Clarisse Agbegnenou donne des pistes pour un meilleur accueil des « athlètes-parents » aux JO
JUDO - Colliers d’or et de bronze au cou, Clarisse Agbegnenou rayonne. Lorsque nous rencontrons la judokate, ce jeudi 8 août au siège de Danone dont elle l’une des ambassadrices, elle multiplie les grands sourires et se laisse volontiers photographier. Ce bonheur est toutefois entaché par sa défaite en demi-finale des JO de Paris contre la Slovène Andreja Leski.
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00:00Je suis Clarisse Regbeniano, je suis en partenariat avec Danone, MAMAN, JudoCat.
00:04Et pour ces Jeux Olympiques de Paris 2024, je suis médaillée de bronze individuelle et médaillée d'or par équipe.
00:13J'ai décidé après Tokyo de faire une grossesse.
00:16J'ai vraiment décidé parce que je n'en pouvais plus, c'était assez difficile
00:20et je voulais vraiment commencer ma vie de femme.
00:23Et en même temps, je me suis dit que si je continuais ma vie de femme,
00:25il y avait possibilité de continuer ma vie de sportive.
00:28Parce qu'après Tokyo, je me suis dit pourquoi continuer le sport alors que j'ai tout eu.
00:32Et le seul moyen, c'était d'avoir un enfant.
00:34Donc je me suis dit maintenant que j'ai Athéna,
00:36je préfère faire les deux à fond que de faire une chose.
00:39Et de toute façon, c'est ma fille qui a fait que j'ai repris pour Paris et pas l'inverse.
00:44Donc pour moi, je ne voyais pas d'autre solution que de le faire ensemble.
00:51Il y a forcément eu de la fatigue, mais c'était plus de dire aux personnes
00:55je suis à l'entraînement, mais si elle a besoin de téter, je suis obligée de faire une pause.
00:59Quand je vais en compétition, parce que j'ai repris assez tôt la compétition,
01:02si elle a besoin de téter, comment je fais ?
01:03C'était quand même assez compliqué parce que c'était tout nouveau pour tout le monde.
01:08Mais la Fédération Internationale de Judo a vraiment accepté
01:12que j'allais être entre les combats, dans la salle d'échauffement.
01:15Et ça, ça a été vraiment le plus gros point et le point qui m'a le plus aidée et lancée.
01:20Alors oui, j'ai fait beaucoup de changements en allaitant et en continuant le sport
01:24parce que ça me demandait beaucoup d'énergie.
01:26J'étais fatiguée aussi, donc j'ai une nutritionniste qui est vraiment au top
01:30et qui m'a suivie tout au long.
01:33Et on a fait des ajustements au fur et à mesure des mois qui se suivaient.
01:38Et c'est vrai qu'il y a un moment donné où j'étais très fatiguée, où ma thyroïde a tiré,
01:41je ne m'alimentais pas assez.
01:43Et quand il y avait des périodes de stage où là, c'était beaucoup plus intensif,
01:45c'est là où je me suis dit, je vais faire un peu plus de sport.
01:47C'était beaucoup plus intensif, c'est là où je puisais beaucoup dans mes réserves.
01:51Donc avec ma nutritionniste, on a vraiment pu ajuster
01:54pour que je puisse être vraiment bien cadrée et menée de front les deux.
01:59Donc on peut dire que ça a bien marché, j'allais toujours et ça a été.
02:06Alors l'idéal, je ne sais pas si c'est plus au niveau personnel,
02:09mais déjà que les coparents, donc moi j'ai choisi ma maman,
02:14pareil, puissent avoir la possibilité de venir et d'aider.
02:19Forcément, parfois c'est onéreux de trouver une cellule
02:21qui puisse payer l'hôtel pour le coparent et l'enfant aussi.
02:27Et de pouvoir avoir une accréditation si par exemple,
02:32j'ai envie d'aller au village et que maman veut m'aider
02:34pour que je puisse avoir mon enfant avec moi, qu'elle puisse le faire.
02:37Et peut-être mettre un bâtiment, là il y avait une nursery,
02:40mais c'est une petite nursery, peut-être mettre une plus grande nursery
02:43pour Los Angeles 2028, comme c'est dans l'air du temps
02:47et je pense qu'en 2028, il y aura peut-être plus de mamans,
02:49en tout cas je l'espère.
02:50Et puis moi, je reviendrai avec d'autres enfants à Los Angeles,
02:54donc j'espère que tout sera mieux cadré et de tendre un peu la perche
02:58pour qu'ils puissent penser à nous aussi.