
00:14:56Là, ce qui me gêne un peu dans ses propos, c'est qu'il doit dire, voilà, on va redoubler
00:15:00l'effort pour éradiquer tous les trafics, pour mettre à mal les délinquants, et ça
00:15:04on n'entend pas.
00:15:05Robert Ménard, vous êtes en ligne avec nous, bonsoir à vous.
00:15:08On voit la situation à Grenoble, vous venez d'entendre Eric Cuelles qui rappelle encore
00:15:12une fois que ce qu'il a dit, c'est qu'il s'agissait d'un homicide et d'un crime atroces.
00:15:16D'abord, sur les faits, Robert Ménard, comment lutter contre ces règlements de comptes,
00:15:20cette fusillade en moins d'un mois à Grenoble ?
00:15:22Honnêtement, je n'en sais rien, je ne vais pas vous dire que j'ai le remède miracle,
00:15:28ce n'est pas vrai, je ne vais pas mentir de cette façon-là.
00:15:31Maintenant, oui, ce que dit M. Puconi, il a raison, les maires, ils ont une part, pas
00:15:37de responsabilité, mais ils ont une part du boulot à prendre.
00:15:40Une part du boulot, c'est quoi ? C'est en partie, mais ça ne règle pas ce problème-là.
00:15:45Attention, je ne crois pas avoir la réponse encore une fois à ce qui vient de se passer,
00:15:50mais avec des polices municipales, avec un certain nombre de mesures qu'une partie de
00:15:55la gauche a longtemps refusé.
00:15:57Il faut dire les choses, qui ne règle pas tout, mais qui peut régler un certain nombre
00:16:03de choses.
00:16:04Vous savez, ce qui s'est passé là, ça montre quoi ? Ça montre que les employés municipaux
00:16:08généralement, et la police municipale en particulier, ils sont toujours les premiers
00:16:13sur les lieux, ils sont toujours les premiers, alors dans ce cas-là, payer à être victime
00:16:19d'un assassinat, parce que ça s'appelle comme ça, et dans la police municipale, être
00:16:25les premiers chaque fois qu'il y a des problèmes.
00:16:27Les employés municipaux, on regarde souvent un certain nombre, le service public, c'est
00:16:34ça, c'est ceux qui sont le plus près du public, c'est-à-dire le plus près des
00:16:37gens, que ce soit le service de nettoiement auquel appartenait M. Dejean, ou que ce soit
00:16:45la police municipale.
00:16:46C'est pour ça que je ne veux pas, par exemple, depuis des années, pour que la police municipale
00:16:51ait plus de pouvoirs, il est inadmissible que la police municipale ne puisse pas demander
00:16:57les papiers d'identité de quelqu'un, ou faire ouvrir le coffre d'une voiture.
00:17:02Vous avez bien entendu ce qu'il vient de dire, la police municipale ne peut pas faire
00:17:06ça.
00:17:07C'est pas vraisemblable.
00:17:08Et une partie de la gauche, elle a été responsable de cet état de file, parce qu'elle s'est
00:17:12battue depuis des années et des années contre l'extension des pouvoirs de la police municipale.
00:17:18Robert Ménard, vous avez entendu Éric Piolle, comme nous, le maire de Grenoble, qui parle
00:17:24vitimement, qui dit que personne n'est à l'abri d'une balle perdue.
00:17:27Ça vous a choqué, ça ? Ou pas du tout ? C'est un maire qui est aux prises avec la
00:17:32délinquance dans sa ville.
00:17:34Vous vous présentez, c'est une balle perdue ? Comment tu peux dire ça ? Je ne veux pas
00:17:39jeter de l'huile sur le feu, mais je ne sais pas comment la famille va prendre le mot
00:17:45« une balle perdue ». Le type, il est ivre, dans une voiture immatriculée en Pologne.
00:17:52Écoutez, je ne vais pas faire de délit de faciès, mais enfin, vous, moi, on n'a pas
00:17:57de grosse voiture immatriculée en Pologne.
00:17:59On verra ce que ça donnera, mais je vous garantis que c'est le signe de quelque chose.
00:18:03Il est armé, vous, en sortant de chez vous, et il tire deux balles sur un employé municipal
00:18:13qui vient d'intervenir parce qu'il voulait fuir après avoir provoqué, après une histoire
00:18:18d'accident de voiture, et c'est une balle perdue, mais c'est ce bon qui du manque.
00:18:22Vous savez ce que c'est ? Ça s'appelle un déni de réalité.
00:18:25Ça s'appelle l'incapacité d'une partie de notre classe politique de regarder les
00:18:31choses en face.
00:18:32Et s'ils veulent, comme ils disent tout le temps, on en a marre du vote extrémiste,
00:18:38mais qu'ils continuent comme ça et le vote des extrêmes va encore augmenter.
00:18:42Je ne sais pas comment on met le mot le vote des extrêmes, c'est le leur.
00:18:45Bien sûr qu'on ne peut pas dire ça, bien sûr qu'on ne peut pas dire ça, c'est un
00:18:49assassinat.
00:18:50Expliquez-moi comment vous appelez ça ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Quand vous tirez face
00:18:55à quelqu'un qui vient intervenir, deux balles sur lui, vous faites quoi ? C'est
00:18:59une balle perdue, vous tirez en l'air une mince, c'est tombé sur lui, non ? Honnêtement,
00:19:03ça a quelque chose de choquant.
00:19:05Mais ça veut dire aussi qu'il y a aujourd'hui des cages d'escaliers, d'immeubles dans
00:19:10lesquels même les agents municipaux qui viennent faire leur travail ne peuvent plus accéder,
00:19:15Robert Ménard.
00:19:16Mais attendez, écoutez, vous savez que je ne suis pas vraiment un maire laxiste, c'est
00:19:20le moins qu'on puisse dire.
00:19:21Mais la police nationale, il y a longtemps qu'elle ne fait plus de… Vous savez, sur
00:19:27les refus d'obtempérer, en tout cas chez moi, il y a longtemps qu'elle ne prend plus
00:19:32le risque, la police nationale, de poursuivre les gens au risque que ça tourne mal.
00:19:37La police municipale maintenant, la mienne, la police, si j'ose dire, c'est une mère,
00:19:42pas la mienne personnellement évidemment, dit maintenant mais nous on ne veut plus,
00:19:46on ne veut plus parce que le risque est trop grand, parce qu'avant quand les choses se
00:19:50terminaient à coups de poing, maintenant c'est à coups de couteau, ou dans le cas
00:19:53de Grenoble, à coups de balle, et puis on ne veut pas se retrouver demain, madame Ferrari
00:19:59ne veut pas se retrouver demain sur le banc des accusés.
00:20:02Mais c'est grave ce que vous racontez, Robert Ménard, c'est terrible cette situation
00:20:06que vous décrivez, c'est-à-dire que les policiers nationaux ont peur, les policiers
00:20:09municipaux encore plus, donc que les voyous, ils ont une carte blanche quoi.
00:20:14Mais vous feriez quoi alors ? Vous voulez que je leur fasse une leçon normale ?
00:20:17J'entends, j'entends mais la réalité est consternante.
00:20:19Mais oui, mais Laurence Ferrari, mais c'est la réalité, les maires qui vous disent le
00:20:24contraire, ils vous racontent des craques, aujourd'hui le risque est tellement important
00:20:29pour nos policiers, en poursuivant quelqu'un, de se retrouver, de causer un accident et
00:20:35pourquoi pas la mort de la personne qui d'abord est un voyou, ils vont être renvoyés doigts
00:20:41d'eau.
00:20:42Ecoutez, je vais vous raconter une anecdote dans les quartiers difficiles, dans un des
00:20:45quartiers difficiles de ma ville, vous savez on met des caméras de vidéosurveillance,
00:20:49quand je suis arrivé, il y en a 30, il y en a 450 maintenant, et comme ils nous bousillent
00:20:54systématiquement ces caméras de vidéosurveillance, parce qu'il ne faudrait pas que ces petits
00:20:58chéris ça les gêne dans leur trafic, on a décidé de mettre des mains en béton en
00:21:05mai, en béton en mai, il les scie à la disqueuse madame, à la disqueuse, les nuits,
00:21:12petit à petit il les scie, et quand on met des caméras pour surveiller, écoutez bien,
00:21:18on met des caméras pour surveiller, les autres caméras ils nous bousillent, les celles qui
00:21:22surveillent et après les premières caméras, comment vous voulez que je fasse, quand au
00:21:27moins, il faut au moins dire ça, madame Ferrari, il faut au moins le dire, si on commence
00:21:33à le dire, peut-être qu'on essaiera ensemble de trouver des solutions, il faut donner plus
00:21:38de pouvoir aux gens de terrain, il faut laisser rien passer, vous savez ce qui me choque le
00:21:44plus dans les promesses non tenues de monsieur Macron, c'est celle qui me choque le plus,
00:21:49c'est les prisons, les places de prison qui n'ont pas été construites, rappelez-vous
00:21:54en 2017, il dit je vais en faire 20 000, il en a fait quoi, 3 000, 4 000 qui sont terminées,
00:22:00c'est ça le problème, parce qu'il ne faut pas s'en prendre au laxisme, il y a des magistrats
00:22:04laxistes, il y a plein de magistrats, chez moi ils ne sont pas laxistes pour dessous,
00:22:08mais attendez madame Ferrari, pour mettre en prison quelqu'un, il faut encore qu'il
00:22:12y ait un endroit en prison pour le mettre, ça va vous paraître des âneries, mais c'est
00:22:17juste la réalité, quand on n'a pas les places de prison, on ne met pas les gens en prison,
00:22:23quand on n'a pas de place dans les centres de rétention administratives pour mettre les
00:22:27gens qui sont des étrangers en situation de délégance pour les expulser, on ne les
00:22:31expulse pas, alors on ne vient pas me faire tout un plat, il n'y a pas de grand débat
00:22:35théorique, ce n'est pas une histoire d'idéologie, c'est juste, on prend les choses les unes
00:22:40après les autres et on essaye de les résoudre, j'espère que le gouvernement va arrêter
00:22:44avec les grandes promesses et il va prendre quelques questions comme ça, il va le faire.
00:22:48Merci Robert Ménard d'avoir pris la parole sur notre antenne avec ce coup de gueule,
00:22:53en espérant que le nouveau gouvernement va agir et non pas parler.
00:22:58Robert Ménard dit que la police municipale n'a pas suffisamment de pouvoir, il a raison,
00:23:03mais si on commence à permettre aux policiers municipaux d'aller ouvrir les coffres, de
00:23:07regarder, vous tombez sur un dealer, vous l'arrêtez et vous dites ouvrez le coffre,
00:23:11là il vous tire dessus, donc il faut aussi que les policiers municipaux soient mieux
00:23:15formés, mieux équipés.
00:23:17Parce que si ils font le travail complet de la police nationale, et d'ailleurs il y avait
00:23:22des sujets, des projets comme ça, de fusionner un peu les deux, avec le maire qui a des
00:23:26pouvoirs, mais on ne peut pas rester dans cette situation-là d'entre deux, là il
00:23:29faut passer à un niveau supérieur, Robert Ménard a entièrement raison.
00:23:32Louis Dragnel, rapidement.
00:23:33Non mais c'est d'accord, moi je suis stupéfait par ce que dit Robert Ménard quand il explique
00:23:37qu'il installe des caméras pour surveiller d'autres caméras, et ça me rappelle l'affaire
00:23:41de Viery-Châtillon quand même qui était la caricature de l'absurdité en matière
00:23:45de sécurité.
00:23:46Des policiers brûlés dans leur voiture.
00:23:47Une policière qui avait été brûlée parce qu'elle protégeait, sa mission c'était
00:23:50surveiller le mât d'une caméra de vidéosurveillance qui est totalement absurde, et simplement
00:23:55pour revenir quand même à Grenoble, parce que c'est ça le début de l'affaire, moi
00:24:00je constate aussi quand même que le maire de Grenoble a été élu une première fois
00:24:04en 2014, a été réélu en 2020, donc il faut aussi s'interroger à la sociologie
00:24:09électorale de Grenoble, s'il a été réélu c'est parce que les habitants l'aiment
00:24:13bien et souhaitent qu'il poursuive sa politique, et on ne peut pas imposer à des gens une
00:24:19politique qu'ils ne veulent pas, et c'est un peu toute la limite du système, parce
00:24:23qu'en fait nous on projette le bonheur des autres à Grenoble, on imagine qu'ils
00:24:28veulent une vie en sécurité totale, mais manifestement non.
00:24:32Je pense qu'il y a une différence entre bien-aimés etc, et quelles sont les fonctions
00:24:38et les missions d'un maire.
00:24:39Le maire représente l'Etat au niveau local, et par ailleurs il a une obligation de maintenir
00:24:45l'ordre public et de sécuriser l'ensemble de sa population.
00:24:49Robert Ménard voulait réagir, un dernier mot.
00:24:50Oui, parce que je voudrais dire pourquoi un certain nombre de maires ne font pas aussi
00:24:56ce qu'il faut faire, mais parce qu'électoralement c'est un problème, madame Ferrari.
00:25:00Quand vous décidez de mettre dans votre ville un centre de rétention administrative, même
00:25:05la droite de la droite, elle est pour l'absence de laxisme, elle est plutôt pour vous dire,
00:25:11ils vous disent oui mais il n'y a pas de souci, il faut mettre les gens dehors qui
00:25:14se comportent mal et qui ne sont pas français, et tout, très bien, et quand vous demandez
00:25:18aux maires de ces villes-là, est-ce qu'ils veulent mettre un centre de rétention administrative,
00:25:22ils vous disent non, ils vous disent non.
00:25:24Et je pense par exemple au maire du Rassemblement National, qui quand on leur a demandé de
00:25:30mettre des centres de rétention administrative chez eux, ils ont tous dit non.
00:25:33Et moi je vois le prix que je paye de faire une politique comme ça, parce que les gens
00:25:37ils sont toujours pour les prisons, pour les centres de rétention administrative, mais
00:25:40pas à côté de chez eux, mais pas à côté de chez eux.
