Punchline - Attaque contre la police, trop peu de sanctions ?

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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent des refus d'obtempérer visant les forces de l'ordre.
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Transcription
00:00On va quitter le terrain de la politique pour aller sur le vrai terrain, celui que les
00:04forces de l'ordre arpentent chaque jour, avec les risques inhérents au fait de porter
00:08un uniforme.
00:09Aujourd'hui, dans notre pays, il y a eu un nouveau refus de tempérer, vous le savez,
00:11au chenet dans les Yvelines, avec un policier municipal de 54 ans qui a été blessé avec
00:17une voiture qui lui a littéralement foncé dessus.
00:19Dieu merci, il est sorti de l'hôpital, il va mieux.
00:21On va faire le point avec ce sujet pour comprendre ce qui s'est passé.
00:27Le choc est d'une extrême violence.
00:32Ce chauffard en plein refus d'obtempérer fonce délibérément sur ce policier municipal
00:37qui a tenté de lui barrer la route.
00:39Quelques minutes plus tôt, l'équipe de policiers procédait à un contrôle routier
00:43banal, mais au moment de décliner son identité, le suspect a démarré en trombe.
00:48Pour le maire de la ville, l'intention du conducteur est sans équivoque.
00:51Il n'y a aucun doute possible, on est en pleine journée, le véhicule fonce sur un
00:55policier municipal qui est debout et qui est parfaitement identifié, qui est en tenue.
00:59Donc, il n'y a pas du tout volonté d'esquiver le policier, de passer à côté.
01:04Le chauffeur a foncé sur le policier et c'est pour moi clairement quelque chose
01:08qui relève de l'homicide volontaire, tentative d'homicide volontaire en tout cas.
01:11Avant d'être percuté violemment, le policier municipal a sorti son arme de service
01:15et a sommé l'individu de s'arrêter.
01:17Les habitants ont tout vu et tout entendu.
01:20Je ne suis pas quelqu'un qui se choque facilement, pourtant, mais l'assister
01:24en vrai, parce qu'on en voit des choses de nos jours, mais l'assister en vrai et le bruit
01:28surtout, c'est le bruit qui était choquant.
01:30Le bruit des chocs, de la tête sur la voiture et de l'impact de la voiture
01:35sur le policier, c'était ça qui était surtout très choquant.
01:38Le suspect, un homme âgé de 23 ans, roulait sans assurance.
01:41Il était bien connu des services de police avec 17 inscriptions au fichier de
01:45traitement des antécédents judiciaires, notamment pour conduite sans permis ou
01:49encore détention de stupéfiants.
01:51Au moment de son interpellation dans le 15e arrondissement de Paris, il
01:54transportait une quantité importante de drogue dans son véhicule.
01:57Fabien, Vendémel, vous êtes notre invité, secrétaire général Allianz.
02:01Ce type de situation, là, c'est un policier municipal, mais tous les jours,
02:04il y en a qui visent des policiers nationaux.
02:06C'est insupportable. Est-ce qu'il y a des solutions pour faire en sorte que ça cesse ?
02:10Mais la solution, c'est ce qu'on disait exactement tout à l'heure.
02:12C'est ce fameux choc d'autorité.
02:13Ce n'est pas supportable, ce n'est pas tolérable.
02:15Vous avez, on le répète sans arrêt, un refus d'obtempérer tous les 20 minutes.
02:19Vous avez 15 collègues policiers qui mettent leur vie en danger sur des refus
02:23d'obtempérer tous les jours.
02:25Vous êtes dans une situation plus que chaotique.
02:27Vous avez des individus qui se permettent tout et n'importe quoi.
02:30On a perdu les notions de tout.
02:32On a perdu les fondamentaux et aujourd'hui, on se permet de rouler sur des
02:35policiers, les tuer ou les baisser grievement parce qu'on sait que
02:39malheureusement, derrière, il n'y aura souvent aucune sanction.
02:42Vous avez fait l'état de la situation de cet individu avec,
02:46on va dire, un catalogue de la redoute d'infraction et il continue
02:51à exercer, à perdurer avec de l'ardore dans son coffre.
02:54Mais ce qui serait intéressant, c'est de voir qu'est-ce que, dans nos
02:57jargons, on dit qu'est-ce qu'il va prendre au niveau judiciaire et on verra
03:00que malheureusement, ça sera une peine minorée voire une peine inexistante.
03:05Vous pensez qu'il ne va pas faire un jour de prison, cet homme-là ?
03:08Mais ça reste à voir, vous savez.
03:11Les images sont éloquentes.
03:12Si on vous dit moins de 50 prisons, vous n'allez pas en prison déjà.
