L'Heure des Pros Été (Émission du 24/07/2023)

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Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 Quasiment 9h sur CNews, quel plaisir de vous retrouver, j'espère que vous avez passé
00:00:04 un excellent week-end pour l'heure des pros ce matin.
00:00:07 Et au programme, la fronde des policiers ne s'arrête pas qu'au commissariat marseillais.
00:00:11 Une colère qui s'étend un peu partout sur le territoire et ça commence en Ile-de-France.
00:00:16 Le directeur général de la police nationale apporte son soutien aux forces de l'ordre.
00:00:21 Avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison, explique-t-il, soutenu
00:00:26 par Laurent Nunez.
00:00:28 La colère des policiers, affaire d'Etat ou affaire d'été ? On en parle dans un
00:00:33 instant.
00:00:34 La crise de la police nationale rend la prise de parole du président de la République bien
00:00:37 plus intéressante que prévue.
00:00:39 Faut-il encore que le chef de l'Etat soit interrogé sur la question ? Après un remaniement
00:00:43 cacophonique, un discours devant ses ministres qui n'a pas convaincu les Français, pourquoi
00:00:48 cette nouvelle prise de parole ? On se posera la question dans cette émission.
00:00:51 Enfin, le divorce semble acté entre le Paris Saint-Germain et sa star Kylian Mbappé.
00:00:56 Vous avez pu suivre ce psychodrame ce week-end sur notre antenne.
00:01:00 On a entendu tout et souvent n'importe quoi à ce sujet.
00:01:03 Journaliste, ancien joueur, mais il nous manque l'avis de ceux qui façonnent les
00:01:07 contrats.
00:01:08 Les hommes de l'ombre.
00:01:09 Paul Latouche, mandataire sportif, sera notre invité ce matin pour nous raconter comment
00:01:14 se déroulent les négociations.
00:01:16 Qui a le contrôle sur quoi ? Ça, ça va être passionnant et ça sera à 10h30.
00:01:21 Je vous présente les invités dans un instant.
00:01:23 Mais avant cela, le point sur l'information avec Augustin Donadieu.
00:01:26 Cher Augustin, bonjour.
00:01:27 Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:30 Il avait promis 100 jours d'apaisement pour le pays le 17 avril dernier.
00:01:34 Emmanuel Macron s'exprime à 13h depuis Nouméa en Nouvelle-Calédonie, d'où il vient d'arriver
00:01:39 à l'instant.
00:01:40 Parmi les thématiques abordées, l'emploi, l'écologie ou encore l'ordre républicain,
00:01:45 qu'attendez-vous de cette prise de parole du chef de l'État au beau milieu de l'été ?
00:01:50 Écoutez ces quelques Français que l'on a interrogés.
00:01:52 Ce que j'attends de cette prise de parole, c'est que déjà lui, il s'en aille et qu'on
00:01:57 en mette un meilleur.
00:01:58 Franchement, Macron, il a trop parlé pendant ces deux quinquennats, mais j'ai aimé quelque
00:02:04 chose.
00:02:05 Donc, qu'il parle ou pas, ça ne change pas vraiment quelque chose pour nous, les jeunes,
00:02:09 aujourd'hui.
00:02:10 Je pense que ça ne sert pas à grand-chose de critiquer, donc j'écouterai le débrief
00:02:14 le soir.
00:02:15 Pas spécialement.
00:02:16 Ça ne se passe pas qu'en 100 jours, on puisse changer l'état de la France.
00:02:21 Non, je ne l'écoute plus.
00:02:23 Ça fait bien longtemps que je n'écoute plus rien de ce qu'il dit.
00:02:26 La visite du directeur de la police nationale à Marseille n'aura pas suffi à calmer la
00:02:33 grogne dans les ronds de la BAC.
00:02:34 La grogne s'étend.
00:02:35 Les policiers appliquent le code 562 après que l'un de leurs collègues ait été placé
00:02:39 en détention provisoire jeudi dernier à la suite des émeutes.
00:02:42 Ils assurent à présent que les missions essentielles, la majorité des commissariats de la CTEF
00:02:47 et de l'OCN ne peuvent plus accueillir de justiciables pour les dépôts de plaintes
00:02:51 par exemple.
00:02:52 Le patron de la brigade anticriminalité a demandé la libération du policier.
00:02:57 Une parole importante pour David Lebar, invité de la matinale aujourd'hui.
00:03:01 D'abord, je m'étonne du silence du parquet.
00:03:04 Je ne comprends pas que dans une affaire avec un tel retentissement, le parquet continue
00:03:08 à être silencieux.
00:03:09 C'est dommage parce que ça laisse courir tout type d'hypothèses au sein des rangs
00:03:12 de la police nationale et ça permettrait d'éclairer les motifs.
00:03:15 Ensuite, le deuxième point, c'est le sujet de la détention provisoire.
00:03:18 Est-ce que ce sujet de détention provisoire est approprié pour des fonctionnaires de
00:03:23 police qui exerçaient, qui étaient face à des émeutes inédites et qui étaient dans
00:03:26 une situation professionnelle, en mission ?
00:03:28 C'est le sujet qui pose question et qui fait que les policiers sont très en colère parce
00:03:32 que la question c'est de savoir s'il y a un policier qui travaille, qui est dans la
00:03:35 continuité d'une action de police, quelles que soient les fautes qu'il a pu commettre,
00:03:39 est-ce que sa place est en détention provisoire ?
00:03:40 Là-dessus, le DGPNIR, le directeur de la police, s'est prononcé.
00:03:44 Je trouve que cette parole forte était très importante parce que c'est une vraie question
00:03:47 qu'il faut poser.
00:03:48 Sur l'île de Rhôde, en Grèce, plus de 266 pompiers continuent de lutter contre les
00:03:53 flammes.
00:03:54 Depuis très tôt ce matin, ils reçoivent l'appui de deux hélicoptères et deux bombardiers
00:03:58 d'eau qui ont repris leurs opérations.
00:04:00 Tout le week-end, ce sont plus de 30 000 touristes qui ont dû évacuer la zone lors de la plus
00:04:04 grande opération de ce type jamais effectuée en Grèce.
00:04:07 Des centaines d'entre eux, dont des Français, attendent toujours désespérément à l'aéroport
00:04:12 un vol pour rentrer chez eux.
00:04:14 Et plus à l'ouest, sur l'île de Corfou, ce sont 2 500 personnes qui ont aussi été
00:04:19 évacuées par sécurité.
00:04:21 Un incendie fait rage au nord de cette île touristique sans avoir touché de maison ou
00:04:26 d'hôtel pour le moment, selon le porte-parole des pompiers sur place.
00:04:30 Et en Espagne, la droite remporte les législatives d'une courte tête.
00:04:36 Les sondages donnés pourtant le PS de Pedro Sánchez largement battus par le Parti populaire
00:04:41 et ce ne sont finalement que 16 sièges qui séparent les deux camps avec leurs alliances
00:04:45 respectives.
00:04:46 Le Premier ministre Sánchez espère désormais obtenir le soutien de plusieurs formations
00:04:50 régionalistes pour rassembler 172 députés et rester en place.
00:04:54 La participation a atteint près de 70%, soit 3,5 points de plus que lors du dernier scrutin
00:05:02 en novembre 2019.
00:05:03 Merci cher Augustin, on vous retrouve à 10h pour un nouveau point sur l'information.
00:05:08 Je le dis aux téléspectateurs, le programme de ce matin, c'est le programme le plus intéressant
00:05:13 qu'on ait pu avoir depuis le début de l'été.
00:05:16 C'est passionnant ce qui va se passer ce matin parce que nos sujets sont éminemment
00:05:19 importants et avec des témoignages que vous n'avez entendu nulle part ailleurs.
00:05:23 On est avec Philippe Bilger, Philippe Guybert.
00:05:25 Attention, heureusement qu'il y en a un qui a une cravate, sinon j'aurais pu vous confondre
00:05:29 les amis.
00:05:30 - J'ai mis un col Mao.
00:05:31 - Ça m'étonne pas que vous ayez mis un col Mao Philippe Guybert.
00:05:33 - Il y aura quelques nuances dans les positions.
00:05:35 - Ça n'étonne personne le col Mao Philippe Guybert.
00:05:37 - Il est temps de vous chier un peu.
00:05:39 - Noémie Choul, c'est avec nous.
00:05:43 Julien Audou, le député RN de Lyon est présent sur ce plateau.
00:05:46 Et Raphaël Stainville également.
00:05:49 Merci à tous les cinq.
00:05:50 On vous l'annonçait dès vendredi sur notre plateau.
00:05:55 Cette fronde de la police à Marseille est en train de prendre des proportions qui, je
00:06:00 pense, vont avoir d'importantes conséquences sur l'avenir, sur la façon de penser la police
00:06:05 et la justice.
00:06:06 Il manque à Marseille entre 500 et 600 policiers.
00:06:10 La plupart d'entre eux se sont portés pâles.
00:06:11 La goutte d'eau, c'est le placement en détention provisoire d'un agent de la BAC Marseille
00:06:16 soupçonné d'avoir, avec trois de ses collègues, violenté durant les émeutes un homme de
00:06:20 22 ans.
00:06:21 Donc sur ces quatre individus, il y en a un qui est placé en détention provisoire et
00:06:25 ça a rendu dingue la police marseillaise.
00:06:28 On va aller sur le terrain rejoindre Stéphanie Roquier.
00:06:31 Vous êtes notre journaliste marseillaise, spécialiste du terrain.
00:06:35 Stéphanie, on a besoin d'avoir votre expérience, votre expertise.
00:06:39 J'ai pu voir des reportages ce week-end où il y avait des commissariats à Marseille
00:06:43 qui étaient fermés.
00:06:44 Qu'en est-il ce matin ?
00:06:45 Vous le disiez, depuis vendredi dernier, des centaines de policiers marseillais sont
00:06:51 en arrêt maladie.
00:06:52 Alors, concernant la situation sur le terrain, j'ai pu appeler la préfecture de police
00:06:56 des Bouges-du-Rhône qui m'a expliqué que le 17 fonctionne tout de même.
00:07:01 Les interventions en urgence ont bien lieu.
00:07:03 Les commissariats sont ouverts, excepté le commissariat de Marignane qui lui, il est
00:07:09 fermé car il n'y a pas de barras tout simplement.
00:07:11 Le commissariat aussi du 14e arrondissement de Marseille ne peut plus prendre de plainte.
00:07:16 Alors, pour apaiser la situation, ce week-end en urgence, le directeur général de la police
00:07:21 nationale s'est rendu à Marseille.
00:07:23 Il a rencontré des policiers et des syndicats.
00:07:26 La préfète de police est également venue sur le terrain ce week-end pour rencontrer
00:07:30 des policiers.
00:07:31 Elle s'est également échangée, entretenue pendant plus de deux heures avec des syndicats.
00:07:35 Mais pour l'heure, vous le dites, la situation est totalement bloquée.
00:07:39 Les syndicats nous expliquent que tant que leur collègue, leur policier âgé d'une
00:07:42 trentaine d'années, placé en détention provisoire après sa mise en examen pour violences
00:07:47 en réunion, tant que ce policier n'est pas libéré, la situation ne pourra pas s'apaiser.
00:07:54 Sachez que ces arrêts maladie sont en train de prendre de l'ampleur, notamment à Nice,
00:07:59 à Nîmes et à Toulon.
00:08:01 Sachez qu'aujourd'hui, aucune réunion n'est programmée pour cette journée.
00:08:06 Les policiers m'ont expliqué qu'ils attendent une éventuelle visite de Gérald Darmanin,
00:08:12 probablement en fin de semaine.
00:08:13 Merci Stéphanie Rouquet.
00:08:15 N'hésitez pas, parce que ça va être notre thème ce matin.
00:08:19 On va revenir longuement sur ces propos du directeur général de la police nationale
00:08:24 qui est revenu sur ce policier en détention provisoire.
00:08:27 Le savoir en prison m'empêche de dormir.
00:08:30 Alors si vous n'avez pas suivi l'actualité ce week-end, je vous propose une petite piqûre
00:08:34 de rappel avec le sujet de Sarah Varnier.
00:08:36 Depuis trois jours, les policiers s'indignent de la mise en détention provisoire d'un
00:08:43 de leurs collègues de la BAC de Marseille.
00:08:46 Plusieurs centaines de policiers de la cité fosséenne se sont mis en arrêt maladie selon
00:08:50 une source syndicale, pendant que d'autres se sont mis en code 562 à l'appel du syndicat
00:08:56 unité SGP police, entendait qu'il n'assure que les missions d'urgence essentielles.
00:09:01 De son côté, le patron de la police Frédéric Vaud a rencontré les effectifs des BAC marseillais
00:09:07 ce samedi et a déclaré souhaiter la libération du policier incarcéré.
00:09:11 Des propos qui suscitent l'indignation dans les rangs de la gauche.
00:09:15 L'affaire remonte à la nuit du 1er au 2 juillet.
00:09:18 Quatre fonctionnaires de la BAC sont soupçonnés d'avoir roué de coup un jeune homme de 21
00:09:23 ans à Marseille en marge des émeutes ayant embrasé la France début juillet.
00:09:27 Depuis le début des émeutes, l'IGPN s'est saisi d'au moins 21 enquêtes sur les agissements
00:09:33 des forces de l'ordre.
00:09:34 Voilà pour les explications de Sarah Varney.
00:09:38 On est en direct avec Bruno Bartossetti.
00:09:40 Je vais évidemment vous donner la parole, vous avez envie de réagir sur ce sujet.
00:09:43 Bruno Bartossetti, merci d'être en direct avec nous pour l'heure des pros.
00:09:47 Vous êtes à Nice, spécialisé, secrétaire nationale unité SGP Sud.
00:09:51 On a vu ce qui se passe à Marseille.
00:09:54 Est-ce que c'est en train d'avoir un effet tâche d'huile ? Est-ce que ça s'étend
00:09:58 à Nice également par exemple ?
00:09:59 Alors oui, vous savez que notre mot d'ordre, c'est de ne plus travailler sur l'initiative
00:10:04 et répondre aux appels police-secours.
00:10:06 C'est ce qui se passe.
00:10:07 Effectivement, s'installe à Nice cette maladie, on va dire, contagieuse, ce burn-out collectif
00:10:15 que nous ne commenterons pas.
00:10:17 Si les policiers sont fatigués, ils vont voir un médecin.
00:10:19 La décision est prise par ce dernier.
00:10:20 Quand je parle de burn-out collectif, ça n'a aucune valeur médicale, bien entendu.
00:10:25 Mais lorsque vous êtes épuisé, fatigué, physiquement, et lorsque moralement, vous
00:10:30 continuez justement à être épuisé parce qu'on vous met cette insécurité juridique
00:10:33 sur les épaules, eh bien voilà ce qui se passe.
00:10:35 Ça craque.
00:10:36 Donc si les policiers s'arrêtent, croyez-moi, c'est parce qu'ils sont fatigués, ils aiment
00:10:40 leur métier, et à un moment donné, la coupe est pleine.
00:10:42 Alors, je reviens sur ce code 562.
00:10:44 Nous allons le continuer.
00:10:46 Nous allons continuer à répondre aux appels police-secours.
00:10:48 Et je voudrais juste ouvrir une toute petite parenthèse.
00:10:51 À Marseille, ce week-end, vous avez des Marseillais qui ont été gênés, qui n'ont pas pu déposer
00:10:54 plainte dans un commissariat, car ce dernier était fermé.
00:10:57 Ils se sont déplacés, ils ont déposé plainte ailleurs.
00:10:59 Et bien, pour la grande majorité, ils ont quand même soutenu notre mouvement et continuent
00:11:03 à le soutenir.
00:11:04 J'étais sur une radio à Marseille ce matin.
00:11:06 Je peux vous dire que les témoignages sont nombreux en notre faveur parce que lorsqu'on
00:11:10 débat sur l'idéologie, la séparation des pouvoirs, bien sûr que nous sommes pour la
00:11:13 séparation des pouvoirs.
00:11:14 Nous ne demandons pas ce droit.
00:11:16 Nous ne demandons pas d'avoir une étoile de shérif sur la poitrine.
