Paris, 1986 : Alain Decaux revient sur l'origine du groupe d'extrême-droite "La Cagoule"

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Transcript

00:00Le nom va faire fortune, parce qu'on pense au Ku Klux Klan, on pense à tous ces conspirateurs du passé,

00:06la Kagoule c'est une image.

00:07C'est entré définitivement dans le vocabulaire admis.

00:10Alors la Kagoule, qu'est-ce que c'est ? On l'appelait d'abord l'organisation.

00:13À la tête de l'organisation, on va installer un conseil supérieur,

00:18qui va se composer ainsi au gène de l'oncle, cela va de soi, filiole, c'est naturel,

00:22le général du seigneur, bien entendu, il apporte des troupes,

00:26le colonel Groussard, et puis le docteur Martin, on ne pourrait pas se passer de lui,

00:30et puis le professeur Vaudremer, un très grand médecin, qui a été l'élève de Pasteur,

00:33et aussi le patron de Martin, encore un autre qui s'appelle Raphaël Halibert,

00:38qui est maître de requête au conseil d'État, et qui sera le futur garde des Sceaux

00:43du gouvernement du maréchal Pétain Vichy.

00:45C'est une fédération.

00:47D'abord, une société, surtout formée de militaires, parfaitement légale celle-là,

00:51et présidée par le général du seigneur, autre héros de la Grande Guerre,

00:55elle s'appelle l'UCAD, mais fédérée également à autre chose,

00:59que l'on appellera Lausanne, Organisation Secrète d'Action Révolutionnaire Nationale,

01:05Lausanne, pas de cagoule là-dedans.

01:07C'est plus tard, quelques mois plus tard, quand on commencera à soupçonner

01:11des menées révolutionnaires secrètes, que dans l'action française,

01:15on n'est jamais aussi mal servi que par les siens,

01:18Maurice Pugeot dira, mais est-ce que tous ces gens ne conspirent pas à fubler d'une cagoule ?