00:25:43Alors il faut du courage.
00:25:44On donne des leçons au gouvernement, mais on s'applique les leçons à nous aussi, les
00:25:48élus locaux.
00:25:49Il faut aussi que nous on ait un peu de courage.
00:25:51Merci Robert Menard.
00:25:52Petite pause, on se retrouve dans un instant dans Punchline sur CNews, on continuera à
00:25:56débattre de ces questions de sécurité extrêmement présentes dans notre pédiatre.
00:25:59Suite.
00:26:04Il est pile 17h30, d'abord le rappel des titres de l'actualité avec notre ami Simon Glein.
00:26:09L'émotion cet après-midi à Grenoble, un nouvel hommage se tient en ce moment même
00:26:14sur les lieux de l'accident.
00:26:16Hier un employé municipal a été tué par balle par un chauffard qui est toujours activement
00:26:20recherché.
00:26:21Et un petit peu plus tôt dans la journée, les proches ainsi que les collègues de la
00:26:23victime se sont réunis devant l'hôtel de ville.
00:26:26« C'est une violence inouïe qui s'est abattue sur notre collègue, nous n'en pouvons plus
00:26:29de ces armes à feu partout », a affirmé le maire de la ville Eric Piolle.
00:26:32L'établissement Stanislas à Paris, de nouveau sous le feu des projecteurs, un ancien responsable
00:26:37de l'internat de l'école, a été condamné à un an de prison avec sursis.
00:26:40Il était jugé avalancien pour des violences commises sur plusieurs élèves.
00:26:44Ils disent avoir subi des coups de cravage, des coups de pied, des claques derrière la
00:26:47tête ou encore des plaquages au sol.
00:26:49Enfin, c'est officiel, le périphérique parisien passera 50 km heure à partir du 1er octobre
00:26:55prochain.
00:26:56C'est la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui l'a annoncé ce matin à la limite de vitesse
00:26:59sur le périph' est actuellement de 70 km heure.
00:27:02Une décision motivée, dit-elle, par des préoccupations de santé publique pour les
00:27:05500 000 personnes qui vivent aux abords de ce boulevard périphérique.
00:27:09Merci Simon Guilin.
00:27:10Ça aussi, c'est un très bon sujet de débat, le périph' à 50 km heure, pour répargner
00:27:14des vies si la pollution diminue, n'est-ce pas, Rachel Kahn ?
00:27:18Il faut penser à ça, aux gens qui habitent dans les endroits où le pot d'échappement
00:27:24parvient.
00:27:25Les hommes ne disent rien, mais sinon, mes copains, vive le vélo !
00:27:29Mais sans aller jusque là, Louis de Raguenel, sans aller jusque là, c'est une mesure qui
00:27:32est responsable, je trouve.
00:27:34Moi, je pense à tous les gens qui font Paris la banlieue tous les jours pour aller travailler.
00:27:38Rouler à 50, ça peut le moindre, rouler à 70, surtout s'il y a plus de bouchons.
00:27:42Non, ce qui serait peut-être utile, c'est de conserver la voie réservée aux Jeux olympiques
00:27:46pour en faire une voie de covoiturage définitive.
00:27:48Ça, ça pourrait avoir, me semble-t-il, du sens.
00:27:50C'est à l'étude, ça, me semble-t-il.
00:27:51C'est à l'étude.
00:27:52En plus, est-ce qu'Anne Hidalgo peut décider seule ?
00:27:55Alors, le préfet de police de Paris, normalement, a le droit de décider, en fait, l'analyse
00:27:59s'y oppose pas.
00:28:00La question, c'est comment la maire de Paris considère ses relations avec la banlieue.
00:28:04Parce que c'est ça, le sujet.
00:28:05Oui.
00:28:06Enfin, moi, par exemple, pour les Jeux olympiques, quand on venait de Sarcelles, l'autoroute
00:28:091 était fermée.
00:28:10C'est-à-dire que quand on arrivait à Saint-Denis, on ne pouvait plus rentrer sur l'autoroute.
00:28:13No-go-zone.
00:28:14Il fallait qu'on passe ailleurs.
00:28:15Paris no-go-zone.
00:28:16Donc, la question, c'est comment on se déplace quand on ne peut pas rentrer dans Paris ?
00:28:18En RER, le RER, c'est très bien, par contre.
00:28:20Ah ben, oui.
00:28:21C'est très bien.
00:28:22A 22h, je ne conseille pas.
00:28:26Non, vous avez des enfants.
00:28:27C'est un autre sujet.
00:28:29Les transports en commun, c'est bien, mais il faut qu'ils fonctionnent, qu'ils soient
00:28:33à l'heure, qu'ils soient sûrs.
00:28:34Qu'ils soient sûrs.
00:28:35Alors, c'est ça.
00:28:36Donc, Valérie Pécresse doit parler avec Anne Hidalgo, elle, à mon avis, avec le Sti.
00:28:40Vous savez quoi ? On fera un vrai débat dessus.
00:28:42Parce que là, je sens que ça vous motive.
00:28:44Ça bouillonne.
00:28:45Ça bouillonne, effectivement.
00:28:46Et je trouve qu'il y a du bon ou du contre.
00:28:47Et moi, j'attends des études scientifiques pour savoir, effectivement, s'ils passent
00:28:50de 70 à 50, c'est un vrai impact sur la santé publique.
00:28:53On va juste fermer là, sur le chapitre Grenoble.
00:28:56Grenoble, j'aimerais juste qu'on regarde le sujet qui a été fait par Max Lavandier
00:29:00sur la dégradation de la situation à Grenoble et aussi de sa banlieue.
00:29:04Regardez et écoutez.
00:29:07Grenoble et son agglomération, en proie à une guerre des gangs.
00:29:11Au moins sept fusillades entre trafiquants de stupéfiants ont été recensées entre
00:29:15juillet et août.
00:29:16La dernière en date remonte il y a quelques semaines à Échirol, faisant un blessé par
00:29:20balle.
00:29:21Des fusillades quasi quotidiennes causées vraisemblablement par le narcotrafic, comme
00:29:26l'a reconnu au mois d'août le procureur de la République de Grenoble.
00:29:30Depuis le début de l'année, il y a eu une bonne quinzaine de fusillades avec autant
00:29:33de blessés et un mort.
00:29:35Dans cette ville, le trafic est important depuis plusieurs décennies et a haut niveau
00:29:39à l'échelle de l'Hexagone.
00:29:40Malgré une présence renforcée des forces de l'ordre et des opérations places nettes
00:29:44menées dans l'agglomération grenobloise, ce pic de violence s'explique par le chiffre
00:29:48d'affaires engendré par ces places laissées vacantes, comme le souligne Brice Gageant,
00:29:52secrétaire départemental du syndicat Unité.
00:29:55« Prendre une moyenne de 20 000 euros à la journée, ça dépend du lieu d'implantation,
00:30:00ça dépend des produits qui sont proposés et pour certaines grosses journées, ça dépasse
00:30:05également ces chiffres. »
00:30:06Le procureur de la République de Grenoble avait souligné que la situation devenait
00:30:10comparable à celle de Marseille et qui ne redore pas l'image de la capitale des Alpes.
00:30:15Selon une étude récente de Valeurs Actuelles, Grenoble se retrouve à la sixième place
00:30:19des villes les moins sûres de France.
00:30:21Voilà, constat implacable.
00:30:23Celui qui parle le plus de la situation de Grenoble, c'est effectivement le procureur
00:30:27de la République qui a raison, c'est lui qui est le premier à employer l'expression
00:30:31« guerre des gangs ». Et j'écoutais, je crois que c'était sur Europe 1 ce week-end,
00:30:35un représentant du syndicat Allianz qui disait « en fait, si vous rapportez le nombre de
00:30:40crimes, de délits à la population, en fait Grenoble est devant Marseille en réalité ».
00:30:46Donc ça veut dire qu'il y a une situation terrible et ce qu'on oublie de dire peut-être
00:30:49aussi, c'est que vous avez une section de la CRS 83 qui est sur place.
00:30:54Donc Robert Ménard a raison, le déni d'Éric Piolle, mais il est incroyable.
00:30:58Je veux dire, « guerre des gangs », il ne peut pas nous expliquer, je ne parle même
00:31:01pas de l'expression « balle perdue », mais il ne peut pas ne pas connaître la situation
00:31:06de sa ville.
00:31:07« Guerre des gangs », le procureur a dit.
00:31:08Et la situation géographique de Grenoble qui est évidemment proche de la Suisse,
00:31:12d'un certain nombre de frontières, c'est un véritable carrefour.
00:31:15Franchement, on connaît tous ce qui se passait dans les années 70.
00:31:18Dans une situation comme celle-là, si l'État, les élus, la justice ne travaillent pas main
00:31:23dans la main pour essayer de lutter contre ces fléaux, on ne peut pas y arriver.
00:31:26Comme ce n'est pas le cas, ben voilà.
00:31:27On va avancer un petit peu parce que j'aimerais vraiment parler de la deuxième semaine du
00:31:30procès des viols de Mazan.
00:31:31C'est vraiment quelque chose d'extrêmement important à évoquer, ce procès qui va durer
00:31:364 mois devant la Cour criminelle du Vaucluse à Avignon, avec ses 51 accusés dans ce procès
00:31:43qui ont été mis en cause et qui ont violé Gisèle, l'épouse de Monsieur Pénicaud,
00:31:51d'ailleurs l'ex-épouse parce qu'elle a obtenu le divorce cet été.
00:31:54Il y a eu un rebondissement pendant ces derniers jours, c'est que certains de ces accusés
00:32:00ont vu leur nom, leur adresse divulguée sur les réseaux sociaux et ont été menacés
00:32:04de mort.
00:32:05Écoutez l'avocate, leur avocate, qui dénonce ces faits.
00:32:09L'ouverture de ce procès a mené certains citoyens et associations à diffuser sur
00:32:15des réseaux sociaux des informations à caractère personnel des accusés.
00:32:20Leur identité, nom, prénom, profession, adresse et parfois des photos prises dans
00:32:27l'enceinte même du tribunal ont été diffusées sur les réseaux sociaux au mépris des règles
00:32:33les plus élémentaires de notre droit, socle de notre démocratie.
00:32:37La diffusion de ces informations a conduit dans le week-end à des comportements délictueux
00:32:43que nous nous devons, avocats de la défense, de dénoncer et de combattre.
00:32:48Des enfants d'accusés ont été pris à partie au sein de leur établissement scolaire.
00:32:52Des épouses et proches d'accusés ont été insultés.
00:32:56Des appels téléphoniques malveillants reçus par des accusés avec tentative d'intrusion
00:33:02à leur domicile.
00:33:03La gravité de ces faits nous amène, nous, avocats de la défense, à devoir saisir le
00:33:09ministère public de poursuite pénale afin de prévenir toute nouvelle forme de violence
00:33:14voire, ce qui est à craindre, d'atteinte à l'intégrité physique des accusés et de leurs proches.
00:33:20Voilà pour l'avocate de la défense.
00:33:22Cela rajoute évidemment au climat extrêmement pesant qui règne pendant ces débats.
00:33:26Stéphanie Roquet, bonsoir.
00:33:27Vous êtes au tribunal judiciaire d'Avignon, sixième jour de procès aujourd'hui.
00:33:31Il a été question, évidemment, de la personnalité de Dominique Pellicot.
00:33:37Effectivement, Dominique Pellicot n'était pas présent aujourd'hui dans la salle d'audience.
00:33:42Il a été dispensé pour raison médicale.
00:33:45Mais toutes les discussions ont tourné autour de sa personnalité.
00:33:48Dominique Pellicot a eu une enfance, une adolescence perturbée.
00:33:51Il a grandi au sein d'une famille compliquée.
00:33:54Son père était très autoritaire, violent, physiquement.
00:33:57Et ce père abusait sexuellement d'une jeune fille mentalement déficiente que ses parents avaient adoptée.
00:34:04A neuf ans, Dominique Pellicot a été victime de viols à répétition.
00:34:08Alors qu'il était hospitalisé, des viols commis par un infirmier pendant plusieurs nuits d'affilée.
00:34:13Et ces viols, au moment des faits, Dominique Pellicot l'avait abordé au sein de sa famille avec ses parents.
00:34:20Puis ces viols sont ensuite restés dans l'oubli.
00:34:23A l'école, il était un très mauvais élève.
00:34:25Alors rapidement, il a été dirigé vers l'apprentissage.
00:34:29Il a commencé très tôt, à 14 ans.
00:34:31Et c'est pendant un stage qu'il a rencontré la femme de sa vie.
00:34:35Celle qu'il appelle sa sainte, Gisèle.
00:34:37Celle qui lui a changé la vie.
00:34:39Et tous les experts qui s'enchaînent à la barre depuis ce matin s'accordent à dire qu'il a deux personnalités, deux facettes.
00:34:46Un bon père de famille, un bon mari aimant, un bon ami.
00:34:50Et de notre côté, c'est un homme violent, verbalement, colérique, rongé par les problèmes financiers.
00:34:56D'ailleurs, il a emprunté de l'argent à de très nombreux proches.
00:35:00De l'argent qu'il n'a toujours pas rendu.
00:35:02Et il n'était pas épanoui également sexuellement avec sa femme.
00:35:05Elle lui refusait des pratiques sexuelles à deux.
00:35:08Elle lui refusait des pratiques sexuelles à plusieurs.
00:35:12Alors, quand le couple a quitté la région parisienne pour s'installer dans le Vaucluse,
00:35:16c'est là que Dominique Pellicot s'est enfoncé dans la noirceur.
00:35:19C'est là que, la toute première nuit, il a décidé d'administrer des somnifères à sa femme, Gisèle,
00:35:25pour ensuite abuser d'elle sexuellement pendant la nuit.
00:35:28Une pratique qu'il va réaliser pendant dix ans.
00:35:31Stéphanie Roquet, en direct depuis Avignon.
00:35:33C'est vrai que là, on a une plongée dans l'horreur, dans les abysses de l'âme humaine.