00:11:22 Nous demandons juste, à un moment donné, une juridiction spécialisée pour pouvoir
00:11:25 encadrer les policiers dans l'exercice de leurs fonctions.
00:11:28 La détention provisoire, elle est excessive.
00:11:31 On ne la comprend pas, on ne l'accepte pas.
00:11:34 Et nous la commentons.
00:11:35 Nous commentons aujourd'hui en disant que vous avez des magistrats aujourd'hui qui
00:11:38 ne connaissent pas le travail de policier.
00:11:39 Voilà, c'est clair.
00:11:40 La chose est claire.
00:11:41 Elle est là.
00:11:42 Donc, les lois, on doit les respecter, mais elles ont le droit d'évoluer.
00:11:45 C'est pour cette raison qu'une UTGP appelle à ce code 562.
00:11:48 Il va continuer son action en saisissant les parlementaires.
00:11:52 Et nous saluons, bien sûr, notre directeur général qui a eu de grandes forces pour
00:11:57 soutenir sa police.
00:11:58 Et comme je vous l'avais dit sur l'antenne, c'est toute la profession qui est en colère
00:12:01 et notre patron l'est également.
00:12:03 Vous êtes de notre moins du matin, Bruno Bartossetti.
00:12:05 Vous allez rester avec nous, évidemment.
00:12:07 Mais vous parliez de parlementaires.
00:12:09 On a un parlementaire sur le plateau, Julien Audoul.
00:12:11 Quel regard vous portez sur ce qui est en train de se passer du côté de Marseille ?
00:12:15 Mais pas que, puisque je le disais, selon certaines sources, en Ile-de-France, c'est
00:12:20 en train de prendre, à Nice, c'est en train de prendre également.
00:12:23 Un peu partout sur le territoire, il y a cette fronde qui est en train de s'organiser.
00:12:27 Je suis extrêmement choqué par cette maltraitance institutionnelle de nos forces de l'ordre
00:12:36 depuis des années.
00:12:37 Là, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase de l'exaspération, de la colère.
00:12:42 Moi, je soutiens à 200% nos policiers qui ne supportent plus d'être en permanence
00:12:49 pris pour cible à la fois par la justice et en même temps par les racailles, et en
00:12:53 même temps lâchés par les politiques et leur hiérarchie.
00:12:56 Moi, je veux bien que le directeur général de la police vienne en renfort verbalement
00:13:03 des forces de l'ordre, si c'est légitime.
00:13:05 Moi, je me rappelle juste que le président de la République a honteusement, après les
00:13:09 événements de Nanterre, lâché le policier, décidé comme ça que la justice devait s'appliquer
00:13:19 par sa bouche, sans attendre l'enquête, sans attendre une décision de justice.
00:13:24 Je me rappelle également de sa petite interview chez le Média Brut où il avait jeté cette
00:13:29 suspicion de racisme contre nos forces de l'ordre avec des contrôles au faciès.
00:13:33 Donc c'est vrai que ça fait beaucoup.
00:13:35 Une sorte de choc post-traumatique du côté des forces de l'ordre.
00:13:38 On aimerait effectivement que les politiques, que nos dirigeants soutiennent quelques secondes,
00:13:45 mais quelques secondes, les hommes et les femmes qui tiennent la République à bout
00:13:48 de bras, qui ont tenu pendant les émeutes et qui assurent la sécurité des Français,
00:13:52 c'est la moindre des choses.
00:13:53 A réaction politique de l'opposition, réaction politique ce matin de la majorité avec Karl
00:13:58 Olive qui a réagi après cette ronde.
00:14:01 On sait ce que nous devons aux forces de sécurité dans ce pays au quotidien, qui
00:14:06 sont là pour nous protéger.
00:14:07 C'est la première des libertés, parfois au péril de leur vie.
00:14:11 Maintenant il y a une séparation des pouvoirs.
00:14:12 Et comme vous l'avez dit à juste titre, M. Wittenberg, c'est une décision de justice.
00:14:16 Et donc il ne faut pas la contester.
00:14:18 Pour autant, elle interpelle.
00:14:20 Aujourd'hui, entendre qu'un policier, alors qu'il n'y a pas encore de procès, est incarcéré
00:14:27 de façon provisoire, s'il était en liberté surveillée, ce n'est pas un voyou, ce n'est
00:14:33 pas quelqu'un qui va se soustraire aux demandes de la justice pour aller à des convocations.
00:14:39 Donc ça interpelle.
00:14:40 Attendez, ça interpelle, mais on a la mémoire courte ou j'hallucine ? Parce que l'affaire
00:14:44 Nael, c'est la même chose.
00:14:45 On a un policier placé en détention provisoire.
00:14:48 Avec des faits quand même pas tout à fait de la même nature et des conséquences pas
00:14:52 les mêmes.
00:14:53 Attendez Noemi, mais vous avez entièrement raison, sauf qu'il ne dit pas ça le DGPN.
00:14:57 Oui, absolument.
00:14:58 Le directeur général de la police nationale, il dit ce matin, de façon générale, je
00:15:03 considère qu'avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison, même
00:15:08 s'il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail.
00:15:13 Je vous vois faire l'amour, Philippe Guibert.
00:15:14 Je trouve que c'est profondément problématique comme prise de position.
00:15:18 Je comprends parfaitement ce que vous disiez à l'instant, le choc post-traumatique, post-émeute
00:15:24 chez les policiers, je comprends même ce que vient de dire le syndicaliste sur le "burnout
00:15:28 collectif".
00:15:29 Tout ça, on peut parfaitement le comprendre, l'entendre et y prêter une intention importante.
00:15:35 Mais l'argument qui est donné et le prétexte à tout ça me paraît profondément problématique.
00:15:41 Si on lit bien ce que dit ce haut fonctionnaire qui est forcément par définition très bon
00:15:47 en droit public et qui connaît parfaitement les règles de l'état de droit.
00:15:51 Il a dit ça, il va à l'encontre de cette règle de base qui est évidente pour tout
00:15:56 le monde, qui est que la loi s'applique à tout le monde.
00:15:59 Je traduis présomption de légitime défense pour les forces de l'ordre.
00:16:02 Voilà comment je le traduis.
00:16:04 Et s'il y a un procès, évidemment il faut que la justice soit rendue.
00:16:07 C'est-à-dire qu'on n'a pas les mêmes droits quand on est policier que quand on
00:16:11 est citoyen.
00:16:12 Mais la détention provisoire s'applique à tout le monde.
00:16:14 Mais ça y est, l'exception la détention provisoire.
00:16:16 Je veux bien développer mon argument.
00:16:17 Oui mais vous n'êtes pas très concret là.
00:16:20 Allez-y.
00:16:21 Je ne suis pas très concret.
00:16:22 La détention provisoire s'applique à tout le monde.
00:16:24 C'est au juge d'apprécier.
00:16:25 Alors après on peut critiquer décision par décision.
00:16:28 Mais c'est au juge de décider si pour tel cas de présomption ou de soupçon d'acte
00:16:36 délinquant ou criminel, il y a nécessité de la détention provisoire.
00:16:40 Je voudrais juste rappeler de quoi on parle.
00:16:42 Pourquoi, s'il vous plaît, parce que tout le monde doit parler.
00:16:44 Allez-y.
00:16:45 Mais enfin on parle quand même d'un jeune qui s'est fait tabasser, qui a eu 60 jours
00:16:48 d'ITT.
00:16:49 Oui.
00:16:50 C'est quasiment pour mort.
00:16:51 Enfin, quand même, soyons sérieux.
00:16:55 Le juge peut avoir des raisons de dire ce policier est en détention provisoire.
00:16:59 La détention provisoire ne vous condamne pas.
00:17:02 Je voudrais le rappeler.
00:17:03 Les conditions de...
00:17:05 Quand le juge a décidé de prendre cette décision de détention provisoire, vous savez
00:17:11 comment ça s'est passé ? Non pas le procès, on va dire, mais quand il rencontre le juge
00:17:17 qui le place en détention provisoire, le contexte est très particulier, il faut faire
00:17:20 attention.
00:17:21 Pour préciser dans cette affaire, il n'y a que quatre policiers qui sont mis en examen.
00:17:25 Le parquet avait demandé le placement en détention des quatre policiers pour éviter
00:17:29 tout risque de concertation.
00:17:30 C'est une des conditions qui peut justifier un placement en détention provisoire.
00:17:34 Et que le juge des libertés de la détention, puisqu'on rappelle que c'est un magistrat
00:17:38 particulier qui prend la décision du placement ou pas en détention provisoire, a décidé
00:17:42 de ne placer qu'un seul de ces quatre policiers en détention provisoire.
00:17:46 Laurent Nouniez, qui partage la position du directeur général de la police nationale,
00:17:51 je partage les propos du DGPN, fier d'avoir été préfet de police des Bouches-du-Rhône
00:17:55 et aujourd'hui à la tête de 30 000 policiers de Paris et de l'agglomération parisienne.
00:17:58 Ces déclarations, ces sorties publiques, j'ai l'impression que c'est un tournant,
00:18:03 qu'on n'avait jamais entendu cela auparavant.
00:18:05 Est-ce que je me trompe, Philippe Bilger ?
00:18:09 Non, c'est une aggravation de la crise de confiance entre les citoyens, la police et
00:18:16 le pouvoir politique.
00:18:17 En ce qui me concerne, sur ce seul point, je serais d'accord avec mon voisin de droite,
00:18:26 je considère qu'on n'a pas à dire qu'avant un procès, on n'a pas le droit d'incarcérer
00:18:32 un policier.
00:18:33 C'est une absurdité et il est évident qu'on a le droit d'incarcérer, même si
00:18:39 je ne voudrais pas que la détention provisoire d'un policier devienne la mode depuis quelques
00:18:46 temps.
00:18:47 Mais une fois que j'ai dit cela, et j'ai essayé d'être bref, mais je sais qu'on
00:18:51 aura le temps d'y revenir, il y a des causes très profondes qui font que les policiers
00:18:58 aujourd'hui estiment qu'ils sont injustement traités et stigmatisés et cela, il faudra
00:19:04 y venir quand vous me redonnerez la parole.
00:19:07 Quand je parle de choc post-traumatique, ça fait des années qu'ils sont lynchés
00:19:11 que ce soit sur le terrain, ils sont lynchés les policiers.
00:19:13 Quand vous avez 800 policiers blessés pendant les émeutes en l'espace de 4 jours, c'est
00:19:17 un lâchage.
00:19:18 Quand vous avez 2 policiers qui, hors service à Marseille, sont reconnus par des criminels
00:19:22 qui se font tabasser et laisser pour morts, c'est du lâchage.
00:19:25 Quand vous avez 1600 policiers blessés lors de la réforme des retraites, c'est du lâchage.
00:19:30 Il y a un lâchage sur le terrain et il y a un lâchage médiatique et politique, on y
00:19:34 reviendra.
00:19:35 Vous avez raison, il y a des choses.
00:19:37 Tout ce que vous dénoncez à juste titre, à mon avis, a commencé avec les gilets jaunes
00:19:43 où on a eu ce raisonnement pervers de mettre exactement sur le même plan les rares violences
00:19:50 illégitimes de la police avec la force légitime dont elle a le monopole.
00:19:55 J'entends, mais sur le maintien de l'ordre pendant les gilets jaunes, il y a débat.
00:19:59 Je pense qu'on n'a pas réussi à tirer toutes les leçons de ce qui s'est passé
00:20:02 pendant les gilets jaunes.
00:20:03 Elle est dans la mise à égalité de force absolument contradictoire.
00:20:09 Il y a une phrase quand même qui est importante du DGPN ce matin dans les colonnes du Figaro,
00:20:12 il dit "j'exclus de mon propos les affaires qui concernent la probité ou l'honnêteté".
00:20:17 C'est-à-dire qu'il dit de manière générale, on n'a pas à placer un...
00:20:20 Mais c'est le point essentiel.
00:20:21 C'est le point essentiel.
00:20:22 Je pense qu'il faut faire une distinction entre les affaires de ripoux qui ne concernent
00:20:27 pas les policiers dans l'exercice de leur fonction, des cas de figure qu'on évoque,
00:20:34 qu'il s'agisse de l'affaire de la mort de Naël ou cette affaire marseillaise où
00:20:39 les policiers étaient en situation d'intervenir dans un contexte, il faut le préciser, de
00:20:47 quasi-guerre.
00:20:48 On a tous vu les images, c'était effrayant.
00:20:51 Donc c'est très compliqué pour nous d'abord de refaire le procès biatique de ces événements.
00:20:59 Mais c'est pour ça que la parole de Frédéric Vaud, l'appui de Laurence Nunes dans ce contexte,
00:21:06 elle est très importante.
00:21:07 Je comprends que dans le cadre de notre état de droit aujourd'hui, ce ne soit pas ce qui
00:21:10 est absolument prévu, mais c'était ce qui était avancé notamment pendant la campagne.
00:21:14 Non mais Philippe, je vous ai laissé parler sans vous interrompre.
00:21:17 Mais pendant la campagne présidentielle, cette question de la, et vous l'avez dit,
00:21:21 cette présomption de légitime défense, elle a été posée aux politiques et notamment
00:21:27 la majorité, la balayée d'un revers de la main.
00:21:30 Mais dans les circonstances actuelles, je pense que cette question doit se poser parce
00:21:35 que la police n'a plus affaire au même fait.
00:21:38 Et aux mêmes délinquants.
00:21:40 Même délinquants.
00:21:41 Mais un monde, c'est par Frédéric Vaud, Laurence Nunes, de la position du président
00:21:46 de la République.
00:21:47 Je vous rappelle qu'après le drame qui a touché Nael, et il faut que justice soit
00:21:52 rendue, et il faut qu'on comprenne ce qui s'est passé.
00:21:55 Mais un monde, c'est par inexplicable, inexcusable, des propos de Laurence Nunes et des propos
00:22:01 de Frédéric Vaud, le DGPN, ce matin.
00:22:04 C'est quand même saisissant de voir cela.
00:22:07 On va écouter Marc Lamolla.
00:22:08 Marc Lamolla, c'est un ancien policier.
00:22:10 Il a été interrogé hier par l'excellent Gauthier Lebret dans leur dépôt été.
00:22:15 Et Marc Lamolla, il a publié ce soir "Je vais me suicider".
00:22:18 C'est un ouvrage qu'il a co-écrit avec sa femme.
00:22:20 Mais écoutez, cette colère, ça ne date pas d'hier.
00:22:23 Ça ne date même pas des Gilets jaunes.
00:22:25 Ça fait des années que ça dure.
00:22:27 Ça fait des années qu'aujourd'hui, les policiers, sur le terrain, sont livrés à
00:22:31 eux-mêmes, faute de moyens, faute de soutien de leur hiérarchie, quoique là, pour le
00:22:35 coup, ils sont tenus.
00:22:36 – Vous admettrez que c'est un autre sujet que ce dont on parle ?
00:22:38 – Mais pas du tout, c'est lié.
00:22:40 C'est lié.
00:22:41 – C'est la continuité.
00:22:42 C'est là où nous sommes désaccord.
00:22:43 – Mais il s'agit d'une chose, c'est que les Français majoritairement, puisqu'il
00:22:47 y en a 80% qui soutiennent leur police, ils ont compris ça.
00:22:51 – La position du DGPN, c'est de dire "pas d'étention provisoire pour les manœuvres
00:22:56 policières".
00:22:57 – Non, la traduction de l'interview du DGPN, ce n'est pas ça, Philippe.
00:23:01 Là, vous êtes de mauvaise foi.
00:23:02 – Non, je ne vais pas vous dire comme ça.
00:23:03 – La traduction, c'est "on soutient la police", de manière générale.
00:23:07 La police ne tue pas.
00:23:09 C'est ça qu'il dit.
00:23:10 On soutient la police.
00:23:11 – On le tue, si ça ne s'agit pas de tuer.
00:23:12 – D'avoir un policier qui est placé en détention provisoire…
00:23:14 – Sur Naël, il l'a tué quand même.
00:23:15 – Mais attendez, sur Naël, encore une fois…
00:23:17 – On ne sait rien.
00:23:18 – La vidéo montre qu'il l'a tué.
00:23:20 – Non, non, non.
