- 10/07/2024
Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la "Grande marche populaire en direction de Matignon" proposé par Adrien Quatennens.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline
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00:0018h14, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1. On est avec Linda Kebab, déléguée nationale du syndicat UNITÉ.
00:07On va revenir sur le contexte sécuritaire dans lequel nous vivons, Linda Kebab.
00:12Avant ça, on va écouter Gérald Darmanin, qui est toujours ministre de l'Intérieur,
00:15qui évoquait ce matin cette idée de marche sur Matignon, qui a été lancée notamment par Adrien Quatennens.
00:21Pour Gérald Darmanin, il s'agit de sédition. Écoutez-le.
00:26C'est factuel, incontestablement. Une marche sur Matignon.
00:30Il y a des gens qui ont marché dans les années précédentes, mais ce n'étaient pas des partis démocratiques.
00:34Quand ils marchaient en Italie, lorsqu'ils marchaient en France, dans les siècles qui nous ont précédés,
00:42Jean-Luc Mélenchon est trop fin historien, fait trop de références culturelles et historiques pour ne pas voir ce qu'il dit et ce qu'il fait.
00:47Il met dans notre pays le gène, me semble-t-il, de la division. Et ça, c'est un gène extrêmement difficile.
00:53Un gène difficile. Il y a un risque de violence qui est toujours présent pour vous, Linda Kebab,
00:59qui a été en partie évité, mais pas tant que ça dimanche soir, mais qui l'attend en permanence.
01:04Oui, je n'entrerai pas dans le débat de la question suscitée par cette nomination qui tarde d'un nouveau Premier ministre
01:12et qui, de facto, délie certaines langues, en l'occurrence celle d'un homme qui n'est plus un élu
01:17et qui n'a en plus pas du tout, visiblement, eu gain de cause dans l'ensemble de son groupe,
01:23en dehors d'un député du Val-de-Marne, M. Boyard, dont on sait pertinemment ses velléités, en tout cas ses accointances avec la violence.
01:31Donc oui, évidemment, le parallèle peut paraître un peu particulier,
01:35mais c'est vrai que quand on voit cette parole d'un point de vue sécuritaire, notamment de sécurité publique,
01:41on a presque le sentiment d'un appel à marcher sur le Capitole.
01:44Ça peut paraître caricatural, mais c'est un petit peu ça.
01:47En tout cas, on va vous dire que c'était un tweet et que c'était juste une question.
01:51C'est comme ça qu'on déplace un peu la fenêtre d'Overton.
01:54C'est vrai que cet appel est totalement irresponsable d'un point de vue sécuritaire.
01:57Et surtout, quand on sait que dimanche soir, il y a eu des violences à l'issue du scrutin,
02:05des violences pour célébrer l'issue électorale, des violences contre les forces de l'ordre,
02:10contre les policiers, contre des CRS.
02:12À Nantes, un CRS de la 82 a été brûlé au deuxième degré.
02:17Par quoi ?
02:18Par un cocktail Molotov très puissant.
02:20Il y a des images de la rédaction Sud-Ouest qui actuellement tourne sur les réseaux, sur Internet,
02:27et on voit clairement l'usage d'une bombe contre les policiers.
02:31Donc ça veut dire que de facto, on a quand même des groupes de personnes
02:36qui sont là, prêts à en embuscade, à aller à la confrontation avec les forces de l'ordre.
02:41Mais c'est permanent.
02:42Et là, c'est vrai que ce type de parole politique a tendance quand même à débrider un petit peu
02:47et à nous laisser croire que peut-être ces inquiétudes qu'ont les policiers à l'issue de certaines élections
02:53et notamment quand elles donnent voie à ce type de parole totalement irresponsable d'un point de vue politique,
02:58est gravissime.
02:59Et je tiens à préciser, et vous savez Mme Ferreri que je suis sortie lors de cette campagne,
03:03parfois de mon devoir de réserve, quand bien même il est un petit peu plus élargit en tant que représentant du personnel,
03:08mais je pense que quand on a forgé soi-même ses chaînes, on ne se plaint pas qu'ensuite le pays soit enchaîné.
03:14Et je pense que ce genre de parole a tendance à forger les chaînes d'un pays qui sera bientôt enchaîné.