00:35:38François Péponnier, on est un peu démuni.
00:35:40Mais il faut aller au haut. Il faut explorer tout ça.
00:35:43D'abord, pour la victime, il faut que la justice passe.
00:35:46Pour que ceux qui sont en ce moment soient condamnés, parce qu'il faut qu'il y ait une sanction.
00:35:50Et puis, il y a peut-être d'autres cas.
00:35:53C'est tellement surréaliste. On découvre quelque chose qui me sidère.
00:35:56Mais est-ce qu'il n'y en a pas d'autres ?
00:35:57Donc, il faut aussi que les femmes puissent parler, que la parole se libère,
00:36:00et qu'on arrive à lutter contre cette soumission chimique qui est régulière.
00:36:06J'ai des enfants qui ont été adolescents.
00:36:08Et quand ils sortaient, ou un peu plus jeunes, un peu plus âgés,
00:36:11je leur disais, faites attention.
00:36:12À ce qu'il y a dans votre verre.
00:36:13Voilà. Bon, ce n'est pas normal de vivre dans ce monde-là.
00:36:15Or, on ne s'aperçoit pas que c'est quelque chose de très courant, en fait.
00:36:18Bien sûr. Et on sait que Gisèle, la victime, a voulu la publicité des débats,
00:36:23justement pour dire à toutes les femmes qui se réveillent le matin
00:36:26en n'ayant aucun souvenir de ce qui s'est passé, attention, vérifiez,
00:36:29c'est peut-être de la soumission.
00:36:30Les vertus pédagogiques de la justice, je la trouve extrêmement courageuse,
00:36:34justement, d'avoir levé le huis clos.
00:36:36Après, ce qui est terrible, déjà, on voit cette famille complètement...
00:36:41Disfunctionnelle.
00:36:43Disfunctionnelle, mais à tous les étages.
00:36:45Et finalement, de génération en génération.
00:36:47Mais le plus dramatique, c'est de ne pas être protégée chez soi.
00:36:51C'est-à-dire qu'à la limite, elle était plus en sécurité dehors qu'avec son mari.
00:36:55Et ça, c'est terrifiant.
00:36:56Parce que vous parlez de la soumission chimique,
00:36:58la soumission chimique avec son mari.
00:37:00C'est-à-dire que là, on est effectivement dans les abysses de l'âme humaine.
00:37:03Avec la personne avec laquelle, normalement, vous vous faites le plus confiance.
00:37:07Bien sûr. Eric, vous êtes quoi ?
00:37:09Oui, depuis qu'on commande cette affaire,
00:37:11c'est vrai qu'on est quand même sous le choc.
00:37:14Moi, il y a autre chose qui me frappe,
00:37:16c'est, au-delà de la monstruosité du mari,
00:37:18c'est le profil des agresseurs présumés,
00:37:21qui sont des gens, comme on dit, des gens comme tout le monde.
00:37:25Des jolendas.
00:37:26Même des jolendas, des pères de famille.
00:37:28On a parlé de journalistes, on a parlé de...
00:37:30Donc, c'est ça aussi, vous parlez de la monstruosité de l'âme humaine.
00:37:33Mais il y a celui qui décide de jeter en pâture sa femme,
00:37:37sous somnifère, ce qui est le cas de ce type.
00:37:40Mais il y a tous ceux qui, pendant dix ans, vont essayer...
00:37:43Certains avocats emploient l'argument de
00:37:45« Ah mais je croyais que c'était du libertinage,
00:37:47je pensais qu'elle était consentante, etc. »
00:37:50Donc, il y a aussi tous ceux qui ont fait ça pendant dix ans.
00:37:53C'est qui ces gens ?
00:37:55C'est des gens comme nous.
00:37:56Mais c'est des gens... Oui, oui, pères de famille...
00:37:59Et le site internet qui hébergeait ça.
00:38:02Il y a quand même un regard sur tout ce qui est numérique aujourd'hui.
00:38:06Comment, pendant dix ans, un site internet...
00:38:09C'est le site Coco qui a été fermé.
00:38:12Qui a été fermé simplement cet été, si j'ai bien traité.
00:38:14Oui, après les agressions homophobes.
00:38:17C'est-à-dire que c'est aberrant.
00:38:19On voit bien sur la messagerie,
00:38:22quelles sont les circonstances du rendez-vous, etc.
00:38:24Et que personne n'ait pu communiquer avec les uns les autres
00:38:28pour stopper en fait cette attaque.
00:38:30Et comment aucun médecin n'a pu alerter aussi cette femme quand elle...
00:38:33Quand elle a consulté pour des troubles neurologiques, gynécologiques...
00:38:36C'était un endroit où ça devait se savoir.
00:38:38On est face à l'inimaginable.
00:38:40Ça devait se savoir.
00:38:41Les gens de la ville, du village...
00:38:43Mais moi je retiens qu'il y a une chose...
00:38:45Une chose c'est que Mme Pellicot, elle explique aujourd'hui...
00:38:47Alors, elle ne s'appelle plus Pellicot puisqu'elle a obtenu le divorce.
00:38:50Vous avez raison.
00:38:51En tout cas, la principale victime n'a pas peur, n'a plus peur.
00:38:56Elle est sortie de l'emprise de son mari.
00:38:58Et ce que je trouve très fort, c'est que ça peut aussi désinimer d'autres personnes.
00:39:02Et il y a un message aussi qu'elle adresse à toute la société.
00:39:05Il faut que la honte change de camp.
00:39:06Exactement.
00:39:07Quand elle dit, voilà, moi il y a un procès sans huis clos.
00:39:09J'accepte de parler aux journalistes.
00:39:11J'accepte d'être face à des caméras.
00:39:13Pour que la victime soit incarnée en chair et en os.
00:39:15Et que les gens voient bien que je ressemble entre guillemets à Mme Tout-le-Monde.
00:39:19Moi je trouve que c'est très fort.
00:39:21Et je suis persuadé que ça permettra, ça aura des...
00:39:24Dans tout malheur, on essaie de trouver un bien.
00:39:26Oui, des effets positifs.
00:39:27Des effets positifs sur la libération de la parole de certaines personnes.
00:39:30Et qu'ils se diront, voilà, cette dame très courageuse l'a fait, pourquoi pas moi.
00:39:33Et quant aux agressions sur les enfants des accusés,
00:39:37évidemment c'est inadmissible.
00:39:38Évidemment.
00:39:39Qu'on aille rechercher la famille, les enfants, des intrusions à domicile.
00:39:43Évidemment tout ça est inadmissible.
00:39:45Évidemment, c'est l'état de droit.
00:39:46L'état de droit normalement dans cette société civilisée.
00:39:48Il y a une quinzaine de plaintes qui ont été déposées par les avocats de la Défense.
00:39:51Une quinzaine de plaintes, regardez, qui ont été déposées.
00:39:53Parce qu'il y a des gens aussi qui, pour l'instant, sont présumés innocents.
00:39:56On verra ce que le procès dit, puisqu'il va durer 4 mois.
00:39:58Mais il y a aussi des gens qui, visiblement, sont menacés de mort.
00:40:00Bien sûr.
00:40:01Eux.
00:40:02Leurs enfants.
00:40:03Leurs enfants.
00:40:04Tout ça.
00:40:05Qui n'y sont évidemment pour rien.
00:40:06Il y a une autre affaire qui m'a profondément heurtée.
00:40:07C'est tout ce qui concerne l'abbé Pierre.
00:40:09Puisqu'aujourd'hui l'Église a dit son nez froid.
00:40:11Elle promet de coopérer avec Emmaüs et la justice
00:40:14après les nouvelles révélations de violences sexuelles qui le concernent.
00:40:17Des témoignages extrêmement graves qui mettent en cause l'abbé Pierre.
00:40:21Avec en particulier des agressions sexuelles sur des jeunes filles mineures.
00:40:25C'est ce que dit le communiqué de la conférence des évêques de France.
00:40:28On va écouter la réaction du représentant d'Emmaüs, Adrien Chaboch.
00:40:34La fondation va changer de nom.
00:40:36Emmaüs France a enclenché un processus pour consulter son assemblée générale
00:40:41sur une modification du logo qui fait référence au fondateur abbé Pierre.
00:40:44Et puis il y a également un changement dans les statuts
00:40:46puisque c'est leur nom officiel, Emmaüs France fondateur abbé Pierre.
00:40:49Donc ça veut dire que toute référence à l'abbé Pierre va être supprimée ?
00:40:53Écoutez, en tout cas, là c'est des décisions qui sont soumises aux instances
00:40:56mais on est un mouvement démocratique.
00:40:58Donc on ne peut pas, nous depuis la direction des associations,
00:41:01prendre ce genre de décision.
00:41:03C'est la même chose sur les portraits.
00:41:05Le haut siège, là où nous travaillons en accord avec les salariés et salariées du siège,
00:41:09nous avons effectivement retiré les portraits.
00:41:11Mais c'est un chemin que doivent prendre chaque groupe, Emmaüs,
00:41:15de discuter entre eux, d'avoir ce moment de réflexion et de démocratie
00:41:19pour dire comment ils traitent désormais la figure de l'abbé Pierre.
00:41:23Désormais l'abbé Pierre, pour tout le monde,
00:41:26mais particulièrement pour les personnes qui ont été victimes de violences dans leur vie,
00:41:29c'est l'image d'un prédateur sexuel.
00:41:31Et il faut en avoir conscience quand on affiche son portrait.
00:41:34On envoie un message qui peut être très mal vécu par les personnes qui vont le recevoir.
00:41:38Mais je crois qu'on a une responsabilité par rapport à ça.
00:41:40Il y en a 17 nouveaux témoignages qui accusent de violences sexuelles l'abbé Pierre,
00:41:44des années 50 jusqu'aux années 2000, Eric Revelle, c'est effroyable.
00:41:47Les premières plaintes, les premières observations datent des années 50.
00:41:53Donc l'abbé Pierre, voilà.
00:41:55Alors il y a évidemment l'idée de débaptiser la fondation
00:41:58parce que je crois que c'est comme 60 millions d'euros de subventions ou de dons.
00:42:01Donc là, il y a aussi comment retrouver une telle manne financière
00:42:04pour aider ceux qui en ont besoin.
00:42:06Donc on comprend la décision.
00:42:07Parce qu'il y a toujours autant de démunis et de nécessiteurs.
00:42:09Là aussi, il y a quand même un vrai sujet.
00:42:11C'est que, visiblement, il y a des gens qui étaient au courant.
00:42:15Il y a des gens qui, depuis les années 50,
00:42:17savaient que peut-être l'abbé Pierre était un prédateur sexuel.
00:42:20Comment sait-il que c'est au mérite ?
00:42:22Pas seulement dans l'église catholique.
00:42:24Tous les gens qui entouraient l'abbé Pierre étaient visiblement au courant.
00:42:29Alors il n'y avait pas un Me Too à l'époque ou des dénonciations de ce type.
00:42:33Mais quand même, la responsabilité de ces gens,
00:42:35il faudra quand même remonter jusque là
00:42:37parce que peut-être que certaines de ces personnes sont encore avec nous de ce monde.
00:42:41Que la justice se met en œuvre, les plaintes vont être déposées.
00:42:46On va remonter toutes ces plaintes.
00:42:48Je trouve qu'il y a eu des plaintes précédemment.
00:42:50Ce qui est important de savoir aussi.
00:42:52Oui, s'il y a d'autres plaintes.
00:42:53Qui savait en fait ?
00:42:55J'ai du mal à croire que 50 ans après,
00:42:57on découvre qu'il y a des gens qui ont dû parler avant.
00:43:00Il y a des jeunes filles qui ont dû se plaindre.
00:43:02Est-ce qu'il n'y a pas eu cette volonté ?
00:43:04Mais c'était un peu la méthode de l'époque de cacher, de ne pas faire.
00:43:07Il n'y avait pas les réseaux sociaux, il n'y avait pas tout ça.
00:43:09Maintenant depuis Mitous, la parole se libère.
00:43:11Et c'est tant mieux.
00:43:12Mais pendant combien de temps les gens ont su et se sont tués ?
00:43:14Combien d'années on a eu l'abbé Pierre numéro 1 des personnalités en France ?
00:43:19Il se pose quand même la question.
00:43:21Je trouve que c'est plutôt sain depuis quelques années.
00:43:25C'est toutes ces stars qui étaient incontestées, incontestables,
00:43:29qu'on n'avait pas le droit de toucher.
00:43:31Indéboulonnables et qui avaient du pouvoir.
00:43:33Très souvent, ça commence par l'abus de pouvoir.
00:43:36Et l'abus de pouvoir, parfois, je ne dis pas toujours,
00:43:38se transforme en abus sexuel.
00:43:40Et il y a eu beaucoup de dérives dans l'église catholique,
00:43:43mais aussi à l'extérieur de l'église catholique.
00:43:45Ensuite, je pense qu'il faut avoir une réflexion.
00:43:47Et je repense à cette phrase, je me souviens de Benoît XVI
00:43:51à propos d'une congrégation religieuse où il y avait eu énormément d'abus.
00:43:54C'était au chemin de croix juste avant son renoncement.
00:43:57Et il avait dit comment est-ce qu'une œuvre qui produit autant de fruits
00:44:00peut être à l'origine consubstantiellement totalement pourrie.
00:44:03Et il s'était posé la question de cette œuvre,
00:44:06est-ce qu'il faut continuer cette œuvre ou pas ?
00:44:09Ça nous amène à l'abbé Pierre.
00:44:11C'est mon opinion, ça n'engage que moi.
00:44:14Je pense que ce n'est pas parce que consubstantiellement
00:44:17c'était pourri, parce qu'il y avait l'abbé Pierre qui, certes,
00:44:20avait des qualités, mais des défauts qui sont même extrêmement graves.
00:44:23C'est plus que des défauts, ce sont des crimes et c'est du pénal.
00:44:26Est-ce que pour autant il faut raser cette association
00:44:30qui aujourd'hui est vertueuse dans la société ?
00:44:33Ils vont la débaptiser, bien sûr que non.
