Deux nuits avec Thomas Heurtel en Russie !

  • il y a 3 mois
Quatre mois après être allé en Ukraine, j'ai fait le choix d'aller en Russie pour documenter la vie de quatre français à Saint-Pétersbourg dont notre meneur légendaire Thomas Heurtel.

Depuis sa signature en Russie, la Fédération Française de basket l'a banni des équipes de France. Thomas ne comprend pas ce choix et s'explique. Avec lui, Adrien Moerman, Bastien Cadot, coach individuel et Maxim Ilvovskiy joueur de l'équipe 2 du Zenit.

Alors comment vivent-ils dans un pays en guerre ? Quelles sont leurs perspectives d'avenir ?

C'est un reportage inédit que je vous propose.

Miniature : Nicolas Debauge

Nouveau jingle par Lucciano Espeso

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#basketball #russie #france

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Sport
Transcription
00:00L'aréna de basket se trouve juste ici, le stade de foot du zénith juste ici.
00:05Je suis très très heureux de vous proposer ce reportage exceptionnel en Russie
00:10où je me trouve dans la magnifique ville de Saint-Pétersbourg.
00:13Je suis venu rencontrer Thomas Hurtel, meneur légendaire de l'équipe de France
00:17qui n'a plus le droit justement d'intégrer les Bleus parce qu'il a signé ici en Russie.
00:21Et comme la Russie a envahi l'Ukraine, la fédération de basket a dit
00:25que les joueurs signés en Russie n'ont plus le droit de jouer en équipe de France.
00:28Mais je vais également en profiter pour vous faire découvrir d'autres profils
00:31puisqu'il y a 4 Français ici, il y a un coach, un joueur, Adrien Moherment, qui joue avec Thomas
00:37et un joueur qui joue en réserve, Maksim Ilovski, qui était à la SIG Strasbourg.
00:42Vous le savez, le contexte politique n'est pas évident.
00:44La Russie a attaqué l'Ukraine il y a quasiment 2 ans jour pour jour
00:48et récemment l'opposant numéro 1 à Vladimir Poutine, Alexei Navalny,
00:51est mort dans une colonie pénitentiaire.
00:53Le contexte politique est posé, moi je suis venu parler ici basket
00:56et je vais vous faire découvrir cette magnifique ville qui a perdu tous ses touristes,
01:00mais pas son charme.
01:02Bienvenue à Saint-Pétersbourg, abonnez-vous.
01:15Il est là, enfin plutôt je suis là, parce que c'est moi qui ai fait un long voyage.
01:18Monsieur Thomas Hurtel, merci de m'accueillir ici à Saint-Pétersbourg.
01:22On commence fort puisqu'on est dans la salle.
01:24C'est salle d'entraînement, salle de match ici ?
01:26C'est surtout salle de match et les entraînements avant les gros matchs.
01:32Ici il y a le volley, le hand qui joue et nous.
01:36C'est un peu une salle de spectacle aussi je crois,
01:38avec les gros matchs de tennis, etc.
01:40Il y a assez d'ambiance, c'est rempli, normalement il y a des chaises tout autour du terrain.
01:44Il doit y avoir 8-9 milles je pense.
01:47Pour bien commencer, je vais te laisser te présenter déjà.
01:49Thomas Hurtel, je vais avoir 35 ans.
01:54Encore en forme ?
01:56Encore en forme, grâce à Dieu encore en forme.
01:58Mon parcours, j'ai commencé à Pau.
02:00J'ai fait toutes mes années « juvéniles » à Pau.
02:06J'ai commencé professionnellement à Pau.
02:08J'ai fait un an à Strasbourg en étant prêté par l'ASBEL.
02:11Après cette année à Strasbourg, je suis parti à Alicante en Espagne.
02:15J'avais tenté l'aventure espagnole qui m'a bien réussi.
02:18À Alicante un an, trois ans et demi à Baskonia.
02:21Quatre ans à Barcelone.
02:23Entre temps, j'ai fait deux ans et demi à FES à Istanbul.
02:26Un an à Madrid, trois mois à l'ASBEL.
02:29Et maintenant c'est ma deuxième année à Saint-Pétersbourg.
02:31Je sais que j'ai 99 sélections en équipe de France.
02:34Dommage que je n'aurais pas pu passer à la centième.
02:37Quelques coupes, quelques championnats.
02:402013, champion d'Europe.
02:422014, coupe du monde.
02:44Jio à Tokyo.
02:45Celle-là elle était belle.
02:47Et la dernière, champion d'Europe.
02:49Deuxième coupe d'Espagne à Berlin.
02:52Comme j'aime faire à chaque fois qu'on commence un épisode,
02:55j'aime tout reprendre depuis le début.
02:57Thomas, explique-moi un peu la jeunesse que tu as vécu.
03:00À quel moment tu as commencé le basket ?
03:02Parce que tu es né à Béziers, si je ne dis pas de bêtises.
03:04J'ai commencé à 7 ans à Agde.
03:07À côté de mes parents, où mes parents continuent d'habiter là-bas.
03:10J'ai commencé là-bas de 7 à 10 ans.
03:15Après, je suis parti à Montpellier.
03:17Montpellier, La Mosson, La Payade, l'ancien club pro.
03:20Et après, je suis parti à Pau.
03:22Rapidement, je suis parti très vite à Pau, à l'âge de 12 ans.
03:25Tu as été repéré ?
03:27Oui, il y avait une sorte de journée détection.
03:32Pendant 2-3 jours à Pau.
03:34J'étais parti là-bas faire la détection.
03:36Ça s'était bien passé.
03:39C'était la première année où ils ouvraient une école.
03:43Un centre de formation pour les minimes 1ère ou 2ème année.
03:48Je suis parti à 12 ans, 13 ans.
03:50À l'époque, il y avait Fernando Raposo, Jonathan Lyria.
03:55En club, non jamais.
03:57Quand j'étais plus jeune, je jouais plus au foot qu'au basket.
04:00Mais bon, c'était dans la rue.
04:04Un petit niveau où tu jouais un peu ?
04:06Au foot un peu, oui. Je me démerde plutôt pas mal.
04:08Mais ça fait longtemps que j'ai arrêté.
04:12A quel moment tu te dis que ça commence à te serrer le basket ?
04:16C'est ça que je vais faire.
04:1712 ans, 13 ans, quand je pars à Pau, c'est là où je voulais faire le basket.
04:22Mon métier. Je voulais être pro.
04:24Quand tu signes à l'ASVEL, tu es tout de suite prêté.
04:26Pourquoi n'a-t-on jamais fait confiance ?
04:28Chaque année, il est trop prêté.
04:30Ça, il faut leur demander.
04:32Je ne sais pas du tout.
04:35C'était même Vincent Collet, le coach, à l'époque.
04:39C'est marrant, oui.
04:41Mais pourquoi, je ne sais pas.
04:44Mais je voulais vraiment tenter.
04:47Parce qu'à l'époque, il n'y avait pas autant de joueurs étrangers,
04:51ou même français, en Espagne, etc.
04:54Donc, oui, j'ai tenté l'aventure.
04:56C'était vraiment bien. Ça m'a réussi.
04:59Tu vois, on m'avait promis la neige.
05:01Bon, ça va, hein ?
05:02Voilà, ça va.
05:03Tu as eu de la chance.
05:04Le temps est pas mal.
05:06Le stade de foot.
05:07Ça, c'est magnifique.
05:08Incroyable.
