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  • 05/09/2024

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, focus sur la nouvelle série "Zorro", disponible dès vendredi 6 septembre sur Paramount +.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00Nous sommes avec André Dussolier, c'est toujours un plaisir de vous recevoir parce que c'est vrai que vous avez un lien depuis si longtemps avec le public français.
00:09Eh bien je ne sais pas, on ne sait pas trop, on joue sur le moment, on a du plaisir aussi sur le moment et puis après on ne sait pas trop ce qu'il reste dans l'imaginaire, dans la mémoire.
00:20Si quelquefois on le retrouve quand on croise les gens et qu'ils vous rémémorent des souvenirs de théâtre, de télévision, de cinéma.
00:26Donc c'est toujours plaisant, mais c'est vraiment un métier de l'instant, du présent.
00:30Donc on n'a pas forcément les échos immédiatement de ce que les gens ressentent ou pensent.
00:35Sauf que vous les voyez les gens, j'imagine, ils viennent vous voir, ils doivent dire élégance, délicatesse, gentillesse, sympathie, bonne humeur.
00:43Oui, oui.
00:44Tout ça n'est peut-être qu'une façade, peut-être qu'au fond vous avez des engagements politiques, mais par exemple je ne vous ai jamais entendu parler.
00:52Non, c'est vrai parce que je ne me sens pas assez compétent, je suis toutes les émissions, je vous entends et je suis tout ça, comme tout le monde.
01:02Mais je ne me sens pas assez compétent pour pouvoir parler, intervenir en effet.
01:06C'est vrai qu'aujourd'hui le métier de comédien il a beaucoup évolué, on n'est pas seulement dans le métier qu'on fait,
01:11mais on est aussi un peu à la périphérie en train de commenter, de dire des choses, de se faire valoir soit par une opinion, soit par autre chose.
01:19Je mise tout sur le travail, le plaisir de travailler ou de faire des choses qui sont un peu inattendues.
01:26Quand je rentre dans une salle de cinéma ou de théâtre, j'ai envie d'être un peu surpris, soit par l'histoire, soit aussi, connaissant l'acteur, par quelque chose qu'il n'a pas jamais fait.
01:36Il m'est arrivé comme ça de jouer soit Staline, soit je ne sais pas quoi.
01:40Dernièrement aussi avec François Ozon, c'était tout s'est bien passé, c'était un homme qui avait eu un AVC et qui voulait mourir.
01:45Il y a des sujets, des thèmes assez forts et puis des personnages qui sont, j'aime bien, moi je suis né en fait avec la génération des comédiens américains
01:53qui se métamorphosaient dans les années 70 d'un rôle à l'autre et pour moi c'était ça.
01:57J'en parle exprès, Pascal, parce que j'ai suivi beaucoup, en effet, évidemment, au moment où Alain Delon est décédé, vous en avez beaucoup parlé,
02:04c'est un acteur que j'ai regardé d'ailleurs, j'ai voulu regarder Delon depuis dans Zorro, puisqu'il a fait Zorro.
02:10Donc je voulais voir un peu ce que c'était, c'est un film qui datait de 1975 et je voulais voir un petit peu ce qu'il en restait 50 ans plus tard.
02:16Mais bon, Delon, c'est un être exceptionnel, un physique, un charisme et puis un magnifique acteur,
02:24mais je ne sais pas pourquoi je parle de lui tout d'un coup, si parce que lui...
02:27Parce que Zorro ?
02:28Si, parce que Zorro et parce que lui a toujours fait la distinction entre acteur et comédien
02:32et en disant je suis un acteur, parce qu'il aime bien ramener les personnages un peu à ce qu'il est, à lui, évidemment.
02:39Alors qu'un autre, je suis aussi un petit extrait d'un film de Bertrand Billet qui s'appelle Les Acteurs,
02:45où il y avait Michel Serrault et lui, il se targuait de vouloir être comédien, de jouer des personnages tout à fait différents.
02:50C'est un peu ça que j'aime bien et je faisais allusion aux années 70 quand j'ai vu le cinéma américain
02:54où je ne reconnaissais pas un acteur d'un rôle à l'autre, c'est ça qui me plaisait.
02:58C'est toujours les deux grandes tendances du comédien, soit le comédien vampirise le rôle, c'est la tradition française,
03:06c'était des Pierre Brasseur, des Gérard Depardieu, où effectivement, Jean Gabin bien sûr, tu ne vois toujours qu'à travers le rôle qu'il joue
03:15et on adore cette tradition-là, mais on peut aussi aimer une autre tradition.