03:18Et là, cette violence qui s'est déchaînée, qui a été présente dimanche soir,
03:23ça n'a rien à voir avec le résultat des élections.
03:26Un autre résultat, c'était la même chose.
03:28Il y aurait eu de la violence contre les forces de l'ordre.
03:30Oui, parce que ce sont des gens qui, fondamentalement, ont fait des forces de l'ordre leur cible.
03:33D'ailleurs, on l'a vu pendant cette campagne.
03:35C'est-à-dire que même à l'écart de tout débat politique, les forces de l'ordre ont été un sujet politique pour certains
03:41qui les ont ciblées, qui ont fait des policiers aussi des cibles de fake news,
03:45qui ont amené parfois le vote par la haine contre les forces de l'ordre,
03:51en jouant sur, finalement, l'illégitimité de l'usage de la force des policiers,
03:56notamment dans certains territoires de la République.
03:58Et donc, de facto, on savait pertinemment que dimanche soir, ça allait bouger.
04:03Le service de renseignement nous avait fait remonter les informations,
04:05selon lesquelles, en fonction de l'issue du scrutin, il pouvait y avoir des violences, notamment contestataires.
04:11Il s'avère que même quand le résultat est plutôt partagé, les violences sont là.
04:15Comme quoi, au final, il n'y a pas de politique.
04:18C'est juste la recherche du chaos, de la dégradation, de la destruction.
04:21Alors oui, il y a une velléité politique, libertaire, antifasciste, anarchiste,
04:26mais en tout cas, anti-force de l'ordre, fondamentalement.
04:28Et venir nous dire que derrière, non, on est juste en train de chercher à faire de la police une police meilleure, plus proche...
04:35Bienveillante.
04:36Bienveillante, qu'on va désarmer, mais pas vraiment désarmer,
04:39parce qu'on sait que finalement, les policiers sont les premiers intervenants.
04:41Donc, finalement, on revient sur notre parole. Non, tout ça, c'est bidon.
04:44En réalité, quelle que soit l'issue, les policiers restent des cibles.
04:47Absolument.
04:48Quand Hugo Bernalici, de la France Insoumise, dit que c'est factuel, la police tue.
04:52Qu'est-ce que vous dites, Boulinda Kebab ?
04:55Alors, en fait, c'est factuel. La police a la délégation de l'usage de la force.
04:59C'est notre principe républicain.
05:01Et de facto, malheureusement, l'usage létal peut être aussi un aboutissement dans le cadre de la légitime défense.
05:07Oui, la police a tué des terroristes.
05:09Oui, on a tous en tête les images de cette dramatique prise d'otage terroriste islamiste de l'hyper-kachère,
05:17où on voit les images de policiers qui tuent.
05:19On sait tous que des policiers, oui, lorsqu'ils doivent sauver...
05:23C'est le cas, vous savez, il y a quelques semaines, dans le 93, de policiers qui, pour sauver une femme
05:27qui allait être victime d'un féminicide d'un homme de son ex-conjoint,
05:30qui s'est présenté à son domicile avec une arme à feu, ont dû tirer pour sauver la vie de cette femme.
05:34Donc oui, ils tuent pour sauver la vie des innocents.
05:37Et si ceux-là, ils ne le comprennent pas en tant qu'anciens agents du ministère de l'Intérieur...
05:40Parce que je rappelle que M. Bernalici, c'est un ancien attaché du ministère de l'Intérieur.
05:43Eh bien, je pense qu'il a bien fait de quitter le ministère de l'Intérieur
05:46parce qu'il n'a pas compris, en fait, le sens même de notre mission.
05:49Le travail de la police, ce n'est pas un travail beau à voir.
05:52On est confronté à la misère sociale, à la justiciabilité permanente, à l'hostilité permanente,
05:57à tout ce que la société peut faire de mal et de mauvais à l'égard des femmes, des hommes, des personnes âgées,
06:02des enfants, des animaux, à l'égard de tous.
06:05Et malheureusement, parfois, cet usage de la force, cette délégation que nous avons au nom de la République,
06:09peut parfois amener à tuer, à tuer pour sauver des vies.
06:12Et ça, vous savez, c'est un peu comme les phrases tronquées.
06:14Oui, la police tue pour sauver des vies, mais celle de vie innocente.