05:09Exceptionnel.
05:10Tu as le temps ?
05:11Parce qu'il y a un français, du coup.
05:12Il y a Isidor Wilson qui joue là-bas.
05:13Oui, il y avait tout le monde.
05:15Enfin, souvent.
05:16Je suis allé quelques fois.
05:17Le stade, il est vraiment incroyable.
05:19Je crois qu'il y a deux ou trois ans de ça,
05:23il devait avoir la finale de la Ligue des Champions.
05:25Et il y a eu le Covid, je crois.
05:26D'accord.
05:27Et puis, je pense que tu as eu des matchs de Coupe du Monde aussi.
05:302018.
05:31Oui, sûrement.
05:32C'est vrai, oui, sûrement.
05:33Et tu as le temps, du coup, de découvrir un peu la ville,
05:36comment c'est comme ça.
05:37Parce que toi, tu as fait énormément de pays et de villes.
05:40Est-ce que tu prends le temps quand même de profiter un peu ou pas du tout ?
05:43Oui, après, je ne vais pas te mentir.
05:44Moi, j'ai vie de famille, routine, entraînement, maison.
05:48Je vais chercher mes enfants à l'école.
05:50Des fois, on sort au resto, etc.
05:52Ici, il y a beaucoup de parcs d'intérieur pour les enfants.
05:55Mais en vrai, pour visiter les musées, etc., je n'ai pas trop le temps.
05:59Oui, tu n'as pas le temps.
06:00Non.
06:01Ça se comprend.
06:02On rentre dans le vif du sujet tout de suite.
06:03Comme ça, ça sera fait.
06:04Et puis surtout, les gens doivent se demander ce qu'on fait ici.
06:06On est en Russie, on est à Saint-Pétersbourg.
06:08Toi, tu as fait le choix de venir jouer ici.
06:10Est-ce que tu peux m'expliquer pourquoi tu es venu ici ?
06:12Oui, premièrement, on ne va pas se mentir, je suis venu ici économiquement.
06:16J'ai resté dans ma maison.
06:19Économiquement, j'ai resté dans mon rang d'Euroleague.
06:24Parce que tu n'avais pas d'autre choix ?
06:26Enfin, si, j'avais des oeuvres d'Euroleague.
06:28Mais économiquement, ce n'était pas ce que je touche ici ou ce que j'ai touché auparavant.
06:32Le coach aussi m'a beaucoup fait venir ici.
06:35Xavi Pascual, qui a été à Barcelone, Palantiné, etc.
06:39C'est quelqu'un que je connaissais depuis longtemps.
06:42C'est vrai que ça, ça m'a attiré.
06:44Après, comme je t'ai dit, en termes financiers, c'était plutôt positif pour moi.
06:48Il faut que j'engrange. Il faut que je mette à l'abri ma famille.
06:51Même si, forcément, les gens vont se dire qu'ils sont à l'abri.
06:55Ma carrière se finit peut-être dans 2, 3 ou 4 ans maximum.
06:59Il faut que j'engrange. Surtout que je n'avais pas d'autre offre.
07:02C'était la moitié en Euroleague.
07:04Le fait de ne pas jouer l'Euroleague, en termes de basket,
07:07tu sens que tu régresses ? Comment tu te positionnes ?
07:10Non, je ne pense pas que je régresse.
07:12Mais c'est vrai que ça me fait chier de ne pas jouer l'Euroleague.
07:15Je ne vais pas te mentir, quand je regarde les matchs d'Euroleague,
07:18au début, c'était fun.
07:19Mais là, quand je regarde les matchs d'Euroleague à la télé,
07:22des fois, c'est en mode déprime.
07:24Je ne pense pas que je régresse.
07:25C'est pour ça que l'année prochaine, on va voir ce qui se passe.
07:27Mais l'objectif, c'est de revenir en Euroleague.
07:29Après, le niveau du championnat, ici, il est archi-physique.
07:31Il y a beaucoup, surtout cette année, l'année dernière, un peu moins,
07:34mais cette année, il y a beaucoup d'Américains.
07:36Individuellement, ils sont assez costauds.
07:38Mais après, tactiquement, c'est vrai que c'est moins que l'Espagne ou que l'Euroleague.
07:41Quand tu signes ici, tu en as parlé sur Squeak et autres,
07:45il y a cette fameuse charte de l'équipe de France où, en fait,
07:48si tu signes en Russie, tu n'as plus le droit de jouer en équipe de France.
07:51Est-ce que tu comprends déjà la mise en place de cette charte ou pas ?
07:55Non, moi, je ne la comprends pas.
07:57Après, comme je l'ai dit sur Squeak, j'ai dit les vérités, ce que j'avais à dire.
08:00Je ne la comprends pas parce que soit tu ne me fais pas jeu, soit tu me fais jeu.
08:04Pas quand ça t'arrange et quand ça t'arrange un peu moins, tu m'oublies.
08:09Il y a un mec ici, après moi, je ne suis pas bon dans les noms,
08:12mais il y a un mec ici qui fait du volley, qui est franco-russe.
08:15Et lui, il a le droit de participer, par exemple, aux JO, etc.
08:19Et il est même en équipe de France, etc.
08:22Donc, pourquoi nous, la fédération de basket, on est la seule française,
08:26on est le seul pays, entre guillemets, qui…
08:28C'est négatif, quoi, que je ne peux pas participer. C'est bête.
08:31Surtout que les JO à Paris, c'est le truc que tout le monde attendait.
08:34C'est chaque 100 ans. Pourquoi me priver de ça ?
08:37Pourquoi priver un joueur de… Pas son plus grand rêve, mais l'un des plus grands rêves.
08:45Non, je n'ai pas fait une croix sur les JO, mais voilà.
08:47Personne ne m'a contacté.
08:49C'est moi qui ai dû contacter le staff, etc. de l'équipe de France.
08:54Je les ai sentis motivés, mais bon, après, ça ne dépend pas d'eux.
08:58Quand tu signes la charte, pourquoi tu ne vas pas les voir ?
09:00C'est ce qui s'est passé.
09:01C'est ce qui s'est passé ?
09:02Bien sûr. Ce n'est pas quand j'ai signé la charte.
09:04Tout le monde avait signé la charte.
09:06J'étais le seul à ne pas vouloir la signer parce que je me suis dit…
09:09Comment ça s'est passé, en fait ?
09:10On a commencé la prépa à Nanterre.
09:11Moi, forcément, je savais où j'allais aller.
09:13Tout le monde me demandait les deux premiers jours où j'allais signer, etc.
09:18Certains joueurs le savaient, mais les coachs, etc.
09:22Tout le monde me demandait.
09:23Et bon, je n'allais pas mentir pendant deux mois de préparation, plus la campagne.
09:28Chaque jour, en disant non, je ne sais pas, je ne sais pas.
09:30Et juste après, le dernier jour, dire, écoutez, j'ai signé aux Zénith.
09:34Tu voulais être honnête.
09:35Oui, j'ai voulu être honnête.
09:36J'ai voulu dire, écoutez, moi, je ne vais pas signer cette charte.
09:38Si vous voulez, je ne viens pas, mais je ne vais pas la signer.
09:41Donc, après ça, Evan Fournier m'a, entre guillemets, défendu.
09:45Il a dit, oui, s'il ne signe pas la charte, moi non plus, je ne la signe pas.
09:49Donc là, la fédération a commencé à avoir un peu chaud aux fesses.