00:44:36Mais pour autant, il ne faut pas perdre de vue, certes,
00:44:39il faut établir les responsabilités de chacun, mais il ne faut pas
00:44:42perdre de vue l'utilité sociale de cette fondation
00:44:45dès lors qu'elle ne fait pas de politique.
00:44:48Parce qu'il y avait aussi des dérives politiques de la fondation.
00:44:51Pour rebondir, c'est formidable que le Président puisse s'exprimer ainsi,
00:44:54en étant très clair, très honnête par rapport à la situation,
00:44:57en débaptisant et puis en ayant peut-être cette volonté
00:45:00d'indemniser les victimes aussi, en tout cas de rentrer en lien
00:45:03avec elles pour leur propre réparation.
00:45:06Parce que c'est terrible pour les victimes d'avoir une personne
00:45:09qui est portuée au nu alors qu'elle vous a fait du mal
00:45:12et que vous êtes brisée pour toute votre vie, c'est quand même désastreux.
00:45:15Après, pour moi, l'abbé Pierre, là, en l'occurrence,
00:45:18avec tout ce que l'on peut apprendre, c'est un deuil.
00:45:21C'est-à-dire que c'est une figure qui meurt.
00:45:24– Mais évidemment, au sens moral, spirituel,
00:45:27du terme Alexandre Duretio, c'est terrible de voir
00:45:30ce qui se produit, ces 17 nouveaux témoignages.
00:45:34– Oui, effectivement, c'est terrible et c'est terrible
00:45:38qu'il ait fallu attendre autant de temps.
00:45:41C'est toujours problématique, malgré tout, de faire le procès d'un mort.
00:45:46Je ne remets pas du tout en cause les témoignages,
00:45:49mais si ceux qui savaient n'ont pas parlé avant,
00:45:52ils auraient rendu un grand service à leur association, à l'Église,
00:45:58et même à la justice, d'un certain point de vue.
00:46:02Puisque là, le procès sera posthume,
00:46:05les victimes n'auront pas vraiment de réparation.
00:46:08Et la vérité même…
00:46:11– Elles peuvent avoir une réparation financière.
00:46:14– Oui, mais ça va éviter qu'on continue de sanctifier
00:46:17une figure qui n'a pas lieu de l'être, loin de là.
00:46:20Il y a un film qui est sorti en 2023,
00:46:22qui était à la gloire évidemment de l'abbé Pierre.
00:46:24Ce n'est plus possible.
00:46:26– Après, effectivement, comme ça a été dit,
00:46:28il faut que la fondation de l'abbé Pierre,
00:46:31qui travaille beaucoup sur le logement, elle doit continuer.
00:46:34Tous les ans, elle remet un rapport qui est très important,
00:46:36qui permet de s'occuper des plus défavorisés, des plus démunis.
00:46:38Ça, il ne faut pas que ça s'arrête.
00:46:40– Mais alors, qu'est-ce qu'on fait ? Comment avancer ?
00:46:42– Il faut que quelqu'un reprenne le flambeau
00:46:44en enlevant l'image de l'abbé Pierre.
00:46:46Parce qu'en fait, ils avaient continué ce qu'avait fait l'abbé Pierre,
00:46:49c'était quelque chose de bien.
00:46:51Dans les années 50, il a dénoncé le mal-logement.
00:46:54C'est un sueur encore d'actualité.
00:46:56Ça, il faut que ça continue.
00:46:57Et ce n'est pas parce qu'il a fait des choses terribles
00:46:59que ça doit s'arrêter.
00:47:00– Alexandre, je vois réagir.
00:47:01– Non, c'est ce que j'allais dire.
00:47:03C'est la complexité humaine aussi.
00:47:05Il a fait des choses sans doute très importantes.
00:47:09Et ça ne les enlève pas.
00:47:11Malgré tout, les crimes n'enlèvent pas les choses importantes.
00:47:14Donc, si on peut continuer ce qui était juste,
00:47:17et être aussi juste par rapport aux victimes,
00:47:19c'est la meilleure solution.
00:47:20– Éric, un dernier mot.
00:47:21– Oui, puis au-delà de financer ceux qui sont mal logés,
00:47:24il y a aussi, je regardais, 200 salariés quand même,
00:47:26à la fondation Abbé Pierre.
00:47:29C'est un sujet aussi pour eux.
00:47:31Parce que du jour au lendemain, si les dons, les subventions s'effondrent…
00:47:35– Ça va être compliqué, je pense, les dons.
00:47:37– Ah non, mais je suis d'accord.
00:47:39Mais en même temps, vous pouvez remettre en cause
00:47:43les dérives terribles, criminelles de l'abbé Pierre,
00:47:46mais pas remettre en cause ce qu'il a fondé.
00:47:49– L'utilité de ce qu'il a fondé, bien sûr.
00:47:51– Si on n'est pas capable de faire la part des choses,
00:47:53pardonnez-moi, la fondation est condamnée.
00:47:55– Beaucoup de gens se lui envolent énormément,
00:47:57qui ont le sentiment d'avoir été trahis, d'avoir…
00:47:59– Un deuil, comme disait Rachel.
00:48:00– Oui, c'est un deuil.
00:48:01– On peut en vouloir à l'abbé Pierre,
00:48:03mais moi, j'en veux à ceux qui n'ont rien dit.
00:48:06– Je suis d'accord avec vous, mais je peux comprendre aussi
00:48:08le sentiment de gens qui, par exemple, n'ont pas beaucoup de moyens,
00:48:10et qui, depuis 20 ans, donnent tous les mois à la fondation Abbé Pierre,
00:48:14pour une cause qui les dépasse,
00:48:16et ils se rendent compte aujourd'hui,
00:48:18ils découvrent les yeux béats, pas leur idole,
00:48:22mais la personne, l'incarnation…
00:48:24– Du bien, du bien.
00:48:25– Voilà, exactement, en fait, il ne fait pas le bien, c'était le mal.
00:48:27– Et eux, ils risquent de ne plus donner du tout à personne.
00:48:29– C'est ça.
00:48:30– Évidemment, ils ne vont plus croire à personne.
00:48:32Ils vont dire, voilà, on nous a trompés une fois,
00:48:34et les autres, voilà, et donc, exactement, ils vont arrêter.
00:48:36– Après, c'est un autre sujet qui dépasse l'abbé Pierre,
00:48:40mais est-ce que ce genre de causes
00:48:44doivent être systématiquement données à des associations ?
00:48:47Est-ce que ça ne révèle pas aussi ?
00:48:49– On continue les débats dans un instant,
00:48:51dans la deuxième partie de Punchline,
00:48:53sur CNews et sur Europe 1.
00:48:54On reviendra sur ce qui s'est passé à Grenoble
00:48:56et la mort de cet agent municipal, tout de suite.
00:49:00Bonsoir à tous, bonsoir à toutes.
00:49:02Bienvenue dans Punchline, ce soir, sur CNews et sur Europe 1.
00:49:05Deux balles dans la poitrine, voilà ce que l'on risque aujourd'hui à Grenoble,
00:49:08capitale dauphinoise de la guerre des gangs,
00:49:11lorsque l'on est un agent municipal
00:49:13qui tente d'intervenir après un accident de la route.
00:49:15Deux balles dans la poitrine pour Lilan Dejean,
00:49:1849 ans, chargé de la propreté,
00:49:20qui tentait d'arrêter un chauffard ivre
00:49:22conduisant une grosse cylindrée immatriculée en Pologne.
00:49:25Deux balles dans la poitrine, car nous sommes incapables
00:49:28de réguler le trafic de drogue,
00:49:30qui a provoqué sept fusillades en un mois en Isère,
00:49:33et incapables de gérer la circulation des armes à feu
00:49:36et des coups aux trafiquants.
00:49:38Des gangs, désormais, pour un oui ou pour un non.
00:49:40Combien de temps allons-nous devoir supporter cela ?
00:49:42Combien de familles ils ont deuillées ?
00:49:44De veuves et d'orphelins, avant de réagir enfin
00:49:46et de répondre avec la fermeté et l'autorité
00:49:48que nécessite la situation hors de contrôle
00:49:51que connaît Grenoble et sa région.
00:49:53Il ne sert à rien de pleurer si on ne regarde pas la réalité en face.
00:49:56La guerre nous a été déclarée à Grenoble,
00:49:59comme dans de nombreuses villes de France, petites et grandes.
00:50:02Il est temps de le réaliser, de mettre tous les moyens en oeuvre
00:50:05pour stopper cette cartélisation de notre pays.
00:50:07On va en débattre ce soir avec mes invités dans Punchline.
00:50:22Mais d'abord, à 18h, le rappel des titres de l'actualité
00:50:25avec Michel Barnier, qui poursuit ses consultations
00:50:28pour former un gouvernement, après les rendez-vous de ce week-end
00:50:31avec Yael Braun-Pivet, Edouard Philippe et Elisabeth Borne,
00:50:34le nouveau Premier ministre s'est entretenu cet après-midi
00:50:37avec le président du groupe LIAT, Stéphane Lenormand.
00:50:40Une nouvelle journée d'audience au procès des viols de Mazan.
00:50:43Aujourd'hui, les experts psychiatres ont évoqué longuement
00:50:46la personnalité de Dominique Pellicot, l'ex-mari de la principale victime.
00:50:50Après avoir écouté la semaine dernière Gisèle et sa fille et Caroline,
00:50:53les cinq magistrats vont désormais se tourner
00:50:56vers les 51 accusés de ces viols.
00:50:59Emmaüs réfléchit à une forme d'indemnisation
00:51:02des victimes de l'abbé Pierre.
00:51:05C'est ce qu'a indiqué son directeur général
00:51:08après la nouvelle vague d'accusations de violences sexuelles
00:51:11qui visent le prêtre décédé en 2007.
00:51:14Un rapport publié vendredi fait état de 17 nouvelles accusations.
00:51:17Et puis, 339e jour de détention pour les otages
00:51:20retenus par l'organisation terroriste du Hamas
00:51:23dans la bande de Gaza.
00:51:26Deux de ces otages sont français.
00:51:29Une fois de plus, leur libération est immédiate et sans condition.
00:51:32Il est 18h02, nous sommes avec Louis de Ragnel.
00:51:35Bonsoir, Louis. Avec Rachel Kahn, merci d'être là.
00:51:38Joseph Massé-Scarron, Alexandre Devecchio du Figaro,
00:51:41François Péponi et Eric Reuvel.
00:51:44On va tout de suite se diriger vers Grenoble
00:51:47pour rejoindre notre envoyé spécial Olivier Madinier
00:51:50qui se trouve avec Eric Baie.
00:51:53Il y a eu beaucoup d'émotions aujourd'hui, beaucoup d'hommages
00:51:56après la mort de cet agent municipal, Olivier.
00:52:01Oui, absolument, un moment d'émotion.
00:52:04Tout à l'heure, par exemple, ici, sur les lieux
00:52:07de la mort de Lilian Déjean.
00:52:10C'est là qu'il est mort, hier matin.
00:52:13Une grosse centaine de personnes étaient présentes,
00:52:16notamment des proches de Lilian
00:52:19et des proches qui ont tenu à témoigner,
00:52:22à parler de leur ami,
00:52:25cette amie très appréciée dans son quartier,
00:52:28très appréciée par ses collègues de travail.
00:52:31En fin de rassemblement,
00:52:34c'est la famille qui est arrivée,
00:52:37notamment les deux frères de l'agent municipal tués hier,
00:52:40les yeux embués par le chagrin
00:52:43qui sont venus déposer des roses
00:52:46sur les lieux de la fusillade d'hier.
00:52:49C'était une journée pleine d'émotions.
00:52:52Aujourd'hui, vous le disiez, avec ce matin,
00:52:55un rassemblement spontané des agents municipaux
00:52:58qui avaient fait valoir leurs droits de retrait.
00:53:01Et en milieu de journée, un rassemblement à l'hôtel de ville,
00:53:04un rassemblement avec une minute de silence
00:53:07et une prise de parole du maire de Grenoble, Eric Piolle.
00:53:12On va écouter le collègue de Lilian
00:53:15qui s'est exprimé dans l'après-midi.
00:53:18Ça fait presque 30 ans qu'on travaille ensemble.
00:53:21Je suis encadrant comme lui, avec une équipe aussi.
00:53:24Toujours au service de la propriété urbaine.
00:53:30On se côtoyait pratiquement tous les jours.
00:53:33C'était un combattant.
00:53:36Il défendait toujours la cause du bien-être.
00:53:39Il défendait ses copains.
00:53:42Pour le travail, il était pointilleux.
00:53:45C'était un...
00:53:48C'était un très bon collègue.
00:53:51On perd un très bon collègue.
00:53:54Lilian, on n'aurait jamais dû partir comme ça.
00:53:57C'est pas possible, c'est pas possible.
00:54:00Il a 49 ans.
00:54:05Pendant ses missions d'aider,
00:54:08il se fait abattre.
00:54:11Non, non, ça aurait pu être moi.
00:54:14Ça aurait pu être n'importe qui.
00:54:17Voilà l'émotion légitime des collègues de cet agent municipal.
00:54:20Dimanche matin, il est dans un quartier.
00:54:23Il voit un accident de la circulation.
00:54:26Il tente de s'interposer.
00:54:29Le chauffard qui a provoqué l'accident tente de fuir.
00:54:32Et là, c'est deux balles dans le thorax.
00:54:35Le délinquant est en fuite.
00:54:38Absolument.
00:54:41Je ne dis pas que c'est compréhensible pour les policiers ou les gendarmes,
00:54:44mais n'incarnez pas la répression.
00:54:47C'était même pas son métier de faire ça.
00:54:50Il l'a fait parce qu'il a voulu servir.
00:54:53Parce qu'il s'est dit que c'était son devoir de faire ça.
00:54:56À aucun moment cette personne s'est levée ce matin
00:54:59en se disant peut-être que je me prendrais deux balles dans la journée.
00:55:02On ne fait pas ce métier.
