Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 18/07/2024
Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:00Il est quasiment 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:04A la une, ce matin, l'Assemblée nationale attend son nouveau président et jamais l'accession
00:00:09au perchoir n'avait autant passionné les Français.
00:00:12Quatrième personnage de l'État sera-t-il représentatif du dégagisme exprimé par
00:00:17le peuple au second tour des législatives ? Ou alors le jeu des alliances entraînera-t-il
00:00:21un statu quo et Yael Broun-Pivet retrouverait alors son siège qu'elle a occupé ces deux
00:00:27dernières années ?
00:00:28En plus de la présidence, il y a les postes-clés et pour la première fois, les partis veulent
00:00:31s'allier afin d'éviter que ce groupe ne se retrouve en position de piloter une commission
00:00:38ou la question.
00:00:39L'argument plaidé est ce fameux barrage républicain, mais qu'y a-t-il de républicain
00:00:43à vouloir ostraciser 10 millions de Français qui ont mis un bulletin RN dans l'urne ?
00:00:47Qu'y a-t-il de républicain à vouloir s'asseoir sur l'esprit de la Ve République ?
00:00:51Enfin, cette nouvelle Assemblée marque l'an 2 de la bordélisation.
00:00:55On pensait avoir tout vu au Palais Bourbon, les invectives, les happnings, les drapeaux
00:01:00étrangers brandis.
00:01:01Avec un hémicycle plus dévisé que jamais et des profils aussi radicaux, en témoigne
00:01:05le triple fiché S.
00:01:06À quelques sièges de François Hollande, la QV 2024 va faire passer 2022 pour l'un
00:01:12des meilleurs millésimes.
00:01:13Le point sur l'information et on en parle dans un instant avec nos invités, mais c'est
00:01:18d'abord Marine Sabourin.
00:01:19Chère Marine, bonjour.
00:01:20Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:31Tout d'abord ce drame.
00:01:32À Nice, 7 personnes sont mortes dont 3 enfants et un adolescent dans l'incendie d'un immeuble
00:01:37situé dans le quartier des Moulins.
00:01:386 d'entre elles ont perdu la vie dans l'incendie, la 7ème en se défenestrant.
00:01:43La piste criminelle est privilégiée.
00:01:44Une enquête pour incendie volontaire a été ouverte.
00:01:47Qui pour ce hisser au perchoir ?
00:01:49Les 577 députés se réunissent aujourd'hui pour un vote à 15h à l'issue incertaine.
00:01:546 candidats sont en lice et puis J-8 avant le début des JO, les restrictions de circulation
00:01:59sont mises en place dès aujourd'hui.
00:02:01Il faudra donc se munir d'un QR code pour accéder à certaines zones.
00:02:04Écoutez quelques réactions d'automobilistes prises au micro de Charles Bajé.
00:02:09C'est plus qu'Aberron, franchement on dirait qu'on est en guerre.
00:02:15Normalement les JO olympiques c'est la fête.
00:02:17Mais là on voit que ça fait terroriser les gens, ça fait peur aux gens.
00:02:22Ça se passe mal parce que j'ai un pass de ma société pour pouvoir accéder dans les
00:02:25zones rouges.
00:02:26Je dois accéder pour travailler au musée de la marine Trocadéro et apparemment je ne
00:02:31peux pas accéder.
00:02:32J'ai été contrôlée, on me demande un QR code alors que quand j'en ai fait la demande
00:02:35ils m'ont dit que je n'en avais pas besoin pour aller travailler.
00:02:40Je travaille vers les Invalides et je ne peux pas passer le Trocadéro et je ne sais pas
00:02:44par où je vais passer.
00:02:45C'est à vous Eliott pour l'heure des proufs.
00:02:48Merci beaucoup Marine Sabourin, j'espère que vous êtes équipée et que vous avez récupéré
00:02:52votre fameux QR code pour les prochains jours.
00:02:55Vous avez votre attestation ? Ça peut être un bon argument pour ne pas aller travailler
00:02:58et je vais dire à Serge Nejar, écoutez j'ai pas le QR code, je suis désolé, c'est
00:03:02pas de ma faute.
00:03:03Là c'est la police nationale, c'est pas moi le problème.
00:03:06Charlotte Dornet là c'est avec nous, chère Charlotte, bonjour.
00:03:08Sabrina Medjéber est présente également, Florian Tardif du service politique de CNews.
00:03:12On est avec Benjamin Haddad, député à Renaissance réélu de Paris, monsieur le député bonjour,
00:03:18grande journée pour les députés français aujourd'hui et Paul Melun est avec nous.
00:03:22On va recevoir dans un instant Laurent Jacoboli, député du Rassemblement National.
00:03:27J'espère qu'il ne sera pas en retard pour le vote cet après-midi parce que là ça
00:03:31pourrait être compliqué.
00:03:33Nouvelle ère qui commence à l'Assemblée Nationale, 577 députés sont donc amenés
00:03:38cet après-midi à élire le prochain président, signe que personne n'a gagné cette élection.
00:03:44On ne sait pas qui sera président ou présidente de l'Assemblée.
00:03:49C'est peut-être là le symbole le plus important et c'est pour ça que c'est absolument
00:03:52passionnant parce que par un jeu des alliances on pourrait se retrouver avec par exemple
00:03:57un président communiste à l'Assemblée Nationale.
00:04:00On pourrait avoir également Sébastien Chenu, vous avez Charles de Courson pour
00:04:05Lyott, Yael Brown-Pivet qui souhaite garder son siège.
00:04:08Il y a un petit doute sur Philippe Juvin pour la droite républicaine, on me disait que
00:04:12ce n'était pas certain.
00:04:13Monsieur le député du Rassemblement National bonjour, Laurent Jacoboli, je disais il y
00:04:17a quelques instants, j'espère que vous n'allez pas être en retard pour le vote
00:04:20à 15h à l'Assemblée parce que là vous pourriez avoir des problèmes.
00:04:23Vous avez votre QR code c'est bon ?
00:04:26Je ne crois pas parce que je suis venu en taxi et ça a été l'enfer.
00:04:29Ah c'est l'enfer, mais ça ce n'est pas le problème des JO alors, c'est le problème
00:04:32de Paris de manière générale.
00:04:34Oui je crois que les JO accélèrent.
00:04:37Bon, on disait que c'est une journée historique pour l'Assemblée Nationale, on va regarder
00:04:43les enjeux, la course au perchoir, c'est avec Audrey Bertheau.
00:04:45Après la démission du gouvernement, les regards se tournent à présent vers le perchoir.
00:04:52Les députés élus aux élections législatives votent cet après-midi pour élire le futur
00:04:57président de l'Assemblée Nationale.
00:04:59Trois tours sont possibles.
00:05:01Pour être élu au premier, le candidat à la présidence doit obtenir la majorité absolue
00:05:05des suffrages exprimés.
00:05:07Si ce n'est pas le cas, un deuxième tour est organisé également à la majorité absolue.
00:05:12C'est au troisième tour que la majorité relative sera suffisante.
00:05:17En cas d'égalité, c'est le candidat le plus âgé qui est élu.
00:05:21Entre chaque tour, des candidats peuvent retirer leur candidature.
00:05:25Six prétendants sont possibles.
00:05:27Le député RN Sébastien Chenu pour le Rassemblement National qui sera candidat au moins au premier
00:05:33tour selon ce groupe.
00:05:34Le centriste Charles de Courson pour le groupe indépendant Lyott.
00:05:38Philippe Juvin sera le candidat de la droite républicaine.
00:05:42A gauche, c'est le communiste André Chasseigne qui briguera la présidence de l'Assemblée
00:05:47Nationale comme candidat unique du nouveau Front Populaire.
00:05:50Du côté de l'ex-majorité présidentielle, la présidente sortante de l'Assemblée, Yael
00:05:56Brounpivé, sera la candidate du groupe Ensemble pour la République.
00:05:59Enfin, Neymar Moutchou sera la candidate pour le groupe Horizon.
00:06:02Une seule certitude, comme le prévoit le règlement du Palais Bourbon, celui qui présidera
00:06:07la première séance ce jeudi sera le doyen.
00:06:10Le député RN des Bouches-du-Rhône, José Gonzalez.
00:06:13Donc, il y aura peut-être un député RN de manière assez éphémère à la présidence
00:06:18de l'Assemblée Nationale, du moins sur le perchoir.
00:06:20Pour les téléspectateurs qui nous regardent, Florian Tardif, en 30 secondes, expliquez-nous
00:06:26comment ça va se passer cet après-midi.
00:06:28Alors, tout d'abord, il y a le doyen de l'Assemblée Nationale qui va ouvrir cette séance et ensuite
00:06:33ils vont voter pour la présidence de l'Assemblée Nationale.
00:06:35Il y a trois tours et lors du vote, ça va être assez long.
00:06:39Chaque vote dure environ deux heures tout simplement parce que les députés votent
00:06:44dans une urne.
00:06:46Il y a une seule urne pour 577 députés ?
00:06:49Non, je crois qu'il y a plusieurs urnes, il y a deux urnes, deux ou trois urnes, mais
00:06:52des grosses urnes dans lesquelles on glisse un bulletin, un bulletin secret.
00:06:57C'est pour ça que très souvent, je ne sais pas si vous vous en souvenez, il y avait quelques
00:07:00images qui avaient fuité du vote en 2022 où il y avait des députés qui faisaient
00:07:05la queue presque dans les couloirs.
00:07:07Il y avait des grosses masses de députés tout simplement parce qu'ils attendaient
00:07:11de pouvoir voter.
00:07:12Mais le vote est à 15 heures.
00:07:13À quelle heure on connaîtra le président ou la présidente de l'Assemblée Nationale ?
00:07:17Ça dépend s'il y a un tour, deux tours ou trois tours.
00:07:20C'est-à-dire que le premier tour, c'est entre 15 heures et 17 heures.
00:07:22Après, vraisemblablement, il y aura au moins deux tours, 17-19 heures, donc à minima à
00:07:2619 heures et au maximum aux alentours de 21 heures.
00:07:29C'est-à-dire que quand je vais reprendre l'heure des pro 2 ce soir à 20 heures sur
00:07:33CNews et vous restez avec nous évidemment de 9 heures du matin jusqu'à 21 heures,
00:07:37je commencerai l'émission en disant Laurent Jacobelli, je ne connais pas le nom du président
00:07:42ou de la présidente de l'Assemblée Nationale.
00:07:44C'est tout à fait possible.
00:07:45C'est tout à fait possible parce que d'abord il y a beaucoup de candidats, parce qu'on
00:07:47ne sait pas du tout ce qui va se passer.
00:07:49Il y a des candidats qui veulent jouer le jeu républicain, qui acceptent que les fonctions
00:07:52soient divisées entre tous les partis et tous les groupes légitimement élus par les citoyens
00:07:57et puis d'autres qui veulent, je dirais, freiner la démocratie, castrer la démocratie et
00:08:02faire en sorte qu'il n'y ait aucun vice-président du Rassemblement National.
00:08:04Et donc évidemment, tout cela va jouer et tout cela peut être très long et on peut
00:08:07aller effectivement jusqu'à trois tours.
00:08:09Eh bien dis donc, quel chien lit !
00:08:11Alors, il y a possiblement ce qu'on appelle, vous appelez du côté du camp présidentiel
00:08:15le front républicain pour qu'il n'y ait pas d'élus d'un groupe ou d'un autre,
00:08:22que ce soit le Nouveau Front Populaire ou encore du Rassemblement National.
00:08:25Moi, je dis depuis 48 heures, il faut arrêter d'appeler cela un front républicain.
00:08:29C'est un barrage, c'est factuel, c'est un front, c'est factuel.
00:08:31Mais qu'est-ce qu'il y a de républicain à vouloir ostraciser 10 millions d'électeurs
00:08:37qui ont voté par exemple pour le Rassemblement National ou 6 millions d'électeurs qui ont
00:08:42voté pour le Nouveau Front Populaire ? C'est-à-dire qu'on s'assoit sur la République
00:08:45plutôt que, justement, on essaye de faire quelque chose de républicain ?
00:08:48Non, il y a plusieurs choses.
00:08:49Déjà, vous avez raison, il ne s'agit pas absolument d'ostraciser des électeurs.
00:08:52Il y a des électeurs qui ont fait passer un message, moi je l'ai souvent dit, y compris
00:08:55sur votre antenne, il y a 10 millions de personnes qui ont voté pour le Rassemblement National
00:08:59et il faut respecter, entendre leur message sur la demande d'autorité, sur la fermeté,
00:09:03sur les questions de sécurité et d'immigration, sur le pouvoir d'achat, il faut le respecter.
00:09:06Il ne faut pas gagner l'élection législative mais, de fait, il faut clairement respecter
00:09:11ça.
00:09:12Après, en fait, ce qui va se passer aujourd'hui, c'est le premier test de la capacité à
00:09:17dégager une majorité dans cet Assemblée Nationale où, vous l'avez dit tout à l'heure,
00:09:21personne n'a gagné.
00:09:22On a en gros trois blocs.
00:09:24C'est ça.
00:09:25Et donc, les Français attendent de nous qu'on soit capable de dégager des compromis, de
00:09:30négocier et de faire émerger des majorités, d'abord pour les postes à responsabilité
00:09:33et le premier c'est la présence de l'Assemblée Nationale.
00:09:35Mais après, bien sûr, pour pouvoir constituer un gouvernement qui peut gouverner avec un
00:09:39projet cohérent.
00:09:40Nous, on n'a pas dit qu'on s'opposait ou qu'on faisait barrage ou quoi que ce soit.
00:09:45Ça, c'est le NFP qui dit qu'il faut faire un barrage et voter contre tous les candidats
00:09:50qui seront face au Rassemblement National.
00:09:52Vous allez le faire sans vraiment le faire puisque vous vous abstenez de voter ?
00:09:54Non, mais nous, on a dit qu'on ne votera pas pour des candidats LFI ou Rassemblement National.
00:09:58Oui, vous allez vous abstenir.
00:09:59On va voter.
00:10:00Non, d'abord, on va soutenir les nôtres, mais bien sûr, c'est quand même un petit
00:10:04peu logique.
00:10:05On va soutenir les nôtres et on va après tenter de construire des alliances, à la
00:10:10fois là, mais bien sûr, pour les mois et les années qui viennent, des alliances avec
00:10:15les groupes qui sont proches de notre projet politique.
00:10:18Alors, je pense bien sûr aux Républicains, si les socialistes décident de se décrocher
00:10:24du NFP quand on voit la violence, oui, je l'entends en ce moment, donc ils préfèrent
00:10:27travailler avec Monsieur Mbompa et Madame Chikirou qui les traitent de punaise de lit,
00:10:31qui les insultent toute la journée.
00:10:32Donc à un moment, il faudra quand même se poser des questions.
00:10:33Au-delà d'ailleurs de la dimension personnelle, il faut se poser des questions sur la cohérence
00:10:37du projet intellectuel, sur le rapport à l'Europe, sur le rapport à la laïcité,
00:10:40à l'antisémitisme, à la réforme.
00:10:42Donc là, c'est ça.
00:10:44Et nous, on a une candidate, c'est Edmond Brune-Pivet, qui a été une excellente présidente
00:10:48de l'Assemblée nationale, qui a respecté la diversité de son expression en tant que
00:10:52présidente, qui a été républicaine, qui est une femme courageuse, je voudrais quand
00:10:55même le dire.
00:10:56C'est elle qui avait, avec Gérard Larcher, monté la marche contre l'antisémitisme,
00:11:00qui a pris des risques, qui est courageuse, qui s'est fait beaucoup attaquer et ciblée
00:11:04par Jean-Luc Mélenchon à la France insoumise.
00:11:06Merci de le rappeler.
00:11:07Donc je souhaite qu'elle soit élue à nouveau présidente de l'Assemblée nationale aujourd'hui.
00:11:10Mais est-ce que ça viendrait ? Et là, vous voulez répondre ?
00:11:13Oui, je trouve mon collègue très habile, parce qu'il n'a pas répondu à votre question.
00:11:15Mais bravo, parce que c'est un joli exercice de style.
00:11:18Vous confondez un peu tout, mais vous le faites sciemment.
00:11:21Ce n'est pas parce qu'il y aura demain des vice-présidents de l'Assemblée nationale
00:11:25qui seront du Rassemblement national ou de la France insoumise, ce qui me paraît tout
00:11:28à fait légitime, qu'il y aura un accord de gouvernement où vous faites exprès de
00:11:31sauter les étapes.
00:11:32Or, il peut y avoir un accord de gouvernement que vous êtes en train de tripatouiller avec
00:11:36des gens que vous avez fait élire de manière contre-nature, ça c'est votre problème,
00:11:39nous n'y participerons pas, parce que nous ne voulons pas mentir à nos électeurs.
00:11:43Mais il y a autre chose, il y a élire le bureau de l'Assemblée nationale et c'est
00:11:46là que vous êtes assez équivoque, c'est-à-dire acceptez-vous d'assumer le fait que 10,5
00:11:52millions d'électeurs français qui ont voté pour des députés Rassemblement national
00:11:55et j'estime être un député aussi légitime que vous, n'aient aucune place dans le bureau
00:11:59de l'Assemblée nationale.
00:12:00Vous avez sauté une étape, vous n'avez pas répondu à la question, c'est habile,
00:12:03mais moi j'aimerais entendre votre réponse.
00:12:05Mais moi je ne me pose pas à ce qu'il y ait des représentants de tous les partis
00:12:09au bureau de l'Assemblée nationale, comme d'ailleurs dans les responsabilités dans
00:12:11les commissions, comme dans les responsabilités de groupe d'amitié, je pense que vous M.
00:12:14Jacobelli ou en tout cas beaucoup de vos collègues, vous avez été président de groupe d'amitié,
00:12:17vous l'étiez aussi, voilà, donc ça c'est des responsabilités qui doivent être données
00:12:21à tous les partis.
00:12:22Et la question que vous posez en filigrane, c'est pour ça qu'il faut quand même que
00:12:24les spectateurs comprennent, c'est que vous me demandez, est-ce que moi je vais voter
00:12:27pour des candidats de la France insoumise, de Rassemblement national ? Et là-dessus
00:12:30je vous réponds aussi dans les yeux, non, moi je ne voterai pas, moi je vais voter pour
00:12:34des candidats d'abord de ma famille politique, et puis après des alliés, et puis des alliés
00:12:40potentiels, ou en tout cas des gens avec qui nous voulons construire des majorités de
00:12:44projets.
00:12:45Mais que tous les partis soient représentés, et que ce soit le fait de l'élection à
00:12:49l'Assemblée nationale, bien sûr que je le respecte.