09:52Surtout que la campagne arrivait rapidement
09:54et qu'on sait très bien qu'Evan, c'est un gros joueur major de l'équipe de France.
09:57Donc, on a fait une réunion avec certaines personnes du staff.
10:01Je leur ai expliqué, voilà, je leur ai expliqué, écoutez,
10:03moi, l'année prochaine, je vais signer au Zénith.
10:06C'est presque fait.
10:07Enfin, je leur ai expliqué la situation.
10:08Sur le moment, on ferme les yeux, signe la charte et on va te protéger.
10:12Ne t'inquiète pas, on va te protéger.
10:14Voilà, on sera là pour toi.
10:15Ne t'inquiète pas, etc., etc.
10:17Ça a été tout le contraire.
10:18Malheureusement, ça a été tout le contraire.
10:20J'ai fermé ma gueule, entre guillemets, pendant un an et demi,
10:23en me prenant plein la gueule, sur les réseaux surtout,
10:27à la télé en France, dans les journaux, etc.
10:30Pourquoi t'as accepté d'aller dans un pays en guerre ?
10:33Sois-disant, j'étais le traître.
10:34Alors que moi, je viens juste de jouer au basket.
10:36J'ai pris la meilleure option pour moi et ma famille,
10:38en termes financiers, comme on l'a dit avant.
10:41J'ai 35 ans, je n'en ai pas 22 ou 25.
10:43Forcément, ça aurait été différent à l'époque.
10:46Forcément, j'aurais aimé et j'aurais préféré signer en Euroleague
10:51ou ailleurs et rester en Europe.
10:54Je ne vais pas le mentir, même si ici, je suis très bien,
10:56mais j'aurais préféré continuer en Euroleague.
10:58Tout le monde savait, tout le monde était au courant de cette charte.
11:00Je leur ai dit avant de la signer.
11:02Tout le monde était au courant.
11:03Surtout que pendant un an et demi, la FED ou même le pays
11:08ou même d'autres personnes ne m'ont pas du tout protégé.
11:10Au contraire, ils m'ont craché dessus.
11:13Ils ont sorti un communiqué récemment, juste après, qui est totalement faux.
11:23Comme je vous l'ai dit, Thomas ne peut pas m'héberger.
11:26Il m'avait prévenu, il était très gentleman.
11:28Moi, je suis logé à un très bel hôtel.
11:31Je me suis fait plaisir, comme il n'y a pas de touristes.
11:33J'ai pu prendre un hôtel, un palace à moindre frais.
11:36Et donc, Thomas, voilà, sa vie de famille.
11:37Il doit aller s'occuper de ses trois enfants.
11:39Et comme je vous l'ai dit, je vais vous présenter tous les Français
11:41qui sont dans ce club.
11:42C'est bien, il y a une petite colonie française.
11:44À commencer, lâche la portière, reste là.
11:47Monsieur Bastien Cadot.
11:49Qui a refait ses cheveux.
11:50Exactement.
11:51Alors, je ne sais pas si vous vous souvenez,
11:53mais pour les plus attentifs,
11:54c'est vrai que je ne t'avais pas trop filmé à ce moment-là.
11:55Tu étais en Nouvelle-Zélande quand je suis allé voir Ryan Rupert.
11:58Tu étais son coach personnel.
12:00On va manger avec Adrien Moirement,
12:02l'autre Français qui joue avec Thomas.
12:04C'est parti.
12:08Bastien, qu'est-ce que tu fais là ?
12:09Tu étais le coach perso de Ryan Rupert
12:11qui est désormais à Portland.
12:12Exactement.
12:13En NBA, donc déjà, félicitations à toi.
12:15Félicitations à lui.
12:16Peut-être que grâce aussi un peu à toi,
12:17il a pu accéder à la NBA.
12:18Tu ne l'as pas suivi et tu es venu ici.
12:20Comment ça se fait ?
12:21C'est une longue histoire.
12:23J'avais plusieurs touches ultra-atlantiques.
12:25On va appeler ça comme ça.
12:26Rien qui s'est concrétisé malheureusement.
12:29J'ai dû faire un choix après.
12:31Pour faire l'histoire assez simple,
12:33j'ai eu plusieurs propositions en Europe et ailleurs.
12:36Mais j'ai reçu un coup de fil du coach qu'on a actuellement,
12:38donc Chavy Pascual.
12:40Coach connu et reconnu en Europe.
12:42Il a gagné l'EuroLeague, etc.
12:43Forcément, son discours a pesé dans la balance.
12:46Ensuite, j'avais aussi envie de bouger,
12:48de continuer à découvrir un peu le monde
12:50et à me former, bien entendu.
12:52L'an dernier, c'était une superbe expérience.
12:54On était dans le championnat australien avec Ryan,
12:56comme tu l'as dit.
12:57La Russie, dans un gros club,
12:59le Zenith Saint-Pétersbourg,
13:00avec plusieurs Français,
13:01donc c'est pas mal aussi.
13:02Ça se passe bien avec les Français ?
13:03Oui, super.
13:04Vous restez entre vous ?
13:05Non, franchement,
13:06on a une super bonne entente avec tout le monde.
13:08Forcément, on est un peu plus entre Français,
13:10on est un peu communautaire.
13:11Mais on s'entend super bien avec les Américains aussi
13:13qui sont là.
13:14Les Russes aussi,
13:15même si c'est vrai que la mentalité est un peu différente.
13:21Bon, on est au restaurant.
13:22Et pour bien commencer ce reportage,
13:23encore une fois,
13:24on va présenter tous les protagonistes.
13:26Et donc, nous sommes avec ce cher Adrien.
13:28Je pense qu'il n'y a pas besoin de me présenter.
13:30Non, je m'appelle Adrien Moirement.
13:32J'ai bientôt 36 ans cet été.
13:35Ça commence à se faire vieux.
13:37On est là, au restaurant,
13:39avec une belle vue sur Saint-Pétersbourg.
13:41Qu'est-ce que tu es venu faire ici ?
13:43Jouer au ping-pong.
13:44Tu es venu jouer au ping-pong ?
13:45Oui, je suis venu jouer au ping-pong.
13:47Qu'est-ce que tu es venu faire ici ?
13:49Jouer au ping-pong.
13:51Non, jouer au basket avec Thomas.
13:53On est deux Français dans l'équipe.
13:55Et avec Bastien comme entraîneur-coach.
13:57De skills, on va dire.
13:59Ce choix, parce que je pense que...
14:01Je n'avais pas fini...
14:03C'est vrai qu'on était éliminés en demi-finale l'année dernière.
14:07Et ce goût de ne pas bien finir la saison,
14:10je pense qu'il était un petit peu moche pour nous.
14:13On était à deux doigts d'aller en finale face à Loco.
14:16Malheureusement, une grosse déception.
14:18Sur le dernier match, on gagnait de six points sur la fin.
14:21Et on a perdu vraiment dans la dernière minute.
14:23Et je pense qu'avec Xavi, il y avait une grosse opportunité cette année.
14:27De prendre des gros joueurs.
14:29On a quand même pas mal...
14:31Comme une équipe de Euroleague, on va dire, en termes de noms.
14:34Et je pense que cette année a été un gros challenge pour moi.
14:36Et c'est pour ça que je suis revenu.
14:38Et d'essayer de gagner ce championnat-là.
14:39Avant de venir ici, j'étais quatre ans à FES.
14:42Une demi-année à Monaco.