00:55:05On n'est pas agent public de la ville de Grenoble
00:55:08et on peut prendre ce risque-là.
00:55:11Il faut essayer de comprendre les racines du problème
00:55:14de la grande délinquance à Grenoble.
00:55:17Il y a un paradoxe.
00:55:20La mairie a tout fait contre les caméras de vidéosurveillance.
00:55:23Elle n'a pas voulu de police municipale armée.
00:55:26Elle est très laxiste sur les questions de sécurité.
00:55:29Elle est toujours ambiguë sur le burkini.
00:55:32C'est un peu le même champ lexical de l'autorité.
00:55:35Une partie de la société grenobloise
00:55:38a élu une première fois Eric Piolle en 2014.
00:55:41Il a été réélu en 2020.
00:55:44On ne peut pas non plus décider à la place des gens.
00:55:47Les habitants de Grenoble ont voulu Eric Piolle
00:55:50et ont voulu cette politique-là.
00:55:53On va écouter ce qu'il a dit hier soir
00:55:56auprès de nos collègues.
00:55:59Nous savons que personne n'est à l'abri d'une balle perdue.
00:56:02C'est notre peur quotidienne dans les règlements de comptes.
00:56:05Personne ne mérite de mourir,
00:56:08y compris pour le trafic de drogue.
00:56:11Il faut que la justice passe.
00:56:14Mais c'est notre peur.
00:56:17Vous avez vu ailleurs en France
00:56:20qu'il y a eu parfois des balles perdues.
00:56:23C'est un sujet totalement déplacé.
00:56:26Il s'agit d'un accident de la circulation.
00:56:29Vous avez été maire de Sarcelles.
00:56:32Je vous vois effondré.
00:56:35Les mots sont fous.
00:56:38On va tout faire pour que ça n'arrive plus.
00:56:41Il faut lutter contre les délinquants.
00:56:44Cette société n'est plus acceptable.
00:56:47Il faut réagir, donner des perspectives
00:56:50et dire aux citoyens que les institutions n'accepteront jamais.
00:56:53Un maire qui dit qu'il a peur de se prendre une balle perdue,
00:56:56je baisse la tête, j'accepte et je croise les doigts.
00:56:59Aujourd'hui, il y a des gens dégénérés,
00:57:02des fous furieux, des voyous,
00:57:05qui ont plein de produits,
00:57:08de l'alcool, de la drogue,
00:57:11et qui tirent pour un oui et pour un non.
00:57:14C'est une réalité.
00:57:17Comment on fait pour mettre un terme à cela ?
00:57:20Il y a l'affaire de la balle perdue.
00:57:23J'avais pas entendu la fin du sonore.
00:57:26Il dit que c'était un règlement de compte.
00:57:29Mais ce n'est pas du tout un règlement de compte.
00:57:32Il dit que ce n'est pas un règlement de compte.
00:57:35Mais ce n'est pas un règlement de compte.
00:57:38On sait bien que ce n'est pas un règlement de compte.
00:57:41Je pense qu'il est complètement à côté de la plaque.
00:57:44Je ne sais pas s'il y a de l'électoralisme,
00:57:47ou s'il est complètement débordé par la situation.
00:57:50Celui qui parle le mieux,
00:57:53c'est le procureur de la République de Grenoble,
00:57:56Eric Vaillant,
00:57:59qui parle de la guerre des gangs.
00:58:02J'entendais un représentant du syndicat de police Allianz
00:58:05qui disait que si on rapporte la population de Grenoble
00:58:08à celle de Marseille,
00:58:11il n'y a plus d'actes criminels à Grenoble qu'à Marseille.
00:58:14Le maire de Grenoble,
00:58:17qui d'ailleurs, gestuellement, est de profil,
00:58:20n'est pas de face.
00:58:23C'est très marrant.
00:58:26On ne le sent pas du tout à l'aise.
00:58:29Il ne croit pas un instant à ce qu'il dit.
00:58:32On écoutera Robert Médard.
00:58:40Ça fait longtemps qu'on sait que Grenoble,
00:58:43de toute manière,
00:58:46s'est implanté pendant plusieurs décennies.
00:58:49Le passage de la mafia italienne.
00:58:52C'est un planté à Lyon.
00:58:55Maintenant,
00:58:58les proportions prises sont telles
00:59:01qu'il faut se poser la question.
00:59:04Est-ce que la France n'est pas en train
00:59:07de devenir un nouveau Mexique ?
00:59:10C'est la question que je posais.
00:59:13Le terme que vous avez employé,
00:59:16lance de cartélisation,
00:59:19est exactement ce qui se passe.
00:59:22Est-ce que la France n'est pas en train
00:59:25de devenir un nouveau Mexique ?
00:59:28On sait qu'il y a des endroits
00:59:31où il ne faut pas aller,
00:59:34des villes où il ne faut pas aller,
00:59:37que la guerre des gangs a pris
00:59:40en France.
00:59:43Il y a la République, l'autorité, etc.
00:59:46Mais la République est absente.
00:59:49Les murs porteurs sont tombés
00:59:52et ont disparu.
00:59:55À un moment donné,
00:59:58est-ce que la France n'est pas
01:00:01en train de devenir un nouveau Mexique ?
01:00:04C'est une forme de thiermondisation
01:00:07de la mafia italienne.
01:00:10C'est la mafia italienne.
01:00:13On voit bien qu'on n'est plus dans la mafia
01:00:16qui avait des formes de règles.
01:00:19Là, il n'y a pas de règles.
01:00:22On n'est pas dans le règlement de France
01:00:25pour reprendre ce qu'a dit Eric Piolle.
01:00:28On tue un innocent gratuitement.
01:00:31C'est un meurtre gratuit.
01:00:34Le malaise d'Eric Piolle vient du fait
01:00:37que ça vient balayer toute son idéologie
01:00:40et tout son discours.
01:00:43Il est dans le déni du réel depuis des années.
01:00:46Il nous explique soit qu'il ne se passe rien,
01:00:49soit que les criminels ne sont pas de leur faute
01:00:52parce qu'ils viennent d'un milieu pauvre.
01:00:55Il est pris tellement à contre-pied
01:00:58qu'il n'est pas capable de faire face.
01:01:01Il préfère son idéologie
01:01:04à la vie de ses agents municipaux.
01:01:07Le procureur de Grenoble parle
01:01:10de guerre des gangs.
01:01:13Après tout, ça arrive à tout le monde
01:01:16de se tromper.
01:01:19Peut-être que j'ai minimisé
01:01:22la gravité de la situation.
01:01:25Non, il préfère rester dans le déni.
01:01:28C'est une forme de déni
01:01:31que de parler de règlement de compte.
01:01:34Ce qui est terrifiant,
01:01:37c'est comment l'idéologie vous permet
01:01:40de ne pas remplir votre mission.
01:01:43La mission d'un maire,
01:01:46c'est de protéger ses agents
01:01:49et l'ensemble de ses administrés.
01:01:52J'ai mal au coeur lorsque je vois
01:01:56un maire dévoué pour sa collectivité
01:01:59dans le service public
01:02:02qui était un formidable agent
01:02:05qui venait en support des administrés.
01:02:08L'ensemble des agents se sont réunis
01:02:11avant l'arrivée d'Eric Piolle
01:02:14comme s'ils ne comptaient pas
01:02:17sur lui pour faire cet hommage.
01:02:20On est dans une barbarie totale
01:02:23et c'est dangereux.
01:02:26Il faut qu'on reprenne le lien fort
01:02:29avec les maires pour pouvoir mettre en place
01:02:32cette république dont on a besoin.
01:02:35On en a un qui veut bien parler de ça.
01:02:38C'est Robert Ménard.
01:02:41Il a beaucoup réagi au terme
01:02:44« balle perdue » employé par Eric Piolle.
01:02:47Je ne veux pas jeter de l'huile sur le feu
01:02:50mais il va prendre le mot « balle perdue ».
01:02:53Le type est ivre
01:02:56dans une voiture immatriculée en Pologne.
01:02:59Je ne vais pas faire de délit de faciès
01:03:02mais on n'a pas de grosse voiture
01:03:05immatriculée en Pologne.
01:03:08Je vous garantis que c'est le signe de quelque chose.
01:03:11Il est armé en sortant de chez vous
01:03:14et il tire deux balles.
01:03:17C'est un déni de réalité.
01:03:20C'est l'incapacité d'une partie
01:03:23de notre classe politique
01:03:26de regarder les choses en face.
01:03:29Il y a un déni de réalité.
01:03:32Il n'y a pas grand-chose d'autre à ajouter.
01:03:35Les dénégations du maire de Grenoble.
01:03:38On peut trouver une explication.
01:03:41Il est dans un déni parce qu'il a aussi
01:03:44une base électorale qu'il ne veut
01:03:47sans doute pas prendre à revers.
01:03:50Imaginez qu'un maire « progressiste »
01:03:53et que le vice dise que vu les circonstances
01:03:56et vu que la ville est traversée par des gangs
01:03:59on va mettre en place une politique sécuritaire.
01:04:02Là il est sûr que ce n'est pas la peine
01:04:05qu'il se représente parce qu'il serait battu.
01:04:08Louis Dragnet a raison de rappeler qu'il a été réélu.
01:04:11On parle de Grenoble dans un instant.
01:04:1918h19, on se retrouve dans Punchline
01:04:22sur CNews et sur Europe 1.
01:04:25On évoque la mort de cet agent municipal
01:04:28de la propreté à Grenoble.
01:04:3149 ans, Lilian Dejean abattu par un délinquant
01:04:34avec un communiqué du procureur de Grenoble
01:04:37qui confirme qu'un suspect est identifié
01:04:40et qu'il est susceptible d'habiter.
01:04:43L'homme est connu de la justice pour diverses infractions.
01:04:46On se doutait évidemment que tel était le cas.
01:04:49On va écouter un proche de la victime
01:04:52de Lilian Dejean qui est en colère contre le maire.
01:04:55La tristesse ce week-end nous a tous pris à la gorge
01:04:58et on est encore plus énervés
01:05:01parce que je vais faire un petit aparté
01:05:04quand même, Lilian est mort pour arrêter
01:05:07un fuyeur, un délinquant.
01:05:10Lilian n'est pas mort, comme le maire de Grenoble
01:05:13s'est vertueux à le dire, pour faire un écran de fumée.
01:05:16Il n'est pas mort pour porter secours à quelqu'un.
01:05:19Puol a même osé dire, comme moi,
01:05:22j'ai porté secours à Dejean, c'est scandaleux.
01:05:25Lilian est mort parce qu'il a couru après un chauffard
01:05:28et donc il a été tué.
01:05:31Lilian n'est pas mort pour une balle perdue.
01:05:34Voilà pour la réponse des habitants
01:05:37de Grenoble, ce n'était pas une balle perdue,
01:05:40c'était deux balles dans le bras.
01:05:43Il s'est fait tuer de sang-froid par un individu armé
01:05:46qui roulait avec une grosse cylindrée.
01:05:49Au Pédigree, visiblement très bien connu des services.
01:05:52On va découvrir très rapidement des choses pas terribles
01:05:55pour lui, mais je ne comprends pas que le maire de Grenoble
01:05:58soit dans un tel déni.
01:06:01Il a dit ça aujourd'hui.
01:06:04Ce qui a heurté, c'est la balle perdue.
01:06:07Quand il dit à Grenoble qu'on a peur d'une balle perdue,
01:06:10c'est-à-dire qu'on est des pauvres citoyens, qu'on a peur,
01:06:13et que fait l'État ?
01:06:16Il se dédouane complètement de sa responsabilité
01:06:19et c'est ce qui me gêne le plus.
01:06:22L'État a fait le travail à Grenoble.
01:06:25Il y a assez de forces de police ou pas ?
01:06:28Il y a un préfet, Louis Logier,
01:06:31qui n'est pas du tout un laxiste.
01:06:34C'est un ancien militaire, un chasseur alpin.
01:06:37C'est un préfet qui est considéré comme conscient
01:06:40des problèmes sécuritaires liés à l'immigration.
01:06:43Il est très bien entouré par,
01:06:46à la fois du côté de la justice et du préfet,
01:06:49c'est-à-dire les moyens de la police et de la gendarmerie,
01:06:52par deux personnalités.
01:06:55Donc il n'y a pas de défaillance de l'État ?
01:06:58Au niveau de l'impulsion, il n'y en a pas,
01:07:01parce que ce sont des gens très volontaristes.
01:07:04Ensuite, sur les effectifs locaux, je ne connais pas le détail concret.
01:07:07Est-ce qu'il manque des effectifs ou pas ?
01:07:10Mais on ne peut pas se dire que du côté du procureur
01:07:13comme du côté du préfet, ce n'est pas un sujet où ce n'est pas très grave.
01:07:16Non, ce sont des gens pour qui ces sujets-là sont très importants.
01:07:19Sur place, il y a l'inspection de la CRS 83.
01:07:22C'est le fourgon de la CRS 83 qui sont sur place
01:07:25pour mener la lutte contre la guerre des gangs.
01:07:28La guerre des gangs ?
01:07:31C'est le procureur qui le dit.
01:07:34Il y a un très bon préfet, un très bon procureur,
01:07:37et on peut constater, sans dédouaner Éric Piolle,
01:07:40qu'il y a un problème systémique de violence en France.
01:07:43Sans doute pas à cette force de l'ordre,
01:07:46sans doute d'une réaction de la justice trop faible,
01:07:49de l'immigration où on n'a pas réussi à apporter une réponse.
01:07:52Donc l'État a sa part de responsabilité là-dedans.
01:07:55Maintenant, pour revenir sur Éric Piolle,
01:07:58il faut rappeler une affaire qui, en apparence, n'a pas de rapport,
01:08:01mais qui dit peut-être quelque chose du système Éric Piolle,
01:08:04c'est-à-dire l'affaire du Burkini,
01:08:07d'avoir voulu autoriser le Burkini...
01:08:10Ça n'a rien à voir avec l'espace aujourd'hui !
01:08:13Laissez-moi finir, vous verrez pourquoi je pense que ça a à voir.
