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Europe 1
  • il y a 1 an
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Aurore Bergé, ministre démissionnaire chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes, était l'invitée de la Grande interview Europe 1-CNews. Face à Florian Tardif, elle explique notamment qu'il faut un Premier ministre en dehors du camp présidentiel.

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Transcription
00:00Gérald Darmanin, dans Paris Match, estime qu'il faut un Premier ministre
00:03en dehors du camp présidentiel stricto sensu.
00:06Je le cite. Est-ce que vous le rejoignez sur ce point ?
00:08Il ne faudra pas de Premier ministre issu de votre camp.
00:11On est sur la même ligne, parce que, tout simplement,
00:14c'est ce que nous ont dit les Français.
00:15Ils nous ont dit que vous n'êtes plus majoritaire seule,
00:18que vous êtes en situation de minorité.
00:19Par contre, on vous demande de créer les conditions d'avoir une coalition.
00:23Donc, avec qui peut-on créer cette coalition ?
00:25Quelle est la coalition qui aurait du sens
00:27et qui offrirait de la stabilité et de la cohérence politique ?
00:30Je crois qu'aujourd'hui, c'est à la fois des mains tendues à droite
00:33qui proposent un pacte législatif.
00:34Honnêtement, je ne vois pas d'irritants dans ce pacte législatif.
00:37Vous souscrivez quasiment toutes les mesures.
00:39Écoutez, il y a des lignes rouges qu'ils posent.
00:41On pose les mêmes, c'est-à-dire refus de toute augmentation des impôts,
00:44refus de la baisse des pensions des retraités.
00:46Donc, ça, c'est déjà des lignes rouges claires que nous posons.
00:48Ensuite, il y a la question du travail,
00:50c'est-à-dire que le pouvoir d'achat, il se gagne d'abord par le travail,
00:53la dignité par le travail.
00:54C'est tout le chemin qu'on essaye d'emprunter depuis sept ans,
00:57la réindustrialisation de notre pays, la réforme de l'assurance-chômage,
01:00la réforme du RSA, notamment.
01:03La question de l'immigration, ils nous disent quoi ?
01:05Ils disent qu'on avait un texte qui avait été voté
01:07à l'Assemblée nationale et au Sénat,
01:08puis en partie, vous savez, censuré par le Conseil consuel.
01:12Ça veut dire tout simplement qu'il y a un texte qui était souhaité
01:14par une majorité de parlementaires, députés et sénateurs.
01:17Eh bien, repartons de ce texte.
01:19Pourquoi on s'opposerait aujourd'hui à ce qu'on a voté hier ?
01:21Ce serait quand même un petit peu cocasse.
01:23Après, je pense qu'il y a des choses qu'on peut ajouter
01:25dans ce pacte législatif,
01:26notamment la question de transition écologique et énergétique,
01:29qui sont, je crois, absolument déterminantes pour notre pays.
01:32Là encore, je pense qu'on a des points d'accord dans l'hémicycle.
01:34Il pourrait y avoir un accord tel que vous l'avez passé, disons-le,
01:37durant ces législatives, dans les Hauts-de-Seine, justement,
01:40avec la droite.
01:41Est-ce que vous pourriez d'ailleurs être ministre de Laurent Wauquiez,
01:44de Bruno Retailleau ou, par exemple, d'un Xavier Bertrand ?
01:47Laurent Wauquiez, la question ne se pose pas,
01:49puisque lui-même a dit, je souscris un pacte législatif,
01:51mais je n'appartiendrai pas à une coalition gouvernementale.
01:54Donc il n'a pas vocation à intégrer un gouvernement.
01:56Vous savez, parfois, en politique, la vérité d'hier
01:58n'est pas forcément celle de demain.
01:59Sans doute. Moi, ce que je veux, encore une fois,
02:01c'est donner de la stabilité au pays.
02:03Nous sommes un gouvernement démissionnaire.
02:05Le Premier ministre est démissionnaire.
02:06Donc nous avons besoin, le plus vite possible,
02:08d'avoir un nouveau Premier ministre qui puisse ensuite être libre
02:11de former un pacte gouvernemental
02:13qui soit issu d'une coalition parlementaire.
02:16Et cette coalition parlementaire, encore une fois,
02:18celle qui, aujourd'hui, peut se dessiner,
02:20c'est une coalition parlementaire avec les trois blocs
02:23de l'ancienne majorité, le bloc central et la droite de gouvernement.
02:27Moi, j'espère que ça puisse aller au-delà.
02:29Mais pour aller au-delà, encore faut-il
02:31que des membres du Parti socialiste, notamment,
02:33il y en a de très respectables et heureusement,
02:36acceptent de se détacher enfin de la France insoumise.
02:38Ils ne peuvent pas être insultés matin, midi et soir
02:40par la France insoumise
02:41pour ensuite, quelques heures après, se mettre d'accord.
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