14:45Et là, en finissant l'année de cette année-là,
14:49ça va faire un an et demi à Saint-Pétersbourg.
14:54Un petit poulet sauce...
14:57Saint-Pétersbourgeoise.
14:59Je ne sais pas quoi exactement.
15:01Non, c'est le tiramisu, c'est du café. Tu ne vas pas aimer.
15:03On est au centre commercial.
15:05Et Adrien va retirer de l'argent pour moi.
15:07Il me sauve la vie.
15:08Bastien m'a sauvé la vie hier, d'ailleurs.
15:10Parce qu'en fait, et je n'y avais pas pensé,
15:12mais toutes les modalités financières sont bloquées
15:15quand ça concerne des cartes étrangères.
15:17Et on ne peut pas retirer d'argent non plus.
15:19Comme mon frère m'en a expliqué,
15:21la Russie a été sortie de l'architecture Visa Mastercard.
15:25Donc, avec une carte Visa Mastercard, comme j'ai,
15:29je ne peux pas payer ni retirer d'argent.
15:31Quand tu arrives à l'hôtel, tu es un peu bête.
15:33Quand tu veux payer le restaurant, tu es un peu bête.
15:35Donc Adrien, juste là, et Bastien,
15:37ils m'ont retiré de l'argent pour moi
15:39parce qu'ils ont un compte russe
15:41dans lequel le club leur verse une partie du salaire,
15:43le montant qu'ils veulent d'ailleurs,
15:45pour pouvoir quotidiennement vivre ici.
15:48Et donc, avec leur carte russe,
15:50ils vont me retirer de l'argent.
15:51Et puis on fera notre petit compte d'apothicaire ensuite.
15:53Et d'ailleurs, c'est vrai que moi, j'avais eu
15:55cette petite surprise en voulant réserver ce voyage.
15:57Parce que quand j'étais parti sur Opodo
15:59et on tape Saint-Pétersbourg,
16:01il y a marqué destination inconnue.
16:03Donc en fait, la Russie, évidemment,
16:05boycottée par pas mal de sites,
16:07pareil sur Booking, pareil sur Hotel.com.
16:09Saint-Pétersbourg, ça mettait destination inconnue.
16:11Donc il faut s'adapter encore une fois.
16:17Merci Bastien, merci Adrien.
16:19T'as me sauvé la vie.
16:21C'était comme ça au début pour toi aussi, Adrien, ou pas ?
16:23Beaucoup, ouais.
16:25Le club, il aide beaucoup, alors ça va.
16:27Quand t'arrives, ils savent que
16:29les comptes sont bloqués ici,
16:31les cartes françaises et tout,
16:33alors ils t'aident.
16:35Les 4 mois avant que j'arrive,
16:37ils m'ont donné tout en cash.
16:39Et je devais les rembourser en cash.
16:43Tu vas à la banque, tu sais,
16:45c'est maximum 200 000,
16:47tu dois en tirer 6-18 fois.
16:49On teste les produits.
16:53Regardez le voleur de litchis.
16:55Regardez, il vient en manger une.
16:57Je fais mon repas.
16:59Interrogation surprise, Bastien.
17:01Qu'est-ce qu'il y a marqué au-dessus ?
17:03C'est en cyrillique.
17:05Interrogation surprise.
17:07Je n'ai aucune idée de ce que ça veut dire.
17:09Mais je sais lire.
17:11Ah, tu sais lire ?
17:13J'ai appris à lire, exactement.
17:15J'ai appris l'alphabet, les nombreuses lettres
17:17de l'alphabet cyrillique, mais par contre,
17:19je ne connais absolument pas la signification.
17:21Vous n'avez pas du tout de cours de russe avec le zénith ?
17:23Non, du tout. Je sais que dans certains clubs, il y en a,
17:25mais ici, on n'a rien du tout.
17:27Donc là, on est un peu lâché à la bourdon par rapport à ça.
17:29Donc la pire expérience,
17:31c'était de faire les courses.
17:33Ça, au début, de faire les courses
17:35sans rien,
17:37on sort notre Google Translate pour essayer de trouver
17:39deux ou trois choses. La majeure partie du temps,
17:41on ne capte pas Internet, donc c'est
17:43plutôt compliqué, on va dire.
17:53Regardez-moi ça.
17:55Petite Porsche.
17:57Il y a des Ferraris dans tous les sens.
17:59En fait, on est dans un coin de Saint-Pétersbourg,
18:01qui est divisé en plusieurs îles, où le quartier est très,
18:03très, très riche. Et ça se voit au parking.
18:05Voilà. Et du coup, moi,
18:07je vais rentrer dans mon centre-ville en métro,
18:09parce que le métro de Saint-Pétersbourg est très connu.
18:11Il est magnifique. Donc je vais rentrer en métro et je vais
18:13retrouver mon hôtel. Je peux vous dire que le froid
18:15commence à prendre aux oreilles,
18:17donc on met son petit bonnet. Et la ville est tellement
18:19grande que juste pour aller prendre le métro,
18:21je dois marcher 20 minutes.
18:31Je suis arrivé
18:33à l'hôtel de l'Hermitage,
18:35qui est... Alors j'avais une petite folie, c'est vrai.
18:37C'est un hôtel 5 étoiles, un petit palace.
18:39Mais comme il n'y a plus aucun
18:41touriste, je crois vraiment que je suis un des seuls
18:43actuellement dans l'hôtel,
18:45les prix sont largement rabais.
18:47Donc moi, je vais y rester un peu plus longtemps,
18:49quitte à avoir fait le déplacement. Pour le prix d'une nuit,
18:51j'en ai pris 6.
18:53C'est pas mal.
18:55C'est pas mal.
18:57C'est pas mal.
18:59Pour le prix d'une nuit, j'en ai pris 6.
19:07Je vous ai dit que je m'étais fait plaisir.
19:09Là, il n'y a vraiment personne.
19:11Et bienvenue, messieurs, dames. La salle de bain,
19:13la valise,
19:15la petite chambre. Ça bosse déjà, regardez.
19:17L'ordi est là. Donc je me suis régalé.
19:19On va également assister au match de la réserve
19:21pour voir l'autre Français qui évolue
19:23en réserve. Et puis on ira à la découverte
19:25de Saint-Pétersbourg. En tout cas, restez, ça promet
19:27d'être passionnant. Merci encore
19:29de me suivre dans toutes mes aventures. Et je vous laisse
19:31là pour ce soir. Et je vous dis
19:33à demain. Passez une très belle nuit.
19:35Nouvelle journée,
19:37messieurs, dames. Et aujourd'hui,
19:39nouveau personnage dans De Nuit Avec.
19:41Et ça va être la visite culturelle
19:43de Saint-Pétersbourg avec
19:45monsieur Maxime Ilovski.
19:47Ah, merde. Ilvowski.
19:49Tu es notre franco-russe du jour.
19:51Tu joues également aux Zénith.
19:53Alors toi, plutôt dans l'équipe 2. Même si initialement,
19:55je crois que tu étais quand même venu pour l'équipe 1ère.
19:57C'est ça. Est-ce que tu peux te présenter,
19:59s'il te plaît ? Maxime Ilovski,
20:01franco-russe, comme il vient de le dire.
20:03C'est-à-dire ? C'est-à-dire, alors, en gros,
20:05je suis le seul qui
20:07suis né en France,
20:09dans ma famille. Mon père
20:11est arrivé de Russie. Ils sont nés tous les deux
20:13en Russie. Toute ma famille est russe.