03:14Le prétexte de dire qu'il n'y a pas de place de prison, c'est un bon prétexte.
03:18Encore faut-il en créer déjà.
03:19On devait en créer 15 000, on en est à 7 ou 8 000 et on se retrouve dans
03:22une situation où, quand on veut, on peut.
03:25Encore faut-il donner le signal politique qu'on a envie de donner.
03:29Il faut arrêter de méninger la chèvre et le chou.
03:30Vous faites ce type d'infraction, vous êtes sévèrement sanctionné et
03:34surtout, vous n'avez pas envie de recommencer.
03:36Mais surtout, quand vous le faites et vous êtes sévèrement sanctionné
03:39et que vous allez en prison, vous êtes sûr de ne pas récidiver au moins
03:42le temps que vous êtes en prison.
03:43Et c'est là le sujet.
03:45Mais ce qui est valable pour les refus d'intempérer, est valable pour les
03:47dealers, est valable pour tous les délinquants.
03:51Louis Dragnel, une question.
03:52Ce que vous dites, c'est vraiment du bon sens, c'est même pas un
03:55engagement, c'est du bon sens, c'est même pas une prise de position
03:59politique. Et malheureusement, en fait, il y a encore un débat autour
04:03de ces sujets dans la société, pas dans la société, mais plutôt dans la
04:05classe politique. Et c'est ça qu'on va voir.
04:09On va l'aborder dans un deuxième temps.
04:10C'est une régression de ce point de vue, c'est-à-dire qu'il y a la
04:13majeure partie des Français qui attendent exactement ce que vous dites.
04:16Et puis, grâce aux élections, il y a quand même une grande, beaucoup
04:20d'élus du Nouveau Front Populaire qui donnent l'impression
04:24que ce que vous dites n'est absolument pas partagé, que la police tue
04:27et que la police assassine.
04:30On va en parler dans un instant, Louis.
04:31On va parler de la France insoumise.
04:32Eugénie, vous lui posez une question ?
04:33Oui, non, c'était plutôt une réaction.
04:36C'est plus, enfin, on n'est plus dans des faits divers, en fait, on est dans
04:38un phénomène de société qui est l'indicateur d'une délinquance plus
04:41généralisée. Le refus d'intempérer n'est que la conséquence d'une
04:45délinquance généralisée, parce que ceux qui précisément, à chaque fois,
04:48ou quasiment, qui refusent d'intempérer, c'est parce qu'ils sont des délinquants
04:51qui ont quelque chose à cacher, quelque chose à se reprocher et qu'ils
04:53espèrent fuir la police.
04:55Donc, le problème, il est en amont dans la délinquance et de comment on
04:58l'empêche et comment on l'arrête quand elle a commencé.
05:01Et c'est un problème, disons, systémique.
05:03Je ne suis pas sûre que le refus d'intempérer lui-même est un...
05:06Non, mais par exemple, cette semaine, il y a eu un autre procès d'individus
05:10qui avaient attaqué une voiture de police à Paris lors d'une
05:12manifestation. Les images, pareil, étaient extrêmement violentes.
05:15Envoyez vos collègues...
05:17Un de vos collègues a dû sortir de la voiture, juste sortir son arme pour
05:20les faire reculer. Et ils ont été condamnés à des peines de sursis.
05:23C'est bien ça.
05:25Et ça, j'imagine, dans les rangs de vos collègues, c'est insupportable.
05:27Mais c'est insupportable. Et on se demande comment nos collègues peuvent
05:30être encore autant professionnels.
05:32Parce que les collègues, aujourd'hui, ils ont un droit de réserve.
05:35Donc, c'est pour ça qu'on est là. C'est pour ça qu'on est leur porte-parole.
05:37Mais on se retrouve dans une situation où les collègues n'en peuvent plus.
05:40On banalise tellement les situations que ça devient complètement déplorable.
05:44Et il y a derrière aussi les vertus pédagogiques qui, malheureusement, ne
05:48sont pas là. Si vous ne sanctionnez pas, il y a ce fameux effet contagion.
05:52Le primo délinquant, qu'est-ce qu'il va voir, lui ?
05:54Il va dire mais en fin de compte, lui, il est multirécidiviste.
05:57Il ne se passe jamais rien pour celui-ci.
05:59Il va ressortir le lendemain. Donc, le primo délinquant, on ne va faire qu'une
06:02chose, c'est de savoir faire la même chose et de continuer.
06:05Et c'est là qu'on se retrouve avec l'immédiateté de la peine qu'on n'a pas.
06:08Vous faites quelque chose, vous êtes sanctionné un an et demi après.