00:12:51De la même façon je respecte l'élection de tous les députés du Rassemblement national.
00:12:54Benjamin Haddad, si au troisième tour de cette fameuse élection pour la présidence
00:12:59de l'Assemblée nationale, on se retrouve qu'avec deux candidats, et que ces deux
00:13:02candidats ce sont donc M. Chesseigne et M. Chenu, vous faites quoi ?
00:13:07Non mais attendez, moi je vais faire l'idée, il y a le bruit de pivet, non mais vous parlez
00:13:11du troisième tour.
00:13:12Si dans ce troisième tour il y a ces deux options, les deux seules.
00:13:16J'espère que ce ne sera pas le cas, je pense que nous avons un mouvement ensemble
00:13:21pour la République qui va soutenir la candidature de Yael Broun-Pivet, mais la clarté, vous
00:13:26me donnez un scénario pour le moment fictif, je pense improbable, nous soutiendrons la
00:13:31candidature de Yael Broun-Pivet à la présidence de l'Assemblée nationale, qui est président
00:13:34des candidats du Méritant.
00:13:35M. Jacobelli, même question, mais sauf que ce ne sera pas les deux mêmes candidats.
00:13:38Sinon j'aurais dit Sébastien Chenu.
00:13:41Si au troisième tour vous avez M. Chassaigne et Mme Yael Broun-Pivet, vous faites comment,
00:13:47vous votez qui ?
00:13:48Mais comment voulez-vous que nous puissions, un jour, non mais je vais vous répondre.
00:13:51C'est pour ça qu'il faut avoir de politique sur le plateau.
00:13:53Si vous m'aviez laissé répondre, vous auriez une réponse claire.
00:13:55Comment voulez-vous que je vote ou que nous votions pour quelqu'un qui représente une
00:14:00idéologie qui a amené 80 millions de morts sur la planète, pour quelqu'un qui est de
00:14:06la même obédience politique que Staline ou que Pol Pot ? Comment voulez-vous que la France
00:14:10soit représentée par le dernier dinosaure du stalinisme ? C'est impossible.
00:14:14Moi, ça a le mérite d'être clair.
00:14:16Et je vous présente mes excuses, je pensais que vous alliez me faire une réponse de politique
00:14:20à essayer de contourner les avis.
00:14:22Ce qui est intéressant chez M. Chassaigne, c'est qu'il a l'expérience, ça fait plus
00:14:26de 20 ans qu'il est député, il a 74 ans, il est communiste, vous l'avez bien dit.
00:14:32Mais l'année dernière, j'ai retrouvé une séquence, une archive, on est en pleine réforme
00:14:36des retraites.
00:14:38Il y a un député de la France Insoumise qui s'appelle M. Saint-Aul, qui va littéralement
00:14:42insulter le ministre du Travail Olivier Dussopt en lui traitant d'assassin.
00:14:46Et M. Chassaigne va prendre la parole.
00:14:48Et écoutez, parce que c'est intéressant, parce qu'il se détourne en quelque sorte,
00:14:52il se dégage de cette vision ultra-radicale de la gauche et de M. Saint-Aul, qu'on a
00:14:57connu beaucoup plus courageux après pendant des commissions.
00:15:03Au nom des députés du groupe de la gauche démocrate et républicaine, je tiens à dire
00:15:07à quel point nous sommes choqués par les propos qui ont été tenus, et j'ajouterai
00:15:17à titre peut-être plus personnel que je me sens blessé, même humilié, je le dis.
00:15:27Tenir de tels propos est absolument inacceptable.
00:15:32Nous sommes ici pour nous combattre.
00:15:38Nous sommes ici pour opposer des arguments.
00:15:45Nous sommes ici pour porter une parole sans concession.
00:15:51Mais jamais, je dis bien jamais, nos débats, nos arguments ne doivent dériver avec des
00:15:58insultes qui sont portées contre des membres de cette Assemblée et contre des membres du gouvernement.
00:16:04Vous étiez le vieux M. Jacobelli lorsqu'il avait pris la parole, vous vous en souvenez de cette séquence ?
00:16:08Je ne me souviens pas, mais je sais que j'avais apprécié sa prise de parole, en effet, sur ce cas précis,
00:16:12parce qu'il avait ramené un peu d'ordre dans une Assemblée nationale, mais c'était, vous savez,
00:16:15à l'époque où il y avait de nombreuses bisbilles entre le Parti communiste et la France insoumise,
00:16:19et ça n'était pas non plus dénué d'intentions politiques, mais au moins, il avait souligné
00:16:23que notre Assemblée devait se tenir de manière droite.
00:16:25Et quelques minutes plus tard, M. Saint-Oul, député de la France insoumise, avait présenté ses excuses à Olivier Dussopt.
00:16:31Il faisait moins le fier, M. Saint-Oul. Vous vouliez réagir, Benjamin, et après on donne la parole un peu à tout le monde ?
00:16:36Pour être honnête, je pense que pour des gens comme Chassaigne ou Fabien Roussel,
00:16:41il faut distinguer la forme et le fond. Sur la forme, effectivement, ils ne se comportent pas
00:16:44de la même façon que la France insoumise, en hémicycle ou en dehors.
00:16:47D'ailleurs, il n'y a pas la même brutalisation du discours, il n'y a pas la même façon de bafouer nos institutions.
00:16:52Après, sur le fond, il reste le Parti communiste qui a été totalement aligné sur toutes les positions de la France insoumise.
00:16:59Et quand il fallait d'ailleurs condamner le génocide du holodomor, c'est-à-dire les crimes de masse commis par le régime de Staline
00:17:04contre l'Ukraine dans les années 30 à l'Assemblée nationale, là, il n'y a plus personne
00:17:08et on est dans le révisionnisme le plus total de la mémoire de l'Union soviétique.
00:17:12Quand il faut condamner la Chine communiste, il n'y a plus personne, donc on est vraiment dans un alignement idéologique total.
00:17:17C'est bien, ça se passe bien, j'imagine que ça va se passer comme ça.
00:17:22Mais bien sûr, j'espère que ça va se passer comme ça à l'Assemblée nationale pour les prochaines années.
00:17:26Je dois dire que M. Chassaigne a été signataire aussi d'une proposition de résolution
00:17:30parlant d'apartheid quant à la politique d'Israël.
00:17:33Donc un communiste reste un communiste, avec ou sans moustache.
00:17:36Quand on parle de M. Roussel, rappelez-vous de cette séquence au tableau
00:17:40où Fabien Roussel était face à des enfants, il a une photo de Staline,
00:17:44on lui demande ami ou pas ami, et il met Staline au milieu.
00:17:48Camarade ou pas camarade, vous imaginez.
00:17:51Sur cet aspect, c'est vrai qu'on est sur un engouement pour cette nouvelle Assemblée.
00:17:56Les Français sont très intéressés à ce qui peut se passer.
00:18:00Et je le disais, peut-être qu'au second tour, les Français ont porté quelque chose
00:18:04qu'ils n'avaient pas porté avant, c'est le dégagisme.
00:18:07C'est-à-dire que certes, vous avez maintenu un certain socle pour le Bloc central,
00:18:13mais force est de constater qu'ils ont voté pour le Nouveau Front populaire
00:18:16et massivement pour le Rassemblement national.
00:18:18Est-ce qu'on doit respecter ce dégagisme dans les postes clés à l'Assemblée nationale ?
00:18:23On doit toujours respecter la souveraineté populaire.
00:18:26L'Assemblée nationale, ce n'est pas l'Olympe, c'est la maison du peuple avec ses représentants.
00:18:30Pour avoir une démocratie représentative qui fonctionne un petit peu,
00:18:33il faut qu'il y ait une représentativité totale, y compris dans les postes les plus importants,
00:18:39dans les vice-présidents, dans les présidents de commissions, etc.
00:18:41Ça me paraît une évidence totale.
00:18:43Ensuite, il ne faudrait pas que les jeux politiciens, que la politique politicienne
00:18:48reprennent ses droits sur la souveraineté populaire dont je viens de parler à l'instant.
00:18:51C'est-à-dire qu'il y a une partie très importante de nos compatriotes
00:18:55qui ont voté pour le Rassemblement national.
00:18:57Ça veut dire qu'ils ont voté pour un programme de rupture.
00:19:00Il y a aussi beaucoup de nos compatriotes qui ont voté pour la France insoumise
00:19:03ou pour ses alliés, qui se sont bien alignés sur les positions de la France insoumise.
00:19:06La France insoumise propose aussi un programme de rupture.
00:19:10Et nos compatriotes vont peut-être se retrouver avec une Assemblée nationale
00:19:13où rien du tout va changer.
00:19:15Ou peut-être Mme Prône-Pivet, pour qui j'ai le plus profond respect d'ailleurs,
00:19:18va être réélue et remise en place au perchoir.
00:19:21Peut-être un Premier ministre qui va être de centre-gauche ou de centre-droite.
00:19:24Donc un nouveau macronisme édulcoré et saupoudré de je ne sais quoi.
00:19:28Et finalement, la défiance et la crise démocratique ne va faire que s'accentuer
00:19:32encore pendant des années.
00:19:34Donc je pense que tout ça est inquiétant
00:19:36et que nos élites politiques feraient bien, notamment dans la majorité,
00:19:40dans l'ex-majorité, dans le camp présidentiel pourrait-on dire maintenant,
00:19:44de tenir compte de ce vote.
00:19:46Le Président de la République, pour le coup, a eu des mots assez intéressants
00:19:49il n'y a pas longtemps. Il a dit qu'il faut penser maintenant
00:19:51à la justice sociale, les sujets régaliens et les acteurs économiques.
00:19:55Je crois que c'était ces trois sujets.
00:19:57Il a raison, qu'un attentif.
00:19:58C'est-à-dire que là, il faut maintenant qu'il agisse
00:20:00par rapport à ce pour quoi les Français ont voté.
00:20:02Il ne peut pas faire la sourde oreille, il ne peut pas être déconnecté
00:20:04par rapport à ce que les Français ont voté.
00:20:06Et surtout que maintenant, la politique se joue,
00:20:08vraiment le cœur de la politique en France
00:20:10et le cœur du réacteur, c'est l'Assemblée nationale.
00:20:13Donc il faut quand même que ça soit un peu représentatif
00:20:15de ce qui s'est passé pendant ces élections.
00:20:17Ou alors les millions de Français,
00:20:19plus de 33 millions de Français qui sont allés voter,
00:20:21on n'avait jamais vu ça depuis 1997.
00:20:24Si c'est pour que tout change, pour que rien ne change,
00:20:29ça n'a aucun intérêt.
00:20:30Les gens vont être encore plus dégoûtés de la politique, Charlotte.
00:20:32Oui, c'est le risque évidemment.
00:20:34Et le seul endroit où c'est possible de le faire
00:20:36en lien avec ce qui est sorti des urnes,
00:20:40c'est en effet à l'Assemblée nationale
00:20:42par le jeu de la distribution
00:20:44des différentes responsabilités.
00:20:46Donc en effet, ça c'est la première chose.
00:20:48La deuxième chose qui moi m'étonne,
00:20:50et vous parliez d'engouement, je pense qu'il y a aussi
00:20:52de la lassitude à force de beaucoup de Français.
00:20:54En tout cas, j'en fais partie.
00:20:56Ça commence à être pénible en réalité
00:20:58de voir ces jeux et ces condamnations
00:21:00à répétition des uns par rapport aux autres
00:21:02en permanence.
00:21:03Il n'y a pas un sujet politique qui est sérieusement abordé
00:21:05parce que si dans le pays
00:21:07toutes les bonnes volontés cherchent
00:21:09des majorités sur des idées,
00:21:11alors elles sont plus larges que l'extraction
00:21:13des deux pôles,
00:21:15des deux pôles, on va dire,
00:21:17des deux blocs,
00:21:19des deux forces motrices de ces blocs,
00:21:21à savoir d'un côté la France insoumise,
00:21:23de l'autre côté le Rassemblement national.
00:21:25On ne pourra pas continuer éternellement
00:21:27à avoir un bloc qui explique qu'on travaille avec tout le monde
00:21:29sauf avec les deux forces motrices
00:21:31vivantes, on va dire, dans le paysage politique.
00:21:33C'est inimaginable.
00:21:35Alors soit il n'y a aucune idée en commun,
00:21:37aucune construction possible même sur un sujet,
00:21:39peut-être, dans ces cas-là,
00:21:41il faut l'expliquer comme ça sur tel et tel sujet.
00:21:43Nous n'avons rien en commun
00:21:45et se départir de...
00:21:47Parce qu'il y a quand même aussi une habitude
00:21:49qui est prise de dire, attention, les électeurs,
00:21:51c'est très différent. Enfin, les électeurs, à force,
00:21:53je veux dire, que ce soit sur le Rassemblement national
00:21:55ou sur la France insoumise,
00:21:57il faut donner le discours ambiant sur ces deux parties
00:21:59et particulièrement pendant ces élections.
00:22:01Ils le prennent pour eux, évidemment, au bout d'un moment.
00:22:03Non mais même avant de voter,
00:22:05soit les Français sont idiots,
00:22:07soit ils sont quand même un peu au courant de ce que le camp prénonciel
00:22:09pense et de la France insoumise
00:22:11et du Rassemblement national et ils ont choisi quand même.
00:22:13Ils ont choisi pour des raisons qui leur appartiennent
00:22:15qu'on peut dégager, vous en avez dégagé certaines
00:22:17d'ailleurs sur le vote Rassemblement national
00:22:19qui sont un peu évidentes pour tout le monde,
00:22:21sur les sujets, c'est une évidence
00:22:23et je pense que si vous allez sur les sujets,
00:22:25il faut arrêter de sortir
00:22:27de la République
00:22:29parce que c'est comme ça que c'est dit
00:22:31et la France insoumise et le Rassemblement national
00:22:33et, objectivement, tous leurs électeurs avec
00:22:35à moins que ce soit
00:22:37simplement des mineurs dont il faut s'occuper
00:22:39à leurs dépens.
00:22:41Mais c'est pour ça que je dis qu'il y a une paresse intellectuelle
00:22:43à appeler ça un front républicain.
00:22:45Parce que
00:22:47vous pouvez appeler ça un barrage,
00:22:49vous pouvez appeler ça un front,
00:22:51mais c'est heurtant pour les électeurs
00:22:53qui ont voté pour, par exemple, le Rassemblement national
00:22:55de se dire, mais attendez,
00:22:57ça veut dire quoi que je suis quelqu'un
00:22:59qui amène le fascisme au pouvoir ?
00:23:01Surtout quand c'est le seul moyen de faire évoluer la politique
00:23:03et, en effet, de se pencher sur les idées
00:23:05et non plus sur les partis sur lesquels on ne peut plus
00:23:07compter pour faire des majorités.
00:23:09On a plein de réactions politiques à vous proposer
00:23:11ce matin, on poursuit évidemment
00:23:13le débat juste après
00:23:15la publicité, on écoutera Éric Ciotti.
00:23:17Alors lui, il dit, Éric Ciotti, c'est la démission
00:23:19d'Emmanuel Macron. Si ça continue,
00:23:21il faut qu'Emmanuel Macron démissionne
00:23:23et on continuera à parler des naufragés
00:23:25de l'Assemblée nationale, à savoir
00:23:27le Nouveau Front populaire. Ils n'arrivent pas
00:23:29à trouver un nom pour
00:23:31la primature.
00:23:33Ils ont trouvé pour le Père Soir.
00:23:35C'est déjà
00:23:37miraculeux.
00:23:43Quasiment 9h30 sur CNews, le point sur l'information
00:23:45c'est avec Somaya Labidi. Cher Somaya, bonjour.
00:23:47Bonjour.
00:23:49Bonjour Éliott,
00:23:51bonjour à tous. La piste criminelle
00:23:53privilégiée après l'incendie qui a fait
00:23:55sept morts dans un immeuble d'habitation
00:23:57d'un quartier populaire de Nice cette nuit.
00:23:59Une enquête a été ouverte pour des faits
00:24:01d'incendie volontaire ayant entraîné
00:24:03la mort. Toujours pas
00:24:05de consensus à gauche, les négociations
00:24:07pour un candidat commun à Matinon
00:24:09s'enlisent et les opinions divergent.
00:24:11Le socialiste Olivier Faure plaide ce matin
00:24:13pour un vote, vote aussitôt balayé d'un
00:24:15revers de main par l'insoumise
00:24:17Mathilde Panot. Et puis pour la
00:24:19première fois de l'été, 29 communes des
00:24:21Bouches-du-Rhône ont été placées en alerte
00:24:23sécheresse renforcée avec des restrictions
00:24:25d'eau pour les particuliers et les entreprises.
00:24:27Interdiction donc d'arroser
00:24:29son jardin, de remplir sa piscine ou
00:24:31encore de laver son véhicule.
00:24:33Merci beaucoup Somaya pour le point sur
00:24:35l'information. On est toujours avec Charlotte Dornelas,
00:24:37avec Sabrina Medjéber, Florian Tardif,
00:24:39Paul Melun. Deux députés sont
00:24:41sur ce plateau, Laurent Jacobelli du RN
00:24:43et Benjamin Haddad de Renaissance.
00:24:45C'est très intéressant ce que vous me disiez pendant
00:24:47la publicité Florian Tardif,
00:24:49puisque les...
00:24:51Oui mais enfin, pour ça c'est pas non plus un
00:24:53secret de Polichinelle. C'est-à-dire que
00:24:55à 15h, les députés seront
00:24:57installés par ordre alphabétique,
00:24:59non par groupe. Ce qui veut dire
00:25:01que Gabriel Attal
00:25:03va se retrouver quasiment
00:25:05côte-à-côte avec Raphaël Arnault,
00:25:07le triple fiché S. Oui, ou encore
00:25:09Antoine Léaumant de la France Insoumise
00:25:11qui va se retrouver à côté de Marine Le Pen.
00:25:13C'est drôle. Du Rassemblement National,
00:25:15ça va être assez intéressant. Vous serez à côté de qui
00:25:17vous M. Jacobelli ?
00:25:19Deux centristes, donc ça va.
00:25:21Et vous ? C'est pour Julien Audoul qui sera à côté de
00:25:23Mme Obono. Ah bah Julien Audoul
00:25:25à côté de Mme Obono. Et vous M. Haddad ?
00:25:27La dernière fois j'étais à côté de Meilleur Habib,
00:25:29mais là il a été battu. Mais il y a aussi
00:25:31David Habib, donc probablement à côté de lui.
00:25:33Eh bah écoutez, on verra cela.