06:17Geoffroy Lejeune.
06:18Moi, je suis 100 % d'accord avec ce que vient de dire Linda,
06:20même si je vous trouve très poli avec ces gens qui vous insultent du matin au soir et qui sont dans la provocation.
06:25Mais ça, c'est bien, c'est votre devoir de réserve, comme vous disiez.
06:27Sur la France insoumise, il y a une chose qui m'étonnera toujours.
06:30En fait, ces gens sont dans la provocation en permanence,
06:33et plus particulièrement depuis maintenant huit mois, quasiment quotidiennement.
06:37On peut relever des faits, des déclarations assez choquantes, des comportements assez choquants.
06:41C'est des gens qui jouent à shooter dans la tête fictive d'un ministre au moment d'une manifestation.
06:46C'est des gens qui vont exciter, en effet, les facs pour espérer un soulèvement du pays.
06:50C'est des gens qui brandissent un drapeau palestinien à l'Assemblée nationale, etc.
06:54On a en tête toutes ces choses.
06:56Et en fait, à la fin, regardez sur la question de marcher sur Matignon.
06:59C'est très intéressant, parce qu'en effet, c'est connoté marche sur Rome,
07:03c'est connoté 6 février 1934, c'est connoté plus récemment le Capitol, évidemment.
07:07Et c'est quelque chose qui est toujours unanimement condamné par toute la classe politique.
07:10Là, il n'y a personne qui l'a condamné, en fait.
07:12Alors certes, il n'est plus député, mais il était quand même député il y a deux semaines.
07:15Enfin, trois semaines. Et il est membre de leur groupe.
07:18C'est un personnage important de leur famille politique.
07:20Et il n'y en a pas un qui est sommé.
07:22C'est des solidarités.
07:23Je le dis parce que c'est sur tous les sujets.
07:25C'est-à-dire que dès qu'il y a des dérapages, Raphaël Arnault, par exemple,
07:27ils sont tous en soutien de...
07:28Alors ça, c'est le candidat du Vaucluse qui a été élu et qui a une fiche S.
07:31Et quand il a été candidat, ça a choqué pas mal de monde qu'il ait des fiches S.
07:35Ils ont tous été en soutien.
07:37En fait, ils n'ont absolument aucun problème à justifier l'injustifiable
07:41tant que c'est pour plaider la cause.
07:44Ils ont raison parce que ça marche.
07:46Ça marche très bien.
07:47On ne pardonne rien à certains qui, effectivement, ont commis des erreurs.
07:52On parlait... Jordan Bardelal a très justement dit
07:55que le choix de certains investisseurs du RN était un choix très mauvais
07:59qu'ils ont payé dans les urnes.
08:01Mais médiatiquement, il y a un deux poids, deux mesures.
08:04On est dans un deux poids, deux mesures à géométrie variable.
08:10C'est-à-dire que la gauche peut tout se permettre.
08:13Jean-Luc Mélenchon, quelques jours avant le second tour,
08:16peut dire qu'un policier mort, c'est un vote RN en moins.
08:20Non, ce n'est pas lui qui l'a dit.
08:22Il a dit qu'on avait le droit d'en rigoler.
08:24Il y a deux choses différentes.
08:26Il y a une pancarte dans une manif qui dit
08:27« Un flic qui meurt ».
08:29On est précis et on est rigoureux.
08:30Un flic qui meurt, c'est un vote RN en moins.
08:32Ça, c'est une pancarte que l'on voit s'afficher.
08:34Et ça, c'est pour nos téléspectateurs et nos auditeurs.
08:36Il y a autre chose à propos du fait qu'effectivement,
08:40il a dit qu'on avait le droit d'en rigoler.
08:44On a bien le droit d'en rigoler.
08:46Sur cette pancarte-là, on n'a pas le droit d'en rigoler.
08:48Vous imaginez un homme politique du RN ou même de droite
08:52faire une manifestation avec ce type de slogan ?
08:56On en aurait pour 15 jours d'indignation.
09:00En revanche, ce qui est du fait de Jean-Luc Mélenchon,
09:02c'est d'avoir investi Philippe Poutou comme candidat pour ces élections.
09:05Philippe Poutou qui, lorsque un commissariat a été visé par des tirs de mortier,
09:09parlait de jolis feux d'artifice qui appellent à désarmer la police.