06:11Le degré de la sanction n'est pas à la hauteur de l'infraction, etc.
06:15Donc, on est dans une spirale, mais d'une spirale négative.
06:18Et on se retrouve dans une situation où, malheureusement, le terme est fort,
06:23mais il est vraiment réel, on est ganglénisé par ce système-là.
06:27C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est démuni.
06:30Il n'y a jamais eu autant d'interpellations, mais il n'y a jamais eu autant de
06:32dangerosité. Il n'y a jamais eu autant de violence.
06:35Il n'y a jamais eu autant d'heures de fête par les policiers.
06:38On court après tout et à force de courir après tout, on court après rien
06:42parce qu'on change de mission du jour au lendemain.
06:45Et derrière, on se fait le choux gras que la police fait bien son travail.
06:49Tant mieux. Et le ministère de l'Intérieur l'a assez dit.
06:51Il nous a soutenu à longueur de temps.
06:53Mais il y a une justice qui ne suit pas.
06:54Comme je disais sur votre antenne il y a quelques temps, quand on disait
06:57le problème de la police, c'est la justice.
06:58Est-ce que vous le redites encore aujourd'hui, monsieur René Malric?
07:01Preuve en est qu'il n'y a pas que nous qui le disons.
07:02Mais nous, on l'a dit il y a trois ans, on a été vilipendé par tout le monde.
07:06Sauf qu'on constatait et c'était peut-être une frage choc,
07:09mais qui avait le débat salutaire d'exister par la suite.
07:11Et aujourd'hui, on en parle encore.
07:12Mais rien n'a été réglé en trois ans de temps.
07:14François Muffoni, un petit mot pour monsieur René Malric.
07:17Il y a un certain nombre de nos concitoyens qui ne vivent plus dans une société civilisée.
07:20C'est-à-dire que c'est je fais ce que je veux.
07:22La loi ne m'intéresse pas.
07:24J'applique ma propre loi, excusez-moi d'être républicain, et j'emmerde tout le monde.
07:28Je fais ce que j'ai envie de faire quand je veux.
07:30Et or, notre système judiciaire, il est fait pour une société civilisée
07:35où la sanction est à peu près audible par des gens qui sont civilisés.
07:38Mais après, on ne veut que des gens qui, eux, sont dans un autre monde.
07:41Notre mode de fonctionnement de nos institutions n'est plus adapté.
07:44Et c'est là où c'est terrible, parce qu'on voit bien que, voilà,
07:49il y a un refus de s'enterrer toutes les 20 minutes.
07:52C'est-à-dire qu'on n'a plus rien à faire de la police, de la justice,
07:54on n'a plus rien à faire des autres.
07:56On n'a plus rien à faire.
07:56On a vu à Grenoble, il y a un accident de la circulation.
07:59On tire sur un gars qui vient se mettre au milieu pour essayer de...
08:02Un agent municipal.
08:04Donc, on a basculé dans la barbarie, dans l'anarchie.
08:07Et donc, il faut qu'on réfléchisse à comment on revient à la civilisation.
08:11Ça va prendre du temps.
08:12Avec certains propos politiques, évidemment, qui ne vous aident pas.
08:14Monsieur Vendémelrie, vous avez décidé de porter plainte contre Sébastien Delogu,
08:18député de la France insoumise des Bouches-du-Rhône,
08:21qui vous a insulté, on va le dire comme ça.
08:25Et vous avez décidé de porter plainte, de ne pas laisser passer cette fois-ci.
08:27Mais disons qu'il a insulté, il a injurié,
08:30en traitant les représentants du personnel d'Alliance, de pourriture.
08:33Pourriture, voilà. Des ordures et des pourritures.
08:35Il y a des moments où vous n'avez qu'une solution, c'est de déposer plainte.
08:39Mais ce qui est grave, c'est un représentant du peuple,
08:42élu par le peuple au premier tour.
08:45Ça fait peur, tout ça.
08:46Parce qu'à travers le représentant du personnel que nous sommes,
08:49où nous avons l'habitude d'être critiqués, c'est pas grave, on a l'habitude.
08:53Vous critiquez l'institution, vous critiquez la police.
08:56Comment voulez-vous que le citoyen qui a voté pour ce type d'individu
09:00ait le bon exemple en face de lui, si le député lui-même
09:04commence à insulter le policier comme il le fait ?
09:06Parce que ça l'embête peut-être.
09:07Mais à travers Alliance, j'insiste là-dessus.
09:09C'est surtout les policiers.
09:10Et comme je dis toujours, un policier sur deux,
09:12aujourd'hui, c'est l'Alliance Police Nationale.