00:25:35Ce que je vous propose c'est qu'on écoute plusieurs réactions
00:25:37politiques. D'abord Eric Ciotti ce matin
00:25:39qui appelle à la démission du président
00:25:41de la République.
00:25:43Aujourd'hui on est dans la confusion
00:25:45et pour sortir de la confusion,
00:25:47de ce blocage, parce qu'il n'y a aucune solution
00:25:49qui permet de débloquer
00:25:51ce chaos institutionnel,
00:25:53il n'y a qu'une solution et il faut que M. Macron
00:25:55qui a mis le feu au pays en tire
00:25:57les conclusions, il doit démissionner,
00:25:59il doit redonner la parole aux Français
00:26:01pour qu'on refonde
00:26:03une légitimité démocratique
00:26:05aujourd'hui.
00:26:07Ce que je ne comprends pas, c'est que la démission du président
00:26:09ne changerait rien sur cette Assemblée
00:26:11nationale, du moins pour un an.
00:26:13On n'est pas sûr de ça, parce qu'il y aurait
00:26:15l'élection d'un nouveau président, ou d'une présidente
00:26:17je l'espère, de la République, et du coup
00:26:19il y a une zone grise constitutionnelle
00:26:21où cette présidente,
00:26:23ce président, pourrait à nouveau
00:26:25dissoudre l'Assemblée et convoquer
00:26:27des élections. Ce serait un cas à part
00:26:29et particulier sur lequel les constitutions réalistes
00:26:31ne sont pas d'ailleurs toutes...
00:26:33Donc vous êtes sur la ligne Ciottiste,
00:26:35démission du président de la République.
00:26:37Honnêtement, quand on met toutes les données sur la table,
00:26:39on ne voit pas bien comment on pourrait s'en sortir autrement.
00:26:41Maintenant, dans la Vème République,
00:26:43le seul qui puisse décider
00:26:45de la démission du président de la République,
00:26:47c'est le président de la République, donc on ne va pas
00:26:49lui souffler ce qu'il a à faire,
00:26:51et puis on voit bien qu'il a un certain goût pour le chaos.
00:26:53On l'a bien compris, il a poussé la logique
00:26:55jusqu'au bout, il a rendu la France ingouvernable.
00:26:57Est-ce que cette situation lui plaît
00:26:59ou est-ce qu'il en tire une certaine jouissance,
00:27:01on ne peut pas le savoir.
00:27:03S'il était un homme d'État responsable,
00:27:05peut-être prendrait-il une autre décision.
00:27:07Je suis retombé récemment sur un dialogue
00:27:09entre M. Perfit et le général de Gaulle.
00:27:11Perfit demandait à de Gaulle en cas de dissolution
00:27:13et si l'Assemblée nationale
00:27:15ne vous donnait pas la majorité, que feriez-vous ?
00:27:17Il a dit je n'aurai aucun autre choix
00:27:19que la démission, mais c'était le général de Gaulle.
00:27:21Il ne l'avait pas en 58.
00:27:23Il n'avait pas la majorité absolue en 58.
00:27:25C'est très différent.
00:27:27On a fait passer la LPM en 49-3.
00:27:29C'est très différent.
00:27:31Ce n'est pas lui qui avait annoncé
00:27:33la dissolution.
00:27:35Reprenez votre petit abécédaire du gaullisme
00:27:37et si vous voulez, je le ferai avec plaisir,
00:27:39mais ce n'est pas lui qui avait annoncé
00:27:41cette dissolution. C'est très différent.
00:27:43Emmanuel Macron a annoncé une dissolution
00:27:45pour éclaircir, pour faire en sorte que l'Assemblée
00:27:47et que le paysage de l'établissement
00:27:49ne ressemble au fond.
00:27:51Le général de Gaulle a gouverné.
00:27:53Il va aller au référendum et démissionner.
00:27:55En 1958, on avait un gouvernement de coalition.
00:27:57On a fait passer des budgets
00:27:59et la première loi de programmation militaire,
00:28:01très belle loi de programmation militaire,
00:28:03comme le rappelle souvent notre ministre d'armée,
00:28:05Sébastien Lecornu, en 49-3.
00:28:07Maintenant, je voudrais réagir
00:28:09à ce que dit Ayioti.
00:28:11On a voté il y a à peine deux semaines.
00:28:13Je ne pense pas que les Français ont envie
00:28:15de retourner aux urnes aujourd'hui.
00:28:17C'est une position un peu navrante.
00:28:19Quand on regarde tous les pays autour de nous,
00:28:21les pays européens, il y a une immense majorité
00:28:23où il n'y a pas de majorité absolue
00:28:25qui se dégage à l'Assemblée.
00:28:27Historiquement, la France n'a jamais été
00:28:29dans ces compromis.
00:28:31On a eu plusieurs républiques
00:28:33sur les dernières décennies.
00:28:35Ce n'est pas notre tradition.
00:28:37Vous avez raison de le dire.
00:28:39J'ai souvent entendu le RN
00:28:41en hémicycle soutenir la proportionnelle.
00:28:43Fondamentalement, si on avait la proportionnelle,
00:28:45on aurait un résultat encore plus fragmenté
00:28:47que celui qu'on a aujourd'hui à l'Assemblée nationale
00:28:49et on serait obligé de faire la même chose,
00:28:51c'est-à-dire aller faire des négociations,
00:28:53des compromis, essayer de dégager des majorités
00:28:55de projets. C'est ce qui se passe en Italie.
00:28:57C'est ce qui se passe en Espagne.
00:28:59Il faut choisir.
00:29:01Les Français ont choisi.
00:29:03Ni vous ni moi ne sommes satisfaits de ce résultat.
00:29:05Les Français ont choisi.
00:29:07Et les Français, fondamentalement,
00:29:09ils ont dit qu'ils voulaient une démocratie parlementaire,
00:29:11qu'ils voulaient changer
00:29:13le mode de fonctionnement de cette Vème République,
00:29:15y compris des dernières années,
00:29:17qui avaient été trop verticales,
00:29:19et donc redonner du pouvoir à l'Assemblée nationale.
00:29:21Et après, charge à nous,
00:29:23c'est facile, mais charge à nous de bosser ensemble
00:29:25et de dégager...
00:29:27Rapidement, Laurent Jacobelli.
00:29:29Vous dites charge à nous de gouverner ensemble.
00:29:31Non, parce que vous voulez gouverner seul.
00:29:33Apparemment, on veut gouverner
00:29:35avec des gens du champ républicain.
00:29:37Par contre, je vous ai laissé parler,
00:29:39je vous demanderai la réciproque.
00:29:41En revanche, vous confondez certains sujets.
00:29:43La proportionnelle, on est évidemment pour,
00:29:45mais à ce moment-là, il faut jouer la proportionnelle
00:29:47avec les coalitions qui vont derrière, etc.
00:29:49Là, on a un scrutin majoritaire à deux tours,
00:29:51avec une espèce d'entourloupe au second tour
00:29:53d'un pseudo-front républicain avec des désistements improbables.
00:29:55On a la France insoumise qui s'est désistée
00:29:57pour M. Darmanin.
00:29:59On a des gens de droite qui se sont désistés
00:30:01pour un Fichez violent.
00:30:03Donc, quand on a ce détournement des règles du jeu
00:30:05en cours du jeu, on peut s'étonner qu'avec 37%,
00:30:0710 millions et demi, nous n'ayons que 143 députés.
00:30:09Et donc, si vous jouez avec les institutions,
00:30:11si vous triturez la Constitution,
00:30:13ne venez pas dire après.
00:30:15Les Français ont prononcé ce message,
00:30:17vous l'avez dévoyé.
00:30:19C'est un débat actuel aujourd'hui.
00:30:21Sans désistement, nous aurions en plus de 300 députés.
00:30:23Vous avez donc une majorité de Français
00:30:25qui ont voté et qui sortent floués,
00:30:27volés de cette élection.
00:30:29Mais on voit l'absurdité dans laquelle cela plonge
00:30:31la vie politique française.
00:30:33Quatre jours après le scrutin,
00:30:35le parti macroniste qui a retiré ses candidats
00:30:37pour faire élire des candidats à la France insoumise
00:30:39appelle à faire barrage à la LFI.
00:30:41J'essaye de me mettre dans la tête des électeurs
00:30:43qui doivent se dire, sont-ils tous devenus fous ?
00:30:45Et je ne vous parle pas de la gueule de bois
00:30:47des millions d'électeurs à qui on a dit
00:30:49vous pouvez voter pour le nouveau Front populaire,
00:30:51il n'y a aucun risque.
00:30:53Je pense notamment à un certain nombre de chefs d'entreprise
00:30:55pour qui, découvrant le score du NFP,
00:30:57le réveil fut douloureux.
00:30:59Sabrina Majébert.
00:31:01Le plébiscite des Français, monsieur Haddad,
00:31:03déjà dès les élections européennes,
00:31:05il a marqué, il a porté au pinacle
00:31:07le Rassemblement national.
00:31:09Ce qui a déplu au président de la République
00:31:11qui a dissous l'Assemblée nationale.
00:31:13Ensuite, vous avez appelé à faire barrage
00:31:15au Rassemblement national.
00:31:17Le plébiscite des Français, c'était justement
00:31:19une représentation forte du RN.
00:31:21Ça a été d'ailleurs le premier parti de France.
00:31:23Aujourd'hui, il a 143 députés.
00:31:25Et c'est en raison de ce plébiscite
00:31:27que vous avez appelé à faire barrage
00:31:29et constituer des désistements
00:31:31pour empêcher certains élus
00:31:33d'accéder à la représentation nationale
00:31:35par le biais d'alliances
00:31:37complètement contre-nature.
00:31:39On a là, par exemple, l'histoire de monsieur Raphaël Arnault.
00:31:41On a le vote qui a concerné
00:31:43Elisabeth Borne, celui de Gérald Darmanin
00:31:45avec, encore une fois,
00:31:47en face des candidats
00:31:51qui n'ont strictement rien à voir
00:31:53avec la politique que vous avez menée
00:31:55et notamment par rapport à Elisabeth Borne
00:31:57et le 49-3, ainsi que Gérald Darmanin.
00:31:59Déjà, pour ce qui est de la représentation nationale
00:32:01et du respect de la démocratie
00:32:03par la voix de ses représentants,
00:32:05il me semble que là,
00:32:07on est plutôt en démocrature qu'en démocratie.
00:32:09Je rejoins ce que disait Charlotte tout à l'heure.
00:32:11On a l'impression qu'en fait,
00:32:13le peuple français est mis sous tutelle
00:32:15sur la base d'arbitraires
00:32:17et de concessions d'hommes politiques.
00:32:19Ils ont voté en raison
00:32:21des désistements
00:32:23que vous avez fait opérer
00:32:25au détriment
00:32:27d'un parti qui a été élu.
00:32:29Je ne vous reproche rien.
00:32:31Je ne vous reproche rien.
00:32:33Je parle en termes...
00:32:35Monsieur le député,
00:32:37je ne vous reproche rien.
00:32:39Je ne vous reproche rien.
00:32:41Monsieur le député, je ne vous reproche rien.
00:32:43Je vous fais part simplement de la cartographie électorale
00:32:45qui a été actée dès les élections européennes
00:32:47et ensuite celle des législatives.
00:32:49Vous avez appelé à faire barrage
00:32:51contre un parti que vous estimez
00:32:53être un parti républicain
00:32:55puisque jusqu'à priori, le RN
00:32:57est parti de l'arc républicain,
00:32:59tout comme la France insoumise.
00:33:01Qu'on soit d'accord ou pas...
00:33:03On avance un peu, s'il vous plaît.
00:33:05Sur ce sujet de l'arc républicain,
00:33:07j'ai du mal à le comprendre.
00:33:09La France insoumise est dans l'arc républicain.
00:33:11Les semaines impaires, il n'y est plus.
00:33:13Les semaines impaires, le RN,
00:33:15on peut quand même dialoguer,
00:33:17donner des vice-présidences.
00:33:19Les semaines impaires, on ne peut plus.
00:33:21Peut-être un QR code.
00:33:23Oui, mais comme je suis anti-QR code,
00:33:25je suis anti-combination politicienne.
00:33:27Et effectivement, j'ai peur de comprendre.
00:33:29J'ai peur que ce chiffon rouge,
00:33:31cette agitation permanente
00:33:33contre des pseudos extrêmes
00:33:35et cet arc républicain qui nous explique
00:33:37que l'FI n'est pas républicain
00:33:39et que le RN n'est pas républicain,
00:33:41tout ça sert un jeu tactique
00:33:43qui effectivement, je ne remets pas en cause
00:33:45les élections, les suffrages se sont exprimés,
00:33:47c'est très bien ainsi.
00:33:49Par contre, je pense qu'effectivement,
00:33:51ça biaise le jeu démocratique
00:33:53et ça affaiblit le niveau de conscience politique
00:33:55de nos compatriotes que de les faire voter
00:33:57toujours par des éliminations,
00:33:59leur expliquant, attention,
00:34:01si vous votez pour un tel,
00:34:03effectivement, pour un vote plein et éclairé
00:34:05avec une bonne conscience politique,
00:34:07ce n'est peut-être pas l'idéal.
00:34:09Je fais plutôt confiance à l'intelligence populaire
00:34:11qu'à la peur.
00:34:13Et à la crise politique, peut-être s'ajoute une crise de régime.
00:34:15Je vous invite à lire dans les colonnes du Figaro
00:34:17le papier de Pierre Manon,
00:34:19le philosophe,
00:34:21c'est absolument passionnant,
00:34:23Emmanuel Macron n'était plus la clé de voûte
00:34:25des institutions de la République,
00:34:27mais l'individu solitaire et omniprésent
00:34:29qui attire les regards de tous.
00:34:31L'idée d'éliminer toutes les oppositions
00:34:33et de synthétiser toutes les opinions,
00:34:35d'être au centre du cercle de la raison
00:34:37n'était pas seulement une expression de sa personnalité
00:34:39mais reposait sur ce processus
00:34:41de sortie de l'alternance majoritaire.
00:34:43Il y a cette citation
00:34:45« Nous, au moins, nous ne sommes pas eux ».
00:34:47La martingale était trouvée
00:34:492002-2017-2022,
00:34:51ce théâtre antifasciste qui s'est poursuivi.
00:34:53Et un peu plus loin, il dit dans la confusion
00:34:55et l'éclair de juillet,
00:34:57une lumière à lui,
00:34:59nous devons revenir à la maison,
00:35:01le salut ne viendra pas de l'Europe qui s'éclipse
00:35:03dès que l'urgence frappe à la porte,
00:35:05mais encore moins du peuple humanité
00:35:07qui ne trouve unité et énergie
00:35:09que dans la haine, le salut ne viendra
00:35:11que de nous, entre guillemets, peuple français
00:35:13qui se gouvernent selon le régime
00:35:15de la République représentative,
00:35:17régime de nos hautes juridictions
00:35:19non de cesse d'obscurcir
00:35:21la légitimité et de contraindre le fonctionnement.
00:35:23C'est absolument passionnant
00:35:25et c'est vraiment très intéressant.
00:35:27Et notamment, pour l'instant, dans une politique
00:35:29à l'arrêt, je voudrais qu'on voit le sujet
00:35:31de Sarah Fenzary et d'Audrey Bertheau,
00:35:33parce que vous avez des projets de loi aujourd'hui
00:35:35qui n'avancent pas et qui n'avancent plus,
00:35:37qui ont été mis en retrait.
00:35:39Voilà plus de 5 semaines
00:35:41que le travail législatif des Assemblées
00:35:43a été stoppé net par la dissolution
00:35:45qui a eu pour effet
00:35:47d'entraîner l'interruption de tous les textes
00:35:49en cours d'examen, dont celui
00:35:51de l'assurance chômage jusqu'au 30 septembre prochain.
00:35:53Le projet de loi
00:35:55sur la fin de vie a été la première
00:35:57victime collatérale des législatives
00:35:59anticipées. Retour donc
00:36:01à la case départ pour ce qui devait être
00:36:03la grande réforme de société du
00:36:05deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:36:07Dans les autres dossiers, maintes fois
00:36:09reporté, le projet de loi d'orientation
00:36:11pour la souveraineté en matière agricole.
00:36:13Il reviendra au futur
00:36:15gouvernement de décider de le réinscrire
00:36:17ou non à l'ordre du jour de l'Assemblée
00:36:19nationale. La dissolution
00:36:21a aussi percuté le projet de loi
00:36:23constitutionnel visant à dégeler
00:36:25le corps électoral en Nouvelle-Calédonie.
00:36:27La réforme qui a mis le feu
00:36:29au poudre sur l'archipel est de facto
00:36:31interrompue. Notons
00:36:33enfin que le projet de loi constitutionnel
00:36:35sur la suppression du droit du sol
00:36:37à Mayotte est remis dans un tiroir.
00:36:39Dévoilé aux parlementaires de Lille
00:36:41le 17 mai, le texte était
00:36:43censé être présenté en Conseil des ministres en juillet.
00:36:45Donc voilà pour tous
00:36:47ces blocages. Je lis un tweet
00:36:49d'Antoine Léaumant, meilleur sur
00:36:51Twitter que dans l'hémicycle. Il dit
00:36:53si vous avez une mauvaise journée en perspective
00:36:55dites-vous que je vais passer la mienne assis à côté de
00:36:57Marine Le Pen.
00:36:59J'ai trouvé ça marrant.
00:37:01La CGT, cheminot qui va manifester.
00:37:03Alors c'est très intéressant votre fameux
00:37:05barrage républicain et
00:37:07cet appel, Gabriel Attal
00:37:09au soir du premier tour de dire
00:37:11pas une voix pour le rassemblement national.
00:37:13Je constate que c'est les semaines qui ont suivi
00:37:15quand on parle de
00:37:17l'extrême droite. Qu'est-ce qui a été
00:37:19historiquement l'extrême droite ? C'est la contestation
00:37:21des institutions, c'est la violence
00:37:23politique, c'est évidemment l'antisémitisme.
00:37:25Il s'avère que vous avez
00:37:27aujourd'hui, et je mets ça de côté,
00:37:29on arrive sur l'actualité du jour,
00:37:31des syndicats qui
00:37:33appellent à manifester pour imposer
00:37:35un gouvernement du nouveau Front Populaire.
00:37:37Je ne sais pas si c'est très démocratique.
00:37:39Je ne sais pas si c'est
00:37:41républicain de faire cela.
00:37:43On a une chef de file de la CGT,
00:37:45Madame Sophie Binet, qui nous
00:37:47explique que mettre l'Assemblée nationale
00:37:49sous surveillance, ça n'a rien d'anormal.