09:11Ça, c'est un choix politique véritablement de Jean-Luc Mélenchon qui en dit long.
09:15Vous voyez là, NFP, les craintes de la police.
09:17Oui, il y a de quoi avoir des craintes.
09:19Rappelons que ces gens qui veulent marcher sur Matignon aujourd'hui
09:23ont été souvent, en tout cas c'est arrivé, élus grâce aux voix de la majorité présidentielle
09:27qui a demandé à ce qu'on fasse barrage.
09:29Dans l'imaginaire, c'est comme ça.
09:31Parce qu'ils ont gagné une forme de combat cultural.
09:33La gauche, quelle qu'elle soit, est le camp du bien.
09:36Et la droite, c'est le mal.
09:38D'ailleurs, ça n'est pas que la France insoumise.
09:42Parce qu'on fait une espèce de frontière entre la France insoumise et les socialistes,
09:45les communistes et les verts qu'on considère comme parfaitement...
09:48Mais regardez Marine Tendelier, elle avait aussi invité Medine.
09:51Marine Tendelier, elle a aussi justifié la violence à Sainte-Sauline.
09:54Elle justifie la désobéissance civile.
09:56Elle n'est pas la seule à le faire dans des endroits
09:58où la vie de gendarme ou de policier était en danger.
10:01Donc il n'y a pas que la France insoumise qui est sur cette position-là.
10:05Regardez sur le fameux morceau de rap,
10:07le No Passaran, qui est d'une violence extrême contre la police,
10:10contre les représentants du Rassemblement national.
10:13Même chose, cette gauche-là.
10:15Et c'est bien pour ça qu'Edouard Philippe...
10:17On parlait d'Edouard Philippe tout à l'heure.
10:19Son problème, ce n'est pas de dîner avec Marine Le Pen.
10:21Son problème, c'est d'appeler à voter contre Marine Le Pen pour des communistes.
10:24C'est-à-dire qu'il remit une pièce dans la machine à domination idéologique de la gauche.
10:28C'est ça que voient un certain nombre d'électeurs de droit.
10:30Ils ne peuvent plus de cette domination idéologique depuis 40 ans, depuis 50 ans.
10:33On leur explique qu'ils sont tous un ramassis de fachos
10:35quand les autres seraient forcément l'incarnation du bien, du beau et du vrai.
10:38Il y a des gens de droite, une espèce de droite castrée,
10:41qui entretient cette castration de la droite
10:43en justement remettant à chaque fois une pièce dans la machine
10:45parce qu'il leur donne le point.
10:47Ils pouvaient très bien taper sur le RN autant qu'ils voulaient.
10:49Ça n'aurait pas beaucoup dérangé un certain nombre d'électeurs de droite.
10:52Mais pas appelé à voter communiste et encore moins appelé à voter LFI.
10:55Chloé Morin, il n'a pas appelé à voter LFI.
10:57Non, lui non.
10:59Lui, il a appelé à voter communiste.
11:01C'est juste parler de Chloé Morin, s'il vous plaît.
11:03Plusieurs candidats à Horizon l'ont fait,
11:05ce qui montre d'ailleurs qu'il n'a pas d'autorité de son propre parti.
11:07Pour le coup, je trouve sa position très claire.
11:10Et d'ailleurs, il s'en est pris un peu plein la figure
11:12quand il a renvoyé dos à dos le RN et l'LFI.
11:16Donc là-dessus, je trouve qu'il est quand même assez cohérent.
11:20Encore une fois, Chloé Morin,
11:22vous faites la distinction entre LFI et le reste.
11:25Jean-Sébastien l'a rappelé, dans le reste de la gauche,
11:27il y a vraiment des cas problématiques.
11:29Du reste, la position du Parti communiste, par exemple,
11:32sur le Hamas, sur la question israélo-palestinienne.
11:35Même quelqu'un comme Fabien Roussel,
11:37qui a souvent l'image d'un Républicain.
11:39Vous vous souvenez, à l'Assemblée nationale,
11:41il avait voté une proposition de loi
11:45expliquant que l'État d'Israël était un État d'apartheid.
11:50Donc, il y a des ambiguïtés qui dépassent largement,
11:54je dirais que l'LFI, c'est un peu l'arbre qui cache la forêt, Jean-Luc Mélenchon.