20:15Et mon père a été transféré pour le rugby
20:17en France, à Montpellier, ouais.
20:19Ah, tu es le premier. Joueur de rugby.
20:21Joueur de rugby. L'Ovalie.
20:23Et ma mère était basketteuse, mais elle l'a suivie
20:25et on est resté en France ensuite. Mais voilà,
20:27joueur de basket, 21 ans. Toutes mes
20:29dents, super joli, humble.
20:31Ah, le parcours. J'ai commencé
20:33le basket quand j'avais 11 ans. J'étais
20:35à Saint-Gély, dans mon club
20:37de village. Ensuite, je suis allé
20:39au Pôle Espoir de Montpellier. J'ai ensuite
20:41rejoint le centre de formation
20:43de Bourg-en-Bresse, pendant 4 ans.
20:45Je suis allé un an à Vitré, en Hénin,
20:47où j'ai fait mon premier contrat
20:49pro, on peut dire. Et ensuite,
20:51à Strasbourg, je suis revenu
20:53à Espoir Pro. J'étais
20:55beaucoup avec la première.
20:57Voilà, Saint-Pétersbourg, aux Zéniths.
20:59Où est-ce qu'on est, là ? J'espère que tu as révisé.
21:01C'est la cathédrale de Cazan. C'est vrai ?
21:03C'est celle-là.
21:05Qui n'est pas terminée, c'est ça ? En gros,
21:07ouais, c'est ça. En fait, l'anecdote, c'est que
21:09là, il y a une arche. Là, on
21:11voit l'arche. Au milieu, il y a une église
21:13et normalement, il devait y avoir une deuxième arche.
21:15Là, il y a l'église et là, il n'y a pas la deuxième arche.
21:17En gros, on dit que même
21:19les Tsars, ils n'avaient pas assez d'argent
21:21pour finir à fin du mois.
21:23C'est une expression.
21:25La ville, elle est hyper
21:27grande. Elle est là en métro,
21:29à pied, c'est tellement grand.
21:50Oh là là, mais regarde, on y est.
21:52Regardez-moi cette merveille.
21:54L'image de Saint-Pétersbourg.
21:56C'est l'image de Saint-Pétersbourg.
21:58En rénovation, du coup.
22:00Sur les cartes postales. Du coup, c'est l'église
22:02Saint-Sauveur, c'est ça ? Est-ce que tu peux nous
22:04parler de son histoire ?
22:06Je sais qu'elle a été bombardée
22:08durant la guerre. A l'intérieur, j'espère
22:10qu'on va pouvoir rentrer. A l'intérieur, c'est que de la
22:12mosaïque. Il y a des
22:14icônes en mosaïque. C'est incroyable, c'est magnifique.
22:16Quand ils l'ont restaurée, ils ont laissé
22:182-3 bouts de...
22:20de mosaïque brûlés pour
22:22rappeler
22:24qu'est-ce qui s'est passé, l'histoire de tout ça.
22:26Oui, c'est les ex-orthodoxes.
22:28C'est au bout, là-en-haut. Je ne sais pas comment ça va être.
22:30Mais oui, c'est ça, les caractéristiques
22:32des ex-orthodoxes. Magnifique
22:34image de Jésus, c'est incroyable.
22:36Derrière, je ne sais pas si on peut le voir, il y a un bâtiment qui est en rénovation.
22:38Et ils ont utilisé
22:40les affiches de l'Euro 2020.
22:42Tout est récupérable.
22:44Rien ne se jette, tout se transforme.
22:46Allez, on rentre.
22:48Et on va rentrer.
22:54C'est une dinguerie.
22:56Tu sais, quand tu rentres,
22:58tu sens un truc de...
23:00Dans l'autre église, même, c'était pareil.
23:02Mais là, c'est...
23:04J'imagine que de la mosaïque, les frères, ils étaient là.
23:06Les frères, ils étaient là, ils galéraient.
23:08Ils ont réussi à faire un truc de fou.
23:12Ils n'ont pas réussi à récupérer toutes les icônes,
23:14ils ont mis des images.
23:16Mais ça a été tout restauré.
23:18C'est de la folie. Le marbre rouge,
23:20un peu brûlé.
23:22Pour rappeler que c'était vraiment...
23:24Oui, ça a survécu.
23:32Comme tu le disais, tu es franco-russe.
23:34Mais tu as grandi en France.
23:36Tu es né en France.
23:38Mais tu parles quand même un peu russe.
23:40Comment tu te positionnes sur le russe ?
23:42C'est super dur.
23:44Mais j'ai eu de la chance que mes parents...
23:46C'était ma première langue.
23:48Tu parlais en russe.
23:50Quand je suis arrivé à l'école,
23:52j'ai mélangé toutes les langues.
23:54Le français, je l'utilise tous les jours.
23:56Je le parle très très bien.
23:58Et le russe, je ne l'utilise qu'avec mes parents.
24:00C'est pour ça que quand je suis arrivé,
24:02je n'étais pas trop dépaysé.
24:04Tu t'es amélioré quand même, non ?
24:06Je m'améliore de fou. Je lis beaucoup mieux.
24:08Je parle beaucoup mieux. J'ai des nouveaux mots.
24:10Le russe a beaucoup évolué.
24:12J'avais un russe très ancien, on m'a dit.
24:14Quand je suis arrivé ici...
24:16Tu parlais comme au XVIIIe siècle.
24:18C'est ça un peu.
24:20Mais là...
24:22En plus, ils mixent avec l'anglais maintenant.
24:24C'est une galère.
24:26Au revoir.
24:28Au revoir.
24:30Merci.
24:40On a déjà mangé russe.
24:42Même si on a déjà mangé géorgien hier.
24:44On va faire au plus vite.
24:46Parce qu'il y a un très très gros match.
24:48C'est le match de l'année.
24:50En VTB League.
24:52C'est Zenit chez SK Moscou.
24:54C'est le match au sommet.
24:56En plus, à Moscou, il y a Amat Mbaï,
24:58le français qui joue.
25:00On a que quelques heures pour visiter encore.
25:02On va vite manger.
25:04On va faire au plus vite.
25:06Est-ce que tu peux nous dire,
25:08mon cher Maxime, pourquoi tu es venu au Zenit ?
25:10Parce que j'ai toujours voulu essayer la Russie.
25:12Parce que je sais que j'ai le passeport.
25:14Je peux avoir le passeport.
25:16Et j'ai toujours voulu essayer.
25:18Le Zenit, ça a toujours été dans mon cœur.
25:20Parce que c'était en Russie
25:22le club que je suivais le plus.
25:24Moi, c'est avec mon agent.
25:26On a parlé, on a discuté.
25:28Je sais que l'agence a des partenariats
25:30avec des agents russes ici.
25:32Des scouts.
25:34Ça s'est fait comme ça.
25:36Je suis heureux d'être avec l'équipe une.
25:38Après, je parle beaucoup avec mon agent.
25:40C'est une année difficile.
25:42Parce qu'il y a ce truc-là.
25:44On est venu, on a fait des petites promesses.
25:46Ça n'est pas passé.
25:48Je ne vais pas me plaindre.
25:50Je travaille et on continue.
25:52Mon agent me dit un truc.
25:54Cette année, tu n'en revivras pas
25:56comme ça d'autres.
25:58Et je te l'espère.
26:00Il a raison. C'est une aventure.
26:02C'est un truc que je dois tanker.
26:04Je suis arrivé à l'aéroport.