00:37:51Peut-être
00:37:53que ce n'est pas ça
00:37:55le vrai danger.
00:37:57On voit le sujet parce qu'il va y avoir des manifestations devant
00:37:59les préfectures et même devant l'Assemblée nationale.
00:38:01C'est la chef de file de la CGT cheminot,
00:38:03aujourd'hui. Ça risque de faire un flop,
00:38:05ces manifestations. D'ailleurs, il devrait aller manifester devant
00:38:07le siège de la France Insoumise et du Parti Socialiste,
00:38:09parce que je pense que la raison pour laquelle il n'y a pas de nom de Premier
00:38:11ministre du NFP... On y vient juste après.
00:38:13C'est la faute des uns et des autres.
00:38:15C'est la faute de la France, du NFP,
00:38:17qui n'y arrive pas.
00:38:19C'est aussi la question.
00:38:21C'est vrai que...
00:38:23On ne peut pas d'un côté dire
00:38:25qu'il faut respecter le vote des Français,
00:38:27et dès qu'il y a le vote des Français, dire
00:38:29que c'était à cause de telle combination,
00:38:31de telle tactique.
00:38:33Je dis ça avec beaucoup
00:38:35d'humilité, parce que je ne pense pas qu'on a gagné cette élection.
00:38:37Mais à un moment, Monsieur Jacobelli, quand on perd une élection,
00:38:39il faut aussi, à un moment, peut-être faire
00:38:41un peu d'introspection, un peu d'humilité
00:38:43et entendre aussi le message qui a été envoyé.
00:38:45Il y a 577...
00:38:47Il y a 577 circonscriptions.
00:38:49Vous n'avez pas obtenu majorité. Je vous dis ça encore une fois.
00:38:51Nous n'avons pas non plus de majorité absolue,
00:38:53donc je ne suis pas en train de me fanfaronner.
00:38:55Mais là, depuis tout à l'heure, j'entends dire...
00:38:57Il faut respecter la souveraineté du peuple,
00:38:59mais il faut s'asseoir dessus quand il y a une décision...
00:39:01La France insoumise s'est désistée pour vous,
00:39:03vous vous êtes désistés pour elle. Vous avez fait un accord électoral.
00:39:05Moi, Monsieur Jacobelli, vous me regardez dans la glace.
00:39:07Je n'ai pas fait d'accord électoral, je n'ai pas fait d'alliance.
00:39:09Vous avez passé tout l'entre-deux-tours à dire
00:39:11que c'est une alliance de gouvernement.
00:39:13Vous allez voir.
00:39:15Ce n'est pas une alliance de gouvernement,
00:39:17c'est une alliance de siège, peut-être.
00:39:19On regarde le sujet, s'il vous plaît.
00:39:21Il y a des candidats qui ont désisté pour faire battre
00:39:23leur Assemblée nationale.
00:39:25Oui, c'est factuel.
00:39:27Les Français ont décidé.
00:39:29Vous nous avez expliqué qu'il y avait
00:39:31une alliance de gouvernement.
00:39:33Je ne ferais pas un bon président de l'Assemblée nationale.
00:39:35Je trouve le débat absolument passionnant.
00:39:37Et factuellement, Benjamin Haddad,
00:39:39vous l'avez rappelé,
00:39:41vous avez des candidats renaissance
00:39:43qui soit se sont désistés
00:39:45ou même, par exemple,
00:39:47je crois que c'est pour le cas de Louis Boyard,
00:39:49Loïc Signor,
00:39:51qui est resté au second tour
00:39:53et qui a servi de marchepied pour Louis Boyard
00:39:55pour bloquer l'arrivée d'un député
00:39:57ou d'une députée Rassemblement national.
00:39:59Là, je vous parle de pratique,
00:40:01Benjamin Haddad.
00:40:03Là, je vous parle de Louis Boyard.
00:40:05Voilà, vous avez Louis Boyard
00:40:07à l'Assemblée nationale.
00:40:09On voit le sujet parce que désormais,
00:40:11la CGT va peut-être manifester.
00:40:13Je serais très curieux de voir combien il y aura de personnes
00:40:15devant l'Assemblée nationale.
00:40:17Moi, je pense que ça va être un énorme flop.
00:40:19Donc, c'est mon pronostic.
00:40:21À quelques jours des Jeux olympiques de Paris,
00:40:23la CGT intensifie la pression.
00:40:25Le deuxième syndicat de France appelle
00:40:27à des manifestations aujourd'hui à Paris
00:40:29et en province.
00:40:31En tout, 80 rassemblements sont prévus
00:40:33et la nomination d'un premier ministre
00:40:35issu du nouveau Front populaire.
00:40:37On demande le respect de la démocratie,
00:40:39tout simplement.
00:40:41Le nouveau Front populaire est arrivé en tête.
00:40:43Il est normal d'avoir un premier ministre
00:40:45issu de cette formation-là.
00:40:47Une volonté encouragée par Sophie Binet
00:40:49qui menace d'accentuer les grèves
00:40:51lors des Jeux olympiques.
00:40:53Pour éviter les grèves aux Jeux olympiques,
00:40:55il faut négocier.
00:40:57S'il n'y a pas de négociation,
00:40:59il y aura des grèves.
00:41:01Le syndicat CGT, défendant les artistes-interprètes
00:41:03de spectacles, a déposé un préavis
00:41:05de grève pour la cérémonie d'ouverture
00:41:07des JO de Paris.
00:41:09C'est quand même extraordinaire, vous avez les danseurs
00:41:11pour la cérémonie des JO qui sont en train de dire
00:41:13on va peut-être faire grève là.
00:41:15Charlotte Mascliffe, vous avez l'air désabusée.
00:41:17Députée.
00:41:19Oui parce que c'est important, en fait les syndicats
00:41:21ont un rôle important dans la vie
00:41:23de la société de manière générale
00:41:25et leur métier est d'assurer la défense
00:41:27des intérêts professionnels
00:41:29de certaines catégories,
00:41:31là en l'occurrence des salariés.
00:41:33Quel est le rapport avec ce qu'ils sont
00:41:35en train de faire ?
00:41:37Ils sont en train eux-mêmes de pourrir
00:41:39dans la tête de beaucoup de gens parce qu'il y a certains
00:41:41probablement de leurs adhérents, voire des personnes
00:41:43qui défendent plus largement que leurs adhérents,
00:41:45j'espère, qui ont fait des choix
00:41:47politiques contre lesquels ils sont en train de se battre.
00:41:49Donc ils sont en train de poursuivre
00:41:51la politisation à outrance
00:41:53du syndicalisme
00:41:55qui légitime dans une certaine mesure
00:41:57les hommes politiques qui veulent casser
00:41:59les corps intermédiaires et les corps sociaux.
00:42:01Donc franchement, ils se retournent
00:42:03contre les gens qu'ils prétendent défendre en allant sur un terrain
00:42:05partisan qui n'est clairement
00:42:07pas le leur, mais vraiment à aucun
00:42:09moment. En même temps, c'est pas d'aujourd'hui.
00:42:11Bien sûr que c'est pas d'aujourd'hui, mais là ça prend
00:42:13des proportions complètement dingues.
00:42:15Donc c'est dramatique
00:42:17même pour le métier qu'ils ont,
00:42:19qu'ils ont politisé depuis beaucoup trop longtemps
00:42:21je suis d'accord, mais qui reste un métier nécessaire
00:42:23et qui pourtant est souvent cassé.
00:42:25On parlait de monsieur Chassaigne tout à l'heure
00:42:27qui pourra devenir le nouveau président de l'Assemblée
00:42:29Nationale. Il s'avère que l'un de
00:42:31ses dauphins, c'est
00:42:33le jeune communiste qui...
00:42:35Léon Desfontaines
00:42:37qui est un homme très
00:42:39bon tel de liste aux européennes, très agréable
00:42:41avec qui on peut échanger. La semaine
00:42:43dernière, il s'avère que je l'avais sur Europe 1 et je lui ai
00:42:45posé la question de ces mobilisations
00:42:47de la CGT en disant mais on a quand même Madame Sophie
00:42:49Binet qui appelle à mettre sous surveillance
00:42:51l'Assemblée Nationale. Ils n'y voyaient
00:42:53aucun problème. Donc moi je serais curieux
00:42:55de demander, c'est ça qu'il faut demander au prochain
00:42:57ou en tous les cas au candidat monsieur Chassaigne
00:42:59est-ce qu'il faut mettre l'Assemblée Nationale sous surveillance
00:43:01s'il n'y a pas de gouvernement NFP ?
00:43:03On est quand même dans un climat particulier
00:43:05où les Français sont allés
00:43:07voter massivement. Donc il y a un retour
00:43:09de ce regain politique
00:43:11du côté des Français et vous avez
00:43:13des gens qui peut-être mettent en difficulté la démocratie.
00:43:15Mais bien sûr, vous avez des gens, mais depuis des
00:43:17années déjà, quand on voit le comportement de la France insoumise
00:43:19et de certains des alliés qui bafouent
00:43:21nos institutions, qui brutalisent le discours politique
00:43:23qui se menacent les uns les autres. On a parlé
00:43:25des attaques antisémites contre Yael Brune-Pivet
00:43:27venant de Jean-Luc Mélenchon.
00:43:29On pourrait parler effectivement de la remise en cause permanente
00:43:31des élections,
00:43:33du comportement en hémicycle.
00:43:35Et puis je voudrais quand même rajouter, il faudrait quand même
00:43:37qu'on ait un moment de responsabilité collective. Là, on est
00:43:39à la veille d'une très grande fête qui va
00:43:41être regardée dans le monde entier où Paris va être
00:43:43au cœur du monde pendant un mois avec
00:43:45les Jeux Olympiques. Moi je pense que c'est une opportunité
00:43:47historique pour notre ville. On va avoir des
00:43:49preuves extraordinaires sur la scène.
00:43:51J'attends de voir la cérémonie d'ouverture
00:43:53parce que j'ai lu attentivement
00:43:55l'interview des penseurs
00:43:57de la cérémonie d'ouverture qui sont
00:43:59en train de nous présenter un
00:44:01projet
00:44:03wauquizé à outrance.
00:44:07Donc je suis un peu inquiet.
00:44:09La fête est prête et je pense que ça va être une belle définition
00:44:11de la France et de Paris.
00:44:13Moi je suis un pro-JO.
00:44:15J'adore, attention.
00:44:17On va avoir là des syndicats qui sont en train
00:44:19de nous quitter.
00:44:21Je suis un JO-ville.
00:44:23Une fois de plus, on a eu la même chose
00:44:25avant la Coupe du Monde.
00:44:27À chaque fois qu'on a des grandes fêtes
00:44:29qui vont encore une fois mettre
00:44:31en avant la France, on a cette prise
00:44:33d'otages permanente.
00:44:35Ça va plus loin que les Jeux Olympiques.
00:44:37Ça va jusqu'à la défense de notre démocratie.
00:44:39Moi je suis inquiet quand je lis
00:44:41Adrien Quatennens qui dit que si le Premier
00:44:43ministre n'est pas issu du nouveau Fonds Populaire,
00:44:45il faudra marcher sur Matignon.
00:44:47Je suis inquiet de voir la CGT qui dit qu'il faut marcher
00:44:49vers les préfectures pour imposer nos candidats.
00:44:51Moi je suis inquiet pour la démocratie.
00:44:53Évidemment pour les Jeux Olympiques,
00:44:55mais à plus long terme, on a là une gauche
00:44:57qui fait un hold-up sur l'élection
00:44:59qui a décrété qu'elle avait gagné.
00:45:01La France Insoumise qui prend la tête de ça,
00:45:03ils ont 71 députés, ils en avaient 72.
00:45:05Comme victoire, on a fait mieux.
00:45:07Ils disent maintenant que notre loi doit s'imposer à tous
00:45:09quitte à détruire notre démocratie.
00:45:11C'est eux qui veulent qu'il n'y ait aucun représentant
00:45:13du Rassemblement National dans les institutions
00:45:15qui appellent à marcher sur Paris.
00:45:17Moi je suis très inquiet, et je vous le dis
00:45:19parce que je crois qu'on a un respect mutuel,
00:45:21je suis très inquiet que le parti auquel vous appartenez
00:45:23se soit adossé à ces gens-là
00:45:25pour sauver des postes.
00:45:27Et honnêtement, je pense qu'il faut
00:45:29critiquer cette démarche, accepter le résultat
00:45:31des urnes, ils ont des élus, ces élus ont la même valeur
00:45:33que les autres, dont acte, même les fichés S,
00:45:35même si c'est difficile à dire, même les antisémites,
00:45:37tout ça paraît très compliqué, mais que vous avez
00:45:39votre part de responsabilité et qu'il faut condamner
00:45:41fermement ces coups de canif à la démocratie.
00:45:43Parce que clairement,
00:45:45ils jouent avec nos règles.
00:45:47Moi j'ai beaucoup de désaccords avec Sophie Binet,
00:45:49notamment sur le fond, mais en tout cas
00:45:51il y a quand même dans ce pays le droit de manifester,
00:45:53il y a le droit de grève, et si des Français
00:45:55veulent manifester pacifiquement
00:45:57et venir dire, nous voulons un premier ministre
00:45:59du Nouveau Front Populaire,
00:46:01ils ont le droit d'y aller
00:46:03si jamais ils ne fichent pas la pagaille.
00:46:05Ensuite pour la phrase d'Adrien Quatennens
00:46:07quand il dit marché vert ou sûr,
00:46:09la grève c'est pas la même chose.
00:46:11Vous n'avez pas de ministre du Nouveau Front Populaire ?
00:46:13La grève j'ai l'impression qu'elle ne parle pas
00:46:15de négociation, qu'elle ne parle pas de politique,
00:46:17mais qu'elle parle plutôt de salaire.
00:46:19Vous voulez manifester
00:46:21et mettre l'Assemblée Nationale
00:46:23sous surveillance parce qu'il n'y a pas
00:46:25un panneau à Matignon ?
00:46:27D'abord, l'Assemblée Nationale est sous la surveillance
00:46:29de tous les Français, pas seulement des Français de gauche
00:46:31ou des syndicalistes, elle est sous la surveillance du peuple.
00:46:33Donc ça c'est la première chose, mais ensuite
00:46:35qu'il y ait des mobilisations, si elles sont pacifistes,
00:46:37moi ça ne me choque pas, même si après je ne partage pas
00:46:39les mots d'ordre. Je veux juste qu'on rappelle
00:46:41qu'il y a dans ce pays un droit constitutionnel à manifester.
00:46:43Ce sera donc à 15h le début du vote.
00:46:45J'en veux à Gauthier Lebrecht
00:46:47qui m'a dit mais t'inquiètes c'est réglé en une heure
00:46:49et il m'a dit ça hier soir.
00:46:51Complètement trompé, à 20h ce soir on sera incapables
00:46:53de dire qui sera le nouveau président
00:46:55ou la présidente de l'Assemblée Nationale.
00:46:57Merci à tous les deux, c'était un plaisir de vous avoir
00:46:59sur le plateau, c'était vraiment un échange passionnant.
00:47:01J'espère qu'on retrouvera ça
00:47:03dans l'hémicycle, un peu de calme,
00:47:05un peu de fond. Comment ?
00:47:07Un échange républicain.
00:47:09Ils sont tous les deux dans l'arc républicain.
00:47:11Ils sont en train de nous dégoûter du mot républicain
00:47:13qui est un beau mot.
00:47:15Moi ça fait longtemps que ça m'agace. Courtoisie républicaine.
00:47:17C'est une manière de la république.
00:47:19C'est le respect de l'anniversaire
00:47:21dans Républicain.
00:47:23Moi j'appelle ça la bonne éducation.
00:47:25Les gens se parlent normalement
00:47:27c'est du respect républicain.
00:47:29La publicité, on revient dans un instant,
00:47:31on va parler des difficultés du nouveau Front Populaire
00:47:33à trouver un nom pour Matignon.
00:47:35S'ils mettent 10 jours pour trouver un Premier Ministre,
00:47:37combien de temps ils vont mettre pour trouver
00:47:39une quinzaine ou une vingtaine de ministres ?
00:47:41C'est ce qu'il a dit,
00:47:43vous voyez.
00:47:45J'en ai eu un au TFN, si vous vous rendez compte,
00:47:47après il faudra trouver un gouvernement.
00:47:51Benjamin Haddad, en un mot s'il vous plaît
00:47:53parce qu'après c'est la publicité républicaine.
00:47:55Pensez aux Français qui attendaient
00:47:57le SMIC à 1600 euros, qui attendaient le blocage des prix.
00:47:59Toutes les promesses démagogiques du NFP,
00:48:01de la France Insoumise, en fait,
00:48:03ils n'ont jamais eu l'intention de gouverner, de se mettre d'accord.
00:48:05C'était une alliance purement cynique et tactique
00:48:07par rapport aux candidats de la France Insoumise.
00:48:09Cynique et tactique ?
00:48:11Vous avez vu ?
00:48:13Sur l'entre-deux-tours, il a plus été question
00:48:15de faire barrage contre un camp que des programmes.
00:48:17D'ailleurs, il n'y a même pas eu de débat
00:48:19entre les candidats au Premier Ministrable.
00:48:21Une fois de plus,
00:48:23ils se détestent tous,
00:48:25ils n'ont aucune cohérence idéologique.
00:48:27On le voit aujourd'hui, ils n'avaient aucune intention de gouverner.
00:48:29Vous parlez de vos échanges entre deux tours.
00:48:31Allez, la publicité revient dans un instant,
00:48:33on va être en retard.
00:48:35Messieurs, c'est fini.
00:48:37Ça ne marche pas.
00:48:39Je vais aller acheter un petit marteau.
00:48:41A tout de suite.
00:48:4510h sur CNews, le point sur l'information
00:48:47avec Somaïa Labidi.
00:48:51À quelques jours des JO,
00:48:53le laisser-passer numérique devient obligatoire
00:48:55dans les zones rouges,
00:48:57principalement situées autour de la Seine.
00:48:59QR code également indispensable
00:49:01dans les périmètres gris,
00:49:03des zones encore plus restreintes
00:49:05que vous découvrez à l'écran.
00:49:07Résultat, sans appel de notre sondage CSA
00:49:09pour CNews Europe 1 et le JDD,
00:49:1187% des personnes interrogées
00:49:13sont pour une justice plus sévère
00:49:15à l'égard des délinquants,
00:49:17ce qui représente près de 9 personnes sur 10,
00:49:19quand 12% se prononcent en faveur du non.
