Grégory Joron, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO, était invité dans l'émission 100% Politique, ce mercredi 10 juillet, sur CNEWS. Il s'est exprimé sur les violences contre la police : «Il y a une mouvance ultra qui est présente, et ce, pour n'importe quel sujet».
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00:00S'il y a une marche qui est organisée comme de ce style-là, il y a fort à craindre, évidemment.
00:06Rappelez-vous, c'est le dernier mois.
00:08Ce sera le but.
00:09Oui, ce sera d'ailleurs le but.
00:10Alors après, je réfléchis à cette sortie-là.
00:16Je trouve qu'on en fait énormément, tout simplement parce que c'est en effet quelqu'un,
00:19je vous ai écouté juste avant, qui n'a plus de mandat aujourd'hui, à qui on accorde.
00:23Adrien Quatennens.
00:24Adrien Quatennens, évidemment, il n'a pas été réélu.
00:25Il s'est retiré de la députation, ou en tout cas de sa candidature.
00:30On lui prête, je crois, encore beaucoup de crédit pour le coup, peut-être un peu trop dans l'absolu,
00:36parce que je crois que ça a été relayé par personne d'autre.
00:38Je ne suis pas sûr que cette marche soit réellement prévue,
00:41mais déjà, ne serait-ce que de le penser et de le dire.
00:43Louis Voyard a dit qu'il était d'accord.
00:44Oui, j'ai envie de dire.
00:45Belle équipe.
00:46On a les soutiens qu'on mérite.
00:48Mais forcément, oui, ça posera de toute façon un problème.
00:53Il y a eu, soyons honnêtes, quelques violences depuis dimanche,
00:57mais il n'y a pas eu la guerre civile qu'on nous prédisait.
01:02Emmanuel Macron la prédisait si le Rassemblement national a obtenu une majorité absolue.
01:07Mais comme ça n'est pas le cas, il est évident que les violences ont sans doute été moins nombreuses que s'il y avait eu...
01:12Il y a quand même eu de l'en-dehors.
01:13Non, non, il y en a eu.
01:14Il y en a eu.
01:15Et c'est là-dessus que c'est intéressant, parce que de toute façon,
01:17quel que soit le résultat, je vais dire ça, il y aura toujours des violences.
01:20Quel que soit le résultat, les gens qui ont manifesté dimanche soir,
01:23qui ont affronté les policiers, seront toujours là.
01:27Ils auraient été là, quel que soit le résultat, me semble-t-il, Grégory Jouard.
01:31Oui, on a de toute façon aujourd'hui une mouvance ultra qui est présente à peu près pour n'importe quel sujet.
01:36Alors quand il y a un fond politique comme ça, on est un peu plus motivés quand même.
01:39C'est une réalité.
01:40On a vu à Nantes, je rappelle, un collègue qui a été blessé, un collègue de la CRS 82,
01:44qui a été blessé, brûlé au deuxième degré par un jet de cocktail Molotov.
01:47Donc il y a quand même une volonté de faire mal à minima, voire même de tuer,
01:53parce qu'un cocktail Molotov peut malheureusement entraîner ça.
01:56C'est une arme de guerre, je le rappelle.
01:58Donc il y a quand même malheureusement, en effet, des expressions de violence.
02:01Ça, ce sont des images de Nantes.
02:02Vous avez raison.
02:03Ça, c'est des images de Nantes.
02:04Ça, c'est votre collègue.
02:05Et effectivement, il y a une volonté de tuer.
02:07Il y a une volonté de tuer, mais comme à chaque fois.
02:09Un cocktail Molotov très puissant, puisqu'aujourd'hui, les mélanges qui sont faits ont été travaillés.
02:13Et malheureusement, ils sont extrêmement efficaces.
02:16Efficaces et extrêmement puissants.
02:18Et notre collègue a été brûlé au deuxième degré.
02:20Je rappelle que quand on est au troisième degré, c'est la greffe.
02:23Et c'est forcément extrêmement handicapant par la suite.
02:26Donc on a frôlé le drame une nouvelle fois, parce que malheureusement,
02:30il y a des gens qui, suite à des discours grégaires, violents, des mots prononcés,
02:38qui finalement, on peut dire que ce qui est excessif est insignifiant.
02:41Pas toujours.
02:42Je crois que les responsables politiques qui enchaînent ce genre de messages
02:49ont une responsabilité dans ce qui se passe après.