00:23:21 – Il a tué le tueur.
00:23:22 – Non, non, mais…
00:23:23 – C'est la question de la bavure.
00:23:24 – On ne sait pas le fait d'un meurtre.
00:23:25 – Voilà, ça c'est vrai.
00:23:26 – D'accord.
00:23:27 – Vous avez des responsables politiques qui, sur ce plateau la semaine dernière,
00:23:31 et je vais le citer Emmanuel Bompard, parlaient du meurtrier en parlant du policier.
00:23:34 Il faut attendre, il est mis en examen pour meurtre.
00:23:38 – Vous voyez ce que je veux dire ?
00:23:39 – Mais évidemment, personne ne dit le contraire.
00:23:41 – Mais attendez, les vidéos, ce n'est pas une décision de justice.
00:23:43 – Mais personne ne dit le contraire.
00:23:44 C'est justement pour préserver la présomption d'innocence,
00:23:46 qui est un droit fondamental, qu'on est venu de dire le meurtrier.
00:23:48 – Je constate avec les policiers, on est très, très, très, très, très attachés
00:23:51 à la présomption d'innocence.
00:23:52 – Ah, vous voulez que je vous en parle d'autre ?
00:23:53 – Mais non, c'est ça, c'est pour ça qu'ils nous déconnent.
00:23:55 – C'est absolument le contraire.
00:23:56 – C'est absolument le contraire contre les policiers.
00:23:59 – Mais c'est juste, il y a une présomption de culpabilité.
00:24:03 C'est absolument le contraire.
00:24:04 – Marc Lamolla qui a réagi, et ensuite Bruno Barthez-Setti.
00:24:07 Vous n'hésitez pas, évidemment, je vais vous faire réagir
00:24:09 sur des propos de responsables politiques qui sont vents debout
00:24:11 contre cette mobilisation.
00:24:13 D'abord Marc Lamolla.
00:24:15 – Aujourd'hui, être flic, c'est faire le sale boulot,
00:24:17 c'est être mal considéré, c'est être humilié en permanence,
00:24:19 c'est faire son boulot et aller en prison.
00:24:21 C'est être au service d'une administration inhumaine
00:24:23 qui ne les considère plus, qui ne les protège plus,
00:24:26 tant que ce soit l'administration policière
00:24:28 comme l'administration judiciaire.
00:24:30 Ces deux institutions qui sont censées protéger ces fonctionnaires,
00:24:33 qui eux-mêmes protègent la société, ne sont plus capables
00:24:36 d'apporter le soutien nécessaire aux policiers.
00:24:38 Vous avez énormément de policiers aujourd'hui
00:24:40 qui sont en burn-out, qui sont en épuisement professionnel,
00:24:43 qui résistent parce qu'ils sont amoureux de leur métier malgré tout.
00:24:46 – Je vais juste vous citer un truc.
00:24:48 – C'est quand on mélange volontairement les sujets.
00:24:51 – Volontairement, vous présentez.
00:24:53 – Parce qu'on part d'un vrai problème, que personne ne conteste, je pense ici,
00:24:57 qui est ce qu'on appelait tout à l'heure
00:24:59 le burn-out collectif des policiers.
00:25:01 Et ce choc post-traumatique, ça, tout le monde, je crois,
00:25:04 de bonne foi, peut l'entendre.
00:25:06 – Pas Jean-Luc Mélenchon.
00:25:07 – Ce n'est pas du tout, d'accord, mais je ne parle pas de Jean-Luc Mélenchon,
00:25:10 on ne fait pas toute la politique française.
00:25:12 – 20% des élections présidentielles.
00:25:14 – Il y a même toute la gauche, excusez-moi.
00:25:16 Mais le sujet dont on parle, c'est est-ce qu'un policier
00:25:20 doit pouvoir être mis éventuellement en détention provisoire ?
00:25:24 C'est ça qui pose problème dans la...
00:25:26 – Non, non, non, ça c'est ce que dit le PGPN.
00:25:28 – C'est ça qui pose problème, c'est pour ça qu'on en débat.
00:25:30 – Non, moi d'abord j'essaie de comprendre pourquoi aujourd'hui...
00:25:32 – C'est pour ça qu'on en débat.
00:25:33 – Non, d'abord, la première question qu'on doit se poser,
00:25:35 et alors là c'est de ma faute parce que peut-être que je ne vous ai pas posé cette question,
00:25:38 et c'est simple, pourquoi aujourd'hui les policiers disent "ralbol" ?
00:25:41 Pourquoi les policiers disent "ralbol" ?
00:25:43 – Non mais ça c'est un...
00:25:44 – C'est un autre sujet ?
00:25:45 – C'est un autre sujet mais c'est très important.
00:25:47 – Après la publicité on se pose la question.
00:25:49 Pourquoi ils disent "ralbol" ?
00:25:50 – Non, non, mais ça d'accord.
00:25:52 – Il est 9h30, on poursuit l'heure des pros tous ensemble avec Philippe Bilger,
00:25:59 avec Philippe Guibert, Raphaël Stainville, Noémie Schultz, avec Julien Odoul.
00:26:03 Et on est tous ensemble jusqu'à évidemment 11h.
00:26:07 Vous savez que l'heure des pros c'est jusqu'à 11h.
00:26:09 On parlera un peu de l'Espagne avec vous Harold Imane bien sûr,
00:26:13 parce qu'il y a eu des élections législatives.
00:26:15 Mais là on est en train de parler de la grogne des forces de l'ordre.
00:26:18 Et souvent les policiers français ne supportaient pas le parallèle
00:26:23 qui pouvait être fait par une partie de la classe politique,
00:26:25 mais aussi médiatique.
00:26:26 Entre la police américaine que vous connaissez parfaitement bien Harold,
00:26:30 alors vous n'étiez pas au FBI mais vous êtes franco-américain,
00:26:33 et la police française.
00:26:36 C'est-à-dire qu'au moment de l'affaire George Floyd,
00:26:38 certains ont fait un pont entre les États-Unis et la France
00:26:41 pour parler de violences policières et de racisme systémique.
00:26:43 Or les violences policières par exemple aux États-Unis,
00:26:46 c'est un fait qui est avéré ou pas ?
00:26:49 Oui, c'est très fréquent.
00:26:52 Mais c'est une police qui fait face aussi à la violence presque tout le temps.
00:26:57 Donc ils réagissent, et il y a des bavures nécessairement.
00:27:01 Mais c'est une population armée aux États-Unis.
00:27:04 Donc le risque d'intervention, même pour un contrôle routier, engage la vie.
00:27:10 Donc les bavures, les nervosités, tout ça, ça explique énormément les bavures policières.
00:27:16 Et c'est pour ça que ça n'a rien à voir avec le phénomène français.
00:27:20 Je rappelle les propos du directeur général de la police nationale.
00:27:24 Il parle de ce policier marseillais qui a été placé en détention provisoire.
00:27:28 Le savoir en prison m'empêche de dormir.
00:27:31 De façon générale, je considère qu'avant un éventuel procès,
00:27:34 un policier n'a pas sa place en prison,
00:27:36 même s'il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail.
00:27:40 Vous êtes toujours avec nous, M. Bartossetti, secrétaire national Unité SGP Sud.
00:27:47 Bruno Bartossetti, vous nous avez annoncé à l'antenne que du côté de Nice,
00:27:51 on se mobilisait également, donc ça faisait un effet tâche d'huile.
00:27:54 Moi, je pense au téléspectateur qui nous regarde.
00:27:57 Concrètement, notre téléspectateur s'est par exemple fait cambrioler la semaine dernière.
00:28:03 Il rentre de vacances, il décide de porter plainte.
00:28:06 Est-ce que demain, il peut porter plainte ou cet après-midi, il peut porter plainte à Nice ?
00:28:11 Est-ce qu'il sera pris en charge ?
00:28:13 Oui, je peux vous le garantir, il sera pris en charge.
00:28:16 Alors Nice, c'est vrai qu'elle est touchée par ce mouvement comme à Marseille,
00:28:21 le mouvement où nous demandons de ne pas travailler sur l'initiative.
00:28:25 Maintenant, nous restons concentrés et professionnels pour le service public,
00:28:29 pour les appels au secours.
00:28:30 Si, par l'exemple de Marseille, pour faire une comparaison avec Nice,
00:28:34 si à Marseille, vous aviez un commissariat de fermer ce week-end,
00:28:39 eh bien la population a pu se rendre ailleurs pour déposer plainte.
00:28:42 Et ça a été malgré tout bien perçu, la grande majorité des Marseillais ont compris la démarche.
00:28:47 Donc à Nice, il y aura cet accompagnement du service public, je peux vous le garantir.
00:28:51 Qu'est-ce que vous répondez à Samia Ghali qui a réagi à "arrêtons la surenchère"
00:28:56 pour remettre de la confiance entre la rue et la police,
00:28:58 le respect de l'ordre public, mais l'ordre juste.
00:29:01 On ne peut plus accepter, parce qu'elle a demandé à ce qu'une cagnotte soit suspendue,
00:29:05 une cagnotte pour ce policier qui a été placé en détention provisoire.
00:29:09 Et elle continue "je suis choqué que ce soit la police qui remette en question le travail de la justice".
00:29:14 Et puis ensuite, on va avoir les réactions de l'extrême gauche qui sont encore plus virulentes.
00:29:18 Oui, alors Samia Ghali, elle est bien gentille, mais sur la cagnotte,
00:29:22 elle devrait connaître quand même le sujet.
00:29:24 La cagnotte qui a été controversée autour de l'affaire de Nahel,
00:29:29 c'était une récupération politique qui a été mise en place.
00:29:32 Là, la cagnotte, elle a été mise en place par une amicale
00:29:35 pour aider la famille de nos quatre collègues mis en examen.
00:29:40 Et là, sur ce thème-là, il faudrait qu'elle ne mélange pas les deux sujets.
00:29:44 Concernant les décisions de justice, encore une fois,
00:29:48 nous nous demandons l'arrêt de la détention provisoire pour un policier qui exerce ses fonctions.
00:29:53 Et on pourrait lui demander de s'exprimer, si elle le veut bien également,
00:29:56 sur la neutralité qu'on a aujourd'hui à Nice, puisque vous me parlez de Nice,
00:29:59 sur une affaire bien particulière.
00:30:01 Ce week-end, vous avez deux individus à bord d'un véhicule
00:30:04 qui ont foncé délibérément sur un équipage de bacs.
00:30:07 Pour nous, en tout cas, la tentative d'homicide à l'endroit de ces policiers
00:30:12 ou la tentative de meurtre devait être requis.
00:30:14 Eh bien non, ça n'a pas été le cas.
00:30:16 Alors, ça, il faut l'expliquer aussi, il faut aller un petit peu plus loin.
00:30:18 Alors, c'est vrai qu'aujourd'hui, on crève de cette idéologie bien pensante.
00:30:25 Mais il faut venir voir sur le terrain ce qui se passe.
00:30:27 La population n'est pas dupe.
00:30:29 Elle sait ce qui se passe.
00:30:30 On est pris pour cible, on est en permanence sollicité,
00:30:34 on est en permanence bousculé.
00:30:36 Et lorsqu'il y a une décision de détention provisoire, on ne doit pas s'exprimer.
00:30:40 Elle va nous donner des leçons de morale,
00:30:42 qu'elle apprenne d'abord finalement son job,
00:30:44 notamment au niveau des cagnottes, et puis déjà, ça sort en grands pas.
00:30:47 Bon, si Sam Ghali veut évidemment réagir sur notre antenne,
00:30:50 elle est la bienvenue, évidemment,
00:30:53 parce que ce serait intéressant de la voir sur ce qu'il se passe.
00:30:56 Je rappelle également les propos de Laurent Nounès ce matin,
00:30:59 qui était au plus près de Gérald Darmanin au ministère de l'Intérieur
00:31:02 avant d'être préfet de police de Paris.
00:31:04 Je partage les propos du DGPN,
00:31:06 fier d'avoir été préfet de police des Bouches-du-Rhône,
00:31:09 et aujourd'hui à la tête de 30 000 policiers de Paris
00:31:11 et de l'agglomération parisienne.
00:31:13 Dernière réaction de David Lebar cette fois-ci,
00:31:16 qui revient sur le placement en détention provisoire
00:31:19 de ce policier de la Blac Marseillais.
00:31:21 Moi, je ne parle que du fait de sécuriser l'enquête,
00:31:24 et quand on a face à soi des policiers qui sont mis en cause,
00:31:27 personne ne vous dit, et pas moins moi,
00:31:29 et encore moins moi en tant que syndicat des commissaires,
00:31:31 qu'un policier doit être exonéré.
00:31:33 Je vous dis juste que son sort n'est pas d'être en détention provisoire
00:31:36 parce que la mesure préventive qui consiste à l'enfermer
00:31:39 ne correspond pas au métier pour lequel il a été recruté.
00:31:42 Il est policier, il rendait compte, il sait parfaitement quelle est la loi,
00:31:45 et même s'il a commis des fautes, son sort,
00:31:47 ça n'est pas d'être dans une maison d'arrêt.
00:31:49 Sandrine Rousseau fait le procès du policier, moi je ne le fais pas,
00:31:51 et je ne fais pas le procès de la justice, et d'ailleurs,
00:31:53 s'ils ont commis des fautes, personne ne doute que la justice passera,
00:31:56 et qu'ils seront sans doute condamnés, et si les faits reprochés sont graves,
00:31:58 ils seront sans doute condamnés lourdement.
00:32:00 Ce que je vous l'ai dit aussi en préambule, un policier,
00:32:02 quand il agit dans le cadre de ses fonctions,
00:32:04 il a la circonstance aggravante du fait qu'il a pu commettre des fautes
00:32:06 comme dépositaire de l'autorité publique.
00:32:08 Il y a des gens qui rendront des comptes comme les autres.
00:32:10 Pendant qu'on écoutait le son, et je ne cite personne,
00:32:12 à ma gauche on a pu dire "c'est incroyable ce qu'on entend",
00:32:14 et à droite on a dit "ben oui", donc il va falloir traduire.
00:32:17 Philippe Bilger.
00:32:19 Eliott, je voudrais revenir sur ce que j'indiquais tout à l'heure.
00:32:23 Après avoir discuté la généralité de Frédéric Vaud,
00:32:28 confirmée par Laurent Nunez,
00:32:31 il faut bien comprendre que depuis des années,
00:32:34 le climat d'hostilité systématique à l'égard de la police,
00:32:39 de la part d'une frange de la classe politique de gauche et d'extrême-gauche,
00:32:44 avec la mise en cause permanente de la parole policière,
00:32:48 avec la présomption de culpabilité,
00:32:51 a créé un climat d'exacerbation dont on atteint aujourd'hui le parodi.
00:32:56 Donc vous considérez que ce climat-là est l'une des causes principales
00:33:01 de ce ras-le-bol des policiers, qui, je le rappelle Noémie,
00:33:04 en fait un policier, il faut le dire aux téléspectateurs,
00:33:06 ne peut pas faire grève.
00:33:07 Non, il y a un certain nombre de professions,
00:33:09 les policiers, surveillants pénitentiaires, les magistrats,
00:33:12 les personnels de transmission du ministère de l'Intérieur
00:33:15 n'ont pas le droit de faire grève pour assurer la continuité du service public,
00:33:18 et donc effectivement la solution qui a été trouvée par certains policiers,
00:33:22 c'est de se mettre en arrêt maladie pour manifester leur désaccord
00:33:27 avec la décision qui a été prise de placement en détention provisoire.
00:33:29 De se porter pâle, et je le disais, il y a entre 500 et 600 policiers
00:33:32 du côté de Marseille qui ne sont pas en activité aujourd'hui, et c'est énorme.
00:33:39 Sur ce climat-là, et finalement sur cette justice, vous savez,
00:33:42 il y a deux ans, c'était Fabien Van Dammerlick, secrétaire général d'Alliance,
00:33:47 qui au pied de l'Assemblée nationale, lors d'une manifestation,
00:33:49 avait dit "le problème de la police, c'est la justice".
00:33:53 Ça avait fait un scandale.
00:33:54 On en voit les conséquences aujourd'hui, Julien Audoule, non ?