00:49:21Et puis, nouveau coup dur
00:49:23pour Joe Biden.
00:49:25Le président des Etats-Unis va observer
00:49:27une période d'isolement.
00:49:29Une nouvelle qui intervient alors que le candidat
00:49:31à sa réélection est en campagne dans le Nevada.
00:49:35Merci beaucoup Somaïa Labidi.
00:49:37C'est vrai que le tweet de Joe Biden
00:49:39qui... Je me suis réveillé ce matin,
00:49:41je vois marqué « I'm sick ».
00:49:43J'ai eu le même réveil.
00:49:45Donc qu'est-ce que je fais ?
00:49:47J'appelle la Maison Blanche.
00:49:49« Joe Biden, what happened ? »
00:49:51« I'm sick ».
00:49:53Et en plus, c'est le Covid.
00:49:55Je me suis rassuré quand même.
00:49:57Monsieur Convert, quel plaisir de vous retrouver.
00:49:59Vous êtes secrétaire général
00:50:01de la coordination rurale,
00:50:03mais vous êtes un visage que les téléspectateurs
00:50:05de CNews connaissent.
00:50:07Pourquoi ? Parce que pendant la crise des agriculteurs
00:50:09cette année, vous étiez surmobilisé,
00:50:11vous étiez très présent sur notre plateau.
00:50:13On a pu entendre la voix des agriculteurs,
00:50:15une parole qui n'est jamais entendue
00:50:17depuis des années, pourtant vous souffrez.
00:50:19D'ailleurs, est-ce que ça va mieux ?
00:50:21Depuis cette crise, les choses ont avancé.
00:50:23Vous avez la sensation qu'il y a un avant
00:50:25et un après crise des agriculteurs ?
00:50:27Non, les choses n'ont pas avancé.
00:50:29La dernière fois qu'on s'est vus, c'était avec le président de la République.
00:50:31Rien n'a été acté puisqu'il y avait
00:50:33des désaccords entre les syndicats.
00:50:35Il nous a dit « je vous donnerai ma vision
00:50:37pour l'agriculture à la fin de l'année ».
00:50:39Je pense qu'entre-temps, on était là pour les élections européennes.
00:50:41Les élections européennes ont quand même
00:50:43donné de nouvelles lignes.
00:50:45Par contre, là-dedans,
00:50:47on se retrouve quand même, par rapport
00:50:49à tout ce qui est traité de libre-échange,
00:50:51on s'aperçoit qu'il y a de plus en plus de députés
00:50:53qui sont sur nos lignes.
00:50:55Est-ce que factuellement, vous travaillez plus facilement ?
00:50:57Vous avez moins de paperasses administratives ?
00:50:59Tout ça était dans la loi.
00:51:01Il y avait quelques articles dans la loi
00:51:03qui pouvaient améliorer en termes administratifs.
00:51:05La loi, vous savez où elle est aujourd'hui.
00:51:07La loi est en stand-by.
00:51:09Je ne vois pas comment,
00:51:11dans l'état actuel
00:51:13de la crise politique,
00:51:15la loi va revenir sur la table et avec qui on va discuter.
00:51:17Depuis les élections législatives,
00:51:19on veut une majorité,
00:51:21quelle qu'elle soit, pour pouvoir travailler.
00:51:23Nous, on veut travailler. Maintenant, il faut reprendre le boulot
00:51:25avec nos élus.
00:51:27Ce qui est dingue, c'est que je pensais que les choses avaient avancé
00:51:29et que, finalement, rapidement,
00:51:31le Premier ministre qui avait promis
00:51:33un plan d'urgence pour les agriculteurs,
00:51:35ça s'était vu sur le terrain.
00:51:37Il y avait eu du concret qui a été fait.
00:51:39Ceux qu'il y a eu, c'était 400 millions d'euros qui ont été annoncés.
00:51:41Ceux-là, ils ont débloqué une partie de la situation.
00:51:43Mais bon, il faut arrêter de se foutre de nous.
00:51:45J'ai dit 400 millions et puis on entend là, quand on vous écoute,
00:51:471,4 milliard pour plonger dans la Seine.
00:51:49Alors, j'ai dit, c'est réducteur de dire 1,4 milliard
00:51:51juste pour faire trempette dans la Seine.
00:51:53Donc, je ne le dirai pas.
00:51:55J'ai dit hier,
00:51:57je ne vais pas dire que 1,4 milliard
00:51:59pour faire trempette dans la Seine,
00:52:01c'est beaucoup trop quand on sait qu'on ne donne que 400 millions
00:52:03aux agriculteurs, que c'est 16%
00:52:05du budget
00:52:07pour la PHP, que c'est
00:52:09792 000 SMIC,
00:52:111,4 milliard. Donc, je ne le dis pas
00:52:13que c'est réducteur. En revanche,
00:52:15ce que je vous propose, c'est qu'on écoute le Nouveau Front Populaire.
00:52:17D'ailleurs, il y a eu une petite phrase
00:52:19de la coordination rurale la semaine dernière
00:52:21qui a peut-être été mal interprétée
00:52:23ou mal comprise. Si il y a un ministre
00:52:25insoumis ou d'une NFP, un écolo
00:52:27à Matignon, on sort les fourches.
00:52:29Je ne sais pas comment vous avez
00:52:31interprété ça. Ça fait peur,
00:52:33excusez-moi de sortir les fourches.
00:52:35On va en parler de la peur dans un petit moment.
00:52:37Non, mais vous ne sortez pas les fourches.
00:52:39On a toujours travaillé avec
00:52:41l'ensemble des élus, quels qu'ils soient.
00:52:43Ce qui a été dit, c'est que si on avait
00:52:45un ministre de tendance verte,
00:52:47doctrinaire,
00:52:49ça passerait mal.
00:52:51Oui, ça serait en colère.
00:52:53On travaille avec tout le monde.
00:52:55Par contre, c'est vrai que ça pourrait être interprété
00:52:57comme une provocation, suivant
00:52:59qu'à l'ayatollah vert, on pourrait nous mettre.
00:53:01On va parler justement du Nouveau Front Populaire
00:53:03parce qu'il n'arrive toujours pas à se mettre d'accord
00:53:05pour un nom à
00:53:07Matignon. Maintenant, la nouvelle
00:53:09alternative, c'est Olivier Faure
00:53:11qui la présente, c'est-à-dire
00:53:13qu'on va passer au vote, c'est-à-dire qu'on va demander
00:53:15aux députés du
00:53:17NFP de voter pour un nom.
00:53:19On écoute Olivier Faure.
00:53:21Je dis ce matin que nous ne
00:53:23pouvons pas continuer à lasser les
00:53:25Françaises et les Français qui nous ont soutenus et qui nous ont
00:53:27fait confiance et donc qu'il y a une nécessité
00:53:29maintenant, c'est d'arriver à une solution.
00:53:31Cette solution, elle peut passer
00:53:33tout simplement par un vote parce qu'il n'y a
00:53:35aucun drame à voter. En démocratie,
00:53:37on vote. C'est comme ça qu'on départage
00:53:39des choix qui sont parfois des choix compliqués.
00:53:41Moi, je continue à parler
00:53:43avec les insoumis, je continue à parler avec les écologistes,
00:53:45avec les communistes. Le téléphone
00:53:47existe et les rencontres eux-mêmes
00:53:49continuent et il n'y a jamais eu
00:53:51d'interruption et donc je souhaite au contraire
00:53:53que nous soyons droits, que nous
00:53:55arrivions à faire les choses et
00:53:57que nous soyons à la hauteur de ce que les
00:53:59Français ont demandé et donc
00:54:01que nous puissions maintenant simplement
00:54:03leur dire, nous avons entendu,
00:54:05nous avons réfléchi, ça nous a pris un peu de temps,
00:54:07nous avons posé des candidatures et bien
00:54:09maintenant, on vote et on dit simplement
00:54:11voilà, celui ou celle qui sera
00:54:13notre Premier ministre dès lors que
00:54:15le Président l'aura entendu parce qu'il doit
00:54:17l'entendre. Bon, ils ne peuvent que monter
00:54:19parce que depuis quelques jours, ils touchent le fond,
00:54:21le nouveau fond populaire. Ce qui est intéressant, c'est que
00:54:23les interviews politiques, je le dis aux téléspectateurs
00:54:25le matin, c'est quasiment à chaque fois aux mêmes heures.
00:54:27Donc, vous aviez Olivier Faure
00:54:29sur BFM qui propose donc le vote
00:54:31et vous aviez Mathilde Panot
00:54:33sur LCI qui a une autre idée.
00:54:35Pourquoi
00:54:37est-ce que pour l'instant, nous continuons sur un format
00:54:39qui essaye au maximum de construire
00:54:41du consensus ? Parce que si nous commençons
00:54:43à faire un vote des députés
00:54:45ou de je ne sais qui, peut-être des formations politiques, je ne sais pas
00:54:47quel vote est proposé, à ce moment-là,
00:54:49il faudra le faire pour le Premier et la Première Ministres,
00:54:51puis il faudra le faire sur le ministre de l'Intérieur,
00:54:53sur le ministre
00:54:55des Affaires étrangères ou la ministre,
00:54:57le ministre... Donc, nous essayons
00:54:59de travailler sérieusement.
00:55:01Ce n'est pas sérieux, selon Mathilde Panot,
00:55:03l'histoire du vote. C'est intéressant,
00:55:05ils ont 180 sièges, le Nouveau Front Populaire.
00:55:07Vous en avez 71,
00:55:09un peu moins de 71 pour LFI
00:55:11et ensuite, c'est
00:55:1364 pour le Parti Socialiste,
00:55:1533 pour Europe Écologie-Les Verts
00:55:17et seulement 9 pour le Parti Communiste
00:55:19Français.
00:55:21Voilà ce qui arrive quand on fait des alliances alors qu'on n'a rien
00:55:23à voir, qu'on n'a pas les mêmes idées.
00:55:25Voilà, c'est la pagaille. Et M. Faure,
00:55:27effectivement, quand on l'entend, j'ai toujours l'impression de retrouver
00:55:29M. Faure, quand il était premier, enfin il est toujours d'ailleurs
00:55:31premier secrétaire du PS, à gérer ses congrès.
00:55:33C'est-à-dire, je te donne ci, tu me donnes ça,
00:55:35je vote pour toi là, tu votes pour moi là,
00:55:37telle fédé, tu me la mets de côté. Enfin, c'est
00:55:39un truc de boutiquier. Je trouve que c'est d'ailleurs
00:55:41peut-être le seul talent qu'il a, Olivier Faure, c'est de savoir
00:55:43gérer ses congrès. Pour le reste, pour la vision
00:55:45du pays, on repassera. Bon, en tous les cas,
00:55:47moi, je vous ai entendu pendant
00:55:49que vous écoutiez Olivier Faure-Charlotte Dornalès,
00:55:51je vous ai dit, mais ce n'est pas bête l'histoire du vote.
00:55:53Il faut sortir de là. C'est-à-dire qu'il y a un moment
00:55:55où il faut trouver un moyen. Et Olivier Faure,
00:55:57vu ce qu'on comprend des négociations
00:55:59au sein du Nouveau Front Populaire, il est assez joueur
00:56:01de vouloir un vote, alors que tout le monde
00:56:03s'entend, sauf le PS, sur plusieurs noms.
00:56:05Donc, il pourrait le perdre, en l'occurrence,
00:56:07par le biais du vote,
00:56:09ce jeu-là. Donc, bon, il propose le vote.
00:56:11En fait, je suis pour qu'ils arrivent à
00:56:13trouver un nom. Non, mais c'est très intéressant. Pourquoi
00:56:15aujourd'hui, la France Insoumise, elle bloque sur
00:56:17l'histoire du vote pour Matignon ?
00:56:19C'est très simple. Parce qu'ils veulent un rapport de force.
00:56:21C'est parce que le rapport de force, il n'est pas
00:56:23du tout représentatif des sièges.
00:56:25Aujourd'hui, ceux qui dirigent, c'est LFI
00:56:27au sein du Nouveau Front Populaire.
00:56:29Donc, ce n'est pas à M. Faure
00:56:31de décider qu'il sera à Matignon.
00:56:33Qu'il aille taper dans la main d'Emmanuel Macron.
00:56:35On n'est pas d'accord depuis le début de la semaine.
00:56:37Ils sont minoritaires dans leur groupe.
00:56:39C'est le premier parti de leur groupe.
00:56:41Ils ont fait 1,75 % en 2022.
00:56:43Le PS ne représente rien.
00:56:45On est encore en démocratie. Excusez-moi.
00:56:47Et c'est d'ailleurs le principe
00:56:49de l'Assemblée Nationale.
00:56:51Vous pouvez être le parti.
00:56:53D'ailleurs, le premier parti à l'Assemblée Nationale,
00:56:55c'est le Rassemblement National.
00:56:57Mais ils n'ont pas la majorité
00:56:59à l'Assemblée. C'est exactement la même chose
00:57:01avec la France Insoumise. C'est le premier parti
00:57:03au sein de l'Alliance de Gauche.
00:57:05Mais ils sont très loin d'avoir la majorité.
00:57:07C'est d'ailleurs pour cela qu'ils ne veulent pas de vote.
00:57:09Parce que si jamais les socialistes
00:57:11s'allient par exemple avec les écologistes,
00:57:13c'est eux qui décident dans leur coin.
00:57:15M. Converse, vous n'y comprenez rien.
00:57:17Je ne sais pas si vous vous rendez compte
00:57:19qu'il y en a qui travaillent, qui attendent des ministres
00:57:21pour avancer sur les dossiers.
00:57:23Ça va durer combien de temps le vote ?
00:57:25Oui, les votes ont eu lieu, je crois.
00:57:27Maintenant, ils se mettent en place et c'est tout.
00:57:29Et ils travaillent. Parce que je pense qu'il y en a qui bossent.
00:57:31On n'est pas là que pour commenter ce qui se passe là-bas.
00:57:33C'est bon, à la fin, on n'en peut plus.
00:57:35On n'a fait que travailler
00:57:37depuis qu'on s'est pas revus.
00:57:39Et si je reviens là, ce n'est pas pour voir les Jeux Olympiques.
00:57:41Vous le savez très bien.
00:57:43Oui, parce qu'on va parler des mégabassistes dans un instant.
00:57:45Il y a l'incapacité de se convertir
00:57:47cette puissance qu'est le Nouveau Front Populaire
00:57:49comme étant un des blocs forts
00:57:51de ces trois blocs
00:57:53qui constituent l'Assemblée Nationale.
00:57:55Il y a, je pense,
00:57:57la prévision, la projection
00:57:59des élections municipales
00:58:01sur lesquelles ils vont devoir travailler
00:58:03puisque là, ils vont devoir
00:58:05rendre des comptes à leurs électeurs
00:58:07qui ont accepté de voter
00:58:09pour certains candidats de la France Insoumise
00:58:11au nom du Nouveau Front Populaire
00:58:13et convertir ce projet politique-là
00:58:15pour les élections à venir
00:58:17parce que c'est leur projet également,
00:58:19parce qu'ils ont un ancrage territorial bien plus fort
00:58:21que les autres.
00:58:23Je pense que c'est la raison pour laquelle
00:58:25Olivier Faure a du mal
00:58:27à se mettre d'accord sur un vote
00:58:29qui puisse faire consensus et ainsi tabler
00:58:31sur les élections municipales
00:58:33pendant que Jean-Luc Mélenchon, à mon avis,
00:58:35parie sur la pourriture latente
00:58:37du Nouveau Front Populaire
00:58:39pour, encore une fois,
00:58:41conflictualiser le reste
00:58:43en essayant de bloquer, justement,
00:58:45le pays par le biais de grèves,
00:58:47d'appels aux représentants syndicaux
00:58:49de cadenasser le pays un certain temps.
00:58:51La conflictualisation et la stratégie
00:58:53de la France Insoumise, en tout cas,
00:58:55elle est payante et pour le moment,
00:58:57Florian, pour réagir à ce que vous disiez,
00:58:59je pense vraiment que la France Insoumise,
00:59:01même si là, vous avez raison,
00:59:03elle n'a pas la majorité absolue au sein de la gauche,
00:59:05c'est la France Insoumise qui impose
00:59:07son tempo, son récit, ses idées
00:59:09Demain, il y a des élections présidentielles,
00:59:11vous pensez vraiment qu'Olivier Faure
00:59:13est à touche-touche
00:59:15avec Jean-Luc Mélenchon ?
00:59:17C'est à lui, Jean-Luc Mélenchon
00:59:19et ses lieutenants, le grand timonier,
00:59:21de choisir.
00:59:23La grande différence
00:59:25entre la gauche d'avant 2024
00:59:27et celle d'après,
00:59:29ce qui s'est passé avec les élections européennes
00:59:31puis législatives, c'est que
00:59:33Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise
00:59:35sont en train de perdre du terrain.
00:59:37C'est-à-dire qu'ils étaient en dynamique
00:59:39depuis ces dernières années,
00:59:41ils ne le sont plus, c'est tout.
00:59:43Écoutez, c'est votre avis.
00:59:45Regardez les résultats.
00:59:47Je suis désolé. D'ailleurs, s'il y a
00:59:49autant de blocages aujourd'hui, c'est tout simplement
00:59:51parce qu'ils ont perdu le pouvoir.
00:59:53Vous pensez que si demain, il y a des élections présidentielles,
00:59:55Jean-Luc Mélenchon fait moins qu'en 2022 ?
00:59:57Je ne dis pas qu'il fait moins qu'en 2022,
00:59:59je dis juste que potentiellement,
01:00:01il peut y avoir une contradiction dissidente
01:00:03à gauche.
01:00:05Madame Clémence Guilletet qui a parlé ce matin
01:00:07de, justement,
01:00:09ce bisbis, cette tambouille à gauche
01:00:11et ce naufrage, mais qui dit
01:00:13c'est normal, on a besoin d'un peu de temps.