01:08:16Pourquoi il fait ça ?
01:08:19Parce qu'il essaie d'avoir les voix d'une certaine clientèle.
01:08:22On ne dit pas du tout que les femmes en Burkini sont des délinquantes.
01:08:25Il faut voir dans certaines cités,
01:08:28peut-être que le trafic de drogue est une économie parallèle
01:08:31qui fait vivre à un certain nombre de personnes,
01:08:34que ces personnes votent pour M. Piolle.
01:08:37Il y a ce système-là.
01:08:40Oui, mais c'est un système qu'on connaît chez beaucoup d'élus locaux.
01:08:43Ce qui explique peut-être son malaise
01:08:46et sa volonté de cacher la réalité.
01:08:49Joseph et Rachel, et après on avance.
01:08:52C'est juste un tout petit élément,
01:08:55mais peut-être aussi qu'il faudrait s'interroger globalement
01:08:58sur la manière de réguler ce fléau
01:09:01qui est la location des voitures de sport étrangères.
01:09:04Oui, et des armes à feu aussi.
01:09:07C'est un petit élément, mais c'est quand même généralement
01:09:10les délinquants sont souvent dans ce type de véhicule.
01:09:13Absolument, tout à fait.
01:09:16Je ne voudrais pas dire de bêtises, mais il faudrait vérifier
01:09:19si dans le cas de Nahel, ce n'était pas ce type de voiture.
01:09:22Rachel ?
01:09:25Je crois.
01:09:28C'est la question idéologique qui me perturbe.
01:09:31Un, que le maire ne soit pas à 100% à son bureau sur ces questions-là.
01:09:34Tout le reste, Hidjabez, Burkini, etc.,
01:09:37c'est vraiment un autre sujet à la limite.
01:09:40Mais qu'il soit focalisé sur sa mission
01:09:43qui est le maintien de l'ordre et de la sécurité
01:09:46pour l'ensemble de ses habitants.
01:09:49La prise de parole est plus que malencontreuse.
01:09:52Avoir ce déni de réalité-là,
01:09:55c'est presque entacher la mémoire de cette personne
01:09:58qui vient d'être assassinée.
01:10:01Absolument.
01:10:04On risque d'avoir quelques informations
01:10:07dans la soirée sur le profil de l'homme
01:10:10qui est actuellement recherché.
01:10:13Comme le disait le procureur, très bien connu
01:10:16des services de justice pour des infractions.
01:10:19Notamment pour trafic de stupéfiants.
01:10:22On va suivre ce dossier au fil de la soirée.
01:10:25J'aimerais évoquer cette deuxième semaine
01:10:28du procès des viols de Mazan.
01:10:31C'est autour des 51 accusés
01:10:34de cette affaire terrifiante d'être entendue.
01:10:37À commencer par l'ex-mari de Gisèle, la victime.
01:10:40On va faire le point avec Sarah Fenzari
01:10:43parce que c'est la personnalité de cet individu
01:10:46qui a été examinée aujourd'hui.
01:10:49Cette semaine, c'est autour du principal accusé
01:10:52l'ex-mari de Gisèle Pellicot
01:10:55que sa fille décrit comme l'un des plus grands
01:10:58sexuels des 20 dernières années d'être entendue.
01:11:01Pris de douleurs intestinales,
01:11:04il a été dispensé pour la journée.
01:11:07Je pense que M. Pellicot a suffisamment
01:11:10à assumer et endosser pour rajouter
01:11:13un phénomène d'absence volontaire
01:11:16à des débats qui le concernent.
01:11:19Depuis le début, il me dit qu'il attend ce procès.
01:11:22Son profil psychologique interroge.
01:11:25Le psychologue Marianne Douteau souligne
01:11:28le caractère colérique de M. Pellicot.
01:11:31La sexualité de M. Pellicot apparaît
01:11:34comme calquée sur sa personnalité.
01:11:37Elle est décrite comme ordinaire en public.
01:11:40Mais au sein de son couple, il a une sexualité tenace
01:11:43comme l'échangisme que refusait son épouse
01:11:46et qu'il compense par l'utilisation de sites
01:11:49de discussions pornographiques.
01:11:52C'est le côté égocentrique de l'accusé.
01:11:55Le voyeurisme fait partie de sa dynamique psychosexuelle
01:11:58et le fait que la personne soit totalement passive
01:12:01pourrait renvoyer à des fantasmes de nécrophilie.
01:12:04Si l'accusé ne souffre d'aucune pathologie
01:12:07ou d'anomalie mentale, sa dangerosité criminologique
01:12:10est élevée d'après les psychologues.
01:12:13Sa première prise de parole est prévue mardi après-midi.
01:12:16Joseph Massé-Scaron, je sais que c'est une affaire
01:12:19que nous vérifions tous, qui nous renvoie
01:12:22à la noirceur de l'âme humaine.
01:12:25Qui dit quoi pour vous de la personnalité
01:12:28de cet individu ?
01:12:31Cet homme qui a eu une enfance compliquée
01:12:34a été lui-même victime d'agression.
01:12:37C'est ce que racontent les experts.
01:12:40Il faut entendre.
01:12:43J'ai lu d'ailleurs un certain nombre d'éléments
01:12:46des psychologues qui se perdent
01:12:49sur à la fois la psychologie du criminel
01:12:52et la psychologie de la victime
01:12:55qui a vécu un martyre, un cauchemar.
01:12:58Je sais bien que juridiquement,
01:13:01Noémie Hichou serait peut-être là
01:13:04et me rappellerait à l'ordre.
01:13:07Je sais bien qu'il n'y a pas d'explication
01:13:10de ce qui s'est passé.
01:13:13Je sais bien qu'il ne faut pas parler
01:13:16de viol, c'est ce qui a été dit.
01:13:19Mais quand la victime elle-même parle
01:13:22de viol et qu'elle se fait reprendre
01:13:25d'une manière un peu rude, je trouve,
01:13:28par le juge, en disant que ce n'était pas un viol,
01:13:31il y a une présomption d'innocence
01:13:34dans l'agression sexuelle,
01:13:37vu l'énormité de ce qui s'est passé,
01:13:40Mme Gisèle Pellicot a le droit de dire viol.
01:13:43Elle a ce droit-là.
01:13:46Mais ce qui me frappe, c'est plus généralement,
01:13:49je sais bien qu'il faut se méfier
01:13:52avec la notion de culture de viol,
01:13:55mais quand même, ce qui me frappe,
01:13:58c'est que s'agissant de la victime,
01:14:01elle est allée un certain nombre de fois
01:14:04voir son gynécologue, son médecin,
01:14:07qui a constaté des mésties graves.
01:14:10Ce même médecin a constaté
01:14:13des lésions du col de l'utérus.
01:14:16Pardonnez-moi d'entrer dans les détails,
01:14:19mais à un moment donné, il faut le dire.
01:14:22Ce n'est pas quelque chose de neutre,
01:14:25surtout avec sa patiente qui disait
01:14:28qu'elle était dans une monogamie absolue.
01:14:31Il n'a pas dit, je souhaite voir votre mari,
01:14:34parce que c'est tellement à l'inverse.
01:14:37Quand il y a des preuves
01:14:40qui montrent que ce mari a filmé,
01:14:43il faudra bien sûr qu'un gendarme
01:14:46découvre l'horreur pour qu'elle soit au courant.
01:14:49Mais auparavant, personne ne l'a prévenue.
01:14:52Ça pose quand même une question
01:14:55ou alors il faut être fou ou aveugle ou sourd
01:14:58sur la manière dont, in fine,
01:15:01la femme est considérée dans nos sociétés
01:15:04et sa parole est considérée dans nos sociétés.
01:15:07Vous avez raison, Joseph.
01:15:10Filé 18h30, on fait le rappel des titres de l'actualité
01:15:13avec Simon Guillain.
01:15:26Un mort et deux blessés dans une fusillade à Toulouse.
01:15:29Les faits se sont produits hier soir
01:15:32dans le quartier populaire de Bagatelle.
01:15:35Vers 22h, un individu a utilisé une arme automatique
01:15:38pour viser plusieurs victimes.
01:15:41Le pronostic vital des deux personnes blessées
01:15:44n'est heureusement pas engagé.
01:15:47Le tireur qui a pris la fuite est toujours activement recherché.
01:15:50L'Europe doit améliorer sa productivité.
01:15:53L'Europe a subi un décrochage économique
01:15:56par rapport aux Etats-Unis
01:15:59et devrait émettre de nouvelles dettes communes
01:16:02pour améliorer sa productivité.
01:16:05Enfin, nous avons appris aujourd'hui le décès
01:16:08d'Edmond Vidal, ancien braqueur et chef du gang des Lyonnais.
01:16:11Il est décédé la nuit dernière à l'âge de 79 ans.
01:16:14Le groupe qui est devenu célèbre au début des années 70
01:16:17pour une série de braquages.
01:16:20On va faire une petite pause.
01:16:23On continuera à évoquer ce qui s'est passé à Grenoble.
01:16:26Le profil qui se précise de l'homme
01:16:29qui a abattu de deux balles dans le thorax Lilian Dejean.
01:16:32On sera avec Linda Kebab, policière,
01:16:35qui nous dira la réalité de ce que vivent les policiers
01:16:38sur le terrain, que ce soit à Grenoble ou dans d'autres villes
01:16:41qui sont aujourd'hui gangrénées par le trafic de drogue.
01:16:44A tout de suite.
01:16:47Bonsoir, on est en direct dans PUNCHLINE.
01:16:50Linda Kebab, policière, syndicaliste,
01:16:53déléguée nationale, unité.
01:16:56Merci d'être là.
01:16:59On évoque avec nos invités ce qui s'est passé à Grenoble.
01:17:02Cet agent municipal de 49 ans qui a été tué par deux balles
01:17:05dans le thorax hier après un accident de la route.
01:17:08Il tentait de s'interposer.
01:17:11Le fuyard était en train de s'en aller.
01:17:14Est-ce que vous pouvez nous préciser de qui on parle ?
01:17:17C'est un jeune homme qui a tiré sur cet agent municipal.
01:17:20C'est un profil très jeune puisqu'il est né en 1999.
01:17:23C'est une personne de nationalité française
01:17:26qui est connu des services de police pour des affaires de stupéfiants.
01:17:29Il est connu de la justice pour diverses infractions.
01:17:32Profil malheureusement bien connu des services de police.
01:17:35On va juste écouter le frère de Lilian Dejean
01:17:38qui s'est exprimé.
01:17:41C'est une série d'hommages aujourd'hui pour célébrer la mémoire
01:17:44de cet agent municipal exemplaire.
01:17:47Je tiens à vous remercier tous.
01:17:50Il y a eu plein d'hommages que je sais sincères.
01:17:53Beaucoup de monde qui est ici connaissait mon frère.
01:17:56D'autres ne le connaissaient pas
01:17:59mais ont appris à le connaître au travers des témoignages.
01:18:02Et le plus beau des témoignages que vous pouvez lui porter
01:18:05c'était votre présence ce soir
01:18:08parce que ça nous fait chaud au cœur.
01:18:14Voilà l'émotion du frère de la victime Linda Kebab.
01:18:17On est dans un schéma que les policiers connaissent bien malheureusement.
01:18:20Ce qui se passe à Grenoble est absolument dramatique.
01:18:23On est dans une guerre des gangs.
01:18:26C'est un mot que vous reprenez vous aussi comme le procureur de la République de Grenoble.
01:18:29Oui absolument.
01:18:32A Grenoble il y a une réelle problématique et de la circulation des armes
01:18:35du trafic de stupéfiants qui perdurent,
01:18:38qui s'installent avec des collègues
01:18:41et je les salue qui nous ont dit très régulièrement
01:18:44notamment sous des brigades des stups sur place
01:18:47que c'est un véritable tonneau de Danaïde pour eux.
01:18:50Avec le sentiment aussi, je suis désolée de le dire,
01:18:53que peut-être les représentants locaux
01:18:56notamment au niveau de la municipalité ne sont pas les plus coopératifs du monde.
01:18:59Ce qui ajoute beaucoup de difficultés au travail des policiers
01:19:02sur cette ville qui a vraiment besoin d'un projet sécuritaire.
01:19:05Pour exemple,
01:19:08ça semble anecdotique et pourtant c'est très représentatif
01:19:11de ce qui se passe, c'est que la vidéoprotection à Grenoble
01:19:14est très sommaire et le mot est encore
01:19:17trop généreux.
01:19:20Et pourtant le maire a refusé à de nombreuses reprises
01:19:23le financement de la vidéoprotection, la vidéosurveillance certains diraient
01:19:26proposée par la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
01:19:29Avec comme seul argument de l'inutilité
01:19:32d'avoir de la vidéosurveillance.
01:19:35Or, ça permet de faire du flagrant délit,
01:19:38notamment quand les agents des municipalités qui sont à la main
01:19:41de ces vidéos peuvent en direct
01:19:44constater des infractions et diriger les véhicules de police
01:19:47vers les auteurs, mais aussi à l'issue quand il y a des enquêtes
01:19:50notamment pour les directions de fuite.
01:19:53Quand on a une personne qui est vivement recherchée comme c'est le cas dans cette affaire,
01:19:56on a l'impression que la vidéoprotection est d'une valeur indéniable.
01:19:59Et malheureusement le maire de Grenoble s'y oppose et s'est opposé même au financement
01:20:02qui venait de la région à laquelle il appartient.
01:20:05On a l'impression d'une fuite en avant à Grenoble,
01:20:08cette faisait il y a dans moins d'un mois.
01:20:11On a l'impression que les gangs font leur loi dans les quartiers.
01:20:14Tout ça évidemment au détriment des citoyens, des grenoblois
01:20:17comme on l'a vu et des habitants, j'imagine, des quartiers
01:20:20où les trafics de deals, les trafics de drogue se font.
01:20:23C'est de dire, n'en déplaise ceux qui sont dans le déni,
01:20:26que les premières victimes des trafics antitupéfiants,
01:20:29des délinquants, des criminels, sont d'abord les habitants
01:20:32des quartiers où ils exercent leurs méfaits.