00:33:57 Bien évidemment, c'est-à-dire que certains juges, malheureusement,
00:34:00 dans un contexte de "fleek bashing", considèrent que les policiers
00:34:04 sont des délinquants présumés.
00:34:06 Et c'est vrai que la présomption de culpabilité contre nos forces de l'ordre,
00:34:10 elle est insupportable.
00:34:11 On a l'impression, depuis quelques années, je mets entre parenthèses
00:34:14 l'épisode des attentats de 2015, où nos forces de l'ordre étaient érigées
00:34:18 en héros de la République, mais depuis quelques années,
00:34:21 nos policiers ont juste le droit de se taire,
00:34:23 ont juste le droit de s'en prendre plein la gueule,
00:34:25 dans les manifestations, dans les quartiers à coups de mortier,
00:34:28 dans les opérations de maintien de l'ordre.
00:34:31 Ils ont le droit aussi de mourir.
00:34:33 Ça ne choque personne, et surtout pas à gauche ou à l'extrême gauche,
00:34:36 que des policiers tombent avec l'uniforme de la République
00:34:39 dans l'exercice de leur mission pour protéger les Français.
00:34:42 Mais ils n'ont pas le droit d'assurer leur mission,
00:34:45 ils n'ont pas le droit d'assurer leur défense,
00:34:47 et ils sont toujours visés systématiquement.
00:34:49 Et moi, je veux dire sur la présomption de légitime défense,
00:34:52 pourquoi elle est essentielle ?
00:34:53 Les policiers sont des Français comme les autres,
00:34:55 sont des justiciables comme les autres, très bien.
00:34:57 Sauf que chaque citoyen n'est pas détenteur
00:34:59 du monopole de la violence légitime.
00:35:01 Les policiers, comme les gendarmes, ils ont une mission spécifique,
00:35:04 spéciale, qui leur donne un statut particulier.
00:35:06 C'est pour ça que Marine Le Pen avait proposé
00:35:09 cette présomption de légitime défense,
00:35:11 qui leur assure une sécurité morale.
00:35:13 Pourquoi ? Parce que pourquoi aujourd'hui il y a ce ras-le-bol ?
00:35:16 Ce n'est pas seulement parce qu'il y a l'histoire de cette détention.
00:35:19 Si cette détention arrivait maintenant,
00:35:21 après 20 ans ou 10 ans de passif,
00:35:24 où la police a été lâchée,
00:35:26 il n'y aurait pas cette réaction en chaîne.
00:35:28 Aujourd'hui, les policiers ont besoin d'être soutenus moralement.
00:35:31 C'est ce qui manque.
00:35:32 - Philippe Guibert.
00:35:33 - Ce dont on parle, c'est de savoir
00:35:35 si on doit avoir une justice exception pour les policiers.
00:35:37 C'est ça, enfin, le fond du sujet.
00:35:39 Moi, je pense que non.
00:35:40 Je pense que la présomption d'innocence
00:35:44 de légitime défense pour les policiers est une erreur.
00:35:47 Ce serait le meilleur moyen de couvrir les bavures policières.
00:35:52 Je voudrais revenir à...
00:35:53 On parle de quoi ?
00:35:54 On parle de quatre policiers qui ont tabassé un type.
00:35:57 Et l'on ne les sait pas.
00:35:58 - Surtout que la présomption de légitime défense,
00:36:00 la question se pose dans l'affaire Nail,
00:36:02 où vous avez effectivement un jeune au volant d'une voiture
00:36:04 avec un policier qui dit qu'il s'est senti en danger de mort
00:36:06 et qu'il a cru que son collègue allait être embarqué.
00:36:08 Et donc, il dit qu'il a tiré pour protéger sa vie.
00:36:11 - Après 20 minutes de course-poursuite.
00:36:13 - Oui, mais cette présomption de légitime défense,
00:36:15 je ne vois pas à quel moment dans l'affaire des policiers
00:36:18 de la BAC de Marseille, vous avez effectivement
00:36:20 plusieurs policiers qui ont du mal à neutraliser un jeune homme.
00:36:24 Mais la légitime défense, à un moment, c'est avoir peur pour sa vie.
00:36:27 Je ne suis pas sûre que ces policiers expliquent
00:36:28 qu'ils ont eu peur pour leur vie dans cette affaire-là.
00:36:31 - Dans un climat, il faut le rappeler, dans le contexte des meutes.
00:36:34 C'est-à-dire que les policiers, dans le contexte des meutes à Marseille,
00:36:38 elles ne s'apprêtent pas à défendre cette affaire.
00:36:41 - Oui, j'entends, mais est-ce que vous oubliez, Philippe Guyners ?
00:36:44 - Pardonnez-moi, les policiers, en fait, ils en auront le bol,
00:36:47 c'est ce que je disais, du climat politique et médiatique et judiciaire.
00:36:51 Le syndicat de la magistrature, qui représente 30 % des magistrats en France,
00:36:56 qui nous explique que le problème, c'est la police et ce ne sont pas les délinquants,
00:37:00 qui publie depuis 2005 un livret pour dire...
00:37:03 - Oui, d'accord, ça relève du débat politique.
00:37:05 - Attendez, le guide du manifestant...
00:37:06 - Ça relève du débat politique, oui.
00:37:07 - Philippe, s'il vous plaît, le guide du manifestant arrêté.
00:37:09 J'attends que le syndicat de la magistrature
00:37:11 ponde un guide du policier arrêté pour leur offrir la possibilité
00:37:15 d'avoir les mêmes conditions, finalement, judiciaires que...
00:37:19 - Mais ça relève du débat politique du syndicat, Elliot, ça ne relève pas.
00:37:23 - Oui, mais c'est le problème de savoir...
00:37:24 - Le syndicat de la magistrature...
00:37:25 - Philippe, comment systématiquement...
00:37:26 - La police n'accepte pas...
00:37:27 - Écoutez, la police, quand systématiquement, dans le débat,
00:37:29 et de ne pas parler de la présomption de culpabilité des policiers,
00:37:36 en expliquant que ce sont des bavures alors que vous n'en savez rien,
00:37:39 lorsque vous mettez dans le débat cette question de la bavure,
00:37:42 et notamment en s'agissant du cas Marseillais,
00:37:44 c'est que vous accréditez l'idée que ces policiers sont coupables.
00:37:48 Je suis désolé, déjà, pour moi, c'est une faute,
00:37:50 parce que vous n'en savez rien.
00:37:51 En l'état actuel du débat, vous n'en savez rien.
00:37:53 - On en verra à la fin.
00:37:54 - Je vous rappelle avec volonté votre attachement
00:37:56 à la présomption d'innocence.
00:37:57 - Ah bah, bien sûr.
00:37:58 - Parce qu'on parle à longueur d'année, sur ces plateaux,
00:38:01 de faits de délinquance, on prend beaucoup moins de précautions.
00:38:03 - Alors peut-être que c'est juste un petit réécrit.
00:38:04 - Je rappelle même que sur le jeu de Naël,
00:38:06 on a été rappelé ces signalements vis-à-vis de la police.
00:38:09 - Est-ce que c'est vrai ?
00:38:10 - On n'a pas pris précaution de sa présomption d'innocence aussi.
00:38:13 Donc il faut arrêter d'avoir deux poids deux mesures.
00:38:16 Ça, je trouve que c'est invraisemblable.
00:38:18 Donc là, on a quatre policiers qui ont tabassé un jeune de 22 ans.
00:38:22 - Encore une fois, c'est la liberté de vos propos, mais on n'en sait rien.
00:38:26 - Dans une situation où ils n'étaient pas en légitime défense,
00:38:28 comme on le veut.
00:38:29 - Vous n'en savez rien ?
00:38:30 - Mais c'est votre choix.
00:38:31 - C'est votre choix.
00:38:32 - Vous avez assumé un choix politique d'accabler la police.
00:38:35 - Mais ce n'est pas accabler la police.
00:38:37 C'est là où il y a la perversion de votre raisonnement.
00:38:39 Pardonnez-moi.
00:38:40 Ce n'est pas accabler la police.
00:38:41 C'est dire qu'une police républicaine,
00:38:43 qui a le monopole de la violence légitime,
00:38:45 de la force légitime,
00:38:49 c'est dans le contexte de la loi et c'est proportionné.
00:38:52 - Alors quand on envoie la police rétaillement dans un cas dénoué,
00:38:56 de rasiat,
00:38:57 - Pas tous en même temps, s'il vous plaît,
00:38:58 mais en tous les cas, Philippe.
00:38:59 - Ça veut dire qu'on n'a pas le droit de faire n'importe quoi quand on est policier.
00:39:01 - Mais c'est une évidence.
00:39:03 - Personne ne dit le contraire.
00:39:05 - Il faut la rappeler.
00:39:06 - En revanche, ce qui est rappelé est votre réflexion.
00:39:09 Elle est soutenue en tous les cas.
00:39:10 Et je suis désolé, c'est factuel.
00:39:12 Ce sont les députés de la France Insoumise et des Verts
00:39:15 qui pensent exactement la même chose que vous.
00:39:17 - Avec une aiguë.
00:39:18 - Et qui l'ont signalé sur Twitter.
00:39:19 - Oui mais...
00:39:20 - "Candrine Rousseau, une police républicaine ne devrait pas faire ça.
00:39:23 Il s'agit de vie de jeunes brisés sans raison.
00:39:25 Ceux qui ont porté les coups, voire tiré leurs armes,
00:39:28 sont les auteurs de ces violences, non les victimes.
00:39:30 Jean-Luc Mélenchon, compte tenu de la situation de la police à Marseille,
00:39:34 que reste-t-il de la loi et de l'autorité de l'État ?
00:39:37 Où est passé l'arc républicain ?
00:39:39 Insupportable abandon de la population marseillaise."
00:39:42 Je rappelle que Jean-Luc Mélenchon, pendant les émeutes, disait
00:39:44 "Les chiens de garde nous appellent au calme, nous appelons à la justice."
00:39:50 - Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:39:51 - Voilà ce qu'ils mettent en cause la République.
00:39:53 - Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:39:54 - Je ne comprends pas ce que vous voulez me dire.
00:39:56 - Ces militants nous expliquent qu'il y a une mutinerie du côté de la police.
00:39:59 - Si je me permets, en ouverture de votre journal,
00:40:03 votre journaliste expliquait qu'il y avait 21 signalements
00:40:06 qui avaient été faits auprès de l'IGPN pour violences policières.
00:40:09 Qu'est-ce que ça signifie concrètement pour ces policiers ?
00:40:12 Il va y avoir une enquête, probablement des gardes à vue, des interrogatoires,
00:40:17 et à la fin, quand restera-t-il à la toute fin après éventuel procès ?
00:40:22 Probablement rien du tout. En revanche...
00:40:25 - On n'en sait rien.
00:40:26 - Non mais... - Il y a manqué une enquête.
00:40:29 - Mais en revanche, qu'en est-il de ceux qui ont accusé, qui ont porté plainte ?
00:40:33 Et donc, à quel moment on s'intéresse aussi à ceux qui ont parfois affabulé
00:40:38 et qui ont accrédité le discours porté aujourd'hui par Philippe Guibert ?
00:40:42 - Avançons un tout petit peu sur ce sujet-là.
00:40:44 Et en fait, cette affaire... C'est une affaire d'État ou une affaire d'été ?
00:40:49 - Je pense qu'on va vers l'affaire d'État.
00:40:51 - Affaire d'État, vous dites ?
00:40:52 - Oui, une affaire d'État, mais pas dans le même sens que Philippe.
00:40:55 - Non, mais c'est-à-dire...
00:40:56 - Affaire d'État, parce qu'elle montre à quel point la police en a par-dessus la tête démocratique.
00:41:01 - Donc si c'est une affaire d'État, ça rend l'entretien...
00:41:05 que personne ne s'y intéressait, la prise de parole du président de la République à 13h,
00:41:10 beaucoup plus intéressante. - Oui.
00:41:12 - Essentielle, quasiment. C'est-à-dire qu'on attend des journalistes de France Télévisions et de TF1
00:41:18 qu'il y ait une question sur cette fronde des forces de l'ordre.
00:41:21 Je suis sûr qu'elle sera posée.
00:41:22 Et on va voir la réaction, parce qu'aujourd'hui les policiers sont soutenus par le DGPN,
00:41:27 sont soutenus par le préfet de police de Paris,
00:41:29 et un monde sépare le président de la République de ces propos-là.
00:41:33 Je rappelle que le président de la République, il parlait de violences policières surbrutes.
00:41:36 Il a qualifié d'inexplicable et d'inexcusable le drame concernant Nahel.
00:41:42 Alors normalement, on dit que quand on parle à un 13h, c'est qu'on n'a pas grand-chose à dire.
00:41:46 C'est la source de l'Élysée.
00:41:48 - C'est les mauvaises langues qui disent ça.
00:41:49 - Quand vous parlez à un 20h, vous faites une allocution.
00:41:52 Vous n'avez pas besoin de journaliste.
00:41:54 Je vous propose qu'on regarde une séquence qui nous ramène il y a 40 ans.
00:41:58 40 ans en arrière.
00:42:00 On est en 1983.
00:42:01 François Mitterrand accorde à la télévision un entretien à Antenne 2
00:42:06 sur justement des tensions entre les forces de l'ordre et le gouvernement.
00:42:11 C'est-à-dire que Robert Bernatère, on appelle à la démission du côté des policiers Robert Bernatère.
00:42:15 Le ministre de l'Intérieur à l'époque, c'est Gaston Defer.
00:42:17 Et très rapidement, je rappelle le contexte.
00:42:19 En fait, on est le 3 juin 1983, il y a quasiment 40 ans jour pour jour.
00:42:23 Le jour des obsèques de deux policiers, Emile Gondry et Claude Cayola,
00:42:27 tués par des cambrioleurs qu'ils avaient pris en flagrant délit,
00:42:30 avenue Trudenne, dans le 9e arrondissement de Paris.
00:42:32 Un troisième policier est également blessé.
00:42:34 Et c'est des cambrioleurs qui, en fait, se révéleront des membres d'Action Directe.
00:42:39 Et donc, il y a un ras-le-bol généralisé du côté de la police.
00:42:42 Il y a d'énormes tensions.
00:42:43 Réaction de François Mitterrand, c'était il y a 40 ans.
00:42:45 Vendredi dernier, les policiers créèrent le désordre à Paris.
00:42:49 Hier soir, des sanctions sont tombées.
00:42:51 Est-ce que vous considérez que l'incident est clos,
00:42:54 alors que certains prennent ces manifestations comme un symbole,
00:42:57 celui de la dégradation de l'autorité de l'État ?
00:43:00 Puisque vous commencez notre dialogue par cette affaire,
00:43:05 je vous dirai tout de suite que pour moi, il est une loi qui passe avant les autres.
00:43:13 La République doit être honorée et servie par tous les citoyens,
00:43:21 et plus encore par ceux qui ont pour mission et pour métier de la défense.
00:43:27 Si certains policiers, une minorité agissante, ont manqué à leur devoir,
00:43:33 le devoir des responsables de la République,
00:43:36 c'est de frapper et de faire respecter l'autorité de l'État.
00:43:41 Dès l'annonce des événements sédicieux de vendredi dernier,
00:43:46 j'ai demandé au Premier ministre de prendre les sanctions nécessaires.
00:43:52 Il a agi comme il fallait, et je suis sûr que les Français approuveront.
00:43:58 Ce qui ne veut pas dire que les problèmes posés par l'ensemble de la police,
00:44:04 problèmes professionnels, problèmes de sécurité, doivent échapper à notre examen.
00:44:09 Mais il existe assez de responsables, de gens raisonnables dans la hiérarchie de l'État
00:44:16 et dans les organisations syndicales, pour que je sois bien sûr que tout cela se traitera comme il convient,
00:44:24 c'est-à-dire dans le dialogue, la concertation et l'ordre public.
00:44:30 Vous considérez que l'ensemble de la police est loyal ?
00:44:33 Certainement.
00:44:35 C'est intéressant de revoir cette séquence et d'imaginer ce qui pourrait être dit à 13h avec le président de la République.
00:44:41 C'est un rang en même temps de très haut niveau. C'est une grande différence.