03:19J'ai envie de vous dire, vous, c'est presque les deux, parce que vous êtes quand même toujours très André Dussolier, bien sûr,
03:26et en même temps, quand on voit tout ce que vous avez joué, ce sont des rôles tellement différents, ce qui n'est pas si fréquent dans votre métier.
03:32Oui, et puis j'aime bien passer d'un genre à l'autre, j'aime bien passer de la comédie au drame, ou bien des choses très nuancées, très différentes,
03:39c'est un peu le plaisir de voyager comme ça et d'avoir des vies multiples grâce à ce métier.
03:44Et puis vous avez joué quand même avec Truffaut, donc ce qui mérite quand même toute notre admiration,
03:49Une Belle Fille Comme Moi, c'est un film qu'on peut revoir, d'ailleurs c'est pas souvent, c'est Une Belle Fille Comme Moi, avec Bernadette Laffont,
03:54qui est un film étonnant, et puis il y a un autre film aussi qui est formidable, dans le début de votre carrière,
03:59qui s'appelle Toute Une Vie, de Claude Lelouch, parce que dans ces années 70, il y a une telle pépite de comédiens,
04:06on parlait de Vigueret tout à l'heure, c'est vrai que c'est une génération dorée, votre groupe du conservatoire,
04:12vous avez tous fait des carrières extraordinaires, au niveau des vraies vedettes de cinéma,
04:19et puis une affection qu'a le public pour vous, qui l'a gardée d'ailleurs à travers toutes ces années-là.
04:24Donc on va parler de Zorro, et vous jouez le père de Zorro,
04:28Jean Dujardin c'est Don Diego de la Vega, Audrey Dana Jura Gabriela de la Vega,
04:34alors il y a Bernardo, qui est un personnage quand même important, qui doit être assez facile à apprendre le texte,
04:39Salvatore Ficara, et le sergent Garcia c'est Grégory Gadbois, qui est un merveilleux comédien, comédien du français,
04:45vous n'êtes pas passé d'ailleurs par la comédie française ?
04:48Le français, mais malheureusement il était en grève à ce moment-là, et donc il y avait des propositions de cinéma qu'on m'a refusées,
04:53parce qu'il y avait des lois napoléoniennes qui faisaient qu'on n'accordait pas plus de deux congés aux jeunes acteurs.
04:58Et donc vous avez resté très peu de temps ?
05:00J'ai resté très peu de temps.
05:02Il est 12h29, on marque une pause, et puis vous allez pouvoir parler avec André Dussolier,
05:06parce que je suis sûr que les auditeurs ont sans doute envie de lui parler, à tout de suite.
05:11Appelez au 01-80-29-21, à tout de suite sur Europe 1.
05:19Un jour, c'est toi qui seras sur ce cheval, fils.
05:24Je t'ai pas dit la ville.
05:31Qui êtes-vous ?
05:33On m'appelle Zorro.
05:34Zorro ?
05:35Je suis l'autre.
05:36Mais mon mari peut arriver d'un instant à l'autre.
05:38Non, ne vous inquiétez pas.
05:39Qu'est-ce que vous en savez ?
05:41Eh oui, non, bien sûr, qu'est-ce que j'en sais ?
05:42Allez, allez.
05:46C'est à elle de faire son choix.
05:49La bande-annonce de Zorro avec la voix de Jean Dujardin.
05:55Et André Dussolier joue le père de Jean Dujardin.
05:58J'ai le sentiment, en écoutant cette bande-annonce, qu'il y a un peu de second degré et de dérision.
06:02Beaucoup, beaucoup de dérision, oui.
06:04On pouvait s'y attendre avec Jean Dujardin, bien sûr.
06:06Ce héros Zorro, il a tellement été filmé dans des séries, dans des films, jusqu'encore dernièrement.
06:13Je sais que les Espagnols sont encore en train de faire une série sur Zorro.
06:17Donc, c'est vrai que Dujardin, s'il a voulu faire ce film-là, c'est que c'était le héros.
06:22Mais avec son humour à lui, très particulier, se moquant de lui-même.
06:27Ils ont vraiment renouvelé le genre et ils ont amusé les auteurs avec le mythe de Zorro.
06:32Et c'est ça qui donne quelque chose de tout à fait inattendu.