01:00:15Je suis contente
01:00:17qu'on ait réussi à se mettre d'accord et je vais vous dire
01:00:19une chose, ça prouve aussi que
01:00:21nous avons la possibilité
01:00:23de faire des efforts dans ces discussions
01:00:25parce qu'elles ont été parfois présentées
01:00:27de façon un peu caricaturale et pour la
01:00:29France Insoumise, Mathilde Panot,
01:00:31présidente du groupe parlementaire,
01:00:33et Coquerel qui jusqu'alors était président de la commission
01:00:35des finances, ont retiré
01:00:37leur candidature au fur et à mesure des
01:00:39discussions pour que nous aboutissions
01:00:41à cette candidature unique. Donc, la
01:00:43France Insoumise, contrairement aux
01:00:45caricatures qui peuvent en être faites,
01:00:47vraiment est toujours du côté de la solution
01:00:49et pas du problème et nous l'avons prouvé
01:00:51à nouveau. Pas du tout. J'ai l'impression qu'ils
01:00:53vivent dans un monde parallèle et qu'ils essayent
01:00:55tant bien que mal, c'est très intéressant, ils ont mis
01:00:5724 heures pour trouver un accord avant les
01:00:59législatives, ils ont mis 72 heures
01:01:01pour pondre un programme, mais
01:01:03post-second tour,
01:01:05c'est la catastrophe du côté du nouveau
01:01:07front populaire. Oui, mais pas juste sur le front, vous aurez
01:01:09remarqué. C'est-à-dire que moi, il y a
01:01:11quelque chose avec lequel je ne suis pas d'accord,
01:01:13c'est quand on me dit qu'ils ne sont d'accord sur rien. Faux.
01:01:15Ils ont signé 150 pages en
01:01:17commun. Ce sont des grandes personnes. Oui, mais c'était
01:01:19de l'hypocrisie, on le sait. Mais pourquoi ?
01:01:21Moi, je ne parle pas à la place des gens. Ils
01:01:23ont signé, sur le front,
01:01:25ils sont d'accord sur 150 pages
01:01:27de front politique. Vous n'imaginez quand même pas que François Hollande, il a signé...
01:01:29Moi, je pense que les social-démocrates,
01:01:31ils ont signé par opportunisme électoral.
01:01:33Non, mais moi, je ne crois pas à un seul mot
01:01:35de ce programme qui est la coquille conforme
01:01:37du programme de Mélenchon en 2022. Je suis d'accord
01:01:39avec Charlotte Dordellas. Le nouveau front populaire,
01:01:41ils ont signé un pacte
01:01:43programmatique avec des mesures très fortes.
01:01:45Mais qu'il soit comptable de ce programme, je suis d'accord avec Charlotte. Il est comptable,
01:01:47il est responsable de ce qu'il a signé. Non, je suis d'accord.
01:01:49Moi, je dis juste que sur le front, il n'y a pas d'addition.
01:01:51Pour moi, aujourd'hui,
01:01:53François Hollande et M. Raphaël
01:01:55Arnault, idéologiquement, ce sont les mêmes.
01:01:57Ce sont des collègues, ce sont des amis groupes.
01:01:59Même s'il est considéré
01:02:01comme une punaise de lit par Mme Chiquirou.
01:02:03Mais ils ont tapé
01:02:05main dans la main.
01:02:07Alors, on va parler des méga-bassines
01:02:09parce que là, c'est très important et c'est pour ça que vous êtes avec nous,
01:02:11M. Converse. Vous avez un campement
01:02:13militant pour s'opposer aux fameuses méga-bassines
01:02:15installées depuis ce mardi
01:02:17à Melles, près de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres.
01:02:19Pour cette mobilisation, les autorités, elles,
01:02:21tablent sur 6 à 10 000 personnes.
01:02:23Et parmi ces 6 à 10 000 personnes,
01:02:25vous avez plus d'un millier
01:02:27d'éléments radicaux. Ça va être la Grande Messe,
01:02:29c'est le carrefour du radicalisme de gauche
01:02:31à Sainte-Soline
01:02:33puisque vous avez des Belges,
01:02:35des Italiens, des Allemands qui se retrouvent.
01:02:37Et ce qui est intéressant, et c'est pour ça que vous êtes venus,
01:02:39c'est que la coordination rurale
01:02:41dit, nous, on va se mettre aux côtés des gendarmes.
01:02:43Et on va protéger nos fermes,
01:02:45on va protéger notre mobilier parce qu'il n'est pas
01:02:47question qu'aujourd'hui, ils saccagent
01:02:49tout ça. On voit le sujet d'Aminat Adem
01:02:51et de Célia Barotte sur le dispositif
01:02:53politique qui sera mis en place.
01:02:55Pour cet événement d'ampleur à haut risque,
01:02:57un dispositif judiciaire spécifique
01:02:59a été mis en place. Il s'articule
01:03:01autour de deux axes. Tout d'abord,
01:03:03les contrôles de zone et d'identité.
01:03:05Depuis ce lundi, plusieurs centaines
01:03:07de personnes ont déjà été soumises à ces mesures.
01:03:09123 d'entre elles
01:03:11présentent dans le camp de Melles son fichier S.
01:03:13Des contrôles qui mobilisent
01:03:15près de 300 gendarmes et qui permettent de s'assurer
01:03:17que les individus n'ayant pas le droit
01:03:19de se rendre dans les Deux-Sèvres ne participent
01:03:21pas aux mobilisations prévues,
01:03:23mais aussi pour limiter l'utilisation d'armes
01:03:25et de projectiles. A ce stade,
01:03:27800 objets dangereux pouvant être
01:03:29utilisés comme des armes ont déjà été saisis.
01:03:31On y retrouve des barres de fer,
01:03:33des haches, des marteaux, des boules
01:03:35de pétanque, mais aussi des artifices
01:03:37et des liquides inflammables pouvant servir
01:03:39à fabriquer des cocktails Molotov.
01:03:41Le second axe de ce dispositif
01:03:43concerne les interpellations.
01:03:45118 militaires seront intégrés
01:03:47aux escadrons de gendarmes mobiles qui, eux,
01:03:49assurent le maintien de l'ordre.
01:03:51Le recours au drone, quant à lui, permettra
01:03:53de matérialiser les infractions commises
01:03:55et d'identifier les auteurs.
01:03:57A Nior, le parquet a renforcé ses effectifs
01:03:59de greffiers et passe d'un à trois
01:04:01magistrats de permanence.
01:04:03Les capacités de jugement en comparution
01:04:05immédiate ont, quant à elle, doublé.
01:04:07Bon, et sur Sainte-Seline,
01:04:09parce que là on ne voit pas les images,
01:04:11parce qu'on risque de revivre
01:04:13ce qui s'est passé en mars 2023,
01:04:15je vous propose une séquence.
01:04:17C'est une caméra embarquée dans la voiture
01:04:19de la gendarmerie. Je rappelle qu'à l'époque,
01:04:21il y avait eu 47 gendarmes
01:04:23blessés, dont certains gravement.
01:04:25Vous aviez des élus de la République qui étaient
01:04:27présents à Sainte-Seline à cette manifestation
01:04:29interdite. Je précise également
01:04:31qu'Olivier Faure, et je le dis depuis le début
01:04:33de la semaine, mais certains journalistes ont tendance à l'oublier,
01:04:35et pourtant Olivier Faure était interviewé
01:04:37en matinale chez nos confrères
01:04:39et amis de BFM. Olivier Faure expliquait
01:04:41qu'il n'y avait pas
01:04:43de danger à Sainte-Seline et que le dispositif
01:04:45de sécurité qui avait été mis en place
01:04:47était trop important. Donc le problème, c'était
01:04:49les gendarmes, c'était pas
01:04:51les méga-bessines.
01:04:53On regarde cette séquence.
01:05:15...
01:05:43Donc le problème, en mars 2023,
01:05:45c'était évidemment le dispositif de police.
01:05:47Et je le disais, monsieur Convert,
01:05:49la coordination rurale a dit pas question que ça se passe
01:05:51comme ça. Donc en plus des gendarmes qui sont présents,
01:05:53il y aura aussi la coordination.
01:05:55Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
01:05:57De toute façon, Sainte-Seline a marqué
01:05:59les esprits et a marqué les agriculteurs.
01:06:01Si on appelle ça une manifestation pacifique,
01:06:03bonjour. Nous, on n'appelle
01:06:05pas à manifester, on appelle à
01:06:07mobiliser, à mobiliser les agriculteurs
01:06:09quels qu'ils soient, pour aller
01:06:11protéger les sites agricoles, nos cultures,
01:06:13nos bâtiments. Parce qu'il faut
01:06:15voir quand même ce qu'ils disent.
01:06:17J'ai repris quand même quelques notes.
01:06:19Ils ont des formateurs masqués sur place, là,
01:06:21aujourd'hui, on le sait très bien.
01:06:23Ils travaillent pour la désobéissance,
01:06:25savoir comment ils doivent se comporter
01:06:27par rapport au garde à vue,
01:06:29comment attaquer la police. Ils ont des
01:06:31cellules de liaison. Attention,
01:06:33ils sont organisés. Ils sont organisés.
01:06:35Là, il y a un peu de matériel qui est saisi,
01:06:37mais le matériel était sur place avant. On sait comment
01:06:39ça se passe. Ils sont largement
01:06:41performants là-dessus. Ça, on ne peut pas
01:06:43leur enlever. Donc, il y a
01:06:45vraiment une peur quand même des agriculteurs,
01:06:47parce que derrière ces ouvrages
01:06:49qu'ils veulent attaquer, ils appellent
01:06:51de crever, crever les bassines,
01:06:53crever les fermes. Bon,
01:06:55ce n'est quand même pas des propos tout simples.
01:06:57Les agriculteurs, derrière, il y a des familles, il y a des enfants
01:06:59qui sont quand même terrorisés
01:07:01en partie. Donc,
01:07:03je plains les gendarmes. Moi, je plains
01:07:05les gendarmes. Quand on a vu ce qui s'est passé l'année dernière,
01:07:07là, on pense que ça peut être pire.
01:07:09Donc, c'est pour ça que les agriculteurs
01:07:11vont aller sur certaines fermes vers
01:07:13certains ouvrages pour protéger les ouvrages.
01:07:15Il est hors de question qu'on aille s'affronter
01:07:17avec eux, mais on veut protéger nos
01:07:19biens. Et voilà. Et là-dessus,
01:07:21on appelle tous les agriculteurs à venir.
01:07:23La coordination rurale, c'est vrai, ne baissera pas
01:07:25les pantalons. On n'acceptera pas de baisser
01:07:27les yeux dans nos champs face à ces gens-là.
01:07:29Ça va sans doute
01:07:31être assez musclé.
01:07:33On ne veut pas poser non plus des
01:07:35problèmes aux forces de l'ordre. Parce que
01:07:37c'est chacun son travail. Mais par contre,
01:07:39aujourd'hui, on se doit de défendre ça. Et nous,
01:07:41ce qu'on a dit dès le départ, au vu de ce qui s'est passé
01:07:43l'année dernière, ce n'est plus une opération de
01:07:45maintien de l'ordre, là. Ce n'est plus ça.
01:07:47Parce que quand ils sont une bande de terroristes,
01:07:49d'éco-terroristes, si je reprends les propos de M.
01:07:51Darmanin, qui arrivent de toute l'Europe,
01:07:53c'est une attaque. Ça s'appelle une attaque. Nous, on
01:07:55demande à ce que ce soit l'armée qui réponde.
01:07:57Il y a un moment, ça suffit. On ne peut pas. Ils sont
01:07:59en train d'importer la guerre civile,
01:08:01le terrorisme dans nos campagnes. Ils n'ont
01:08:03rien à foutre, ces gens-là. Nous, on bosse.
01:08:05Ils n'ont qu'à y travailler. Ça ira mieux.
01:08:07Ça ira mieux pour tout le monde. Les agriculteurs
01:08:09n'en peuvent plus. Ils sont excédés de cette situation.
01:08:11J'espère une chose.
01:08:13C'est qu'il n'y aura pas de confrontation directe.
01:08:15Parce qu'on ne voudrait pas avoir ni de morts, ni de blessés,
01:08:17ni de mains arrachées. Mais à la fin, ça suffit.
01:08:19Si l'État n'est plus foutu
01:08:21de mettre de l'ordre là-dedans,
01:08:23il y a vraiment un problème. Qu'ils appellent
01:08:25l'armée. Point barre. Et la gendarmerie,
01:08:27factuellement, ce sont des militaires. Oui, oui.
01:08:29Mais les moyens militaires, quand on nous attaque,
01:08:31ce sont des moyens militaires. Il ne vaut pas dire qu'on va aller faire
01:08:33la police en Ukraine et ne pas la faire chez nous.
01:08:35Voilà, ça commence par là.
01:08:37J'entends votre colère, monsieur
01:08:39Convert. On va regarder justement ce sujet
01:08:41parce que les agriculteurs sur le terrain sont très
01:08:43inquiets. Voyez le sujet de la rédaction
01:08:45de CNews.
01:08:47Jean-Loup Vallée
01:08:49est très inquiet pour son exploitation.
01:08:5160 vaches, 150 hectares
01:08:53où il cultive blé et maïs.
01:08:55Il n'y rigue pas et pourtant, il se
01:08:57considère comme une cible potentielle
01:08:59des anti-bassines. Il a aperçu
01:09:01des militants à 500 mètres
01:09:03de chez lui. Il y a des va-et-vient
01:09:05en vélo depuis deux ou trois jours
01:09:07et ce n'est pas normal qu'il y ait des groupes
01:09:09de vélos qui se promènent dans ces bois
01:09:11qu'on n'avait jamais vus avant. Il a assisté aux
01:09:13affrontements de Sainte-Sauline l'an dernier.
01:09:15De sa ferme, il voyait les fumées
01:09:17des véhicules de gendarmerie qui brûlaient.
01:09:19Des scènes qui l'ont marqué.
01:09:21Il va donc surveiller son exploitation
01:09:23tout le week-end. Il y aura des alertes
01:09:25avec les caméras
01:09:27mais de toute façon, s'il faut monter la garde, je suis prêt.
01:09:29C'est clair, je suis prêt.
01:09:31Et ça, je suis franc.
01:09:33On ne va pas se laisser emmerder
01:09:35par des gens
01:09:37qui ne connaissent rien à l'agriculture.
01:09:39Membre de la Confédération
01:09:41rurale, classée très à droite,
01:09:43il compte avec d'autres syndiqués
01:09:45aller porter main forte aux gendarmes
01:09:47avec son tracteur pour barrer la route
01:09:49aux manifestants. On a peur
01:09:51qu'il y ait un incendie qui se prête, qu'ils prennent
01:09:53des champs de blé, qu'il y ait
01:09:55des tas de pailles qui prennent feu,
01:09:57qu'ils s'attaquent à des champs
01:09:59de culture et qu'ils viennent saccager des cultures
01:10:01comme ils l'ont pu le faire à différents endroits.
01:10:03La préfecture de la Vienne a prévenu
01:10:05les agriculteurs qu'ils pourraient, je cite,
01:10:07faire face à des petites milices
01:10:09d'une quinzaine de personnes
01:10:11qui s'attaqueraient à des cibles diverses.
01:10:15Je ne sais pas si on se rend compte, c'est-à-dire que
01:10:17vous travaillez combien d'heures par jour, par exemple, M. Convert ?
01:10:19En ce moment, de toute façon,
01:10:21les gens travaillent presque dix heures par jour.
01:10:23Depuis qu'on ne s'est pas revus, on n'a fait que travailler.
01:10:27Et la préfecture vous dit, faites attention,
01:10:29vous allez peut-être avoir des petites milices, une sorte de quinzaine
01:10:31de personnes qui viennent pour saccager votre champ.
01:10:35On est sur un monde parallèle.
01:10:37C'est ce que les gens s'apprêtent à vivre.
01:10:39C'est pour ça qu'il y a des agriculteurs
01:10:41qui veulent aller la battre à ces mobiles.
01:10:43À la fin, ça suffit, on ne va pas laisser brûler les champs de blé,
01:10:45on ne va pas laisser brûler les bâtiments sans réagir.
01:10:47On peut concevoir que les forces de l'ordre,
01:10:49à un moment, sont dépassées.
01:10:51Nous, on ne veut pas les attaquer, on veut se défendre chez nous.
01:10:53Quoi de plus légitime, quand même.
01:10:55À la fin, c'est bientôt bon, quoi.
01:10:57Paul Melun, que vous connaissez, d'ailleurs, à cette région.
01:10:59Oui, je connais bien les Deux-Sèvres, j'y vis.
01:11:01Mais si vous voulez, ces dix mille manifestants,
01:11:03ce qui est intéressant, c'est qu'une chose quand même incroyable,
01:11:05c'est que ce sont des gens qui ne connaissent
01:11:07souvent absolument rien à l'agriculture,
01:11:09qui parfois ne connaissent pas grand-chose non plus
01:11:11au sujet qu'ils sont en train de traiter,
01:11:13c'est-à-dire l'irrigation, le stress hydrique,
01:11:15le système d'irrigation qu'il peut y avoir dans des territoires
01:11:17comme les Deux-Sèvres, pour le coup, que je connais,
01:11:19où il y a aussi ces problèmes, où il faut réfléchir
01:11:21aux rétentions d'eau, etc.
01:11:23Donc ce sont des gens qui sont effectivement,
01:11:25pour beaucoup d'entre eux, pas tous,
01:11:27mais pour beaucoup d'entre eux, des agitateurs professionnels
01:11:29et des gens qui viennent saccager le travail d'autrui.
01:11:31Et moi, quand je vois des agriculteurs
01:11:33dont on a cassé les systèmes d'irrigation,
01:11:35dont on va détruire les outils agricoles
01:11:37ou le matériel, ou les fermes,
01:11:39je suis, et je partage votre indignation,
01:11:41je suis scandalisé.
01:11:43C'est l'État qui a le monopole de la violence légitime
01:11:45dans ce pays, et donc, si j'allais dire
01:11:47le ministre de l'Intérieur, alors en ce moment,
01:11:49avec le contexte, on ne sait pas trop qui on a comme ministre,
01:11:51mais en tout cas, les préfets, disons,
01:11:53il est sur le pont, mais je ne critique pas lui,
01:11:55je dis juste que là, je ne sais pas en ce moment s'il est encore ou pas.
01:11:57Il est ministre de l'Intérieur démissionnaire,
01:11:59mais en préavis.
01:12:01Alors j'espère que le ministre de l'Intérieur démissionnaire
01:12:03et surtout les préfectures vont pouvoir agir
01:12:05pour protéger les exploitations, parce qu'effectivement,
01:12:07si on en vient à des agriculteurs qui sont obligés
01:12:09eux-mêmes de faire le pied de grue devant leur exploitation
01:12:11parce qu'ils ont peur que des fous furieux
01:12:13viennent saccager leur travail, une vie de labeur,
01:12:15et bien, je trouve ça pas normal.
01:12:17Écoutez, franchement, c'est une situation
01:12:19qui dit une tristesse.
01:12:21L'année dernière, on nous expliquait qu'il y avait
01:12:23des éco-terroristes qui sont intervenus
01:12:25à Sainte-Soline pour se retrouver un an et demi plus tard
01:12:27avec un scénario qui s'annonce être encore pire.