00:44:45 Julien Oudoul, sur le président de la République, vous attendez quoi de cette allocution ?
00:44:50 Et vraiment sur la question de l'affronte des policiers,
00:44:52 qu'est-ce qu'il pourrait dire pour essayer de calmer la colère des forces de l'ordre d'aujourd'hui ?
00:44:56 Alors si vous me permettez, juste sur l'extrait qui est très intéressant,
00:45:00 depuis 40 ans il s'est passé quoi ?
00:45:02 Depuis 40 ans, la peur a changé de camp.
00:45:05 Depuis 40 ans, la police a été désarmée, les voyous se sont armés et renforcés.
00:45:10 Et aujourd'hui, vous avez une situation où ce sont les voyous, les délinquants,
00:45:15 qui exercent leur loi, qui attaquent les forces de l'ordre,
00:45:19 et ce sont les forces de l'ordre, les gardiens de la République,
00:45:21 qui sont en retrait, qui sont en défense et qui essuient les coups.
00:45:25 Ce n'était pas ce qui se passait dans les années 80,
00:45:27 où exceptionnellement et de manière anecdotique,
00:45:30 les forces de l'ordre étaient visées par des éléments terroristes extrêmement minoritaires.
00:45:34 Maintenant, c'est tous les jours dans les quartiers.
00:45:36 Un dernier mot avec vous Bruno Bartossetti sur ce sujet,
00:45:39 mais évidemment on continuera d'en parler tout au long de nos éditions sur ces news et les prochains jours.
00:45:45 Il y a quand même quelque chose qui peut déranger,
00:45:47 que ce soit nos téléspectateurs et qui peuvent nous mettre mal à l'aise sur le plateau,
00:45:50 c'est-à-dire que les policiers soient en colère,
00:45:53 qu'ils activent ce fameux code pour faire le strict minimum,
00:45:58 en tous les cas pour faire les actions,
00:46:00 intervenir sur les actions les plus importantes et les plus urgentes.
00:46:02 C'est un fait.
00:46:03 En revanche, est-ce que vous êtes mal à l'aise quand vous savez qu'il y a des policiers aujourd'hui
00:46:07 qui vont se porter pâle, qui vont finalement avoir un arrêt maladie,
00:46:11 sans pour autant présenter de symptômes très précis qui permettraient cet arrêt ?
00:46:17 Lorsqu'un policier va voir un médecin, c'est qu'il y a un problème.
00:46:21 Ce n'est pas de gaieté de cœur qu'on va voir un médecin.
00:46:24 Vous avez des professionnels aujourd'hui qui vont voir des médecins qui sont fatigués.
00:46:28 Donc c'est vrai que je n'ai pas commenté une décision médicale.
00:46:31 Maintenant, elle a lieu tout simplement parce que la fatigue s'est exercée sur les épaules des policiers.
00:46:38 Quand on travaille 12 jours d'affilée à raison de 10-12 heures par jour,
00:46:41 comment voulez-vous qu'on ne soit pas fatigué physiquement
00:46:44 et ensuite moralement quand on a une telle décision qui est prise à l'endroit d'un policier,
00:46:48 on va y revenir dessus, mais en détention prisonnière ?
00:46:51 Donc je comprends le malaise par rapport au service public.
00:46:54 Mais je vous l'ai dit, il y a très peu de temps, la population marseillaise nous comprend,
00:46:58 elle nous soutient même avec un commissariat fermé.
00:47:00 Ceux des places vont déposer plainte ailleurs.
00:47:02 C'est regrettable pour le service public.
00:47:04 Mais nous, notre action en unité AGP, c'est bien sûr de dire plus de travail d'initiative.
00:47:07 On reste sur cette ligne-là.
00:47:09 Et concernant la maladie, je ne vais pas commenter.
00:47:12 Si vous ne permettez rien à voir, est-ce que vous m'acceptez une petite parenthèse ?
00:47:16 Mais évidemment, Bruno Bartossetti, allez-y.
00:47:18 Sur ce qui avait été dit il y a 40 ans par M. Mitterrand,
00:47:22 j'étais dans le 9e arrondissement en tant que stagiaire.
00:47:25 C'est quatre policiers qui ont été visés.
00:47:27 On en a eu deux décédés, comme vous l'avez souligné,
00:47:30 un blessé grave et une collègue en état de choc.
00:47:33 Et évidemment, qu'est-ce qui s'est passé à cette époque-là en fait ?
00:47:36 C'est bien de parler comme l'a fait M. Mitterrand,
00:47:39 mais il faut savoir pourquoi les policiers se sont révoltés à cette époque-là.
00:47:42 C'est tout simplement parce qu'il y avait une amnistie générale
00:47:45 et Action Directe s'est retrouvé en dehors des prisons
00:47:50 et on fait feu sur des policiers.
00:47:52 Et bien là, encore une fois, les policiers,
00:47:55 enfin en tout cas pour la première fois,
00:47:57 les policiers se sont mis en colère et ont manifesté leur mécontentement.
00:48:00 Donc à un moment donné, quand on est à bout, quand on est fatigué,
00:48:03 quand on n'est pas respecté,
00:48:05 et bien on peut comprendre que la profession se met en colère
00:48:07 et c'est ce qui se passe aujourd'hui.
00:48:09 Donc nous allons maintenir, pour revenir en 2023,
00:48:12 sur les actions actuelles et syndicales,
00:48:15 c'est tout simplement parce qu'on doit maintenir ce cap,
00:48:18 on doit pour lui nous respecter et on va se faire entendre
00:48:21 et on continue à se faire entendre.
00:48:23 Donc si je comprends bien, ça fait donc 40 ans que vous êtes sur le terrain,
00:48:26 Bruno Bartos-Etty. Est-ce qu'aujourd'hui,
00:48:28 vraiment en 30 secondes avant de partir en publicité,
00:48:31 est-ce qu'un jour vous vous êtes dit "franchement ras-le-bol,
00:48:33 je lâche l'affaire, c'est plus possible, on n'est pas soutenu"
00:48:35 et ça devient trop compliqué ?
00:48:38 Aujourd'hui, je ne connais pas un seul policier
00:48:41 qui s'est posé la question de quitter ou pas la police.
00:48:44 À un moment donné, on se pose vraiment la question,
00:48:47 on se dit "mais quel est le cœur de mon métier ?"
00:48:49 Le cœur de mon métier, c'est de défendre le service public
00:48:51 et ce n'est pas que d'arrêter les auteurs,
00:48:53 c'est aussi de défendre les victimes.
00:48:56 Quand un policier se pose la question, ça devient grave.
00:48:58 Je parle des professionnels et nous le sommes.
00:49:01 Donc oui, effectivement, pendant une carrière, on y laisse des plumes.
00:49:04 Vous avez des policiers au quotidien qui vont assister à des autopsies
00:49:07 sur des enfants, qui vont relever des personnes décédées sur la route.
00:49:13 On touche la misère sociale en permanence,
00:49:16 on est dans le sombre en permanence.
00:49:19 Comment voulez-vous qu'on puisse traverser cette période professionnelle
00:49:22 sans être touché dans nos entrailles ?
00:49:26 C'est très difficile à tous les niveaux
00:49:29 et on doit maintenant comprendre que même pour la France Insoumise,
00:49:33 même lorsqu'on est de gauche, on a le droit de faire tomber les taboues,
00:49:36 de dire "bon, allez, je suis dans mon idéal,
00:49:39 je soutiens ma police qui est vraiment républicaine
00:49:41 et doit être respectée en tant que telle".
00:49:44 Merci pour votre témoignage Bruno Bartossetti.
00:49:46 Je pense à tous ces élus de la France Insoumise
00:49:49 qui attaquent depuis tant de mois les forces de l'ordre.
00:49:52 Gérald Darmanin leur a dit d'ailleurs les yeux dans les yeux en pleine commission
00:49:55 "mais venez avec les CRS, avec les braves, faites une mission
00:49:59 et vous verrez peut-être que vous comprendrez ce qu'ils vivent sur le terrain".
00:50:02 C'est ça que Thomas Porte, Antoine Léaument et consorts devraient peut-être faire.
00:50:07 Passer une journée avec eux sur le terrain, embarquer avec les policiers sur une manifestation.
00:50:12 Il faut se souvenir que pendant les manifestations contre la réforme des retraites,
00:50:15 à Paris il y en a un qui a fini en torche humaine.
00:50:17 On lui a lancé le... et on l'a oublié.
00:50:19 Les policiers leur ras-le-bol. Pourquoi aujourd'hui ils lâchent l'affaire ?
00:50:22 Ils ont publié une lettre ouverte demandant à être reçus par le président de la République à l'Elysée
00:50:27 pour pouvoir parler après la réforme des retraites.
00:50:29 Ils ont été reçus par le directeur de cabinet.
00:50:31 Ils ne pouvaient pas prendre une heure pour recevoir les forces de l'ordre après trois mois.
00:50:35 Ils ont tenu le territoire pendant les émeutes.
00:50:39 Sans eux c'était un drame absolu.
00:50:41 Je pense que là on sera tous d'accord pour dire que les conditions de travail des policiers
00:50:46 ont profondément changé comme vous l'avez dit et qui sont l'objet de l'agression.
00:50:50 Ça c'est incontestable et il faut s'en occuper sérieusement.
00:50:55 La publicité. On va remercier Julien Audou, les nommés Schultz.
00:50:58 Dans un instant on revient, on va peut-être faire un tour du côté de la rue Saint-Honoré
00:51:03 puisqu'il y a les obsèques de Jane Birkin qui se tiennent avec des centaines de Français.
00:51:07 On va parler de Thibaut Pinot tiens.
00:51:09 Regardez l'image puisque ces obsèques se déroulent actuellement.
00:51:14 Jane Birkin qui s'est éteinte le 16 juillet dernier à son domicile parisien
00:51:18 alors que si je ne m'abuse on voit Catherine Deneuve.
00:51:22 Catherine Deneuve qui vient d'arriver donc au niveau de l'église Saint-Roch à Paris
00:51:27 et qui monte les marches.
00:51:29 Je crois qu'à côté de Catherine Deneuve à gauche ce serait peut-être Benjamin Biolay.
00:51:34 La publicité. On revient dans un instant, on ira voir notre reporter.
00:51:38 C'est ça ?
00:51:39 - Oui, oui.
00:51:40 - Un peu plus de 10 heures sur CNews. Vous voyez cette image en direct.
00:51:46 La femme du président de la République Brigitte Macron
00:51:49 est en train d'arriver à l'église Saint-Roch à Paris
00:51:54 à l'occasion des obsèques de Jane Birkin.
00:51:57 Je le rappelle qu'elle s'est éteinte le 16 juillet à son domicile parisien.
00:52:01 L'église Saint-Roch qui en raison de l'exécuté du bâtiment,
00:52:05 l'accès à la cérémonie sera réservé à son entourage familial et amical.
00:52:10 On a pu apercevoir juste avant la publicité Benjamin Biolay, Catherine Deneuve
00:52:15 arriver donc dans cette église Saint-Roch à Paris.
00:52:20 Et Brigitte Macron de dos qui pénètre dans cette église.
00:52:25 Le point sur l'information rapidement avec Augustin Donatdieu.
00:52:28 Et on ira tout de suite sur le terrain rejoindre notre reporter
00:52:31 qui est non loin de cette église Saint-Roch.
00:52:33 Augustin, rebonjour.
00:52:34 - Rebonjour Elliot.
00:52:35 L'affronte des policiers à Marseille s'étend à Paris.
00:52:38 Les fonctionnaires appliquent également le code 562.
00:52:41 Dans le 12e arrondissement par exemple, aucun véhicule de police secours ne circule.
00:52:45 La totalité des policiers sont en arrêt maladie.
00:52:48 Le directeur général de la police nationale en déplacement hier à Marseille
00:52:52 a demandé la libération du fonctionnaire.
00:52:55 Emmanuel Macron est arrivé à Nouméa.
00:52:58 La toute première étape d'un déplacement d'une semaine en Océanie.
00:53:01 Cinq ans après sa dernière visite, le président tentera d'apaiser les tensions
00:53:05 autour du référendum sur l'autodétermination de 2021.
00:53:08 Il s'exprimera à 13h lors d'une interview télévisée.
00:53:12 Dans sa prise de parole, le chef de l'État devrait aborder l'emploi, l'écologie
00:53:17 ou encore l'ordre républicain.
00:53:19 Et en Grèce, plus de 30 000 touristes ont dû évacuer l'île de Rhodes
00:53:23 ce week-end lors de la plus grande opération du type jamais effectuée en Grèce.
00:53:28 Plus de 2 000 d'entre eux ont quitté l'île en feu par bateau à la hâte.
00:53:32 Mais il sont encore plusieurs centaines bloquées sur place,
00:53:36 notamment dans les aéroports à attendre un vol pour pouvoir rentrer chez eux en France.
00:53:41 Merci beaucoup Augustin Donadio.
00:53:43 Le terrain tout de suite puisque nous sommes avec Régine Delfour.
00:53:46 Vous êtes au pied de l'église Saint-Roch où va se tenir ces obsèques de Jane Birkin,
00:53:53 l'icône française Jane Birkin, ou en franco-britannique,
00:53:57 qui se tiennent ce matin ces obsèques à 10h à l'église Saint-Roch.
00:54:00 On a vu arriver il y a quelques instants, quelques secondes, Brigitte Macron, Régine Delfour.
00:54:05 Oui absolument. La voiture de Brigitte Macron s'est arrêtée juste devant l'église Saint-Roch.
00:54:13 Nous avons vu Laurent Laffitte arriver.
00:54:16 La cérémonie devait débuter à 10h mais il y a un petit peu de retard.
00:54:20 Nous n'avons toujours pas vu non plus le cercueil arriver.
00:54:23 Alors beaucoup de personnalités, 500 personnalités sont attendues.
00:54:27 Nous avons pu voir, apercevoir Carole Bouquet, encore José Garcia, Charlotte Lampligne aussi,
00:54:32 Sheila Etelha aussi, ainsi que Adam Moore.
00:54:36 Vous l'avez dit tout à l'heure, Catherine Donneuve est arrivée.
00:54:39 Elle est accompagnée de Benjamin Biollet.
00:54:43 Donc une cérémonie qui doit durer près de 2h.
00:54:48 Ici il n'y a que les personnes proches de la famille et la famille qui sont autorisées à être dans cette rue Saint-Honoré.
00:54:57 Un écran géant a été posé à l'angle de la rue des Pyramides, de la rue Saint-Honoré,
00:55:02 pour que les fans puissent suivre cette cérémonie.
00:55:05 Une cérémonie où il y aura plusieurs prises de parole, notamment une par Catherine Donneuve,
00:55:11 Charlotte Gainsbourg et Louis Doyon, les deux filles de Jane Birkin, devraient également prendre la parole.
00:55:16 Ainsi que ces six petits enfants.
00:55:19 Et à l'issue de cette cérémonie, le cortège funèbre prendra la direction du père Lachez,
00:55:26 puisqu'il aura une crémation et c'est à la fin de la journée que les cendres de Jane Birkin seront au cimetière Montparnasse,
00:55:35 auprès de sa fille Kate, décédée en 2013.
00:55:39 Régine Nelfour, est-ce qu'il y a du monde ?
00:55:42 Parce que évidemment ça a été une onde de choc, ça a provoqué une onde de choc, la disparition de Jane Birkin.
00:55:49 J'ai le souvenir par exemple des obsèques et de cet hommage populaire pour Johnny Hallyday.
00:55:56 Est-ce qu'on est sur plusieurs centaines, plusieurs milliers de Français qui sont venus rendre un dernier hommage à Jane Birkin ce matin ?
00:56:03 Alors c'est très compliqué, Eliotte, de pouvoir vous répondre, puisque moi je suis vraiment dans un parquet.
00:56:10 Au niveau de, devant l'église, il y a des barrières tout autour du, au niveau de la rue Saroque, mais aussi de la rue des Pyramides.
00:56:20 On aperçoit évidemment beaucoup de fans, ils sont un petit peu poussés vers l'écran pour ne pas perturber non plus l'arrivée des invités.