01:20:35Et malheureusement lorsque pourtant on voit des visées électoralistes
01:20:38à l'attention des quartiers populaires,
01:20:41la question de la sécurité est toujours mise de côté.
01:20:44Comme si finalement il fallait faire la part belle aussi aux délinquants
01:20:47et aux criminels qui pourtant pourrissent la vie des habitants.
01:20:50Je pense très sincèrement aussi à une sorte de syndrome de Stockholm
01:20:53des habitants, d'une partie des habitants qui soit refusent
01:20:56par crainte, soit ne veulent pas voir la réalité en face
01:20:59et malheureusement la conséquence c'est, comme vous le dites très bien,
01:21:02cette criminalité qui gangrène aujourd'hui certaines villes
01:21:05comme c'est le cas à Grenoble, comme c'est le cas dans d'autres villes,
01:21:08voire même dans certains départements. Et malheureusement nous sommes,
01:21:11je vous le dis très sincèrement, absolument pieds et poings liés.
01:21:14Alors c'est une mission qui va être celle du prochain ministre de l'Intérieur
01:21:17et on attend son nom. Il y a une réelle problématique
01:21:20dans les quartiers de pourrissement de la vie des habitants
01:21:23par les trafiquants de stupéfiants. Là on a un auteur
01:21:26qui est au volant d'un bolide immatriculé en Pologne.
01:21:29Alors le lien pour nous il se fait très instinctivement
01:21:32puisque souvent ce sont des véhicules qui sont loués en Pologne
01:21:35pas seulement parce qu'ils sont peu onéreux à la location
01:21:38mais également parce qu'ils permettent, un, de faire des infractions
01:21:41sans craindre de perdre son permis de conduire
01:21:44mais surtout parce qu'il y a en fait l'impossibilité
01:21:47de retrouver un propriétaire parce que le propriétaire se retrouve en Pologne.
01:21:50Et c'est des voitures qui passent de main en main, vous avez dit un petit peu
01:21:53plus tôt dans votre émission, vous avez fait un parallèle avec la dramatique
01:21:56Affaire Nahel où un jeune de 17 ans est au volant d'un bolide
01:21:59qui n'a pas loué lui-même et qui est immatriculé également
01:22:02en Europe de l'Est. Eh bien malheureusement ce sont des voitures
01:22:05qui sont louées assez aisément par des trafiquants de stupes
01:22:08qui ont les moyens de louer ces belles voitures et qui les laissent
01:22:11traîner dans le quartier. Alors restera à savoir si l'auteur de ce crime
01:22:14est le loueur de la voiture. En tout cas, en général,
01:22:17et je vous le dis très sincèrement, il faut que les gens l'entendent
01:22:20quand on voit un bolide immatriculé en Pologne, il ne faut pas s'étonner
01:22:23qu'il y ait un contrôle de police qui suit derrière.
01:22:26Mais ce qui nous fait réagir évidemment avec vous aussi Joseph Macézcaron
01:22:29c'est que voilà, désormais n'importe qui est à la merci
01:22:32de ces trafiquants. C'est-à-dire que vous vous intervenez juste
01:22:35pour tenter d'arrêter la fuite d'un chauffard, c'est de mal dans le thorax.
01:22:38C'est ça le tarif agronome, le Joseph, aujourd'hui.
01:22:41Oui, tout à fait. Mais pour reprendre ce qui a été dit,
01:22:44c'est que ce fléau, l'État devrait en tout cas réguler, légiférer,
01:22:50faire quelque chose par rapport à ce fléau qui est décrit d'une manière
01:22:53extrêmement simple et extrêmement limpide.
01:22:56Ça se sait, bien sûr, et finalement ça se sait et on ne fait rien.
01:23:01Donc là c'est du concret, c'est pas des grandes déclarements.
01:23:04Mais est-ce qu'on peut dire qu'on ne fait rien ?
01:23:07L'État fait quelque chose, les policiers sont engagés, la CRS 83,
01:23:10comme le disait Éric tout à l'heure.
01:23:12L'État pourrait dire, désormais il ne sera plus possible de chercher
01:23:17à contrôler ce fléau, à réguler. On fait des directives et des règlements
01:23:24sur tout et n'importe quoi, là franchement ce serait utile.
01:23:27Linda Kebab ?
01:23:28Là on est sur la question de la violence, l'accès à l'arme
01:23:32et du passage à l'acte violent.
01:23:34Ce drame vient tout simplement mettre très frontalement une opposition
01:23:41à la théorie sur laquelle on peut tout faire avec du discours de proximité.
01:23:44Vous savez, tout le monde, on entend parfois certaines franges politiques
01:23:47dire que la police de proximité serait l'alpha et l'oméga.
01:23:50C'est la solution à tout la police de proximité.
01:23:52Et pourtant on a affaire à un pauvre monsieur, un agent municipal
01:23:54qui n'était un déjà pas un policier, plutôt un acteur du service public
01:23:57comme on ne peut que les applaudir et qui vient faire un travail
01:24:00tout à fait cohérent et que même un policier de proximité
01:24:02aurait pu faire, c'est-à-dire empêcher l'auteur d'un accident
01:24:04qui visiblement aurait pu être sous l'emprise de la consommation d'alcool
01:24:09de s'enfuir et qui malheureusement à cause de ça paye finalement
01:24:13cet engagement de proximité de deux balles dans le thorax et de sa vie.
01:24:16Donc la question c'est aussi quelle est la réponse et la manière
01:24:20dont l'État a la main qui ne tremblerait plus.
01:24:22Et aujourd'hui, je vous le dis très sincèrement, pour le moment
01:24:24la main de l'État français tremble parce qu'elle manque de moyens matériels
01:24:28clairement au niveau de la justice et puis peut-être aussi fondamentalement
01:24:34de l'idée selon laquelle bannir de la société des délinquants
01:24:38qui sont multi réitérants, multi condamnés, on a régulièrement des profils
01:24:42de gens parce qu'on ne devient pas un tueur d'agent du service public
01:24:45comme ça du jour au lendemain, il y a un parcours délinquant
01:24:48et cette capacité à rompre le parcours délinquant en France, nous ne l'avons pas.
01:24:51Vous avez des décisions de justice qui vont permettre sur certains profils
01:24:55de mettre fin à cet éventuel parcours, ce sont des personnes
01:24:57qui vont vraiment avoir peur de la justice et des services de sécurité intérieure
01:25:01mais de manière générale quand vous avez ce genre de profils
01:25:03qui sont complètement asociaux, incompatibles avec la vie en société
01:25:06qui sont fondamentalement dangereux.
01:25:08Mais on en fait quoi ?
01:25:10Eh bien cela, je suis désolée, c'est un bannissement de la société
01:25:12le temps nécessaire.
01:25:14Donc l'emprisonnement.
01:25:15Si c'est possible un jour, mais en tout cas de mettre en sécurité
01:25:17nos sociétés et peut-être notre paradigme aujourd'hui judiciaire
01:25:20et notre politique pénale et ce sera peut-être encore, je reviens là-dessus
01:25:24la mission de notre futur ministre de la justice
01:25:26qui va devoir revoir les paradigmes prioritaires de la justice
01:25:30notamment sur la question carcérale.
01:25:32Je vous rappelle qu'en France, on a quand même une note
01:25:34qui date de la ministre Belloubet
01:25:36qui a toujours cours sous le ministre Dupond-Moretti
01:25:39qui dit que la peine de prison doit être
01:25:41une sanction à laquelle on ne fait appel qu'en fonction des capacités hôtelières
01:25:47de nos établissements pénitentiaires.
01:25:49Ca en dit long.
01:25:50Capacités hôtelières.
01:25:51Louis Dragnel.
01:25:53Derrière le cas de Grenoble,
01:25:55est-ce qu'il n'y a pas une remise en question à avoir
01:25:57sur le modèle du continuum de sécurité globale
01:25:59avec les polices municipales ?
01:26:01Je m'explique.
01:26:02La sécurité normalement, elle doit être assurée
01:26:04de la même manière partout sur le territoire national.
01:26:06Ca c'est l'idéal et c'est le concept même de l'utilisation de la force
01:26:10et c'est pour ça que les gens payent des impôts.
01:26:12Est-ce que justement pour faire face à des mairies
01:26:15qui ne veulent pas avoir des polices municipales
01:26:17équipées, formées, armées, la vidéosurveillance,
01:26:19est-ce que dans certains endroits comme là,
01:26:21comme à Lyon par exemple, comme aussi à Bordeaux,
01:26:23comme à Nantes, l'État ne doit pas reprendre
01:26:26dans sa compétence 100% de la mission de sécurité ?
01:26:30Parce que c'est certes une mission qui incombe à la mairie
01:26:33la protection des citoyens, mais c'est d'abord et avant tout
01:26:36une mission qui incombe à l'État central.
01:26:38Et est-ce qu'aujourd'hui dans ces villes-là,
01:26:41le ministre de l'Intérieur ne doit pas reprendre
01:26:43à sa charge l'entièreté de la gestion de la sécurité ?
01:26:46La réponse.
01:26:47Je suis convaincue, moi je suis pour que l'État soit
01:26:50le seul à la main de la question de la sécurité publique,
01:26:52même si en effet il peut effectuer des partenariats
01:26:54ou de la délégation, mais aujourd'hui on a une inégalité
01:26:58en matière de sécurité, c'est-à-dire que l'État
01:27:00est devenu défaillant sur les questions sécuritaires,
01:27:02notamment en matière d'effectifs, de déploiements opérationnels,
01:27:06mais également d'objectifs. On a, disons les choses,
01:27:10depuis plusieurs mois on l'a vu, une politique selon laquelle
01:27:13par exemple il faut faire du chiffre en matière de trafic
01:27:15de stupéfiants avec ces opérations places nettes
01:27:17qui en réalité au long cours n'apportent absolument rien,
01:27:19si ce n'est des chiffres à donner aux médias sur une courte période.
01:27:23Et de l'autre côté, donc, vous avez ces policiers
01:27:25qui sont déjà en nombre insuffisant et occupés
01:27:28à des choses qu'ils ne payent pas sur le long terme.
01:27:30Et à côté de ça, vous avez des municipalités qui,
01:27:32de manière très inégalitaire, ne peuvent pas répondre
01:27:34aux besoins de sécurité publique.
01:27:36La ville de Grenoble est une ville pauvre,
01:27:38en cela qu'elle a un moyen social, on va dire,
01:27:42peut-être en dessous de certaines villes qui s'en sortent mieux,
01:27:44mais surtout, là, idéologiquement...
01:27:46Il y a des villes pauvres qui ont des policiers municipales armés.
01:27:48Oui, j'y arrive, et en plus, idéologiquement,
01:27:50aussi une municipalité qui n'a pas fait de la sécurité une priorité.
01:27:53De fait, vous avez un combo gagnant qui fait qu'une ville
01:27:56comme Grenoble est une ville abandonnée.
01:27:58Mais elle est d'abord abandonnée par l'État,
01:27:59et je pense que la première responsabilité,
01:28:00elle est celle de l'État, elle est celle d'un gouvernement,
01:28:02elle est celle d'un ministre de l'Intérieur.
01:28:03Et en effet, après, on peut reprocher ce qu'on veut à un maire,
01:28:05mais il incombe d'abord à l'État d'assurer cette mission régalienne,
01:28:09c'est une priorité.
01:28:10Éric, après, on retournera sur le terrain.
01:28:12Avec beaucoup de justesse, d'après moi,
01:28:14le déni idéologique du maire de Grenoble
01:28:17est la fameuse question de la vidéosurveillance dans les rues.
01:28:21Alors, c'est vrai qu'il y a une sorte de bain de jouvence
01:28:23de la bien-pensance de gauche en matière de sécurité.
01:28:26C'est de dire, la vidéosurveillance,
01:28:29c'est attentatoire à la liberté de circuler.
01:28:33Est-ce qu'avec la connaissance qui est la vôtre
01:28:35des différentes municipalités, vous diriez que
01:28:37les municipalités de gauche continuent d'avoir beaucoup de retard
01:28:41dans la mise en place de ces vidéosurveillances,
01:28:44même si le maire de Béziers nous expliquait tout à l'heure
01:28:47que c'est facile de scier une caméra de surveillance.
01:28:50Est-ce que les mairies de gauche continuent à considérer
01:28:53que la sécurité est un tabou qui, politiquement,
01:28:56ne peut pas être abordé par elles ?
01:28:57Linda Kebab.
01:28:58Il y a deux écoles.
01:28:59On a des municipalités qui, de plus en plus,
01:29:01cèdent finalement face à la réalité des faits,
01:29:03notamment, je pense, en région parisienne,
01:29:04des mairies dites de gauche qui ont accepté
01:29:06le financement par la région Ile-de-France
01:29:08de la vidéoprotection.
01:29:10Très évidemment.
01:29:11La plus grande ville de France dite de gauche dans notre pays,
01:29:15c'est la capitale, c'est Paris,
01:29:16et pourtant, il y a de la vidéoprotection,
01:29:18sans pour autant que ça ne porte atteinte
01:29:20à quelconque liberté de circuler.
01:29:22C'est finalement une fausse excuse.
01:29:24C'est plutôt des positionnements idéologiques,
01:29:26anti-sécuritaires, parfois anti-police aussi,
01:29:30qui font la part belle à ceux, ça arrive,
01:29:34qui tiennent les quartiers.
01:29:35Vous savez, il y a des caïds
01:29:36qui ne veulent pas des caméras.
01:29:37Vous avez parlé des caméras qui sont sillées,
01:29:39notamment lorsqu'il y a des méfaits
01:29:40qui sont commis à leur proximité.
01:29:42Eh bien, vous avez ces caïds aussi
01:29:43qui ont un pouvoir électoral
01:29:45et qui, parfois, pèsent sur les décisions
01:29:46de certaines mairies.
01:29:47C'est un fait.
01:29:48Néanmoins, je vous le dis très sincèrement,
01:29:49il y a deux écoles à gauche.