01:12:29Alors là-dessus, il y a eu une défaillance,
01:12:31parce que l'année dernière, après Sainte-Soline,
01:12:33on a quand même bien discuté, et là, on va revoir le même scénario.
01:12:35On va revoir c'est qui qui va être sur les plateaux.
01:12:37Effectivement, ça va être
01:12:39le ministre de l'Intérieur.
01:12:41On n'a rien tiré comme enseignement de l'année dernière.
01:12:43Moi, je suis responsable quand même national.
01:12:45On a dit au ministre de l'Agriculture, au ministre d'Environnement,
01:12:47c'était à vous, l'année dernière, après Sainte-Soline,
01:12:49d'être sur les plateaux et d'expliquer
01:12:51la politique du gouvernement.
01:12:53Tout ce qui est retenu d'eau et tout ça,
01:12:55c'est fait quand même avec des études et des accords gouvernementaux.
01:12:57On les a pas entendus.
01:12:59C'était à eux de dire,
01:13:01on autorise, pour quelle raison, dans quel intérêt.
01:13:03Donc, on recommence.
01:13:05C'est parce qu'il y a eu des faillances
01:13:07l'année dernière qu'on en est là.
01:13:09C'est aux législateurs, c'est aux ministres,
01:13:11c'est à l'Assemblée Nationale de dire
01:13:13quelle vision, qu'est-ce qu'on veut pour l'agriculture.
01:13:15Et nous, on n'est pas que
01:13:17dans la défense. Dès qu'ils vont être élus,
01:13:19ces gens-là qui seront au travail,
01:13:21on va demander une réunion
01:13:23à tous ceux qui veulent venir, des parlementaires
01:13:25à l'Assemblée, pour expliquer
01:13:27notre politique de l'eau. Parce qu'elle est quand même
01:13:29basée sur quelque chose, cette politique-là.
01:13:31De dire quel est l'intérêt, quel est l'intérêt
01:13:33de faire des réserves, pour quelle utilité.
01:13:35Ce débat-là, il doit avoir lieu.
01:13:37On va demander aux responsables
01:13:39politiques qui veulent bien venir
01:13:41de venir nous écouter et venir éventuellement
01:13:43débattre. Et je pense que c'est par là
01:13:45que ça doit passer. C'est par là. Et à la fin,
01:13:47on défend une politique et on la fait appliquer.
01:13:49Je rappelle que certains conseillers du Président de la République
01:13:51avaient imaginé que pendant
01:13:53le Salon de l'Agriculture, il y ait un débat
01:13:55entre les agriculteurs et les soulèvements de la terre.
01:13:57Les amis soulèvements de la terre
01:13:59qui seront présents
01:14:01une nouvelle fois à Sainte-Soline.
01:14:03Un grand merci M. Converse d'être venu sur le plateau.
01:14:05On revient dans un instant.
01:14:07On ira à Nice rejoindre notre
01:14:09correspondante parce qu'il y a
01:14:11une actualité dramatique, un incendie
01:14:13criminel qui s'est produit
01:14:15dans la nuit avec sept morts.
01:14:17Donc on va essayer de tenter d'y voir plus clair
01:14:19et de comprendre ce qui s'est passé. On reviendra sur l'actualité
01:14:21politique et on parlera des Jeux Olympiques.
01:14:23Merci encore M. Converse. Pensez aux agriculteurs
01:14:25qui sont sur le terrain. Surtout dans les 48 heures
01:14:27qui viennent.
01:14:29Quasiment 10h30 sur CNews.
01:14:31Le point sur l'information.
01:14:33Soumaï El Abidi.
01:14:39Gabriel Attal et Gérald Darmanin
01:14:41attendus à Nice à la mi-journée
01:14:43suite à l'incendie d'un immeuble
01:14:45près du quartier des Moulins et qui a fait sept morts.
01:14:47La piste criminelle est privilégiée.
01:14:49Une enquête a été ouverte
01:14:51pour des faits d'incendie volontaire
01:14:53ayant entraîné la mort.
01:14:55Six candidats pour le perchoir
01:14:57que vous découvrez à l'écran.
01:14:59Les 577 nouveaux députés se réunissent
01:15:01pour la première fois cet après-midi
01:15:03pour élire le président de l'Assemblée nationale.
01:15:05Un vote à l'issue incertaine
01:15:07dans un hémicycle profondément fragmenté.
01:15:09Et puis c'est un week-end
01:15:11sous haute tension qui se profile dans les Deux-Sèvres.
01:15:13Les militants anti-bassines
01:15:15commencent à arriver au village de Lohamel.
01:15:17Parmi eux, 123 fichés S
01:15:19selon la police qui précise qu'à ce stade
01:15:21800 armes ont déjà été
01:15:23interceptées.
01:15:25Merci beaucoup Somaïa pour le point sur l'information.
01:15:27On va revenir sur cette actualité
01:15:29absolument dramatique que vous avez traitée
01:15:31dans votre journal. Un violent incendie
01:15:33d'origine criminelle a fait sept morts
01:15:35dont trois enfants et un adolescent
01:15:37dans la nuit de mercredi à jeudi
01:15:39dans un immeuble du quartier des Moulins,
01:15:41quartier populaire
01:15:43niçois, quartier dont
01:15:45on a pu parler ces derniers mois,
01:15:47notamment lié à l'insécurité
01:15:49et à la délinquance au trafic de stupéfiants.
01:15:51Trois personnes cagoulées ont été
01:15:53aperçues sur des images de vidéos
01:15:55surveillance, je le disais, donc la piste criminelle
01:15:57et la piste privilégiée et ce bilan
01:15:59qui est absolument dramatique, sept morts
01:16:01dans un incendie. Stéphanie Rouquier
01:16:03est avec nous, vous êtes notre journaliste
01:16:05sur place. Stéphanie,
01:16:07que se passe-t-il autour de vous ?
01:16:09Est-ce qu'on en sait un peu plus sur les conditions
01:16:11de ce drame ?
01:16:13Les sapeurs-pompiers sont encore
01:16:15présents, ils sont en train de terminer
01:16:17le travail
01:16:19dans cette résidence. Il y a aussi
01:16:21la police judiciaire qui est sur place, en train de faire
01:16:23les toutes premières constatations, de prendre des photos
01:16:25de tout le quartier.
01:16:27Il y a des rues balises aussi qui balisent
01:16:29le quartier. Il y a beaucoup d'habitants
01:16:31qui sont réunis en bas
01:16:33qui sont effectivement sous le drame. Vous pouvez
01:16:35l'imaginer après cette famille qui a été
01:16:37décimée et selon les premières
01:16:39constatations, le feu serait
01:16:41parti du deuxième étage
01:16:43dans un compteur électrique et là,
01:16:45les flammes seraient montées jusqu'au
01:16:47septième étage, mettre le feu, donc enflammer
01:16:49cet appartement de cette famille
01:16:51au tout dernier étage et donc
01:16:53évidemment, vous le disiez, le procureur
01:16:55a commencé à aborder
01:16:57une piste criminelle et le procureur
01:16:59qui pourrait peut-être donner une conférence de presse
01:17:01dans la journée, donc bien évidemment, on aura plus
01:17:03d'informations dans la journée.
01:17:05Est-ce que vous avez pu, Stéphanie Roquier,
01:17:07échanger avec
01:17:09la population,
01:17:11les riverains qui sont autour
01:17:13de vous, peut-être ce matin ?
01:17:15Effectivement, alors les premières constatations
01:17:17c'est que les gens ici m'expliquent que
01:17:19cette famille, ils n'y sont
01:17:21absolument pour rien du tout.
01:17:23J'ai croisé une personne qui connaît
01:17:25très bien cette famille, il m'a expliqué que c'est une
01:17:27famille normale qui vivait avec ses enfants
01:17:29dans ce quartier et que
01:17:31malheureusement, ce drame
01:17:33est arrivé sur cette famille,
01:17:35a touché, a frappé cette famille alors que cette famille
01:17:37n'y était pour rien du tout.
01:17:39D'autres personnes m'expliquaient ici que
01:17:41il y a un commissariat pas trop loin mais au final
01:17:43cela ne sert à rien du tout, la vie
01:17:45dans ce quartier est devenue extrêmement pénible.
01:17:47Juste une autre information pour vous dire que
01:17:49dans toutes ces résidences,
01:17:51des quartiers qui sont en proie
01:17:53au trafic de drogue, la principale
01:17:55crainte des habitants
01:17:57ce sont les incendies car
01:17:59il y a souvent des jeunes
01:18:01qui squattent, qui fument, il y a donc
01:18:03des flammes, des briquets, des flammes
01:18:05et la plupart du temps, ces habitants m'expliquent
01:18:07qu'ils ont peur des incendies car en plus
01:18:09des fois ce sont des bâtiments qui sont
01:18:11un peu vétustes avec des systèmes anti-incendie
01:18:13qui ne fonctionnent pas très bien donc c'est la principale
01:18:15crainte et là pour le coup, malheureusement
01:18:17vous l'avez compris, c'est ce drame
01:18:19exactement ce drame qui a touché ici
01:18:21cette famille. On va prendre énormément de
01:18:23précautions évidemment Stéphanie, si vous avez
01:18:25de nouvelles informations, on reviendra vous voir
01:18:27mais on le dit à chaque fois
01:18:29dans ces quartiers dits sensibles
01:18:31dans ces quartiers, les
01:18:33premières victimes de l'insécurité
01:18:35du trafic de stupéfiants,
01:18:37de l'insalubrité, ce sont les gens qui y vivent
01:18:39et faute de moyens, ces personnes-là
01:18:41ne peuvent pas quitter
01:18:43le quartier.
01:18:45Anthony Borey, le premier adjoint à la mairie
01:18:47de Nice en charge de la sécurité
01:18:49a réagi sur les réseaux sociaux
01:18:51à cette heure, la piste criminelle est privilégiée
01:18:53nous avons des images qui montrent trois individus
01:18:55cagoulés s'introduire dans le bâtiment juste avant
01:18:57les faits. Avec Christian Estrosi, nous demandons
01:18:59des moyens importants pour sécuriser le quartier
01:19:01face à des faits d'une telle barbarie
01:19:03Bruno Battocetti est avec nous
01:19:05cher Bruno, merci, vous êtes responsable
01:19:07syndical dans la région
01:19:09une région que vous connaissez parfaitement
01:19:11c'est un quartier, je le disais
01:19:13connu, tristement
01:19:15connu pour le trafic
01:19:17de stupéfiants, pour
01:19:19les règlements de comptes
01:19:21et si je ne dis pas de bêtises
01:19:23j'ai le souvenir d'une vidéo au quartier
01:19:25des Moulins avec des individus
01:19:27qui étaient armes de guerre
01:19:29à la main et qui se baladaient
01:19:31dans le quartier
01:19:33Oui tout à fait
01:19:35c'est un quartier très très sensible et comme
01:19:37vous l'avez souligné, vous avez
01:19:3995% de la population
01:19:41victime de
01:19:43ces règlements de comptes
01:19:45ou de ces intimidations, parce que l'enquête va déterminer
01:19:47si la volonté
01:19:49dans cet incendie était de
01:19:51nuire, de provoquer
01:19:53vous avez fréquemment des feux de poubelle
01:19:55des feux d'origine volontaire
01:19:57est-ce qu'il y a une
01:19:59famille précise qui était ciblée
01:20:01par cet incendie, c'est l'enquête qui va le déterminer
01:20:03mais c'est vrai que c'est
01:20:05très difficile pour ces habitants, parce que vous avez
01:20:07beaucoup de victimes
01:20:09qui sont
01:20:11victimes collatérales de ces
01:20:13difficultés qu'on rencontre
01:20:15sous fond de stupéfiants
01:20:17dans ces quartiers. Lorsqu'on a
01:20:193 personnes cagoulées qui rentrent dans un immeuble
01:20:21avec un incendie qui se propage très vite
01:20:23quelques minutes après, eh bien tout laisse penser
01:20:25qu'on est sur fond de stupéfiants, d'intimidation
01:20:27de volonté de nuire
01:20:29et malheureusement, voilà
01:20:31on se retrouve avec ce drame
01:20:33un drame effroyable parce qu'il a été
01:20:35difficile aussi de contenir la population
01:20:37comme vous l'imaginez
01:20:39qui était en panique ce matin
01:20:41cette nuit en tout cas
01:20:43et puis malgré le professionnalisme
01:20:45des pompiers, des policiers
01:20:47c'est toujours très dur émotionnellement
01:20:49bien sûr de voir des personnes
01:20:51se jeter par la fenêtre et mourir sous nos yeux
01:20:53on reste professionnels, on reste concentrés
01:20:55on va continuer à travailler maintenant, on va être dans l'étape
01:20:57de l'enquête avec une police scientifique
01:20:59qui va relever
01:21:01vraiment tous les éléments pour
01:21:03remonter jusqu'à la piste
01:21:05et aux auteurs de ce drame
01:21:07Je rappelle le bilan
01:21:097 morts dont 3 enfants et 1 adolescent
01:21:11donc c'est un bilan absolument dramatique
01:21:13très lourd, le président de la République
01:21:15Emmanuel Macron qui a réagi
01:21:17sur X précédemment
01:21:19Twitter, émotion avec Nice
01:21:21après l'incendie meurtrier du quartier des Moulins
01:21:23je remercie le service de l'Etat et les secours
01:21:25pour leur action, nos pensées vont aux proches
01:21:27des victimes, nous sommes à leur côté
01:21:29et aux côtés de tous les Niceois
01:21:31Uni, Gérald Darmanin
01:21:33et Gabriel Attal qui vont se rendre sur place
01:21:35dans l'après-midi
01:21:37je crois qu'on a une déclaration
01:21:39du procureur qui s'est rendu
01:21:41également sur place ce matin
01:21:43Les pompiers sont appelés
01:21:45à 2h28, interviennent
01:21:47très rapidement sur les lieux
01:21:49ils sont là en une dizaine de minutes
01:21:51Malgré cette
01:21:53intervention rapide on a un bilan
01:21:55dramatique puisqu'on a 7 personnes
01:21:57qui sont décédées
01:21:593 adultes
01:22:011 adolescent
01:22:03et 3 enfants
01:22:05on a
01:22:07une personne qui est grièvement blessée
01:22:09donc on a 6 personnes qui sont décédées
01:22:11dans l'appartement et on a une personne
01:22:13qui est décédée après
01:22:15s'être défenestrée, la personne grièvement blessée
01:22:17deux personnes se sont défenestrées
01:22:19et l'une des deux est encore
01:22:21dans un état grave
01:22:23au regard des premiers éléments
01:22:25On va faire une enquête en flagrance
01:22:27pour incendie volontaire
01:22:29ayant entraîné la mort, j'ai saisi
01:22:31la DIPN 06
01:22:33avec le laboratoire de police technique
01:22:35scientifique de Marseille qui va se déplacer
01:22:37pour des constatations
01:22:39donc il va y avoir un travail important en termes de
01:22:41police technique et scientifique
01:22:43Je le disais Bruno Bartossetti
01:22:45c'est un quartier à Nice
01:22:47qui est tristement connu
01:22:49pour l'effet de trafic de stupéfiants
01:22:51et de règlement de comptes
01:22:53Bruno Bartossetti
01:22:55la ligne qui s'est coupée à l'instant
01:22:57et qu'on va essayer de reprendre
01:22:59Bruno Bartossetti, pardonnez-moi
01:23:01je vous disais, le quartier des Moulins
01:23:03est un quartier qui est connu tristement
01:23:05pour ses effets de règlement de comptes
01:23:07et de trafic de stupéfiants
01:23:09Oui, c'est un quartier très sensible
01:23:13beaucoup de trafic de stupéfiants
01:23:15et on voit qu'il n'y a pas de lois
01:23:17pas de règles
01:23:19sous fond de stupes, on est capable de
01:23:21provoquer, d'intimider, de tuer des personnes innocentes
01:23:23sans règles
01:23:25il n'y a pas de règles morales
01:23:27et tout ça sur fond de stupes
01:23:29en sachant qu'à partir du moment où il y a un trafic de stupéfiants
01:23:31on a affaire à des dangereuses
01:23:33personnes qui sont capables de tout
01:23:35capables de tout parce qu'il faut être
01:23:37inconscient pour mettre le feu
01:23:39dans un immeuble
01:23:41en sachant très bien que de toute façon on peut intoxiquer
01:23:43et on peut faire propager un feu
01:23:45important dans un immeuble
01:23:47et ça a été le cas cette nuit
01:23:49oui, ce quartier des Moulins est très sensible
01:23:51et c'est très difficile
01:23:53de...