00:56:32 Mais on attend évidemment de nombreux fans. Il faut savoir aussi qu'il y a en même moment en Bretagne, là où elle résidait, à Lannilis, un hommage aussi qui est en ce moment pour Jane Birkin.
00:56:45 Eh bien écoutez, merci beaucoup Régine Delfour. Évidemment lorsque le Grand Virage, le cercle, y arrivera, nous reviendrons vers vous d'un instant à l'autre.
00:56:56 Peut-être un mot avec vous, Philippe Bilger ?
00:57:00 J'ai été un admirateur de Jane Birkin, dont la voix, pour être atypique, était totalement émouvante et séduisante.
00:57:10 Mais puis-je faire une référence très personnelle ? L'ex-mari de mon épouse, elle a très très bien connu, elle a écrit un livre de référence sur elle.
00:57:23 Il s'appelle Gérard Lenne et j'ai su par lui qu'en réalité elle était d'une extrême gentillesse.
00:57:32 Et je crois que ça, dans le portrait et tout ce qu'on dit d'elle depuis sa mort, c'est quelque chose qui est important dans un monde qui ne brille pas par la bienveillance.
00:57:44 Elle était extrêmement gentille.
00:57:46 Et puis cette église Saint-Roch pour les téléspectateurs qui ne connaissent pas bien Paris.
00:57:50 Elle est faite pour les artistes.
00:57:52 Elle est faite pour les artistes magnifiques en plein cœur de la capitale, à quelques pas du Palais Royal, à quelques pas de la comédie française.
00:57:59 Donc c'est également un lieu hautement symbolique.
00:58:03 Voilà ce qu'on pouvait dire et on reviendra évidemment sur ces obsèques de Jane Birkin.
00:58:09 Ce que je vous propose, c'est quand même qu'on continue de traiter les grands moments de l'actualité également.
00:58:15 Et peut-être avec l'image du week-end.
00:58:17 Alors vous allez me dire, on va parler de Tour de France, vous êtes sûr ?
00:58:20 Oui, on va parler de Tour de France. C'est Thibaut Pinot, 33 ans, cycliste français que tout le monde adore et qui va participer à son dernier Tour de France.
00:58:29 C'est marrant parce que Thibaut Pinot, c'est une star absolue, mais il n'a jamais porté le maillot jaune par exemple.
00:58:34 Et pour cette dernière, avant-dernière étape, il a été reçu par tout un club de fans et notamment un club de fans du Paris Saint-Germain, puisque c'est la fête du Paris Saint-Germain.
00:58:46 Mais vous allez voir la beauté du Tour. Vous allez voir ce que c'est aussi cet esprit extrêmement chauvin du Tour de France.
00:58:54 Il suffit juste de monter le son, je le dis, on est dans les Vosges, sur ces terres, et il décide d'accélérer.
00:58:59 Et des centaines de supporters sont venus célébrer son héros.
00:59:03 Juste monter le son, les frissons sont garantis.
00:59:07 Vous voyez donc cette joie.
00:59:10 Je vous invite à regarder, je pensais qu'on avait la séquence, je vous invite à regarder cette séquence un peu plus tard.
00:59:14 Plus de 5 millions de téléspectateurs ont suivi l'avant-dernière étape.
00:59:17 48% de part de marché.
00:59:20 Emmanuel Macron a même réagi. Emmanuel Macron a salué la carrière du français en tweetant "il a été grand".
00:59:25 Mais, donc ça c'est la joie, c'est le plaisir du Tour de France.
00:59:30 Et malheureusement vous avez les mauvaises nouvelles.
00:59:33 C'est pas la prouesse de Thibaut Pinot qui intéresse Libération, c'est pas la magie du Tour qui intéresse Libé, mais la couleur de peau du peloton.
00:59:39 Je ne sais pas si vous avez vu cet article.
00:59:41 "Tour de France, pourquoi le peloton français est-il si blanc ? Libé a interrogé des acteurs du cyclisme sur le manque de diversité dans la discipline."
00:59:50 En fait, ils peuvent tout faire Libération. Ils ont le droit de tout faire.
00:59:54 Imaginez un instant le Figaro faire un article "pourquoi il y a autant de noirs en équipe de France de foot".
01:00:00 Il n'y a pas de risque.
01:00:02 Mais bien sûr, personne ne le ferait.
01:00:05 Mais Libé ça passe, on n'a aucun problème.
01:00:08 Quand Jean-Marie Le Pen s'était hasardé à le faire, ça avait provoqué un tollé.
01:00:11 Et là effectivement, on peut s'étonner que personne ne s'indigne que Libération s'autorise ce genre d'article.
01:00:18 Et on parle très peu d'un excellent tweet qui demandait à Libération combien il y a de journalistes de couleur chez eux.
01:00:24 Oui, mais en fait, cette racialisation de tout d'ailleurs est insupportable.
01:00:29 Mais ils ont le droit, ça passe.
01:00:32 Mais Henri Hainaut sur votre antenne hier parlait d'une faute morale, bien évidemment que c'est une faute morale.
01:00:36 Je vous trouve très discret sur ce sujet Philippe Liber, vous qui étiez si prolix pour parler des policiers en première heure.
01:00:41 Non mais Liber a une vieille tradition de compter les gens de couleur et blancs, les noirs.
01:00:45 Et je n'aime pas ça.
01:00:47 Ah, pas ça du tout.
01:00:49 On peut se poser la question sociologique, mais ce n'est pas ce que fait Libé.
01:00:53 Ah bah non.
01:00:55 Quels sont les jeunes qui vont faire du cyclisme et de quelle France ils viennent, etc.
01:01:01 Ça, à la limite, on peut étudier ça.
01:01:04 Mais de compter les blancs et les noirs et les arabes et puis les autres, je trouve ça insupportable.
01:01:09 C'est très intéressant de voir que les antiracistes parlent beaucoup plus des races que les racistes obsessionnels aussi.
01:01:19 Mais la majorité des Français est très correcte.
01:01:22 Mais il y aurait peut-être presque quelque chose vraiment de schizophrénique.
01:01:26 On défend la diversité en pointant et en essayant de stigmatiser à chaque fois l'aspect racial et la couleur de peau.
01:01:34 Et on est les seuls à en parler de cet article.
01:01:38 Ça serait bien que Libé aille faire une petite enquête sur la police,
01:01:41 parce que c'est une des professions qui s'est le plus diversifiée du point de vue de l'origine de ses membres.
01:01:47 Mais la diversification...
01:01:49 Moi, quand je suis tombé de ma chaise, quand j'ai vu cet article, ils peuvent tout faire.
01:01:53 Imaginez un instant qu'on fasse ça nous en ouverture de l'émission.
01:01:57 Alors là, c'est des cris d'or frais. Impossible.
01:02:00 Est-ce que vous voulez qu'on parle des élections en Espagne ?
01:02:02 Alors finalement, il n'y a pas eu de gagnant.
01:02:04 Il n'y a eu que des perdants.
01:02:06 La droite n'a pas gagné.
01:02:07 Non.
01:02:08 Parce qu'ils n'ont pas obtenu la majorité absolue.
01:02:10 Et la gauche n'a pas gagné non plus.
01:02:12 Non.
01:02:13 En fait, le Parti Populaire et Vox sont un peu en dessous de ce que les sondages leur accordaient comme espoir.
01:02:21 Et donc, ils n'ont pas de majorité absolue.
01:02:22 Mais ils ont une majorité relative.
01:02:24 Ils ont une majorité relative.
01:02:25 Donc, ils ont plutôt gagné.
01:02:26 Ils sont devant. Ils sont devant la gauche.
01:02:28 Vous savez pourquoi je dis ça ? Parce que j'ai pensé automatiquement à ce qui s'était passé en France.
01:02:31 Ah oui.
01:02:32 C'est-à-dire que pour la majorité, c'est une victoire, les élections législatives l'année dernière.
01:02:36 Majorité relative.
01:02:37 Mais là, quand on lit, et c'est marrant de voir la couleur des articles,
01:02:41 chez certains médias, non, c'est une défaite pour la droite.
01:02:46 Est-ce que vous voulez écouter...
01:02:47 On commande toujours aussi à partir des sondages.
01:02:49 Ah.
01:02:50 On a le même défaut en France.
01:02:51 OK.
01:02:52 Pedro Sánchez, on l'écoute, qui réagit.
01:02:54 Il dit là, pour le coup, la droite et l'extrême droite a perdu.
01:03:16 Parce que là, pour le coup, ils ont 122 députés plus 131, donc sur 350.
01:03:22 Donc, ils sont minoritaires.
01:03:23 Mais pourtant, j'ai l'impression que Pedro Sánchez, il célèbre une victoire.
01:03:26 Parce que lui, il a des chances de constituer une coalition.
01:03:30 Il a le parti à sa gauche, Soumar, qui a un peu absorbé Podemos et qui s'est élargi,
01:03:36 qui a fait 7 points de moins que le Podemos antérieur.
01:03:41 Mais quand même, 31, c'est pas mal.
01:03:43 Donc, 31 plus ses 122.
01:03:45 Là, il peut rajouter les partis autonomistes ou indépendantistes basques et catalans.
01:03:51 Et avec ça, il arrive à une majorité.
01:03:54 Mais il sera évidemment redevable à des indépendantistes qui vont exiger un maximum de transferts de compétences.
01:04:02 Tout cela dans leur optique d'aller vers l'indépendance.
01:04:06 Donc, on avait cru pendant la campagne que cet argument de la fracture de l'Espagne,
01:04:12 qui ulcère totalement les droites, quelle qu'elle soit, et une bonne partie de la gauche aussi,
01:04:18 que ça allait amener des électeurs au Parti Populaire et à Vox,
01:04:23 qui est à sa droite, nationale, unitaire, peu identitaire.
01:04:30 Bon, eh bien, ça n'a pas marché.
01:04:32 Mais ce qui est intéressant, c'est que, économiquement, l'Espagne va bien.
01:04:36 Le bilan économique de la gauche au pouvoir est positif, est très bon.
01:04:41 Parce qu'aujourd'hui, la gauche s'est fracturée sur des questions sociales et sociétales.
01:04:47 Oui, sociétal, pardonnez-moi.
01:04:49 Et c'est ça qui est formidable, de voir qu'en fait, il y a une gauche irréconciliable en Espagne,
01:04:53 tiens, tiens, ça pourrait peut-être arriver en France, sur vraiment des questions sociétales.
01:04:57 J'ai l'impression qu'on a tendance à surpondérer le poids des considérations économiques
01:05:03 dans la prise en compte de l'électorat.
01:05:07 Effectivement, les questions sociétales, les questions identitaires aujourd'hui en Espagne,
01:05:14 mais je dirais plus largement au sein de toute l'Europe,
01:05:18 deviennent des facteurs très importants pour déclencher un vote, ou non, peut-être, quand ?
01:05:28 Christophe Barret est avec nous, spécialiste de l'Espagne.
01:05:31 Merci d'être en direct avec nous.
01:05:32 Alors là, on a besoin de votre expertise. Qui a gagné ces élections en Espagne ?
01:05:37 Est-ce que c'est l'Union des droites ou c'est finalement la revanche de la gauche ?
01:05:42 Eh bien, je crois que c'est Pedro Sánchez, effectivement. C'est la revanche de la gauche.
01:05:46 Nous sommes dans le cadre d'élections législatives et ce qui compte, ce n'est pas le pourcentage de voix,
01:05:51 bien sûr, c'est le nombre de députés.
01:05:53 Allez-y, continuez, Christophe Barret.
01:05:55 J'entendais ce matin les partisans de Carles Poche de Monde,
01:05:59 le fameux indépendantiste en exil à Guateloupe,
01:06:02 qui sont en train, peut-être, de mettre un peu d'eau dans leur vin,
01:06:06 parce qu'on disait "tout est bloqué, les socialistes ne vont peut-être pas pouvoir continuer à gouverner"
01:06:11 parce qu'il y a ce petit parti, ce tout petit parti indépendantiste catalan qui va faire monter les enchères.
01:06:17 Les enchères, pour eux, c'est quoi ? C'est un référendum d'autodétermination en Catalogne,
01:06:22 c'est une amnistie générale pour tous ceux qui ont été impliqués dans le processus d'indépendance
01:06:29 qui a mené vers cette tentative d'avorter l'indépendance en 2017.
01:06:33 Ce matin, c'est moins clair, il parle certes toujours de cette revendication, du référendum d'indépendance,
01:06:40 mais pas immédiatement. Il reparle de tables de négociation.
01:06:45 La journée commence bien pour Pedro Sanchez.
01:06:48 Hier soir, on voyait la situation très bloquée. Peut-être qu'il a une chance de gagner,
01:06:56 mais alors complètement son pari, c'est-à-dire de conserver le pouvoir.
01:06:59 Je suis surpris par ce que vous dites, puisque quand je regarde vraiment le parti populaire d'IPP,
01:07:04 c'est donc le parti, je le dis au téléspectateur, de droite, a remporté 136 sièges sur un total de 350.
01:07:10 On est d'accord. Et le parti Vox, son seul allié potentiel, en a gagné 33.
01:07:15 Donc on est à 169. On est d'accord.
01:07:19 Et que pour avoir la majorité absolue, c'est 176. Et ça reste une majorité relative.
01:07:25 Donc, vous me dites que c'est une victoire pour Pedro Sanchez.
01:07:29 Le parti de Pedro Sanchez, 622 députés.
01:07:34 A part si 1 + 1 = 11, monsieur.
01:07:39 Sauf si Pedro Sanchez, et les résultats nous donneront des partageons,
01:07:45 sauf si Pedro Sanchez réussit à s'entendre avec les partis régionalistes et nationalistes
01:07:50 qui ne veulent pas entendre parler des néo-franquistes de Vox.
01:07:54 Voilà l'explication. Elle est dans cette expagne compliquée.
01:07:58 C'est un État bien plus compliqué que le nôtre.
01:08:00 Et donc, on gouverne à Madrid avec les voix des régionalistes, des nationalistes,
01:08:04 périphériques, en leur faisant des concessions.
01:08:06 Ça marche comme ça depuis 50 ans. Et ça continuera comme ça encore.
01:08:11 Et la droite a fermé les perspectives de ce côté-là.
01:08:16 Le succès pour la droite, parce qu'il y en a, sur CNews, on a parlé des succès de la droite,
01:08:22 c'est le fait que le Parti Populaire est en train de regagner une place centrale dans son hémisphère.
01:08:31 Il a complètement absorbé l'électorat de Ciudadano, ce parti sans...
01:08:35 M. Barret, pardonnez-moi de vous tomber, mais je sais que vous m'entendez et que vous êtes spécialiste.
01:08:40 Mais j'ai bien compris. Ça veut dire quoi votre remarque, qu'on parle de la droite, vu qu'on est sur CNews ?
01:08:44 Alors, c'est la droite décomplexée, je veux dire.
01:08:47 Mais quel est l'intérêt de cette petite remarque ?
01:08:51 Mais depuis le début de votre intervention, on a bien compris votre couleur.
01:08:54 En revanche, moi, je vous donne la parole, encore une fois, de manière totalement libre,
01:08:58 en vous apportant et en venant vers vous pour avoir une expertise.
01:09:01 Si c'est pour faire des petites remarques et si c'est pour faire un petit scénario et un petit tac à la chaîne,
01:09:07 faites-le, n'hésitez pas, faites votre petite scène, il n'y a aucun problème.
01:09:10 Nous, en fait, les téléspectateurs, ce qu'ils veulent aujourd'hui, c'est avoir une explication sur la situation en Espagne.
01:09:16 Si vous êtes là pour faire un petit cirque, écoutez, on le fera plus tard,
01:09:20 on a énormément de choses à traiter ce matin. Je trouve ça ni correct, ni honnête.
01:09:26 Mais vous pouvez y aller.
01:09:28 Je vous ai dit que c'était mon expertise.
01:09:31 Ah bah non, ça ne s'appelle pas une expertise. C'est pas une expertise, ça s'appelle un a priori.
01:09:35 Et ça s'appelle… c'est loin d'être une expertise, mon cher monsieur.
01:09:38 Ah non, non.
01:09:40 Vous en avez beaucoup aussi. Mais on peut continuer.