26:06C'est la première fois que j'arrive en Russie.
26:08Personne ne m'a cherché.
26:10J'ai dû prendre un taxi tout seul.
26:12Heureusement que mes parents sont russes.
26:14On a des amis ici
26:16qui m'ont donné un peu d'argent pour vivre.
26:18Premier jour, je fais quoi ?
26:20Je regarde sur Internet.
26:22Un distributeur.
26:24Je mets ma visa.
26:26Il me dit que je ne peux rien faire.
26:28Je me dis que je suis vraiment dans la merde.
26:30Quand tu arrives d'Europe,
26:32d'Occident,
26:34les gens sont heureux de vivre.
26:36Je viens du Sud.
26:38Ils sont calmes.
26:40Ils aiment la vie.
26:42Là, c'est différent.
26:44On a vu un mec qui faisait une photo.
26:46Il était comme ça.
26:48Il était super heureux.
26:50Bon appétit.
26:52Merci le torse.
26:54Je me régale.
26:56Salade.
26:58On est sportifs.
27:00Est-ce que vous ressentez la guerre ici ?
27:02Est-ce qu'il y a des choses à parler ?
27:04La carte bancaire, les problèmes financiers.
27:06Est-ce que vous le ressentez ou pas ?
27:08Est-ce que vous en parlez avec vos coéquipiers russes ?
27:10Nous, on est à Saint-Pétersbourg.
27:12On est très loin de tout le conflit.
27:14On ne la ressent pas.
27:16On ne ressent pas les restrictions
27:18de l'Europe.
27:20On ne peut pas acheter
27:22sur Internet des trucs.
27:24Pour les paires de chaussures,
27:26c'était compliqué.
27:28Les gens à qui je parle,
27:30ils espèrent que ça va finir demain.
27:32Comme tout le monde dans le monde.
27:34Avec mes coéquipiers,
27:36on en parle.
27:38C'est surtout de l'humour noir.
27:40Ils font des blagues.
27:42Moi, ça me fait rire parce que je suis un débile.
27:44Si ça sort du vestiaire,
27:46c'est compliqué.
27:48La première fois où je l'ai ressenti,
27:50c'est quand on était à Krasnodar.
27:52C'est vraiment à la frontière.
27:54J'avais encore des amis à mes parents.
27:56J'ai passé la journée avec eux.
27:58Ils m'ont raconté qu'ils étaient dans l'appartement.
28:00Ils ont vu des drones.
28:02Ils ont vu des drones arriver.
28:04Ils ont vu des drones exploser à un magasin.
28:06Ici, à Saint-Pétersbourg,
28:08Dieu merci à leurs enfants.
28:10Là, c'est un petit mémorial
28:12pour les 80 ans
28:14de la Grande Libération.
28:16Ici, c'est la Grande Libération.
28:18Pendant deux ans,
28:20ils ont été bloqués, coupés du monde.
28:22La famille.
28:24Ils mourraient de faim.
28:26Ils les ont bloqués.
28:28C'était l'église personnelle
28:30de Pierre-le-Grand.
28:32Derrière le dôme.
28:34On arrive à une place exceptionnelle.
28:36Au niveau d'un palais.
28:38Le palais de Pierre-le-Grand.
28:40Il y a également un musée.
28:42C'est devenu le fameux musée de l'Ermitage.
28:44Juste ici.
28:46Regardez-moi cette merveille.
28:48Cette ville est splendide.
28:50L'Ermitage, très grand musée.
28:52Le plus grand au monde.
28:54Si vous venez ici,
28:56vous avez la possibilité
28:58d'apercevoir des chats.
29:00Ils sont souvent sous terre.
29:02La fille de Pierre-le-Grand,
29:04Elisabeth Ière,
29:06avait fait venir des chats
29:08pour chasser tous les rats.
29:10Il y a énormément de rats dans la ville.
29:12C'est immense.
29:14Les chats sont restés.
29:16Pendant la famine,
29:18ils ont été mangés.
29:20Les chats et les rats.
29:22Les chats perpétuent cette tradition.
29:24J'ai appris tout ça
29:26en regardant Invitations au voyage.
29:28Petit clin d'œil.
29:30On ne va pas rentrer.
29:32Il faut réserver en avance.
29:34J'irai tout seul.
29:36Un autre jour.
29:40On ne peut pas monter.
29:42C'est une dinguerie ce que tu fais.
29:44C'est une dinguerie ce que tu viens de faire.
29:46Ça se restaure.
29:48C'est ce qui se restaure ici.
29:56Il fait 4000km.
29:58Il prend des risques.
30:00Il prend des risques.
30:02C'est un mec fou.
30:04Il aime le danger.
30:06C'est Saint Isaac.
30:08C'est une cathédrale.
30:10Tu es censé avoir une vue panoramique.
30:12Regarde ça.
30:14C'était un canular.
30:16C'est ouvert.
30:18C'est en rénovation.
30:20Peut-être qu'on ne verra pas grand-chose.
30:22On a le droit de monter.
30:24Je n'ai pas payé.
30:26Tu n'as pas payé.
30:28J'ai payé.
30:30C'est parti.
30:34Il y a des cloches qui sonnent.
30:36Magnifique.
30:38Il reste 4 remarches.
30:40Tu veux voir les cloches ?
30:42C'est là mon pote.
30:56J'ai mis les gants.
30:58Maintenant qu'on est monté.
31:00C'est exceptionnel.
31:10On a mis le bonnet.
31:12Changement d'habit.
31:14C'est une très grosse soirée.
31:16Direction la Ciboura Arena.
31:18Pour voir Zenith.
31:20Chez SK Moscou.
31:22C'est l'affiche de l'année.
31:24Il y a Amat Mbaye.
31:26Le français à Moscou.
31:28On a Adrien Moirement.
31:30Et Thomas Hurtel au Zenith.
31:32C'est sold out.
31:34L'arena sera remplie.
31:36C'est parti.
31:40C'est parti.
32:10C'est parti.
32:40C'est parti.
33:00Ça fait du bien de gagner un match contre SK.
33:02On avait perdu les 2 matchs de la saison régulière.
33:06Le championnat est divisé en 2 groupes.
33:08Après la saison régulière.
33:10Ça fait du bien de gagner des gros matchs.
33:12Pour la confiance et pour continuer.
33:14Parce qu'on va à Parma le prochain match.
33:16Ce n'est pas un match facile.
33:18Parma a battu SK.
33:20À nous de continuer.
33:22Monsieur Amat Mbaye.
33:24Comment on se retrouve ?
33:26Tu fais à Moscou déjà ?
33:28Je voulais rester dans un grand club.
33:30Je ne voulais pas trop descendre de standing.
33:32En termes d'organisation.
33:34C'est dur de dire non.
33:36Comme si ça ne jouait pas l'Euroleague.
33:38L'Euroleague c'est bien.
33:40Ça me manque vraiment.
33:42Mais ce n'est pas la fin du monde.
33:44C'est de jouer au basket.
33:46C'est de prendre du plaisir.
33:48C'est d'être dans une ville qui est bien pour toi et ta famille.
33:50C'était une décision facile à prendre.
33:52Lui il fait le malin.
33:54Mais il ne veut pas venir en bas.
33:56Mais dès qu'il vient en bas, il y a de l'aide.
33:58Je dois dire à mon coach.
34:00Une semaine à Miami.
34:02C'est ce qu'ils ont besoin.
34:04De revenir en france.