01:29:51Il y a l'école qui est idéologiquement
01:29:52et fondamentalement opposée à la vidéoprotection,
01:29:55comme c'est le cas à Grenoble,
01:29:56comme ça peut être le cas dans d'autres communes.
01:29:57Et puis, il y a cette gauche qui cède
01:30:00et qui comprend, qui est moins radicale,
01:30:06et qui, elle, accepte les financements.
01:30:07Mais il ne faut pas trop en faire la publicité
01:30:09parce que ça ne fait pas très bien électoralement
01:30:12de dire qu'on a finalement cédé à l'idée
01:30:14qu'il fallait un petit peu plus de sécurité
01:30:15quand on est de gauche.
01:30:1618h49, on est en direct sur CNews et sur Europe 1.
01:30:19On évoque ce drame à Grenoble.
01:30:21Cet agent municipal de 49 ans
01:30:22qui a été tué par balle hier
01:30:24par un délinquant qui est toujours en fuite.
01:30:26On a sur place nos envoyés spéciaux.
01:30:27Marie-Victoire Dudonnet et Bamba Gueye.
01:30:29Je ne sais pas s'ils nous entendent.
01:30:30Bonsoir à vous.
01:30:31On en sait plus sur le profil du tueur présumé
01:30:34de Lilian Dejean.
01:30:36C'est ça, Marie-Victoire ?
01:30:40Exactement, Laurence.
01:30:41Au lendemain du drame,
01:30:42le procureur a annoncé avoir identifié
01:30:44le suspect du meurtre de Lilian Dejean,
01:30:46cet agent municipal.
01:30:48Le procureur explique que les équipes
01:30:50sont en train de le rechercher activement.
01:30:52Quatre perquisitions ont déjà eu lieu
01:30:54dans des lieux qu'il est susceptible d'habiter.
01:30:56A savoir, l'homme serait connu de la justice
01:30:59pour diverses infractions.
01:31:01À côté de l'hôtel de vie,
01:31:02nous sommes la tristesse et l'émotion sont au rendez-vous.
01:31:05Malgré tout, proches, amis du quartier,
01:31:07collègues de travail,
01:31:08tous suivent aussi l'enquête.
01:31:10Nous savons qu'il avait une Audi cylindrée puissante,
01:31:12bleue, immatriculée en Pologne.
01:31:14Et puis d'autres éléments pourront aider
01:31:16pour cette enquête,
01:31:17à savoir notamment l'expertise de cette voiture
01:31:20et puis l'exploitation d'éventuelles images
01:31:22de surveillance et puis des témoins oculaires.
01:31:25À savoir aussi, c'est que ce drame intervient
01:31:27dans un contexte particulier à Grenoble
01:31:29qui est touché depuis quelques mois
01:31:31par ce que les autorités appellent désormais
01:31:34parfois la guerre des gangs.
01:31:35Le procureur de la République
01:31:37l'avait notamment dénoncé début août.
01:31:39Merci beaucoup Marie-Victoire Diodonné,
01:31:40Bamba Gay.
01:31:41C'est vrai que les propos du maire Eric Piolle
01:31:43ont fait réagir,
01:31:44notamment les grenoblois.
01:31:46Il a évoqué le fait qu'on a peur à Grenoble,
01:31:48peur de prendre une balle perdue.
01:31:50Est-ce que c'est des mots qui vous choquent,
01:31:52vous aussi Linda Kebab ?
01:31:53Je ne rentrerai pas dans la polémique
01:31:55parce que visiblement, il répondait à une question
01:31:56qui n'avait rien à voir avec cette affaire.
01:31:58Mais néanmoins, je sais fondamentalement
01:32:00que M. Piolle ne peut pas frontalement
01:32:03aborder ce sujet.
01:32:04C'est-à-dire que ce n'est pas compatible
01:32:06avec l'idéologie ou en tout cas la politique
01:32:08qu'il mène au quotidien.
01:32:09Et donc forcément, il répond à une question
01:32:12à ce moment-là d'une autre chaîne
01:32:13concernant la crainte des balles perdues.
01:32:15Mais il parle surtout d'un accident.
01:32:17Il évoque le fait qu'en effet,
01:32:19ça ne part pas d'un règlement de compte
01:32:20pour ce coup-ci,
01:32:22que ça part d'un accident.
01:32:24C'est pas un accident comme un autre.
01:32:26C'est un accident d'un bolide
01:32:28qui arrive très vite,
01:32:29qui est en tort
01:32:30et dont le conducteur est visiblement éméché
01:32:32et qui blesse une pauvre dame
01:32:35qui est dans sa voiture,
01:32:36qui est bien moins puissante
01:32:38et qui heureusement s'en sort indemne.
01:32:40En tout cas, faiblement blessée.
01:32:41Donc déjà, c'est pas un accident comme les autres.
01:32:42Il faut savoir le dire.
01:32:43Il y a un contexte.
01:32:44Il y a quand même un profil.
01:32:45Le contexte, c'est quand même important.
01:32:46Et je pense que c'est ça qui manque.
01:32:48C'est la capacité de dire
01:32:49oui, on a face à nous un meurtre
01:32:51dans le cadre d'un homme
01:32:54qui a tenté de fuir ses responsabilités
01:32:56et dont un agent de sa propre mairie,
01:32:58la mairie de M. Piolle,
01:32:59a juste essayé d'effectuer
01:33:01une partie de son devoir,
01:33:02à savoir garantir la sécurité des rues
01:33:05comme il garantit la propreté des rues au quotidien.
01:33:07Je pense que ça manque peut-être
01:33:09un petit peu de fermeté,
01:33:10de ferveur aussi.
01:33:12On a le sentiment d'avoir un peu de fatalisme
01:33:15dans son discours.
01:33:16Or, ce n'est pas une fatalité l'insécurité.
01:33:18La sécurité est la première de nos libertés.
01:33:20Charge finalement à notre pays
01:33:22d'être en capacité de garantir cela
01:33:24à nos concitoyens.
01:33:25Rachel Kane, il faut savoir mettre des mots
01:33:26sur les choses aussi.
01:33:27Je disais dans mon sommaire,
01:33:29ça ne suffit pas de pleurer,
01:33:30il faut agir.
01:33:32Il faut passer à l'étape d'après.
01:33:34Exactement.
01:33:35C'est vrai qu'aujourd'hui,
01:33:36avec en plus tout ce qui s'est passé
01:33:38depuis un mois à Grenoble,
01:33:40les mots, les calinous, les fleurs,
01:33:43en fait, c'est plus que de la colère.
01:33:47C'est-à-dire qu'on a normalement des élus
01:33:49et notamment ce maire-là
01:33:51qui a une mission mais au-delà de l'idéologie.
01:33:54J'essaie de faire comprendre à un camarade
01:33:56que très bien il y a le clientélisme,
01:33:57il y a tout ce que l'on sait en fait,
01:34:00tous ces faux dossiers sur je ne sais quoi,
01:34:03l'écriture inclusive et je ne sais quoi,
01:34:04mais qu'en tant que maire représentant
01:34:07de la République,
01:34:08il a quand même cette mission
01:34:10de l'ordre public dans sa ville.
01:34:14Alors est-ce qu'au-delà des mots,
01:34:17est-ce qu'à un moment donné,
01:34:18l'État ne va pas être obligé
01:34:19de mettre cette ville sous tutelle ?
01:34:20Moi, c'était ma question.
01:34:22Alors ça, ce sont des questions
01:34:23qui me dépassent.
01:34:24En revanche, l'État peut très bien
01:34:26pallier les manquements.
01:34:27Déjà, comme je vous l'ai dit
01:34:28il y a quelques minutes
01:34:29à votre question,
01:34:30l'État doit d'abord assurer,
01:34:31garantir la sécurité publique aux habitants
01:34:33et encore plus dans une municipalité
01:34:35plutôt encline à ne pas exercer
01:34:38cette mission et particulièrement
01:34:39auprès des populations les plus pauvres.
01:34:41Et Grenoble est loin d'être
01:34:42une ville privilégiée.
01:34:43Donc c'est d'abord une responsabilité
01:34:44de l'État.
01:34:45Je pense qu'il ne faut pas
01:34:46se contenter de dire
01:34:47le temps revient à la municipalité,
01:34:49mettons-la par exemple sous tutelle
01:34:51sans regarder en amont
01:34:52les raisons pour lesquelles
01:34:53aujourd'hui Grenoble est devenue
01:34:54un coup de gorge.
01:34:55Parce que c'était à la base
01:34:56quand même cette ville
01:34:57au pied du Vercors,
01:34:58une ville qui avait tout à gagner.
01:34:59Une ville qui avait tout pour elle
01:35:01et qui aujourd'hui est devenue
01:35:02un coup de gorge.
01:35:03Il y a une responsabilité de l'État,
01:35:04sans conteste.
01:35:05Je veux dire, on ne peut pas
01:35:06regarder ailleurs.
01:35:07Moi, quand mes collègues,
01:35:08et je suis déjà à la Grenoble
01:35:09et j'ai parlé avec mes collègues
01:35:10sur place,
01:35:11qui sont un débordé,
01:35:12vous vous doutez
01:35:13comme beaucoup de policiers,
01:35:14mais qui nous disent
01:35:15la ville est gangrenée
01:35:16par un trafic de stups
01:35:17face auquel on n'arrive pas à lutter.
01:35:18On fait le boulot,
01:35:19on interpelle.
01:35:20La justice manque de moyens,
01:35:21donc c'est encore
01:35:22une responsabilité de l'État.
01:35:23Manque de moyens
01:35:24ou manque de mains fermes,
01:35:26ça c'est un autre débat.
01:35:28Mais de facto,
01:35:29on a une incapacité aujourd'hui
01:35:30au niveau de l'État
01:35:31à répondre aux besoins
01:35:32des habitants.
01:35:33Si le maire est défaillant,
01:35:34à la rigueur,
01:35:35on peut toujours faire fi.
01:35:36Je veux dire,
01:35:37il y a des tas de villes
01:35:38où on arrive à faire fi
01:35:39et où pourtant les ministres
01:35:40de l'intérieur successifs
01:35:41ont réussi à pouvoir exercer
01:35:43la responsabilité de l'État.
01:35:44Pourquoi ?
01:35:45Parce que ce sont des villes
01:35:46dans lesquelles
01:35:47il y a même des intérêts.
01:35:48Tout simplement,
01:35:49malheureusement.
01:35:50Linda Kebab,
01:35:51un dernier mot
01:35:52concernant les Jeux olympiques
01:35:53qui viennent de se terminer
01:35:54avec les Jeux paralympiques.
01:35:55L'ensemble de ces deux mois
01:35:56ont été extrêmement bien réussis
01:35:57côté sécurité.
01:35:58Un grand coup de chapeau
01:35:59à vos collègues
01:36:00gendarmes,
01:36:01policiers
01:36:02qui étaient sur le terrain.
01:36:03Est-ce qu'il en reçoit
01:36:04une fierté ?
01:36:05Qu'en pensent
01:36:06vos collègues ?
01:36:07Est-ce qu'ils se disent
01:36:08qu'on a énormément donné
01:36:09pendant ces deux mois ?
01:36:10Est-ce qu'on peut avoir
01:36:11un peu de reconnaissance
01:36:12maintenant ?
01:36:13Oui.
01:36:14Evidemment,
01:36:15il y a des gens
01:36:16qui ont eu
01:36:17beaucoup de satisfaction
01:36:18de la part des policiers
01:36:19parce que,
01:36:20vous avez vu,
01:36:21ils étaient nombreux.
01:36:22La capitale a connu
01:36:23une véritable parenthèse
01:36:24enchantée
01:36:25avec une baisse
01:36:26de la délinquance.
01:36:27Le reste du pays,
01:36:28malheureusement,
01:36:29continuait à connaître
01:36:30les méfaits de la délinquance
01:36:31et de la criminalité,
01:36:32notamment parce que
01:36:33les délinquants et les criminels
01:36:34se sont déplacés
01:36:35là où il y avait
01:36:36moins de force de l'ordre.
01:36:37J'ai, par exemple,
01:36:38pour souvenir
01:36:39les collègues
01:36:40du littoral français
01:36:41qui étaient submergés
01:36:42de travail
01:36:43parce qu'eux n'ont pas bénéficié
01:36:44des renforts saisonniers
01:36:45et bien,
01:36:46beaucoup de Français
01:36:47se sont déplacés
01:36:48sur le littoral pour l'été
01:36:49et, en plus de ça,
01:36:50les délinquants et les criminels
01:36:51sont allés faire,
01:36:52malheureusement,
01:36:53leur marché
01:36:54là où il y avait
01:36:55moins de policiers.
01:36:56C'est triste à dire
01:36:57mais c'est factuel.
01:36:58Cela va dans le sens
01:36:59de ce que vous dites
01:37:00et réclamez,
01:37:01c'est-à-dire que,
01:37:02lorsqu'on met les moyens,
01:37:03on y arrive.
01:37:04Ça fonctionne.
01:37:05Ça fonctionne.
01:37:06C'est fondamentalement concret.
01:37:07Juste une dernière chose,
01:37:08c'est qu'au début
01:37:09des Jeux olympiques,
01:37:10il y avait des cris d'offray
01:37:11notamment de sociologues
01:37:12qui disaient que c'était
01:37:13pour autant de policiers
01:37:14dans les rues de Paris
01:37:15que c'était anxiogène.
01:37:16Voilà, juste un jour,
01:37:17il faut arrêter
01:37:18d'interroger des personnes
01:37:19qui ne sont sociologues
01:37:20que d'eux.
01:37:21On aime les policiers.
01:37:22Merci Linda Kebab
01:37:23d'être venue ce soir
01:37:24dans Punchline
01:37:25sur CNews et Europe
01:37:26dans un annoncement.
01:37:27Pierre De Villeneuve
01:37:28pour Europe Un Soir
01:37:29et Christine Kilié
01:37:30c'est Mousquetaire pour Face Info.
01:37:31Bonne soirée à vous
01:37:32sur nos deux antennes.
01:37:33À demain.