06:35On a les scènes spectaculaires, évidemment, de bataille, comme on peut s'y attendre avec Zorro.
06:40Mais on a aussi un point de vue, un peu, sur cette duplicité.
06:43Puisque c'est de la véga qui devient Zorro.
06:47Mais ça, voilà, on va le découvrir.
06:49Et donc, c'est le faible qui devient le fort, défense-dents et les opprimés.
06:53Donc, il y a un double rôle et puis il y a des personnages assez riches.
06:56Vraiment, ils sont attachés à aller creuser.
06:59Et puis même à aborder des thèmes assez actuels, d'ailleurs, aussi, grâce à Zorro.
07:04Et c'est peut-être la première fois que vous jouiez avec Jean Dujardin ?
07:07Oui, c'est la première fois.
07:08C'est un grand plaisir parce qu'il a beaucoup d'humour.
07:11Il a toujours cet oeil qui frise, enfin, qu'on imagine volontiers,
07:14que ce soit dans la vie réelle ou quand il joue.
07:17Et puis, c'est un grand travailleur.
07:19Il m'a impressionné parce que c'était 67 jours de tournage
07:22et il était vraiment là à porter le rôle tous les jours avec beaucoup de sérieux et de professionnalisme.
07:28Et puis la fantaisie, quoi, qui se dégageait.
07:31Puisque moi, je joue son père, mais un père qui meurt très vite à la première scène,
07:34mais qui réapparaît comme un fantôme,
07:36et qui est dans son esprit et qui, là, fait des commentaires sur sa vie en disant
07:40« mais c'est nul ce que tu fais, mais t'es vraiment nul »
07:42croyant s'adresser à son fils sans savoir qu'il est Zorro.
07:45Et donc, mais c'est aussi, voilà, c'est là que ça évoque quelque chose
07:49des relations entre un père et un fils.
07:51Le fils, il est toujours habité par les paroles qu'il a entendues,
07:55les paroles critiques d'un père.
07:57Et donc, c'est assez amusant de voir le père qui intervient à chaque fois
08:00pour commenter une action, une attitude ou une entreprise de Zorro
08:03qui est vraiment voué à l'échec, alors que Zorro, rien ne lui résiste, normalement.
08:06Est-ce que vous diriez vous-même que vous êtes un grand travailleur,
08:09puisque vous disiez que Jean Dujardin l'est ?
08:11J'aime bien ça, le travail, parce que j'y trouve,
08:14c'est peut-être le théâtre qui m'a entraîné à ça aussi,
08:17parce qu'on creuse, on creuse, on cherche,
08:21et le moment où on joue, c'est la grande liberté,
08:24on a tout ce travail, ces strates qui sont en profondeur,
08:30et qui nous permettent ensuite de nous libérer, de travailler.
08:32Je trouve que le travail, il n'y a rien de mieux pour vivre librement son rôle.
08:37Je regardais les films que vous avez tournés,
08:40et ce qui est frappant dans votre filmographie,
08:42mais c'est également vrai dans votre travail,
08:44c'est la grande diversité des rôles et des univers.
08:47Parfois vous allez chez des gens très intellos, très pointus,
08:52on parlait d'une pièce que vous avez jouée qui s'appelle, pour un oui, pour un non,
08:55de Nathalie Sarraute, vous avez beaucoup travaillé avec Alain René, bien sûr,
08:58et puis vous allez sur des choses incroyablement plus légères,
09:01et ce n'est pas si fréquent dans le cinéma français, dans le théâtre français.
09:06Oui, au début j'ai commencé avec les auteurs, les fameux auteurs,
09:09c'est-à-dire Truffaut, Romère, Rivette, René,
09:12et j'étais un peu embêté, parce que moi ce que j'aimais bien,
09:14c'était Belmondo, c'était des personnages, c'était des acteurs comme ça,
09:18qui étaient libres, qui inventaient, qui avaient beaucoup de fantaisie,
09:21et j'aimais beaucoup la comédie, et je me disais, ça ne va jamais m'arriver,
09:24et puis c'est arrivé grâce à un auteur, Colin Serrault,
09:27qui a fait Trois Hommes à Couffins,
09:29c'est un film d'auteur, parce que vraiment, c'était l'époque où Rambauterie ont fait,
09:32donc vraiment, on n'imaginait pas que Trois Hommes allaient s'occuper d'un bébé,
09:35et donc ça a fait le succès qu'on sait,
09:37et donc ça, ça a ouvert les portes sur un cinéma plus public.