09:14Donc à travers l'image d'Alliance, on critique la police,
09:18on critique l'institution et on se fait encore une fois de plus
09:22le barbare des policiers.
09:24C'est là le souci qu'on a aujourd'hui.
09:26Mais vous demandez de s'excuser à ce député ?
09:28Vous demandez à M. Delegue de s'excuser ?
09:29Non, je pense qu'on va lui demander déjà d'avoir une certaine éducation
09:33et puis d'avoir le respect de l'autorité et de la police.
09:35Et puis, l'état de droit, il existe en France.
09:37Et aujourd'hui, la police défend les valeurs de la République.
09:40Et c'est le dernier rempart, d'ailleurs.
09:42Donc, on demande tout simplement qu'il soit sanctionné.
09:44On verra si la justice fait son travail.
09:46On n'est pas les seuls à avoir déposé plainte,
09:47parce qu'en plus, il y a un mélange des genres.
09:48Oui, il y a plusieurs personnalités.
09:50On cite des animateurs, on cite des hommes politiques,
09:52on cite des policiers.
09:53On fait tout et n'importe quoi.
09:54On essaye de faire le buzz.
09:55On n'est que sur la provocation.
09:57C'est un peu le motif de ce parti politique.
10:01Et on ne peut plus se permettre d'accepter ça.
10:04Et quand ce n'est pas lui, c'est d'autres.
10:06Rappelez-vous ce qu'avait dit M. Mélenchon au mois de mai,
10:09quand mes collègues ont auditionné Mathilde Panot.
10:11C'était des pendeurs analphabètes.
10:14Il y a un moment où non, je ne pense pas qu'on puisse dire des choses comme ça
10:19et qu'on puisse surtout les accepter.
10:21Donc, on ira jusqu'au bout.
10:22On continuera peut-être à nous diaboliser,
10:25mais on fera en sorte que justice soit faite
10:27et que les policiers soient défendus.
10:28– Amon François, avant le flash, François Puponi.
10:31– Je ne vais pas m'occuper des pourritures du syndicat Allianz.
10:34Et je veux m'occuper des gens qui veulent travailler
10:38et qui veulent faire avancer la République.
10:39Sous-entendu, les policiers ne veulent pas travailler,
10:41ils ne font pas avancer la République.
10:42Voire ils la font reculer, donc il va encore plus loin.
10:44Alors, on verra bien, là.
10:46Mélenchon a fait condamner l'ancien policier Olivier Marchal
10:49qu'il a traité de connard.
10:50Il a été condamné à 1000 euros, Olivier Marchal.
10:52On verra bien si, effectivement, ce député est lui aussi condamné
10:55pour traiter des policiers de pourriture.
10:57– Et d'ordure.
10:58– Statut de niveau de l'Amérique.
10:59– Oui, le niveau.
11:00– C'est un bon ordre dans la main, on sait ce qu'il va faire.
11:01– Non, mais honnêtement, moi je trouve ça lamentable parce que…
11:04– Ils sont des élus de la nation.
11:05– Non, mais c'est des élus de la nation,
11:06les policiers ont autre chose à faire que de…
11:08Enfin, franchement, je parle sous votre contrôle,
11:10mais il y a des sujets qui sont plus importants.
11:11Et malheureusement, comme ils sont souillés,
11:13vous n'avez d'autre choix que de porter plainte.
11:14– Monsieur Vendémalric, le dernier mot sur cette affaire.
11:18– Dans le même ordre d'idée, ce qu'on dit, tout simplement,
11:19c'est regarder le degré de sanction.
11:21Alors, ce député sera peut-être sanctionné,
11:23mais qu'est-ce qu'il va avoir, 15 jours d'exclusion ?
11:24Parce que c'est le maximum.
11:25– Non, non, non, ce n'est pas une sanction.
11:26– Et puis, il reviendra, mais il n'est pas à ses premiers faits.
11:29– Il ne sera pas sanctionné à l'Assemblée.
11:30– Il ne sera pas sanctionné à l'Assemblée,
11:31il n'aura pas 15 jours d'exclusion.
11:32– Non, mais c'est sur un autre événement,
11:34ce n'est pas son drapeau, c'est autre chose.
11:35– C'est un autre drapeau, oui.
11:36– On laisse faire, et puis aujourd'hui, c'est une foire d'empoigne,
11:38c'est l'Assemblée, c'est l'exemple qu'on ne devrait pas donner et pourtant…
11:42– Donc là, vous dites stop.
11:43Allez, il est 18h32, on fait juste le rappel des titres de l'actualité,
11:46vous restez avec nous, avec Simon Guylain.
11:48Simon.

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