11:58Ce droit à rigoler qu'évoque Jean-Luc Mélenchon
12:01à propos de la pancarte, un flic qui meurt, un votaire et non moins,
12:03vous évoque quoi ?
12:05On est scandalisés, on a réagi très rapidement.
12:09L'hypocrisie du propos,
12:11parce qu'évidemment, derrière, comme d'habitude,
12:13ils ont tenté d'amoindrir la gravité de ce qu'il avait fait,
12:16c'est que pour n'importe quel autre sujet
12:19pour lequel il aurait eu une velléité électorale,
12:21il aurait pris un ton grave, sérieux,
12:24en disant qu'on ne peut pas en rire, c'est gravissime.
12:26Et là, parce que c'est des policiers,
12:28quand bien ensuite il peut tenter de se rattraper aux branches,
12:31il débute son propos par cette phrase,
12:33qui est inacceptable et qui donne le ton.
12:35C'est-à-dire, en gros, on a le droit d'en rigoler.
12:37Non, d'accord, non, pas sur les morts.
12:39Mais jamais il aurait fait ça sur d'autres sujets
12:41si ça n'avait pas concerné les policiers.
12:43Et c'est ça, finalement, cette forme d'hypocrisie
12:45que nous, on ressent comme, évidemment, une injure,
12:47notamment de la part d'un homme qui est quand même arrivé
12:49à la dernière élection présidentielle,
12:51qui a été député et qui, tout au long de son mandat,
12:53nous a démontré, en tout cas par son activité,
12:55son actualité politique,
12:57qu'en fait, on était un petit peu sa cible.
12:59On est choqués parce que, finalement,
13:01le propos qu'il tient, il va tout simplement
13:03dans le sens de ce qu'on a décrit il y a quelques minutes
13:05et ce qui s'est passé dimanche soir, notamment à Nantes,
13:07mais dans d'autres villes de France.
13:09C'est-à-dire que, après tout,
13:11les violences contre les forces de l'ordre,
13:13contre les policiers, les gendarmes, etc.,
13:15bon, c'est pas bien, mais c'est pas si grave que ça.
13:18On peut aussi même faire de l'humour noir dessus.
13:20Et de facto, je vous le dis sincèrement,
13:22Madame Farahy, mais je pense que...
13:26Je sais pas, mais à l'heure actuelle,
13:28alors qu'on a eu affaire à quand même
13:30des paroles extrêmement fortes
13:32dans l'entre-deux-tours, etc.,
13:34comment est-ce qu'on arrive encore à avoir
13:36des élus politiques qui appellent à une sorte
13:38de crainte de voir arriver une certaine majorité absolue
13:40et, en même temps, de faire le jeu
13:42et de pousser...
13:44En fait, c'est un repoussoir.
13:46Vous condamnez pas les violences contre les forces d'ordre
13:48alors que 75 % des Français
13:50accordent de leur confiance aux forces de l'ordre.
13:52Clairement, vous êtes un repoussoir.
13:54Et ensuite, faire des...
13:56des cris
13:58de personnes choquées à l'issue
14:00d'un premier tour alors qu'en réalité,
14:02je vous le dis encore, je me répète,
14:04ils forgent les chaînes, ils sont responsables
14:06du fait qu'ils soient un repoussoir,
14:08qu'ils ont, oui, en effet,
14:10là où il y a une hyper-urbanisation,
14:12des densités des quartiers, c'est facile,
14:14chercher un vote, c'est facile.
14:16Mais en réalité, derrière,
14:18je vous le dis très sincèrement, quand les policiers disent
14:20qu'en fait, on les traite de fachos parce qu'a priori,
14:22d'après le CVPOF, il y aurait un vote plutôt à droite
14:24des policiers,
14:26enfin, même le policier, je vous le dis très sincèrement,
14:28je sors encore de mon devoir de réserve,
14:30même le policier le plus à gauche ne peut pas voter
14:32pour lui et pour les sesbires
14:34parce que c'est un repoussoir.
14:36Et tant qu'ils ne l'auront pas compris, en fait, il y a deux choses.
14:38Soit ils l'ont pas compris et ils sont bêtes et j'ai du mal à y croire,
14:40soit, clairement, en fait, c'est de l'électoralisme pur.