34:06Je t'ai entendu.
34:08Tu devais être à l'All-Star.
34:10Pour des raisons personnelles.
34:32Je ne suis pas sûr.
34:34Mais je crois que je suis bien arrivé.
34:36A l'arrêt Zénith.
34:38Je ne suis pas sûr.
34:40C'est un arrêt.
34:42C'est l'arrêt Zénith.
34:44Où se trouve la Cybourg Arena pour le basket.
34:46Et le stade de foot.
34:48C'est la première ligue russe.
34:50Ils ont remporté plusieurs fois.
34:52On a des coupes d'URSS.
34:54Ici c'est l'URSS.
34:56C'est la première ligue russe.
34:58Ils ont remporté plusieurs fois.
35:00Ici c'est l'URSS.
35:02Je ne sais pas où ils vont.
35:04C'est complètement gelé.
35:06Il y a des fissures.
35:08Ils vont peut-être au travail à pied.
35:10Petit à petit je marche.
35:12Je fais des kilomètres.
35:14La salle d'entraînement est juste à côté.
35:16On ne va pas dans la salle de match.
35:18Dans laquelle on a pu aller le premier jour.
35:20Mais dans la salle de l'académie.
35:22J'ai fini le musée de Fyodor Dostoyevsky.
35:24C'était un petit musée.
35:26C'était surtout ses appartements à visiter.
35:28Je n'ai pas eu la malice de prendre l'audioguide.
35:30Je n'ai absolument rien compris.
35:32Il n'y avait pas de traduction.
35:34Vous savez, au mur, à côté des oeuvres.
35:36Il y a des traductions en plusieurs langues.
35:38Il n'y avait que du russe.
35:40Je n'ai rien compris.
35:42Mais ce que j'adore,
35:44c'est qu'il y a une effervescence culturelle.
35:46Il y a eu de très grands auteurs.
35:48Comme Dostoyevsky qui a écrit
35:50Crimes et châtiments.
35:52Les frères Kharmasov.
35:54Des célèbres poètes comme Pushkin.
35:56Places au sport.
35:58Et on va retrouver Thomas Hurtel.
36:00Parce que j'ai dans le sac
36:02le cadeau à lui donner.
36:08Ils sont là, nos français.
36:10Coach Bastien, Adrien, Thomas.
36:12C'est l'heure du cadeau, Thomas.
36:14Je ne suis pas venu les mains vides.
36:16Je crois que tu es déjà au courant.
36:18Je me suis trimballé ça dans le métro.
36:20C'est le cadeau.
36:22Ça fait bien alcoolique.
36:24Ou amateur.
36:26On va dire amateur.
36:28Merci beaucoup.
36:30Je m'y connais vite fait.
36:32J'aimerais bien m'y connaître un peu plus.
36:34C'est un vin de chez toi.
36:36C'est un vin de chez moi.
36:38On est dans l'académie.
36:40Ce n'est pas la même salle.
36:42C'est là où on s'entraîne la plupart du temps.
36:44Il y a deux terrains.
36:46Il y en a là et là.
36:48Avec la salle de moustique de l'autre côté.
36:50Toi, tu es toujours par monts et par vaux.
36:52Tu as toujours bougé.
36:54Dans le basket, les contrats sont courts.
36:56Comment as-tu fait pour être très performant ?
36:58J'ai choisi les clubs en sachant
37:00auparavant
37:02que j'allais avoir des minutes
37:04et du temps pour m'exprimer sur le terrain.
37:06Dans chaque club,
37:08j'ai été performant individuellement.
37:10C'est un autre problème.
37:12Ma femme, c'est mon prépa mental.
37:14Je suis très exigeant
37:16envers moi-même.
37:18J'essaie de bosser le plus possible.
37:20Je veux avoir 35 ans.
37:22Sur le terrain, je ne le ressens pas du tout.
37:24J'espère que ça va continuer comme ça.
37:26Comment juges-tu ta carrière ?
37:28As-tu des regrets sur certains points ?
37:30Oui, bien sûr.
37:32Collectivement, il y a des choses qui manquent.
37:34Final Four EuroLeague,
37:36que j'aurais pu jouer à Madrid
37:38il y a deux ans.
37:40Tu n'as pas de EuroLeague ?
37:42Non, je n'en ai pas joué non plus.
37:44Bien sûr, j'ai des regrets.
37:46Des choses qui se sont passées dans ma carrière
37:48que je ne referais plus.
37:50Comme quoi ?
37:52Cette fameuse sortie en boîte à Madrid.
37:54Je ne sais pas si tu es au courant.
37:56Après ça, ils m'ont exclu du groupe.
37:58Bien sûr, je ne le referais pas.
38:00Oui, je ne le pense pas mal.
38:02Je ne le pense pas mal.
38:04Je n'étais pas le seul non plus.
38:06C'est un truc que je ne referais pas.
38:08Si je n'avais pas fait ça,
38:10il y aurait des fortes chances que je serais encore à Madrid.
38:12C'est sûr que
38:14c'est un regret.
38:16Pourquoi il n'y a pas la case NBA également ?
38:18La case NBA, je n'ai pas forcément eu l'opportunité.
38:22Peut-être une fois,
38:24avant mon deuxième contrat
38:26avec Barcelone.
38:28Il y avait peut-être une petite porte
38:30pour y aller.
38:32Mais c'était
38:34le minimum.
38:36Je prenais
38:38trois fois plus à Barcelone.
38:40Surtout que c'était à Barcelone.
38:42Avec un gros projet, etc.
38:44On s'était installé à Barcelone
38:46avec ma famille.
38:48Mes parents habitent à côté, dans le sud.
38:50La NBA, ce n'était pas forcément quelque chose
38:52qui m'obsédait.
38:54Après, c'est sûr que
38:56si j'avais eu l'objectif,
38:58c'est peut-être parce que je n'ai pas vraiment eu l'objectif
39:00dès le début que ça ne m'a pas obsédé.
39:02Après, au bout d'un moment, j'ai lâché.
39:04Quand j'ai fait mes recherches et qu'on tape Thomas Hurtel,
39:06l'image qui est renvoyée, on a l'impression que c'est une carrière
39:08remplie de hauts avec de magnifiques performances,
39:10mais avec pas mal de bas, comme tu disais.
39:12Tu expliques l'image renvoyée.
39:14Après, comme je t'ai dit, l'erreur que j'ai faite,
39:16c'est la sortie à Madrid.
39:18Ça, c'est un truc
39:20que je prends pour moi.
39:22Mais après, ce qui s'est passé, par exemple,
39:24à Barcelone,
39:26que je ne monte pas dans l'avion,
39:28ce n'était pas à cause de moi.
39:30Le club ne me voulait pas.
39:32Je devais changer de club.
39:34J'ai essayé de prendre le meilleur possible
39:36pour suivre ma carrière.
39:38C'était Madrid, ils n'ont pas accepté.
39:40Après, l'équipe de France,
39:42j'en ai déjà parlé hier.
39:44Tout le monde est au courant.
39:46Je vais en Russie, c'est le meilleur choix pour ma carrière.
39:48On dirait que je suis un peu le Hanelka
39:50du basket français.
39:52Mon regret, c'est à Madrid.
39:54Madrid, en termes de club,
39:56tu l'as vu quand tu as fait
39:58le truc avec Vince.
40:00En termes de club, d'infrastructure,
40:02c'est vraiment top.
40:04Mon plus gros regret dans ma carrière,
40:06ça serait ça.