01:23:55je crois que vraiment en France
01:23:57je le dis souvent à votre antenne
01:23:59est-ce qu'on est armé
01:24:01juridiquement aujourd'hui
01:24:03est-ce qu'on a les moyens aujourd'hui d'éradiquer
01:24:05ce phénomène-là de stupes
01:24:07il y a une étude qui est sortie il n'y a pas très longtemps
01:24:09on a toujours autant de consommateurs
01:24:11tant que nous aurons des consommateurs, nous aurons des trafics
01:24:13de stupéfiants, même si on les combat
01:24:15régulièrement, même si on a des résultats probants
01:24:17croyez-moi, les policiers
01:24:19mettent beaucoup d'énergie, mes collègues
01:24:21travaillent beaucoup, malgré les résultats
01:24:23malgré le fait qu'on fasse
01:24:25qu'on fasse faiblir ce phénomène-là
01:24:27et bien c'est insistant, ils sont toujours là
01:24:29prêts à tout parce que ça rapporte beaucoup d'argent
01:24:31merci beaucoup Bruno Partocetti
01:24:33on reviendra vous voir dans la journée
01:24:35pour avoir de plus amples
01:24:37informations concernant donc
01:24:39cet incendie dramatique, on revient d'ailleurs
01:24:41dans cette déclaration et le coeur
01:24:43de cette guerre, c'est la guerre contre le trafic
01:24:45de stupéfiants, Charlotte Dornelas
01:24:47je pense à ce plan
01:24:49drogue XXL qui avait été mis
01:24:51en place avec des actions, coups de poing
01:24:53dans les quartiers
01:24:55je pense également à la commission
01:24:57qui avait été faite, commission parlementaire
01:24:59où on avait entendu des magistrats dire
01:25:01on est en train de perdre la guerre contre le trafic
01:25:03de drogue et j'ai le souvenir également d'un ministre
01:25:05de la justice qui avait
01:25:07tencé
01:25:09cette magistrate marseillaise si mes souvenirs sont bons
01:25:11procureur marseillais, qui avait
01:25:13sous serment dit en fait
01:25:15la vérité, c'est à dire que cette guerre est en train
01:25:17d'être perdue. Il y a plusieurs magistrats
01:25:19en effet qui s'étaient exprimés, dont le procureur de Marseille
01:25:21mais tous ces magistrats étaient marseillais et expliquaient
01:25:23s'inquiéter que la guerre puisse être perdue
01:25:25dans les jours à venir et le ministre
01:25:27de la justice s'était énervé
01:25:29sur deux sujets, un
01:25:31que justement ils évoquent une guerre qu'on pourrait perdre
01:25:33et deux sur la question de la corruption
01:25:35il s'est énervé en disant soit vous avez des dossiers
01:25:37mais vous ne faites pas peur à tout le monde
01:25:39en expliquant qu'il y a de la corruption, on a eu plusieurs cas
01:25:41de corruption, en tout cas dossiers qui ont été
01:25:43ouverts sur la corruption depuis
01:25:45cette prise de parole, les corruptions inquiétantes
01:25:47un peu à tous les niveaux et on voit
01:25:49évidemment, alors bon là
01:25:51on verra si c'est lié au trafic de stups
01:25:53mais c'est assez révélateur que tout le monde pense immédiatement
01:25:55au trafic de stups, quand on voit
01:25:57enfin quand on sait que
01:25:59la piste criminelle est aujourd'hui privilégiée par le procureur
01:26:01la deuxième chose, et là il faut
01:26:03être prudent et notamment sur le terrain
01:26:05c'est que l'autorité numéro un
01:26:07dans ces quartiers c'est l'OMERTA
01:26:09c'est impossible d'avoir un témoignage
01:26:11auquel se fier, c'est-à-dire que
01:26:13si les gens vous disent j'ai rien vu, j'ai rien entendu
01:26:15ou au contraire un tel
01:26:17voilà, et surtout que là
01:26:19si on apprend la seule chose qu'on a l'air de savoir
01:26:21c'est qu'ils auraient
01:26:23ils seraient intervenus sur le
01:26:25boîtier électrique au deuxième étage
01:26:27on voit que le feu est monté jusqu'à
01:26:29l'appartement du septième
01:26:31et là c'est ce que vous disait le représentant syndical
01:26:33policier mais qui était
01:26:35réellement visé, est-ce que c'est tout simplement une stratégie
01:26:37d'intimidation du quartier entier
01:26:39en disant vous savez ce qu'on est capable de faire désormais
01:26:41ça peut être énormément de raisons
01:26:43ou est-ce que quelqu'un était visé en particulier
01:26:45c'est à la fois compliqué d'imaginer
01:26:47et compliqué aussi de savoir
01:26:49sur le terrain. On va écouter un
01:26:51sinistré qui a réagi au micro de Stéphanie Rouquier
01:26:53mais vous avez entièrement raison, dans ces cas-là
01:26:55il faut faire très attention
01:26:57aux pistes. Puis on les comprend, vu ce que sont capables
01:26:59de faire leurs voisins. Bien sûr, mais moi je vous dis
01:27:01le quartier des Moulins
01:27:03j'ai le souvenir il y a
01:27:05quelques mois d'une séquence
01:27:07où on voyait des gens avec des
01:27:09kalachnikovs à la main
01:27:11se déplacer dans ce
01:27:13quartier-là. On est dans un quartier ultra
01:27:15sensible à Nice
01:27:17avant c'était le quartier
01:27:19de l'Ariane qui était connu pour ça
01:27:21et là désormais c'est le quartier des
01:27:23Moulins qui est connu pour ses trafics
01:27:25de stupéfiants et ses règlements
01:27:27de comptes. Paul Melun peut-être un mot ?
01:27:29Non mais effectivement moi d'abord
01:27:31évidemment on a eu une pensée très
01:27:33émue et pleine d'affliction
01:27:35pour évidemment les victimes et leurs proches
01:27:37et ensuite vous aviez raison Eliott d'évoquer dans votre
01:27:39propos introductif le fait que bien
01:27:41souvent dans ces quartiers-là
01:27:43les premières victimes de l'ensauvagement
01:27:45de la violence, de la délinquance, y compris
01:27:47dans ces formes les plus morbides et les plus funestes
01:27:49comme aujourd'hui, ce sont les habitants
01:27:51ce sont des riverains qui n'ont rien demandé
01:27:53à personne, qui veulent vivre en paix
01:27:55dans le calme et qui accessoirement
01:27:57sont dans la République française aussi pour ça
01:27:59pour que le monopole de la violence légitime
01:28:01leur garantisse une paix durable
01:28:03dans leur quartier et là ils se retrouvent
01:28:05tués, dévorés
01:28:07par les flammes qui ont été
01:28:09causées par des criminels donc après effectivement
01:28:11observons la prudence de mise
01:28:13par rapport aux auteurs
01:28:15de cet incendie criminel mais il est
01:28:17vrai que le fait déjà qu'on se pose
01:28:19la question et que tout de suite on
01:28:21incrimine ou qu'on questionne le trafic de drogue
01:28:23ça en dit quand même long sur l'état
01:28:25de tension qui règne dans ce pays
01:28:27et dans ces quartiers et le rôle
01:28:29délétère est très important paradoxalement
01:28:31que peuvent avoir les trafiquants
01:28:33de drogue qui tiennent les murs dans ces quartiers
01:28:35et qui sont l'auteur
01:28:37de moult méfaits, d'attaques
01:28:39terribles, de coups de pression
01:28:41parfois sur des quartiers entiers et d'une
01:28:43violence et d'une barbarie qui est sans limite parce que
01:28:45là quand vous allez incendier un immeuble
01:28:47où il y a des innocents, des
01:28:49enfants, des adolescents, des personnes
01:28:51qui n'ont rien demandé à personne mais quel degré de moral
01:28:53bien sûr mais vous avez raison
01:28:55Charlotte mais c'est vrai que quand il y a des règlements
01:28:57de compte, je ne dis pas qu'on s'est habitué mais parce que c'est
01:28:59toujours terrible mais quand il y a un règlement de compte
01:29:01à la Kalachnikov à Marseille, on se dit
01:29:03effectivement c'est un règlement de compte entre trafiquants
01:29:05ça n'enlève rien au fait que ce soit terrible
01:29:07mais là un incendie contre des
01:29:09innocents ça fait encore plus de peine. Le mot règlement
01:29:11de compte il cache quand même de loin la violence
01:29:13dont sont capables les têtes de réseau parce que
01:29:15règlement de compte se font rarement
01:29:17entre têtes de réseau, c'est les gamins de 13 ans
01:29:19qui se font jambiser la première fois, c'est-à-dire on leur
01:29:21tire dans les jambes, qui eux prennent un billet
01:29:23pour aller vendre la drogue, je veux dire
01:29:25c'est un système ultra
01:29:27hiérarchisé et par ailleurs vous avez raison
01:29:29de parler des habitants mais parlons aussi de ceux qui prétendent
01:29:31les défendre en expliquant qu'en
01:29:33banlieue le problème c'est la police, la preuve
01:29:35c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'il y a
01:29:37des morts volontaires, ce sont évidemment ces
01:29:39trafiquants sur lesquels une partie de la gauche
01:29:41n'a pas un mot jamais, ce ne sont pas eux
01:29:43le problème de ces quartiers-là
01:29:45on voit des gamins parce que par ailleurs ces
01:29:47règlements de compte qui sont en fait des assassinats
01:29:49très organisés
01:29:51visent parfois une victime collatérale
01:29:53qui vit dans sa chambre, le gamin dans sa voiture
01:29:55et ces morts
01:29:57passent par pertes et profits parce que le
01:29:59discours n'est pas évident à poser
01:30:01pour une partie de nos idéologues
01:30:03politiques. Ça reviendrait pour eux
01:30:05à reconnaître qu'il y a un problème d'hyper-violence
01:30:07d'ensauvagement et de trafic de drogue
01:30:09dans les banlieues, ce qu'ils ne veulent pas voir, ils veulent voir
01:30:11le nouveau peuple, le nouveau mass-prolétariat opprimé
01:30:13par la police, l'État
01:30:15et le capitalisme. Mais au bout d'un moment ils finissent par défendre ceux qui les oppriment.
01:30:17Et oui, vous avez raison, et c'est pour ça d'ailleurs que je pense
01:30:19qu'un jour ou l'autre les habitants de ces quartiers
01:30:21pourront eux aussi rejeter ceux qui ont été élus
01:30:23notamment certains députés insoumis, etc. et ne plus voter
01:30:25pour eux parce qu'ils s'apercevront que ce sont
01:30:27des faux soyeurs de leurs intérêts et qui ne défendent
01:30:29pas leur droit, par exemple, à la sécurité
01:30:31qui est un droit fondamental pour tout citoyen
01:30:33dans une démocratie en paix. Vous avez des quartiers populaires
01:30:35marseillais, lors des européennes
01:30:37qui ont voté massivement pour le
01:30:39Rassemblement National. Oui, notamment dans les quartiers en France.
01:30:41Mais bien sûr, bien sûr.
01:30:43Donc là aussi
01:30:45ça prouve que
01:30:47les habitants
01:30:49de ces quartiers-là ont un
01:30:51besoin évident de sécurité,
01:30:53ont un besoin évident d'un retour
01:30:55à l'ordre et qu'on
01:30:57se retrouve dans une situation où c'est peut-être
01:30:59l'un des plus gros échecs quand on fera le bilan
01:31:01d'Emmanuel Macron. La question de la sécurité
01:31:03sera peut-être son plus gros échec.
01:31:05Il y a évidemment la question de l'identité,
01:31:07la question de la culture française qui est
01:31:09absente de son
01:31:11septennat pour l'instant.
01:31:13C'est largement lié aussi.
01:31:15C'est lié. On écoute juste un sinistré
01:31:17avant de vous donner la parole qui était sous le choc.
01:31:19C'est trop. Il y a des gens
01:31:21qui sont corrects et tout, qui travaillent et tout.
01:31:23Ils réveillent les matins et il y a des gens qui font
01:31:25des trafics. Après,
01:31:27comme la famille là qui sont mortes, les pauvres,
01:31:29ils n'ont rien. C'est des gens
01:31:31normales, ils travaillent
01:31:33et ils n'ont pas fait des histoires, rien.
01:31:35Tout le monde l'aime. Donc comme ça, ils se font cramer.
01:31:37Et le petit, il est resté
01:31:39vivant. Mais toute sa famille qui
01:31:41est morte, elle va être choquée toute sa vie.
01:31:43C'est comme quelqu'un qui est mort vivant.
01:31:45Le petit a 5 ans.
01:31:47Les gamines, ils jouent avec elle.
01:31:49Ils lui disent papa, ils sont sautés.
01:31:51Le petit, il est mort et tout. Il va rester choqué.
01:31:53A 5 ans, normalement, il ne voit pas des choses comme ça.
01:31:55À 10 heures du soir, tu dors
01:31:57les ruffles et tout.
01:31:59C'est triste.
01:32:01Et c'est ce sinistré qui parle
01:32:03justement de ces
01:32:05personnes qui se sont défenestrées
01:32:07pendant l'incendie.
01:32:09On parlait du trafic de drogue,
01:32:11on parlait des victimes collatérales,
01:32:13de ces gens qui n'avaient rien demandé.
01:32:15Je pense évidemment à ce qui s'était passé à Marseille.
01:32:17Avec la petite Sokhaina,
01:32:19une étudiante qui n'avait absolument
01:32:21rien demandé, qui travaillait,
01:32:23qui était une élève modèle
01:32:25et qui a été morte.
01:32:27Elle avait pris une balle perdue
01:32:29et était décédée
01:32:31des suites d'un règlement de comptes
01:32:33dans ces cas-là.
01:32:35Il y avait un petit gamin
01:32:37Fayed, quelques jours avant,
01:32:39qui était premier de sa classe d'ailleurs,
01:32:41il avait 10 ans.
01:32:43Mais je me souviens de l'après-opération
01:32:45Placenet XXL dans un des quartiers
01:32:47les plus lucratifs de Marseille,
01:32:49c'est-à-dire la Castellane,
01:32:51où il y a des points de deal qui rapportent
01:32:53jusqu'à 100 000 euros par jour.
01:32:55Après cette opération,
01:32:57on avait vu des habitants ravis
01:32:59d'avoir vu la police
01:33:01simplement défracturer
01:33:03des blocs qui empêchent
01:33:05l'accès à la cité.
01:33:07Juste ça, voir que la police
01:33:09n'est pas capable de fracturer des blocs
01:33:11a rendu les habitants euphoriques
01:33:13le temps de quelques jours,
01:33:15puisque Charlotte a tout à fait raison
01:33:17lorsqu'elle parle de la loi qui gère
01:33:19ces quartiers, c'est évidemment l'OMERTA.
01:33:21Entre un ministre de l'Intérieur qui arrive
01:33:23pour faire une opération Placenet XXL
01:33:25et un CAID qui gère l'entièreté du réseau
01:33:27dans l'entièreté du quartier,
01:33:29c'est évidemment le CAID que l'on va craindre
01:33:31et c'est évidemment là
01:33:33où malheureusement
01:33:35l'OMERTA se manifeste
01:33:37et se plante aux causalités
01:33:39et aux externalités négatives du trafic de drogue
01:33:41qui, je rappelle, rassemble plus de 15 000 Français
01:33:43qui habitent près d'un point de deal
01:33:45il y en a à peu près 4250
01:33:47il y a à peu près 250 000 personnes en France
01:33:49qui vivent du trafic de drogue
01:33:51Frédéric Vaud, le directeur général
01:33:53de la police nationale, nous dit
01:33:55qu'il y a eu plus de 57% d'augmentation
01:33:57entre 2022 et 2023
01:33:59d'homicides et de tentatives d'homicides liées
01:34:01aux règlements de comptes
01:34:03donc oui, je pense qu'à un moment donné
01:34:05on va devoir s'interroger sur comment
01:34:07notamment dans ces quartiers, on puisse
01:34:09simplement ramener l'ordre et assurer
01:34:11la sécurité de ces personnes
01:34:13qui n'ont malheureusement pas les moyens
01:34:15Je le dis encore une fois, il faut faire très attention
01:34:17dans le contexte actuel
01:34:19puisqu'on a peu d'informations qui nous parviennent
01:34:21si ce n'est que le procureur parle
01:34:23d'une piste criminelle qui est privilégiée
01:34:25que l'homme en responsable
01:34:27à la mairie de Nice de la sécurité
01:34:29évoque
01:34:31ces trois hommes qui sont cagoulés
01:34:33et les habitants bien sûr
01:34:37et Bruno Bartosetti, responsable syndical
01:34:39police qui parle bien sûr du trafic
01:34:41de drogue. Je crois qu'on a une déclaration
01:34:43d'Eric Sotti qui est arrivée
01:34:45à l'instant. Immense émotion
01:34:47à la suite d'un terrible incendie
01:34:49rue de la Santoline dans le
01:34:51quartier des Moulins à Nice
01:34:53malgré la courageuse intervention des policiers et des sapeurs
01:34:55pompiers, sept personnes dont un enfant
01:34:57sont décédées et une personne en
01:34:59urgence absolue et trois autres
01:35:01ont été intoxiquées.
01:35:03Voilà pour les mots d'Eric Sotti
01:35:05je le disais Florian Tardif
01:35:07Gabriel Attal et Gérald Darmanin
01:35:09qui doivent se rendre cet après-midi
01:35:11à Nice
01:35:13mais alors qu'est-ce que ça veut dire ?
01:35:15C'est-à-dire qu'ils ne seront pas présents pour la plénière
01:35:17à l'Assemblée nationale ?
01:35:19Priorité à ce qui s'est passé
01:35:21à Nice. C'est vrai que
01:35:23Emmanuel Macron a décidé d'accepter
01:35:25la démission de Gabriel Attal pour pouvoir
01:35:27permettre justement au ministre démissionnaire
01:35:29de siéger cet après-midi
01:35:31tout simplement parce que cela représentait 17
01:35:33voix supplémentaires pour le camp présidentiel
01:35:35dans le but d'obtenir les postes
01:35:37clés mais compte tenu de ce qui s'est passé
01:35:39bien évidemment, décision a été
01:35:41prise, décision on peut tout de même dire
01:35:43responsable et heureusement j'ai envie de vous dire
01:35:45qu'ils sont sur place
01:35:47et perdent entre guillemets deux voix
01:35:49pour ces postes clés
01:35:51aux côtés des habitants après ce drame
01:35:53c'est tout de même trois enfants, je pense que Eric Sotti
01:35:55avait peut-être pas toutes les informations
01:35:57trois enfants assez jeunes et un adolescent qui s'est
01:35:59défenestré, on imagine
01:36:01le choc pour les habitants qui a été
01:36:03notamment évoqué
01:36:05par ce dernier avec
01:36:07sa petite fille de 5 ans qui a vu
01:36:09quand même ses camarades
01:36:11de classe d'hier
01:36:13être tués par un incendie.
01:36:15Vous avez raison
01:36:17et pensez évidemment à la population
01:36:19niceoise qui est sous choc, pensez aux familles
01:36:21aujourd'hui traumatisées, toujours
01:36:23terrible de terminer et de
01:36:25traiter ces sujets là
01:36:27mais c'est la triste réalité
01:36:29de ce qui peut se passer
01:36:31sur notre sol aujourd'hui.
01:36:33Merci à tous les quatre
01:36:35pour cette émission
01:36:37dans un instant c'est Midi News avec
01:36:39Thierry Cabane, il n'y aura pas
01:36:41d'heure des pros demain matin parce que demain c'est la
01:36:43messe d'ouverture de la trêve olympique
01:36:45qui sera diffusée en direct
01:36:47sur CNews à partir de
01:36:4910h, une tradition
01:36:51pluriséculaire soutenue par l'organisation
01:36:53des Nations Unies voulant que les
01:36:55armes se taisent pendant la
01:36:57durée des Jeux Olympiques.
01:36:59Espérons que cette...
01:37:01Voilà, exactement.
01:37:03A la réalisation c'était Nicolas
01:37:05Baillé, à la vision Rémi, au son
01:37:07Guillaume Marceau, je remercie
01:37:09chaleureusement Marine Lançon et Pauline Treffzère
01:37:11pour les préparations de toutes les émissions cette semaine
01:37:13de l'heure des pros matin
01:37:15nous on se retrouve ce soir
01:37:17pour l'heure des pros 2, à ce soir.

Recommandations