14:44En se disant, oui, on est choqués de l'issue électorale
14:46alors qu'on a soi-même été responsable
14:48de la situation politique du pays.
14:50Entre autres, évidemment, ils sont pas en responsabilité.
14:52Mais on est responsable aussi du fait d'être un repoussoir.
14:54Mais il y a une autre dimension aussi, je pense,
14:56ça n'est pas que de l'électoralisme
14:58de la part de la France insoumise quand ils disent
15:00que la police tue, ça n'est pas que pour aller chercher
15:02ce qu'ils imaginent être les voix
15:04des quartiers, c'est aussi discréditer
15:06une institution républicaine
15:08dans un projet révolutionnaire, c'est-à-dire que
15:10c'est acclimater les esprits
15:12au fait que la police serait illégitime,
15:14par exemple, face à une marche sur Matignon,
15:16si elle était amenée à protéger les institutions républicaines
15:18en faisant usage,
15:20par exemple, de la force. Et donc, par avance,
15:22ils ont discrédité cette institution-là
15:24en disant qu'ils tuent parce que ce sont des fascistes.
15:26Ils ne tuent pas parce qu'ils défendent la République,
15:28ils tuent parce que ce seraient, plus exactement,
15:30des fascistes. Et c'est ça que fait Jean-Luc Mélenchon.
15:32La police tue, il s'en moque éperdument.
15:34Vous savez, des gens des quartiers,
15:36il les prend comme un marchepied, comme un paillasson
15:38pour arriver au pouvoir. Il s'en fout d'eux.
15:40Alors, on va écouter juste Gérald Darmanin,
15:42qui était notre invité ce matin, et à qui, évidemment,
15:44ça n'a pas échappé, et qui, comme toujours,
15:46vole au secours des policiers. Écoutez-le.
15:48Voilà, ils pensent que les policiers tuent,
15:50il y a des manifestations dans lesquelles participent
15:52les dirigeants de la France insoumise, où on dit
15:54suicidez-vous aux policiers qui les protègent. Pour autant,
15:56ils veulent désarmer la police, supprimer la BAC.
15:58Bon, voilà, la Seine-Solide, dans une semaine,
16:00malheureusement, nous recommençons.
16:02Et nous voyons bien que les parlementaires,
16:04Nouveau Front Populaire, pour une grande partie,
16:06et la France insoumise sont du côté
16:08de ceux qui envoient des pavés, des haches
16:10sur la tête des gendarmes.
16:12Bon, ça, c'est évidemment absolument impossible.
16:14J'aime trop la police et la gendarmerie pour pouvoir
16:16discuter avec ces gens-là.
16:18On ne peut pas discuter avec ces gens-là. Et Seine-Solide,
16:20ça recommence, ligne d'Akebab, ça y est, c'est reparti ?
16:22Oui, de toute façon,
16:24ça repart en permanence. Alors,
16:26j'entends le ministre...
16:28Je me permets de dire une chose, aujourd'hui,
16:30en ce moment, les policiers ont le sentiment d'être dans une administration
16:32à une sorte de canard sans tête.
16:34Vous avez l'impression qu'il n'y a plus de ministre ?
16:36On a un ministre mais qui était en campagne
16:38et là, il vient d'être élu député.
16:40On sait pertinemment qu'il n'a pas
16:42le souhait, il n'a pas en tout cas émis un souhait
16:44manifeste de rester.
16:46Et il y a ce sentiment d'être un peu
16:48un canard sans tête et donc le sentiment aussi d'une
16:50fragilité et que certains s'engouffrent
16:52dans la faille pour déstabiliser notre institution.
16:54À cette heure, c'est le sentiment
16:56interne au sein de la police nationale.
16:58Alors, on fait le job, les jobs sont
17:00en préparation.
17:02Les jobs, c'est ? Les Jeux Olympiques.
17:04Non, mais connaissez-vous l'expression ?
17:06Les Jeux Olympiques et les Paralympiques.
17:08Vous avez constaté, pour ceux qui sont dans les grandes villes
17:10et notamment à Paris, qu'il y a de plus en plus de policiers
17:12sur la voie publique, c'est-à-dire que les administrations continuent à tourner
17:14mais néanmoins, on a ce profond sentiment
17:16d'être un canard sans tête.
