Yvane Goua revient sur l'insécurité en Guyane et son combat contre elle avant le premier tour des législatives de 2024.
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00:00Bonjour à tous, aujourd'hui nous sommes ici avec Yvanne Noir, procédant aux questions.
00:05Bonjour, merci. En tout cas, de vous être intéressé au sujet de la politique, c'est rare pour les jeunes, donc ça me fait plaisir déjà.
00:12Merci. Dans votre discours de candidature aux élections législatives, on vous entend parler d'insécurité,
00:18sujet captivant qui nous concerne tous, en particulier les jeunes.
00:22Qu'est-ce donc l'insécurité anglaise ? À quoi pensez-vous que ça joue ?
00:26Alors déjà, vous avez dit, dans ma candidature, alors moi en tant qu'Yvanne Noir, je suis quand même porte-parole de l'association Troppe Jeunesse,
00:36je suis sur le terrain, on se bat justement contre les problèmes de délinquance, d'insécurité, on fait de la prévention dans les quartiers,
00:43donc ce n'est pas un sujet que j'ai pris de campagne, d'accord ? Donc après, pour moi, qu'est-ce que c'est ? C'est un résultat, malheureusement.
00:52Un résultat de la défaillance de plein de choses avant, la formation, le fait qu'il n'y ait pas assez de place dans les établissements scolaires,
00:58le fait qu'on n'ait pas assez de choix dans les formations, et le fait que du coup, comme il y a de la déscolarisation,
01:04donc du coup, on a beaucoup de jeunes qui se retrouvent dans de l'oisiveté.
01:09Ensuite, c'est un problème aussi de développement économique, comme on a un fort taux de chômage, et que j'ai parlé de la déscolarisation par exemple,
01:17donc du coup, on a des personnes qui, pour manger, vont devoir aller voler, braquer, ce genre de choses.
01:23Alors après, il y a aussi, même si je ne fais pas moins d'associations entre la violence, la délinquance et l'immigration,
01:28mais il y a quand même une immigration telle qu'elle est gérée aujourd'hui sur notre territoire,
01:32c'est-à-dire qu'il y a des personnes qui, là où vous l'avez vu, ne sont pas reçues par les services concernés comme il faut,
01:39n'ont pas de rendez-vous comme il faut pour pouvoir traiter justement leurs papiers.
01:45Récemment d'ailleurs, j'avais une jeune qui me contactait, qui me disait « Madame, mon titre de séjour va s'arrêter dans deux jours,
01:51ça fait X temps que j'essaye d'avoir un rendez-vous, je n'y arrive pas, pouvez-vous m'aider ? »
01:55Donc, elle était en préfecture, je lui ai dit « Tu retournes en préfecture, tu ne te bats avec personne, tu n'insultes personne,
02:01mais tu ne quittes pas la préfecture tant que tu n'as pas justement ton récipicide qui dit au moins que ton dossier est en train d'être analysé. »
02:08Parce que qu'est-ce qu'on est en train de créer là ?
02:10On est en train de créer une jeune qui avait un travail, grâce à son titre de séjour précédent,
02:14qui du coup n'aura plus de titre de séjour, donc n'aura plus le droit de travailler et va se retrouver du coup dans la galère.
02:20Donc pour moi, c'est vraiment la résultante de plein de dysfonctionnements.
02:25Et c'est justement en ça que ma candidature aux élections législatives est importante pour moi,
02:30et en tout cas cruciale pour la population, qu'il faut qu'elle fasse le bon choix.
02:34Parce que c'est une candidature de proximité, où il s'agit de régler tous ces...
02:39J'allais dire petits problèmes, mais ce n'est pas des petits problèmes, c'est des vrais problèmes,
02:42mais en tout cas tous ces dysfonctionnements-là qui pèsent sur notre économie, la justice sociale, la justice économique et tout ça,
02:52et qui fait que du coup ça se développe.
02:55Alors ça, c'est la délinquance facile.
02:57Après, on va pas se leurrer, on a une grosse délinquance à base de gangs, à base d'armes, à base de drogues qui rentrent sur le territoire.
03:06On est la plate-tournante de la drogue quand même, il faut le savoir, on a le problème des mules.
03:11Donc ça, c'est de la délinquance pure et dure.
03:15Et là aussi, il y a des solutions.
03:16Au travers de mon association, on avait proposé et on a fait installer, par exemple, le scanner endoménimétrique.
03:22Mais autant les deux scanners sont là, aujourd'hui ils ne sont pas utilisés correctement.
03:26Tout le monde n'y passe pas.
03:27Normalement, dès qu'on prend un vol au départ de la Guyane pour aller je ne sais où,
03:31on doit passer par les scanners qui permettent d'éviter...
03:34J'ai appris qu'en déshabillant des femmes dans le 100% contrôle, ça évite de déshabiller les gens puisque le scanner est fait pour ça.
03:40Et aujourd'hui, on a cet outil-là et on ne l'utilise pas.
03:42Donc vous voyez, il est là mon problème.
03:44Pouvoir être un interlocuteur qui maîtrise ces sujets, qui les connaît et qui peut aller face à l'État,
03:50parce que c'est une mission régalienne, c'est le travail de l'État de faire ça.
03:53Et donc du coup, de pouvoir apporter des solutions.
03:55Et pour les gangs, aujourd'hui, c'est l'oisiveté, c'est ce que je parlais tout à l'heure,
04:01le fait que les jeunes soient laissés à l'abondance, qui fait qu'ils sont directement atteignables et accessibles aux gangs.
04:07Les gangs, ils sont beaucoup là pour leur payage illégal, ils sont là pour la drogue.
04:11Donc les gangs, ce sont des organisations qui viennent en plus de l'extérieur, souvent soit du Brésil, soit du Suriname, etc.
04:17Donc derrière, déjà, si on contrôle mieux le fleuve, on peut gérer les entrées et sorties.
04:23Je n'ai pas dit qu'on interdit aux gens de venir, j'ai dit par contre on le contrôle.
04:26Donc contrôler mieux le fleuve pour gérer les entrées et sorties.
04:29Et aussi, derrière, avoir aussi, comme on est la plate-forme de la drogue et qu'il y a une grande criminalité chez nous,
04:38avoir les services concernés, spécifiques, pour pouvoir le faire.
04:42Le GIGN, apparemment, il paraît, est censé être sur notre territoire.
04:46Je ne sais pas, il devait arriver.
04:47Donc en tant que député, je vais pouvoir confirmer s'il est là ou pas.
04:51Mais derrière, par exemple, tout ce qui est aussi les services de justice en charge de la gestion de la grande délinquance, ça manque.
04:59Les moyens humains au niveau de la justice pour traiter de cette grande délinquance, ça manque.