40:08Les médias, ce n'est pas quelque chose qui m'attire.
40:10Pour être honnête avec toi,
40:12ce n'est pas quelque chose avec lequel
40:14je suis assez à l'aise.
40:16Peut-être que, indirectement,
40:18je me protège,
40:20ou je ne le fais pas.
40:22J'aurais pu lisser mon image
40:24pour communiquer,
40:26pour améliorer ça,
40:28mais ce n'est pas moi.
40:30Malheureusement,
40:32ou positivement,
40:34je suis un peu trop franc.
40:36Si tu n'es pas étranger,
40:38si tu n'es pas moine,
40:40ils ne bossent pas avec toi.
40:42Ce n'est pas bon qu'ils veulent.
40:52A 35 ans,
40:54qu'est-ce qu'on a encore à travailler ?
40:56Rester en forme,
40:58ce qui fait mon coéquipier.
41:00Rester en forme sur certaines situations.
41:02Je fais beaucoup de prévention.
41:04Pas beaucoup de muscles,
41:06mais la prévention pour les blessures.
41:08Tu sais déjà ce que tu feras après ?
41:10Non, pas vraiment.
41:12C'est un truc que je commence à réfléchir.
41:14C'est passé vite, ma carrière.
41:18C'est un truc que je réfléchis.
41:20J'aimerais bien
41:22peut-être agir.
41:24Peut-être rester dans le basket.
41:26Je voulais ouvrir
41:28un resto ou un truc comme ça.
41:30Peut-être.
41:32Ma femme n'est pas trop chaude pour ça.
41:34Beaucoup de boulot,
41:36beaucoup de stress.
41:38Peut-être rester dans le basket, on verra.
41:40J'espère qu'il me reste quelques années.
41:42Derrière le rideau,
41:44on était là.
41:46Là, on se retrouve en muscu.
41:48C'est pas mal, Bastien, les infrastructures.
41:50Les infrastructures sont bien.
41:52Tout est proche.
41:54On a le vestiaire qui est juste derrière.
41:56Vestiaire NBA, grand, spacieux.
41:58C'est top.
42:00T'as la télé, t'as tout.
42:02C'est bien.
42:04On est bien équipés.
42:06Il faut bien défendre sur les joueurs.
42:14Je suis coach individuel.
42:16Le but, c'est d'aider les joueurs
42:18avec le meilleur individuellement
42:20pour ensuite être
42:22plus performants dans le collectif.
42:24Leur apprendre à tirer, à passer.
42:26C'est un peu bateau, mais c'est l'essence du travail.
42:28C'est ma conception, peut-être que je me trompe.
42:30Mais c'est important d'avoir
42:32cette relation avec les gars.
42:34Je suis toujours le premier à leur crier dessus.
42:36Il fait ça, il fait ça.
42:38Si t'as pas de relation, c'est compliqué.
42:40C'est pour ça qu'à la fin des entraînements,
42:42on se pose dans les vestiaires, on parle,
42:44mais ça crée du lien.
42:46C'est important pour ce métier-là.
42:48Si t'as pas de lien et que tu te dis
42:50qu'on va s'entraîner et qu'on va courir,
42:52il va te regarder et dire
42:54qu'on ira faire ça demain,
42:56et en fait, il viendra pas.
42:58Là, on est sortis de l'Académie.
43:00On retourne à la Sibiu Arena qui est juste en face.
43:02Il y a la Sibiu Arena,
43:04la Gazprom Arena et l'Académie.
43:06On va aller manger à la caféette.
43:08Les horaires de repas, c'est catastrophique.
43:10Il est 17h et on mange pour le midi.
43:12Ensuite, on ira voir Max
43:14qui joue son match de 2e division
43:16avec la réserve du Zenith.
43:18Arena, Sibiu Arena.
43:20C'est là où on fait nos matchs à domicile.
43:22C'est une arène un peu multisport.
43:24Il y a un match ce soir.
43:26Hier, je sais que c'était volé.
43:28Ici, ils adorent la mayonnaise.
43:30Ils mettent de la mayonnaise dans tout.
43:32Il est bizarre, votre enfant.
43:34Il me dit que je dois m'assoir en diagonale.
43:36Je sais qu'il y en a qui le font.
43:38Quand je m'assois en face de quelqu'un,
43:40il faut que j'aie quelqu'un en face.
43:42Il est en diagonale.
43:44Une soupe typique d'ici.
43:46Une soupe spéciale.
43:48Je ne pourrais pas trop vous dire ce qu'il y a dedans.
43:50Cheesecake, galette de pommes de terre,
43:52et poulet.
43:54La tour que j'ai filmée,
43:56qu'on voit tout au fond derrière moi,
43:58qui est dans les nuages,
44:00c'est la plus haute tour d'Europe,
44:02500 m de haut.
44:04Ça appartient à Gazprom qui a un peu tout.
44:06Ils ont le stade.
44:08C'est bien parce qu'elle n'a pas été trop forcée.
44:10Tu peux passer par là, Bastien.
44:12Très bonne qualité.
44:14Regarde la serrure.
44:16Il y a une porte dans la porte.
44:18Les serrures sont incroyables.
44:20Je ne suis pas sûr que ça fonctionne encore.
44:28Là, on est au match
44:30de la réserve de l'équipe 2
44:32qui est en seconde division.
44:34La réserve du Zénith est en seconde division
44:36avec notre cher Max.
44:38Ce n'est pas dans l'aréna principal,
44:40c'est dans la salle d'entraînement qu'on a pu voir ce matin.
44:42Il y a quelques gradins quand même.
44:44Il y aura un peu de monde, je l'espère.
44:50C'est le match de la réserve de l'équipe 2.
45:00J'aime beaucoup parce que ça fait ambiance
45:02université américaine.
45:04C'est un petit gradin.
45:06On est proche du parquet.
45:20Le Max.
45:2214 points.
45:24En 17.
45:26Il y a un mec qui m'a volé un point.
45:28Il y a un mec qui m'a volé deux points.
45:30Ça a mal commencé.
45:32On a gagné en plus.
45:34Vous avez 86 à 62.
45:36Je suis arrivé, ils ont commencé à filmer.
45:38Tu étais un peu fébrile.
45:40J'ai froid.
45:42C'était bien de football.
45:44Et nous,
45:46c'est ici qu'on se quitte.
45:48C'était un reportage exceptionnel.
45:50Je pense que ça vous aura plu.
45:52Je suis super content de vous avoir proposé
45:54ce reportage de qualité.
45:56Je vous dis à très vite pour de nouvelles aventures.
45:58Petite surprise,
46:00je n'ai pas pris ma caméra parce que je pense
46:02que je n'aurais pas pu rentrer avec.
46:04On est dans la Kaspran Arena.
46:06On est invité par un Wilson leader
46:08qui est un joueur français,
46:10qui joue ici aux Etudes.
46:12C'est le stade.
46:14Exceptionnel.
46:18C'est le stade.
46:20C'est le stade.
46:22C'est le stade.
46:24C'est le stade.
46:26C'est le stade.
46:28C'est le stade.
46:30C'est le stade.
46:32C'est le stade.
46:34C'est le stade.
46:36C'est le stade.
46:38C'est le stade.
46:40C'est le stade.
46:42C'est le stade.
46:44C'est le stade.
46:46C'est le stade.
46:48C'est le stade.
46:50C'est le stade.
46:52C'est le stade.
46:54C'est le stade.

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