17:18C'est incroyable ce sentiment, je veux parler aux jeunes parce que
17:20les policiers, au moment des Jeux Olympiques,
17:22ils ont besoin d'être dirigés, ils ont besoin
17:24qu'il y ait quelqu'un à la tête qui leur dise
17:26et qui assure la sécurité.
17:28On peut voir les choses dans l'autre sens, c'est peut-être que
17:30les politiques courent un grand danger si les Jeux Olympiques
17:32se passent bien sans ministre de l'Intérieur.
17:34La Belgique a vécu pendant deux ans sans gouvernement
17:36et ça a tourné.
17:38Il vaut mieux peut-être à Bovo un permanence sur le départ
17:42qu'un insoumis à peine arrivé.
17:44Je ne suis pas sûre
17:46qu'il y aurait un insoumis à Place Bovo.
17:48Jamais.
17:50Il gouvernait ici.
17:52Alexandre Devecchio sur le problème sécuritaire, un petit mot peut-être ?
17:54C'est un problème sécuritaire,
17:56systémique qu'on a depuis des années.
17:58C'est vrai que là, il y a le cas particulier
18:00des Jeux Olympiques.
18:02Je pense que c'est aussi une des raisons pour lesquelles
18:04Gabriel Attal est toujours en poste au gouvernement.
18:06C'est parce qu'il va falloir gérer ce moment-là.
18:08Espérons qu'il le gère bien.
18:10Après, le problème de l'insécurité française
18:12restera que les Jeux Olympiques
18:14se passent bien ou pas.
18:16On espère que
18:18Gérald Darmanin sera quand même concentré
18:20sur cet événement-là et qu'il n'a pas déjà
18:22complètement la tête.
18:24Vous pensez qu'il sera là pour les Jeux Olympiques ?
18:26Je ne suis pas sûre. Chloé ? Morin ?
18:28C'est inacceptable, pour le coup,
18:30d'attendre septembre pour nommer un gouvernement.
18:32On a bien vu que personne ne voulait y aller.
18:34Avec la pression qu'on va mettre de la gauche ?
18:36Les tractations sont...
18:38Ils vont être censurés. On voit déjà que la gauche
18:40hurle du fait
18:42qu'Emmanuel Macron n'ait pas encore désigné un Premier ministre.
18:44Je ne vois pas comment on passe les JO
18:46avec le même
18:48gouvernement. Mais si on veut être positif,
18:50ce matin, Anne Hidalgo
18:52disait que Gérald Darmanin
18:54avait fait du très bon boulot et que tout se passerait très bien.
18:56Le dispositif de sécurité
18:58a été prévu. Vous êtes confiantes, Lina Kebab, avec
19:00tous vos collègues qui n'ont pas de vacances,
19:02qui vont bosser tout l'été ?
19:04Il y a énormément de facteurs qui ne dépendront pas seulement
19:06de la préparation. Il y a malheureusement les impondérables.
19:08Il y a le risque terroriste.
19:10Évidemment, il y a l'accident possible.
19:12En réalité, tout
19:14est pensé. On a pris exemple
19:16sur des villes, des modèles
19:18européens, je pense notamment à Londres,
19:20qui nous ont permis quand même...
19:22Même si on n'a pas eu l'intelligence,
19:24peut-être stratégique, de Londres,
19:26on est bien préparés.
19:28Pour le moment, ça semble
19:30bien arriver. Le souci,
19:32ce n'est pas tant de savoir si ça va bien se passer,
19:34c'est de savoir si on veut que ça se passe
19:36bien. Si je me permets
19:38peut-être un peu de patriotisme,
19:40je suis assez éplorée
19:42d'entendre certaines personnes qui se prétendent
19:44patriotes et espérer que les Jeux
19:46olympiques se passent mal au motif de
19:48régler ses comptes avec le président ou le gouvernement
19:50actuel. Les Jeux olympiques, ce n'est pas les Jeux olympiques
19:52de M. Macron, ce n'est pas les Jeux olympiques d'un gouvernement,
19:54c'est les Jeux olympiques de la France.
19:56Je pense que quand on se prétend
19:58patriote, on doit vouloir la réussite
20:00absolue pour les Jeux olympiques.
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