01:09:45 Mais évidemment, on peut continuer. Je vous dis juste que si c'est pour faire des remarques et attaquer la chaîne,
01:09:50 faites-le après parce qu'on a énormément de choses à traiter. C'est juste ça que je vous dis, monsieur.
01:09:55 Je n'ai pas attaqué la chaîne.
01:09:57 Oui, légèrement.
01:09:59 Je ne suis pas une ligne électorale sur ces news.
01:10:01 Bon, écoutez, si vous êtes là pour faire votre petit cirque, ça n'a aucun intérêt.
01:10:06 Je vous remercie, vraiment merci, parce que vraiment, votre analyse a été très fine.
01:10:10 Et on a tout compris. On a mieux compris ce qui se passait en Espagne grâce à vous.
01:10:14 On passe à autre chose et on parle de Rhodes.
01:10:17 En Grèce, des milliers de vacanciers britanniques, allemands ou français,
01:10:21 attendaient dimanche à l'aéroport de Rhodes. Vous avez vu ces images qui sont absolument saisissantes.
01:10:25 30 000 personnes qui sont évacuées.
01:10:27 Si mes souvenirs sont bons, l'été dernier, en France, dans le sud-est,
01:10:31 il y avait eu une évacuation, 50 000 personnes étaient évacuées.
01:10:35 Donc vous imaginez, là, on est peu ou prou sur la même chose.
01:10:38 Et si on est sur une toute petite île, la seule chose qui peut me perturber,
01:10:42 je ne sais pas si vous avez eu la même sensation, c'est qu'on parle beaucoup des touristes.
01:10:46 On dit les touristes, les touristes pris au piège.
01:10:48 C'est surtout l'état de la nature, c'est la population qui est en grand danger.
01:10:52 Donc voyez le sujet de Corentin Briau et Sarah Varni.
01:10:55 Alors que le feu fait toujours rage, les autorités grecques poursuivent les évacuations sur l'île de Rhodes.
01:11:02 Selon un bilan officiel, hier soir, 30 000 personnes étaient évacuées et à l'abri des flammes.
01:11:08 Mais pour les touristes de l'île, on déplore un manque d'organisation face à l'ampleur de la catastrophe.
01:11:13 Pour l'évacuation, si nous, on ne s'était pas débrouillé seul,
01:11:17 en fait, voilà, personne n'est venu toquer à nos portes, on n'a pas eu d'alarme, on n'a rien eu.
01:11:22 En voyant la fumée, c'est nous qui avons pris l'initiative de partir.
01:11:25 C'est très compliqué, c'est très mal organisé et franchement, on se sent les seuls au monde, vraiment.
01:11:29 En fait, le feu avait commencé la veille au soir et que tout le monde était inquiet
01:11:33 et que tout le monde nous a dit "vous inquiétez pas, ça va aller".
01:11:36 Et qu'il y a des vacanciers qui sont arrivés encore ce matin à l'hôtel.
01:11:38 Ils ont continué à faire les checkings.
01:11:40 Comment on peut faire venir des gens encore dans les hôtels alors que tout est en train de cramer ?
01:11:44 Pas moins de 8 hélicoptères et 270 pompiers sont engagés pour combattre cet intense feu de forêt.
01:11:50 Beaucoup de voyageurs évacués sont pour le moment hébergés dans des écoles ou des gymnases.
01:11:55 L'évacuation fut pour certains une épreuve difficile.
01:11:58 C'était horrible, je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie.
01:12:03 L'un des habitants nous a dit que nous allions tous être condamnés.
01:12:06 Je pense que cela m'a fait peur, ainsi qu'à ma fille qui a 15 ans.
01:12:10 Et donc oui, cela a été une expérience absolument terrifiante.
01:12:14 La Grèce vit actuellement une canicule d'une durée exceptionnelle,
01:12:19 avec des températures attendues au-dessus de 44 degrés.
01:12:23 Régine Delfour, sur le terrain, voilà ce qu'on pouvait dire pour la Grèce.
01:12:27 Régine Delfour est sur le terrain cette fois-ci à Paris pour couvrir les obsèques de Jeanne Berkin.
01:12:32 Merci d'être toujours avec nous, Régine.
01:12:35 Le Cormillard n'est toujours pas arrivé.
01:12:38 Ces obsèques devaient débuter à 10h, l'église Saint-Roch à Paris.
01:12:43 Oui, la cérémonie devait débuter à 10h, mais à mon avis, elle débutera plutôt à 10h30.
01:12:53 Tout le monde attend le cercueil qui doit arriver, ainsi que la famille de Jeanne Berkin.
01:13:03 Une voiture est en train d'arriver.
01:13:07 C'est la ministre de la Culture qui est en train d'arriver, Eliott.
01:13:14 Il fallait que je voie qui était derrière la porte.
01:13:18 Et nous attendons tous, tout le monde attend ici que le cortège funèbre arrive.
01:13:25 On entend des sirènes, on ne sait pas s'il va arriver, s'il va être escorté.
01:13:30 Il y a déjà beaucoup de personnalités dans l'église Saint-Roch.
01:13:36 Vous le voyez au premier plan sur les images de Florian Paume.
01:13:40 Attention, Eliott, je coupe ma parole parce que le convoi est en train d'arriver.
01:13:48 Il est effectivement escorté.
01:13:50 Vous le voyez à l'image de Florian.
01:13:54 Il y a deux motards qui sont devant le corbillard qui est en train d'arriver.
01:14:01 Ils travaillent devant l'église dans quelques secondes.
01:14:04 Vous le voyez à l'image, deux policiers qui ont escorté le corbillard.
01:14:14 Le cercueil arrive juste à l'instant devant l'église Saint-Roch-Eliott.
01:14:23 Il y a plusieurs voitures derrière, à peu près neuf véhicules.
01:14:28 Ça doit être la famille.
01:14:30 Là, on va voir Charlotte Gainsbourg qui, je crois, est aussi dans le corbillard.
01:14:36 Elle est là avec, je crois que c'est sa sœur, Lou Doyon.
01:14:42 C'est Charlotte Gainsbourg et Lou Doyon qui viennent d'arriver
01:14:51 et qui sont les premières de la famille à sortir.
01:14:56 Ensuite, il y a les enfants aussi, les petits-enfants de Jane Birkin.
01:15:02 Vous voyez les différents petits-enfants, notamment Ben Atal, Alice Atal, Joe Atal aussi.
01:15:12 D'autres personnalités sont en train d'arriver.
01:15:17 Un peu plus loin, je vois le frère de Jane Birkin qui est aussi présent.
01:15:24 Eliott et la cérémonie vont sûrement commencer d'ici cinq petites minutes.
01:15:31 On reste évidemment sur vos images, Régine Delfour, depuis l'église Saint-Roch à Paris.
01:15:37 Je le disais tout à l'heure, cette église où 500 personnes ont pu intégrer l'église Saint-Roch.
01:15:45 Une église exiguë, finalement un environnement très intime, très intimiste,
01:15:52 avec énormément de pudeur qui correspond parfaitement à la personnalité de Jane Birkin.
01:15:58 On a pu voir distinctement Charlotte Gainsbourg, vêtue de noir bien sûr,
01:16:05 mais extrêmement belle, gracieuse ce matin, avec ses 500 invités,
01:16:11 les plus proches de Jane Birkin qui sont à l'intérieur.
01:16:16 Plusieurs centaines de personnes sont venues autour de l'église Saint-Roch à Paris
01:16:21 pour rendre hommage à l'actrice décédée, je le rappelle, le 16 juillet dernier à son domicile,
01:16:28 à l'âge de 76 ans.
01:16:31 Alors c'est difficile de faire des comparatifs, mais comme c'est une icône du cinéma et de la culture française,
01:16:38 il faut revenir aussi à ces icônes qui nous ont quitté, comme Johnny Hallyday.
01:16:42 Moi j'ai le souvenir, j'étais au moment de l'hommage populaire pour Johnny Hallyday,
01:16:46 qui se tenait pas très loin d'ailleurs de l'église Saint-Roch, puisque c'était à l'église de la Madeleine.
01:16:51 Il y avait des milliers, voire des milliers de personnes, vraiment des dizaines de milliers.
01:16:56 Et le cortège qui était escorté par les Harley Davidson,
01:17:02 c'était un corbière blanc, tout blanc.
01:17:05 Et je me souviens du silence de la place de la Concorde lorsque le corbière passait.
01:17:10 C'était comme vraiment une sorte de moment historique, une page de l'histoire qui se tournait
01:17:14 et qui avançait en direction de la Madeleine.
01:17:17 Comment parler de Jane Birkin sans parler de Gainsbourg, bien sûr, on l'a souvent retracé.
01:17:26 Et d'ailleurs je ne sais pas si vous avez pu aller rue de Verneuil,
01:17:31 qui est devenue maintenant une sorte de pèlerinage avec des fleurs,
01:17:35 alors que ça faisait 30 ans, Philippe Guybert, qu'elle n'avait plus mis un pied à rue de Verneuil.
01:17:38 - Oui bien sûr, mais moi je me souviens d'être allé après la mort de Gainsbourg, rue de Verneuil.
01:17:43 C'était un lieu un peu emblématique, symbolique de toute leur...
01:17:48 de Gainsbourg bien sûr, de son génie créateur de chansons,
01:17:52 mais aussi le lieu symbolique d'un couple, quand bien même ce couple s'était séparé.
01:17:56 Et effectivement Jane Birkin n'était plus rue de Verneuil,
01:18:00 mais la rue de Verneuil, cet endroit-là, est devenu une sorte de lieu symbolique.
01:18:05 - La rue de Verneuil, la maison de Gainsbourg, qui sera ouverte au public à partir du mois de septembre.
01:18:12 Et d'ailleurs déjà, les tickets ont été vendus, c'est absolument dingue.
01:18:19 C'est vraiment une sorte de lieu sacré. - Oui, de lieu culte.
01:18:23 - Et de lieu culte. On était avec Benjamin Locot, je vous savais, grand reporter culture pour Paris Match la semaine dernière.
01:18:29 Il nous avait présenté ces merveilleuses photos, puisque Paris Match a suivi,
01:18:35 tout au long de sa carrière bien sûr, Jane Birkin, et il nous expliquait en direct, très intéressant,
01:18:41 il nous expliquait qu'il y avait un débat sur la une de Paris Match, mercredi dernier.
01:18:45 Est-ce qu'il faut avoir une photo de Jane Birkin jeune, ou est-ce qu'il faut une photo un peu plus récente ?
01:18:51 Et ils avaient choisi cette merveilleuse photo de Jane Birkin plus jeune.
01:18:58 On peut revenir évidemment sur la piscine en 1969, avec Alain Delon.
01:19:05 Vous savez que par exemple pour 1969, Serge Gainsbourg venait tous les jours.
01:19:11 - Il avait très peur qu'Alain Delon parte avec Jane Birkin. - Exactement.
01:19:16 - Ce qui en plus c'est un peu l'histoire du film. - Oui.
01:19:19 - Et pourtant en plus il y avait Maurice René, qui n'était pas l'énoncé.
01:19:23 - Ça c'est sûr. On retrouve Régine Delfour. Régine, est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu le programme,
01:19:30 et ce qui va se passer dans les prochaines heures ?
01:19:34 - Oui, alors il y aura plusieurs prises de parole, notamment Catherine Deneuve qui va lire un poème.
01:19:42 Ensuite les deux filles de Jane Birkin, c'est-à-dire Charlotte Gainsbourg et Louis Doyon prendront également la parole.
01:19:51 Son ancien compagnon Olivier Rollin aussi doit prendre la parole.
01:19:55 Et puis il y aura ces six petits-enfants qui doivent lire aussi quelque chose pour leur grand-mère.
01:20:04 Il y a donc l'abbé Thierry Laurent qui est ici, mais il y a aussi un pasteur, c'est Alison Lamb qui sera là,
01:20:15 qui prononcera aussi une homélie.
01:20:18 Et à l'issue donc, cette messe, cette cérémonie va durer un petit peu plus d'une heure, je pense.
01:20:25 Peut-être se terminer aux alentours de midi, et puis à l'issue de cela, le cortège funèbre partira pour le père de la chaise,
01:20:32 puisqu'il y a une crémation, mais tout cela évidemment dans l'intimité, Eliott.
01:20:37 - Merci beaucoup Régine Delfour. On revient vers vous dans un instant, Célia.
01:20:41 Judas, et cette fois-ci avec le public, parce que des écrans géants, et on ne voit pas l'image,
01:20:47 ont été installés tout autour de cette église Saint-Roch.
01:20:51 Comme c'est une petite église, on est vraiment sur une rue très étroite.
01:20:55 Et bien, tout autour, il y a des écrans, je crois deux écrans géants, qui ont été installés,
01:21:00 et plusieurs centaines de personnes qui sont venues rendre un dernier hommage à Jane Birkin.
01:21:05 Célia, vous êtes, j'imagine, avec des Français qui sont extrêmement émus, extrêmement touchés par cette disparition.
01:21:12 - Oui, effectivement, Eliott, on se trouve devant l'un des écrans géants.
01:21:19 La rue est noire de monde. Alors, on est allés à la rencontre de certains fans présents ici.
01:21:25 Tous nous ont dit que c'était important d'être là pour rendre un dernier hommage à cette actrice,
01:21:30 cette chanteuse qui les a accompagnés tout au long de leur vie.
01:21:34 Et ce qui nous a surpris agréablement également, c'est plusieurs fans, mais très jeunes, qui sont venus, eux aussi, rendre hommage.
01:21:41 Maintenant, la cérémonie a commencé. On peut entendre un grand silence, puisque tout le monde est évidemment pris par l'émotion.
01:21:47 - Est-ce que vous arrivez, c'est toujours difficile de chiffrer, Célia, ou de recenser le nombre de personnes qui sont présentes.
01:21:54 Mais c'est quoi ? C'est quelques centaines, ce sont quelques centaines, quelques milliers de personnes présentes dans cette rue ?
01:22:03 - Alors, vous l'avez dit tout à l'heure, plusieurs centaines de personnes.
01:22:07 Vous le voyez sur les images de Laurence et Larien, nous, on est assez avancés vers l'écran géant.
01:22:12 Mais derrière nous, effectivement, plusieurs centaines de personnes.
01:22:15 - Est-ce que, Célia, vous pouvez tendre le micro et peut-être interroger ces Français qui sont venus, ces Franciliens, ces Parisiens,
01:22:23 qui sont venus pour rendre un dernier hommage à Jane Birkin.
01:22:29 Il vous reste quelques instants pour essayer de mettre quelqu'un en direct, en sachant, je le dis, que le corbière n'est toujours pas entré dans la basilique et qu'on attend un tout petit peu.
01:22:39 Philippe ?
01:22:40 - Est-ce qu'il y aura une chanson de Jane Birkin qui sera jouée ou diffusée au moment de ces obsèques ?
01:22:47 - Ah, dans le détail, c'est une bonne question, malheureusement, je ne peux pas vous dire.
01:22:50 - Je ne sais pas, je pose juste la question.
01:22:52 - Alors que vous voyez à l'image...
01:22:54 - Elle est tellement associée à l'album "Baby Alone to Babylone" que lui avait composé Gainsbourg,
01:23:00 un album absolument magnifique, une chanson superbe, qu'elle interprétait de façon superbe.
01:23:06 Et on a été beaucoup à vivre avec cet album de musique et donc avec Jane Birkin.
01:23:11 Et donc c'est pour ça que je posais cette question.
01:23:14 - C'était une semaine assez particulière, puisque deux icônes dans deux domaines complètement différents nous ont quittés.
01:23:21 Vous avez Milan Kundera.
01:23:23 - Ah oui.
01:23:24 - Il s'est dépassé à l'âge de 95 ou 96 ans.
01:23:26 - Oui.
01:23:27 - Et quelques jours plus tard, Jane Birkin... Alors vraiment, c'est deux mondes.
01:23:32 - Oui, avec Brigitte Bardot qui nous a fait peur.
01:23:35 - Oui, mais c'était une petite frayeur qui finalement ne nous a inquiétés pas.
01:23:38 - Vraiment.
01:23:39 - Elle va bien, Brigitte Bardot.