09:40C'est vrai que Trois Hommes à Couffins, je ne sais pas si Géraldine, vous vous souvenez ?
09:44Bien sûr, j'avais 6 ans à l'époque, et à 6 ans, ça m'a marquée.
09:47Ça doit être de 84 ou 85 ?
09:49Oui, c'est à peu près.
09:50Et il y a Michel Boujna, il y a Roland Giraud,
09:52c'est une déflagration, parce que personne n'avait vu ce film,
09:56qui repasse régulièrement à la télévision,
09:58et qui vous a ouvert sans doute les portes.
10:02Alors, ce qui est intéressant aussi, lorsqu'on a à la fois votre carrière,
10:06c'est les rencontres, quand on est avec François Truffaut,
10:09quand on est avec Sautet,
10:10parce que vous êtes dans un des plus beaux Sautet,
10:13qui est un cœur en hiver,
10:14qui est peut-être sinon le plus beau,
10:16en tout cas, qui fait partie du palmarès des Sautet les plus réussis.
10:22Donc, quand vous regardez tout ça,
10:23j'imagine que vous êtes sans doute fier de ce parcours.
10:26Oui, et puis en même temps, j'aurais bien voulu le retrouver, Claude Sautet,
10:29parce que vraiment, c'était un musicologue au départ, Sautet.
10:34Et quand il écrivait ses dialogues,
10:37c'était vraiment pesé comme des notes de musique.
10:39Vraiment, si on allait le voir et on lisait,
10:40mais Claude, j'aimerais bien dire,
10:41il fallait vraiment qu'on ait réfléchi, qu'on ait senti la chose,
10:44parce qu'il avait tellement pesé chaque mot avant qu'on tourne,
10:47et vraiment, c'était agréable.
10:49Parce que ce que j'aimais beaucoup chez Sautet,
10:51c'est autant les mots que les silences.
10:53On joue beaucoup entre les mots avec Sautet,
10:56on peut exprimer beaucoup de choses.
10:57Et puis, c'est la vie, c'est la vie palpable,
11:00immédiatement des êtres.
11:02Tous les films de Sautet, on s'en souvient,
11:03parce qu'on a vraiment l'impression de connaître ses personnages,
11:07d'être parmi eux.
11:09J'aimais beaucoup, il avait des colères quand ça ne fonctionnait pas,
11:12mais il était aussi gagné par une émotion immense
11:15quand ça fonctionnait.
11:17C'est un chef-d'oeuvre, Un coeur en hiver.
11:19Oui, j'aime beaucoup Un coeur en hiver.
11:20Vous revoyez parfois vos films ?
11:22De temps en temps, comme ça, par hasard,
11:24quand ça repasse et que je tombe dessus.
11:26Vous vous souvenez par exemple du nom du personnage
11:28que vous jouez dans Un coeur en hiver ?
11:31Parce que moi je m'en souviens,
11:32parce que c'est un des films que je revois...
11:34Maxime.
11:35Maxime et Stéphane.
11:36Bravo.
11:37Et à un moment, vous regardez Emmanuel Béart,
11:40et vous avez compris qu'elle tombe amoureuse,
11:43peu à peu, de votre amie,
11:46et je crois que vous dites, il te plaît,
11:48tu le regardes,
11:50et puis vous giflez dans un restaurant,
11:52c'est assez violent d'ailleurs,
11:54je ne sais pas comment vous avez fait cette scène avec Daniel Otteuil.
11:56C'était en studio, c'était incroyable.
11:58Mais c'était assez différent en plus
12:00des films précédents d'Otteuil,
12:02il y avait Vincent, François Valézo, etc.
12:04Il amorce avec ses trois derniers films,
12:06Quelques jours avec moi,
12:08Daniel Otteuil,
12:10Un coeur en hiver,
12:12et puis il va terminer avec Nelly Monsieur Arnaud,
12:14qui sont trois films très différents de ce qu'il avait fait avant,
12:16parce que ça,
12:18il était allé au bout de son histoire, c'est ce qu'il a souvent raconté.
12:20Mais c'est vrai qu'il y a
12:22une très grande palette,
12:24bien sûr, et puis il y a un lien
12:26avec le public. Vous avez un lien, par exemple,
12:28quand vous faites le film qui est sorti
12:30N'avoue jamais, qui est un film qui a bien marché,
12:32qui est une comédie.