01:23:43 - Est-ce que Régine Delfour a des informations sur le déroulé ? Est-ce que des chansons de Jane Birkin seront peut-être entendues à l'intérieur de cette église Saint-Roch ?
01:23:55 Vous m'entendez, Régine ?
01:23:57 - Oui, je vous entends.
01:24:00 Théoriquement, le cercueil va entrer sur une musique de Maurice Ravel, sur Pavane pour une affronte défunte.
01:24:07 Le cercueil, comme hier, vient de s'ouvrir. Le cercueil va sortir dans quelques instants.
01:24:13 Et Eliot, on sait que Charlotte devrait prendre la parole sur "Fuir le bonheur de peur qu'il se sauve".
01:24:23 Et à l'issue de la cérémonie, le cercueil devrait sortir sur la Javanaise.
01:24:29 Ce que je vous propose, c'est que nous vivions cette séquence en silence et qu'on fasse vivre, évidemment, cette séquence au téléspectateur,
01:24:37 sans pour autant faire le moindre commentaire, alors que le corbillat va, dans quelques instants, rejoindre l'église Saint-Roch.
01:24:46 (Bruit de la rue)
01:25:00 (Bruit de la rue)
01:25:28 (Bruit de la rue)
01:25:38 (Bruit de la rue)
01:25:58 (Bruit de la rue)
01:26:26 (Bruit de la rue)
01:26:42 Le cercueil de Jane Birkin, qui vient donc de pénétrer en l'église Saint-Roch.
01:26:48 Vous avez pu entendre au loin les applaudissements de la foule présente pour rendre un dernier hommage à Jane Birkin, justement,
01:26:59 allant sur le terrain rejoindre Célia Barod. Vous êtes avec des Françaises et des Français extrêmement émus.
01:27:05 (Bruit de la rue)
01:27:09 Oui, Eliott, effectivement, je me trouve en ce moment même avec Annie.
01:27:12 (Bruit de la rue)
01:27:17 (Bruit de la rue)
01:27:25 Comme vous pouvez l'entendre, Eliott, une forte émotion va laisser les Français se recueillir et on retournera vers eux un peu plus tard.
01:27:33 Merci beaucoup Célia. Si vous ne pouvez pas noter la caméra, c'est très bien pour qu'on puisse assister aux premières images
01:27:38 et encore une fois, on laisse vivre ces moments extrêmement forts, extrêmement émouvants.
01:27:46 (Bruit de la rue)
01:28:01 (Musique)
01:28:30 (Musique)
01:28:59 (Musique)
01:29:18 (Musique)
01:29:47 (Musique)
01:30:16 (Musique)
01:30:45 (Musique)
01:31:13 Chères familles, chers amis, je suis heureux de vous accueillir.
01:31:17 D'abord, la révérende Alison Lam, qui vient d'Angleterre pour diriger cette cérémonie comme l'a voulu la défunte.
01:31:28 Et selon votre volonté, le révérend Mark Osborne, qui est recteur de l'église Saint-Georges à Paris.
01:31:37 Vous avez pu découvrir cette arrivée du cercueil en l'église Saint-Roch sous cette musique de Maurice Ravel,
01:31:46 que vous aviez décelé tous les deux, Philippe Bilger et Philippe Guibert, "Pavane pour une infante défunte".
01:31:53 C'était un moment extrêmement émouvant, extrêmement fort.
01:31:57 Vraiment, on était suspendu à ces notes de piano et à ces obsèques qui ont donc commencé il y a quelques instants.
01:32:07 Ce que je vous propose, c'est toujours extrêmement compliqué, extrêmement compliqué de changer de thème et d'actualité.
01:32:15 Mais c'est aussi ça, cette émission, c'est-à-dire qu'on arrive à traiter évidemment tous les sujets.
01:32:22 Et on terminera cette émission par les obsèques de Jane Birkin.
01:32:27 On va remercier Paul Latouche. Merci d'être avec nous.
01:32:31 Vous êtes avocat pénaliste, vous êtes mandataire sportif.
01:32:35 Alors, on ne va pas parler tout de suite de Kylian Mbappé, mais c'est vrai que tout au long du week-end,
01:32:41 on a pu entendre des journalistes sportifs, des anciens présidents, des anciens joueurs de foot décrypter,
01:32:48 commenter ce qui était en train de se passer du côté du Paris Saint-Germain et de Kylian Mbappé.
01:32:53 Ça semble dérisoire lorsque l'on entend ces notes de musique et les obsèques de Jane Birkin.
01:32:58 Mais ce qui était intéressant également, c'était d'avoir le regard de ces mandataires sportifs,
01:33:03 où parfois ce sont des agents de joueurs qui sont au plus près des négociations
01:33:07 et qui finalement engagent parfois un bras de fer avec les clubs.
01:33:12 Ce sont des bras de fer qui parfois valent beaucoup, beaucoup, beaucoup d'argent.
01:33:17 Absolument. Alors à ce stade, il est impossible de savoir jusqu'à quand durera ce bras de fer.
01:33:22 Mais ce qui est certain, en revanche, c'est que le Paris Saint-Germain est parti en tournée de présaison au Japon
01:33:27 et qu'il a laissé à Paris Kylian Mbappé dans un contexte que l'on connaît,
01:33:32 évidemment avec des problématiques contractuelles,
01:33:35 puisque Kylian Mbappé est actuellement sous contrat avec le Paris Saint-Germain jusqu'au 30 juin 2024
01:33:41 et qu'il a une année en option, qu'il a d'ores et déjà signifié au Paris Saint-Germain comme ne souhaitant pas être levé.
01:33:49 C'est-à-dire que Kylian Mbappé est susceptible de quitter le club dans un an, tout simplement.
01:33:55 Ce que le Paris Saint-Germain voit d'un mauvais œil, puisque lorsqu'il l'a signé en mai 2022,
01:34:01 il entendait bien évidemment que Kylian Mbappé reste jusqu'en 2025.
01:34:05 Alors évidemment, vous n'avez pas un œil sur ce contrat-là, mais de manière générale, vous pouvez nous éclairer.
01:34:10 Est-ce que ce que fait aujourd'hui Kylian Mbappé est juridiquement légal ? Est-ce qu'il est dans son bon droit ?
01:34:17 Alors absolument, il ne faut pas oublier que Kylian Mbappé est un joueur de professionnel.
01:34:21 Les joueurs de football professionnel sont à la fois soumis au code du sport, mais également au droit du travail.
01:34:27 Et ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que les clubs de football professionnel ont l'obligation de délivrer aux joueurs
01:34:33 les conditions pour pouvoir exercer leur activité professionnelle.
01:34:36 Alors c'est assez intéressant, puisqu'il y a quelques mois, c'est-à-dire en mars 2023,
01:34:41 la Cour d'appel de Paris a déjà rendu une décision qui concernait le Paris Saint-Germain au sujet d'Athènes-Bénarfa,
01:34:47 qui s'était retrouvé il y a quelques années dans une situation peu ou prouve similaire à celle de Kylian Mbappé,
01:34:53 si ce n'est qu'il n'a pas évidemment la notoriété de Kylian Mbappé.
01:34:57 Il avait été délibérément laissé à l'écart à la fois pendant le stage de présaison, mais également pendant la saison régulière.
01:35:04 Il avait ensuite saisi le conseil de prud'homme de Paris, qui ne lui avait pas donné gain de cause,
01:35:09 et il avait interjeté appel.
01:35:11 Et la Cour d'appel de Paris, en mars 2023, a donné raison à Athènes-Bénarfa en considérant qu'il avait été victime d'un harcèlement moral.
01:35:18 C'est-à-dire qu'il a considéré que le Paris Saint-Germain avait fait pression de manière excessive sur Athènes-Bénarfa,
01:35:24 qui bénéficiait pourtant d'un contrat de travail à durée déterminée, pour qu'il quitte le club.
01:35:29 Alors ça peut paraître symbolique, puisqu'effectivement le Paris Saint-Germain a été condamné à lui verser un euro de dommages et intérêts à titre symbolique.
01:35:36 Simplement, on est sur des clubs à dimension internationale, et l'image de marque est évidemment particulièrement importante.
01:35:42 Quand vous négociez un contrat, ou du moins quand vous paraffez le contrat, c'est quoi par exemple les clauses qui sont mises à l'intérieur ?
01:35:53 J'ai pu voir par exemple, pour Kilian Mbappé, il y a une clause de fidélité. C'est-à-dire que s'il va jusqu'au bout de son contrat,
01:36:00 et plus il prolonge dans son contrat, plus il gagne des millions d'euros.
01:36:04 Absolument. Ce qu'il faut savoir, c'est que c'est assez libéral, et que d'un État à l'autre, il peut y avoir un certain nombre de choses qui peuvent changer.
01:36:13 Je pense notamment à l'Angleterre, qui est beaucoup plus libérale que la France, sur un certain nombre de clauses qui peuvent être envisagées.
01:36:20 Je regarde M.Hermel, qui connaît particulièrement Madrid, c'est un ferroir de mapin.
01:36:25 Je ne suis pas la bonne personne.
01:36:27 C'est étonnant.
01:36:29 Et dans le cas de Kilian Mbappé, je n'ai pas eu l'occasion de...
01:36:35 C'est mon sousi officiel.
01:36:37 Je ne l'ai pas eu le temps de...
01:36:39 Vous l'avez comparé. Je le dis aux téléspectateurs, au moins on peut rire un peu.
01:36:43 Donc Philippe Guider, qui est évidemment preneur chez nous, a effectivement un sousi que je découvre maintenant.
01:36:51 C'est vrai, c'est Fred Hermel. Mais moi, je n'avais jamais fait le rapprochement.
01:36:55 Mais on ne l'a pas fait avec Pascal.
01:36:57 C'est pas vrai.
01:36:58 Avec Pascal Praud, il était venu présenter son dernier bouquin.
01:37:01 Ah non, mais là, c'est magnifique.
01:37:03 Et donc, nous nous tournons d'un côté de l'autre. Et voilà, c'est mon sousi, et je suis son sousi officiel.
01:37:08 Je vous ferais bien vouloir m'excuser.
01:37:09 Non, c'est Fred Hermel qui est votre sousi. Vraiment.
01:37:12 Et donc, vous êtes tout à fait excusé.
01:37:14 Ah, exceptionnel.
01:37:16 Les pensées ne se confondent pas.
01:37:19 Non, mais Fred Hermel me posera quelques questions après, à point de la touche.
01:37:25 Non, mais revenons à ce sujet.
01:37:28 C'est-à-dire que vous mettez, vous incluez, quand vous négociez, quel est le poids qu'il y a d'Mbappé dans cette négociation, par exemple ?
01:37:38 Il est gigantesque, en réalité, puisqu'aujourd'hui, on parle d'un joueur qui est potentiellement le meilleur joueur du monde,
01:37:44 qui était le meilleur buteur de la dernière Coupe du Monde,
01:37:47 et qui est susceptible d'ailleurs de devenir potentiellement le meilleur buteur de l'histoire de la Coupe du Monde.
01:37:51 Donc, il est évidemment en position de force.
01:37:54 Et aujourd'hui, ce que craint le Paris Saint-Germain, c'est qu'il y ait en réalité un contrat qui était plus ou moins,
01:38:01 d'ores et déjà négocié entre le Real Madrid et le Paris Saint-Germain.
01:38:04 Et ce, alors même que la FIFA, dans son règlement relatif au transfert des joueurs, dans son article 18,
01:38:10 prévoit expressément que les contrats peuvent être négociés qu'à compter des six derniers mois.
01:38:16 Donc là, il n'a pas le droit, par exemple, si on apprend que Kylian Mbappé a dans le dos, entre guillemets, du Paris Saint-Germain,
01:38:23 déjà négocié un contrat, il sera alors sanctionné ?
01:38:27 Absolument, c'est parfaitement illégal.
01:38:29 Après, on est toujours dans la même difficulté, c'est la question de la carence probatoire.
01:38:34 Pour réussir à déterminer qu'en réalité, il y a réellement une négociation entre Kylian Mbappé et le Paris Saint-Germain,
01:38:40 c'est extrêmement compliqué.
01:38:42 Et on peut penser qu'en tout état de cause, il n'y aura pas de suite judiciaire à proprement parler à ce feuilleton
01:38:48 qui risque de durer jusqu'à la fin du mercato.
01:38:50 Est-ce que le problème, précisément, avec Kylian Mbappé, c'est qu'on sait qu'il veut aller au Real
01:38:58 et le Real a fait signifier qu'il le voulait ?
01:39:02 Donc, on peut dire que, de manière implicite, on est déjà, même pas dans une négociation,
01:39:09 mais dans un rapport de force et de stratégie.
01:39:12 Oui, absolument, c'est une analyse qu'on peut tout à fait faire et c'est extrêmement intéressant
01:39:16 parce qu'en réalité, il y a des jeux de pouvoir qui s'opèrent dans le cas d'espèce.
01:39:22 Et ce qu'il faut savoir, c'est qu'à partir du moment où il arrive à la fin de son contrat,
01:39:25 il a aussi la faculté de négocier un certain nombre de clauses dans son nouveau contrat et des primes à la signature.
01:39:32 Donc, en fait, si on résume un peu ce qui est en train de se passer, c'est une affaire de gros sous.
01:39:37 La première des choses, c'est de se dire que l'année dernière, lorsqu'il signe une prolongation du contrat,
01:39:42 le Paris Saint-Germain ne devait absolument pas avoir ce rapport-là, où Paris était en faiblesse
01:39:48 et Kylian Mbappé en position de force.
01:39:50 C'est absurde, personne n'aurait fait ça.
01:39:52 Et la deuxième, c'est une histoire de gros sous, c'est de dire que si Kylian Mbappé veut rester,
01:39:56 c'est parce qu'aussi, il y a la prime de fidélité qui s'est estimée.
01:40:00 Alors, c'est vraiment du conditionnel, c'est quasiment 80 millions d'euros.
01:40:03 Et puis, vous aurez possiblement une prime à la signature s'il arrive libre au Real Madrid,
01:40:09 de 100 à 150 millions d'euros. Vous imaginez ?
01:40:12 Et sa mère vous lâcherait.
01:40:14 Oui, mais il a toujours respecté le club. Toujours. Sportivement, il l'a toujours respecté.
01:40:20 Sur le terrain, il n'a jamais confondu le club de foot avec le club mad gym.
01:40:24 Le sous probable n'est pas que Kylian Mbappé arrive au Real dès cet été, à la fin du mois d'août.
01:40:31 Eh bien, écoutez, ça c'est une possibilité, mais je voulais vraiment avoir l'analyse de Paul Latouche
01:40:36 sur l'aspect technique.
01:40:38 Et de Fred Hermes.
01:40:39 Merci Fred.
01:40:40 Bon, écoutez, si on sourirait un tout petit peu.
01:40:43 Je trouve que c'est le PSG le grand perdant de cette affaire.
01:40:46 Évidemment, c'est le PSG qui a perdu.
01:40:50 Bien sûr, même si peut-être que l'image, comme c'est une histoire de dizaines, voire centaines de millions d'euros,
01:40:55 l'image de Kylian Mbappé sera également écornée.
01:40:58 Elle l'est déjà depuis un an.
01:41:01 Ce que je vous propose, et je vais remercier tout le monde pour cette émission.
01:41:04 Audrey Messirach à la réalisation, Bukka Abela à la vision, Roderick Leprado au son,
01:41:10 ont aidé à préparer cette émission.
01:41:12 Marine Lanson, évidemment, la chef d'orchestre, et Maxime Leguet.
01:41:15 Merci à tous les six.
01:41:17 On n'a même pas pu, Thomas Bonnet...
01:41:19 On pourra parler du remaniement et d'Emmanuel Macron plus tard.
01:41:22 Et d'Emmanuel Macron qui prend la parole à 13h.
01:41:25 Quittons-nous sur ces images.
01:41:27 Ce dernier hommage pour les obsèques de Jane Birkin, à l'église Saint-Roch à Paris,
01:41:33 avec ces centaines de personnes qui sont réunies pour saluer et accorder un dernier adieu à Jane Birkin.
01:41:42 Merci à tous les six.
01:41:43 Un pause poursuite sur CNews.
01:41:45 ...

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