12:34Moi je dis aux gens,
12:36je ne crois pas qu'elle soit encore
12:38aujourd'hui, mais allez voir
12:40ce film-là, c'est un film
12:42à l'ancienne, c'est un film
12:44qui est peut-être, avec Sabine Azémas,
12:46une histoire étonnante,
12:48de quelqu'un qui trouve
12:50une lettre ancienne et qui découvre
12:52peut-être qu'il a été trompé, qu'il n'a pas vu exactement
12:54la vie qu'il imaginait de sa femme.
12:56Il y a un militaire qui découvre vraiment que sa femme l'a trompée 20 ans avant,
12:58et qui reste fixé sur
13:00cette lettre qu'il découvre,
13:02et elle est amoureuse de Thierry Lhermitte,
13:04qui aussi compose le trio.
13:06Mais c'est jubilatoire, et vous,
13:08vous prenez tout simplement du plaisir.
13:10Oui, la comédie, j'adore ça.
13:12J'ai commencé au Conservatoire, on en parlait à l'instant,
13:14mais je ne passais que des scènes de comédie,
13:16avec Nathalie Bagnes en particulier,
13:18et j'adorais la comédie. Et quand on met le pied
13:20dans les comédiens, dans un film
13:22sérieux, comme c'était Truffaut,
13:24toute cette famille-là qui était
13:26vraiment des auteurs,
13:28on se disait, mince,
13:30j'aimais bien les comédies américaines,
13:32et j'aurais voulu
13:34les retrouver assez vite.
13:36Et puis bon, c'est venu, finalement,
13:38avec le temps, et puis j'ai voulu laisser
13:40un espace ouvert pour pouvoir aller
13:42jouer des choses tout à fait différentes.
13:44Il y a un projet de théâtre
13:46prochainement ? Je vais reprendre une pièce
13:48que j'ai créée déjà l'année dernière,
13:50qui s'appelle Sans dessus dessous, qui est une espèce
13:52de composition avec des textes, des sketches,
13:54ça va de Devos
13:56à Dubillard,
13:58en passant par Victor Hugo, voilà.
14:00Mais c'est avec un fil, comme ça, que j'essaye
14:02de construire de façon cohérente,
14:04et donc je vais reprendre ça au Théâtre des Bouffes parisien
14:06à la fin de l'année. Et c'est là que vous
14:08donnez, si j'ose dire, le texte,
14:10le mot de Victor Hugo, parce que j'ai vu
14:12passer ça sur les réseaux, qu'il y a un texte
14:14absolument...
14:16D'actualité !
14:18Sur la rumeur, parce que je vous
14:20ai entendu beaucoup parler, en effet,
14:22aujourd'hui,
14:24il y avait un cas précis dernièrement,
14:26c'est que la justice, quand elle rend
14:28même, voilà,
14:30c'est à propos de l'histoire d'Ibrahim Malouf,
14:32quand vraiment elle donne son avis,
14:34n'empêche que la rumeur est plus forte
14:36encore que la décision de justice,
14:38puisqu'il avait été innocenté en 2020.
14:40C'est pas pour faire de la politique, j'ai dit que j'étais incapable
14:42d'en faire, mais en fait, ça m'y fait penser,
14:44c'est-à-dire que le mot, c'est toujours
14:46d'actualité, c'est un poème
14:48qui date de 1856, et c'est
14:50tellement vivant, c'est tellement direct, c'est comme un petit
14:52monologue magnifique.
14:54Et le dernier,
14:56pas strophe, mais la dernière ligne, c'est ce mot
14:58que vous croyez...
15:00Il vient en face
15:02de...
15:04Je sors de la bouche de...
15:06Et c'est fait, vous avez un ennemi
15:08mortel. Et c'est fait, vous avez un ennemi
15:10mortel, c'est-à-dire qu'il ne faut jamais rien dire,
15:12alors nous, ça ne nous arrive jamais, on ne dit jamais du mal de personne,
15:14mais sachez que si vous dites
15:16un mot sur quelqu'un,
15:18eh bien, ce mot, il court, etc.,
15:20et il va à qui
15:22il était destiné sans que
15:24vous le souhaitiez. Eh bien,
15:26on va marquer une pause, parce qu'il est 12h46,
15:28et puis on est très heureux
15:30d'être avec André Dussoli, encore quelques
15:32secondes.
15:34Le grand débrief de
15:36l'émission, bien évidemment,
15:38par Laurent Tessier, bien évidemment,
15:40et à tout de suite.

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